LA VIE ET L’IMMORTALITE

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« Notre Sauveur Jésus-Christ… a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile ».

2Timothée1:10

Depuis le début de son existence, l’homme s’est intéressé à son destin futur, après sa mort. Job, un ami de Dieu, a dit : « L’homme né de la femme ! Sa vie est courte, sans cesse agitée. Il naît, il est coupé, comme une fleur; il fuit et disparaît comme une ombre ». Puis il pose la question que des millions de gens se sont posée: « Si l’homme meurt, revivra-t-il?»- Job 14:1,2,14.

Le psalmiste David écrit : « Y a-t-il un homme qui puisse vivre et ne pas voir la mort, qui puisse sauver son âme du séjour des morts ? » (Psaume 89:49). Même Satan, directement responsable de cette condamnation de la race humaine remarque que l’homme chérit le don précieux et incomparable de la vie : « Tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie » – Job 2:4.

Depuis qu’Adam et Eve ont trouvé le corps sans vie, inanimé de leur fils Abel, les humains ont été plus ou moins troublés de savoir que la mort attend, implacablement, chacune de ses victimes. « Chaque instant de la vie est un pas vers la mort » avait écrit l’auteur dramatique français Pierre Corneille. Et l’éminent poète anglais P.B. Shelley exprima ainsi son désespoir :

« D’abord meurent nos joies – puis nos espérances, et nos craintes – et quand tout cela est mort, la dette reste due ; la poussière réclame la poussière et nous aussi nous mourons ».

Un écrivain contemporain a dit : « Au plus profond de nous-mêmes nous sentons l’imminence de la mort. A mesure qu’on avance en âge on se rend compte des ravages causés par la mort : enfants, grand-parents, d’autres parents et amis enlevés. Les religions offrent l’espérance de la vie après la mort à ceux qui peuvent y croire. Quant aux autres, ils ne voient qu’un gouffre béant à l’issue de la vie ». Pour tous ceux qui ne connaissent pas le bienveillant dessein divin pour le salut et le rétablissement de l’homme, l’approche de la mort doit être une perspective effrayante.

Certains se trouvent tellement découragés par ce qui se passe dans le monde et par les difficultés qui les touchent plus particulièrement, qu’ils perdent le goût à la vie. Cet état d’esprit s’empare, par moments, de très jeunes gens. A ce propos a paru, il y a quelques années, une étude intitulée : « Pourquoi cette vague de suicides parmi les jeunes ? » Un jeune lecteur y a répondu en expliquant qu’à son point de vue le suicide est une réaction conséquence de la désillusion, d’autant que la situation désespérée qui existe dans le monde touche également la jeunesse. Elle ne peut l’ignorer ou y échapper en cherchant des satisfactions dans d’autres idéaux ou occupations comme le faisaient les générations précédentes … La plupart des jeunes ne trouvent pas de refuge dans la religion ou dans l’amitié. Ils n’arrivent pas à trouver le Dieu véritable. C’est là un bien triste résultat à l’actif de la société et de la religion qui n’ont pas su pourvoir à des solutions aux problèmes du monde, au réconfort et à l’explication pour mieux comprendre et supporter.

De plus en plus de personnes cherchent à retarder le plus possible l’échéance de la mort et à se donner une plus longue espérance de vie. Bien des gens pratiquent un sport quelconque dans ce but. Il est évident que l’exercice, une alimentation saine, des soins préventifs et l’hygiène du corps, donnent des résultats bénéfiques. Des gens âgés peuvent demeurer actifs plus longtemps, et jouir d’une meilleure santé. La mortalité a diminué.

Au début de ce siècle, la moyenne de la durée de vie était de 46 ans pour les hommes et de 48 ans pour les femmes. Aujourd’hui cette moyenne est en France de 73 ans pour les hommes et de 80 pour les femmes (Quid 1997). Plusieurs gérontologues prétendent même que ce n’est qu’un commencement. On a demandé à l’un d’eux si la science médicale pouvait prolonger la durée de la vie jusqu’à 100 ans. Il répondit : « II n’y a aucune raison pour que cela ne devienne pas une réalité ». La plupart des gérontologues pensent que la durée normale de la vie humaine devrait être de 110 ans environ.

Même la perspective de vivre jusqu’à 110 ans ne semble pas être suffisante de l’avis de plusieurs. Dans un journal du mois de mars 1980 a paru un article au titre étonnant : « Nos enfants vivront éternellement ». L’auteur de l’article n’accepte pas l’idée que la mort soit un processus naturel (ce qu’elle n’est pas). Il dit : « qu’il n’est pas naturel pour une femme de mourir en couches. Pourquoi ne devrions-nous pas défier la mort ? »

La suppression de la mort pour les générations futures, dit-il, se fera grâce à la « nouvelle science génétique qui nous donnera les moyens de traiter les gènes et d’éliminer les germes mortels. » Le temps viendra certainement où la mort disparaîtra. Cependant la question se pose: quand cela arrivera-t-il ? Or, l’auteur termine son article par une pensée qui infirme son argument. Il dit : « Un jour viendra où nous devrons mourir – les étoiles même finissent par se consumer. Nous aurons toujours le sentiment de notre propre mortalité ».

