fr. A. D. et fr. J. W.
« Je rends grâce à mon Dieu de tout le souvenir que je garde de vous, ne cessant, dans toutes mes prières pour vous tous, de manifester ma joie au sujet de la part que vous prenez à l’Evangile, depuis le premier jour jusqu’à maintenant. Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. Il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur. » – Philippiens 1 : 1-7.
Les sentiments de l’apôtre Paul pour les frères de Philippes, se trouvent être les mêmes que ceux que nous éprouvons à l’égard de nos frères d’Ukraine, après le voyage que Dieu nous a permis d’effectuer du 15 au 25 octobre 2002. Ces mêmes sentiments rapprochent tout le peuple du Seigneur quel que soit l’endroit où il se trouve. « Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. » – Romains 12 : 16.
Si le désir de répondre aux invitations des frères remonte à quelques années, un heureux concours de circonstances nous a permis cet automne, de réaliser ce projet avec l’aide du frère F. O. de Pologne.
Lors de notre voyage aller, et sur proposition de certains frères polonais, nous avons eu le privilège de participer à la réunion des frères anciens, diacres et représentants des assemblées qui s’est déroulée à Cracovie, le samedi 13 octobre. Le thème choisi concernait « les responsabilités dans la maison de Dieu ».
Le lendemain, nous nous rendîmes à un autre lieu de rencontre, à la conférence d’A., où se sont réunis près de 600 frères et sœurs. Cette conférence organisée par l’assemblée de Kozy, clôture la saison annuelle des conférences.
C’est le lundi 14, que nous nous sommes rendus à Zapalów, à l’Est de la Pologne, chez le frère F. O., qui le lendemain matin devait nous emmener en Ukraine avec sa voiture.
L’Ukraine
C’est confiants dans l’aide divine que nous arrivâmes au poste frontière de « Krakovec », distant de 35 km de Zapalów. D’après l’expérience des frères, nous nous étions préparés à y passer des heures. Mais les faits ont démontré le contraire. Les circonstances que nous ne pouvons attribuer qu’à Dieu, ont fait que le passage des deux postes frontières (Polonais et Ukrainien) n’a duré que 20 minutes. Seul le contrôle des documents a été exigé, sans la moindre difficulté, même pas celle d’un contrôle de nos bagages. Notre reconnaissance a été grande envers notre Père, qui nous ouvrait ainsi la route vers nos frères.
Il nous restait à parcourir 70 km pour rejoindre le frère A. L., qui devait nous attendre à l’entrée de la ville de Lwow (un million d’habitants), afin de nous en faciliter la traversée. Une mauvaise liaison téléphonique ne nous permit pas de nous rencontrer, obligeant le frère O. à retrouver son chemin de mémoire essayant de se souvenir du parcours qu’il avait déjà emprunté il y a quelques années.
Trois heures après notre départ, avec l’aide de Dieu, nous arrivâmes à Dublany (8 km au Nord de Lwow) à la maison du frère A., de la sœur A. L. et de leur fille Maria. La sœur S., maman du frère A., vit avec eux. Après une brève pause, et le retour infructueux du frère A., nous nous rendîmes à Grzybowice, localité distante de 4 km, pour nous installer chez le frère Z. et la sœur M. P. (deux de leurs trois filles, Krysia et Marta, vivent sous le même toit).
Ces premiers contacts ont été merveilleux, la joie se lisait sur tous les visages. C’est dès ce moment que commença notre communion fraternelle ininterrompue qui devait se terminer onze jours plus tard.
Grâce au concours du frère A. qui s’était proposé d’être notre chauffeur, et selon le souhait des frères, nous avons sillonné une partie de l’Ukraine pour rencontrer le peuple du Seigneur là où il se trouvait, dans son élément naturel et que nous découvrions pour la première fois.
Notre désir premier était de parler avec les frères de notre foi commune et des sentiments qui nous animent et nous unissent. Il est remarquable de constater que chaque rencontre fut chargée d’une intense émotion. Les poignées de mains, les embrassades, nous rappelaient à chaque instant, que nous étions en présence de notre famille spirituelle, comme si nous nous connaissions depuis longtemps, même avec ceux que nous découvrions pour la première fois.
« Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit. » – 1 Corinthiens 12 : 12, 13.
Visite des assemblées
Le temps dont nous disposions nous a permis de participer à huit réunions, et visiter sept assemblées qui sont les suivantes : Lwow – chez le frère et la sœur P. M. – (9 participants). Polany – chez le frère et la sœur K. W. à 80 km de Lwow – (15 participants). Tarnopol à 120 km à l’est de Lwow, chez le frère et la sœur S. W. – (19 participants). A 130 km au sud de Lwow, chez le frère et la sœur S. M. – (13 participants), nous nous trouvions à moins de 150 km de Sighet en Roumanie.
