notre souffle vital

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J’ai vraiment eu beaucoup de difficultés pour composer ce discours. Lorsqu’on me demande de servir, je considère toujours ce que le Seigneur voudrait me faire dire. Et normalement, cela vient avec le temps, assez vite, car le Seigneur est très bienveillant avec moi. Mais avec ce sujet, je ne savais pas comment le commencer, et cela a duré des mois. Je ne savais pas comment l’aborder. J’ai pensé qu’il y avait un problème. Il devait y avoir quelque chose entre moi et le Seigneur. Alors je me suis demandé ce que je faisais de mal dans ma vie personnelle. J’ai donc essayé d’évaluer les choses que je pouvais corriger. C’est ce que j’ai fait, mais cela n’a pas aidé. Et je n’arrivais toujours pas à trouver ce que je devais dire aujourd’hui.

Il y a l’élément de temps, n’est-ce pas ? Il nous met une certaine pression. Et un jour, sur le chemin du travail, alors que je priais le Seigneur à ce sujet, cela m’a frappé. C’était la chose la plus personnelle que nous ayons dans notre consécration : « La prière ». C’est tout ce que nous ne voulons pas que les gens sachent. C’est une affaire privée. Mais, lorsque nous allons au Seigneur, Il sait tout.

Il y a des fautes secrètes décrites en Psaume 19 : 12 : « Qui est-ce qui comprend ses erreurs ? Purifie-moi de mes fautes cachées ». Le frère Russell dit qu’il y a deux aspects aux fautes secrètes ou cachées. Il écrit qu’il y a des fautes secrètes dont nous n’avons pas conscience. C’était mon cas. J’ai fait quelque chose de stupide. Il dit que nous pouvons utiliser l’épée de l’esprit dans le mauvais sens, combattre nos frères, être blessant et méchant ; c’est ce que j’ai fait. Je n’avais pas réalisé que je faisais cela jusqu’à ce que quelqu’un me fasse la remarque. Une faute secrète dont je ne me rendais pas compte. Mais ce ne sont pas de ces fautes inconscientes dont nous parlerons aujourd’hui. Les fautes secrètes dont nous parlerons aujourd’hui sont celles que nous connaissons et que nous voulons garder secrètes.

Avez-vous remarqué que toutes les paroles du Seigneur dans le jardin de Gethsémané n’ont pas été enregistrées ? Nous allons approfondir cela. Pourquoi donc ? Parce que c’était une prière personnelle entre notre Seigneur et Dieu. Il ne fut pas donné de la connaître. Dieu prend soin de nous, et nous Lui faisons confiance que les choses que nous Lui disons en secret restent secrètes.

Le frère Russell dans la Réimpression R5310 [Messager 2022 n4 p53] l’appelle « notre souffle vital ». C’est la partie la plus profonde et la plus personnelle de nos vies lorsque nous venons nous confier à Dieu.

Dieu sait tout sur nous, toutes les pensées horribles que nous avons eues, toutes les choses terribles que nous avons faites, toutes les erreurs que nous espérions ne jamais faire et, malgré cela, Il nous aime toujours. Pensons à nos frères, si nous savions tout sur eux, les aimerions-nous et les respecterions-nous de la même manière que Dieu nous aime et nous respecte ? Pouvons-nous prendre les fautes de nos frères et les repousser aussi loin que l’Est est éloigné de l’Ouest, comme Dieu le fait pour nous ? Ou, tenons-nous encore compte du fait qu’ils ont été blessants envers nous il y a 10 ans ?

Nous avons entendu parler d’une femme qui se souvenait de tout. Elle a pris un journal de sa ville natale d’il y a 30 ans, et elle a récité les premiers mots du premier paragraphe. On lui a dit que cela devait être merveilleux de se souvenir de tout ! Elle répondit : « Non, je me souviens de tout ce que l’on m’a fait de mal ». Frères, nous devons oublier les choses comme Dieu oublie nos fautes. C’est vraiment merveilleux, Il les oublie.

Nous allons ainsi parler de choses très personnelles aujourd’hui. Nous allons nous immerger dans le plus profond de nous-même et nous interroger comment utiliser la prière ?

La prière n’est pas une obligation, frères. En fait, lorsque nous considérons les mots que nous allons examiner aujourd’hui, il n’est pas dit que « nous devons prier », nous trouvons les mots « devrions prier ». C’est optionnel. Mais nous dirons qu’il est impossible de s’en passer. Nous pourrions en faire l’expérience, mais nous ne la ferons pas.

Il est important de ne pas se décourager. La prière est notre force. Venons-en aux versets en question. La prière est un vaste sujet, et nous ne ferons qu’entamer la surface aujourd’hui. Nous avons quelques références de Réimpressions que vous pouvez noter. Ce n’est pas une liste exhaustive : R5200 [Messager 1992 n6 p62 et 1993 n1 p7], R5300, R5707 [TG 1915 n8 p59]. Ce sont quelques lectures que nous pouvons faire à la maison.

Lisons Luc 18 : 1-8 (Segond) :

« Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu’il faut toujours prier, et ne point se relâcher.

Il dit : Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait point Dieu et qui n’avait d’égard pour personne.

Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : Fais-moi justice de ma partie adverse.

Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il dit en lui-même : Quoique je ne craigne point Dieu et que je n’aie d’égard pour personne, néanmoins, parce que cette veuve m’importune, je lui ferai justice, afin qu’elle ne vienne pas sans cesse me rompre la tête.

Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit le juge inique.

Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard ?

Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

Au verset 1, dans la partie de phrase « il faut toujours prier », la concordance de Strong pour le mot « faut » indique le verbe « devoir » (voir la version Darby) – ce n’est pas une obligation. Nous ne sommes donc pas obligés de prier si nous ne le souhaitons pas. Nous devons cependant prier si nous ne voulons pas nous décourager. Nous ne devons pas être faibles et lassés. Si nous ne prions pas, nous serons faibles et lassés. Dans ce cas le texte de la manne d’aujourd’hui (8 avril – « Si quelqu’un se retire, mon âme ne prend point de plaisir en lui. ») deviendra une prophétie pour nous. Nous façonnons notre propre destin de plusieurs façons. Si nous ne prions pas, si nous ne prions pas souvent, nous nous préparons à l’échec. C’est comme si nous nous arrêtions de manger, nous finirons par mourir.

