DEVOIRS DES PARENTS – 5ème partie

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DEVOIRS DES PARENTS APPARTENANT A LA NOUVELLE CREATION

La confiance des enfants

 Si l’enfant est convaincu que ses parents font partie du Sacerdoce royal, qu’ils sont enfants de Dieu, qu’ils ont accès auprès de Dieu par la prière et sont instruits par Lui par sa Parole, qu’ils ne font qu’aider à comprendre cette Parole, etc… ; si, en plus, l’esprit d’amour accompagné de ses vertus de douceur, de patience et de bonté, embaume la maison et la pénètre de mille et une manières ; si les parents recherchent et mettent en application cette sagesse d’en-haut, pure, paisible, miséricordieuse, la confiance de l’enfant ira tout naturellement à ces parents pour tout ce qui le concerne. Tous les “ pourquoi ” qui se présentent au jeune esprit qui s’ouvre — sur le plan religieux, moral, ordinaire, social, physique — seront, de la manière la plus naturelle du monde, proposés au père ou à la mère.

 Il faut s’attendre a ces questions et se préparer à y répondre avec sagesse et avec égard, selon l’âge de l’enfant. Ne jamais traiter à la légère les petites questions confidentielles des enfants ni divulguer les petits mystères qu’ils ont confiés. Des parents ont perdu la confiance de leurs enfants, même lorsqu’ils sont devenus plus grands, pour avoir traité inconsidérément leurs petits sentiments et leurs petits secrets. Nous ne voulons pas dire qu’il faille répondre à leurs questions jusque dans les détails, sans faire attention à l’âge. Une réponse très sommaire vaut très souvent mieux, ce qui n’exclut pas d’ajouter qu’on expliquera plus au long plus tard en fixant une date par exemple : “ Je t’expliquerai mieux tout cela quand tu auras treize ans si ton esprit est suffisamment ouvert pour le comprendre. A ce moment, tu pourras m’en reparler mais, pour l’instant, n’y pense plus ”.

 Un enfant bien élevé l’admettra sur le champ ou tout au moins comprendra que si son père ou sa mère lui parlent ainsi ce n’est pas sans raison et qu’il faut attendre que leur jugement vienne à se modifier. Si l’on observait rigoureusement les paroles du Seigneur “ que votre oui soit oui et votre non, non ”, bien des parents éviteraient des ennuis outre qu’ils aideraient à établir la paix et l’ordre dans la maison. Dès la plus tendre jeunesse l’enfant devrait apprendre à obéir sans qu’il soit besoin de répéter. Mais en retour il faut que les parents prennent leurs devoirs au pied de la lettre et acceptent d’accorder toutes les demandes raisonnables de leurs enfants pour autant que les circonstances le permettent. L’amour, la sagesse, la justice doivent s’équilibrer chez les parents en sorte que leur autorité s’impose à tous les membres de la famille.

Le pouvoir de la suggestion dans l’éducation des enfants

 Bien des personnes ignorent l’importance de l’action exercée par la volonté humaine sur la santé et la maladie, la joie et la peine, l’obéissance et la désobéissance, le bien-faire et le mauvais comportement ; en fait, dans tout ce qui concerne la vie en action, en parole et en pensée. Tandis que l’esprit de l’enfant s’ouvre à l’existence et que les traits fondamentaux de son caractère se constituent, sa volonté est éminemment réceptive aux impressions et aux suggestions. La suggestion et la transmission de pensée sont du domaine du magnétisme, de l’hypnotisme et de l’influence occulte exercée par les adeptes de la science chrétienne. Nous n’avons ici en vue que le genre de suggestions vraies, utiles, qui fortifient la volonté de l’enfant, qui s’accordent avec la Parole divine et rien de plus.

