AVANTAGES PRÉSENTS DE LA FOI

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« Sans la foi, il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croit que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ».

– Hébreux 11 : 6.

L’Apôtre Paul présente par ce texte un principe général concernant ce qui plaît à Dieu. Il ne plaît pas à Dieu de traiter l’humanité comme Il traite les bêtes brutes. Il ne créa pas l’homme pour une simple existence animale, limitée aux seuls plaisirs provenant de ses sens physiques. L’homme fut créé pour glorifier son Créateur et pour apprendre à Le connaître, afin de tirer joie et bénédiction les plus complètes de l’utilisation des facultés qu’Il lui a données.

Lorsque l’homme, au temps voulu, en sera venu à comprendre le glorieux caractère du Créateur et le but de sa propre existence, et à mesure que se développera son aptitude à les apprécier, il sera béni au plus haut point. La connaissance acquise développera une pleine confiance en Dieu, chez tous ceux qui deviendront droits de cœur et désireront se conformer au dessein grandiose de leur Créateur. L’humanité, à présent, plie sous le fardeau du péché et sous l’accumulation des infirmités héritées de tous les âges passés, étant assujettie au joug de Satan et de son mauvais règne. L’homme est offert en spectacle à l’univers. Il est source d’étonnement et de tristesse pour tous les êtres saints peuplant le domaine infini de Dieu. Ses expériences, ses faiblesses, sa dégradation, ses souffrances subies sous le péché ont été, durant tous les siècles, comme des prédications de sermons puissants à l’extrême et ont fourni des leçons de choses impressionnantes, en ce qui concerne les conséquences de la désobéissance à Dieu.

Tout au long de l’âge Millénaire, le grand Jéhovah accomplira une œuvre puissante par l’entremise du Messie. Cette œuvre consistera à ouvrir les yeux longtemps aveugles à la glorieuse lumière de la bonté divine. Elle consistera à rendre l’ouïe à ceux qui étaient sourds, depuis longtemps, à la voix de la Vérité. Les fils de l’homme seront purifiés de leurs souillures, leurs blessures et leurs plaies infectées seront ointes, soignées et bandées par le Grand Médecin ; leurs haillons seront remplacés par des vêtements de justice. A la fin de l’âge d’Or de bénédiction, l’homme se tiendra debout revêtu et, avec son esprit redressé, il sera une image glorieuse, dans la chair, de son Créateur.

Lorsque l’homme aura atteint la pleine ressemblance à Dieu, il n’aura pas besoin de développement spécial de la foi, car la foi lui sera inhérente. Il aura communion avec son Créateur et sera, encore une fois, fils de Dieu. Il connaîtra son Créateur de la même manière qu’Adam, étant instruit de la nature terrible du péché et de ses conséquences, ainsi que de l’amour merveilleux de Dieu qui l’aura délivré du péché ; son caractère sera ainsi établi, affermi dans la justice et il nourrira, à l’encontre du péché, une haine qui constituera une protection suffisante pour toute l’éternité. Après toutes ces manifestations du contraste entre la justice et l’iniquité, entre le soleil glorieux de l’amour de Dieu et les ténèbres horribles et l’obscurité de la fosse de laquelle ils auront été retirés, ceux qui, malgré cela, aimeront toujours et préféreront les liens de la corruption, ceux-là seront détruits dans la seconde mort.

Lorsque l’homme chuta de son état de perfection, et que la sentence de mort fut prononcée, les circonstances ne manifestèrent pas le fait que Jéhovah est un Dieu d’amour, et l’homme pensa qu’il serait plus heureux dans son aliénation et dans le péché, en ne connaissant pas Dieu du tout. Il est vrai que Dieu fit allusion à un temps futur de restauration, au cours duquel la Semence de la femme écraserait la tête du serpent, mais cette allusion était vague. Ainsi, à peu d’exceptions près, l’homme tâcha d’oublier Dieu, de ne plus penser à Lui et de ne Lui témoigner aucune affection. Graduellement, les hommes s’éloignèrent de Lui, de plus en plus.

« SANS DIEU ET SANS ESPERANCE »

Saint Paul commente ce fait, déclarant que Dieu livra l’humanité à un esprit réprobateur. Puisque les hommes ne voulurent pas se souvenir de Lui, Il les abandonna à leurs mauvaises voies, à la convoitise de leur esprit dépravé, apprenant, par de tristes expériences, ce que sont les fruits amers du péché : la misère, la vanité et le malheur qu’il entraîne. Le cœur perverti de l’homme doit être brisé, avant de pouvoir comprendre sa condition, décrite par l’Apôtre en ces mots : « Sans Dieu, et sans espérance dans le monde » ! L’humanité traverse des expériences amères et passe d’un état de dépravation à un autre. Jusqu’à présent, l’humanité s’est à ce point éloignée de Dieu, par ses œuvres mauvaises et sa volonté propre, qu’un grand nombre ne sait pas qu’il existe un Dieu. D’autres évoquent en leur esprit un démon qu’ils adorent comme Dieu. Ainsi, le pauvre monde, plongé dans les ténèbres de l’ignorance, se trouve aujourd’hui dans une situation tristement confuse.