Ainsi, dans le texte que nous venons de citer en Luc 18, nous avons ici un mauvais juge qui ne se soucie pas de Dieu (versets 2 à 5), il ne se soucie pas des hommes, il se soucie de lui-même. Quand la veuve s’adresse à lui, il se dit : « Je dois gérer cela, cela va la faire taire ».

Ce qu’il importe de savoir, c’est que nous n’avons pas un mauvais juge, bien au contraire. Nous avons un juge qui nous défendra jusqu’au bout. Notre Seigneur le souligne en disant : « Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus ? »

Je voudrais vous raconter une histoire dont j’ai été témoin, il y a 40 ans de cela. Il y avait un frère enseignant qui vivait dans une très petite communauté rurale où certains enfants étaient censés obtenir de bonnes notes. Parce que c’était ce qu’il était convenu de faire. Mais le frère ne fit pas ainsi. On essaya de le convaincre, mais il ne voulut pas changer. Il dut se présenter devant le conseil d’établissement. On lui demanda ce qu’il se passerait, selon les enseignements de l’Ancien Testament, si un enfant était désobéissant. Il était tenu de répondre à toute question qu’on lui poserait directement. Il répondit : « Il serait lapidé à mort ». « C’est horrible ! » – cria toute l’assemblée bouleversée. Sous la conduite du directeur, ils décidèrent de se débarrasser de lui. Ils l’emmenèrent devant le conseil d’administration, et il fut licencié.

D’autres personnes de la communauté vinrent le défendre, mais cela ne fit aucune différence. Ce frère fut renvoyé. Le Seigneur conduisit les choses de telle manière qu’il eut un autre travail. Un an plus tard, il se trouva que le directeur qui avait assigné le frère devant la commission scolaire, vendait des voitures d’occasion parce qu’il n’avait pu trouver d’emploi ailleurs. Il ne savait pas pourquoi les choses s’étaient passées ainsi, mais je pense que nous le savons. Notre Juge est intervenu. Ce frère n’a pas souhaité cela ; il n’a rien eu à voir avec cela. Mais c’est ce qui s’est passé.

Ceux qui ont été impliqués dans la mort de notre Seigneur en ont payé le prix. L’histoire rapporte chacun de ces décès, et ils ne furent pas agréables. Pilate est, en quelque sorte, celui qui a été épargné, il se serait converti au christianisme. Nous ne le savons pas avec certitude, c’est ce que nous dit la tradition. Lui et sa femme, en fait. Mais les autres sont morts d’une mort horrible.

Nous n’avons pas à demander de rétribution pour tout ce qui nous arrive, sous quelque forme que ce soit. Nos prières ne devraient jamais concerner cela. Parce que le Seigneur prend soin de nous.

C’est ce qui est affirmé en Hébreux 4 : 16 : « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. »

Avons-nous le sentiment que nous pouvons venir avec courage au trône de la grâce ?

Connaissez-vous le « téléphone rouge », la liaison directe entre le président américain et le président de la Russie ? Lors de la crise des missiles de Cuba, ils ont eu un grave problème, et ils ont failli déclencher une guerre nucléaire. Alors les deux puissances ont décidé d’établir une ligne téléphonique directe entre les deux présidents, afin que si une telle chose se reproduisait, ils puissent au moins en parler. C’est une chose très raisonnable. Imaginons maintenant que Trump se lève une nuit pour demander à Poutine comment il va. Il décroche le téléphone rouge et demande comment vont les enfants. Que pensez-vous que Poutine va penser ? « Ce gars vient de me réveiller, et j’ai eu peur que des missiles nous arrivent dessus, alors qu’il me téléphone pour savoir ce qu’il en est des enfants ! ». Ce téléphone ne sera jamais utilisé de cette façon. Ce serait stupide.

Mais combien de fois avons-nous appelé le Créateur de l’univers et parlé de la personne qui nous a fait une queue de poisson en conduisant ? Ou, à propos de la personne qui nous a pris quelque chose ? Ou du voisin d’à côté qui nous cause des problèmes ? Le Créateur serait heureux de nous entendre. Sa réponse ne serait pas de raccrocher le téléphone, Il dirait : « Dis-m’en davantage ». Pensons à la différence entre Poutine et Dieu. Nous avons une ligne directe avec Dieu pour parler de tout et de rien. Sommes-nous courageux pour prier de tout ?

Dans la réimpression 5965 [Messager 2000 n5 p73], le frère Russell écrit : « Nous ne devons jamais nous décourager, mais venir à Lui encore et encore, nous souvenant qu’Il n’est jamais ennuyé par notre venue, et qu’Il ne nous renverra pas les mains vides ». Pensons-y, comme c’est admirable, frères ! Le Créateur de l’univers a le temps de parler au frère Walter. Nous aimons le frère Walter, c’est épatant de parler avec lui, mais en réalité que sommes-nous ? Rien. Et pourtant, Dieu nous a choisis pour nous accorder cet incroyable privilège. Avec une telle invitation aussi pressante et aimante, aucun enfant de Dieu ne devrait hésiter à venir souvent à Lui [Réimpression R1865 – Tour de Garde 1924 n4 p83].

Au fur et à mesure que nous croissons en expérience, nos prières devraient changer. Lorsque nous nous sommes consacrés, nos prières n’étaient pas exactement celles dont nous serions fiers aujourd’hui, alors que nous sommes plus avancés en âge. Mais Dieu dit que ce n’est pas grave.

Mais au fur et à mesure que nous croissons, le frère Russell [Réimpression R5203 – Messager 1992 n6 p62 et 1993 n1 p7] laisse entendre que nos prières devraient être davantage un message d’action de grâce. Et nous pensons que c’est vrai. Nous expliquerons plus en détail pourquoi. Dans notre prière, nous devrions toujours être reconnaissants.

Parlons de ce que la prière signifie pour différentes personnes, et de ce qu’elle n’est pas. Parlons de Dieu. Nous n’informons pas Dieu de ce qui nous arrive, Il le sait déjà. Ce n’est pas une séance d’information car Dieu est au courant de nos vies. Il en sait probablement plus que nous.

