(SUITE)
Les frères chrétiens auront connaissance de cet enlèvement au ciel mais le monde n’y croira pas ; et durant le temps de trouble qui suit ce retrait du « sel de
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la terre », les journalistes auront quelques difficultés pour raconter de façon plausible leur disparition car « Dieu n’a pas choisi beaucoup de grands, de sages, de riches ou de puissants, mais les pauvres de ce monde, riches en foi, (pour devenir) héritiers du royaume ».
La seconde venue, comme la première, couvre une période de temps et n’est pas l’événement d’un seul moment. La première dura près de trente-quatre ans et les événements qui s’y rapportent – Sa naissance, Son baptême, Sa mort, Sa résurrection, etc., tels qu’ils ont été mentionnés par les prophètes, ont tous eu lieu lors de la première venue. La seconde venue, comme nous l’avons vu, dure plus longtemps. Elle comprend le règne millénaire et la prophétie couvre tous les événements importants de ce règne. Il vient pour régner; Il doit régner jusqu’à ce qu’Il ait mis tous les ennemis sous ses pieds, le dernier étant la mort (1 Cor. 15 : 25).
En appliquant la prophétie aux événements de la première venue, nous reconnaissons un certain ordre. Christ dut être « l’enfant né et le fils donné » avant d’être « l’homme de douleur habitué à la souffrance ». Il dut mourir avant de pouvoir être relevé de la mort, etc. De même en étudiant la prophétie relative à la seconde venue, nous devons reconnaître un certain ordre. Nous devons juger de cet ordre tant soit peu grâce au caractère de l’événement. Comme l’épouse est la gloire du mari, ainsi l’Epouse est la gloire de Christ, car « nous avons été appelés en Jésus Christ à sa gloire éternelle » et nous devons être « participants de la gloire qui doit être manifestée » (1 Pierre 5 : 1-10), de même en Romains 8 : 18 nous lisons « la gloire sera révélée en nous ». Nous savons que Christ ne pouvait venir dans la gloire de son royaume [église] avant de l’avoir rassemblée du monde ; en harmonie avec cette pensée nous lisons : « Quand II apparaîtra, nous apparaîtrons aussi avec Lui dans la gloire » (Col. 3 : 4).
Les prophètes ont prédit les souffrances de Christ (Tête et Corps) et la gloire qui suivrait. Si les souffrances sont pour tout le corps, il en est de même pour la gloire, nous souffrons avec Lui, afin d’être glorifiés avec Lui (Romains 8 : 17). « Enoch a prophétisé en ces termes : Le Seigneur est venu avec ses saintes myriades » [grec : hagios n’est jamais traduit par ange] (Jude 14). De plus en Zach. 14 : 5 nous lisons : « Et l’Eternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui ». Ainsi nous apprenons que lorsqu’Il apparaît en gloire nous sommes avec Lui, et naturellement nous devons être enlevés pour le rencontrer avant d’avoir la possibilité d’apparaître avec Lui.
Nous avons d’autres preuves à donner prouvant que Sa venue est inconnue du monde ; mais nous allons d’abord essayer de répondre à deux prétendues objections, c-à-d. : « Ce Jésus reviendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel » (Actes 1 : 11) et « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement » (1 Thess. 4 : 16). Ces textes sont supposés enseigner que Christ viendra d’une manière visible pour chaque oeil tandis que l’air est déchiré par le son de la trompette de l’archange au son de laquelle les morts sont
ressuscités au milieu des pierres tombales chancelantes et des sépulcres qui s’ouvrent. Il en est ainsi si l’on y regarde superficiellement et une telle compréhension était sans aucun doute voulue jusqu’au temps convenable [telle fut la première venue] mais regardons-y à nouveau ; venir de cette façon serait-ce venir de la même manière qu’ils le virent partir ? Il ne partit pas au son de la trompette en faisant une démonstration extérieure. Il n’est pas dit « Vous le verrez venir » ni que « Chacun le verra », mais il est dit « Il reviendra ». Prenons un exemple. Le Prince impérial des Français visite Paris incognito comme un citoyen normal ; lorsqu’il quitte Paris, son serviteur vous dit en privé, « ce même Prince reviendra de la même manière que vous l’avez vu partir de Paris ». Il n’est pas mentionné si vous, ou quelqu’un d’autre, le verrez, mais simplement la manière dont il reviendra. Vous comprendriez certainement que le serviteur a voulu dire que le Prince reviendrait en secret. S’il devait revenir dans toute la gloire de l’Empire français, des orchestres jouant, des trompettes retentissant, des canons grondant, avec la présence de milliers de soldats, vous diriez que ce serviteur vous a soit par
