LA FIN DE L’AGE, UN TEMPS DIFFICILE

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“Dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront… traîtres, emportés, … aimant le plaisir plus que Dieu”. -2 Timothée 3:1-4.

L’expression “les derniers jours”, ou jours de la fin, jours finaux, ne se rapporte pas à la fin du monde comme beaucoup l’attendent ; c’est la désignation biblique du temps présent, de la fin de cet Age annonçant que le règne de Justice est sur le point de commencer. Nous sommes heureux de vivre maintenant, dans ce temps de moisson ! “La moisson est la fin de l’âge” (Matthieu 13 : 39). L’avertissement donné par l’Apôtre indique que le monde ne sera pas christianisé ni converti à Dieu en ce temps-ci, et que prévaudront au contraire des conditions adverses. Ce sera un temps de grand danger, de danger pour le Peuple de Dieu, pour ceux qui se sont mis à suivre les traces de Christ. Pour le monde cependant, ce ne sera pas un temps aussi difficile.

Les seuls à être à l’épreuve pour la vie ou la mort sont ceux qui ont été affranchis de la condamnation adamique. Pour eux, le temps décrit par St. Paul sera un temps de sévère épreuve. Le monde, dans tous ses agissements, s’écartera du haut niveau de probité auquel on aurait pu s’attendre. Les hommes seront traîtres. Aussi longtemps qu’il sera avantageux pour eux de remplir les clauses d’un contrat, ils les rempliront ; s’ils n’en retirent pas de profit, ils ne les rempliront pas. Ce sera un temps où tout homme lèvera la main contre son voisin. L’égoïsme se déchaînera. Chacun fera ce que lui dictera son intérêt, sans se soucier de ses obligations. L’emportement, l’égoïsme et la présomption se manifesteront. Les hommes aimeront “le plaisir plus que Dieu”. Cet état de choses doit être un signe de la fin de l’âge.

Toutes les personnes réfléchies doivent voir que cet état de choses prévaut actuellement. Toutes les fois qu’un contrat ne donne pas satisfaction – que ce soit un contrat de mariage ou un contrat d’affaires -, le contractant non satisfait est porté à rompre l’accord. Oblige-moi à l’observer, si tu le peux, telle est l’attitude qu’il adopte vis-à-vis de son partenaire. Les membres du peuple de Dieu quant à eux tiendront parole, ils défendront fermement les principes et seront fidèles à leurs engagements, même s’il se révèle que ceux-ci leur sont désavantageux. Cette conduite plaît à l’Eternel.

Ces conditions prédominent dans le monde entier.

Nous remarquons partout dans le monde l’emportement de l’esprit, un manque de respect envers les autorités. Il y eut sans nul doute trop de respect dans le passé pour les autorités. Maintenant le balancier se porte de l’autre côté, et il n’y a plus de respect pour les autorités. Cette condition résulte d’un manque de respect pour Dieu ; c’est l’inévitable résultat de la perte de la foi en la Bible que l’on ne considère plus comme Parole de Dieu. Dans la mesure où les gens perdent la foi en la Bible, ils perdent la foi en Dieu et deviennent plus égoïstes, plus têtus. Cet état de choses est le résultat des fausses doctrines, de l’erreur. Les gens croient que Dieu est leur adversaire, qu’il leur veut du mal.

La Haute Critique s’efforce de rejeter ce qu’elle considère comme les absurdités de la pensée religieuse et, à cette fin, elle a repoussé la Bible. Les étudiants de la Bible voient que ces absurdités ont pour cause les credo et non la Bible. Mais le monde, perdant la confiance en Dieu, devient plus emporté que jamais auparavant. Même la crainte respectueuse qui retenait les hommes jadis, disparaît, et il se manifeste une disposition à douter de tout. L’état d’esprit des gens se résume en ces mots : Mangeons, buvons et réjouissons-nous.

Personne ne connaît l’avenir ; les prédicateurs sont tous dans la confusion. Tout a été amené à l’existence par un processus d’évolution. Jouissons du présent. Que le plaisir soit le but de notre vie”. Telle paraît être l’attitude des gens du monde. Ils aiment le plaisir plus que Dieu.

L’esprit mondain chez certains consacrés.

Les conditions existant de notre jour en font un temps dangereux pour l’Eglise. Vous poserez peut-être cette question : Les membres de l’Eglise ne seront-ils pas au contraire plus que jamais portés à aimer Dieu ? Et cela ne les gardera-t-il pas et ne les préservera-t-il pas du danger ? Nous répondrons que certains membres du Peuple de Dieu s’immergent de plus en plus dans le monde. L’esprit du monde croît tout autour d’eux. Ils ne sauraient qu’à grand peine en venir à comprendre que le monde entier, en suivant ses idées et ses voies, est hors du droit chemin. Tous ceux-là ont tendance à avoir l’esprit du monde, même s’ils sont engendrés de l’Esprit.

Cet esprit mondain, suggère l’Apôtre, devait affecter l’Eglise dans une certaine mesure. En conséquence, certains d’entre le Peuple de Dieu devaient s’exposer à un danger particulier en ce temps-ci, parce qu’ils négligeaient leur alliance avec l’Eternel. D’autres devaient se souvenir de cette alliance, ils veilleraient et prieraient et progresseraient ainsi convenablement. Ceux qui vivent tout près du Seigneur croissent, pour cette raison même, et en esprit et en amour. Mais ils sont peu nombreux.

Ceux de la classe de la Grande Multitude, bien qu’aimant toujours l’Eternel, s’imbibent de l’esprit du monde. Même ceux qui vivent le plus près possible du modèle divin seront plus ou moins mis en péril par cet esprit, à moins qu’ils persévèrent diligemment dans la prière et dans l’étude de la Parole de Dieu. Ce que nous voyons se passer autour de nous paraît naturel à notre esprit. La manière dont les autres gens dépensent leur temps et leur argent est une tentation à laquelle le Peuple de Dieu doit résister fermement.

Une épreuve subtile.

Les membres du Peuple de Dieu se dépensent à Son service en accomplissant volontairement un travail qui leur est confié, en assistant aux réunions, en tenant des réunions et de diverses autres manières, selon qu’ils en ont l’occasion. Ils vivent séparés du monde ; ils mènent une vie distincte, une vie consacrée. Le monde actuellement effectue des journées de huit heures. Les fidèles membres du Peuple de Dieu devraient, par contre, être occupés seize heures par jour -avec leur service pour Dieu. Ils devraient donner toute leur vie à Dieu, s’employer continuellement et en toutes circonstances à Son service. N’ont-ils pas donné “leur tout” au Seigneur? Toutes les conditions du temps présent constituent des dangers. Pour nous, faire ce que font les autres, et consacrer au service de l’Eternel seulement ce que le monde considère comme un travail raisonnable pour la journée, ne serait en aucun cas remplir les termes de notre alliance de sacrifice. Ceux qui s’efforcent simplement de faire le bien, et de n’affecter à leurs occupations, fidèlement, que huit heures par jour, à la manière du monde, seront jugés en conséquence, et ils recevront une simple place parmi la Grande Multitude. Ils ne remplissent pas les conditions de l’alliance de sacrifice.

Mais les membres du Petit Troupeau serviront l’Eternel avec un tel plaisir qu’ils ne sauront guère quand mettre un terme à leur travail. Ils reconnaissent que leurs corps sont entièrement consacrés à l’Eternel et chaque jour ils les mettent à mort d’une manière raisonnable, rationnelle. Eu égard à ces temps dangereux, que chacun de nous se pose cette question : A quelle classe j’appartiens ?

W.T. 5413 – C.T.R. 1914

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