 La Bible est remplie de suggestions — et toute prédication véritable relève de la suggestion — montrant que nos pensées et nos actions égoïstes et mauvaises tombent sous le coup de la réprobation divine et se retournent contre nous. Par contre les pensées, les paroles et les actions aimables et gentilles profitent aux autres comme à nous-mêmes aussi bien pour l’avenir que pour le présent. Remarquez comment l’apôtre, après avoir signalé que le salaire du péché volontaire était la Seconde Mort, détourne l’attention pour suggérer une pensée utile : “ Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent mais de ceux qui gardent la foi pour sauver leur âme” (Hébreux 10:39). A l’opposé, la science chrétienne suggère, faussement : “ II n’y a pas de péché, pas de maladie, pas de douleur, pas de mort ” et en conséquence pas de rédemption, pas de sauveur, pas de rétablissement. Il existe une différence essentielle entre ces suggestions fausses et les bonnes suggestions que la Parole de Dieu renferme et que les messagers de Dieu font connaître, la suggestion de la Vérité, celle de l’amour de Dieu et des dispositions de miséricorde prises en Christ pour le relèvement de tous ceux qui voudront bien lui obéir.

 Le secret des parents dans la bonne éducation de leurs enfants réside dans la judicieuse application de cette règle de la bonne suggestion conforme à la vérité (Les employeurs, directeurs, surveillants des institutions pénitentiaires et de redressement, et même tout le monde, peuvent utilement appliquer ce principe d’autosuggestion dans un sens favorable, vrai, noble et ‘honnête à ceux qui relèvent de leur influence et même pour leur compte personnel. A la vérité, la plupart de ceux qui réussissent dans la vie le pratiquent déjà, à leur insu. Qu’est-ce au fond que l’espoir et la bonne ambition sinon des suggestions mentales ? ).

 Des parents y ont continuellement recours sans précisément s’en rendre compte et ce sont les parents qui réussissent. Ainsi, par exemple, la maman qui, le matin, le visage souriant et la voix encourageante et affectueuse, souhaite le bonjour à son enfant, suggestionne celui-ci de la manière la plus heureuse tant au mental qu’au physique. Tout en l’habillant, son babillage sur les charmants petits oiseaux et le gros soleil qui regarde par la fenêtre et appelle tout le monde à se lever, à être de bonne humeur, à remarquer les bienfaits de Dieu, à rendre service à tous, sont autant de suggestions fécondes ; alors que se plaindre, “ encore une journée étouffante” est une suggestion qui fait naître une sensation de chaleur qui rend mal à l’aise, mécontente et porte à se trouver malheureux.

 Si, au lieu de faire soleil, il pleut et que tout semble triste, il ne servira à rien qu’à augmenter le temps maussade d’y ajouter de sombres pensées. Les jours de pluie ont leur charme et leur utilité pour nous comme pour d’autres. Il importe de le remarquer et de le faire remarquer aussi à ceux qui nous entourent. La maman ira au devant du désappointement de son enfant en attirant son regard sur la douée pluie qui tombe et à laquelle Dieu a pourvu pour donner aux fleurs, aux arbres, à l’herbe, de quoi boire et se rafraîchir, pour avoir de belles couleurs et grandir ; pour donner au bétail, ainsi qu’à nous-mêmes, de quoi boire et se baigner pour être propre et heureux, le louer, l’aimer, le servir. Ce sera peut-être le moment d’ajouter une autre suggestion utile, celle de revêtir un bon manteau et de bonnes chaussures, d’être reconnaissant d’en être si bien fourni et de disposer d’une maison et d’une école qui protègent de l’averse. Il est encore bon de se livrer devant l’enfant à la remarque suivante : “ Mon petit garçon ou ma petite fille devrait prendre grand soin d’éviter de marcher dans la boue et les flaques d’eau de manière à toujours paraître propre et soigné et à ne jamais apporter de traces de boue ni à l’école ni à la maison. Ce sont les porcs qui aiment la boue. Ils ne se préoccupent de rien, c’est pourquoi on doit les parquer. Or, Dieu nous a donné la raison et la faculté d’apprécier ce qui est beau et ce qui est propre. Imiter les porcs et autres animaux inférieurs dans leur malpropreté, c’est se déconsidérer soi-même, c’est déshonorer notre Créateur et c’est tendre à se dégrader. Il est quelquefois honorable pour quelqu’un de se salir à quelque besogne utile et nécessaire mais personne ne doit prendre plaisir à se salir plus qu’il ne faut ni se reposer ni se mettre à l’aise avant de s’être nettoyé ”. Nous n’avons pas besoin de signaler ici à quel point de telles réflexions suggestives peuvent servir non seulement aux enfants mais aux parents eux-mêmes. (Le père ou la mère qui parlent à leur enfant de cette manière, doivent nécessairement avoir fait leur profit personnel de suggestions bienfaisantes. Cela étant, il s’ensuit que ces suggestions excellentes et pleines d’intérêt ne se borneront pas à leurs propres enfants mais intéresseront aussi la femme, le mari, les voisins, les employés, etc… et même les animaux muets y trouveront leur compte. Il est possible que l’homme ou la femme “ naturels ” utilisent des procédés analogues jusqu’à un certain point, mais il est bien certain que ce n’est que parmi ceux qui ont été engendrés de l’Esprit saint de Vérité qu’on peut espérer trouver l’Amour de Dieu réalisant de telles réussites portées à un tel degré dans cette vie nouvelle, laquelle commence même sous le règne de Satan pour répandre des bienfaits qui, avant peu, et sous le Royaume du Messie, “ béniront toutes les familles de la terre”). Le mécontentement, l’une des plaies de notre époque, ne trouvera guère de quoi se satisfaire dans un milieu familial où tout concourt à suggérer ce qui peut rendre heureux.

