Cette oeuvre est dédiée Au Roi des rois et dans l’intérêt de Ses Saints Consacrés qui attendent l’adoption.
“ Pour mettre en lumière devant tous quelle est la communion du mystère caché dès les siècles, en Dieu qui a créé toutes choses”.
“Laquelle il a fait abonder envers nous en toute sagesse et intelligence, nous ayant fait connaître le mystère de SA volonté selon SON bon plaisir qu’Il s’est proposé en Lui – même pour l’administration de la plénitude des temps, à Se placer Lui-même comme la tête de toutes choses dans le Christ”.Eph. 3 : 4, 5, 9 ; 1 : 8-10.
P R E F AC E
La Naissance de ce Livre de Questions
APRES avoir attendu presque tout l’été afin que les amis me fassent savoir s’ils désiraient ou non des exemplaires du Rapport Souvenir des Conventions de 1916, j’avais donné des instructions à l’imprimeur pour ce qui serait, à mon avis, un stock largement suffisant basé sur les commandes en cours. Les presses commencèrent à tourner ; la moitié environ du livre était imprimée et sa composition débarrassée quand le Pasteur Russell mourut . Immédiatement, les frères commencèrent à envoyer leur commandes pour les Rapports en déclarant qu’Ils DEVAIENT avoir les paroles de Frère Russell, spécialement les rapports des diverses Réunions de Questions. Ceci eut pour résultat que toute la quantité disponible fut rapidement épuisée et qu’aucune autre édition n’était prévue. Que faire pour les amis ? Là était la question jusqu’à ce que, croyons-nous, le Seigneur ait imprimé dans notre esprit l’idée de faire une compilation de toutes les questions et réponses telles qu’elles avaient paru dans les divers Rapports Souvenirs de Conventions durant les douze dernières années, jointes à d’autres questions auxquelles le frère Russell ava i t répondu, de les réunir toutes dans une liste répertoriée selon l’année de leur réponse, et de les relier sous forme d’un livre solide .
Le résultat est la naissance de ce présent volume de sept cents pages environ au sujet duquel nous prions, et nous espérons qu’il sera à la gloire de Dieu à qui il est dédié et pour la bénédiction de Ses enfants consacrés ; c’est pour qu’ils l’emploient qu’il a été préparé.
Plusieurs des amis, en relation avec lesquels nos cœurs ont été grandement bénis, ont apporté leur aide dans le travail de préparation. Si d’autres obtiennent une bénédiction de l’emploi de ce l ivre ce qui, croyons-nous, est en réserve pour eux, nous nous sentirons bien récompensés.
Que la bénédiction du Seigneur l’accompagne.
Vôtre dans Son service .
L . W. JONES, M.D.
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CE QUE LE PASTEUR RUSSELL A DIT
Ce livre comprend des centaines de questions auxquelles répondit le Pasteur Russell seul, questions qui s’étendent sur environ douze ans de rapports de Conventions et plusieurs années de la Tour de Garde. Là où une Question provient de La Tour de Garde la lettre (Z) suit. Sinon elle vient d’un rapport de Convention .
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AARON — Au Sujet de l’Antitype et du Moment de la Bénédiction .
Question (1911) — Quand Moïse et Aaron sortirent pour bénir le peuple, qui Aaron représentait-il ?
Réponse. — Je suppose que Moïse se tenait là et y représentait la loi divine de Dieu, bénissant le peuple, et qu’Aaron se tenait là et représentait le Souverain Sacrificateur qui avait accompli le sacrifice. Moïse, le dispensateur de la loi, se tenait là comme représentant de la justice, et le sacrificateur qui avait accompli le sacrifice se tenait là pour bénir aussi. Ainsi, Christ sera l’antitype d’Aaron dans cette figure pour bénir le monde durant les mille ans et, juste à côté de lui, se trouvera la Loi divine, représentée par Moise. La Loi de Dieu tout entière et tout le pouvoir de Dieu seront là pour bénir et mettre à l’œuvre les arrangements qui ont été ainsi effectués.
