UNE ÉTUDE SUR DEUX TÉMOINS DE L’ANCIEN TESTAMENT

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Qui ne connaît Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, David – pour n’en citer que quelques-uns – et les prophètes ? Nous croyons à l’histoire de leur vie, comme collaborateurs, interprètes et témoins de Dieu dans ses importants desseins concernant la Rançon. Mais qui connaît Betsaleel et Oholiab ? Contrairement aux personnages cités précédemment, ils ne sont que très rarement mentionnés dans nos études. Pourtant, ils trouvent place dans la Parole de Dieu et ont fourni un travail admirable.

Leur histoire est courte. Elle n’est racontée que dans quelques versets. Mais leur œuvre – servie par la sagesse de Dieu – est magnifique et plus que surprenante.

Voyons en Exode. Le chapitre 31, versets 1 à 6, parle de deux hommes dont les capacités extraordinaires émanaient de Dieu et qui furent désignés pour accomplir une œuvre divine particulièrement importante. « L’Éternel parla à Moïse et dit : sache que j’ai choisi Betsaleel, fils d’Uri, fils de Hur, de la tribu de Juda. Je l’ai rempli de l’Esprit de Dieu, de sagesse, d’intelligence et de savoir pour toutes sortes d’ouvrages, je l’ai rendu capable de faire des inventions, de travailler l’or, l’argent et l’airain, de graver des pierres à enchâsser, de travailler le bois et d’exécuter toutes sortes d’ouvrages. Et voici, je lui ai donné pour aide Oholiab, fils d’Ahisamac, de la tribu de Dan. »

Cette courte histoire peut nous sembler banale et sans importance et on est tenté de la négliger. Elle décrit Betsaleel comme un maître des arts manuels et Oholiab comme son assistant.

Nous devons comprendre que notre rôle est de « dispenser droitement » la Parole de Dieu (voir 2 Timothée 2 : 15) ; de reconnaître le lien qui existe entre le travail confié à ces deux hommes et la signification symbolique de chacune de leurs actions. Alors, nous comprendrons que cette « banale » évocation contient une glorieuse perspective du Plan de Dieu. Rien, dans la Parole de Dieu, n’est sans signification. – Josué 21 : 45 ; 1 Rois 8 : 56.

L’histoire de Betsaleel et Oholiab se situe après la sortie d’Égypte des enfants d’Israël, lorsque Moïse reçut de Dieu les instructions pour la construction du Tabernacle. Ces deux hommes – particulièrement doués et favorisés par la puissance de l’Esprit de Dieu – furent les « artisans itinérants » du Tabernacle littéral qui conduisit le peuple d’Israël durant son périple jusqu’à la Terre Promise.

Mais qu’avaient-ils de remarquable à part leurs talents particuliers ? Pourquoi nous sentons-nous contraints de témoigner à propos de ces hommes passant presque inaperçus dans la Parole de Dieu ?

Revenons sur le texte en Exode 31 : 1-6 : « L’Éternel parla à Moïse et dit : sache que j’ai choisi Betsaleel, fils d’Uri, fils de Hur, de la tribu de Juda… » Que devons-nous en penser ?

D’autres hommes, qui avaient des « cœurs sages », ont travaillé pour le Temple de Dieu, d’après les indications du Tout-Puissant (Exode 36 : 1, 2) ; pourtant seuls Betsaleel et Oholiab sont cités pour réaliser cette œuvre sainte grâce aux dons que Dieu leur accorda. Nous savons que les noms des Israélites avaient des significations profondes. Betsaleel en français signifie ‘dans l’ombre de Dieu’ ou ‘sous la protection de Dieu’ ou encore ‘fils de l’ombre divine’ ; tandis que Oholiab peut être traduit par ‘famille du Père’ ou ‘tente du Père’.

Gardons ces expressions en mémoire et intéressons-nous aux noms du père et du grand-père de Betsaleel. Il était le fils d’Uri qui signifie ‘lumière’ ; c’est une abréviation d’Uriel qui a le sens de ‘Dieu est lumière’ ou ‘éclairé par Dieu’. Du grand-père Hur, il nous est dit que son nom signifie ‘noble, libre ou né-libre’, mais aussi ‘grotte, fosse, trou’.

