Le livre des Chroniques des rois d`Israël se termine par la constatation prophétique que Nabuchodonosor, roi des Chaldéens, viendrait à Jérusalem et détruirait la ville et le temple, et que les habitants et les trésors du temple seraient emmenés en captivité à Babylone. Cela s’est réalisé sous Sédécias, le dernier roi d’Israël, qui portait la « tiare » et la « couronne » comme signe de la domination que Dieu avait instituée.
Lisons dans les derniers versets du livre des Chroniques, ce qui concerne la destruction de Jérusalem et la déportation à Babylone :
« Nébucadnetsar emmena captifs à Babylone ceux qui échappèrent à l’épée ; et ils lui furent assujettis, à lui et à ses fils, jusqu’à la domination du royaume de Perse, afin que s’accomplît la parole de l’Eternel prononcée par la bouche de Jérémie ; jusqu’à ce que le pays eût joui de ses sabbats, il se reposa tout le temps qu’il fut dévasté, jusqu’à l’accomplissement de soixante-dix ans.»
« La première année de Cyrus, roi de Perse, afin que s’accomplît la parole de l’Eternel prononcée par la bouche de Jérémie, l’Eternel réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse, qui fit faire de vive voix et par écrit cette publication dans tout son royaume : Ainsi parle Cyrus, roi de Perse : L’Eternel, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem en Juda. Qui d’entre vous est de son peuple ? Que l’Eternel, son Dieu, soit avec lui, et qu’il monte ! » – 2 Chroniques 36 : 20-23 ; Esdras 1 : 1-3 ; Jérémie 29 : 10.
Longtemps avant que Cyrus naisse et soit roi de l’Empire perse, le prophète Esaïe l’avait déjà appelé du nom de « Cyrus » et avait prédit que le « Berger » et « Oint » de Jéhovah allait accomplir la volonté de Dieu concernant Israël.
Nous trouvons cette annonce en Esaïe 44 : 28 et 45 : 3, 4, objet de notre étude d’aujourd’hui. Nous y lisons :
« Je dis de Cyrus : Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté ; Il dira de Jérusalem : Qu’elle soit rebâtie ! Et du temple : Qu’il soit fondé ! Ainsi parle l’Eternel à son oint, à Cyrus, qu’il tient par la main, pour terrasser les nations devant lui, et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui ouvrir les portes, afin qu’elles ne soient plus fermées ; Je marcherai devant toi, J’aplanirai les chemins montueux, Je romprai les portes d’airain, et je briserai les verrous de fer. Je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfouies, afin que tu saches que je suis l’Eternel qui t’appelle par ton nom, le Dieu d’Israël. »
C’est là le récit de la prophétie biblique de Dieu sur le roi de Perse Cyrus, qui vivait à un moment remarquable de l’histoire du monde. Ce qui fait que nous trouvons également des témoignages crédibles en dehors de la Bible sur ce roi qui est au centre de notre examen. L’histoire dit qu’il était « bon, doux et juste, qu’il était un dirigeant qui traitait les hommes comme des êtres humains et non comme de simples objets que l’on jette – un conquérant totalement différent de ceux que le monde avait vu auparavant. » L’écrivain antique Plutarque écrit de lui : « En sagesse, vertu et grandeur, il semble avoir surpassé tous les rois ».
Ces témoignages d’historiens décrivent le roi de Perse Cyrus comme un roi exceptionnel et incomparable, « tel que le monde n’en a jamais vu », et un dirigeant, « dépassant tous les rois par sa sagesse et sa grandeur ». Et comme nous le verrons dans la suite, il représente notre Seigneur, comme « Roi des rois et Seigneur des seigneurs », le véritable Pasteur et Oint de Yahvé, à qui toute puissance dans le ciel et sur la terre sera soumise.
