Il semble qu’il y en ait peu qui comprennent combien est sage le bref conseil du grand apôtre Paul : « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent » – Romains 12 : 15. C’est un encouragement à la sympathie et à la compassion parmi ceux qui se réclament du nom de Christ.
Il y a des personnes, malheureusement peu nombreuses, qui possèdent de manière innée, de telles dispositions. Ce sont des caractères délicats et sensibles qui savent ressentir la condition de l’âme du prochain et être affectés par ce que celui-ci est affecté. Oh ! Combien agréables et désirables sont de telles personnes ! Elles savent sincèrement sympathiser avec ceux qui sont tristes, et se réjouir avec ceux qui se trouvent dans la joie, oubliant ainsi leur propre tristesse et le chagrin qui les tourmentent parfois.
Ceux que Dieu appelle, ne sont pas toujours par nature délicats, sensibles, sympathiques ; c’est pourquoi, ils doivent développer ces qualités en eux. Par leur propre force, ils ne pourraient y jamais parvenir ; c’est pour cela qu’ils reçoivent une aide appropriée, c’est-à-dire le saint Esprit. Le saint Esprit est une influence sainte qui agit particulièrement sur le cœur (les sentiments) et l’esprit d’une personne consacrée. Son effet transforme progressivement l’esprit, la disposition et le caractère de l’homme consacré (Romains 12 : 2), développant en lui la ressemblance à l’image du Fils de Dieu bien-aimé.
Toutefois, son action ne s’effectue pas de façon mécanique ni magique, à l’insu de la volonté d’une personne. Il faut d’abord croire en Dieu et soumettre sa volonté à la volonté de Celui-ci, c’est-à-dire se consacrer à Lui, avant de devenir participant du saint Esprit.
Même lorsque quelqu’un a « goûté au don céleste », le saint Esprit n’habite dans son cœur qu’en proportion de sa foi et de son obéissance à Dieu. Là où la foi est forte, vivante et la volonté soumise pleinement à la volonté de Dieu, le saint Esprit habite dans une grande mesure, tandis que la transformation de l’esprit s’accomplit rapidement.
Bien-aimés dans le Seigneur ! Si nous voulons être comptés au nombre de ceux « qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au saint Esprit » (Hébreux 6 : 4), alors redoublons d’effort afin que notre foi ne faiblisse et que notre obéissance à Dieu ne régresse.
Protégeons-nous également de tout ce qui est inné, nous rappelant que notre volonté ne nous appartient plus, mais qu’elle appartient à Celui que nous avons décidé de servir. Donnons-nous à Lui pleinement, que sa parole soit notre indicateur, et que l’Esprit saint et ses fruits se développent en nous chaque jour. Lorsque nous nous trouvons sous l’effet du saint Esprit, apprenons rapidement à sympathiser non seulement avec nos frères, mais aussi avec tous ceux qui souffrent. Nous réjouir avec ceux qui se réjouissent et pleurer avec ceux qui pleurent, ne sera pas dans notre cas un vernis extérieur, mais un sentiment sincère, réel et affectueux.
Représentons-nous un groupe de personnes, parmi lequel cet esprit de sympathie se manifeste réciproquement dans tous les aspects de la vie. Oh ! combien agréable et merveilleux il serait de se trouver dans un tel environnement ! Chaque assemblée du peuple de Dieu ne peut-elle pas se caractériser ainsi ? Elle le devrait ! Efforçons-nous sincèrement de le faire, et Dieu nous aidera – Philippiens 2 : 13.
Périodique Straż 1948-4-50.