ACCIDENTS — Dans le Millénium.
Question (1912-Z) — Les accidents et la mort existeront-ils pendant le Millénium en dehors de ceux des pécheurs qui iront à la Seconde-Mort ?
Réponse. — Tandis que le Règne de Christ sera un Règne de justice à vie, nous ne devons pas comprendre que la mort adamique sera terminée aussitôt que le Messie aura commencé Son Règne, car il est dit qu’Il doit régner jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous Ses pieds (1 Cor. 15 : 25, 26). On comprend que les gens seront plus ou moins dans la mort adamique durant les mille ans et que progressivement ils se dégageront de l’imperfection et de la mort adamiques pour atteindre la perfection de la nature humaine. Nous devrions nous souvenir que le Royaume tel qu’il sera établi au début de l’Age millénaire sera constitué de la Nouvelle Jérusalem — c’est-à-dire l’Eglise glorifiée, dont Christ est la Tête (Apoc. 21 : 1-8). Pendant les mille ans le monde viendra en accord avec cet arrangement. Car, pour tous ceux qui viendront en harmonie, il y aura un arrangement béni par lequel ils seront protégés de toute pénalité pour les imperfections. Nous pouvons raisonnablement supposer que lorsque la perfection sera atteinte il n’y aura plus d’accidents, de même que nous avons des raisons de supposer qu’aux cieux il n’y a pas besoin de chirurgiens, de docteurs, d’ambulances, etc. “On ne fera pas de tort, et on ne détruira pas, dans toute ma sainte montagne (Royaume)” (Es. 11 : 9). La volonté de Dieu sera faite sur terre comme elle est faite aux cieux. Nous lisons qu’il n’y aura plus ni soupir, ni cri, ni mort .
7.
ACCOMPLI — Non Pas le Plan Divin.
Question (1912) — Lorsque notre Seigneur, sur la croix, dit : “ Tout est accompli !”, à quel accomplissement faisait-Il allusion ?
Réponse. — Cela ne signifiait pas que notre Seigneur avait accompli toute l’oeuvre du Plan divin, puisque l’appel de l’Epouse, sa présentation sans tache et l’oeuvre de l’Age millénaire étaient encore futurs. Notre Seigneur était venu dans le monde afin d’effectuer une oeuvre de sacrifice personnel. Al’âge de trente ans, Il se présenta au Jourdain pour Se consacrer. Au cours des trois ans et demi de Son ministère, Il continua à S’offrir en sacrifice ; et cette manière d’agir devint, figurativement, un encens d’une agréable odeur s’élevant jusqu’à Dieu, de l’autre côté du Voile.
Cette oeuvre n’était pas de celles qui pouvaient s’accomplir en un jour. Elle demanda trois ans et demi pour être accomplie. C’est à cela que notre Seigneur fit allusion, lorsqu’Il dit : “Mais j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli !” (Luc 12 : 50). Il attendait avec impatience son accomplissement qui s’effectua au Calvaire.
ACTES NOTARIES — Enregistrements de Propriété dans l’Age Millénaire.
Question (1909) — Est-ce que les enregistrements terrestres des actes de propriété seront reconnus d’une certaine manière dans l’Age millénaire après le Temps de Détresse ?
