REJETEZ L’EXCÈS DE COLÈRE

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De tout temps, la colère et la méchanceté ont été, et sont encore, un problème pour l’homme. La méchanceté fut la cause du premier meurtre inscrit dans les pages de la Bible ‒ « Mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. Et l’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? … Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua » – Genèse 4 : 5, 6, 8.

La colère, et la méchanceté qui lui est associée, constituent pour de nombreuses personnes consacrées à Dieu de sérieux obstacles sur le chemin menant au ciel. Ces éléments doivent être éradiqués car, dans le cas contraire, nous ne pourrons franchir les portes des cieux. Nous devons nous en souvenir et être toujours prêts à rejeter « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie » (1 Jean  2 : 15-17). Satan, avec ruse, a masqué les pièges et les embûches du chemin. Il fait paraître les erreurs et les péchés agréables et attirants pour les faibles et les impulsifs – comme l’était Caïn.

Les Saintes Écritures enseignent clairement : « C’est pourquoi, rejetant toute souillure et tout débordement de méchanceté, recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous, et qui peut sauver vos âmes » (Jacques  1 : 21). Par ces paroles, l’apôtre Jacques indique comment on peut parvenir à la véritable piété. L’apôtre Paul déclare de même : « Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous » (Éphésiens 4 : 31). Jamais nous n’atteindrons le but souhaité si nous n’essayons pas d’éviter les machinations de notre Adversaire. Si nous nous rendons compte des obstacles sur la route du ciel alors nous devons vaincre le Tentateur en rejetant ces formes de péchés comme le conseille l’apôtre Paul : « Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles équivoques qui pourraient sortir de votre bouche » (Colossiens 5 : 8). « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés… » (Romains 12 : 2). Les apôtres ont écrit cela car ils savaient que ce serait un problème fondamental pour la Nouvelle Créature, particulièrement dans les temps de la fin. Les quatre versets cités parlent de rejeter les plaisirs mondains, la colère, la méchanceté, etc., car notre salut dépend de cela.

Pourquoi les apôtres nous conseillent-ils de rejeter de notre vie de si nombreuses mauvaises choses ? Nous en analyserons seulement deux : la colère et la méchanceté. Toutes deux ont la même signification et coopèrent pleinement entre elles.

La colère est un sentiment de grande insatisfaction ou encore un antagonisme dirigé contre quelqu’un ou contre quelque chose. C’est un sentiment qui peut frapper violemment, et générer aversion, indignation, méchanceté, irritation, emportement, jusqu’à l’excès. Aucun chrétien n’est libéré de la colère. Sans égard à la manière dont nous aimons Dieu, tôt ou tard, la colère peut atteindre notre cœur. C’est pourquoi nous devons entreprendre une dure bataille.

La méchanceté révèle la même attitude. Elle dénote un cœur mauvais, un caractère malveillant ; c’est la colère, l’emportement ou la fureur. Le monde entier est plein de méchanceté, et en particulier parmi les médiums. L’homme peut très rapidement s’en trouver accaparé. A partir de tels sentiments se développe une force contraignante, blessante et brutale, poussant à la contrainte physique (charnelle) et spirituelle ; à l’école, au lieu de travail, dans la rue et même dans nos maisons et dans nos assemblées. C’est pourquoi les Saintes Écritures  nous ordonnent unanimement de « rejeter » tout cela.

Par les paroles de notre verset thématique « rejetez l’excès de colère », l’apôtre Jacques nous suggère que seul l’excès, c’est-à-dire ce qui est en trop, doit être rejeté. On peut en déduire qu’une certaine mesure de colère ou d’indignation est nécessaire. La colère et la méchanceté adoptent des formes différentes, et chacune d’elles a d’autres conséquences. En voici quelques-unes :

1 – UNE JUSTE INDIGNATION

Ce genre de colère est dirigé contre toute forme de mal. Une juste indignation est une aversion pour l’infamie (la bassesse), et elle se manifeste par la maîtrise de soi conseillée dans la Bible. Il y a certaines formes de comportements que l’homme, soumis à Dieu, ne peut tolérer. Une colère appropriée, motivée et contrôlée, engendrera de l’énergie pour combattre le mal.

