LA CONFERENCE DE BOURGHELLES 30 octobre 1994

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La Conférence dite de la « Toussaint » s’est déroulée cette année le dimanche 30 octobre 1994, dans la Salle des Fêtes nouvellement construite de la commune de Bourghelles, bourgade attenante à Cysoing, dans le Nord.

Elle a rassemblé des frères et soeurs du Nord – Pas-de-Calais, de Belgique, d’Alsace, du Jura, de la région parisienne, de Suisse. Un frère de Pologne était là aussi.

Dans une salle agréable, avec une vue reposante sur une campagne verdoyante, nous avons eu le privilège d’élever vers l’Eternel nos coeurs et nos pensées, pour lui adresser nos louanges, nos prières, nos chants – expression de notre adoration et de notre vénération -, conformément à la recommandation du Psalmiste : « Louez l’Eternel, car l’Eternel est bon. Chantez à Son nom! Car II est favorable.  » – PS. 135 : 3.

De Son Trône de grâce, l’Eternel a répondu à nos requêtes. Il nous a fortifiés, réconfortés, rejouis, et par la communion avec Lui-même, avec les frères et soeurs, et par le service de ses porte – parole.

La présidence était assurée par le frère H. P. qui ouvrit la Conférence par les dévotions matinales d’usage : chant, prière, lecture des résolutions matinales, du voeu au Seigneur, du texte de la Manne et de son commentaire.

Il permit ensuite au frère T.F.P. de dire quelques mots pour signaler l’emplacement des diverses facilités qu’offrait la Salle, et pour inciter les participants à une bonne conduite tout au long de la journée, afin de laisser un bon témoignage après notre départ.

Commença alors la partie spirituelle. Les sujets étaient, dans l’ordre : – la « Toussaint », par le frère A. D..

La « Toussaint » est une fête d’origine catholique. Elle remonte à l’an 607, lorsque le Panthéon de Rome, construit en l’an 28 avant J.C., et consacré au culte idolâtre des dieux païens, a été affecté par le pape Boniface IV au culte de « Marie » et à celui des « Martyrs ». En l’an 731, la célébration s’est étendue à tous les « Saints » selon le dogme catholique, à l’occasion de la création, dans l’Eglise St-Pierre de Rome, d’une chapelle en l’honneur précisément de tous les « Saints ». La fête s’introduisit en France en 837. Elle est chômée depuis 1801.

L’orateur a mis l’accent sur la signification précise du mot « saint », qui veut dire : « séparé, mis à part, pieux, pur », et il a cité les véritables Saints, selon la Bible : Dieu (Es. 43 : 15), le Seigneur Jésus (Jean (6 : 69), les Anges fidèles, les Prophètes et Anciens Dignes (Actes 3 :21; Apoc. 20 : 9), les membres de l’Eglise (Phil. 1 : 1), le Souverain sacrificateur, sous la dispensation juive (PS. 106 : 16), le peuple Israélite, jadis, tant qu’il était fidèle à Dieu (Deut. 26 : 19). Des objets, tels l’Autel d’airain (Ex. 29 : 37), la Tente d’Assignation, l’Arche de l’Alliance, etc., étaient également « saints » (Ex. 30 : 26-29). Des lieux l’étaient également, tels la terre à l’entour du « buisson ardent » (Ex. 3 : 5) et le pays de Canaan, devenu la « Terre Sainte ». – le « Sacrifice de la génisse rousse » (Nombres 19 : 1-10), par le frère J. K..

Cette génisse rousse, sacrifiée sous la dispensation juive, devait être sans défaut, et elle ne devait pas avoir porté de joug. Elle ne faisait pas partie des sacrifices du « Messager de la Bonne Nouvelle » –

Jour de Réconciliation. Egorgée hors du camp, en présence d’Eléazar, sacrificateur, mais pas par lui, ni par Aaron, le souverain sacrificateur, elle était brûlée dans un feu dans lequel Eléazar jetait du bois de cèdre, de l’hysope et un bout d’étoffé écarlate. Ses cendres étaient déposées dans un endroit pur, hors du camp. Mélangées à de l’eau vive, elles servaient à la purification de ceux qui se rendaient impurs par le contact avec un mort. – Nombres 19: 11-22.

Cette génisse représente bien les Anciens Dignes, ces héros de la foi mentionnés dans l’épître aux Hébreux, au chapitre 11. Justifiés par la foi, libérés ainsi de l’Alliance de la Loi (le joug), leurs cendres, c’est-à-dire la connaissance et le souvenir de leur foi, de leur fidélité et de leur confiance en Dieu jusqu’à la mort, mélangées avec l’eau vive de la Vérité, ont un pouvoir sanctifiant pour nous maintenant déjà. en association avec les sacrifices du Jour de Réconciliation. Mais c’est dans un sens bien plus étendu qu’elles seront applicables et en bénédiction pour l’humanité en général durant l’Age Millénaire. – les « Rachetés de la mort » (1 Cor. 15 : 35-58), par le frère J. S..

