DIEU, LE CREATEUR.
Tout d’abord, nous croyons en un Dieu Unique, qui existe d’éternité en éternité, qui n’a ni commencement ni fin. Etre de nature divine, immortel, incorruptible, Il est Omniscient – Il sait tout, Omnipotent – Il peut tout, Il est juste et Il est Amour. C’est Lui l’Auteur, le Créateur et le Conservateur de l’univers entier. C’est de par Sa volonté que toutes choses existent : les êtres célestes (anges, archanges, séraphins, chérubins…) ; l’univers céleste, avec ses étoiles innombrables, regroupées en un grand nombre de galaxies ; la terre avec tout ce qu’elle renferme. Il est écrit : « Je suis l’Eternel, et il n’y en a point d’autre, à part Moi, il n’y a point de Dieu. » – Esaïe 45:5. « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées. » – Apocalypse 4:11.
LE LOGOS
Le premier acte créateur de Dieu fut la création de Son Fils Unique, le Logos, la Parole, qui fut ensuite appelé Jésus-Christ, lorsqu’Il vint sur terre. Jésus fut « le commencement de la création de Dieu » (Apocalypse 3:14), « la première de Ses oeuvres » (Proverbes 8:22), « le premier-né de toute la création. » (Colossiens 1:15).
Bien avant qu’Il ne vînt sur terre, alors qu’Il était Etre spirituel de haut rang, le Père Céleste L’employa comme Agent actif dans la réalisation de ses desseins : « Toutes choses ont été faites par elle [par la Parole, le Logos], et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » – Jean 1:3.
Remarque : Dieu n’a pas de commencement. Il n’a pas été créé. Mais le Logos, devenu ensuite Jésus-Christ, a un début, Il a été créé.
L’HOMME
Finalement, l’homme fut amené à l’existence.
Et « l’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant [une âme vivante, selon le mot hébreu nephesh]. » – Genèse 2:7.
L’homme devint une âme vivante. Cela veut dire, non pas qu’il ait une âme en lui, mais qu’il est lui-même une âme, ce que confirme l’Apôtre Paul en 1 Corinthiens 15:45. Avoir un chat, et être un chat, n’est pas du tout la même chose.
Ainsi « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. Dieu les bénit et leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et assujettissez-la; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » – Genèse 1:27,28.
Observons que l’homme fut créé directement par Dieu. Il n’est pas l’aboutissement ou le produit d’une évolution. Et la terre lui fut donnée comme demeure, ainsi que le signale Esaïe 45:18.
LA BIBLE, PAROLE DE DIEU
Les références que nous faisons à la Bible indiquent que nous considérons la Bible comme Parole de Dieu, la Bible entière, l’Ancien et le Nouveau Testaments.
Et la Bible dit vrai. L’histoire passée et présente de la nation Israélite l’affirme. Les fouilles archéologiques, surtout celles des dernières décennies, le confirment. L’histoire et la destinée de l’homme y sont prédites. Dieu déclare, en effet : « J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps à l’avance ce qui n’est pas encore accompli. » – Esaïe 46:10.
LA MISE A L’EPREUVE
Le premier homme, Adam, avait la promesse de la vie éternelle, à condition d’obéir à la parole de son Créateur (Genèse 2:16,17). En désobéissant, il pécha et s’attira la sentence de mort qui se transmit par voie héréditaire à toute sa descendance. – Romains 5:12.
Et tous les hommes, devenus pécheurs en raison du péché originel, sont sous le coup de la condamnation à mort, qui s’exécute quotidiennement, dans tous les pays, sur tous les continents. C’est une évidence que personne ne contestera.
QU’EST-CE QUE LA MORT ?
La mort est l’extinction complète de la vie. C’est un état d’inconscience absolue, selon la signification de l’hébreu « shéol » et du grec « hadès ».
L’Ecclésiaste Salomon décrit bien l’état de mort quand il écrit, chapitre 9 et versets 5 et 10 : « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront; mais les morts ne savent rien… Il n’y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts où tu vas. » Ils ne sont nullement dans un lieu de tourments éternels, qui s’appellerait « enfer », où ils souffriraient pour l’éternité.
Et ce qui meurt, c’est quoi, au juste ? C’est l’âme qui meurt, cette âme que l’homme est devenu à sa création. « L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. » – Ezéchiel 18:20.