Il y a une différence entre la colère en tant que juste indignation et une colère méchante, injuste. Le psalmiste David dit : « Dieu s’irrite en tout temps. Si le méchant ne se convertit pas, il aiguise son glaive… » (Psaume 7 : 12, 13). Dieu s’irrite contre l’homme mauvais. Ce fait prouve que la colère, sous la forme d’une juste indignation, n’est pas un péché, car Dieu ne pèche pas.

L’apôtre Paul dit également que le sentiment de colère n’est pas forcément un péché : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère et ne donnez pas accès au diable » (Éphésiens 4 : 26, 27). Comment peut-on se fâcher et ne pas pécher ? La colère peut être très destructive, mais maîtrisée et manifestée convenablement elle peut être utilisée par Dieu pour le bien.

Si nous sommes informés qu’un homme exerce une contrainte envers un autre homme en lui faisant du mal, alors notre devoir est de manifester notre colère, c’est-à-dire, une juste indignation. Il en est de même si nous voyons que la justice a été violée.

Sachant que tout le genre humain est déchu, un sentiment de sincère sympathie s’éveille en nous. Nous devenons plus compatissants et notre désir est de relever les autres ainsi que nous-mêmes de cet état de dégradation. Aidons les autres lorsque nous en avons l’occasion. Soyons des acteurs et des ambassadeurs de paix dans la mesure du possible. Pour y parvenir, nous devons veiller à ce que nos paroles soient toujours agréables et aimables, à moins que la justice exige des paroles plus sévères. Dans la vie de l’homme des circonstances peuvent survenir où l’utilisation de paroles sévères, mais non méchantes, peuvent être édifiantes, mais même dans ce cas elles doivent être régulées avec amour et animées par l’esprit saint.

2 – LA FURIE ET LA HAINE

C’est une forme de colère que l’on ne peut pas contrôler. La furie signifie la rage, le déchaînement, la violence, la folie, telle que l’apôtre Paul la décrit dans la deuxième partie de notre verset étudié en Éphésiens 4 : 31.

La fureur se nourrit de méchanceté, d’amertume et est rancunière. Elle est égoïste et explosive. Elle est extrême, une forme de colère terrorisante ; c’est pourquoi elle peut provoquer un tort physique ou émotionnel à une autre personne. Cette forme de méchanceté s’est emparée de Caïn et l’a amené à tuer le juste Abel. Les Scribes, les Sacrificateurs et les Juifs se trouvaient également dans cet état en permettant la crucifixion du Seigneur Jésus.

La furie épaulée par la haine est contraire à l’amour. Le dictionnaire de la langue polonaise définit la haine comme un sentiment d’aversion lié à l’hostilité, au mépris, au dégoût ou au souhait du mal, une colère méchante et constante. La haine est un ennemi à l’encontre d’un autre homme. L’apôtre Jean la décrit ainsi : « Quiconque hait son frère est un meurtrier » (1 Jean 3 : 15). Celui qui nourrit la haine envers quiconque est un meurtrier. C’est animé d’une telle haine que Saul persécutait et tuait les disciples de Christ : « Saul, de son côté, ravageait l’Église, pénétrant dans les maisons, il en arrachait hommes et femmes, et les faisait jeter en prison » (Actes 8 : 3). Saul ne brûlait-il pas de méchanceté contre l’Assemblée de Jérusalem en approuvant la lapidation d’Etienne ? Il « respirait encore la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur » (Actes 9 : 1). Mais quand il fut converti et qu’il accepta Christ le Seigneur, Celui qu’il persécutait jusqu’alors, il « rejeta l’excès de colère » et il éprouva lui-même ce que signifie être persécuté (Actes 14 : 5, 19).