Dieu écoute-t-Il toutes les prières ? Le mot que nous avons utilisé ici est très important. Dieu écoute-t-Il toutes les prières ? Tout le monde peut prier. Corneille a prié, beaucoup de gens prient. Mais, nous seulement, avons le droit et le privilège de demander que nos prières soient exaucées. La différence est énorme. Et Dieu a promis qu’Il répondrait à nos prières. C’est le privilège des fils de Dieu. Pensons à cela. C’est vraiment extraordinaire.

J’ai réfléchi à ce discours, et en y réfléchissant, cela m’a amené à apprécier des choses auxquelles je n’avais jamais pensé auparavant. Consacré très jeune, élevé dans la vérité, la prière a toujours été la première des choses. J’ai toujours eu cette possibilité. Et bien sûr, il est bien connu que la familiarité engendre la tiédeur dans une très large mesure. Je n’ai pas apprécié la prière, et je n’apprécie pas la prière comme je le devrais. Je peux vous assurer que je ne l’apprécie pas assez.

C’est quelque chose que je dois développer car c’est une opportunité incroyable. C’est une opportunité dont je n’ai pas su tirer avantage à maintes reprises.

Pourquoi prions-nous ? Nous approfondirons ce sujet au fur et à mesure. En espérant que nous prions pour nous-mêmes et pour les autres.

Et pour quoi prions-nous ? Nous ne prions pas pour avoir une voiture, cela semble évident. Nous n’avons pas de problème à prier si notre voiture est à priori hors d’usage ; nous n’en sommes pas certains, mais nous pensons qu’elle l’est, et nous demandons : que voudrais-tu que je fasse ?

J’aimerais donc vous donner quelque chose à considérer concernant la prière.

Disons qu’il y a quelque chose dont vous voulez parler à quelqu’un et que vous souhaitez aborder en personne. Priez le Seigneur que vous voulez être une aide pour le frère X ou la sœur X, et qu’ils soient une aide pour vous. « Pourrais-Tu diriger cela ? » Puis laissez cette affaire, et voyez ce qui se passe. Cela a été mon expérience, le Seigneur d’une certaine manière, a fait en sorte que nous finissions par nous parler.

Je voudrais donner un exemple de quelque chose qui m’a beaucoup impressionné. Il y avait une sœur âgée dans notre région, certains la connaissent peut-être. C’était une sœur incroyable. Si vous ne l’avez pas connue, vous avez raté un grand privilège. Elle vivait dans une petite maison de quatre pièces, une petite maison en briques, sans rien de particulier. Cela m’étonnerait qu’elle fasse plus de 92 mètres carrés. Son avocat, lors des funérailles, a déclaré qu’elle possédait environ 100 millions de dollars, et qu’elle en avait fait don aux frères au fil des ans. Son père disait à son sujet qu’elle était très raisonnable. C’est pourquoi elle a fait preuve d’une grande sagesse dans sa façon d’aborder les rapports.

Son avocat ayant appris qu’ils voulaient investir de l’argent pour elle, lui conseilla : « Voici, comment vous devez investir ». Elle lui avait répondu : « Je vais y réfléchir ». Il a répondu : « Vous devez le placer maintenant ». Elle répondit : « Non, je veux prier concernant cela ». C’est ce que m’a raconté l’avocat aux funérailles.

Elle lui avait répondu : « Non, nous ne ferons pas comme vous le conseillez. Nous allons le faire d’une autre manière ». Il lui répondit : « Vous allez perdre jusqu’à votre chemise ». Il a argumenté avec elle pendant des heures. Elle a finalement déclaré : « Nous allons faire comme je le souhaite. Et, je vous remercie de bien vouloir me conseiller ». En fin de compte, elle a doublé son capital. Était-elle si intelligente ? Était-ce le cas ? Non, le Seigneur l’a aidée. Elle avait prévu cet argent pour les frères qu’elle utilisait dans différents domaines. Je ne sais pas exactement ce qu’elle possédait, mais cet homme m’a dit qu’elle avait divers placements, et qu’il l’avait vue donner aux gens, aux frères.

L’argent n’était pas important pour elle, et ce n’est pas important pour nous. Mais ce qui est important est comment elle a géré cela. C’est une grande source d’inspiration pour moi. Non pas pour devenir riche, mais prendre tout ce que le Seigneur me donne, et l’utiliser d’une manière responsable. Elle a prié à ce sujet et s’est opposée à son conseiller, et elle a eu raison. Cela a tellement impressionné cet homme qu’il est retourné à l’église. Il n’a pas accepté la vérité. Il a déclaré : « Il y a bien quelque chose dans cette histoire de relation, de prière ». S’il savait seulement…

Parlons de certaines choses supplémentaires concernant la prière. Commençons par considérer comment la prière est utilisée pour notre croissance.

Notre croissance vient principalement par les épreuves. Il y a plusieurs façons d’apprendre. Nous pouvons apprendre par le précepte. J’aimerais beaucoup que ce soit le cas pour moi. Mais je dois apprendre « à la dure », à chaque fois. Je dois me « cogner la tête contre le mur ». Est-ce que ça fait mal ? Oui, mais faisons les choses autrement.

Habituellement, cela passe par la connaissance et l’application de celle-ci lors des épreuves. C’est ainsi que ça fonctionne pour la plupart d’entre nous. Lisons le Psaume 51 : 7-12 :

« Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; Lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.

Annonce-moi l’allégresse et la joie, et les os que tu as brisés se réjouiront.

Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités.

O Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé.

Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté me soutienne ! »

C’est ce qu’a dit David après ce qu’il s’est passé avec Bath-Schéba, quand Nathan est venu lui parler. Frères, ceci est valable pour nous aussi. Cette prière est merveilleuse à considérer. « Seigneur, Purifie-moi avec l’hysope. » Avons-nous déjà prié le Seigneur lors d’expériences difficiles ? Nous ne pouvons pas dire au Seigneur ce qu’Il doit faire, mais nous pouvons Lui dire : « Je suis prêt à vivre des expériences difficiles, si Tu veux que je les subisse ».