L’âme n’est donc pas immortelle. Si, à la création, la combinaison du corps, tiré de la terre, avec le souffle de vie, provenant de Dieu, a amené à l’existence une âme, c’est-à-dire l’être sensitif qu’est l’homme, à l’inverse, la séparation du corps, qui retourne à la terre d’où il a été pris, d’avec le souffle de vie, appelé « esprit » dans certaines traductions, et qui retourne à Dieu qui l’a donné, cette séparation provoque la mort, l’extinction, la disparition de l’âme. – Genèse 2:7 ; Ecclésiaste 12:9.
Notons bien ceci: Ce qui retourne à Dieu, c’est le souffle de vie, un des éléments constitutifs de l’âme, mais non l’âme elle-même qui meurt.
LE RACHAT
Le rachat de la condition de mort et de péché procède de l’amour de Dieu envers l’humanité, ainsi que de l’amour de Jésus-Christ (Jean 3:16 ; Romains 5:8 ; Jean 15:13). Il a consisté en la mort du Seigneur Jésus sur la croix. Lui qui était saint, innocent, sans tache et séparé des pécheurs, Il est mort pour les péchés de tous les hommes, afin de permettre à chacun de participer au réveil général des morts pour pouvoir obtenir la vie éternelle. – 1 Jean 2:2 ; Jean 5:28.
Jésus « est mort, et c’est pour le péché qu’Il est mort, une fois pour toutes. » – Romains 6:10.
Soulignons l’accent mis par l’Apôtre sur ce dernier membre de phrase : « ...une fois pour toutes. » Le Seigneur est mort une fois pour toutes. Son sacrifice accompli sur la croix est suffisant pour les péchés du monde entier, à tout moment, en tout lieu. Il ne peut être, et n’a pas à être ni renouvelé, ni répété. Ainsi, selon l’Apôtre, le rite de la « messe » s’oppose à la Parole de Dieu. Selon ce rite, le pain présenté par le prêtre officiant devient le corps réel de Jésus, et le vin devient son sang réel. Et Jésus, alors présent là, sur l’autel, continue à s’offrir en sacrifice à Dieu, pour l’expiation des péchés de ceux que mentionne le prêtre. Ce n’est pas ce que dit la Parole de Dieu, selon laquelle seul le sacrifice de Christ accompli au Golgotha, il y a bientôt vingt siècles de cela, sauve des péchés et permet d’obtenir salut et bonheur éternels.
Il n’est pas étonnant que ce rite soit appelé « abomination de la désolation » dans la Bible. – Matthieu 24:15.
LES EFFETS DE CE SACRIFICE – L’AGE DE L’EVANGILE
Le Petit Troupeau
Ce sacrifice rend possible l’acceptation par Dieu de la consécration de chaque appelé durant l’Age de l’Evangile, par la voie de la Justification. Il permet de s’engager sur les traces de Jésus, afin d’avoir part à Sa gloire et à Ses honneurs, et même à l’immortalité. Ceux qui seront fidèles jusqu’à la mort obtiendront cette récompense suprême. Ils constitueront l’Epouse de l’Agneau, le Corps spirituel de Christ, le Petit Troupeau, dont le nombre a été fixé à 144 000, et pour qui une destinée céleste a été préparée. Ils formeront la phase céleste du Royaume de Christ, la Postérité spirituelle promise à Abraham et comparée aux étoiles des cieux, au moyen de laquelle, sous l’égide du Seigneur Jésus, s’effectuera la bénédiction de toutes les familles de la terre – Apocalypse 1:5 ; Romains 8:1 ; 12:1 ; 8:30 ; 2 Timothée 2:11,12 ; Apocalypse 2:10 ; Galates 3:29 ; Genèse 22:17,18 ; Apocalypse 14:1-5.
La Grande Multitude
Certains d’entre les appelés négligeront leur voeu de consécration et faibliront dans leur zèle. Il leur faudra passer par une grande tribulation, dans laquelle ils devront laver « leurs robes… dans le Sang de l’Agneau » (Apocalypse 7:14). Ils devront se purifier des péchés commis après leur consécration, ce qu’ils auront négligé de faire.