Un grand nombre croit en une certaine loi de la nature, de développement et de progrès ; ainsi en viennent-ils à parler de la nature comme de Dieu (d’un dieu impersonnel). Ils ne peuvent adorer un tel dieu, car un dieu impersonnel ne peut sympathiser avec eux, ni les délivrer de leurs afflictions. La Bible cependant présente un Dieu de sagesse, de sympathie, un Dieu se souciant de ses créatures et qui possède un merveilleux plan prévu en vue de leur restauration à sa glorieuse ressemblance. Combien nous sommes heureux de connaître ce Dieu aimant et vivant ! Combien nous sommes heureux de ce qu’Il nous a introduits dans les secrets de ses desseins, de ce qu’Il nous a fait connaître son merveilleux plan avant l’inauguration de cette œuvre grandiose ! Combien cela réjouit nos cœurs de connaître, non seulement notre propre part et la place glorieuse qui nous est assignée dans ce merveilleux plan, mais aussi les bénédictions qui seront bientôt déversées sur la création, pauvre et gémissante !

BENEDICTIONS PROPORTIONELLES A LA FOI

Dans la mesure où les membres du peuple de Dieu entrent dans une étroite communion de cœur avec Lui, qu’ils entendent sa voix leur parlant par les prophètes des anciens temps, par Jésus et ses Apôtres, et par sa providence quotidienne, dans cette mesure ils entendent un bon message, un message glorieux qui les assure de son amour compatissant, de sa grande puissance et de son intention d’exercer cette puissance afin de délivrer et de bénir le monde entier. Comme les Ecritures nous en assurent elles-mêmes, c’est un message de « grande joie pour tous les peuples ». Certains croient et reçoivent cette bonne nouvelle plus rapidement que d’autres. Plus pleinement on la reçoit et plus de bénédictions on en retire. La connaissance et la foi sont toutes deux nécessaires pour recevoir une telle bénédiction. Certains du temps présent ne sont pas capables d’exercer la foi, et d’autres ne possèdent pas la connaissance. Ceux qui ne possèdent pas la foi devront attendre l’âge prochain.

Certains peuvent regarder la voûte céleste de l’espace, et par des appareils modernes et des calculs mathématiques, déterminer la distance qu’il y a jusqu’au soleil, le centre de notre propre système solaire. A l’aide d’un télescope, ils peuvent contempler l’étendue du vaste univers et entrevoir des fragments de sa grandeur et de sa gloire. Ils étudient le mouvement des planètes dans leurs diverses orbites, et peuvent prévoir leurs positions futures. Ils peuvent ainsi constater qu’il existe un grand système de systèmes dans le grand univers matériel. En vérité, « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. Un jour en proclame la parole à l’autre jour, et une nuit la fait connaître à l’autre nuit. Il n’y a point de langage, il n’y a point de paroles ; toutefois leur voix est entendue. Leur cordeau s’étend par toute la terre et leur langage jusqu’au bout du monde ».

Mais les savants, qui étudient ces œuvres merveilleuses du Tout-Puissant, ne réalisent pas ni n’apprécient l’amour de Dieu manifesté en son Fils, notre Rédempteur. Ils ont une certaine connaissance de la puissance de Dieu, mais très peu d’entre eux apprécient son caractère. Comme l’apôtre Paul l’a dit à juste titre : « Dans la sagesse de Dieu, le monde, par sa sagesse, ne connaît pas Dieu » (1 Corinthiens 1 : 21 – selon la Bible anglaise R.V., trad.). L’intention de Jéhovah n’est pas que l’on parvienne à Le connaître, si ce n’est de la manière qu’Il a Lui-même prescrite. La sagesse de l’homme ne lui permet pas de Le découvrir.

Dieu recherche, actuellement, uniquement ceux qui possèdent la vraie sagesse, c’est-à-dire ceux qui ont conscience de leur propre insuffisance, de leur besoin d’instruction et de guide et qui sont en mesure d’exercer la foi nécessaire lorsque le message de Dieu leur est annoncé. Tous les autres pourront apprécier le message durant l’âge de bénédiction qui s’introduit. Ceux qui, durant le temps présent, se considèrent comme sages, par vanité, ceux-là subiront des expériences humiliantes qui les rendront contrits et humbles. Aux crédules, sera accordée la véritable connaissance qui les conduira à la foi réelle.