On ne peut que sympathiser avec tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, cherchent à retarder le moment de la confrontation avec la mort, même si leurs efforts et leurs méthodes ne paraissent pas logiques. Il est vrai qu’au cours des cent dernières années, dans plusieurs parties du monde, la santé s’est améliorée et la vie s’est prolongée, grâce aux recherches effectuées dans ce domaine. Malgré tous ces efforts, tous les humains, sans exception, meurent tôt ou tard, tout comme leurs ancêtres. Tout ce que l’homme peut faire pour changer cette situation échouera, parce qu’il ne possède pas les « clefs » de la mort et du séjour des morts. Le seul espoir d’échapper à cette triste condition réside dans les promesses de Dieu, qui doivent être réalisées par notre Seigneur Jésus-Christ lorsque son royaume millénaire sera établi sur la terre.

Chaque être humain a certainement désiré jouir de la santé, du bonheur et de la vie éternelle sur une terre féconde et paisible. Il est intéressant de savoir que lors de la création de l’homme, c’est précisément ce qui lui avait été offert par le Créateur de l’Univers, le Dieu tout-puissant Lui-même. Après avoir pendant des millénaires préparé la Terre pour devenir l’habitat de l’homme, vint le temps où « l’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, qu’il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant » – Genèse 2:7.

Lorsqu’il eut créé cet être merveilleux, appelé à régner sur toute la terre, Dieu pourvut à son entretien, à sa nourriture et à son bonheur éternels. « L’Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. L’Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal… L’Eternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder. L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras » – Genèse 2:8,9, 15-17.

La proposition était simple. Le père de la race humaine était pourvu de tout ce qui était nécessaire, non seulement pour lui mais pour sa descendance pour être heureux, en bonne santé et jouir de la vie éternelle sur la terre. Une seule condition, bien précise : il ne devait pas prendre du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Or, Adam n’observa pas cet ordre restrictif. Il désobéit, perdit le droit à la vie et fut condamné à mourir. Dieu dit à l’homme : « puisque … tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : Tu n’en mangeras point …tu retourneras dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras dans la poussière » (Genèse 3:17, 19). A sa mort, Adam retourna en effet à la poussière de la terre d’où il avait été pris.

Le verdict de mort prononcé contre Adam était juste. L’apôtre déclare que celui-ci n’a pas été séduit, mais a commis une transgression volontaire (1 Timothée 2:14). La condamnation s’est étendue à toute sa descendance. Etant lui-même imparfait il n’a pu engendrer que des enfants imparfaits, mourants, indignes de la vie éternelle. Le psalmiste était également conscient de cette situation. Il dit ; « Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché » (Psaume 51:7). L’apôtre confirme cela disant ; « II n’y a point de juste, pas même un seul; nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu; tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien » – Romains 3:10-12.

Etant injustes et condamnés, tous doivent donc mourir. Aussi longtemps que la sentence de mort pèsera sur l’homme, les efforts les mieux intentionnés et les plus remarquables accomplis par la science médicale pour circonvenir cette sentence échoueront. Le dessein bienveillant de Dieu, centré en Jésus-Christ, en faveur de l’humanité, est la seule espérance de vie, et ce dessein Dieu l’avait conçu avant la fondation du monde (Matthieu 25:34).

Le dessein éternel du grand Créateur, savoir de libérer l’homme des chaînes de la mort, est mentionné dans la Bible de différentes manières – parfois plus ou moins directement, parfois par des types et des figures. Le psalmiste David, douloureusement conscient de son propre écroulement, parle discrètement du salut auquel il serait pourvu en faveur de l’homme déchu, et par lequel ses propres péchés seraient pardonnés, son cœur purifié, et lui-même rétabli dans la faveur de son Créateur. Il prie : « 0 Dieu ! aie pitié de moi dans ta bonté ». Il exprime ainsi la prière instinctive de toute la race humaine. « Selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions ; lave-moi complètement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché. Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi … Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige … Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités. 0 Dieu ! Crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton Esprit saint. Rends-moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté me soutienne … 0 Dieu, Dieu de mon salut ! Délivre-moi du sang versé, et ma langue célébrera ta miséricorde » -Psaume 51.