Ne méritant pas la Seconde Mort, ils recevront une récompense moindre que celle qui est réservée au Petit Troupeau, c’est-à-dire une nature spirituelle comparable à celle des anges, mais non la nature divine. Ils seront au service de l’Eglise, car il est écrit qu’ils serviront dans le Temple de Dieu, qui représente le Petit Troupeau, l’Eglise. En conséquence, ils seront là où sera ce Temple, c’est-à-dire dans le ciel. – Apocalypse 11:19 ; 14:17 ; 1 Corinthiens 3:16.
LES TEMPS DU RETABLISSEMENT DE TOUTES CHOSES
Dans le Royaume de Christ, tous ceux qui sont dans les sépulcres en sortiront (1 Corinthiens 15:22, 23). La connaissance de l’Eternel remplira la terre, comme les eaux recouvrent le fond des mers (Esaïe 11:9). Une paix sans fin sera instaurée (Esaïe 9:5, 6). La justice et l’amour de Dieu et du prochain régiront les rapports entre les hommes. Ceux qui obéiront à la loi de Dieu parviendront à la perfection mentale, morale et physique et obtiendront la vie éternelle sur la terre, qui sera transformée en paradis. Ce sera le rétablissement de l’homme à la perfection première, que possédait Adam à sa création, et le rétablissement de la terre entière aux conditions de perfection qui existaient en Eden. Ces deux rétablissements, les principaux, font partie de toutes les choses qui doivent être rétablies dans les temps du rétablissement (Actes 3:19-21).
Signalons que de nos jours déjà s’opère le rétablissement d’une chose. Il s’agit d’un peuple. C’est le rétablissement de la nation d’Israël dans son pays, selon Esaïe 14:1 : « Car l’Eternel aura pitié de Jacob, Il choisira encore Israël, et Il les RETABLIRA dans leur pays. » Ce rétablissement se réalise depuis plus de cent ans.
Par contre, ceux qui, une fois réveillés de la mort, ne voudront pas se soumettre aux justes lois du Royaume, mais persisteront dans le péché, ceux-là mourront de la Seconde Mort. – 1 Corinthiens 15:22, 23 ; Esaïe 11:9 ; 9:5, 6 ; Actes 3:23 ; Apocalypse 21:8.
LA SECONDE MORT
Cette Seconde Mort aura ceci de commun avec la première mort, la mort Adamique, c’est qu’elle signifiera l’extinction de la vie, une condition d’inconscience absolue. Mais elle s’en différenciera par une caractéristique capitale. Elle sera définitive, éternelle. Une résurrection suit la mort Adamique, en raison de l’oeuvre rédemptrice de Christ. Mais aucun réveil, aucune résurrection ne suivra la Seconde Mort, car Christ ne meurt qu’une seule fois, et sa mort ne permet le rachat qu’une seule fois. Ce caractère définitif de la Seconde Mort est symbolisé par un étang ardent de feu et de soufre, en Apocalypse 20:14, 15 et 21:8.
LES FIDELES DES AGES PASSES
Ce sont les héros de la foi mentionnés en Hébreux, chapitre 11 : Abraham, Isaac, Jacob, et tous les prophètes qui ont manifesté leur foi et leur attachement à Dieu, avant la mort de Christ.
Ils seront établis « Princes » sur toute la terre (Psaume 45:17). Ils seront ressuscités comme hommes parfaits, ayant part à la meilleure résurrection, une résurrection meilleure que celle du monde en général (Hébreux 11:35), et ils formeront la phase terrestre du Royaume, dont ils seront les représentants et les porte-parole. Ainsi, de Sion – phase Céleste du Royaume, composée de Christ et de Son Eglise – sortira la loi, et de Jérusalem – phase terrestre de ce Royaume, composée de ces héros, appelés aussi Anciens Dignes – la Parole de l’Eternel. – Esaïe 2:3.
LA NOUVELLE ALLIANCE
Ce sera sous cette Nouvelle Alliance que s’effectuera la bénédiction de toutes les nations. Elle entrera en vigueur après que l’Eglise aura été complétée et glorifiée, après aussi que la Grande Multitude aura passé par les épreuves en rapport avec la dernière phase de la Grande Détresse. Les Anciens Dignes seront alors ressuscités.
