«Va, mon peuple, entre dans tes chambres et ferme tes portes sur toi, cache-toi pour un petit moment jusqu’à ce que l’indignation soit passée. Car voici l’Eternel sort de son lieu pour visiter l’iniquité des habitants de la terre sur eux et la terre révèlera son sang et ne cachera plus ses tués. » — Esaïe 26 : 20, 21.
Il y a une tendre sollicitude dans ces mots de notre Père céleste qui nous aide à comprendre son grand amour et ses soins spéciaux pour son peuple. Appréciant avec reconnaissance cet amour, cette tendresse et ces soins, la consolation, l’encouragement et la protection qui nous sont procurés par notre Père céleste dans la grande tribulation du monde, il nous manquerait beaucoup de son Esprit si nous regardions la chose avec complaisance pour nous-mêmes, en oubliant son grand amour pour le monde aussi. Cet amour, voilé par les nuages de sa juste indignation contre les péchés des humains en général, frappe avec sagesse des coups pesants qui briseront leur idoles et abaisseront leur orgueil jusque dans la poussière ainsi, les blessures profondes de sa colère les préparent pour leur guérison éternelle.
Si Dieu aima le monde au point de donner son Fils unique « afin que quiconque croit en lui ne périsse point [éternellement], mais qu’il ait la vie éternelle », il l’aime encore et c’est son amour qui dirige la verge de la correction. Il désire aussi que ceux qui font partie de son peuple regardent ses jugements de cette façon, se réjouissent à la manifestation de sa faveur, étant arrivés par la foi, dans une attitude qui leur permette de la recevoir ; il veut qu’ils aient son Esprit envers le monde. Tandis que les coups de sa juste indignation tombent pesamment sur les humains, il veut que nous leur indiquions la cause de ces calamités ainsi que le seul remède. « C’est en revenant [à Dieu] et en vous tenant en repos [en lui seul] que vous serez sauvés ; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force ». » Tenez-vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu : je serai exalté parmi les nations, je serai exalté sur la terre ». — Esaïe 30 : 15 ; Ps. 46 : 10. (D).
Qui sont ceux qu’il a plu au Seigneur de désigner par le nom désirable de « mon peuple ? » Cette classe comprend-elle tous ceux qui se glorifient de son nom ? Non, parce qu’elle comprendrait beaucoup de faux adorateurs ; elle comprend, comme l’exprime le psalmiste, tous ceux qui ont fait alliance avec Dieu par le sacrifice (Ps. 50 : 5), tous les consacrés et fidèles enfants de Dieu, qu’ils soient jeunes ou faibles, ceux dont les cœurs lui sont fermement attachés, qui sont résolus à être fidèles et obéissants par sa grâce secourable.
Etre compté parmi les enfants de Dieu est un grand privilège, mais cela signifie bien plus que beaucoup ne semblent le comprendre — bien plus, de leur part et de la part de Dieu. De leur part, cela ne signifie pas, surtout, un nom qui leur permette de figurer dans quelque grande organisation portant le nom de Christ, mais plutôt qu’ils sont devenus fils et héritiers de Dieu par Christ qu’ils se sont entièrement consacrés à Dieu pour suivre les traces de son Fils bien-aimé, qu’ils ont renoncé à la vaine pompe, à la gloire du monde et ont solennellement convenu de vivre séparés de l’esprit mondain, de ses ambitions, de ses espoirs et de ses aspirations et, non seulement cela, mais qu’en vertu de cette alliance, ils luttent journellement pour être fidèles, pour prendre humblement leur croix et suivre leur conducteur et chef Jésus-Christ.
Envers de tels consacrés, cela signifie, de la part de Dieu, l’accomplissement de toutes ses promesses de grâce par Christ, pour leur vie présente et pour celle qui est à venir. Cela signifie que, dans la vie présente, nous avons par son amour paternel, soins, discipline, conseils, enseignements, protection et encouragement jusqu’à la fin et que, plus tard, nous serons reçus en sa glorieuse présence, dans le repos, la joie et la paix éternels. Bienheureux est le peuple de Dieu ! Même dans la vie présente, sa récompense et sa faveur sont au-delà de tout calcul.