Le dimanche 20 octobre une réunion s’est déroulée à Lwow avec la participation de 120 frères et sœurs ainsi que de jeunes venus de toute l’Ukraine. Cette réunion qui était prévue dans l’amphithéâtre d’une école, où habituellement se déroulent les conférences annuelles de nos frères, nous a contraints, en raison du froid et de l’absence de chauffage, de nous réunir dans le grand couloir juxtaposé à l’amphithéâtre. Trois frères et deux adolescentes venus spécialement d’au-delà des Carpates, de la frontière slovaque, participaient à cette rencontre.
Lwow chez le frère et la sœur P. M. (14 participants). Lwow lieu-dit Sychów chez le frère et la sœur Z. J. (21 participants), Lódzko à 140 km au nord de Lwow (8 participants). La réunion s’est tenue dans la maison du frère W., qui est décédé il y a quelques années. La maison est actuellement occupée par sa fille et son gendre, le frère et la sœur K. W.. Le frère W. était venu en France il y a plusieurs années de cela.
Généralement les frères souhaitaient que nous partagions avec eux la Parole de Dieu. Deux réunions furent consacrées à l’étude du volume 1. Nous n’avions pas de problème pour communiquer, car les frères comprennent la langue polonaise, et s’expriment également dans celle-ci.
Ces contacts fraternels permirent de nous rendre à l’évidence combien ces frères étaient zélés, assidus et attachés à la vérité. Les discussions bibliques n’avaient jamais de fin, que ce soit celles qui avaient lieu pendant les réunions, que chez des frères en particulier, et même dans la voiture. Seules des nuits très courtes nous permirent de récupérer un peu et de nous reposer.
Chose caractéristique, les discussions avec les frères ont été ennoblies par leur capacité extraordinaire à pouvoir restituer de mémoire la plupart des versets bibliques, mais également à citer par cœur des paragraphes entiers des volumes des « Etudes dans les Ecritures ». Leur connaissance et la compréhension de la vérité présente est très prononcée.
Dans leurs assemblées ils sont très assidus à l’étude des volumes et des ouvrages du Pasteur Russell. Chaque réponse aux questions posées doit être appuyée par des preuves bibliques et confirmée par la « nourriture du temps présent ». Les temps actuels ont pour eux une importance très grande. Il nous a été très agréable de constater qu’un même esprit nous animait, et que leur compréhension des Ecritures, et des pensées relatives aux signes des temps, rejoignait la nôtre.
Les frères et sœurs d’Ukraine, ainsi que les jeunes, aiment beaucoup chanter. C’est ainsi que nous avons eu le privilège d’écouter et d’enregistrer de nombreux cantiques en langue Ukrainienne, Russe et Polonaise. Nous avons également constaté, qu’ils avaient la capacité de chanter la plupart des cantiques par cœur. Une soirée a totalement été consacrée à cet effet à Lwow chez Svetlana, une des 4 filles du frère E. D.. Cette opportunité nous permit d’avoir des discussions avec certains jeunes, sur le thème : « La foi et les épreuves des consacrés ».
Sujets de discussions
Voici quelques sujets qui ont constitué les bases de nos réflexions avec les frères : La seconde présence du Seigneur – Le Haut-Appel – La moisson – La résurrection – Jésus lave les pieds de ses disciples – Le Petit Troupeau et la Grande Multitude – Les pensées, les suggestions, les influences, la persuasion – Comment repousser l’adversaire (Jésus 40 jours dans le désert) – Le renouvellement de toutes choses – La chronologie – Le Jubilé – Le liement de l’ivraie – La détresse – Israël – L’univers – L’incapacité de l’homme (référence volume 1) – Où s’arrête notre communion par rapport à d’autres mouvements religieux.
Visite de frères
Nous avons également eu l’agréable privilège de passer un peu de temps chez la famille E. D. de Zloczylka (à 60 km de Lwow), (deux de leurs quatre filles, Genia et Galina vivent sous le même toit). D’autres familles ont été visitées à Lwow : la famille P. M., K. J. et D. G..
Epreuves
Nous nous sommes également intéressés à l’histoire de l’Ukraine, et tout particulièrement aux épreuves des frères pendant les périodes les plus difficiles d’une dictature cruelle. Quelques frères ont accepté de nous parler avec émotion de leurs douloureuses expériences. Il s’est avéré que le simple fait de posséder une Bible à la maison, était un prétexte suffisant pour être déporté en Sibérie, pour purger des peines inhumaines, dans des conditions épouvantables.