Résumons :

Betsaleel = ‘fils de l’ombre divine

Le père Uri = ‘lumière

Le grand-père Hur = ‘noble, né-libre ; grotte, fosse, trou’.

Au fait que cette famille ait une attache divine par son nom, il faut ajouter qu’on disait de Betsaleel qu’il était « rempli de l’Esprit de Dieu, de sagesse, d’intelligence et de savoir pour toutes sortes d’ouvrages », pour réaliser le sanctuaire que Dieu avait prévu d’édifier au milieu des enfants d’Israël.

En Exode 31 : 4, 5, les talents de Betsaleel sont mis en évidence. Nous posons encore une fois la question : pourquoi cet homme doué de talents particuliers est-il mentionné dans les Saintes Écritures ? Rappelons-nous les paroles familières de l’apôtre Paul en Romains 15 : 4 : « Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction. »

L’Ancien Testament donne une image symbolique variée, vivante et merveilleuse de la nature de Jésus, l’Oint de Dieu. On retrouve dans la personne de Betsaleel une partie de ce caractère – extraordinairement marquant – qui nous interpelle sur sa mission divine. Essayons de « dispenser droitement la Parole de Vérité », de comprendre et d’ordonner les instructions que le Père Éternel nous donne.

DÉSIGNÉ PAR SON NOM

Jéhovah, Dieu avait mis « de la sagesse et de l’intelligence pour exécuter les ouvrages destinés au service du sanctuaire » dans « les cœurs sages » de nombreux hommes. (Exode 36 : 1). Mais seul Betsaleel a été nommé pour exercer la plus haute fonction dans la réalisation de cette construction.

Environ 1300 ans plus tard, Dieu désigne à nouveau un homme par son nom ; un homme dont l’antitype et l’authenticité sont bien plus élevés et puissants que le type érigé de mains d’hommes – le sanctuaire des enfants d’Israël dans le désert. C’est Jésus de Nazareth, dont l’engendrement et la naissance grâce à la puissance du Saint Esprit de Dieu, est consigné pour l’éternité dans le premier chapitre de l’Évangile de Luc, versets 24 à 38.

« Et voici, tu deviendras enceinte et tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus » (v. 31). Le fiancé de Marie, lui aussi, reçoit un message divin. Nous le trouvons dans l’Évangile de Matthieu chapitre1 versets 18-25 : « …tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (v. 21)

Rappelons-nous : Betsaleel signifie ‘fils de l’ombre divine’ ou ‘sous la protection de Dieu’ ; l’ange Gabriel dit à Marie : « Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. » (Luc 1 : 32) ‘Fils du Très-Haut’ ! Betsaleel était le fils d’Uri qui signifie ‘Lumière’. Jésus est le fils de l’être le plus élevé dans l’univers – le Créateur du ciel et de la terre. Quel témoignage l’apôtre Jean donne-t-il de Lui ? « Dieu est lumière et il n’y a point en lui de ténèbres » (1 Jean 1 : 5) Peu à peu, nous découvrons une certaine relation entre Betsaleel et notre Seigneur Jésus-Christ, car Il voulait – et veut encore – faire comprendre précisément ses résolutions pour le rétablissement, à ceux qui ont « des oreilles pour entendre » et « des yeux pour voir ».

Voyons si nous sommes sur la bonne voie, grâce à ces éléments. Si Dieu est lumière, l’être qu’Il a appelé à la vie ne peut qu’être lumière lui aussi. Jean-Baptiste en témoigne lorsqu’il parle de Jésus : « En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes. » (Jean 1 : 4). Et un peu plus loin : « Cette lumière était la véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. » (v. 9)

La Bible Segond révisée dit : « C’était la véritable lumière qui éclaire tout homme venant au monde » (Même traduction que dans la Bible allemande Elberfeld). Oui, Jésus dit de Lui-même : « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » – Jean 8 : 12.

Le grand-père Hur de la famille de Betsaleel est aussi mentionné. Son nom doit également avoir quelque chose d’intéressant à nous enseigner. D’après le dictionnaire des noms bibliques, Hur a une importante signification. Nous l’avons déjà mentionné : ‘grotte, fosse, trou’ et ‘noble, né-libre’. Ces dénominations concernent-elles notre Seigneur ?