La « demeure secrète » de ses saints
Le lieu de retraite est « la demeure secrète du Très-Haut, à l’ombre du Tout-Puissant » (Ps. 91 : 1-9). Cette demeure secrète du Très-Haut, bien-aimés, est le lieu de communion intime et de relations avec Dieu par le privilège béni de la prière, par la foi en sa précieuse parole et en ses soins providentiels promis.
Quand tout cède autour de nous,
Il est notre espoir, notre appui !
Oh ! Combien est précieux ce lieu de retraite. Quel repos et quel rafraîchissement nous trouvons au milieu de l’agitation présente du monde entier et surtout de la chrétienté ! Repos de l’orgueil et de la folie des hommes dans leurs efforts stériles pour rajuster l’ordre social présent si peu satisfaisant, repos de la lutte des langues dans leurs vains efforts pour dégager les principes clairs de vérité et de justice de la confusion présente des traditions humaines (Ps. 31 : 20). Là, auprès de l’Eternel, nous trouvons repos, paix, lumière et joie, toutes ces richesses que le monde ne peut donner ni ravir.
Peu nombreux, en effet, sont ceux qui peuvent comprendre les motifs de notre éloignement du monde et des différentes organisations de l’église chrétienne nominale, pour marcher seuls avec Dieu ; nombreux sont les opprobres que nous devons endurer pour la cause de son nom. Ne crains point : « Ferme tes portes [de la foi] sur toi », ne prête pas attention aux opprobres, fais la sourde oreille. « C’est l’Eternel des armées que vous devez sanctifier, c’est lui que vous devez craindre et redouter » (Es. 8 : 13). « Prenez [pour le conflit qui est devant vous], par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin »(Eph. 6 : 16). « C’est ici la victoire qui a vaincu le monde (savoir) notre foi ». — 1 Jean 5 4.
C’est pour inspirer une telle foi que l’Eternel nous a offert, à côté de toutes ses précieuses promesses, autant d’encouragements à l’effet de produire chez nous la confiance simple et enfantine en lui, et qu’il nous a demandé de fermer l’oreille aux opprobres de l’homme disant « Ecoutez-moi vous qui connaissez la justice, peuple dans le cœur duquel est ma loi. Ne craignez pas l’opprobre (de la part) de l’homme et ne soyez pas effrayés de leurs outrages… C’est moi, c’est moi qui vous console ! Qui es-tu, que tu craignes un homme qui mourra et un fils d’homme qui deviendra comme l’herbe et que tu oublies l’Eternel qui t’a fait, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et que tu trembles continuellement tous les jours devant la fureur de l’oppresseur, lorsqu’il se prépare à détruire ?… Et j’ai mis mes paroles dans ta bouche et je t’ai couvert de l’ombre de ma main, pour planter les cieux [établir les nouveaux cieux] et pour fonder la terre [la nouvelle terre], et pour dire à Sion [le peuple choisi et éprouvé par ces afflictions pour être les dignes héritiers du nouveau royaume, les nouveaux cieux et la nouvelle terre] : Tu es mon peuple ! » —Esaïe 51: 7, 12, 13, 16. (D).
Tandis que la tempête de trouble, qui s’engouffrera dans le monde entier, affectera tous les hommes, individuellement et collectivement, le peuple du Seigneur qui ne cherche qu’à se rapprocher de lui — entrant plus avant dans sa demeure secrète de communion, de relations et de repos en lui et fermant sur lui les portes de la foi —sera tenu caché, loin de l’alarme, de la crainte et du tremblement qui s’emparera de toutes les autres classes. Tandis que les fidèles endureront patiemment les effets de cette tempête dans leurs intérêts temporels, ils se réjouiront non seulement dans la connaissance que la providence de Dieu dirige le tourbillon et la tempête aussi bien que le calme de la vie, mais aussi dans l’assurance bénie que la colère divine ne sera ainsi révélée que pour « un peu de temps » et alors son royaume juste sera manifesté en puissance et en grande gloire et « ils resplendiront comme le soleil ».— Matth. 13 : 43.
Parlant de la détresse de la fin de l’âge de l’Evangile, notre Seigneur dit : « Veillez donc, priant en tout temps, afin que vous soyez estimés dignes d’échapper à toutes ces choses qui doivent arriver, et de vous tenir devant le fils de l’homme » (Luc 21 : 36). Il dit encore v. 28 : « Quand ces choses commenceront à arriver, regardez en haut et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche ». « Mon peuple entre dans tes chambres et ferme tes portes ».
