LES BENEDICTIONS DE DIEU DESTINEES A SES ENFANTS

Listen to this article

Quelles sont les conditions véritables à remplir pour obtenir et conserver ces bénédictions ?

Beaucoup de bénédictions furent autrefois annoncées au peuple d’Israël selon la chair ; mais nous ne devons pas oublier que celui-ci était une figure d’Israël spirituel. Toutes les bénédictions que Dieu a déversées sur la postérité chamelle d’Abraham sont encore mieux appropriées à l’Eglise de Christ qui est la postérité spirituelle d’Abraham. Les bénédictions de l’Eternel signifient-elles que nous aurons la prospérité matérielle et temporelle ? Evidemment pas, car la promesse faite à Israël spirituel ne consiste pas dans le bien-être matériel. Les bénédictions du Seigneur destinées à cette classe de personnes sont d’une autre nature, bien supérieure. – 1 Cor. 10 : 11 : Gal 3 : 29, Jean 16:33.

L’Eternel accorda de riches bénédictions à notre Seigneur Jésus et ses apôtres. Cependant ils n’avaient ni belles maisons, ni carrosses, ni objets de luxe d’aucune sorte. C’est pourquoi en vous souhaitant les bénédictions du Seigneur nous ne vous souhaitons pas de prospérité terrestre, mais plutôt tout ce que le Seigneur jugera bon de vous accorder, puisque vous êtes ses enfants. La Bible en parlant de l’Eglise de Christ la considère comme une nouvelle création. Dieu se comporte à l’égard de ses enfants, non selon la chair, mais selon l’esprit. La parole de Dieu nous rappelle constamment que ceux qui se sont consacrés, qui ont donné leur cœur et leur vie au Seigneur, sont morts quant à la chair. (Rom. 8 : 10 ; Eph. 2 : 5 ; Col. 3 : 3). Ils doivent être morts à toute espérance chamelle, à toute ambition et but terrestres. Maintenant ils sont vivants pour Dieu, vivants pour les promesses et ambitions célestes, vivants pour la gloire, l’honneur et l’immortalité promis aux fidèles vainqueurs ; ils sont vivants aux choses que Dieu a mises pour nous dans sa Parole. Notre texte est destiné seulement à cette classe de personnes.

La pensée renfermée dans l’expression “Que l’Eternel fasse luire sa face sur nous” est sublime. Elle signifie que le Père nous regarde avec bienveillance, qu’Il nous accordera sa grâce, sa protection, ses bénédictions, le repos et la paix dans notre cœur. Il est vraiment merveilleux de penser que le Tout-Puissant qui habite l’éternité est notre Père et qu’il est disposé à faire pour nous tout ce que l’on peut attendre d’un Père tout-puissant, bienveillant et aimant ; à la condition toutefois que nous soyons ses enfants, et que nous ayons accepté ses conditions en Christ.

C’est pourquoi il importe peu que les hommes nous bénissent ou nous maudissent. Ils ont haï notre Seigneur Jésus et ses apôtres ; ce furent même les principaux chefs de la religion qui furent les promoteurs de ces persécutions. Notre Seigneur avait bien dit : “Si le monde vous hait, sache: qu’il m’a haï avant vous”. Cette haine vient surtout du monde religieux. “Si vous étiez du monde, ” continue le Maître, “le monde aimerait ce qui est à lui, mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du momie, à cause de cela le monde vous hait”. – Jean 15 : 18-25; 1 Jean 3 : 11-13.

Dieu cherche des caractères énergiques

Le Seigneur nous déclare qu’il est tout naturel que les ténèbres soient opposées à la lumière. Il en a toujours été ainsi dans les domaines physique et moral. L’obscurité ne peut pas demeurer simultanément avec la lumière, car cette dernière absorbe les ténèbres. La lumière spirituelle agit de même. Si celle-ci n’est pas éteinte elle dissipera les ténèbres. Plus notre vie projette de lumière à la maison, au travail et ailleurs, plus nous rencontrerons d’opposition de la part de ceux qui sont sous la domination du prince des ténèbres. (Jean 3 : 19-21 ; 1 Jean 2 : 8-11). Ces individus-là n’aiment pas la lumière qui se manifeste à eux, car elle blâme leurs œuvres mauvaises, ils ne désirent pas connaître les voies de l’Eternel, car elles contrarient leurs plans et leurs projets.