Déjà, le nom de Cyrus signifiant ‘soleil’, il est, mutatis mutandis, à appliquer ànotre Seigneur, dont les Saintes Écritures disent par Malachie : « Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes. » – Malachie 4 : 2.
Les livres historiques de la Bible (les Chroniques, Esdras, Esaïe et Daniel) mentionnent le nom de Cyrus, et le désignent comme le libérateur et restaurateur prévu par Dieu. L’histoire générale du monde, ainsi que l’histoire biblique s’accordent pleinement pour montrer le roi Cyrus comme conquérant et destructeur de la grande ville Babylone, libérateur des Juifs de leur captivité à Babylone, et qui leur a permis de rentrer dans leur patrie. Mais ce n’est pas tout, elles rapportent également qu’il a rendu les trésors du temple volés par Nabuchodonosor, et en outre, qu’il a financé le retour des Juifs à l’occasion de la reconstruction de leur temple à Jérusalem. – Esdras 3 : 7 ; 6 : 4.
Comme nous pouvons le reconnaître, les prophéties précédemment mentionnées dans le livre des Chroniques et d’Esdras, dont le centre d’intérêt était le roi Cyrus, se sont réalisées littéralement et au moment choisi, comme une ombre des choses à venir.
Nous pourrions très bien imaginer que Daniel, qui scrutait la prophétie de Jérémie sur les 70 ans de la désolation du pays et qui connaissait la prophétie d’Esaïe 45 parlant nommément de Cyrus, a placé celles-ci [ces prophéties] dans leur contexte et a également fait connaître le roi Cyrus comme un grand et fidèle serviteur de Dieu. – Daniel 1 : 21 ; 6 : 28 ; 10 : 1.
Comme nous le disent les Écritures, Cyrus fut oint par l’Esprit de Dieu pour cette œuvre particulière. L’Eternel l’établit pour « desserrer la ceinture des rois » et « ouvrir des portes », et « aplanir des murs », ce dont personne n’avait été capable jusque-là.
Mon berger
Dans la prophétie d’Esaïe l’Eternel parle au roi Cyrus comme à son pasteur : « Je dis de Cyrus : Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté ; Il dira de Jérusalem : Qu’elle soit rebâtie ! Et du temple : Qu’il soit fondé ! » (Esaïe 44 : 28). Qui d’entre nous, chers frères et sœurs, en lisant ces lignes prophétiques des Écritures ne penserait pas à ces paroles : « Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connaissent ; et je donne ma vie pour mes brebis » (Jean 10 : 11, 14). Ou encore à la lettre de Paul aux Hébreux qu’il termine par ces mots : « Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende capables de toute bonne œuvre. » – Hébreux 13 : 20, 21.
Sans aucun doute tous ces versets parlent de notre Seigneur, le grand Pasteur des brebis, dont nous pouvons dire dans un sens plus élevé que Cyrus, qu’Il va « tout exécuter de ce qui plaît au Père Céleste ».
En Esaïe 44 : 28 il est parlé de Cyrus comme du berger symbolique de Dieu, qui donne l’ordre de reconstruire Jérusalem et les fondations du temple, ce qui nous rappelle les paroles du berger antitypique, Jésus-Christ, qui, à la vue du magnifique temple de Jérusalem avant sa destruction, a déclaré : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. » Et Jean ajoute : « Il a parlé du temple de son corps. » – Jean 2 : 19, 21.
Notre Seigneur a posé les « bases » du temple spirituel qui est composé des membres de son Corps, grâce à son sacrifice volontaire à Golgotha. Et depuis l’effusion de l’Esprit Saint à la Pentecôte, les membres du Corps du Christ sont taillés et ajustés pour constituer le temple spirituel, qui s’achève de nos jours.
Et de même que le roi Cyrus est montré dans le contexte de la libération d’Israël type de l’esclavage de Babylone et l’édification du temple de Jérusalem, de même notre Seigneur est le Cyrus antitypique, le « Roi des rois » ayant pour mission de faire sortir son peuple de la « Babylone mystique » pour la construction de son Temple spirituel, dont Il est Lui-même la pierre angulaire par sa mort en sacrifice.