Cette Nouvelle Alliance sera conclue avec la nation d’Israël et aura Christ pour Médiateur (Jérémie 31:31 ; Hébreux 8:6-13). Par l’entremise des Anciens Dignes, le Christ complet, Jésus et l’Eglise, la postérité spirituelle d’Abraham, bénira d’abord Israël, la postérité charnelle. Ensuite, avec le concours de cette postérité charnelle, l’oeuvre de bénédiction, par l’octroi de la vie éternelle sur terre aux obéissants, s’étendra à toutes les nations. Celles-ci, est-il écrit, pour connaître les voies de l’Eternel et obtenir Sa grâce, se tourneront vers Israël, par qui débutera le Royaume du Seigneur, et diront :
« Venez, et montons à la montagne de l’Eternel [représentant le Royaume de Dieu qui s’exercera par Christ], à la maison du Dieu de Jacob [cette maison de Dieu, c’est le Temple de Dieu, l’Eglise alors glorifiée], afin qu’Il nous enseigne ses voies [par Christ], et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la Parole de l’Eternel. » – Esaïe 2:3.
« En ce temps-là, on appellera Jérusalem le trône de l’Eternel; toutes les nations s’assembleront à Jérusalem, au nom de l’Eternel, et elles ne suivront plus les penchants de leur mauvais coeur. » – Jérémie 3:17.
LES AGES DE GLOIRE
Lorsque les pécheurs mentionnés en Apocalypse 21:8 auront été détruits, à l’issue de l’épreuve finale qui suivra le règne millénaire de Christ avec l’Eglise, les fidèles et les obéissants d’entre tout le genre humain, revenus à la perfection et à l’harmonie avec l’Eternel, entreront dans les âges futurs, les âges de gloire.
« …et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur… » – Apocalypse 21:3, 4.
Ce sera alors, pour le genre humain, une félicité éternelle qu’il est difficile de décrire, faute d’informations précises et en raison de nos moyens d’expression, bien faibles et limités.
En ce qui concerne l’Eglise, sa félicité sur le plan céleste, auprès du Seigneur, sera plus élevée, mais les mots manquent également pour la décrire.
Toutefois, ce qui est certain, c’est que la félicité, les bénédictions auxquelles accéderont les uns comme les autres, découlent, et découleront toutes du sacrifice expiatoire de Christ. La mort du Seigneur apparaît ainsi clairement, et demeura éternellement l’événement le plus important dans l’histoire de l’humanité. Aussi, pouvons-nous nous associer, de tout coeur, au sentiment de gratitude exprimé par l’Apôtre : « Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable ! » – 2 Corinthiens 9:15.
SOUVERAINEMENT ELEVE
Pour récompenser le Seigneur Jésus, l’Eternel l’a souverainement élevé, Lui a donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, L’a investi de l’autorité royale et L’a rendu participant de sa propre nature, la nature divine, lorsqu’Il L’a ressuscité d’entre les morts. – Philippiens 2:9-11 ; Matthieu 28:18 ; Luc 19:12 ; Hébreux 1:3.
Il « a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu’il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté. Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. » – 1 Corinthiens 15:27-28.
La primauté, la prééminence et la supériorité éternelles de Dieu, sont mises clairement en évidence dans ces paroles. Le Tout-Puissant ne donnera pas sa gloire à un autre, est-il écrit en Esaïe 42:8, et Jésus déclare Lui-même en Jean 14:28 : « Le Père est plus grand que moi. »
Ces affirmations montrent clairement que le Seigneur n’est pas l’égal de Son Père Céleste et vont à l’encontre de la doctrine de la Trinité. Selon cette doctrine, il y aurait un seul Dieu en trois personnes égales et distinctes, ces trois personnes étant : Dieu, Jésus-Christ et le Saint-Esprit.
Nous venons de voir qu’il n’y a pas, et qu’il n’y aura jamais égalité entre Dieu et son Fils Jésus-Christ, le Premier-né de la Création.
D’autre part, la Bible indique que le Saint Esprit n’est pas une personne, mais une puissance, une influence, au moyen de laquelle Dieu agit. – Actes 1:8 ; Genèse 1:2 ; Actes 2:1-4 ; Matthieu 3:16.