 On adoptera la même méthode s’il s’agit du régime alimentaire de l’enfant malade ou en bonne santé. Ne jamais suggérer a l’enfant qu’il a mal quelque part car son esprit s’y fixera presque certainement et tendra à aggraver les choses. Ne jamais non plus faire des misères et des maladies un sujet de conversation, surtout à table où il convient d’orienter la pensée vers ce qui est gai et respire la santé. Très tôt la bonne suggestion doit partir et se répéter souvent : “ Est-ce que mon petit garçon se sent heureux ce matin ? Est-ce qu’il aime papa et maman et la sœur et le frère et Médor ? Oui… alors c’est très bien et je le pensais bien comme cela aussi ! A-t-il faim maintenant pour une bonne bouillie avec du sucre, du lait, du pain, du beurre et de la confiture ? Ah ! Il faut se rappeler de ne pas manger de cornichons aujourd’hui, ni de pommes encore vertes, cela ferait mal à l’estomac de mon petit garçon. On lui donnera à la place quelque chose de bon pour lui. Hein, est-ce que ce n’est pas bon cela ? Ah ! par exemple il y aura des salaisons aujourd’hui à table et cela, ça n’est pas bon pour mon petit homme. Aussi, quand le plat passera, il dira “ Non merci ! ”, car il veut devenir fort et en bonne santé comme Dieu le souhaite et comme papa et maman désirent le voir”. Et ce sera en même temps une excellente leçon d’abnégation. Papa et maman auront plaisir à voir leur petit garçon (ou leur petite fille) apprendre à savoir se passer de ‘quelque chose, leçon si utile une fois qu’on est parvenu à l’âge adulte.

 Dieu veut que tout chrétien sache s’abstenir non seulement de tout péché mais encore de tout ce qui est susceptible de faire tort à sa cause. Même les gens reconnaissent que celui ou celle qui est esclave de ses passions et de ses appétits est lamentablement faible ou comme homme ou comme femme. Aussi les parents surveilleront-ils le développement de la volonté chez leur enfant et non? sommes persuadés qu’il réussira et sera courageux. L’Eternel apprécie hautement la maîtrise de soi comme l’indique le texte scriptural : “ Celui qui gouverne son esprit (sa volonté) vaut mieux que celui qui prend une ville ” (Proverbes 16 : 32).