A tout pasteur correspond aussi un troupeau, et il n’est pas difficile de reconnaître le troupeau qui fut confié au roi typique Cyrus, puisque la prophétie déclare : « Pour l’amour de mon serviteur Jacob, et d’Israël, mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai parlé avec bienveillance, avant que tu me connusses. » (Esaïe 45 : 4). Il y a ici deux noms différents pour le peuple élu : d’une part, Jacob, et d’autre part, Israël. « Jacob » représente Israël charnel, et « Israël » est une image de « l’Israël spirituel », que l’apôtre appelle également « Israël de Dieu ».
Si nous continuons l’histoire de l’Empire perse, il convient de relever que Cyrus était roi des Mèdes et des Perses. Son empire était composé de deux puissants groupes ethniques, symbolisés par des cornes dans le livre de Daniel. « Le bélier à deux cornes que vous avez vu, (qui) sont les rois des Mèdes et des Perses. » – Daniel 8 : 20.
Si nous admettons que notre Bien-aimé Seigneur est le Roi des rois, établi Berger de deux troupeaux de brebis, et qu’Il règnera sur un royaume céleste et un autre terrestre, nous avons aussi une merveilleuse et admirable concordance entre le modèle et son accomplissement. « J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. » – Jean 10 : 16.
Jésus-Christ, durant l’âge de l’Évangile, est le libérateur et le berger des appelés, des disciples qui suivent ses traces, qu’Il a libérés de l’erreur et des faux enseignements du système religieux. Il les précède comme bon berger et les conduit vers les eaux fraîches de la vérité, et veille sur elles. Pour le monde, le Christ deviendra dans le Millenium le « Roi des rois » et « pasteur des peuples » qui les paîtra avec une verge de fer. – Psaume 2 : 8-12.
Mon oint
Revenons à notre texte d’Esaïe chapitre 45, où le roi Cyrus est aussi appelé l’oint de Yahvé : « Ainsi parle le Seigneur, à son Oint, à Cyrus … ». De l’histoire d’Israël, on apprend que ses rois et ses prêtres étaient oints avec de l’huile. Les rois ressentaient cette onction comme un signe de leur intronisation leur permettant de s’asseoir sur le trône de Yahvé, pour régner dans la succession de David, ce qui s’est passé jusqu’au roi Sédécias. Ce droit fut enlevé à Sédécias, mais avec la promesse « de le donner, à celui à qui il appartient », au vrai Messie ou Oint de Dieu, à Christ à l’époque de sa seconde présence. – Ezéchiel 21 : 30-32.
Ayant atteint l’âge d’homme mûr, Jésus est venu au Jourdain pour être baptisé, et l’Esprit de Dieu descendit sur Lui, ce qui fut comme un signe indiquant qu’Il avait été choisi en tant que prophète, roi et sacrificateur oint pour une mission, comme nous le dit Luc 4 : 18, 19 : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur. »
De quelle manière pouvons-nous appliquer ces paroles à Cyrus que l’Eternel révèle à Esaïe comme étant son « oint » ? Retournons encore une fois à 2 Chroniques 36 : 22, où il est dit : « La première année de Cyrus, roi de Perse, afin que s’accomplît la parole de l’Eternel prononcée par la bouche de Jérémie, l’Eternel réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse ».
Les promesses de Dieu s’accomplissent toujours au temps fixé, au temps où Il estime qu’il est juste de mettre ses plans en œuvre. Selon la prophétie de Jérémie 25 : 11, le peuple élu devait rester 70 années en captivité à Babylone, mais le temps était venu désormais où Cyrus devait apparaître dans l’histoire de l’humanité, croître en puissance, et prendre la domination sur l’empire des Mèdes et des Perses afin de détruire le pouvoir de Babylone. Le moment était venu, où le Dieu tout puissant « réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse », autrement dit, le moment pour lui d’accomplir une tâche dans son plan de salut.
