Les tremblements de terre et leur signification actuelle.

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Il y aura de grands tremblement de terre en divers lieux,  les famines et des pestes; et il y aura des choses épouvantables et de grands signes du ciel.”

Luc 21 :11.

Les récents tremblements de terre attirent avec raison notre attention sur les Ecritures et en particulier sur les propres paroles de Jésus à ce sujet. C’est une partie de la description des troubles qui viennent maintenant fondre sur le monde, comme préparation à l’inauguration de l’âge millénaire et de sa glorieuse manifestation de justice sous le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Jésus, dans notre texte, répond à une question de ses disciples concernant la fin de l’âge et les signes qui la marqueraient. Dans les versets précédents il les avait avertis qu’ils entendraient parler de guerres et d’émeutes, mais de ne pas en être effrayés; car il fallait que toutes ces choses arrivassent, mais que pourtant elle ne seraient pas encore à elles seules une indication de la proximité de la fin, il emploie les paroles de notre texte concernant les tremblements de terre, les famines, les pestes et les terribles choses du ciel. Et il poursuit son récit en disant qu’avant la manifestation de ces événements extraordinaires ses disciples souffriraient la persécution par les synagogues (ou les églises) et les royaumes de ce monde, à cause de lui et de la vérité.

Les traits prophétiques.

Nous ne disons pas qu’un tremblement de terre soit en lui-même un signe de la fin de l’âge. L’histoire nous parle de nombreux tremblements de terre dans le passé de sorte que ceux-ci seuls prouveraient peu de chose au sujet du temps dans lequel nous vivons. Mais comme le savent déjà des milliers de personnes, dans le monde entier, nous indiquons dans nos interprétations bibliques de l’aube du Millénium différents traits prophétiques qui convergent au temps présent, marquant clairement la période entre 1875 et 1915 comme le temps de la moisson de cet âge de l’Evangile dans lequel les élus doivent être rassemblés en une harmonie plus intime avec le Seigneur, séparés des systèmes ecclésiastiques et de l’erreur pour avoir part à la 1ère résurrection, à la gloire de la nature spirituelle, céleste ; après quoi aura lieu l’inaugu­ration de la nouvelle dispensation, du Règne du Messie. Alors Christ et ses saints glorifiés feront sortir l’ordre de la confusion, en remplaçant l’ignorance, la superstition et l’er­reur par la vérité et la connaissance de l’Eternel, en substi­tuant au règne soixante fois séculaire du péché et de la mort celui de la justice et de la vie éternelles.

Loué soit Dieu de ce que les cœurs de milliers de croyants de divers pays et de différentes langues ont été rendus heureux par la révélation de cette douce perspective et affermis dans leurs espérances par les preuves scripturaires. Ceux-là peu­vent se réjouir, sachant qu’il faut de grandes secousses humaines, de grandioses préparations et remuements souterrains jusqu’à ce qu’au sens symbolique, et peut-être aussi au sens littéral, la mer (d’Apoc. 21:1) ne soit plus et que la terre devienne un paradis.

Le secret de l’Eternel est pour les fidèles.

Il est vrai que nos amis les adventistes du 6ème et du 7ème  jour ont aussi attiré l’attention sur les prédictions scripturaires relatives à de grandes et imminentes tribulations qui vont fondre sur le monde. Mais notre message est quand même radicalement diffèrent du leur et vise à un tout autre but. Les sabbatistes surtout annoncent que les convulsions actu­elles de la nature atteindront leur paroxysme d’intensité dans le plus épouvantable cataclysme — effondrement universel, anéantissement de la race humaine, terre réduite en cendres et destruction de tout ce qui existe. Et ils se servent de leurs prédictions comme d’un fouet, d’une massue pour faire trembler le pécheur et l’amener à chercher le secours et la protection de Dieu. Qu’on ne nous confonde donc plus avec les adventistes et tous ceux qui prédisent la fin du monde.

Nous annonçons, non pas la destruction, mais le rétablisse­ment de toutes choses (Actes 3 :19-21). Dans la Bible il n’est jamais question de la fin du Monde matériel, mais de la fin du siècle, de l’âge actuel. Nous soutenons, forts des déclarations de l’Ecriture, que si des tremblements de terre, des éruptions de volcan, des ouragans, des inondations, etc. peuvent se produire, la terre demeure toujours ferme; et que si des siècles passent et que des âges se succèdent “ la terre subsiste toujours”, inébranlable, “bien établie sur ses fonde­ments” — le froid et le chaud, l’été et l’hiver ne cesseront point tous les jours de la terre. Ce chef d’œuvre de la cré­ation, ce paradis futur, la terre, Dieu ne l’a pas créée pour le néant, mais pour qu’elle fût habitée. — Eccl. 1:4, Ps. 104:5 ; Gen. 8 :22 et Esaïe 45 : 12, 18.