L’apôtre Jean commence son Évangile par ces mots : « Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. » Quelle place d’honneur élevée ! La première création divine ! Salomon parle de cet être vivant, la première création issue des mains de Dieu, qu’il nomme sagesse en Proverbes 8 : 22 : « L’Éternel m’a créée la première de ses œuvres, avant ses œuvres les plus anciennes. » La même création de Dieu parle à l’apôtre Jean en Apocalypse 3 : 14 : « Voici ce que dit l’AMEN, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu » Véritablement – un Noble, de noblesse divine, un ‘né-libre’ (du péché).

Notre Seigneur quitta volontairement sa glorieuse existence pré-humaine. Par amour pour son Père (et par amour pour les hommes) Il s’abaissa à la nature humaine ; certes parfait, sans péché, comme Adam avant sa chute, mais humain, avec tous ses sentiments et ses besoins. En rendant volontairement ce droit à vie humaine juste, Il permit grâce à ce sacrifice, de racheter le droit à la vie perdu par Adam. Le noble droit à la vie humaine de Jésus de Nazareth reste dans la ‘grotte’ ou dans la ‘fosse’ de la mort ; c’est ainsi que le seul pécheur volontaire Adam et tous ses descendants sont libérés de la sentence de mort. A l’heure prévue par Dieu, ils seront réveillés du sommeil de la mort et auront l’occasion d’obtenir le droit à la vie éternelle, parfaite, sans péché.

Il nous reste un élément intéressant à rechercher : « Sache que j’ai choisi Betsaleel, fils d’Uri, fils de Hur, de la tribu de Juda… » (Exode 31 : 2). Le fait que Juda soit mentionné ici, nous rappelle les paroles d’Apocalypse 5 : 5 : « Et l’un des vieillards me dit : ne pleure point ; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. »

Juda, en hébreu Jehuda, signifie ‘louange’. Il est écrit de Léa, l’épouse que Jacob n’aimait pas : « Elle devint encore enceinte et enfanta un fils et elle dit : cette fois je louerai l’Eternel. C’est pourquoi elle lui donna le nom de Juda. » – Genèse 29 : 35.

N’est-ce pas le Logos, n’est-ce pas Jésus, Celui qui a la plus haute louange de Dieu ? Il est notre Seigneur et Sauveur ; par Lui toute notre reconnaissance et nos louanges reviennent de droit au Père Céleste. Et dans un temps futur, chacun pliera le genou devant Lui, dans le ciel, sur la terre, sous la terre, aux siècles des siècles !

Nous comprenons pourquoi le Tout-Puissant Lui confia la responsabilité de préparer les « matériaux » du Tabernacle spirituel. Betsaleel, type de la figure antitypique céleste, était simplement un membre de l’humanité déchue ; mais sa mission et ses dons divins nous orientent vers le grand architecte du divin sanctuaire invisible dans le ciel, le Temple de Dieu, la Sion du Père Céleste, qui sera la demeure de l’Éternel. – Psaume 132 : 13.

OHOLIAB

« Et voici, je lui ai donné pour aide Oholiab, fils d’Ahisamac, de la tribu de Dan » (Exode 31 : 6). Oholiab signifie ‘tente’ ou ‘famille du père’.

Dans le chapitre 16 de l’épître aux Romains, Paul désigne de nombreux frères et sœurs par leur nom, auxquels il envoie des salutations. Certains sont signalés comme étant des « compagnons d’œuvre en Jésus-Christ », bien que certainement tous fussent des compagnons d’œuvre en Jésus-Christ. Dans les Écritures, ceux qui « travaillaient pour le royaume de Dieu » (Colossiens 4 : 11) ou précisément les « compagnons d’œuvre en Jésus-Christ » étaient les membres de la véritable Église de Christ, l’Ecclésia du temps de l’Évangile. Nous les connaissons comme « l’épouse de Christ », le « Temple de Dieu » ; ainsi, nous pouvons voir en Betsaleel et Oholiab une des nombreuses figures de la Nouvelle Création (Tête et Corps) du Dieu Tout-Puissant.