C’est ce que nous avons fait, et c’est ce qui est dit ici : « Purifie-moi avec l’hysope ». Ce n’est pas se laver physiquement avec une savonnette. Il veut dire : « Seigneur, je suis ouvert à être ce que tu veux que je sois. Et je désire adresser une prière pour que tu me donnes des expériences difficiles, afin que je puisse être plus blanc que neige ».

« Annonce-moi l’allégresse et la joie, et les os que tu as brisés se réjouiront » (Psaume 51 : 8). Comment nous sentons-nous en allant au Seigneur pour prier et demander pardon ? Avons-nous vécu une expérience difficile et sentions-nous que nous nous étions éloignés de Dieu ? Avons-nous éprouvé cela ? Et quand nous avons renoué le lien et que nous avons ressenti cette proximité, comment nous sentions-nous ? C’était merveilleux !

Nous ne pouvons pas partager cela avec la plupart des gens, mais nous pouvons le partager avec les frères, même si c’est très personnel. Dans la Réimpression R5802 [Journal de Sion 1977 n6 p64], il est écrit que « quelle que soit l’expérience vécue, si jamais nous devenions déprimés, tristes (lisons cet article 3 ou 4 fois) lorsque nous appelons le Seigneur dans des expériences difficiles, Il s’approche tout particulièrement de nous ». La prière n’est ni plus ni moins qu’une fonction, mais ce qui en résulte est une relation plus grande et merveilleuse avec le Père céleste. Cela nous rapproche de Lui. C’est l’objectif de celle-ci.

Verset 9 : « Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités. »

Si nous avons tendance à nous souvenir des choses affreuses que nous avons faites la semaine écoulée, et que nous n’arrivons pas à tourner la page, nous devons revoir cela. Le Seigneur cachera nos péchés, Il les éloignera autant que l’Est est éloigné de l’Ouest. Si nous voyageons vers l’Est, nous voyagerons toujours vers l’Est, nous n’atteindrons jamais l’Ouest. Le Seigneur les enlève aussi loin que cela. S’il advient qu’un jour nous avons vraiment tout gâché, quoi que cela puisse être, et que nous n’avons eu que 5% de succès ce jour-là, le mérite de Christ en couvre 95%. Si à la fin de cette journée, dit le frère Russell, nous n’arrivons pas à oublier cela, c’est comme si nous disions à Dieu que nous sommes plus intelligents que Lui. Que nous sommes plus justes que Lui. C’est très sérieux. Pensons-y. Si nous n’arrivons pas à tourner la page en acceptant le pardon de Christ pour ce que nous avons fait de mal, cela revient alors à dire à Dieu que « je suis plus intelligent que Toi ». Le frère Russell est assez clair à ce sujet. Lorsque nous avons lu cela pour la première fois, nous avons pensé que c’était assez choquant. Mais réfléchissons-y, si nous n’exerçons pas la foi dans le sang du Seigneur, vous Lui dites que vous êtes plus intelligent que Lui.

Verset 11 : « Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton esprit saint. »

C’est le chemin de la seconde mort. Il faut poursuivre ce chemin pour aller à la seconde mort. La seconde mort n’est pas une menace. Le fr. Russell, à la fin du 6ème volume, mentionne qu’il faut continuer sciemment sur ce chemin pour aboutir à la seconde mort. Il faut le vouloir, en toute connaissance de cause.

Mais ce n’est pas cela que nous craignons vraiment. Notre crainte est la grande multitude. Savons-nous ce que serait la perte du prix du Haut-appel ? Ce seront des pleurs et des grincements de dents. C’est angoissant frères. Allons vers le Seigneur pour Lui demander : « Seigneur, suis-je toujours dans la course ? » Et Il répondra à cette prière. Il nous donnera cette assurance : « Oui, continue, tout va bien ».

Verset 12 : « Rends-moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté me soutienne ! »

Comment utilise-t-on la prière pour notre croissance ? C’est « Je peux le faire » que le Seigneur nous donne au cours des expériences. C’est cette paix de l’âme que les expériences apportent pour lesquelles nous bénissons le Seigneur avec gratitude. C’est la reconnaissance qu’Il œuvre avec nous dans ces épreuves.

Il y avait une sœur dans la vérité, je ne me souviens plus de son nom – c’était une sœur tellement merveilleuse. Elle disait : « Les épreuves valent un million, mais je ne donnerais pas un centime pour en avoir une autre ». C’est vrai qu’elle voulait apprendre les leçons et ne pas les revivre.

Le Saint Esprit est donné lorsque nous en avons besoin et quand nous le recherchons. Soit par la prière ou par l’effort. Il n’est pas simplement distribué. Il est bien trop précieux pour cela.

En ce qui concerne les gens qui nous entourent, comment devons-nous prier ? En Genèse 19 : 1 nous lisons : « Les deux anges arrivèrent à Sodome sur le soir ; et Lot était assis à la porte de Sodome. Quand Lot les vit, il se leva pour aller au-devant d’eux, et se prosterna la face contre terre. »

Frères, nous vivons à Sodome et à Gomorrhe. Si vous lisez le récit en Genèse, cela ressemble beaucoup à ce qu’il se passe aujourd’hui. Et cela a un effet sur nous. Et nous pouvons aller au Seigneur pour le Lui dire. Ce n’est pas un signe de faiblesse, c’est le constat de la réalité dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Nous pouvons rentrer chez nous et dire : « Seigneur, je suis tellement abattu par tout cela. Je suis fatigué de ces publicités sur les panneaux d’affichage, à la radio, et quand j’arrive au travail, accablé par les discussions, les réunions, etc. »

Ce n’est pas grave, Il le sait, Il nous a pourtant placé dans cette situation. Qu’est-ce que cela nous dit ? Il veut que nous aimions davantage la justice, et si nous ne passons pas par ces expériences, nous ne pouvons pas aimer la justice. Nous devons donc avoir ces expériences. Mais nous pouvons être comme Lot, et prier le Seigneur : « Accorde-moi la grâce de ne pas vouloir prendre part à cela, et que cela ne me préoccupe pas tout le temps. » Et c’est difficile.