De quelle manière pouvons-nous associer les paroles de notre Seigneur en Luc 4, parlant de son onction, avec l’œuvre pour laquelle Cyrus fut oint ? En effet Cyrus, par son adoption exprimée aussi bien oralement que par écrit, ayant été saisi par l’Esprit de Dieu, s’est révélé être le grand libérateur exemplaire du peuple choisi. Il fut celui qui, figurativement prit en charge les pauvres et les accablés d’Israël vivant en captivité à Babylone, et y effectuant des travaux d’esclaves.
Et de même que le roi Cyrus a utilisé le pouvoir reçu de Dieu et a écrit un édit de libération permettant à Israël de revenir de la captivité de Babylone, ainsi le « Roi des rois » utilise le pouvoir qui Lui est donné pour libérer le peuple de Dieu de la servitude de la Babylone mystique.
Babylone, la « grande ville »
Avant que l’Eternel ne prenne Cyrus à sa droite pour soumettre les nations devant lui, comme il est dit au verset 1, le royaume de Babylone était le maître du monde de l’époque. La ville de Babel, fondée par Nimrod, fut fortifiée par les souverains de Babylone en une fière et imprenable forteresse, qui, comme on l’a cru, ne pouvait être prise par main d’homme. Mais, comme le Dieu Tout-Puissant l’avait prédit par Esaïe, la ville fière devait être prise par Cyrus qui agissait sur mission de l’Eternel et par lui, comme le prophète le montre clairement en disant au nom de Dieu : « Et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui (Cyrus) ouvrir les portes, afin qu’elles ne soient plus fermées ; Je marcherai devant toi, j’aplanirai les chemins montueux, je romprai les portes d’airain, et je briserai les verrous de fer. » – Esaïe 45 : 1 et 2.
Ces versets nous montrent encore une fois que Babylone ne fut pas détruite par le pouvoir et la volonté humaine du roi de Perse Cyrus, mais selon le plan de Dieu et par sa puissance, que l’Eternel donna au souverain du peuple des Mèdes au temps donné, en lui révélant ses desseins et en l’oignant.
En Esaïe 13 : 17-19 nous lisons : « Voici, j’excite contre eux les Mèdes, qui ne font point cas de l’argent, et qui ne convoitent point l’or… Et Babylone, l’ornement des royaumes, la fière parure des Chaldéens, sera comme Sodome et Gomorrhe, que Dieu détruisit. »
Même si « Babel » ou « Babylone » n’est pas citée dans notre texte, il est fait mention de l’existence d’extraordinaires remparts, ce qui suggère qu’il ne peut s’agir que de Babylone protégée par un double rempart. Les puissants murs et les portes de Babylone ne furent pas détruits par des moyens ordinaires tels que béliers ou autres, mais par l’esprit de Dieu que Cyrus reçut, et qui dévia l’eau du fleuve arrosant la ville en creusant un canal ; ainsi ses soldats purent entrer dans la ville réputée imprenable en passant par dessous les « portes d’airain ». Ils détruisirent ensuite les murs d’enceinte, comme l’Eternel l’avait prophétisé par Esaïe. Ceci nous fait penser aux murs de Jéricho, détruits également par la puissance divine et non par la force humaine.
La chute de Babylone
Bien sûr, l’empire des Mèdes et des Perses, dont le fondateur était Cyrus, ne pouvait naître avant que la puissance précédente, celle des Chaldéens ne soit brisée, que la capitale, centre de son pouvoir, Babylone, ne soit tombée. Et Cyrus ne pouvait devenir le libérateur d’Israël tant qu’il n’était pas le roi des Mèdes et des Perses devenus maîtres du monde d’alors.