LA VIE EN LUI-MEME
Notons encore les paroles du Seigneur rapportées en Jean 5:26 : « « Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même. »
Par ces paroles, Jésus affirmait que Dieu possédait une vie inhérente, indépendante de tout facteur ou élément extérieurs ; Il possédait l’immortalité, l’incorruptibilité qui est le propre de la nature divine. C’était la « vie en Lui-même. »
Le Seigneur fit comprendre, en même temps, qu’au moment où Il prononçait ces paroles, Il ne possédait pas, Lui, cette « vie en Lui-même », l’immortalité. S’Il l’eût possédée, Il n’aurait pu mourir. Mais Il précisa que Dieu Lui avait offert cette possibilité. S’Il persistait fidèlement dans les souffrances et dans l’oeuvre du sacrifice jusqu’à la mort, Dieu le ressusciterait le troisième jour comme Etre Esprit participant de cette nature divine, empreinte de Sa substance (Hébreux 1:3), ayant donc cette vie en Lui-même. Ce fut bien ce qui arriva.
Selon 1 Pierre 3:18, mis à mort quant à la chair, comme être humain, Sa nature humaine ayant été sacrifiée en vue de la Rédemption, Il a été rendu vivant quant à l’Esprit, comme Etre Esprit de nature divine.
PARTICIPANT D’UNE SEULE NATURE
Ainsi, selon la Parole de Dieu, le Seigneur Jésus, depuis Sa résurrection, possède une seule nature, la nature divine.
Remarquons que l’Apôtre ne dit pas que Jésus, mort, a été rendu vivant quant à la chair ET quant à l’Esprit. S’Il l’avait été, Sa chair et Son sang Lui seraient toujours nécessaires et ne pourraient être utilisés aux fins de la Rédemption. Son sacrifice serait alors retiré, et la Rançon reprise. En conséquence, le pardon des péchés ne pourrait s’effectuer. Et dans ce cas, point de salut, pour l’Eglise comme pour le monde.
Heureusement, l’Apôtre ne dit pas cela. Il affirme, au contraire, simplement et clairement, que le Seigneur a été rendu vivant quant à l’Esprit, quant à une seule nature donc.
LES MATERIALISATIONS
Une objection se présente tout de suite à l’esprit. Jésus, après Sa résurrection, n’est-Il pas apparu aux Apôtres dans un corps de chair ? N’a-t-Il pas montré à Thomas ses plaies, avec les marques des clous ? Et n’a-t-Il pas déclaré aux disciples : « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. » – Jean 20:25-27 ; Luc 24: 39, 40.
Effectivement, quand le Seigneur apparaissait aux disciples au cours des quarante jours compris entre Sa résurrection et Son ascension, Il se montrait dans un corps humain réel. Son but était de prouver qu’Il était ressuscité. Pour ce faire, puisque les êtres humains ne peuvent voir des êtres spirituels, le Seigneur usa de la faculté de la matérialisation.
Dans le passé, des anges, usant avec la permission divine de cette même faculté de matérialisation, se présentèrent comme hommes, à des hommes ou à des femmes, porteurs d’un message de la part de Dieu. Leur mission accomplie, ils disparaissaient subitement, reprenant leur corps céleste, et dissolvant selon toute apparence le corps humain. (Juges 6:11-24 ; 13:3, 6, 9, 16, 20, 21). Mais, sachons-le bien, ces matérialisations occasionnelles ne signifiaient nullement qu’ils possédaient deux natures, la nature humaine et la nature spirituelle. Ils ne vivaient pas au ciel avec ces deux natures. D’ailleurs, la chair et la sang ne sont pas faits pour vivre dans le ciel (1 Corinthiens 15:50). Ils ne possédaient qu’une seule et unique nature, la nature spirituelle.
Il en fut de même du Seigneur Jésus après Sa résurrection, avec cette différence que le Seigneur, par rapport aux anges, possède depuis Sa résurrection la nature spirituelle du plus haut degré, c’est-à-dire la nature divine, l’immortalité, que les anges ne possèdent pas.
LES ANGES QUI N’ONT PAS GARDE LEUR DIGNITE
Après la transgression en Eden, et ce jusqu’au déluge, Dieu a offert aux anges l’opportunité de ramener à Lui la race humaine, qui croissait en nombre. Il leur a permis de se matérialiser. Mais au contact du péché, un grand nombre de ces anges se sont eux-mêmes corrompus. Ils ont pris pour femmes des filles d’hommes, amenant à l’existence une race hybride de géants, les nephilims, ce qui ne leur était pas permis (Genèse 6:2-5). Devenus méchants, ils ont contribué à répandre sur terre la méchanceté, la violence, la corruption, au point où l’Eternel dut intervenir par le déluge pour mettre un terme au débordement d’impiété d’alors.
