L’eau, peu importe où elle se trouve, est toujours de l’eau ; il y a cependant une différence entre l’eau qui jaillit d’une source et celle puisée dans une mare. L’eau de source procure le rafraîchissement, tandis que l’eau provenant d’une mare produit dégoût et nausée ; la première vivifie, la seconde empoisonne et donne la mort.
La Parole de Dieu est une fontaine d’eau vive ; mais très fréquemment cette eau se corrompt et se pollue, lorsqu’elle traverse les différents canaux humains. Nombreux sont les sermons qui contiennent en eux une grande quantité de pensées humaines, et peu de pensées de Dieu. Des foules entières de gens se contentent d’un Evangile de seconde main, moisi, superficiel et peu profitable. Ces gens n’étudient pas les Ecritures et ne sondent pas la Parole de vie, mais font confiance aux interprétations, aux sermons, aux commentaires et c’est de cette manière qu’ils sont induits dans toutes sortes d’erreurs importantes et sont ainsi privés de ce rafraîchissement et de la vitalité que contient la Parole de Dieu qui vit et qui demeure à jamais. La Parole de Dieu est vivante et puissante. Nous devons être purifiés “par le lavage d’eau par la parole” (Ephésiens 5:26, Darby), mais cette eau doit être une eau vive. Aucun maré-cage nauséabond d’enseignements ou de traditions humaines, ni aucun canal troublé de doctrines contestées et contradictoires ne pourront rafraîchir ni purifier l’âme qui a faim et soif de l’eau de vie qui jaillit du trône de Dieu.
Ceux qui désirent recevoir de l’eau vive, doivent apprendre à aller à la source – à la Parole de Dieu seule.
Les Prédicateurs de l’Evangile, qui veulent être utiles au monde, ne devraient pas être comme l’éponge, boire et rendre ensuite les pensées et les idées des autres uniquement. Au contraire, ils doivent apprendre à puiser pour eux-mêmes l’eau de vie à la source du salut et ils devraient connaître les qualités de ces courants d’eau qui rendent joyeuse la cité de Dieu. C’est pourquoi détournons-nous des eaux troubles que les hommes brouillent et polluent, apprenons à boire uniquement à la source de vie, afin que cette eau devienne en nous une source jaillissante pour la vie éternelle.
(traduit de STRAZ Avril 1931 ; WT 1885 p 565).