L’apôtre écrit aux assemblées de Corinthe : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? … car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. » – 1 Corinthiens 3 : 16, 17.

Ahisamac, le père d’Oholiab, était de la tribu de Dan. ‘Dan’ se traduit par ‘juge’. Quelles relations subtiles, il y a entre ces images significatives, dans ce petit verset ? C’est encore dans les enseignements de l’apôtre Paul que nous découvrons une série d’interprétations significatives : « Ne savez-vous pas que les saints jugeront la terre … ? »

Le rétablissement de l’humanité déchue et les arrangements pour son retour à l’harmonie avec Dieu sont encore futurs. Car la construction du Tabernacle spirituel n’est pas terminée. Le nombre des élus du temps de l’Évangile n’est pas atteint ; ils sont encore en préparation, les derniers membres doivent encore être « taillés, meulés et polis. »

Paul explique aux fidèles de Jésus à Éphèse les changements dans leur vie spirituelle et leur but en disant : « Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu [comparez avec le nom Oholiab]. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes [cf. Apocalypse 21 : 14], Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit. » – Éphésiens 2 : 19-22.

« RECEVEZ MES İNSTRUCTİONS »

Dans cet ensemble issu de l’humanité déchue, appelé à une miraculeuse œuvre divine et spirituelle, les « compagnons d’œuvre en Jésus-Christ » ont beaucoup à apprendre. « Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur. » (Matthieu 11 : 29). C’est le fondement essentiel pour se préparer à devenir une « pierre vivante » (1 Pierre 2 : 5), prête à être sertie dans « l’habitation de Dieu en Esprit. »

La justice demande aussi un long et difficile apprentissage et commence par une solide connaissance de son moi personnel. La justice, la sagesse, une miséricorde sincère et un amour profond pour la malheureuse humanité sont le but final et le contenu permanent de cette mission. Paul encourage souvent en ce sens ses frères sur le chemin : « Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. » (2 Corinthiens 7 : 1). « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. » – Romains 8 : 13.

« ET ENSEİGNEZ-LEUR À OBSERVER TOUT CE QUE JE VOUS Aİ PRESCRİT » – Matthieu 28 : 20.

De tous les dons que l’Éternel accorda à nos deux artisans, il y en a un que nous n’avons pas encore étudié : « Il lui (Betsaleel) a accordé aussi le don d’enseigner, de même qu’à Oholiab, fils d’Ahisamac, de la tribu de Dan. » – Exode 35 : 34.

Jésus de Nazareth, le fils de Dieu, apporta sur la terre l’Évangile de la délivrance et du Royaume de Dieu et Il enseignait les hommes : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme. » (Jean 7 : 46). « Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. » (Jean 7 : 16). Et les paroles de Dieu, qui sortaient de sa bouche, furent transmises au loin par ses disciples. Ceux qui recevaient ces enseignements avec des cœurs sages et fidèles, avaient la noble mission d’instruire d’autres hommes dans la Parole de Dieu et de continuer la mission (Matthieu 28 : 20) du Seigneur en tant que collaborateurs de Christ pour le Royaume de Dieu. « Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ » dit Paul. – 2 Corinthiens 5 : 20.

« Moïse appela Betsaleel, Oholiab et tous les hommes habiles, dans l’esprit desquels l’Éternel avait mis de l’intelligence, tous ceux dont le cœur était disposé à s’appliquer à l’œuvre pour l’exécuter. » (Exode 36 : 2). N’est-ce pas à nouveau une figure réjouissante, pour le peuple de Dieu en Esprit, pour tous les compagnons d’œuvre de Christ, appelés à construire le sanctuaire céleste ? Pour les disciples du Seigneur, ce travail comporte deux aspects : travailler sur soi-même et laisser la foi travailler sur soi. « Car sans moi (ou séparés de moi) vous ne pouvez rien faire », disait Jésus à ses disciples.

LA FİLLE DU ROİ

Encore une fois, notre relativement petit symbole a quelque chose à nous dire. Plus tard seulement, en Exode 38, nous apprenons ce que Oholiab avait à réaliser. D’abord, au verset 22, il est dit que Betsaleel faisait « tout ce que l’Eternel avait ordonné à Moïse ; il eut pour aide Oholiab, fils d’Ahisamac, de la tribu de Dan, habile à graver, à inventer et à broder sur les étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi et sur le fin lin. » – Verset 23.