D’autres témoignages de frères nous ont rappelé la barbarie d’hommes cruels et sans cœur, empêtrés dans un idéal sans Dieu. Les épreuves des frères ont été terribles. Aujourd’hui avec l’effondrement du système, les frères jouissent de plus de liberté, mais ils sont marqués à vie par les effroyables persécutions. Ces expériences leur ont permis de développer une foi inébranlable en Dieu. Aussi, les frères témoignent que dans l’intensité de leur souffrance, Dieu a toujours été avec eux, Il était leur force, leur espérance.
Nous avons été très émus, lors de la visite de la sœur J. N., dans la région de Lodzko. Agée de 77 ans, isolée, malade, elle vit dans des conditions très difficiles, insoutenables. Frappée par le malheur depuis plus de 50 ans, car son mari a perdu la vie dans un incendie lors d’une extermination massive en 1943. A la même période, pour se protéger d’une mort quasi certaine, elle serra son bébé de deux mois très fort sur sa poitrine pour ne pas faire entendre ses cris révélant ainsi leur présence à l’ennemi, et le bébé mourut étouffé. Une épreuve tout aussi terrible frappa cette sœur il y a deux années : son fils fatigué par la dureté de la vie, a préféré mettre fin à ses jours. Et tout récemment, il y a deux mois, son petit-fils périt accidentellement par l’effondrement d’un mur.
Son fils et son petit fils, lui étaient une aide indispensable dans sa condition physique très difficile. Cette sœur habite une petite maison, elle est frappée par la maladie et ne peut se déplacer que très difficilement à l’aide de cannes. Il lui est pénible de se préparer à manger, de laver son linge, ou de se chauffer au bois. Elle n’a pas la force physique, ni les moyens pour aller seule acheter à manger. Laminée par la douleur de ses rhumatismes, elle ne peut bénéficier du soulagement de médicaments qui sont très onéreux. Son état nécessite une présence permanente à ses côtés. Le frère et la sœur les plus proches font tout ce qu’ils peuvent, mais l’aide s’avère insuffisante. Les conditions sociales du pays ne permettent pas une prise en charge appropriée des personnes pauvres, démunies, souffrantes et en difficulté.
La douleur de cette sœur, ses larmes, ses difficultés, sa souffrance, ne pouvaient nous laisser indifférents. Sa foi est très grande, mais mise à rude épreuve depuis plus de 50 années. Elle a fortement apprécié notre visite, nos paroles de réconfort, nos gestes de solidarité et de sympathie, mais elle a surtout besoin de nos prières pour rester fidèle jusqu’à la mort. Ce fut sa demande expresse lors de notre séparation, ce qui motive la description de son épreuve dans ce compte rendu.
Nous avons également discuté avec la sœur I. J. de Polany (connue depuis 1972), qui, affectée par de graves problèmes rénaux, devait être hospitalisée. Sa situation exigeait également notre solidarité. D’autres frères et sœurs semblent suivre des traitements sans aucune commune mesure avec les avantages que nous avons dans notre pays.
La vie en Ukraine
L’Ukraine est un pays qui comme certains autres, a reçu l’indépendance après la chute du bloc de l’Est. Situé à l’Est de la Pologne, il est un peu plus grand que la France et peuplé de cinquante millions d’habitants. Au Sud, le pays est accidenté, traversé par la chaîne des Carpates. Les régions vallonnées sont couvertes de nombreux pâturages, il y a beaucoup de vaches dans les prairies et d’oies dans les marécages. La nature est très belle.
Au Nord c’est la plaine, les terres cultivables, fertiles. Il existe de grandes exploitations agricoles, dotées de machines industrielles, mais il existe surtout de petits champs et des jardins familiaux, entretenus à l’aide de chevaux, ou par la simple force physique. Nos déplacements nous permirent de voir, hommes, femmes et enfants enrôlés pour la récolte des betteraves à sucre, des choux et des carottes, souvent dans des conditions pénibles.
Les routes principales sont correctes, mais la circulation est insignifiante sur les grands axes, les grandes villes ne sont pas encombrées comme dans nos pays. Leur système de déplacement est bien pensé dans la ville de Lwow et de sa périphérie. Des minibus vont dans toutes les directions. Leurs passages sont très fréquents, toutes les 20 minutes environ, mais ils sont surchargés. Leur parc automobile est très fatigué, et le prix du carburant inabordable pour la plupart d’entre-eux. Comparé à leur salaire, 2,5 litres de carburant pour un Euro est énorme. Souvent ils utilisent des carburants de très mauvaise qualité, ce qui entraîne des disfonctionnements et des pannes mécaniques.