 Sur le terrain des questions morales, les leçons acquises par voie de suggestion se vrillent pour le bien comme pour le mal. “ II faut être méchant ” est un encouragement certain aux mauvaises actions. “ II faut être bon ” est un stimulant certain à faire le bien. C’est pourquoi, tous les jours et à tout propos, il faut ‘en appeler à ce qui bien ou mal, vrai ou faux, noble ou ignoble en insistant sur le vrai, le supérieur, car ce qui est juste, en en faisant ressortir la réelle grandeur, laquelle est approuvée, non seulement par notre Dieu et Créateur, mais encore par les meilleurs parmi les humains, les seuls avec qui nous devions rivaliser.

 Dans l’esprit de l’enfant, sollicité de cette manière, très tôt dès l’enfance et continuellement, à admirer ce qui est noble et vrai, s’élève comme un rempart contre tout ce qui est mesquin et déshonorant en général. Même s’il n’est jamais sanctifié par la Vérité, s’il n’est jamais engendré de l’Esprit, son caractère sera suffisamment établi pour devenir un homme ou une femme distingués. Et s’il est sanctifié et engendré de l’Esprit il ou elle n’en seront que plus qualifiés pour un service éminent tant dans la vie présente que dans la vie future.

 Que l’enfant vienne à désobéir et mérite une réprimande ou une correction, que ce soit sans aigreur et dans l’esprit que ses intentions n’ont pas été mauvaises. “Je sais bien que ma petite fille que j’aime, que je tâche de rendre heureuse et d’élever selon le Seigneur n’a pas voulu me désobéir. Je suis sûr qu’elle a désobéi parce qu’elle ‘s’est laissée entraîner par d’autres et non pas parce qu’elle n’a pas voulu faire ce que maman lui disait.

 Pour cette fois je te pardonne et je ne te punis pas sauf que ce soir, à ton coucher, je ne t’embrasserai pas pour que tu t’en souviennes ma chérie. Je suis persuadée que la prochaine fois tu y penseras et que tu agiras comme il faut, n’est-ce pas ! ”. En cas de récidive, se montrer un peu plus ferme sans pour cela jamais marquer de la défiance à l’égard des désirs ou des intentions de l’enfant. “Je suis vraiment désolé que ma petite fille se soit encore laissée aller à me désobéir. Je ne doute pas de tes bonnes intentions ma chérie mais je suis vraiment peiné de constater que tu n’as pas plus de volonté alors que je suis sûr que tu pourrais agir convenablement comme j’espère vivement d’ailleurs que tu feras la prochaine fois. Il est nécessaire mon enfant que je te punisse. Je préférerais de beaucoup avoir à te récompenser. J’espère bientôt pouvoir me réjouir avec toi d’avoir obtenu la victoire sur toi-même. Tu vois, il y a plus en réalité que

le simple fait d’avoir désobéi car il y va de ton comportement futur. Si tu ne sais pas dire “ Non ” maintenant quand la tentation se présente, tu n’auras pas plus de volonté plus tard quand surgiront les graves et lourds problèmes de la vie. Aussi j’ai confiance que mon amour et mes remarques porteront leurs fruits. Rappelle-toi, mon enfant, que même nos défaites, comme c’est le cas en ce qui te concerne, peuvent nous être utiles si nous savons tendre nos volontés vers ce qui est bien. C’est ainsi qu’on apprend à se tenir sur ses gardes sur les points à propos desquels nous nous savons faibles par expérience. Nous n’avons qu’à nous courber devant le Seigneur et à lui demander sa bénédiction en sorte que cet échec serve à quelque chose, puis son aide de manière que notre conduite lui soit plus agréable la prochaine fois que cela se présentera ”.

 Toutes les suggestions doivent être formulées en faisant mention du Seigneur : “La crainte (révérence) de l’Eternel est le commencement de la sagesse”. On pourrait fixer aux murs de différentes pièces de la maison des cartes portant des textes des Ecritures. Elles rappelleraient aux parents, aux enfants, aux amis en visite que la volonté de Dieu y est souveraine, qu’il connaît tout ce que nous faisons et tout ce qui nous concerne, que Dieu est “ pour nous ”, ses enfants engendrés de nouveau, et pour tous ceux qui recherchent la justice dans l’humilité.

 Extrait Vol. 6 des Etudes des Ecritures.

[6e partie et fin]

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