Nous avons déjà indiqué*) que ce feu du jour de l’Eternel sera le feu symbolique de l’intensité de la détresse, tout comme le furent les sévères épreuves qui sévirent contre l’Eglise pendant notre ère chrétienne, à part certaines excep­tions d’inquisitoriales mémoires, et n’ont pas été un feu au sens littéral. Nous avons indiqué que les grands et violents troubles qui viennent sur le monde renverseront les institu­tions, politiques, sociales, financières et religieuses actuelles et submergeront l’ordre de choses présent, le remplaçant par l’anarchie ce qui dans certains passages de l’Ecriture est appelé un déluge, un torrent débordant et dans d’autres un feu consumant qui dévorera toute la terre.

Nous avons indiqué que le bouleversement de la société et des institutions présentes, appelées “les cieux et la terre d’à présent”, sera suivi de l’établissement de nouveaux cieux [ou pouvoirs spirituels] et d’une nouvelle terre [ou de la ré­organisation de la société, au politique, social, etc.] en parfait accord avec la volonté divine selon la prière du Seigneur: “Ton Royaume vienne, ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.”

Ici nous rappelons deux principaux textes à l’appui de nos dires; ce sont 1 Cor. 3 : 11-13 et Soph. 3 :8.

Aux Corinthiens Paul déclare que le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie par quelqu’un subsiste il en recevra une récompense; la foi fondée sur le roc de Christ, dit-il, l’or, l’argent et les pierres précieuses seuls ré­sisteront au feu de ce jour; mais tout le bois, foin et chaume des traditions, sophismes et philosophies humains seront consumes.

Puis, par le prophète Sophonie, l’Eternel nous dit: “At­tendez-moi donc au jour où je me lèverai pour le butin! Car j’ai résolu de rassembler les nations, de rassembler les royaumes, pour verser sur eux ma fureur, toute l’ardeur de ma colère; car par le feu de ma jalousie toute la terre sera dévorée.”

59 Juillet 1907

Ce feu de la jalousie de Dieu ne peut être un feu brûlant littéralement et dévorant la terre et tous ses habitants, cela est péremptoirement démontré par le verset suivant (9) qui dit: “Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures [c. à d. qu’après ces jugements le monde seulement se convertira], afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel et le servent d’un commun accord. ” Le feu symbolique de l’anarchie qui renversera l’ordre de choses établi est ainsi indiqué comme étant le précurseur des bénédictions de Dieu pour le pauvre monde qui en a, hélas tant besoin.

Nous ne nous servons pas non plus des prophéties comme de menaces aux méchants. Ce serait peine perdue, convain­cus que nous sommes de la justesse de la déclaration de l’Eternel : “Aucun des méchants ne comprendra, mais les sages comprendront” (Dan. 12 : 10). Jésus aussi a dit: “A vous [les véritables israélites] il a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu; mais pour ceux qui sont dehors tout est annoncé en paraboles . . afin qu’ils ne comprennent point” Marc 4 : 11, 12). “Le secret de l’Eternel est pour ceux qui le craignent et son alliance pour la leur faire connaître.” Mais au méchant Dieu dit: “Qu’as-tu à faire de redire mes statuts et de prendre mon alliance dans ta bouche Toi qui hais l’instruction et qui jettes mes paroles [les saintes Ecritures] derrière toi” (Ps. 25 : 14; 50 : 16, 17). Nous employons ces prophéties en harmonie avec le bon plaisir du Père céleste qui veut que ses enfants dévoués puissent reconnaître le temps de leur visitation, puissent de plus en plus se réveiller et, fortifiés et séparés du monde et de son esprit, mûrir comme froment pour l’héritage des saints dans la lumière et dans le royaume du Fils de son amour. — Matth. 13 43; Col. 1:12, 13.

Jadis le déluge, maintenant les tremblements de terre.

Le déluge fut produit par la rupture du dernier des anneaux qui entouraient la terre, selon la façon de l’anneau qui présentement entoure Saturne. Dieu, prévoyant la méchanceté qui se développerait parmi les hommes et le pouvoir qu’exer­ceraient sur les descendants d’Adam, les géants de ce temps (Gen.6 : 4), avait fixé la chose de telle sorte que la rupture de ce dernier anneau se produise au moment voulu pour renverser l’ordre de chose antédiluvien (le monde d’alors) et le remplacer par une nouvelle étape dans le plan divin, qui est l’ordre de choses actuel (les cieux et ta terre d’à présent), lequel commença après la sortie de l’arche de Noé et sa fa­mille. De même les Ecritures enseignent que Dieu a arrêté ou réservé pour le temps convenable de la fin de cet âge-ci certaines grandes perturbations physiques, nécessaires au développement de la terre et à sa préparation pour le règne de justice et de bénédiction de l’humanité, de sorte que les troubles inhérents à ce changement viendront sous forme de déluges désastreux, de détresses terribles et feront subir au genre humain de vives douleurs et de salutaires épreuves de foi et de patience. Le résultat en sera l’anarchie et l’ébran­lement complet, non seulement de la terre physique, mais aussi de l’édifice social et ecclésiastique des institutions hu­maines; afin que toutes les choses muables passent, que le nouvel ordre de choses soit introduit sur une base solide et avec l’approbation divine et que cela produise dans la suite les plus grandes bénédictions pour l’homme.