Voyons ce que fit Gédéon : « Et Gédéon dit à Dieu, si tu veux sauver Israël par ma main, comme tu l’as dit » (Juges 6 : 36). Pourquoi est-ce important ?

Nous pensons qu’il est important de prier. Nous pouvons demander au Seigneur tout ce qu’Il nous a promis. Et Il nous le donnera. Gédéon dit à Dieu : « Tu as dit que Tu allais faire cela, je serais heureux que Tu le fasses. » Et Dieu lui a répondu : « C’est bien, je le ferai. »

Nous pouvons demander : « Seigneur, j’aimerais vraiment avoir plus de Saint Esprit ». Mais nous ne devons pas nous asseoir dans un coin et attendre le Saint Esprit. Nous devons travailler pour l’obtenir. Mais nous reconnaissons que cela vient de Lui et qu’Il nous l’a promis, alors nous devons y travailler activement.

Nous pouvons encore demander : « Seigneur, je voudrais vraiment avoir plus de temps pour Toi, comment puis-je faire ? Il a dit qu’Il nous aiderait à organiser notre vie si nous le voulons. Et nous devons travailler en ce sens. Nous devrons peut-être faire quelque chose de différent pour y arriver. Peut-être que ce serait de ne pas trop surfer sur Internet. Quoi qu’il en soit, nous devons agir. Je parle surtout pour moi, frères. Mais Il nous l’accordera, parce qu’Il a dit qu’Il le ferait. Il veut être impliqué dans notre vie, Il veut savoir ce qui se passe, Il veut que nous demandions, parce qu’il est très important que nous demandions. Nous allons approfondir cette question au fur et à mesure.

Gédéon avait une promesse, et il a demandé une faveur au Seigneur. Il est sorti et il a fait quelque chose pour en avoir l’assurance. Il y a des moments où nous devons le faire aussi. Je ne conseille pas de le faire à chaque fois, mais suggérer de dire : « Seigneur, montre-moi s’Il te plaît si c’est le bon chemin ». Le fr. Russell dit que nous devrions rechercher la direction providentielle du Seigneur. Ce ne devrait pas être notre seul test de témoignage, mais c’est un test que nous pouvons utiliser. Regardons les providences du Seigneur autour de nous. Et attendons-nous à ce qu’Il prenne soin de nous.

Il semble que « Prière » et « Foi » vont ensemble, n’est-ce pas ? C’est le cas.

Avez-vous prié pour Obama ou pour Trump ? Je dois dire qu’Obama me manque, car il détruisait les choses beaucoup plus rapidement. Trump est du genre à tenir fermement. En y regardant de plus près, Obama représenterait les mauvais esprits qui essaient de détruire cet ordre des choses. Trump représenterait Satan qui tente de maintenir le système en place. [Note : écrit en 2019]. Et où en sommes-nous ?

Alors, pourquoi prions-nous ? Pour quelles choses devrions-nous prier ? Qu’ils provoquent une guerre afin que nous puissions rejoindre notre patrie céleste ? Non, ce n’est pas ce que nous demandons. Nous prions « Que ton règne vienne ! ».

Mais l’apôtre est très clair sur ce que nous pouvons demander.

Tout d’abord, nous pensons qu’il faut avoir de la compréhension pour les autorités, quelles que soient celles-ci. Quand on considère les présidents depuis leur prise de fonction jusqu’à la fin de leur mandat, on se rend compte qu’ils n’ont pas la vie facile. Je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle quelqu’un voudrait occuper cette fonction, cette première place. Le Frère Russell suggère que nous devrions leur témoigner de la considération.

Nous lisons en 1 Timothée 2 : 1, 2 : « J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. »

L’apôtre dit pour « tous les hommes ». Avons-nous été aidé par quelqu’un dans le monde ? Quelqu’un a-t-il été gentil avec nous ? Si cela nous est déjà arrivé, nous pouvons adresser cette prière : « Seigneur, si c’est ta volonté de leur accorder des bénédictions pour ce qu’ils ont fait pour moi, j’apprécierais cela. »

Car nous savons que le Seigneur a déclaré dans sa Parole que ceux qui donneraient ne serait-ce qu’un verre d’eau froide au peuple du Seigneur seraient bénis. Selon les Écritures nous avons le droit de le faire. Et nous pouvons certainement dire : « Seigneur, si cela est possible, si telle est ta volonté, qu’ils soient aidés dans cette vie ou dans le futur. »

Nous pouvons ainsi prier pour tous les hommes autour de nous, pour les rois et pour ceux qui détiennent l’autorité, afin que nous puissions mener une vie tranquille et paisible en toute piété et honnêteté. Le fr. Russell a des idées merveilleuses à ce sujet. Il déclare : « Que nous apporte la paix ? Nous avons la paix actuellement. Sans la paix, nous ne pourrions pas nous rencontrer, nous ne pourrions pas avoir de réunions hebdomadaires. Nous ne pourrions pas étudier le soir ». Il dit que si nous avons la paix, nous pouvons grandir en tant que nouvelles créatures, de ce côté du voile.

Il y a quelque temps, la sœur Ela et moi-même sommes allés en Pologne, et nous avons visité Auschwitz. Lorsque vous regardez le panneau avec les différents insignes, vous reconnaissez l’étoile jaune des Juifs. Les frères avaient aussi leur propre insigne. C’était un insigne violet, un triangle violet. Alors cela m’a fait penser à la « Royauté » et à la « Pyramide ». Cela aurait pu être une pyramide à l’envers, mais ce n’était pas le cas. En anglais, il était indiqué « Témoins de Jéhovah », mais en polonais (ma femme parle polonais), il était écrit « Międzynarodowi Badacze Pisma Świętego » (Étudiants de la Bible). Mais les témoins de Jéhovah avaient donné de l’argent. Le fait est que nos frères étaient là-bas.

J’ai cherché des livres sur les frères pendant que j’étais là-bas. Nous en avons trouvé quelques-uns.