Voyons maintenant ce que nous indique l’antitype, centré sur la Babylone mystique, où l’Israël spirituel a été emprisonné.
Par le terme « Babylone« , nous désignons d’une manière générale le système religieux de l’erreur et de la confusion. L’apocalypse de Jésus-Christ nous montre la mystique Babylone sous la forme emblématique d’une femme impudique, d’un système religieux, « assis sur de nombreuses eaux ». – Apocalypse 17 : 1.
La splendeur et l’immense richesse de Babylone, – qu’elle avait acquise par le commerce avec de nombreux peuples, l’avaient rendue fière et présomptueuse, – ont joué le même rôle important chez la Babylone mystique, provoquant fierté et présomption de sa part. – Apocalypse 3 : 17.
Le livre de l’Apocalypse nous montre une femme vêtue de « pourpre et d’écarlate », parée avec « de l’or, des pierres précieuses et des perles » et tenant une coupe d’or dans sa main, « pleine d’impuretés et d’abominations. » La coupe d’or présentée ici représente la Bible, qui sous l’influence néfaste de « Babylone » a été remplie du vin des fausses doctrines, des abominations et des impuretés.
Jérémie prédisait déjà en son temps : « Babylone était dans la main de l’Eternel une coupe d’or, qui enivrait toute la terre ; les nations ont bu de son vin : C’est pourquoi les nations ont été comme en délire. » Et le prophète dit encore : « Toi qui habites près des grandes eaux, et qui as d’immenses trésors, ta fin est venue, ta cupidité est à son terme !… L’Eternel a excité l’esprit des rois de Médie, parce qu’il veut détruire Babylone ; car c’est la vengeance de l’Eternel, la vengeance de son temple. » – Jérémie 51 : 7, 13, 11.
Apocalypse 17 : 5, 6 révèle ce système impudique et le caractérise par les mots : « Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. »
Rappelons-nous le temps de l’Inquisition, où l’on infligea des souffrances inhumaines aux disciples de Christ par ordre du système papal, qui affirmait agir au nom de Dieu ; aussi nous pouvons être assurés que le Père Céleste ne laissera pas impuni le sang innocent des saints et des témoins de Jésus et exercera sa vengeance pour son temple. – Apocalypse 6 : 10.
L’Eternel « éveilla » le roi Cyrus, pour détruire la grande ville de Babylone, qui tenait son peuple d’Israël typique en captivité, en le faisant « libérateur », « berger », « oint » et représentant de sa volonté.
Dieu éveilla Jésus-Christ et fit de Lui le « Roi des rois » et Lui donna tout pouvoir au ciel et sur la terre, pour qu’à la fin de l’âge Il puisse fouler la cuve de la colère de Dieu, pour détruire la grande ville de la mystique Babylone, qui a si longtemps détenu son peuple en captivité, pour la jeter comme une meule et la faire disparaître à tout jamais dans la mer de l’anarchie, à l’instar de la Babylone littérale, selon les paroles suivantes du prophète Jérémie : « Et quand tu auras achevé la lecture de ce livre, tu y attacheras une pierre, et tu le jetteras dans l’Euphrate, et tu diras : Ainsi Babylone sera submergée, elle ne se relèvera pas des malheurs que j’amènerai sur elle. » – Jérémie 51 : 63, 64 ; Apocalypse 18 : 21.
Aux membres du peuple du Seigneur qui se trouvent encore dans la Babylone symbolique, il est enjoint de quitter ce système de confusion et d’erreurs, où « le nom de la mariée et du marié n’est plus entendu » : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux. Car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. » – Apocalypse 18 : 2-5.