La monnaie ukrainienne est la Hrywna. Le taux de change bancaire du moment a été de 5,30 Hrywna pour un dollar US, ou un Euro. Les salaires et les retraites sont généralement très faibles. Le salaire moyen est de l’ordre de 25 à 35 Euros, les retraites sont souvent inférieures, à peine de quoi survivre. Dans le monde des affaires certaines personnes gagnent plus, d’autres se débrouillent…, mais la majorité souffre. Le manque de travail fait aussi des ravages.
Les magasins que nous avons visités à Lwow sont bien achalandés. Tous les produits en rayons se distinguent à peine de ceux des pays occidentaux. La seule différence réside dans le fait que les prix sont identiques aux nôtres, donc inabordables pour eux. Nous avons vu peu de monde dans les grands magasins. Lorsqu’un client potentiel s’est présenté dans un magasin d’habillement, il s’est vu offrir le café. Les vendeuses abordent les clients et essaient d’être convaincantes sur la gamme des produits en rayons qui se vendent difficilement. Leur salaire dépend généralement du chiffre d’affaires.
Les marchés couverts alimentaires de Lwow sont également fournis, il semble ne rien y manquer, mais là aussi les prix dissuadent très souvent les acheteurs, qui achètent à l’unité. 1 kg de poulet se vendait 1,5 Euro. Dans certaines rues des villes, des personnes essaient de vendre les produits de leurs récoltes, la clientèle semble être plus nombreuse.
L’économie du pays est fatiguée, les anciens kolkhozes sont abandonnés, en ruine. Il est très fréquent d’avoir des coupures d’eau, d’électricité et de gaz des jours durant, alors que cela constitue une nécessité vitale. Le chauffage très onéreux fait défaut. Malgré des températures basses, de grands immeubles n’étaient pas chauffés lors de notre présence. De nombreux locataires ne pouvant payer les factures, c’est tout l’immeuble qui est privé de chauffage.
Très souvent l’aménagement d’un jardin potager est la seule alternative pour survivre. Le travail est pénible, surtout pour les frères et sœurs âgés. Les sœurs s’investissent beaucoup. Parmi les frères, l’entraide est extraordinaire, ils se partagent les produits de leurs jardins. Certains essaient de vendre leur récolte, mais cela devient de plus en plus difficile.
Le lait et ses dérivés constituent une part importante de l’alimentation. Ce qui nous a été proposé tous les jours, venait essentiellement du jardin.
Ce que nous retenons :
La gentillesse et l’hospitalité de nos frères et sœurs d’Ukraine sont exemplaires. Ils sont au service des frères avec ce qu’ils possèdent, ils parlent avec leur cœur. Ils affrontent les difficultés de la vie avec courage et détermination. Ils sont contents de leur situation, ils ne se plaignent de rien et remercient Dieu pour toutes choses.
Notre visite chez eux a renforcé notre attachement réciproque, ainsi que notre besoin de communiquer et de nous partager ensemble avec la Parole de Dieu. L’amour de Dieu, de la vérité et des frères sont des acquis, dont ne bénéficie pas le monde. Hébreux 10 : 23, 24 : « Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle. Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres ».
C’est le cœur rempli de bonheur et de bénédictions que nous nous sommes séparés, difficilement il est vrai, de nos frères et sœurs, non sans se promettre, Dieu voulant, que nous ne négligerons pas une nouvelle opportunité de nous revoir. C’est le vendredi 25 octobre que nous prîmes le chemin du retour avec le frère F. O., qui était venu nous chercher la veille, et qui nous a ramenés chez lui. Le passage de la frontière s’est passé en 1 h 45 sans difficulté particulière. Dieu nous a bénis, cela semblait une évidence de tous les jours.
Avant notre retour en France nous nous sommes arrêtés dans les assemblées de Jozefow (chez le frère M.) où des frères des environs s’étaient réunis, à la réunion de Oleszyce, et celle de Kozy.
Psaume 29 : 11 : « L’Eternel donne la force à son peuple : L’Eternel bénit son peuple et le rend heureux. »
1 Pierre 3 : 12 : « Car les yeux du Seigneur sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leur prière. »
L’ensemble des frères et des sœurs a été sensible à toutes les marques de salutations et de souhaits venant de France. En retour ils nous ont chargés de transmettre tout leur amour au peuple du Seigneur quel que soit l’endroit où il se trouve.
1 Jean 4 : 16 : « Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. »