De nombreux esprits nobles sont remplis de la sagesse de ce monde. Ils pensent à l’immense univers avec ses millions et ses millions de systèmes de mondes, se déplaçant dans l’espace infini. Ils observent la terre et se rendent compte de la taille comparativement petite de la planète sur laquelle nous vivons. A l’aide du microscope, ils observent la formation prodigieuse des plantes et des fleurs ; ils examinent la merveilleuse structure des molécules, des atomes, de l’infiniment petit, des acariens et des microbes. Ensuite, ils secouent la tête, disant : « Penser qu’un Dieu au pouvoir si infini puisse s’intéresser à l’humanité ! Il a bien trop à faire, pour se préoccuper de nous ! ». Ceux-là doivent attendre que vienne un temps plus favorable pour être éclairés. Le Seigneur ne s’occupe, à ce jour, que de ceux qui possèdent, par nature, une mesure de foi et qui ont acquis une connaissance suffisante, à son sujet et sur son caractère, pour croire en son amour et désirer entrer en communion avec Lui.

La base de la pensée de l’Apôtre, développée dans notre texte, est que la foi est la chose essentielle à posséder pour s’approcher de Dieu. Dieu n’acceptera aucun de ceux qui n’exercent pas la foi. L’Apôtre Paul rappelle la foi des Anciens Dignes, qui ont remporté de grandes victoires grâce à leur foi et qui ont reçu le témoignage qu’ils avaient plu à Dieu. Il déclare ensuite que tous ceux qui veulent venir à Dieu maintenant, doivent croire. Il en est qui sont attirés au Seigneur, qui désirent aller à Lui. D’autres veulent s’éloigner de Lui le plus possible, et rester éloignés. Ceux-ci ne possèdent pas la véritable connaissance de Dieu, mais sont dans une grande mesure aveuglés par « le dieu de ce monde ». – 2 Corinthiens 4 : 3, 4.

La classe à laquelle fait référence notre texte, qui s’approche de Dieu ou qui veut aller à Lui, possède une soif du Créateur, un désir ardent envers Lui, que rien d’autre ne peut satisfaire. Ceux de cette classe disent en eux-mêmes : « Il y a un Dieu qui m’a fait. Plus j’en sais sur le vaste univers, et sur ma propre anatomie, plus je vois la sagesse et la puissance de Dieu, et plus je réalise ma propre petitesse, ma faiblesse et mes besoins. Mon âme crie après ce grand Dieu ; j’apprends encore qu’Il fit une révélation de Lui-même, informant certains des prophètes de l’ancien temps qu’Il s’intéresse à ses créatures humaines. Je veux étudier ce qu’Il déclara au travers de ces serviteurs. On me dit également qu’Il s’est révélé davantage, faisant également connaître son amour, par Jésus Christ son Fils ; et que ce Fils de Dieu vint sur terre et qu’Il mourut pour l’homme pécheur, afin que celui-ci puisse vivre. Si Dieu a véritablement transmis un message à l’homme, je veux le connaître ; je m’approcherai plus près de ce Dieu, afin de pouvoir, moi aussi, recevoir ses bénédictions ».

L’Eternel encourage tous ceux-là par sa Parole. Il dit : « Approchez-vous de moi et je m’approcherai de vous ». Pour ceux qui viennent à Lui et cherchent à connaître sa volonté, Il devient le rémunérateur de leur foi. Il leur indique Celui qui est la propitiation pour les péchés de tous ceux qui viennent à Lui. Il leur fait connaître que ceux qui viennent à Lui par la voie qu’Il a établie Lui-même, peuvent avoir le Seigneur comme Avocat, sur la base de la foi et de la consécration, en offrant, comme Lui, leurs vies en sacrifice. Ainsi, étape par étape, ils parviennent à la plénitude du salut et entrent dans le Très-Saint par le sang de la croix. Ils sont acceptés dans le Bien-Aimé.

CREDULITE ET NON FOI

Un grand nombre pense avoir la foi alors qu’en réalité ils n’ont que de la crédulité. Leur soi-disant foi ne repose pas sur la Parole de Dieu ni sur ses promesses. Pareille crédulité s’effondrera certainement lorsque viendra le grand temps d’épreuve. La crédulité, c’est accepter une chose sans une bonne raison, sans évidence certaine. La foi, au contraire, c’est accepter une chose ayant les preuves indéniables de sa réalité, de sa véracité et de sa fiabilité. Exercer notre foi en Dieu nous permet de nous approcher toujours plus de Lui.

WT 1915 p.5716