LA CORRECTION DE L’ETERNEL

Listen to this article

« Mon fils, ne méprise pas la correction de l’Eternel, et ne t’effraie point de ses châtiments ; car l’Eternel châtie celui qu’il aime, comme un père l’enfant qu’il chérit. » – Proverbes 3 : 11, 12.

Le conseil du Sage est très souvent mal interprété et dénaturé par de nombreuses personnes. Des parents, des tuteurs exagérément sévères et des instructeurs justifient par ce conseil leur inclination à être sévères envers les enfants, à les battre, etc.

S’il est vrai que la verge littérale soit parfois nécessaire pour éloigner les sottises du cœur d’un enfant (Proverbes 22 : 15), elle ne signifie pas toujours pour autant une correction physique à l’égard des enfants. Ces châtiments corporels ne sont selon la Bible, ni la verge, ni la discipline recommandées.

Les parents et les instructeurs prudents savent que d’autres méthodes sont bien plus efficaces dans l’éducation de l’enfant, que les corrections physiques. En tout état de cause, la verge, qu’elle soit littérale ou symbolique, c’est-à-dire une certaine forme de discipline, est non seulement nécessaire, mais indispensable dans l’éducation appropriée et la formation de l’enfant. Plus grande est l’aspiration parentale en ce qui concerne l’avenir de son enfant, plus sérieuse sera leur discipline.

Notre texte rapporte ce principe à l’homme qui est sous la conduite spéciale et la houlette du Seigneur. Sur la base d’autres textes des Ecritures, nous pouvons affirmer que le conseil du Sage a une application particulière pour les appelés, les élus, les fidèles de l’Age de l’Evangile, car le Nouveau Testament nous enseigne que Jésus et ses imitateurs constituent « la maison des Fils de Dieu », alors que les fidèles de l’Ancien Testament n’étaient que « la maison des serviteurs » – Hébreux 3 : 2 – 6.

Il est également écrit que seuls ceux qui ont accepté Christ Jésus pour leur Sauveur et Maître ont reçu cette puissance, c’est-à-dire le privilège de devenir enfants de Dieu. De nombreuses prophéties de l’Ancien Testament et certaines déclarations du Nouveau nous montrent que cette classe de fils est l’objet particulier de l’amour de notre Père Céleste.

Il est clairement indiqué que ces fils de Dieu sont préparés et éprouvés pour une œuvre bienheureuse et grandiose, pour une position des plus glorieuses dans l’immense univers de Dieu. C’est ici que nous voyons la nécessité et la logique des épreuves et des corrections particulières destinées à la préparation en Christ des Fils de Dieu. « Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut » – « après avoir été élevé à la perfection (préparé et perfectionné pour son œuvre et sa position), est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur (le chef) d’un salut éternel. » – Hébreux 2 : 10 – 13 ; 5 : 8, 9.

Nous en concluons combien est vrai, profond et consolant le conseil de notre texte pour ceux qui, sur la base des conditions exposées par la Parole de Dieu, sont entrés dans la famille de Dieu, étant corrigés par Lui, comme fils et filles bien-aimés.

Tous ceux-là ne s’attendent pas au bien-être et aux plaisirs dans leur pèlerinage terrestre, mais s’efforcent dans la mesure du possible d’être justes, préparés à affronter toute déception, toute souffrance pour la cause de Christ. Lorsque celles-ci arrivent, ils les acceptent et les supportent avec patience et en silence. Plus encore, ils se réjouissent de leur participation aux souffrances de Christ, afin d’être aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra ; car ils savent que s’ils souffrent avec Lui, ils règneront aussi avec Lui. – 1 Pierre 4 : 12 – 16 ; Romains 8 : 17, 18 ; 2 Timothée 2 : 12 ; 2 Corinthiens 4 : 16 – 18.

Ainsi – fils et fille : « Ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend : Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils ; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. Fortifiez donc vos mains languissantes et vos genoux affaiblis ; et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse. » – Hébreux 12 : 5 – 13.

(Traduit du périodique polonais Straz 1953-6-93)