Un auteur, dans son ouvrage, mentionne les frères. Il écrit que les étudiants de la Bible meurent dignement. On ne peut pas utiliser la peur sur ces étudiants de la Bible. Si on leur dit « Vous allez être abattus si vous ne servez pas », ils répondent « D’accord, allons-y », et on leur tirerait dessus. Il dit encore : « On les enferme dans les camps, et ils sont contents » – « Ils n’ont pas de gardiens, et ils ne s’enfuient pas. » Certains frères se sont échappés d’Auschwitz, mais c’étaient des personnes exemplaires. Le commandant d’Auschwitz a donc observé les étudiants de la Bible, car il avait vécu à proximité d’eux lorsqu’il était jeune. Et il en a trouvé une qu’il connaissait, et lui a dit : « Tu vas travailler pour moi, tu seras ma cuisinière ». Pourquoi a-t-il fait cela ? Parce que cette sœur ne l’empoisonnerait pas. Cette sœur était très perspicace, elle s’est dit : « Il a autant besoin de moi, que moi de lui. En fait, il a réellement plus besoin de moi, parce que s’il me tue, cela ne me dérange pas ». Elle a pu ainsi dérober de la nourriture pour la donner aux frères. Elle lui disait simplement « Je prends cela avec moi », et il ne disait rien parce qu’il avait besoin d’elle.

Mais frères, ils ne pouvaient pas étudier dans les camps. La paix qu’ils ont connue avant leur avait permis d’étudier. Alors, ayant prié pour les dirigeants pour qu’il y ait la paix, ils ont obtenu la nourriture spirituelle, la graisse spirituelle qui a brûlé alors dans les temps difficiles.

Nous devrions penser aux gens qui sont au pouvoir. Et souhaiter qu’ils aient de bonnes intentions. Ce n’est pas toujours vrai. Mais nous espérons qu’ils ont de bonnes motivations, et c’est pourquoi nous prions.

Pour quoi devons-nous prier ?

Il y a de nombreuses années, j’ai vécu une expérience dans l’une des 500 plus grandes entreprises. Une bande de gars étaient assis autour de moi, et disaient : « Dieu aime-t-il les homosexuels ? », en me fixant du regard. J’ai répondu : « Il n’a pas brûlé Sodome et Gomorrhe car elles l’étaient l’une et l’autre ». J’ai essayé d’en faire une blague.

Je n’ai pas su comment réagir. Ils m’ont pris au dépourvu, mais j’ai répondu. Parce que nous devrions toujours répondre à une question directe. Peu après, j’ai appris que le patron était homosexuel. Et peu de temps après, on a appris que le frère Mark ne faisait plus partie de l’entreprise. Vous vous retrouvez à la rue, et vous vous demandez si vous devez prier le Seigneur afin de trouver du travail. Il sait certainement que je n’ai plus de travail, donc je n’ai pas besoin de Lui dire que je n’en ai pas. Comment réagir dans cette situation ?

C’était une bonne opportunité de croissance spirituelle, chers frères, et j’ai aimé cette opportunité. C’était une riche expérience. Pour une fois, je pouvais dire que je n’avais pas de problème parce que ce n’était pas de ma faute. Enfin, je devais souffrir pour la justice. Tant mieux. Parce que vous savez pourquoi vous souffrez. Vous n’avez plus à vous inquiéter. Mais vous avez toujours des factures à payer. On devrait toujours avoir 3 à 6 mois d’économies pour les dépenses, comme nous le conseillent les experts. C’est un bon plan. Il devrait être présenté de manière informelle. « Seigneur, tu sais tout cela. Je te remercie pour la promesse. Je vais rechercher un emploi. S’il te plaît, aide-moi. » Nous devrions avoir le désir de pourvoir à nos besoins de manière à plaire au Seigneur et à être reconnaissants pour la providence qu’Il veuille nous en donner beaucoup ou peu.

Nous nous souvenons de la scène où notre Seigneur ressuscité se trouvait sur le rivage ; Il avait préparé de la nourriture pour eux alors qu’ils étaient tous sortis. Ils ont commencé à discuter. Pierre fut pardonné. Mais Pierre est Pierre, il a juste dit quelque chose qu’il ne fallait pas dire, et a demandé : « Qu’en sera-t-il de Jean, que va-t-il lui arriver ? » Et le Seigneur lui a dit en substance : « Cela ne te regarde pas ».

Nous ne devons pas regarder aux autres, et se dire : « Pourquoi le Seigneur leur donne-t-Il tant, et pas à moi ? » « Seigneur, je voudrais avoir autant d’argent que tel frère, parce qu’il sait bien le gérer, et je sais que je peux le faire aussi. » Ce n’est pas ce que nous devrions faire.

Nous devrions être reconnaissants pour ce que le Seigneur nous donne, que ce soit beaucoup ou peu. En ce qui concerne l’argent, le fr. Russell dit que le mieux est de ne pas être riche ni pauvre. C’est vrai.

Dans la Réimpression R5200 [Messager 1992 n6 p62 et 1993 n1 p7], il nous est suggéré de prier pour tout ce que Dieu est prêt à donner qui soit réellement approprié. En premier, nous pouvons prier pour le Saint Esprit, deuxièmement, pour plus d’amour, plus de douceur, plus de patience – voici des choses qui nous aident à grandir – plus de sagesse d’en haut. Ce sont les choses pour lesquelles nous devrions prier. Plus d’Esprit Saint, plus d’amour, plus de douceur, plus de patience, plus de sagesse d’en haut. Qu’est-ce que ces choses impliquent ? Des épreuves ou des études ! Nous devrions plutôt répondre : les deux.

Nous pouvons prier pour que toutes ces choses concourent à notre bien. Nous pouvons donc prier pour cela. Est-ce que cela signifie prier pour notre bien temporel ? Non. Cela signifie-t-il la paix dans notre vie ? Non.

Je me demande si en rentrant chez nous ce soir, et en nous endormant, nous ressentirons autant de paix que la sœur d’Auschwitz lorsqu’elle se couchait le soir. Parce qu’elle se sentait probablement très bien à la fin de la journée.

Nous pouvons prier pour que le Seigneur nous guide selon ce qui serait le mieux pour nous à ses yeux, mais nous ne pouvons pas Lui dire ce qu’Il doit faire. Que ce soit directement ou implicitement.