Combien la détresse sera grande lors de notre passage dans les « chambres » secrètes, notre passage auprès du Seigneur, nous ne le savons pas ! Quand ce trouble viendra, il y aura cependant une telle bénédiction du Seigneur, que ceux qui le traverseront seront capables de se réjouir dans la tribulation. Quelles que soient leurs expériences, ils se réjouiront à la pensée d’être pour toujours avec le Seigneur. Nous pouvons même nous réjouir comme le fit Saint Etienne.
Rétribution pour les péchés volontaires
Le verset 21 semble faire allusion à l’action du principe de justice dans les jugements de Dieu sur le monde. Le Père céleste veut la justice et il a décidé que toute sa miséricorde s’exerce par le Seigneur Jésus-Christ. Notre Seigneur aura une part spéciale dans le trouble qui vient sur les nations, mais ce ne sera pas tant son œuvre que celle du Père. Le jour de détresse est appelé le jour de Jéhovah. Nous lisons que : « Ses pieds se poseront en ce jour-là sur la montagne des oliviers » et qu’il y aura un grand tremblement de terre. — Zach. 14 : 4.
Si Dieu n’a rien fait pour l’humanité pendant les six mille ans passés, en ce qui concerne quelque œuvre de rétablissement, mais s’est reposé, il est pourtant intervenu dans quelques cas, pour empêcher la propagation du mal, comme dans le cas des Amalécites et des Sodomites. Les Ecritures semblent indiquer, qu’à la fin de cet âge, il interviendra dans les affaires de l’humanité et exécutera la justice, pendant le temps de détresse.
Dans les Ecritures, la justice est représentée comme exigeant une rétribution. Il est dit que le sang des victimes, des meurtriers crie vengeance. Que le péché ait été un meurtre littéral ou quelque injustice qui a conduit au crime ou au suicide, la justice exigera d’autant, et selon qu’il y aura lieu, de l’humanité une rétribution. La justice veut que les enfants d’Adam souffrent. Les membres de l’Eglise de Christ forment une classe séparée, ils sont tirés du monde et ont leurs péchés pardonnés. Ils sont les soutiens de la vérité et de la justice.
Ce temps de détresse, venant sur le monde, sera le temps où la justice récoltera son dû (ce qui lui revient de droit) pour ainsi dire. Elle donnera le salaire à l’humanité pour ses péchés plus ou moins volontaires. La classe qui, dans le passé, a moissonné les bénéfices de la spoliation du pauvre dépouillement par force ou par ruse, aura des droits à payer à la justice, lors de la balance des comptes. L’apôtre Jacques dit : « A vous maintenant riches ! Pleurez et gémissez à cause des malheurs qui viendront sur vous ». Ne pensons pas pour cela que Dieu a affaire avec les riches au temps présent. Personne n’est à l’épreuve maintenant si ce n’est l’Eglise de Christ. Les autres sont simplement l’humanité, à une partie de laquelle Dieu permet d’assouvir une mesure de vengeance sur l’autre partie. L’embarras de l’homme sera l’occasion de Dieu. Son temps fixé pour l’établissement du Royaume sera venu ; il fera que la colère de l’homme concoure au bien de l’humanité.
Ceux qui occasionnent le trouble qui se précipite ne savent pas ce qu’ils font ; quand la justice aura été satisfaite, le royaume messianique s’interposera. Nous lisons : « Si ces jours n’eussent été abrégés, nulle chair n’eût été sauvée ». (D.). Cette exigence d’une punition pour des péchés tels que ceux par nous énumérés, n’est pas du tout en opposition avec les enseignements de la Bible : que Christ mourut pour le péché. Jésus paya la dette du péché du monde.
Le châtiment de cette dette était la mort. Si le Seigneur Jésus n’avait fait face à cette pénalité, le monde n’aurait jamais été délivré. Cette peine de mort serait demeurée sur le monde, sans aucune injustice, d’aucune manière. L’égoïsme qui a conduit au meurtre est coupable au-delà de ce que notre Seigneur a payé pour le péché d’Adam. Quiconque, par l’injustice, a été coupable de conditions meurtrières est tenu responsable pour ces conditions.