Nous ne devons pas céder sous le poids de l’opposition. Au contraire, nous devons vaincre, être fidèles à la lumière et la faire briller devant les hommes. Seul celui qui sera vainqueur pourra s’asseoir avec Christ sur son trône (Apoc. 3 : 21). Le Seigneur ne se cherche pas une assemblée composée d’individus faibles, sans solidité et sans ressort moral et spirituel. Ceux qui s’assiéront avec Lui sur le trône doivent recevoir un nouvel esprit, de nouvelles dispositions mentales, de nouveaux sentiments, ceux de Christ, et ils doivent les conserver. Ces vainqueurs ne sont pas des combattants dans le mauvais sens de ce mot. Cependant l’apôtre les exhorte à “combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes”. (Jude 3). Nous ne combattrons pas cependant dans un esprit charnel et amer car en même temps nous devons développer en nous les fruits du Saint-Esprit, c’est-à-dire l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance (Gal. 5 : 22, 23). Voilà les fruits que doivent produire ceux qui ont reçu l’esprit de Dieu.

La victoire principale à remporter est sur nous-mêmes. Nous devons maîtriser et diriger notre esprit, nous devons acquérir l’empire sur nous-mêmes, nous devons être forts “dans le Seigneur et dans le pouvoir de sa force “. Nous devons vaincre nos inclinations naturelles, nos faiblesses et l’esprit du monde qui est en nous. Ceci est notre première victoire. Ensuite nous avons à surmonter les oppositions de l’adversaire et de ses serviteurs. (Rom. 6 : 16). Ne donnons pas accès au diable et ne cédons pas aux choses qui sont en opposition au Seigneur et à sa cause. Nous devons être prêts à donner notre vie pour la cause de la “Vérité qui est en Jésus”. Nous ne devons pas entrer en contestation pour de petites questions purement personnelles, qui ne touchent pas à la Vérité. Nous devons être prêts à laisser de côté toute préférence personnelle lorsque les principes de justice ne sont pas violés. Là où ces principes sont en jeu nous devons tenir ferme, nous ne pouvons pas accepter de compromis sur des questions de principe

Les responsabilités des chrétiens

Lorsque nous regardons en arrière au temps où les évêques de l’église commencèrent à s’appeler eux-mêmes “évêques apostoliques”, nous voyons tout le tort que de tels arrangements, de tels compromis amenèrent dans le monde. Les dispositions divines furent mises de côté et les croyances des hommes substituées à elles. L’apôtre Paul dit: “Toute Ecriture inspirée de Dieu est utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre. ” (2 Tim. 3 : 16-17). Nous ne devons pas recevoir d’enseignement de qui que ce soit, s’il n’est pas en parfait accord avec la Parole de Dieu. Les hommes ont été dans l’erreur autrefois et souvent ils le sont encore aujourd’hui.

Nous devons chercher chez tous ceux qui enseignent et dans leurs enseignements si l’on peut vérifier la parole, “ainsi dit le Seigneur”. Si quelqu’un vient à nous avec une doctrine qui ne peut pas être démontrée véritable par les paroles de notre Seigneur Jésus, par celles des apôtres ou des prophètes, nous ne l’accepterons pas. Paul nous met en garde : “Quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que nous avons prêché, qu’il soit anathème Gal. 1 : 6-9). La Parole de Dieu nous montre que même les anges ne sont pas autorisés à enseigner l’Eglise.

Puisque nous cherchons à être des vainqueurs tâchons d’être entièrement fidèles au Seigneur. Ayons confiance dans ses promesses et nous demeurerons dans son amour. Le Seigneur Jésus l’a dit : “Si vous gardez mes commandements vous demeurerez dans mon amour”. (Jean 15 : 10). Il ne nous impose pas ces commandements. II indique simplement la possibilité et le privilège que nous avons de devenir ses disciples. Nous disons volontairement : “Cher Sauveur, nous désirons devenir tes disciples, nous désirons abandonner tous nos intérêts terrestres afin que nous ayons part avec toi, à ton sacrifice. Enrôle-nous parmi ceux qui te suivent, voilà notre prière !” Lorsque le Seigneur nous a acceptés II nous dit : “Maintenant, conformément à votre demande, je vous donne des commandements, des instructions pour vous montrer comment il faut marcher sur mes traces. Si vous avez le désir d’être de fidèles disciples et de demeurer dans mon amour, gardez ces instructions.”