Au déluge, ils ont repris leurs corps spirituels, mais leur liberté d’action a été restreinte. Selon Jude, Dieu les a réservés « dans des liens éternels, sous l’obscurité, pour le jugement du grand jour » (verset 6, de la version Darby). Et, selon l’Apôtre Pierre, Dieu, « les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement. » – 2 Pierre 2:4.
Ces anges déchus, les démons, gardés dans des chaînes d’obscurité, ont agi et agissent principalement la nuit, ou dans les ténèbres, par des intermédiaires, les médiums, hommes ou femmes, cherchant à séduire les gens.
Selon toute apparence, leur jugement a commencé avec le retour du Seigneur. Ce retour marque en effet le commencement d’un nouveau jour de mille ans, un grand jour, le 7ème depuis la chute d’Adam. Ce jugement signifie une mise à l’épreuve, avec décision finale les concernant. Il consiste en une occasion de revenir à Dieu pour garder la vie. Dans cette épreuve, ils doivent recouvrer une liberté d’action qui mettra en évidence leur disposition de coeur et d’esprit.
Ceux qui se repentent démontreront leur repentir dans cette liberté, et s’abstiendront de faire le mal. Mais ceux qui ne regrettent nullement leur comportement impie passé, et qui se complaisent dans le mal, ceux-là useront de cette liberté pour séduire les gens et contribuer à l’accroissement du vice, de l’immoralité et de l’impiété dans le monde.
Aujourd’hui, force nous est de constater l’aggravation du mal, la montée de la violence, de la corruption au sein de l’humanité entière. Dans cette méchanceté et cette laideur humaines, sinon démoniaques, il nous faut voir l’influence grandissante des mauvais esprits.
De plus, ce qui a trait à la magie, à la nécromancie, aux sciences occultes est en vogue de notre temps. Des cas de matérialisation ont même été signalés, et on peut s’attendre à ce qu’ils deviennent plus fréquents.
Selon la Bible, et pour les années à venir, on ne peut que s’attendre à une intensification de l’activité de ces anges déchus. Les miracles et les grands prodiges mentionnés en Matthieu 24:24, ainsi que ceux rapportés en Apocalypse 13:13, qui étonneront au point de séduire, s’il était possible, même les élus, seront sans nul doute accomplis avec leur concours. Il est bon de savoir à quoi s’attendre, afin de n’être ni surpris ni séduits le moment venu.
Il semble que leur action atteindra son paroxysme lorsque les derniers membres de l’Eglise auront été scellés, et précipitera la phase finale de la Grande Détresse, l’anarchie. – Apocalypse 7:1-4.
Il est indiqué en 1 Corinthiens 6:3 que les saints jugeront les anges, ce qui laisse entendre que leur jugement pourrait se prolonger quelque peu après le complètement et la glorification de l’Eglise.
SATAN
Pour Satan, d’après les Ecritures, il n’y a pas de possibilité de repentir et de retour à Dieu. Ce fut un Etre céleste important à sa création, nommé « astre brillant, fils de l’aurore ». Mais, mû par l’orgueil, il s’est rebellé contre son Créateur et a voulu rivaliser avec Lui, en établissant son propre royaume sur terre. – Esaïe 14:12-14.
Son cas est déjà jugé (Jean 16:11), et sa destinée décidée :
• Il doit être lié pour 1000 ans, afin de ne pas séduire les nations pendant ce temps.
• Il doit être relâché pour un peu de temps, en vue de l’épreuve finale que doit subir l’humanité après le Millénaire.
• Il doit ensuite être détruit dans la Seconde Mort. – Apocalypse 20:1-3, 7-10.
A propos du liement de l’Adversaire, il sera intéressant de remarquer que cette oeuvre, prévue par l’Eternel dans Son Plan, est attribuée au Seigneur Jésus, en raison de Sa mort en sacrifice. C’est ce qui ressort de l’épître aux Hébreux, chapitre 2 et verset 14, où ce liement est signifié par la locution verbale « rendre impuissant », et que voici, dans la version Darby : « …afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable. » Cette même portion de verset se lit comme suit dans la version Segond : « …afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable. »
La pensée rendue par Segond n’est pas tout à fait la même. S’il est vrai qu’anéantir, c’est rendre impuissant, totalement et définitivement d’ailleurs, inversement, rendre impuissant ne signifie pas nécessairement anéantir, mais comporte bien plutôt l’idée de rendre quelqu’un sans force, tout en lui laissant la vie.