A la fin de l’âge judaïque, notre Seigneur disait que Dieu demanderait compte à cette génération de tout le sang juste versé, depuis le temps d’Abel jusqu’alors (Matth. 23 : 35). La détresse qui vint sur les Juifs à la fin de leur âge, balança et liquida entièrement ce compte. Ils eurent la lumière et la connaissance, et ainsi furent tenus responsables. Ils furent obligés de souffrir à cause des injustices qui étaient non seulement commises par quelques-uns, mais endossées ou tolérées par d’autres.
Lumière et responsabilité
A la fin de cet âge, il semble que le jugement du Seigneur sera sur la chrétienté, qui a eu plus de lumière, quoique, par moment, une lumière réfractée. Une mesure de responsabilité vint pourtant avec cette lumière la décision du Seigneur est apparemment que les chrétiens de nom, n’échapperont pas à la punition. A cette génération, il redemandera tout le sang juste versé pendant cet âge, de même qu’il le fit pour les Juifs à la fin de leur âge. Comme à cette époque-là, ceci causera le grand temps de détresse. Ceux du monde, peuvent ne pas voir le rapport qu’il y a entre ce temps et le passé. Nous ne le connaissons que d’après les Ecritures. Dieu nous donne cette compréhension afin que nous ayons une plus grande stabilité et que nous soyons encourages.
En pensant à la tribulation de la fin de cet âge, nous devons premièrement nous rappeler que c’est une tribulation qui vient sur le monde et sur les hypocrites. Le Seigneur nous dît que si nous sommes fidèles, nous ne tomberons pas sous le coup de la condamnation qui vient sur le monde. Cela fait supposer que ceux qui ne sont pas assez fidèles pour faire partie du « petit troupeau »tomberont sous la condamnation avec le monde. Ainsi le Seigneur nous dit que quelques-uns auront leur portion avec les hypocrites. — Matth. 24 : 51.
Seule la classe du blé constitue l’Eglise de Christ ; les seuls membres seront « rassemblés dans le grenier » (Matth. 13 : 30). La classe de l’ivraie subira ce temps de détresse qui vient pour le monde. La classe des hypocrites comprendra les riches de ce monde. Saint Jacques s’adresse à eux (Jac. 5 : 1-6). Dans ces versets, l’apôtre s’éloigne de sa ligne de pensées, puis il s’adresse de nouveau à l’église. La détresse sera particulièrement pénible pour les riches qui sont représentés comme pleurant et gémissant à cause des malheurs.
La classe de « la grande multitude » est représentée d’une manière typique par le bouc émissaire des cérémonies du jour d’expiation d’Israël. Le taureau typifie notre Seigneur Jésus et le bouc de l’Eternel, ses fidèles disciples (Héb. 13 : 11-13). Après que les fidèles auront terminé leur course, il sera fait quelque chose avec le bouc émissaire, la grande multitude. Ce qui est rapporté en Lévitique spécifie bien que le souverain sacrificateur mettra alors les iniquités de tout Israël sur la tète du bouc émissaire (Lév. 16 : 21).
Tous les péchés du peuple étaient mis sur la tête du bouc émissaire afin qu’il les emportât, qu’il fit l’entière satisfaction. Comme nous l’avons dit, Dieu a fait une provision pour la résiliation du péché originel par Christ et il a fait aussi des arrangements pour la satisfaction de la justice, en ce qui concerne tous les autres péchés du monde, par la classe de la grande multitude.
De ce point de vue, il y a coïncidence entre la fin de l’âge juif et la fin de cet âge de l’Evangile. Comme le versement du prix de la vie de Jésus fut redemandé à la nation juive, ainsi, à la fin de l’âge de l’Evangile, la vie sacrifiée de l’Eglise sera, dans une certaine mesure, redemandée à l’Israël nominal spirituel.
Le Seigneur semble donner cette instruction quand il dit « … Afin qu’il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie tué entre l’autel et le temple ; oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération »(Luc 11 : 50, 51). Saint Paul dit que toutes les choses écrites dans les prophéties s’accompliront. Ainsi, à la fin de cet âge, il y a certaines choses portées en charge contre la chrétienté pour ses méchantes actions. Dans ces choses sont comprises toutes les persécutions de cet âge de l’Evangile, y compris aussi, nous le présumons, toutes les persécutions contre les Juifs. Pour cela, les Ecritures indiquent qu’un grand temps de détresse, semblable à celui qui vint sur la nation juive, viendra maintenant sur toute la chrétienté.