Réponse. — Il nous est très difficile de déterminer dans quelle mesure un titre d’acte notarié de propriété aura de la valeur après le Temps de Détresse, parce que nous ignorons dans quelle mesure les enregistrements seront détruits. Il est très difficile de se prononcer sur un sujet qui est si obscur, dont il n’y a aucune mention dans les Ecritures. Nous supposons qu’après l’introduction de l’Age millénaire les affaires continueront beaucoup de la même façon qu’auparavant, mais le monde sera dans une condition de paralysie, tout battu et meurtri, à cause de la Grande Détresse. Notre Seigneur en parla par le Prophète qui dit, “Tenez-vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu”. Ce sera la première leçon que le monde apprendra. Cela sera une leçon difficile mais de très grand prix pour les nations extérieures. Nous comprenons que la mort continuera à régner dans une certaine mesure et que le seul endroit où la vie et le rétablissement seront manifestés dans le monde sera dans les vies de la nation d’Israël sous la Nouvelle Alliance. Il sera encore vrai et toujours vrai que, “Celui qui a le Fils a la vie, mais celui qui n’a pas le Fils n’a pas la vie”. Les nations païennes qui ne s’aligneront pas sur le Royaume céleste seront exclues des bénédictions spéciales qui viendront sous la Nouvelle Alliance sur le peuple d’Israël qui sera sous alliance.
Au fur et à mesure que les autres nations verront les bénédictions qui s’étendront sur la nation d’Israël, elles voudront toutes y avoir part et c’est ce qui les poussera à dire, “ Venez, et montons à la maison de l’Eternel et il nous instruira de ses voies” .
8.
Quant à la valeur alors d’un titre d’acte notarié, après le Temps de Détresse, je pense que c’est un sujet trop indéterminé pour en discuter. Je dirais ceci, cependant, que l’homme qui possédait la propriété aurait autant de droit que tout autre.
ADAM — L’Arbre de Vie, l’Arbre de la Connaissance.
Question (1907) — Est-ce que Adam mangea de l’arbre de vie avant de manger de l’arbre de la connaissance ? Si oui, pourquoi ne vécut-il pas à perpétuité ?
Réponse. — Je réponds que le mot “arbre de vie” est au pluriel. Tous les arbres en Eden étaient des arbres de vie. Ils étaient tous bons à manger, beaux à regarder. C’étaient des arbres dont la nourriture aurait maintenu la vie que Dieu avait donnée à Adam. Ce n’étaient pas des arbres qui lui eussent donné une certaine sorte de sortilège l’empêchant de mourir à jamais. Cela n’est pas la pensée. C’étaient des arbres de vie dans le sens que, si nos premiers parents avaient goûté de leur fruit, s’ils avaient continué à en manger, le fruit leur aurait permis de vivre et aurait suppléé à la détérioration de leurs organismes de sorte qu’ils n’auraient jamais eu besoin de mourir. Ils avaient mangé de ce fruit, autant que notre compréhension des Ecritures nous le suggère, pendant un peu plus d’un an avant d’être induits en tentation par l’Adversaire et de manger de la sorte d’arbres défendus. Nous comprenons que cet arbre de la connaissance du bien et du mal n’était pas un seul arbre, mais une sorte d’arbres et que, de cette sorte d’arbres particulière, ils ne devaient pas en manger. Et c’est pourquoi, lorsque Dieu voulut qu’ils meurent, Il les chassa hors du jardin, loin des arbres de vie, sur un sol non préparé, où ils durent cultiver le sol et se battre contre les épines et les ronces, jusqu’à ce qu’ils retournent dans cette terre d’où ils avaient été pris. Le châtiment était la mort et la suggestion est que si Dieu leur avait permis de rester en Eden, ils n’en seraient pas arrivés à une condition mourante, mais seraient restés dans la pleine vigueur et la force de leur nature humaine, malgré leur condition de pécheurs.
ADAM — Pourquoi a-t-il Droit à une Seconde Epreuve ?
Question (1909) — Si Adam a eu une épreuve et qu’il a échoué, aura-t-il une autre épreuve et si oui, pourquoi ? Pourquoi devrait-il être ressuscité s’il a échoué lors de la première épreuve ?
Réponse. — La raison pour laquelle il doit avoir une résurrection et une autre épreuve est que Dieu l’a voulu ainsi, et c’est la meilleure raison. Maintenant, si vous voulez en savoir la cause, nous pouvons émettre quelques hypothèses, peut-être, à notre avantage.