3 – OFFENSE ET MÉCONTENTEMENT

L’offense et le mécontentement sont deux formes de péché qui, bien que modérés par rapport à la fureur, doivent également être rejetés car ils constituent un excès de colère. Ils proviennent de sentiments secrets qui sont cachés ou étouffés dans nos cœurs. C’est alors que le mécontentement se développe intérieurement quand des pensées et des sentiments contradictoires luttent entre eux. Souvent l’offense provoque plus de tort que la fureur car sa présence est subtile et difficile à déceler. Souvent elle ne se révèle pas extérieurement  et nous devenons alors ses esclaves, prisonniers de notre propre colère, de notre offense, de notre remords ou de notre constante prétention.

Le mécontentement n’est pas seulement mauvais en soi, mais ses griffes empoisonnées apportent des douleurs et des ennuis aux autres menant au péché lequel peut se révéler dans les actes.

Le mécontentement offense le Seigneur qui a promis d’être avec nous jusqu’à la fin de l’Âge. Il est la preuve d’un manque de foi dans les promesses divines. Il ôte le goût de la nourriture spirituelle. Il fait fi des grâces divines. Le mécontentement ne plaît pas à Dieu et il détruit notre communion avec Lui et les frères. Il freine le développement spirituel et la croissance dans la foi. Il prouve que nous restons sur place et même que nous reculons. Le chrétien qui se trouve prisonnier de la colère et du mécontentement ne peut pas se réjouir de la communion avec le Sauveur. Il dissimule ainsi un péché qui n’est pas avoué et se trouve peu à peu insensible à la voix du saint Esprit. La force de ce type de péché, dans notre vie, peut être vaincue. Nous ne sommes pas condamnés à être prisonniers de nos mauvais sentiments. La colère peut s’accumuler en nous mais Christ peut influencer notre réaction, et l’expression de cette colère ne nous conduira pas au péché.

De l’étude ci-dessus, il résulte que la première forme de colère « une juste irritation » n’est pas un péché, au contraire, elle sert à le détruire et c’est pourquoi elle est conseillée par les Saintes Écritures. Par contre la deuxième et la troisième forme, la furie et la haine ainsi que l’offense et le mécontentement, sont des péchés qui amèneront des résultats déplorables. Comment se sortir de ce genre de sentiments ? Comment rejeter l’excès de colère ? Est-ce possible ? Voulant éliminer ces choses de notre vie de consacré, il nous faut s’efforcer de le faire avec l’aide de Dieu.

L’AIDE SPIRITUELLE ET LA FORCE MORALE

Il est possible de rejeter l’excès de colère et de combattre le péché, mais nous ne pouvons pas le faire seuls, avec nos propres forces. Nous pouvons tout, mais seulement avec Jésus-Christ. Il nous a déjà aidés en nous justifiant du péché originel. En ce qui concerne nos péchés actuels, nous devons lutter et chercher à en obtenir le pardon. « Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste » (1 Jean  2 : 1 à et 2). L’homme peut vaincre le péché, mais seul le sang de Jésus-Christ peut le purifier.

L’apôtre Paul dit : « Ne donnez pas accès au diable » (Éphésiens 4 : 27). Les forces du monde, de la chair et du diable sont intimement liées entre elles. Elles forment une force spirituelle mauvaise qui lutte contre la bonne force spirituelle provenant de Dieu, du Seigneur et du saint Esprit. Une telle force est assurée à tous ceux qui s’engagent dans cette grande lutte. Cette force est le bras tout-puissant de notre Dieu qui dit à ceux qui acceptent son aide : « celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4 : 4) ; Ou encore : « Fortifiez les mains languissantes, et affermissez les genoux qui chancellent. Prenez courage, ne craignez point » – Esaïe 35 : 3, 4.

Dieu aide pour le bien de différentes manières. Une organisation dirigée par le saint Esprit possède une plus grande force et est composée de trois facultés :

  1. La faculté de législation qui est la conscience.
  2. La faculté de jugement qui est un sain discernement.
  3. La faculté d’exécution qui est la nouvelle volonté soumise à Dieu.