«VOTRE DÉLIVRANCE APPROCHE»
«Va, mon peuple, entre dans tes chambres et ferme tes portes sur toi, cache-toi pour un petit moment jusqu’à ce que l’indignation soit passée. Car voici l’Eternel sort de son lieu pour visiter l’iniquité des habitants de la terre sur eux et la terre révèlera son sang et ne cachera plus ses tués. » — Esaïe 26 : 20, 21.
Il y a une tendre sollicitude dans ces mots de notre Père céleste qui nous aide à comprendre son grand amour et ses soins spéciaux pour son peuple. Appréciant avec reconnaissance cet amour, cette tendresse et ces soins, la consolation, l’encouragement et la protection qui nous sont procurés par notre Père céleste dans la grande tribulation du monde, il nous manquerait beaucoup de son Esprit si nous regardions la chose avec complaisance pour nous-mêmes, en oubliant son grand amour pour le monde aussi. Cet amour, voilé par les nuages de sa juste indignation contre les péchés des humains en général, frappe avec sagesse des coups pesants qui briseront leur idoles et abaisseront leur orgueil jusque dans la poussière ainsi, les blessures profondes de sa colère les préparent pour leur guérison éternelle.
Si Dieu aima le monde au point de donner son Fils unique « afin que quiconque croit en lui ne périsse point [éternellement], mais qu’il ait la vie éternelle », il l’aime encore et c’est son amour qui dirige la verge de la correction. Il désire aussi que ceux qui font partie de son peuple regardent ses jugements de cette façon, se réjouissent à la manifestation de sa faveur, étant arrivés par la foi, dans une attitude qui leur permette de la recevoir ; il veut qu’ils aient son Esprit envers le monde. Tandis que les coups de sa juste indignation tombent pesamment sur les humains, il veut que nous leur indiquions la cause de ces calamités ainsi que le seul remède. « C’est en revenant [à Dieu] et en vous tenant en repos [en lui seul] que vous serez sauvés ; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force ». » Tenez-vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu : je serai exalté parmi les nations, je serai exalté sur la terre ». — Esaïe 30 : 15 ; Ps. 46 : 10. (D).
Qui sont ceux qu’il a plu au Seigneur de désigner par le nom désirable de « mon peuple ? » Cette classe comprend-elle tous ceux qui se glorifient de son nom ? Non, parce qu’elle comprendrait beaucoup de faux adorateurs ; elle comprend, comme l’exprime le psalmiste, tous ceux qui ont fait alliance avec Dieu par le sacrifice (Ps. 50 : 5), tous les consacrés et fidèles enfants de Dieu, qu’ils soient jeunes ou faibles, ceux dont les cœurs lui sont fermement attachés, qui sont résolus à être fidèles et obéissants par sa grâce secourable.
Etre compté parmi les enfants de Dieu est un grand privilège, mais cela signifie bien plus que beaucoup ne semblent le comprendre — bien plus, de leur part et de la part de Dieu. De leur part, cela ne signifie pas, surtout, un nom qui leur permette de figurer dans quelque grande organisation portant le nom de Christ, mais plutôt qu’ils sont devenus fils et héritiers de Dieu par Christ qu’ils se sont entièrement consacrés à Dieu pour suivre les traces de son Fils bien-aimé, qu’ils ont renoncé à la vaine pompe, à la gloire du monde et ont solennellement convenu de vivre séparés de l’esprit mondain, de ses ambitions, de ses espoirs et de ses aspirations et, non seulement cela, mais qu’en vertu de cette alliance, ils luttent journellement pour être fidèles, pour prendre humblement leur croix et suivre leur conducteur et chef Jésus-Christ.
Envers de tels consacrés, cela signifie, de la part de Dieu, l’accomplissement de toutes ses promesses de grâce par Christ, pour leur vie présente et pour celle qui est à venir. Cela signifie que, dans la vie présente, nous avons par son amour paternel, soins, discipline, conseils, enseignements, protection et encouragement jusqu’à la fin et que, plus tard, nous serons reçus en sa glorieuse présence, dans le repos, la joie et la paix éternels. Bienheureux est le peuple de Dieu ! Même dans la vie présente, sa récompense et sa faveur sont au-delà de tout calcul.
