Matthieu 25 : 1-13.
Texte d’or : « Vous aussi, tenez-vous prêts car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas ». — Luc 12 : 40.
Le Grand Instructeur, dans l’étude d’aujourd’hui, nous parle de Son glorieux Royaume messianique et de ceux qui seront jugés dignes d’en faire partie avec Lui, comme Son Epouse. Cette parabole ne s’applique pas, d’une manière générale, à l’Age de l’Evangile tout entier. Elle s’applique seulement à la fin de cet Age, au temps actuel, croyons-nous. Elle ne prend pas en considération le monde, ni même l’église nominale, mais uniquement l’Eglise véritable, la classe des vierges. Le mot « vierge » signifie pure, et en se servant de ce terme, le Seigneur donne à entendre qu’Il ne se réfère qu’à ceux qui ont été justifiés par la foi et la consécration, car de nature nul n’est pur ; nul n’est saint ; nul n’est vierge.
CINQ SAGES, CINQ FOLLES
L’une des leçons spéciales de cette parabole a pour but de montrer que parmi les purs, les sages, les enfants consacrés de Dieu, il y a deux classes. Pendant un certain temps celles-ci resteront ensemble, sans être séparées. Mais au cours de l’accomplissement de cette parabole, certaines circonstances, conditions et vérités se développeront et sépareront ces deux classes de saints, de vierges.
La parabole montre que toutes les vierges sont endormies, tout en attendant la venue de l’Epoux. En apparence, il n’y a pas de différence entre elles, mais en réalité il y en a une, car les sages avaient une plus grande provision d’huile que n’en avaient les folles. Puis survient l’annonce de la présence de l’Epoux et l’invitation à aller à Sa rencontre. Cela donne à entendre que quelque chose, émanant de la Parole prophétique au temps approprié, attirera l’attention de toute la classe des vierges sur la présence du Messie. Mais à la seconde venue, il en sera comme il en était à la première venue, quand Jean disait à propos de Jésus : « Il en est un au milieu de vous, que vous ne connaissez pas » (Jean 1 : 26). Nous ne nous attendons pas à ce que Christ revienne en chair, mais comme Etre spirituel.
Nous devons nous rappeler que les Ecritures exposent deux traits distincts pour ce qui est de la seconde venue du Seigneur. D’abord vient Sa parousia ou « présence » (reconnaissable seulement par les vierges sages et les vierges folles). Pendant Sa parousia ou « présence , Il met à l’épreuve les membres de Son Eglise, les divisant en deux classes : les vierges sages et les vierges folles. Les vierges sages deviennent la classe de 1’Epouse ; les vierges folles deviennent la classe qui expérimentera un degré inférieur de salut elles sortiront de la grande tribulation et deviendront les demoiselles d’honneur, pour ainsi dire, « des vierges, ses compagnes, qui la suivent »(Ps. 45 : 14). Celles-ci obtiendront de grandes bénédictions sur le plan spirituel d’existence, mais elles manqueront de gagner le prix de la participation avec le Seigneur sur Son trône, dans Son Royaume.
Plus tard viendra la manifestation de Christ et de Son Eglise, en puissance et en grande gloire, dans l’établissement de Son Royaume messianique et dans le renversement de tout ce qui est contraire à ce Royaume. Concernant cette manifestation, nous lisons : « Lorsque le Christ.., paraîtra, alors vous aussi [la classe de l’Epouse] vous paraîtrez avec Lui dans la gloire ». — Colos 3 : 4.