Les choses considérées à ce point de vue, nous voyons que les vrais croyants seuls sont à même de lire les signes des temps avec intelligence et confiance. Ce sont ceux que les Ecritures appellent collectivement: “le petit troupeau” —insensés aux yeux du monde, mais sages aux yeux du Seigneur. C’est à eux que Jésus adresse ses paroles en ces termes: “Quand vous verrez ces choses arriver — quand vous verrez les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre — redressez-vous et levez vos têtes parce que votre délivrance approche” (Luc 21: 25-36). Les fidèles qui possèdent l’esprit de Dieu ne peuvent en aucun sens se réjouir des tribulations qui viennent sur les autres. Leur joie ne peut avoir comme objet que les choses glorieuses qu’ils espèrent et qu’ils reconnaissent être proches, grâce à ces signes extérieurs. Leur joie n’a pas pour objet eux seuls, mais encore le monde entier, car ils ont l’assurance par les Ecritures qu’au delà de ces troubles qui comme un sombre nuage planent sur le monde social, il y a l’âge d’or pour la création gémissante, le glorieux Soleil de Justice qui va disperser tous les nuages et toutes les ombres d’ignorance et de superstition, en apportant à l’humanité les riches béné­dictions des faveurs divines garanties par le précieux sang de Christ.

Conclusion.

Les révolutions, les soulèvements sociaux sont dépeints dans la parole de Dieu par des tremblements de terre, des montagnes remuées et jetées dans la mer; de même les me­naces et les voies de fait des anarchistes sont dépeints par les Ilots de la mer qui s’agitent, bouillonnent et se soulèvent jusqu’à ébranler les montagnes [royaumes]. Ce sont des images frappantes employées non seulement par le psalmiste, les pro­phètes et Jean, dans l’Apocalypse, mais aussi par le Seigneur dans ses discours sur la fin de l’âge. Daniel résume notre époque agitée en ces mots: “Ce sera un temps de détresse tel qu’il n’y en a point eu de pareil depuis qu’il existe une nation jusqu’à ce temps-là.” Jésus ajoute: “Et qu’il n’y en aura jamais” (C.). — Dan. 12 1; Matth. 24 : 21.

Nous ne voulons pas défendre ou préconiser l’anarchie, bien au contraire, nous croyons qu’aussi longtemps que le péché et l’égoïsme règnent, le plus mauvais gouvernement est préférable à aucun. Comme disciples et sujets du Prince de Paix nous cherchons dans la mesure du possible à vivre en paix avec tout homme.

Que tous ceux qui appartiennent au Seigneur, au lieu de donner dans le mécontentement général, s’efforcent de com­prendre toujours mieux le plan merveilleux de Dieu, de glori­fier le Seigneur dans leur corps et dans leur esprit qui ap­partiennent à Dieu et d’attendre son temps et sa manière d’introduire le règne de paix et de bénédictions du Désiré de tous les peuples. Cultivons en attendant les grâces et les vertus du Seigneur: “Revêtons-nous de Christ” et de son Esprit de douceur, de patience, d’amour, de bonté et de lon­ganimité; affermissons, en nous modelant sur son noble image, notre vocation et notre élection céleste. St. Pierre nous dit qu’en faisant cela nous ne broncherons jamais, mais que l’entrée dans le Royaume éternel nous sera pleinement accordée.

Cet héritage céleste, ce Royaume seul reste stable quand tout s’écroule; et ceux qui y ont part ne peuvent être ébranlés même par la plus forte secousse matérielle ou par le plus grand tumulte social. En effet, si des vrais enfants de Dieu se trouvaient dans un malheur ou dans une catastrophe au sens littéral et si la ruine matérielle les surprenait, il leur serait donné une grâce suffisante, correspondant à leurs besoins pour se réjouir même au milieu de la détresse. Se trouve­raient-ils fortuitement en contact avec de ces tremblements révolutionnaires, ils posséderaient [encore] leurs âmes par leur attente patiente (Luc 21: 19) et se réjouiraient dans le Seigneur de la communion intime qu’ils jouissent avec lui. Ils se ré­jouiraient dans leur esprit de l’amour divin à leur égard et leurs entrailles seraient émues à la pensée que “toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein”. — Rom. 8 : 28.

Comme un Phare, sur la plage,

Perçant l’ombre de la nuit,

L’amour de Dieu, dans l’orage,

Cherche l’homme et le conduit.”

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