Cet ordre est soumis à une grande opposition contre laquelle il doit lutter. Celle-ci est régie par « le dieu de ce monde », et comme nous le lisons en 2 Corinthiens 4 : 4, elle se compose de trois éléments :

  1. Le désir de la chair : immoralité charnelle qui a corrompu le monde entier. Satan s’efforce de l’introduire dans nos familles et dans nos assemblées.
  2. Le désir des yeux : l’intelligence obscurcie de l’homme qui a conduit à rejeter l’intelligence de Dieu  et toutes bonnes autorités, voire même la Bible.
  3. L’orgueil de la vie : s’élever au-dessus de Dieu et de tout ce qui est supérieur.

Un tel genre d’opposition s’efforce d’introduire dans notre vie plus de méchanceté et de colère pour constituer dans notre esprit « un lieu de divertissement » pour Satan. Il donne l’occasion de créer le chaos dans notre vie, et pousse les familles à se disloquer au travers des divorces et des remariages. Il contraint la famille, l’Assemblée et le proche entourage. L’ancienne volonté prend l’autorité et dirige, Satan lui accordant honneur et distinction. L’ancienne volonté nous gêne pour prendre une décision convenable dans la lutte contre le péché. Elle voile la perspective d’un retour en arrière, déforme les circonstances et les situations et grossit démesurément nos problèmes par un subtil chuchotement qu’il est déjà trop tard.

Si nos sentiments égoïstes ont abouti au péché, que ce soit sous la forme de courroux, de haine ou d’offense, ou encore sous la forme de profondes insatisfactions, Dieu peut toujours nous en délivrer si nous nous soumettons à l’autorité d’une direction spirituelle. Dans chaque esprit bien régulé et dirigé avec justice, toutes les autres autorités doivent se conformer à ces trois facultés et la nouvelle volonté doit donner ses directives dans un ordre convenable. Quand la volonté décide que telle chose doit être faite, alors elle appelle toute aide utile et éveille toutes les facultés de l’esprit à l’action pour, en premier lieu, contraindre et ensuite ordonner et diriger tout l’être. La conscience reçoit l’ordre de veiller scrupuleusement sur toutes les actions de l’esprit. La raison, sous l’influence de la conscience, doit décider de toute chose et doit rendre compte à la volonté qui créera une force morale.

La force morale est davantage recommandée que la force physique. Quand nous avons vaincu notre « moi », soumis notre propre corps, ôté la poutre de notre œil, maîtrisé la méchanceté, la colère, la jalousie et toutes sortes de querelles dans notre propre cœur, engagé une lutte avec nos propres faiblesses, alors nous devenons une force morale et pouvons être utiles à nos frères. Par notre propre exemple nous pouvons les aider à vaincre leurs faiblesses et imperfections.

Nulle part ailleurs que dans notre propre maison il n’y a de meilleur endroit pour démontrer notre force morale. L’exemple et le contrôle de soi-même sont des choses très importantes dans les rapports entre le mari et la femme, les parents et les enfants, les frères et les sœurs, ainsi qu’entre les anciennes et les nouvelles générations. La lutte avec nos propres faiblesses est la plus importante que nous engagions dans notre vie.

Les Saintes Écritures déclarent : « Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, et celui qui est maître de lui-même, que celui qui prend des villes » (Proverbes 16 : 32). Il vaut mieux, pourquoi ? Parce qu’il a appris à utiliser sa volonté dans une direction convenable, à se gérer lui-même.

Dominer son esprit, son mental, son tempérament, signifie une lutte comparable à la prise d’une ville – sans tenir compte à ce que l’on commence cette lutte dans la jeunesse ou à un âge avancé – pour vaincre et savoir dominer son esprit, il faut « combattre le bon combat de la foi ». Si les facultés mentales reçoivent l’approbation de la conscience et de la raison (du jugement), elles peuvent présenter leurs exigences aux facultés d’exécution, c’est-à-dire la nouvelle volonté.

Personne parmi le monde ni parmi les frères, aucun débat ni aucune décision ne nous corrigeront si nous ne désirons le faire nous-mêmes. Notre volonté doit accomplir le plus petit devoir. Dieu manifestera son approbation aux individus à la volonté forte, éprouvés par une conscience et une raison sanctifiées.