Cette pensée est mieux mise en évidence par la signification exacte du mot grec « KATARGEO » utilisé ici. Ce mot signifie, selon l’explication fournie par W.E. VINE, dans son Dictionnaire des mots grecs du Nouveau Testament, page 13 : « Réduire à l’inactivité », autrement dit, empêcher d’agir une personne qui était active, tout en la maintenant en vie. C’est précisément ce qui, appliqué à Satan, se réalisera dans son liement.
Par contre, quand il s’agit de sa destruction, rapportée par exemple en Romains 16:20 : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds », c’est le mot grec « SUNTRIBO » qui est employé. Il signifie, toujours selon W.E. VINE, « réduire en morceaux en écrasant » (page 147 du Dictionnaire susmentionné).
L’auteur de cette destruction, qui aura lieu après le Millénaire et après une courte période de remise en liberté, sera Dieu Lui-même, le Juge Suprême, comme l’indique l’Apôtre Paul, même si l’Agent exécuteur sera le Christ complet, Tête et Corps, la Semence de la femme, selon Genèse 3:15.
Quant au liement, il doit constituer le premier travail de Christ lors de Son règne millénaire (Volume 5, pages 6 et 560). La chute des systèmes ecclésiastiques et des faux enseignements doit constituer la preuve que son liement est effectué (Livre des Questions et Réponses, page 615 de l’Ouvrage en langue polonaise, et 626 en langue anglaise).
Puisque nous faisons référence, par ces citations, au Serviteur Fidèle et Prudent, il conviendra de signaler encore sa pensée se rapportant au liement de l’influence de Satan, « par tout ce qui éclaire l’esprit des gens et leur donne une meilleure idée des conditions existantes » (livre des Questions et Réponses, même page que celle que nous venons de mentionner). Il n’est pas difficile de comprendre que la lumière de la connaissance, dans quelque domaine que ce soit, provenant du Seigneur, la lumière du monde (Jean 9:5 ; 1 Pierre 2:9), dissipe les ténèbres de l’erreur, de la fausseté, du mensonge, dont Satan est le père (Jean 8:44). Cette lumière, subie par l’Adversaire (1 Corinthiens 4:5), l’oblige à recourir à d’autres erreurs ou stratagèmes, voir à se transformer en ange de lumière (2 Corinthiens 11:14) pour continuer à séduire le monde. Elle touche l’Adversaire, mais ne le réduit pas à l’inactivité ni à l’impuissance.
LA FIN DES « TEMPS DES NATIONS »
Nous croyons que les Temps des Nations constituent une période de 2 520 années qui commença au renversement du Royaume typique de Juda en 606 avant Jésus-Christ et se termina en 1 914 (606 + 1 914 = 2 520).
Ce fut une période assignée par Dieu pour le foulage aux pieds de Jérusalem, de la nation juive, en raison de transgressions envers l’Eternel, commises par le peuple d’Israël, dans le passé, après la conclusion de l’Alliance de la Loi, au désert du Sinaï. – Luc 21:24 ; Lévitique 26:27,28. L’Eternel accorda aux nations païennes l’autorisation « officielle » de régner, à commencer par la nation babylonienne sous Nébucadnetsar. – Daniel 2:27-40.
Cette période étant expirée en 1914, la Première Guerre Mondiale éclata et s’ouvrit une ère d’instabilité, de troubles, de détresse qui doit conduire à l’établissement du Royaume de Christ sur la terre, conformément à la promesse divine. – Matthieu 24:21 ; Esaïe 9:5,6 ; 11:1-6 ; Psaume 72 ; Esaïe 35.
Avec la Première Guerre Mondiale s’accentua aussi le développement d’événements qui conduisirent à la Création, d’abord d’un Foyer National pour les Juifs en Palestine, selon la Déclaration Balfour de 1917, et ensuite de l’Etat d’Israël le 15 mai 1948, preuves que le foulage aux pieds, pour les transgressions anciennes du peuple juif, était bien terminé.