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ignorance, soit volontairement, mal informé. Notre Prince a quitté la gloire qu’Il avait auprès du Père, s’est rendu sans réputation, a pris une forme de serviteur, etc. Quand il nous eut visité, Il partit sans gloire ; son serviteur, l’ange, disait : « Il reviendra de la même manière ». Son arrivée se fera secrètement. Il vient pour nous organiser, pour organiser son royaume, pour nous établir. Il vient pour être glorifié, en ce jour, en ses saints (2 Thess. 1 : 10). Le monde ne le vit pas après Sa résurrection, il ne le vit pas monter au ciel. Comme Il a dit : « Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus », le monde ne le verra pas non plus lors de la seconde venue jusqu’à ce que Son Eglise soit rassemblée, car « quand il apparaîtra nous apparaîtrons aussi avec lui ». Que signifie donc la trompette ? Nous allons le voir. Nous devons être récompensés « à la résurrection », nous ne serons sûrement pas récompensés deux fois, et nous ne ressusciterons pas non plus deux fois. C’est pourquoi nous concluons que la « Trompette de Dieu » (1 Thess. 4 : 16) et la « Dernière Trompette » (1 Cor. 15 : 52) sont les mêmes, mais exprimées différemment ; les mêmes événements sont mentionnés comme devant se produire sous chacune d’elles, c’est-à-dire : la résurrection et la récompense des saints ; et pour les mêmes raisons nous croyons que la « Trompette de Dieu » et la « Dernière Trompette » sont la « Septième Trompette » d’Apocalypse 11 : 15-18. Sous celle-ci les morts aussi sont jugés et les prophètes et les saints sont récompensés. C’est pourquoi la « Septième Trompette » est la « Trompette de Dieu » et la « Dernière Trompette ».
Ces trompettes sont évidemment les mêmes, mais pourquoi ? Le septième ange sonna de la trompette. Est-ce que cette trompette produisit un son dans l’air ? Non, pas plus que les six qui l’ont précédée n’ont produit de son. Il est dit que chacune d’elles doit sonner, Sir Isaac Newton et tous les commentateurs de renom sont d’accord pour dire que cinq ou six de ces trompettes ont trait au passé (*). Chacune d’elles couvrait
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(*) (L’auteur croit que nous vivons dans le temps où retentit la septième trompette, qu’elle a déjà sonné depuis plus de trente ans et qu’elle continue à sonner pendant le temps de trouble et cela jusqu’à ce que le Royaume du Seigneur soit l’Empire universel.)
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une période de temps au cours de laquelle des événements se produiraient sur la terre. Elles doivent certainement toutes retentir avant la résurrection car celle-ci doit se produire au cours de la septième trompette. C’est dans les jours (temps symbolique, tous les autres éléments sont des années symboliques) du septième ange, quand il commencera à sonner, que le mystère (l’Eglise de l’Evangile) de Dieu sera accompli.
Si la septième trompette devait émettre un son dans les airs, non seulement ce ne serait pas en harmonie avec les six autres de la série, mais aussi avec les agissements de Dieu envers les enfants des hommes dans le passé. Que cette trompette couvre « le grand jour de Sa colère », le temps du jugement des royaumes de ce monde et du déversement des « sept coupes » de Sa colère, « « le temps de détresse tel qu’il n’y en a pas eu depuis qu’existent les nations », semble plus que probable, car dans la même phrase on parle de la colère de Dieu venant sur les nations.
Chacune de ces trompettes retentit grâce à un ange, c’est-à-dire que les événements mentionnés sont dirigés ou contrôlés par un ange ; ces trompettes peuvent bien être leurs voix. Nous savons que les signes parlent d’eux-mêmes, et que parfois des événements ou « des actions parlent avec plus de force que des paroles ». Nous ne savons rien du nom des anges qui dirigent les six premières de la série, mais Paul semble enseigner que la Septième est sous le contrôle d’un archange ; et cela semble créer un lien entre le temps de la colère sous la septième trompette et « le temps de trouble » de Daniel 12 : 1 sous « Michaël » ; Jude nous informe que Michaël est l’Archange. Le verset 2 met aussi en rapport ce qui précède avec la résurrection.
Nous voyons donc que le retentissement des trompettes et le fait de venir de la même manière ne sont pas contradictoires mais ajoutent de la force au fait qu’Il vient « à l’improviste », « comme un voleur » et dérobe du sein du monde, Son trésor, Ses joyaux ;
(A suivre)