Dans le type, nous voyons la collaboration de la « fiancée de Christ », représentée par Oholiab ; non pas dans le sens de la fonction de juge, mais dans une autre merveilleuse action. Dans le verset 14 du Psaume 45, nous retrouvons la fiancée et coopératrice, dans la perfection de sa beauté céleste. « Son vêtement est brodé d’or » (nous savons que l’or est le symbole de la nature divine). « Elle est présentée au roi, vêtue de ses habits de couleurs » (à Dieu). Pour conserver sa sobre robe blanche de justice que le Seigneur Lui-même lui a donnée, elle a travaillé avec grand soin les belles broderies des vertus chrétiennes durant son pèlerinage et sa coopération. Pour compléter cette image de la construction terminée du tabernacle céleste, il est bon de lire les paroles de l’apôtre Pierre, citées en 1 Pierre 1 : 3-11.

Ce petit extrait d’Exode 31 nous fait comprendre aujourd’hui, que les deux artisans, Betsaleel et Oholiab, vivant il y a environ trois mille cinq cents ans et qui réalisèrent la mission confiée par Dieu, sont pour nous le type terrestre de ce qui deviendra une réalité spirituelle particulièrement glorieuse et sublime : Christ et son Église. Pourrions-nous avoir, sans ces nombreux symboles terrestres que nous donne l’Ancien Testament, la moindre idée de la puissance incroyable et de la beauté du monde spirituel invisible ?

Betsaleel et Oholiab ont été choisis par l’Être le plus élevé de l’Univers pour mener à bien l’œuvre la plus étonnante : la « Tente de la Rencontre » (le Tabernacle) parmi les enfants d’Israël dans le désert. Christ et son Église construisent et forment un Tabernacle spirituel bien plus élevé et grandiose – non un objet matériel pour les yeux humains. Nous le considérons par la foi.

« JE L’Aİ REMPLİ DE L’ESPRİT DE DİEU POUR EXÉCUTER TOUTES SORTES D’OUVRAGES » – Exode 31 : 3, 5.

Rappelons-nous que Betsaleel était l’instrument de Dieu. Il lui donna l’avantage sur tous les autres compagnons. Lui seul était responsable de la réalisation précise de chaque partie du Tabernacle, d’après les ordres de Dieu.

L’étude du Tabernacle en tant que type nous révèle miracle sur miracle dans le monde divin et spirituel – et son action sur nous et en nous, êtres humains. Chaque partie petite ou grande, chaque thème, chaque action des sacrificateurs orientent les yeux de notre foi vers une réalité spirituelle qui ne manquera pas de submerger d’étonnement l’humanité aveugle et sourde. Tout l’univers poussera des cris d’allégresse, lorsque le dernier petit trait de cette merveilleuse « ombre des choses à venir » sera accompli. – Hébreux 8 : 5 ; 10 : 1.

« Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre » (Matthieu 28 : 18). « L’ombre » de la préférence donnée à Betsaleel est devenue une réalité plus que glorieuse dans le Fils de Dieu.

En Colossiens 1 : 17-20, nous lisons : « Il est avant toutes choses et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. Car Dieu a voulu que toute plénitude [comp. Colossiens 2 : 9] habitât en lui ; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. »

L’or, l’argent et l’airain (le bronze), la taille de la pierre, pour les enchâsser dans la construction du temple sans coup de marteau – ou également dans le pectoral du souverain sacrificateur, le travail dans chaque sorte d’ouvrage pour la préparation et la construction du sanctuaire divin repose dans ses mains, celles de notre Sauveur. Il est le Chef, le Maître d’œuvre, la pierre angulaire du plan de salut divin que notre miséricordieux Créateur avait prévu avant la fondation du monde et qu’Il avait ancré dans le serment d’alliance avec Abraham : « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité » (Genèse 22 : 18). Et l’apôtre Paul éclaircit cette ancienne promesse encore incomprise, en disant : « …et à ta postérité, c’est-à-dire à Christ. » (Galates 3 : 16), pour la gloire de Dieu, le Père.

Tagesanbruch − Septembre-Octobre 2001

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