Parfois, nous entendons des personnes se plaindre parce que leurs intentions sont mal interprétées et leurs paroles ou actions déformées ou présentées sous un faux jour. Elles se disent être mal comprises par les autres.
Il est vrai que la majorité des difficultés proviennent d’incompréhensions et d’une mauvaise appréciation d’autrui. Mais il est tout aussi vrai, qu’il y a dans le monde des personnes qui voient le mal partout, qui ne comprennent pas les autres et se permettent d’en dire du mal.
Ceux qui sont affectés par de telles mauvaises dispositions jugent les autres selon leurs propres mauvaises appréciations. De telles personnes suscitent beaucoup de souffrance aux autres, car leur esprit amer et aigri ne voit rien de pur ou de noble chez leur prochain.
Généralement, la cause des incompréhensions repose souvent sur ceux qui sont mal compris. En chacun d’entre nous, même les plus sincères, se développent divers sentiments, les uns sont nobles et purs, tandis que d’autres sont amers et mauvais. Ces sentiments ont une grande influence sur nos paroles, nos actions, nos intentions et sur tous nos plans et nos activités.
Ainsi parfois nos impulsions, nos intentions et actions sont mixtes, animées par une bonne part de bons et nobles sentiments, mais auxquels s’ajoutent d’autres sentiments égoïstes.
Certaines personnes ne se rendent pas toujours compte de cette dualité. Elles ne savent pas discerner, ni différencier ceux qui sont nobles de ceux qui sont égoïstes. Elles se replient instinctivement sur elles-mêmes pour ne pas les montrer et ne font aucun effort pour les chasser de leur cœur.
A cause de cette condition psychique confuse (spirituelle) ils ne sont pas à l’aise dans leurs paroles et dans leur comportement. Ainsi ceux qui les écoutent et les observent, sont souvent enclins à voir en eux le mal plutôt que le bien, et interprètent leur attitude en fonction de ce qu’elles laissent paraître, de ce qui leur semble caché, ou même simplement supposé, comme autant de sentiments égoïstes.
Ceci devrait nous inciter à nous connaître davantage. Analysons scrupuleusement nos sentiments et réglons-les à l’aide des principes d’humilité, de justice et d’amour. Tous les sentiments contraires à ces principes doivent être rapidement chassés de notre cœur.
Si nous nous efforcions d’exprimer sincèrement, brièvement et clairement nos pensées, que ce soit en paroles ou par écrit, nous aurions moins de raisons de nous plaindre d’être mal compris. Si nous sommes conduits par la sincérité, la prudence et la Vérité, nous parviendrons à mieux apprécier la véritable valeur morale des autres, et à ne pas succomber aux apparences.
(Périodique Straż 1934-6-82).