Aucun de nous ne dirait directement à Dieu ce qu’il faut faire, mais certains d’entre nous le sous-entendent en quelque sorte. Il y avait une sœur, lorsqu’elle priait, disait au Seigneur : « Je serais heureuse avec tout ce que tu permets, mais cela ne me dérangerait pas si les choses allaient de cette façon ! » Elle n’avait pas le bon esprit, n’est-ce pas ? Nous devons dire : Que Ta volonté soit faite dans nos expériences, et être prêts à accepter quoi qu’il puisse arriver. Et nous savons qu’accepter est une chose difficile pour nous tous. Car le Seigneur n’appelle pas des peureux, Il appelle des caractères forts qui ont une opinion sur tout.

De cette manière, nous avons donc une opinion sur toutes nos expériences dans la vie. Lorsque des problèmes se présentent à nous, nous savons les résoudre, et Dieu se servira de personnes qui résoudront de tels problèmes dans le Royaume.

Avons-nous parlé au Seigneur d’un problème que nous avons déjà résolu avant de Lui en parler ? Bien sûr. Cela nous arrive à tous. Mais ce n’est pas ce que le Seigneur recherche. Nous ne devons pas Lui dire ce qu’Il doit faire. Car nous n’avons aucun moyen de savoir quelle est sa volonté dans une affaire en général.

Comment savons-nous que Dieu entend nos prières ? C’est une question importante. Encore une fois, nous allons revenir aux deux grandes choses que nous avons dans notre vie, à savoir, l’expérience par les épreuves et l’étude de la Parole. L’expérience, les épreuves, et l’étude de la Parole sont donc les choses principales par lesquelles Dieu nous parle.

Nous voyons souvent nos épreuves comme étant la seule façon dont Dieu nous parle, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Ce sont les bonnes choses aussi. Si nous demandons plus de patience au Seigneur, quel en sera le résultat ? Des épreuves de patience. Mais cela ne signifie pas nécessairement qu’il doit en être ainsi.

Nous pourrions simplement dire que nous allons étudier la patience. Au lieu d’avoir une épreuve pour apprendre cette expérience, nous l’apprenons par le précepte. C’est très bien. Au fil du temps, Il est moins coûteux pour le Seigneur de nous laisser apprendre par le précepte que par l’épreuve.

Avons-nous déjà pensé à ce que le Seigneur doit faire pour organiser une épreuve pour nous ? Si nous devons avoir une expérience avec notre voiture, Il doit prévoir toute la logistique nécessaire et le déroulement de l’accident. Il doit s’assurer que ce ne soit pas trop grave, qu’il soit assez commode d’amener le véhicule au garage pour le faire réparer, et que nous soyons frustrés. Ce sont toutes ces choses qu’Il doit prévoir, rien que pour nous. Et Il le fait tous les jours, encore et encore.

Avons-nous déjà pensé aux personnes avec lesquelles nous travaillons ? Combien d’entre elles le Seigneur a-t-Il amenées sur le lieu de travail, pour nous ?

Pensons-nous qu’elles apprécient cela, je ne sais pas. Elles sont là parce que nous avons besoin de ces expériences. Donc si nous pouvons apprendre par le précepte, acceptons également ces expériences. Nous plairons au Seigneur.

Je dirais donc que chaque jour nous faisons plaisir au Seigneur. Nous pourrions dire, frère Mark, il est impossible que je sois agréable chaque jour au Seigneur. J’échoue chaque jour. Mais le Seigneur compense la différence. Nous sommes ainsi victorieux. Si nous prions pour que le mérite de Christ couvre nos péchés, Dieu considère que nous avons réussi à 100%. Nous pouvons donc réussir chaque jour si nous plaçons notre confiance en ce mérite.

Croître en connaissance est une preuve que le Seigneur s’occupe de nous. Il écoute nos prières. Et cela nous arrive tout le temps. Cela m’est arrivé à plusieurs reprises à cette conférence.

Il y a certaines choses que les frères ont évoquées, auxquelles je n’avais jamais pensé. C’est formidable. Je prie, et j’ai eu une surprise, c’est vraiment génial. Je devais m’y attendre parce que j’avais prié le Seigneur avant d’arriver à la convention pour qu’Il m’aide à mieux comprendre.

Lorsque nous prions au début des réunions, ce n’est pas seulement une solennité, c’est une exigence si nous voulons obtenir des bénédictions.

Donc une croissance en connaissance est une réponse à la prière, nous savons que Dieu nous entend si nous en apprenons de plus en plus sur la vérité, et si nous avons une meilleure armure. Sommes-nous capables d’augmenter notre foi ?

Voyons les choses que Satan nous fait : Certaines de nos faiblesses s’accrochent à nous pour le restant de nos vies, et ne seront jamais surmontées, car Satan nous attaque tous les jours sur ces faiblesses, en avons-nous conscience ? Ou peut-être, n’est-ce qu’une fois par semaine, il est plutôt tenace.

Il y avait une sœur qui disait toujours quelque chose de gentil, et les frères lui ont dit : « Je parie que vous ne pouvez rien dire de gentil à propos de Satan », elle a répondu : « Il est persévérant ». Il est persévérant, mais peut-être aurons-nous remarqué qu’il n’est plus aussi efficace qu’avant, qu’il nous aura trompé dix fois au lieu de vingt. C’est une amélioration. C’est une réponse à la prière.

Une meilleure armure, c’est le bouclier de la foi qui nous protège. Faisons confiance au mérite du Seigneur. C’est notre justification. Si nous nous accrochons au péché, nous ne faisons pas confiance au mérite de Christ. Nous devrions nous attendre à des conséquences.

Parlons maintenant de la persévérance dans la prière. Sommes-nous persévérants dans la prière ? Comment pouvons-nous l’être ?

Il est écrit en Romains 12 : 12 : « Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière ». On ne peut pas supprimer la partie de ce verset où il est dit de persévérer dans la prière. Lorsque nous nous réjouissons en espérance et sommes patients dans la tribulation, nous sommes persévérants dans la prière.