La « demeure secrète » de ses saints
Le lieu de retraite est « la demeure secrète du Très-Haut, à l’ombre du Tout-Puissant » (Ps. 91 : 1-9). Cette demeure secrète du Très-Haut, bien-aimés, est le lieu de communion intime et de relations avec Dieu par le privilège béni de la prière, par la foi en sa précieuse parole et en ses soins providentiels promis.
Quand tout cède autour de nous,
Il est notre espoir, notre appui !
Oh ! Combien est précieux ce lieu de retraite. Quel repos et quel rafraîchissement nous trouvons au milieu de l’agitation présente du monde entier et surtout de la chrétienté ! Repos de l’orgueil et de la folie des hommes dans leurs efforts stériles pour rajuster l’ordre social présent si peu satisfaisant, repos de la lutte des langues dans leurs vains efforts pour dégager les principes clairs de vérité et de justice de la confusion présente des traditions humaines (Ps. 31 : 20). Là, auprès de l’Eternel, nous trouvons repos, paix, lumière et joie, toutes ces richesses que le monde ne peut donner ni ravir.
Peu nombreux, en effet, sont ceux qui peuvent comprendre les motifs de notre éloignement du monde et des différentes organisations de l’église chrétienne nominale, pour marcher seuls avec Dieu ; nombreux sont les opprobres que nous devons endurer pour la cause de son nom. Ne crains point : « Ferme tes portes [de la foi] sur toi », ne prête pas attention aux opprobres, fais la sourde oreille. « C’est l’Eternel des armées que vous devez sanctifier, c’est lui que vous devez craindre et redouter » (Es. 8 : 13). « Prenez [pour le conflit qui est devant vous], par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin »(Eph. 6 : 16). « C’est ici la victoire qui a vaincu le monde (savoir) notre foi ». — 1 Jean 5 4.
C’est pour inspirer une telle foi que l’Eternel nous a offert, à côté de toutes ses précieuses promesses, autant d’encouragements à l’effet de produire chez nous la confiance simple et enfantine en lui, et qu’il nous a demandé de fermer l’oreille aux opprobres de l’homme disant « Ecoutez-moi vous qui connaissez la justice, peuple dans le cœur duquel est ma loi. Ne craignez pas l’opprobre (de la part) de l’homme et ne soyez pas effrayés de leurs outrages… C’est moi, c’est moi qui vous console ! Qui es-tu, que tu craignes un homme qui mourra et un fils d’homme qui deviendra comme l’herbe et que tu oublies l’Eternel qui t’a fait, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et que tu trembles continuellement tous les jours devant la fureur de l’oppresseur, lorsqu’il se prépare à détruire ?… Et j’ai mis mes paroles dans ta bouche et je t’ai couvert de l’ombre de ma main, pour planter les cieux [établir les nouveaux cieux] et pour fonder la terre [la nouvelle terre], et pour dire à Sion [le peuple choisi et éprouvé par ces afflictions pour être les dignes héritiers du nouveau royaume, les nouveaux cieux et la nouvelle terre] : Tu es mon peuple ! » —Esaïe 51: 7, 12, 13, 16. (D).
Tandis que la tempête de trouble, qui s’engouffrera dans le monde entier, affectera tous les hommes, individuellement et collectivement, le peuple du Seigneur qui ne cherche qu’à se rapprocher de lui — entrant plus avant dans sa demeure secrète de communion, de relations et de repos en lui et fermant sur lui les portes de la foi —sera tenu caché, loin de l’alarme, de la crainte et du tremblement qui s’emparera de toutes les autres classes. Tandis que les fidèles endureront patiemment les effets de cette tempête dans leurs intérêts temporels, ils se réjouiront non seulement dans la connaissance que la providence de Dieu dirige le tourbillon et la tempête aussi bien que le calme de la vie, mais aussi dans l’assurance bénie que la colère divine ne sera ainsi révélée que pour « un peu de temps » et alors son royaume juste sera manifesté en puissance et en grande gloire et « ils resplendiront comme le soleil ».— Matth. 13 : 43.
Parlant de la détresse de la fin de l’âge de l’Evangile, notre Seigneur dit : « Veillez donc, priant en tout temps, afin que vous soyez estimés dignes d’échapper à toutes ces choses qui doivent arriver, et de vous tenir devant le fils de l’homme » (Luc 21 : 36). Il dit encore v. 28 : « Quand ces choses commenceront à arriver, regardez en haut et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche ». « Mon peuple entre dans tes chambres et ferme tes portes ».