Cyrus a agi au nom de Dieu en dérivant le cours de l’Euphrate qui coulait comme une artère de vie à travers la grande ville de Babylone. Le Frère Russell compare cet acte avec celui qui frappera la mystique Babylone, afin de provoquer sa disparition. Je cite un article de la Tour de Garde, écrit il y a près d’un siècle :
« Il est en outre remarquable que, comme la Babylone littérale a été construite sur l’Euphrate, il est dit de même de la mystique Babylone que c’est sur les eaux, sur les peuples, qu’elle s’est assise. Il convient également de noter que la ville littérale a été prise grâce au détournement de l’eau littérale, et qu’ainsi la symbolique Babylone doit tomber en raison de la déviation de l’Euphrate symbolique, comme il est dit dans Apocalypse 16 : 12 que « son eau tarit afin que fut préparé le chemin des rois de l’orient. » – Fin de citation.
Aujourd’hui, nous pouvons voir comment l’eau – les richesses des peuples sur lesquels elle repose symboliquement, leurs richesses et celles accumulées aux cours des siècles – commence peu à peu à disparaître.
L’espoir de voir revenir les Juifs détenus depuis 70 ans à Babylone et acceptant avec joie leur libération par Cyrus pour rentrer en masse dans leur pays d’origine en Juda et dans leur temple ne fut pas réalisé. Le livre d’Esdras ne parle même pas d’un total de 50 000 qui aient accepté avec joie leur libération et soient retournés reconstruire le temple. (Esdras 2 : 64, 65). La grande majorité du peuple s’était adaptée à la vie à Babylone, et se sentait apparemment bien parmi les nations païennes.
Ainsi en est-il de l’antitype : bien peu de l’Israël spirituel ont entendu l’appel de libération à quitter la mystique Babylone pour suivre seulement Christ et la vérité.
Cyrus est connu dans l’histoire comme le vainqueur et destructeur de Babylone, la grande et fière ville réputée invincible, ainsi que le fondateur de l’empire médo-perse.
La Bible le montre en rapport avec le peuple d’Israël comme le grand libérateur figuratif qui agit sur l’ordre de Dieu. L’Eternel a dit de lui : « mon berger » et « mon oint – que je tiens par la main ». Il apparaît très clairement que Cyrus n’a pas agi à sa seule discrétion ou à sa seule volonté, mais sur l’ordre de Dieu, qui va devant lui et « ouvre des portes » et « brise les verrous » et « aplanit des murailles ».
Cyrus apparaît clairement comme une image de notre Seigneur, l’Oint et berger des brebis, qui n’effectue pas sa volonté, mais celle du Père Céleste en toute chose.
Remarquons encore que le roi Cyrus n’est pas entré à un moment quelconque dans l’histoire du monde, mais à une heure bien précise, l’heure de Dieu, à la fin des 70 ans de captivité du peuple d’Israël, pour permettre cette liberté de sortir de Babylone et prendre part à la reconstruction du temple de Jérusalem.
Christ est revenu au temps indiqué pour compléter le temple, sa maison spirituelle, et accomplir le plan de Dieu se rapportant à la restauration de l’homme.
Béni soit Dieu pour son Oint, notre Seigneur, qui effectue la volonté du Père en son temps.
Fr. L. R. – Pâques 2009
O Jésus, Maître doux et tendre !
O Jésus, Maître doux et tendre ;
A Tes pieds je veux demeurer ;
C’est Toi que je veux adorer,
C’est Ta voix que je veux entendre.
Nul, parmi les fils de la terre,
Seigneur, n’a parlé comme Toi.
Du ciel j’ai reconnu le Roi
En Celui qui s’est fait mon Frère.
Mon cœur ravi lorsqu’il T’écoute,
Trouve en Toi seul la vérité ;
Je vois fuir devant Ta clarté
La nuit de l’erreur et du doute.
Il n’est pas de douleur amère
Que Tu ne veuilles partager ;
C’est Toi seul qui peut soulager
Notre angoisse et notre misère.
O Jésus, ô divin Modèle ;
Je T’aime et je me donne à Toi ;
Je veux Te servir, ô mon Roi ;
Jusqu’à la fin d’un cœur fidèle.