Notons que les épreuves subies par Israël au cours de ce 20e siècle sont en rapport avec leur retour dans le pays (Jérémie 16:16), et constituent des épreuves disciplinaires devant les ramener à Dieu et les préparer à entrer dans les liens de la Nouvelle Alliance, sous laquelle ils seront bénis, ainsi que le monde entier. – Ezéchiel 20:37,38 ; 38:23 ; 39:7,25-29.
LE TEMPS PRESENT
Ce qui nous intéresse aussi particulièrement, c’est le temps présent, parce que c’est le temps dans lequel nous vivons. Temps exceptionnel à bien des égards, témoin de la réalisation de prophéties importantes.
Temps exceptionnel, parce que, comme nous l’avons déjà dit et comme nous le croyons d’après les signes prédits, nous vivons dans le temps de la Seconde Présence du Seigneur, et plus précisément dans le premier stade de cette Seconde Présence, signalé le plus souvent par l’emploi du mot grec « parousia », qui veut dire « présence ». C’est le stade au cours duquel le Seigneur est présent comme un voleur dans la nuit, à l’insu du monde (Apocalypse 16:15 ; 1 Thessaloniciens 5:1, 2). Suivra Sa manifestation, Son « épi-phanie », terme rendu par apparition en 2 Thessaloniciens 2:8 (Darby), et ensuite, ce sera Sa franche révélation exprimée par le mot « apokalupsis ». – 2 Thessaloniciens 1:7 (Darby).
Temps exceptionnel, parce que c’est le temps de la Moisson de l’Age de l’Evangile (Matthieu 13:30). Liement de l’ivraie, séparation du blé d’avec l’ivraie, criblage du blé, par les épreuves qui s’abattent sur le peuple de Dieu, se réalisent depuis plus de 120 ans. Les consécrations diminuent fortement, indice que la moisson est arrivée au stade du rassemblement. Suivra le stade du brûlement de l’ivraie liée.
Ce qui se passe encore au cours de la Moisson, c’est, dirons-nous, le transport du blé mûr dans le grenier du Seigneur, dans le ciel, par le moyen de la Première Résurrection (Jean 14:3 ; Apocalypse 14:13). C’est le changement en un clin d’oeil des membres de l’Eglise qui terminent leur course en « plus que vainqueurs », et rejoignent ceux qui « dormaient », les Saints des siècles passés, que le Seigneur ressuscita à Son retour. – 1 Corinthiens 15:51, 52 ; 1 Thessaloniciens 4:16-18.
Temps exceptionnel, parce que le temps de la Moisson est le temps du chevauchement de deux Ages. L’Age de l’Evangile se termine progressivement et l’Age millénaire s’introduit progressivement. Et lorsque l’un parviendra à sa fin extrême, l’autre sera pleinement introduit et manifesté au monde. L’exemple de chevauchement nous est fourni dans la Moisson de l’Age Judaïque, où se superposaient l’Age Judaïque et l’Age de l’Evangile.
En parlant du temps présent, nous ne pouvons pas ne pas mentionner l’établissement par le Seigneur, sur Ses gens, d’un Serviteur Fidèle et Prudent pour leur donner une nourriture au temps convenable, selon Matthieu 24:45-47.
Dans ces versets, quatre éléments sont mentionnés :
• le Seigneur revenu,
• Ses gens, Son Peuple,
• le Serviteur Fidèle et Prudent,
• la nourriture au temps convenable.
L’oeuvre colossale effectuée par le Pasteur Charles Taze Russell indique qu’il est, lui, ce Serviteur Fidèle et Prudent. La nourriture au temps convenable est sortie de sa plume et de ses lèvres, compte tenu des rectifications et des précisions qu’il a apportées dans les dernières années de son ministère ici-bas. Elle est destinée au Peuple de Dieu, à Ses gens, qui doivent s’en nourrir. Elle provient du Seigneur revenu, et constitue en elle-même une des preuves de Son retour.
Sachons reconnaître que ces quatre éléments, ces quatre maillons sont inséparablement liés, et qu’ils constituent, pour notre temps, de puissants facteurs devant contribuer à l’unité, à la paix, à la bonne entente et à l’harmonie parmi le Peuple de Dieu.
Fr. A. D.