Le psalmiste dort encore du sommeil de la mort. Il aurait été heureux de connaître la confirmation par l’apôtre Paul du thème prophétique du salut lorsqu’il écrivit à l’Eglise de Rome ! David avait vécu en un temps où la vie avait été offerte à ceux qui observeraient les termes de la Loi. Il savait qu’il ne pouvait obtenir la vie, car, comme toute l’humanité, il était pécheur, et la Loi ne pouvait être observée dans l’absolu que par un homme parfait. Mais maintenant, dit Paul, puisque notre Seigneur Jésus a donné sa propre vie parfaite en rançon, ceux qui ont foi en ce sacrifice, leurs péchés sont couverts. « De même David exprime (longtemps avant la prophétie) le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres (de la Loi) : Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts ! Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché ! » – Romains 4:6-8, 20-25.

Job n’était pas ignorant quand il posa la question :

« Si l’homme meurt, revivra-t-il ? » Par inspiration il se douta que l’humanité ressusciterait, il répondit donc affirmativement : « J’aurai de l’espoir tout le temps (de mes souffrances) dans le séjour des morts, jusqu’à ce que mon état vînt à changer. Tu appellerais alors, et je te répondrais, tu languirais après l’ouvrage de tes mains» (Job 14:14,15 ; Daniel 12:2 ; Jean 5:25). Tous les humains ressusciteront, dit Paul, parce que « notre Sauveur Jésus-Christ… a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile » – 2 Timothée 1:10.

Ici l’apôtre attire notre attention sur les résultats du plan de salut de notre Père Céleste en faveur de la race déchue. Il avait donné son Fils unique pour racheter les humains de la mort, les purifier, les laver, les rendre plus blancs que neige, créer en eux un cœur pur, renouveler en chacun d’eux un esprit bien disposé pour qu’ils puissent entrer dans son royaume de justice prépare pour eux depuis le début du monde par un Créateur juste et bienveillant – Jean 3:16 ; Psaume 51:9,10 ; Matthieu 25:34.

Pour jouir des bienfaits promis, les humains ressuscites devront se soumettre aux justes et bienveillantes lois du royaume alors en vigueur (Actes 3:20-23). Tous ceux qui apprendront à aimer, à vénérer l’Eternel, leur Seigneur et Sauveur Jésus-Christ et qui aimeront leur prochain comme eux-mêmes, seront à nouveau acceptés dans la famille de Dieu -Apocalypse 21:1-4.

Quelle sera alors la durée de leur vie ? Sera-t-elle entre 70 et 80 ans comme maintenant pour les plus favorisés de ce monde ? Sera-t-elle de 110 ans jugés possibles dans un avenir éloigné ? Ce ne sera ni l’une ni l’autre.

La durée de la vie sera même bien supérieure à 900 ans qui était celle des anciens aux jours d’Adam, de Noé, de Mathusalem ! Oui, ils vivront éternellement sur cette terre rétablie à la perfection. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » – Jean 3:16.

Qu’en sera-t-il du petit troupeau ? Tous ceux qui, pendant l’actuel âge de l’Evangile marchent fidèlement sur les traces de sacrifice de leur Seigneur et Maître, souffrent avec Lui afin d’être glorifiés avec Lui, seront plus favorisés. Ils seront récompensés par l’immortalité, la nature divine. Ils seront pour toujours auprès de leur Père Céleste, et « semblables à lui (Dieu) … Ils le verront tel qu’il est » (2 Pierre 1:14 ; 1 Jean 3:2 ; Psaume 17:15). Quand le royaume de Christ sera établi sur toute la terre, ils vivront et régneront avec Lui pendant mille ans et béniront toutes les familles humaines. Quel plus grand bonheur pourrait exister que celui de rétablir l’homme déchu dans le bien-être, la perfection, la vie éternelle, la communion avec Dieu, comme pour Adam avant sa chute !

La question se pose: quand viendra le temps où toutes ces choses se réaliseront ? Pensons à ce qu’a répondu le jeune lecteur mentionné au début sur les conditions actuelles dont souffrent un grand nombre de jeunes gens réfléchis; certains étant découragés au point de se suicider. Le désespoir, le sentiment d’insécurité ne se limite pas aux jeunes. Les responsables qui luttent contre les problèmes de la faim, de la pollution, du racisme, de l’inflation, des guerres latentes, de l’accroissement de la population et de la diminution des ressources, eux aussi ne savent comment arriver.

Nous croyons quant à nous que ces conditions compliquées sont des signes du « temps de trouble » annoncé par Jésus. Il doit mettre fin à l’actuel monde mauvais, avant d’établir son royaume millénaire. Alors tous les humains, y compris les gérontologues qui ont cru que l’homme atteindrait 110 ans d’âge, seront étonnés et se réjouiront de connaître que notre Seigneur Jésus-Christ « a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile » – Matthieu 24:3,21 ; 2 Pierre 3:10-13 ; 2 Timothée 1:10 ; Apocalypse 21:4.