Combien de fois, lorsque nous étions au volant de notre voiture, avons-nous fait quelque chose de stupide (j’utilise l’exemple de la voiture parce que je ne suis pas un bon conducteur) – nous avons peut-être coupé la route à quelqu’un en ne respectant pas la priorité à droite, et il n’a rien dit. Nous remercions le Seigneur pour cela. Avons-nous rencontré une serveuse sympathique et lui avons-nous témoigné sur la vérité ? Nous remercions le Seigneur pour cela. Lorsque nous avons une occasion de témoigner, c’est comme « une accolade du Seigneur ».

« Réjouissez-vous toujours, priez sans cesse. En toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le Christ Jésus à votre égard. » – 1 Thessaloniciens 5 : 16-18.

Nous avons parlé du fait que plus on est mature, plus nos prières seront des prières d’actions de grâce et de reconnaissance. Si nous sommes persévérants dans la prière, que devrions-nous faire sans cesse ? Nous devrions remercier le Seigneur. C’est ainsi que nous sommes persévérants dans la prière, en remerciant à tout moment le Seigneur.

Je n’en reviens toujours pas que le Dieu des cieux qui a créé les étoiles m’écoute. Avez-vous pensé à cela ? Dieu nous écoute. Le frère Frey avait l’habitude de dire que nous ne sommes pas plus qu’une fourmi comparée à Dieu. Même si une fourmi parlait (ce qui ne se produira jamais), aurions-nous celle-ci en grande estime ? Dieu nous aime, Il écoute ce que nous avons à dire. C’est merveilleux.

« Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Eli, Eli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27 : 46). Comment Jésus a-t-Il su que Dieu L’avait abandonné ? Y a-t-il eu une main qui écrivit dans l’air ? Il l’a ressenti, Il était constamment en prière. Y a-t-il eu déjà un nuage entre nous et Dieu quand nous avons fait quelque chose de mal ? C’est cela cette connexion. C’est ce lien constant que nous avons avec Dieu. Dans notre cas, lorsque nous le perdons, nous nous sentons mal, mais nous ne mourons pas. Jésus était si proche du Père qu’Il en est mort. Il en est mort, pensons à cela !

Nous pouvons renforcer cette liaison que nous avons avec Dieu, ce lien que nous avons. Nous n’aurons jamais celui que le Seigneur avait, mais nous pouvons nous en approcher.

Si Dieu sait ce dont nous avons besoin, pourquoi prions-nous ? Si nous offrons un cadeau à quelqu’un, qu’aimerions-nous avoir en échange ?

De la reconnaissance ! La sœur Ela écrit toutes les cartes de remerciements, parce que j’oublie de le faire. Elle est tout simplement meilleure que moi. Dieu veut que nous soyons reconnaissants pour pouvoir nous en donner davantage. Soyons fidèles pour ce que nous avons reçu, « Si nous sommes fidèles en peu de chose, Il est fidèle en beaucoup ».

Il ne peut plus nous donner de bénédictions lorsque nous sommes le point de blocage, et nous ne recevons plus parce que nous n’avons pas été fidèles pour ce que nous avons obtenu. Il est prêt à nous donner encore plus de bénédictions mais nous n’avons pas remercié pour ce que nous avons déjà reçu. Par amour pour nous, Il ne veut pas que nous recevions plus que ce que nous pouvons prendre. Il attend que nous soyons reconnaissants pour ce que nous venons de recevoir. C’est pourquoi nous devons prier.

Pour terminer, j’aimerais vous parler de : « Que faire si nous ne voulons pas prier ». Qu’est-ce que cela dit à notre sujet ?

Si nous sommes dans un bâtiment et qu’il prenne feu, que va-t-il se passer ? Les alarmes vont sonner. C’est l’alarme incendie qui se déclenche. Ne nous disons pas que nous allons prier lorsque nous aurons bien fait les choses, car on ne peut jamais faire les choses parfaitement. Ne nous disons pas : « Je prierai le Seigneur lorsque j’aurai étudié davantage ». Non, il n’y a aucune excuse, même si nous pouvons trouver de « bonnes excuses » pour ne pas prier. C’est une tromperie de l’adversaire, et si nous caressons cette pensée ne serait-ce qu’un instant, nous sommes en danger. C’est un danger parce que la prière est notre souffle vital.

Nous pouvons retenir notre souffle pendant un certain temps, mais si nous coupons l’oxygène, nous mourrons. Sans prière, nous mourrons en tant que nouvelle créature.

Disons quelques mots à propos de la prière de notre Seigneur dans le jardin. Il savait qu’Il allait être sévèrement éprouvé. Pendant un certain temps, n’est-ce pas ? Le savait-Il lors du soir de la Pâque alors qu’Il était bouleversé et avait besoin de parler au Père ? Bien sûr. Le savait-Il en quittant la chambre haute pour se rendre au jardin, avait-Il cela sur le cœur ? Évidemment. Qu’a-t-Il fait durant tout ce temps ? Il s’est soucié des autres.

Parfois, nous ne prions pas pour nous-mêmes, frères. Le Seigneur s’est soucié de Judas qui était prêt à Le livrer. Il a pris le temps de lui dire : « Judas, réfléchis bien, es-tu sûr de vouloir faire cela ? ». Et de même, Il a dit à Pierre : « J’ai prié pour toi ».

Nous lisons toutes ces choses merveilleuses en Jean 17. Notre Seigneur avait le cœur brisé, et pourtant Il a pris le temps d’aider ses disciples. Pouvons-nous dire que nous faisons cela aussi ? Puis, à la fin, Il a prié le Père. Voulons-nous suivre son exemple ? Frères, nous n’avons pas épuisé ce thème de la prière, car il est vaste. C’est la chose la plus importante dans notre vie. Et si ce n’est pas le cas, ce le sera.

Ce sera le cas à travers des expériences difficiles. Faisons-en sorte que la prière soit notre souffle vital, frères. Faisons-en sorte de saisir cette occasion unique qui ne sera plus jamais offerte.

Comme nous l’avons dit hier, dans un milliard d’années, la Nouvelle Créature sera un souvenir de quelque chose qui n’a été offert qu’une seule et unique fois. Les choses terrestres n’ont aucune importance, comparées à cela.

Que le Seigneur ajoute sa bénédiction à la Vérité qui nous a été présentée aujourd’hui.

Br. Mark Chastain (USA)