Combien la détresse sera grande lors de notre passage dans les « chambres » secrètes, notre passage auprès du Seigneur, nous ne le savons pas ! Quand ce trouble viendra, il y aura cependant une telle bénédiction du Seigneur, que ceux qui le traverseront seront capables de se réjouir dans la tribulation. Quelles que soient leurs expériences, ils se réjouiront à la pensée d’être pour toujours avec le Seigneur. Nous pouvons même nous réjouir comme le fit Saint Etienne.
Rétribution pour les péchés volontaires
Le verset 21 semble faire allusion à l’action du principe de justice dans les jugements de Dieu sur le monde. Le Père céleste veut la justice et il a décidé que toute sa miséricorde s’exerce par le Seigneur Jésus-Christ. Notre Seigneur aura une part spéciale dans le trouble qui vient sur les nations, mais ce ne sera pas tant son œuvre que celle du Père. Le jour de détresse est appelé le jour de Jéhovah. Nous lisons que : « Ses pieds se poseront en ce jour-là sur la montagne des oliviers » et qu’il y aura un grand tremblement de terre. — Zach. 14 : 4.
Si Dieu n’a rien fait pour l’humanité pendant les six mille ans passés, en ce qui concerne quelque œuvre de rétablissement, mais s’est reposé, il est pourtant intervenu dans quelques cas, pour empêcher la propagation du mal, comme dans le cas des Amalécites et des Sodomites. Les Ecritures semblent indiquer, qu’à la fin de cet âge, il interviendra dans les affaires de l’humanité et exécutera la justice, pendant le temps de détresse.
Dans les Ecritures, la justice est représentée comme exigeant une rétribution. Il est dit que le sang des victimes, des meurtriers crie vengeance. Que le péché ait été un meurtre littéral ou quelque injustice qui a conduit au crime ou au suicide, la justice exigera d’autant, et selon qu’il y aura lieu, de l’humanité une rétribution. La justice veut que les enfants d’Adam souffrent. Les membres de l’Eglise de Christ forment une classe séparée, ils sont tirés du monde et ont leurs péchés pardonnés. Ils sont les soutiens de la vérité et de la justice.
Ce temps de détresse, venant sur le monde, sera le temps où la justice récoltera son dû (ce qui lui revient de droit) pour ainsi dire. Elle donnera le salaire à l’humanité pour ses péchés plus ou moins volontaires. La classe qui, dans le passé, a moissonné les bénéfices de la spoliation du pauvre dépouillement par force ou par ruse, aura des droits à payer à la justice, lors de la balance des comptes. L’apôtre Jacques dit : « A vous maintenant riches ! Pleurez et gémissez à cause des malheurs qui viendront sur vous ». Ne pensons pas pour cela que Dieu a affaire avec les riches au temps présent. Personne n’est à l’épreuve maintenant si ce n’est l’Eglise de Christ. Les autres sont simplement l’humanité, à une partie de laquelle Dieu permet d’assouvir une mesure de vengeance sur l’autre partie. L’embarras de l’homme sera l’occasion de Dieu. Son temps fixé pour l’établissement du Royaume sera venu ; il fera que la colère de l’homme concoure au bien de l’humanité.
Ceux qui occasionnent le trouble qui se précipite ne savent pas ce qu’ils font ; quand la justice aura été satisfaite, le royaume messianique s’interposera. Nous lisons : « Si ces jours n’eussent été abrégés, nulle chair n’eût été sauvée ». (D.). Cette exigence d’une punition pour des péchés tels que ceux par nous énumérés, n’est pas du tout en opposition avec les enseignements de la Bible : que Christ mourut pour le péché. Jésus paya la dette du péché du monde.
Le châtiment de cette dette était la mort. Si le Seigneur Jésus n’avait fait face à cette pénalité, le monde n’aurait jamais été délivré. Cette peine de mort serait demeurée sur le monde, sans aucune injustice, d’aucune manière. L’égoïsme qui a conduit au meurtre est coupable au-delà de ce que notre Seigneur a payé pour le péché d’Adam. Quiconque, par l’injustice, a été coupable de conditions meurtrières est tenu responsable pour ces conditions.