Notre Seigneur Jésus confirma pleinement les dix commandements donnés au peuple d’Israël. Il montra cependant avec clarté qu’ils étaient tous renfermés dans un seul commandement : “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée, et tu aimeras ton prochain comme toi-même. ” – Matt. 22 : 37-40 ; Luc 10 ; 27.

Le “nouveau commandement”

Le Maître dit à ses disciples : “Je vous donne un commandement nouveau.” (Jean 13 : 34,35). Ce commandement était nouveau, il allait plus loin que la Loi de Moïse ; car il signifiait l’amour allant jusqu’au sacrifice. “Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie (son âme dans le grec) pour ses amis. ” (Jean 15 : 13). Tel fut l’amour que notre Seigneur Jésus éprouva pour nous ; si nous éprouvons aussi un semblable amour pour nos frères en la foi. nous possédons alors l’amour manifesté dans le sacrifice de nous-mêmes. L’apôtre Jean dit : “Nous avons connu l’amour (Christ) parce qu’il a donné sa vie (son âme en grec) pour nous ; nous aussi nous devons donner notre vie (nos âmes) pour les frères.” (1 Jean 3 : 16). Notre Maître donna sa vie pour nous ; telle est la mesure, le degré de son amour, et nous devons aimer comme II aima.

Si nous sommes de véritables disciples, qui suivent fidèlement le Maître, nous devons être entièrement disposés à offrir notre vie pour nos frères. Nous devons aimer tous ceux qui aiment le Seigneur et éprouver le vif désir de leur venir en aide ; nous devons être indulgents à l’égard de leurs imperfections et les supporter avec patience ; sinon nous ne recevrons pas les bénédictions promises dans notre texte.

L’apôtre Paul dit que si nous nous mordons et si nous nous dévorons les uns les autres, nous sommes en danger d’être détruits les uns par les autres (Gal. 5 : 15) ; il y aurait un antagonisme continuel, nous serions en guerre les uns contre les autres et nous ferions mourir en nous la nouvelle créature. Si nous voulons suivre notre voie sans subir trop de frictions et de frottements, nous avons besoin de beaucoup d’huile lubrifiante du Saint-Esprit ; nous devons apprendre à estimer toujours davantage les bonnes qualités des enfants de Dieu et nous pénétrer toujours plus de l’idée que si Dieu accorde ses faveurs à une personne, cela est une raison suffisante pour que nous l’aimions aussi.

Il importe peu que nous puissions ou ne puissions pas reconnaître les qualités d’un enfant du Seigneur ; l’un peu être gauche et rude extérieurement, selon la chair, nous devons l’aimer néanmoins, être patients avec lui jusqu’à ce qu’il ait appris à mieux se comporter ; car nous devons comprendre que le Seigneur avait discerné en lui l’honnêteté de son cœur, sinon il n’aurait pas accepté cette personne comme son enfant. Nous ne devons cependant pas fermer les yeux sur les fautes graves de nos frères ; nous devons au contraire faire tous nos efforts bienveillants pour les aider à vaincre leurs faiblesses et leurs défauts ; mais, aussi longtemps qu’ils ont le désir de faire la volonté du Seigneur, nous devons être patients et avoir beaucoup d’amour fraternel pour eux.

Enseignement pour les soldats de Christ

Les enfants de Dieu peuvent apprendre maintes leçons des armées des nations en guerre. Tous ces soldats déploient un héroïsme merveilleux pour défendre leurs pays respectifs. Par le fait de leur patriotisme ou pour d’autres raisons, ces hommes endurent de terribles souffrances. Si, par simple amour pour leur pays, des hommes supportent de pareils maux, que ne doivent donc pas supporter les enfants de Dieu pour leur patrie Céleste ? Si ces soldats-là déploient un tel courage et de telles qualités pour des souverains terrestres, pour des princes et des chefs politiques, que ne devrions-nous pas faire pour le Grand Monarque de l’univers, qui est notre Chef et notre Roi ? Comment remplirons-nous nos obligations de soldats de la croix de Christ?

En constatant dans quelles conditions défavorables les soldats des nations belligérantes doivent faire la guerre et en les comparant avec les conditions favorables dont nous-mêmes jouissons, nous devrions redoubler de courage. Nous devrions être honteux de toute lâcheté, de toute infidélité, lorsque nous voyons des soldats selon la chair (qui n’ont aucune des espérances qui animent les soldats de la croix et qui n’ont pas le soutien du Saint-Esprit) faire preuve d’un tel courage et d’une telle fidélité pour défendre leurs souverains. S’ils supportent donc tout cela, “quels ne devons-nous pas être ?” – 2 Pierre 3:11.