« Car si la nouvelle volonté s’affirme, si elle en impose au corps et l’oblige à se soumettre au nouvel entendement, néanmoins, le corps mortel, n’étant pas réellement mort, est continuellement en contact avec le monde et l’adversaire qui le stimulent sans relâche. Ils lui rendent la vigueur par les soucis, les ambitions, les méthodes, les luttes, les combats terrestres et l’insubordination à notre nouvelle volonté. Tous les saints font des expériences de ce genre, tous ont des combats au-dedans et au-dehors. Il faut que nous soutenions la lutte jusqu’à la fin, sous peine de ne pas remporter le grand prix pour lequel nous combattons. Bien que, par la grâce et la force renouvelée du Seigneur, la nouvelle créature maîtrise le corps mortel, le conflit ne peut cependant cesser qu’à la mort ». (Manne du 9 Novembre).

Il nous reste encore un élément important qui nous permet de « rejeter l’excès de colère », c’est de pardonner aux autres. Si nous nous fâchons avec quelqu’un réglons cela le plus tôt possible. Tendons la main et pardonnons. Dieu nous délivrera du piège du péché. Notre homme intérieur ressentira un flux nouveau d’énergie divine qui nous renouvellera et nous rafraîchira. Notre regard sur la vie s’améliorera. Nous ressentirons un plus grand amour divin qui affermira notre foi. Si nous désirons être meilleurs, renouvelons-nous quotidiennement par la prière. Notre force de renouvellement est en Dieu.

Le résumé de la méditation peut être comparé au dialogue avec un patient, et la prescription établie par un certain médecin protestant :

« Monsieur le Docteur, avez-vous un médicament contre la maladie du péché ? »

« Le seul moyen infaillible est de se rendre sur la colline de Golgotha et de porter son regard sur « Celui qu’ils ont percé » (Zacharie 12 : 10 ; Jean 19 : 54). En Lui, beaucoup ont été guéris des péchés et vous aussi, Monsieur, vous pouvez être guéri si vous regardez avec foi (Jean 5 : 14-16). Que Monsieur pénètre également dans le Jardin de Gethsémané et qu’il y puise les racines de l’humilité (Philippiens 2 : 8 ; Matthieu 11 : 29), qu’il y cueille des feuilles de persévérance (Hébreux 10 : 56) et qu’il ramasse les fruits de la foi pure (Jacques  2 : 14). Tout cela, il faut le réduire en poudre de tristesse (Jacques 4 : 9), le tout tamisé par le tamis de la raison (Esaïe 1 : 18), puis délayé dans la coupe de douceur (Esaïe 53 : 7) en y ajoutant de l’humilité (Psaume 102 : 10). Cette mixture il faut la réchauffer par le feu de l’amour et de la miséricorde (1 Corinthiens 13 : 4) en y ajoutant le sel de l’amour fraternel (Hébreux 13 : 1 ; Jean 15 : 12 ; Romains 12 : 10). Ensuite la sucrer avec la miséricorde de Dieu (Hébreux 8 : 12) et la consommer avec la crainte de l’Éternel (Proverbes 9 : 10) et ceci trois fois par jour. L’important est de se vêtir de la robe de justice et « de mettre pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix » (Éphésiens 6 : 17). Et Monsieur doit se ménager afin qu’il ne lui arrive quelque chose de plus grave (Jean 5 : 14). Pour vous en rappeler, je vous conseille de lire assidûment le livre de médecine (Josué 1 : 8 ; Psaume 1 : 1 à 2). »

[Extrait de « Drogowskaz » 2002-V-14].

Béni est le chrétien qui profite de cette prescription, qui rejette la méchanceté et la colère, qui conduit la vieille nature sous l’obéissance de la nouvelle nature et qui se pare de fleurs de paix, de justice et d’amour.

Fr . Jozef  Sygnowski  

(Traduit du périodique « Na Straży » – 2003/1  pages 3 à 7)