Ce sujet était de circonstance. Alors que la « Toussaint » rappelle les morts, et la sentence de mort qui frappe l’humanité entière, il convenait de parler du rachat de cette mort et du péché, rachat rendu possible grâce au sacrifice expiatoire du Seigneur Jésus, accompli sur la croix.

En raison de ce sacrifice, le Seigneur possède les clefs de la mort et du séjour des morts.

Au cours de l’Age de l’Evangile, les rachetés sont les membres de l’Eglise; le prix du rachat, les Mérites de Christ sont en effet appliqués en premier lieu en leur faveur.

Dans le Millénaire, les rachetés seront tous les membres de la race humaine, réveillés du sommeil de la mort.

Alors l’Eglise, sous l’égide du Maître, constituera le grand Corps Médical qui aura pour mission de soigner les hommes, de les guérir de toute imperfection et de toute propension au mal, pour les ramener, sous la Nouvelle Alliance alors en vigueur, à la perfection de l’être humain, et ainsi leur rendre possible la vie éternelle sur un terre transformée en paradis.

« Il y aura là un chemin frayé, une route, qu’on appellera la voie sainte:… les délivrés y marcheront. Les rachetés de l’Eternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête; l’allégresse et la joie s’approcheront, la douleur et les gémissements s’enfuiront.  » – Es. 35 : 8, 9. 10. – Rom. 14 : 9-Matth. 16: 18-Apoc. 20 : 13; I : 18 – Es. 25 : 6, 7…

– « Ce qui a été caché, les mystères, les énigmes des Saintes Ecritures », par le frère B. B..

L’orateur développa son sujet en cinq points : 1 – Les merveilles inexpliquées de Dieu. Ces merveilles sont sous nos yeux; on les voit, mais on ne comprend pas comment elles peuvent se développer. Il y a les graines, qui se multiplient dans des conditions climatiques adéquates. Comment ? Mystère ! elles renferment un message codé qui se met en action une fois la graine mise en terre. De même les fleurs, ces petites merveilles de la nature, tels les lis des champs. – Matth. 6 : 28, 29.

Comme autres mystères, il y a dans la voûte céleste infinie, ces fameux « trous noirs » aux propriétés mal connues.

2 – Le récit biblique.

La Bible renferme beaucoup de paraboles, d’images, de prophéties, qui contiennent des Vérités. Mais il faut chercher pour les découvrir. Lisons par exemple la Parabole du Semeur (Luc 8 : 5-8), le Psaume 46 et la Prophétie d’Ezéchiel, chapitre 1. Sous des symboles, sont cachées des Vérités qu’on ne peut découvrir que si l’on connaît la langage « codé » biblique.

3 – Les raisons pour lesquelles des Vérités ont été cachées sous des figures.

C’est parce qu’elles ne sont pas destinées à tout le monde, mais uniquement aux appelés, aux élus, aux fidèles (Matth. 11 :25), qui doivent étudier continuellement pour les comprendre.

4 – Ceux à qui il est donné de comprendre. C’est la classe des appelés, comme cela est indiqué plus haut, qui forment la classe du Royaume des Cieux. La Postérité spéciale promise. Celle-ci, conduite par l’Esprit Saint peut comprendre les choses profondes de Dieu. – Matth. 11 : 13-15 – Gen. 12 : 3 – Gal. 3 : 16 – 1 Cor. 2 : 10, 14.

5 – Le contenu de la révélation. Ce sont des Vérités propres au Plan de Dieu, destinées à faire comprendre les desseins de l’Eternel conçus à l’égard du monde en général, et des membres de l’Eglise en particulier, pour permettre à ces derniers de croître et de se développer spirituellement. – Col. 1 : 26, 27 – Eph. 4: 12.

Notre chorale s’est produite après la pause pour le casse-croûte de midi, entonnant quelques-uns de ces beaux cantiques qui nous sont si chers.

Ont été transmises les salutations de divers frères et soeurs qui, absents de corps pour différentes raisons, se sont joints à nous en esprit, nous souhaitant la bénédiction d’En-haut. Nous leur adressâmes en retour l’expression de notre amour fraternel, et nos voeux de soutien quotidien, par la grâce divine, pour persévérer sur les traces du Maître.

Après une synthèse des sujets exposés, le dernier chant et l’ultime prière, le frère H. P. mit fin à ce festin spirituel, souhaitant à chacun la protection du Tout-Puissant sur le chemin du retour. « Chantez à l’Eternel avec actions de grâces, célébrez notre Dieu avec la harpe ! L’Eternel aime ceux qui le craignent, ceux qui espèrent en Sa bonté. «  – PS. 147 : 7, 11.