Quelles que fussent les conditions et les situations de ces soldats belligérants dans leur vie civile, lorsqu’ils sont dans les rangs, ils combattent pour une seule cause d’ordre général. Ils avaient peut-être auparavant des différents et des difficultés entre eux, maintenant tout est oublié dans leur désir commun de servir la cause de tous. Dans leur lutte contre un ennemi commun ils doivent rester unis, car ils sont enrôlés sous la direction d’un commandement unique et ils combattent pour un seul souverain.

Ceux qui suivent notre Seigneur Jésus sont tous des soldats dirigés par un seul et illustre Chef, notre Seigneur lui-même. Nous sommes tous enrôlés sous la bannière du Roi Céleste, non pour quelques années, mais jusqu’à notre mort. Nous avons tous un ennemi commun et nous sommes tous des enfants d’un seul Père. Nous ne nous sommes pas engagés dans cette guerre pour nous soustraire aux durs labeurs et aux épreuves ; nous livrons en effet une seule et continuelle bataille jusqu’à la fin de notre existence terrestre.

Quelle doit donc être notre ligne de conduite dans nos rapports avec nos frères ? N’agirons-nous pas dans un esprit de sainteté, avec une main secourable, avec une tendre compassion, avec amour ? N’avons-nous pas tous en effet nos propres épreuves et nos frères n’ont-ils pas des épreuves et des difficultés ? Soyons donc fidèles envers eux et envers notre Roi. “Annonçons les vertus de Celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière”, et soyons de véritables soldats de l’armée de Christ.

Quelques paroles de bénédictions pour terminer

Puissent les bénédictions de notre texte nous appartenir. “Que l’Eternel te bénisse et qu’il te garde !” Que chacun de nous se réjouisse des bénédictions du Seigneur jour après jour ! Si l’un de nous cependant, désire le quitter à un instant quelconque, le Seigneur ne le retiendra pas ; car ce fut en renonçant complètement à notre volonté que nous fûmes véritablement acceptés par Dieu. Si nous demeurons avec Lui, c’est aussi par un acte parfaitement volontaire.

“Que le Seigneur fasse luire sa face sur toi, et qu’il t’accorde sa grâce ! Que l’Eternel tourne sa face vers toi, et qu’il te donne la paix !” Selon les Ecritures, la paix de Dieu n’est pas une paix qui provient du fait que l’on n’a pas d’ennemis à vaincre et pas de difficultés à surmonter. Nous avons des ennemis au-dedans de nous-mêmes et au-dehors. et nous devons les avoir vaincus au terme de notre existence dans la chair. Le Maître a dit : “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. ” (Jean 14 : 27). Il leur déclara ensuite que sa paix serait d’une telle nature que nous pourrions la conserver au sein des afflictions et des tribulations.

“Que la paix de Christ à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps règne dans vos cœurs ; et soyez reconnaissants”, nous adjure l’apôtre Paul (Col. 3 : 15). Nous avons de sérieuses raisons pour cultiver la reconnaissance ; plus nous approfondissons ce sujet et plus nous voyons combien nous avons lieu de remercier Dieu. Si nos cœurs sont débordants de gratitude, tous les murmures et toutes les plaintes seront chassés de nos cœurs ; car nous verrons tant de motifs de louer le Seigneur, qu’il n’y aura plus de place pour des sentiments d’ingratitude. Plus nous avançons dans la voie étroite, plus nous devons prendre note dans notre coeur des bénédictions, petites et .grandes, que nous recevons. Si nous avons des épreuves, des difficultés et des doutes ou inquiétudes, nous devons savoir et comprendre que toutes ces choses produisent pour nous. au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire. C’est ainsi que le Seigneur nous bénira et fera luire sa face sur nous ; II tournera sa face vers nous et nous donnera la paix.

Nous avons la certitude que nous arrivons de plus en plus à connaître tout le prix de cette paix de Dieu qui surpasse toute intelligence. Que le Seigneur accorde à chacun de nous toujours plus de sagesse, de grâces, de force et de paix, car nous en avons besoin pour marcher avec plus d’ardeur dans la voie étroite jusqu’au terme de notre course! “Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est Lui qui le fera.” Et ce qu’il fera montrera “l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ” ; cela dépassera tout ce que nous pourrions supposer et demander. Que ceux qui mettent leur confiance en Lui soient bénis !