C’est au temps de la présence, de la parousia du Fils de l’homme, au temps fixé pour le rassemblement des élus, que toutes les vierges sont réveillées par le message de la Vérité. Certaines sont capables d’apprécier Sa présence, d’autres ne sont pas capables de l’apprécier. Ces dernières auront besoin d’« aller acheter » de l’huile, la sagesse et la compréhension de la Parole divine. Il faudra, à certaines d’entre elles, un degré considérable d’abnégation et d’humiliation pour apprendre leurs leçons. Celles qui se procureront de l’huile à temps se joindront au groupe qui entrera dans la salle des noces avec l’Epoux. Puis la porte de ce haut appel se fermera pour toujours. Remercions Dieu de ce qu’il n’en sera pas comme nous l’avions supposé jadis, quand nous pensions que la porte de la miséricorde se fermerait et que les vierges folles de l’Eglise seraient laissées dehors au même titre que le monde entier et avec lui, quand nous pensions aussi qu’elles seraient enfermées dans des lieux de tourments éternels. La parabole montre simplement qu’après la fermeture de la porte, personne ne pourra plus faire partie de la classe de l’Epouse, et être cohéritier du Messie dans Son Royaume. La porte sera fermée parce que tous ceux qui feront partie du nombre élu et prédestiné à cette haute position seront au complet, auront atteint la nécessaire ressemblance au caractère de Christ et auront passé par les nécessaires épreuves.
Comme dans le type il est montré qu’aucun sacrificateur juif ne pouvait jamais servir comme souverain sacrificateur, s’il avait un doigt ou un orteil de trop, de même l’antitypique Souverain Sacrificateur, le Messie, aura seulement un nombre défini et fixé de membres dans Son Corps
Il n’en aura ni un de moins, ni un de trop. Plus tard, les vierges folles arrivèrent à la « porte », et la trouvèrent fermée pour toujours. Elles perdirent le grand prix. Elles étaient folles en ce qu’elles ne prirent pas garde à s’approvisionner d’huile à temps ; elles étaient folles aussi en ce qu’elles se souciaient trop des choses de la vie présente mais elles étaient néanmoins vierges. Elles obtinrent finalement de l’huile, qui représente le Saint Esprit, mais trop tard ! La porte était fermée ! Elles ne pouvaient plus être de la classe de l’Epouse. Le Maître leur répondit Je ne vous connais point. Je ne vous reconnais pas comme étant mon Epouse.
A cause de cela, le Seigneur recommandait à Ses disciples consacrés de l’Eglise, à la classe de vierges, d’être constamment sur le qui-vive, du fait qu’ils ne connaissaient ni le jour ni l’heure de la venue du Maître et de l’invitation à entrer dans la salle de noces. La parabole montre, cependant, que si le temps de la venue du Maître ne pouvait être connu dans le passé, il le serait néanmoins de toute la classe des vierges « en temps voulu ». Ce temps sera annoncé, comme cela est indiqué par le cri. Le cri sera si fort que toutes les vierges l’entendront, même si le monde n’en aura aucune connaissance. Le Maître voulait simplement nous faire comprendre que ce grand événement ne serait pas annoncé d’avance.
La parabole ne montre pas comment les vierges folles seront traitées, après que l’entrée dans la salle de noces leur aura été refusée, et que la qualité de membre de la classe de l’Epouse leur aura été retirée. D’autres passages des Ecritures cependant, montrent que les vierges folles auront part avec le monde au grand temps de détresse qui s’abattra sur toutes les nations. Dans ce temps d’affliction, ces vierges folles souffriront beaucoup ; elles laveront leurs robes et les blanchiront dans le sang de l’Agneau, puis elles seront jugées dignes de servir Dieu dans Son Temple, quoique estimées indignes de faire partie du Temple. Elles seront jugées dignes de servir devant le Trône, quoique estimées indignes de s’asseoir sur le Trône. Elles seront estimées dignes de recevoir des palmes de victoire, quoique tenues pour indignes d’obtenir la couronne de gloire. La leçon à tirer pour nous, comme Peuple de Dieu, est de nous tenir éveillés, d’avoir une oreille attentive, d’avoir notre lampe, la Parole de Dieu, préparée et allumée, d’avoir de l’huile, le Saint Esprit, dans nos vases, et de vivre ainsi dans une attitude de pleine consécration à Dieu. — Apoc. 7 :9,14,15.
W. T. 4692 — 1910.