A la fin de l’âge judaïque, notre Seigneur disait que Dieu demanderait compte à cette génération de tout le sang juste versé, depuis le temps d’Abel jusqu’alors (Matth. 23 : 35). La détresse qui vint sur les Juifs à la fin de leur âge, balança et liquida entièrement ce compte. Ils eurent la lumière et la connaissance, et ainsi furent tenus responsables. Ils furent obligés de souffrir à cause des injustices qui étaient non seulement commises par quelques-uns, mais endossées ou tolérées par d’autres.
Lumière et responsabilité
A la fin de cet âge, il semble que le jugement du Seigneur sera sur la chrétienté, qui a eu plus de lumière, quoique, par moment, une lumière réfractée. Une mesure de responsabilité vint pourtant avec cette lumière la décision du Seigneur est apparemment que les chrétiens de nom, n’échapperont pas à la punition. A cette génération, il redemandera tout le sang juste versé pendant cet âge, de même qu’il le fit pour les Juifs à la fin de leur âge. Comme à cette époque-là, ceci causera le grand temps de détresse. Ceux du monde, peuvent ne pas voir le rapport qu’il y a entre ce temps et le passé. Nous ne le connaissons que d’après les Ecritures. Dieu nous donne cette compréhension afin que nous ayons une plus grande stabilité et que nous soyons encourages.
En pensant à la tribulation de la fin de cet âge, nous devons premièrement nous rappeler que c’est une tribulation qui vient sur le monde et sur les hypocrites. Le Seigneur nous dît que si nous sommes fidèles, nous ne tomberons pas sous le coup de la condamnation qui vient sur le monde. Cela fait supposer que ceux qui ne sont pas assez fidèles pour faire partie du « petit troupeau »tomberont sous la condamnation avec le monde. Ainsi le Seigneur nous dit que quelques-uns auront leur portion avec les hypocrites. — Matth. 24 : 51.
Seule la classe du blé constitue l’Eglise de Christ ; les seuls membres seront « rassemblés dans le grenier » (Matth. 13 : 30). La classe de l’ivraie subira ce temps de détresse qui vient pour le monde. La classe des hypocrites comprendra les riches de ce monde. Saint Jacques s’adresse à eux (Jac. 5 : 1-6). Dans ces versets, l’apôtre s’éloigne de sa ligne de pensées, puis il s’adresse de nouveau à l’église. La détresse sera particulièrement pénible pour les riches qui sont représentés comme pleurant et gémissant à cause des malheurs.
La classe de « la grande multitude » est représentée d’une manière typique par le bouc émissaire des cérémonies du jour d’expiation d’Israël. Le taureau typifie notre Seigneur Jésus et le bouc de l’Eternel, ses fidèles disciples (Héb. 13 : 11-13). Après que les fidèles auront terminé leur course, il sera fait quelque chose avec le bouc émissaire, la grande multitude. Ce qui est rapporté en Lévitique spécifie bien que le souverain sacrificateur mettra alors les iniquités de tout Israël sur la tète du bouc émissaire (Lév. 16 : 21).
Tous les péchés du peuple étaient mis sur la tête du bouc émissaire afin qu’il les emportât, qu’il fit l’entière satisfaction. Comme nous l’avons dit, Dieu a fait une provision pour la résiliation du péché originel par Christ et il a fait aussi des arrangements pour la satisfaction de la justice, en ce qui concerne tous les autres péchés du monde, par la classe de la grande multitude.
De ce point de vue, il y a coïncidence entre la fin de l’âge juif et la fin de cet âge de l’Evangile. Comme le versement du prix de la vie de Jésus fut redemandé à la nation juive, ainsi, à la fin de l’âge de l’Evangile, la vie sacrifiée de l’Eglise sera, dans une certaine mesure, redemandée à l’Israël nominal spirituel.
Le Seigneur semble donner cette instruction quand il dit « … Afin qu’il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie tué entre l’autel et le temple ; oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération »(Luc 11 : 50, 51). Saint Paul dit que toutes les choses écrites dans les prophéties s’accompliront. Ainsi, à la fin de cet âge, il y a certaines choses portées en charge contre la chrétienté pour ses méchantes actions. Dans ces choses sont comprises toutes les persécutions de cet âge de l’Evangile, y compris aussi, nous le présumons, toutes les persécutions contre les Juifs. Pour cela, les Ecritures indiquent qu’un grand temps de détresse, semblable à celui qui vint sur la nation juive, viendra maintenant sur toute la chrétienté.