Je pense que la raison pour laquelle Dieu l’a voulu ainsi est qu’à certains égards Adam n’eut pas son épreuve dans les conditions les plus favorables que Dieu aurait pu arranger, bien que son épreuve fût une épreuve juste. Mentalement il était pleinement pourvu, mais une grande tentation lui survint et, à cause du manque d’expérience, il échoua. Quelle était l’épreuve ou la tentation ?
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Vous vous souvenez que l’Apôtre nous dit qu’Adam ne fut pas trompé ; il savait ce qu’il faisait, qu’il mangeait du fruit défendu, violant le commandement de Dieu, et que cela signifiait la mort. I1 n’y avait aucune ignorance à ce sujet. Pourquoi le fit-il ? Je pense que la narration supporte la pensée qu’il le fit par amour compatissant. Il avait été sans femme et, alors que les différentes sortes d’oiseaux pouvaient gazouiller, et que les autres animaux pouvaient s’agiter d’une certaine façon, ces manifestations n’étaient pas satisfaisantes pour l’homme ; aussi, après que Dieu lui eut donné une femme, os de ses os, et chair de sa chair, et qu’il eut apprécié cette douce compagnie, et qu’il se rendit compte qu’il la perdrait et qu’il serait de nouveau seul après qu’elle eut désobéi, il dit, je mangerai avec elle et je mourrai avec elle. Si elle doit sortir et aller dans cette terre non préparée et mourir, moi aussi. Donc, vraiment c’est un très noble trait du caractère du premier homme, et la condition de son épreuve, vous verrez, en fit une épreuve très dure. Maintenant, je pense que cela ressemblerait tout à fait à notre Père céleste de dire : Adam, au moment où tu fis cela, tu ne connaissais pas pleinement ce que Je pouvais faire ou ce que Je ferais pour toi, et ce que tu aurais pu avoir à ce moment-là si tu avais été obéissant. Maintenant, Adam, J’ai l’intention de te racheter, toi et toute la race. Tu auras une manifestation de Mon amour, et après que tu auras connu la pleine mesure de Mon amour, Je M’attendrai à ce que tu gardes Ma loi complètement et parfaitement et que tu vives à jamais, mais si tu n’obéis pas, alors tu mourras de la Seconde-Mort et tu n’auras jamais plus une autre occasion de rétablissement.
ADOPTION — A Qui l’Esprit d’Adoption s’Applique-t-il ?
Question (1912) — “Mais vous avez reçu l’esprit d’adoption, par lequel nous crions, Abba, Père”. Est-ce que cette expression, “esprit d’adoption” s’applique à notre Seigneur Jésus?
Réponse. — Non. Notre Seigneur ne fut jamais rien d’autre qu’un Fils. Il ne fut en aucun sens un Fils adoptif. Dieu envoya Son Fils dans le monde. Quand Il était dans le monde Il était Fils. Son état de Fils ne cessa jamais. Il resta Fils, fidèle, jusqu’à la mort sur la croix. Lorsque Dieu Le ressuscita d’entre les morts, Il était encore Fils, élevé à la plus haute gloire. Et le mot adoption ne convient pas bien non plus à l’expérience de l’Eglise. Dieu ne nous adopte pas dans la chair. Il ne traite avec nous qu’en tant que Nouvelles-Créatures. Et nous devenons de Nouvelles-Créatures, non par adoption, mais par l’engendrement du saint Esprit. La Diaglott donne la traduction préférable.
AFFECTIONS — Crucifiant les Affections de la Chair.
Question (1907) — “Ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises”. Est-ce que cela inclut des affections peu nécessaires entre les frères et les sœurs consacrés ? N’est-ce pas une partie de notre sacrifice ?
Réponse. — En prenant un passage tel que celui-ci, nous devons faire attention à prendre avec lui d’autres passages des Ecritures afin d’être sûrs d’être dans les limites convenables. Si un passage des Ecritures pouvait contenir tout le message de Dieu, nous n’aurions pas la Bible entière. D’où l’importance du sujet si nous voulons comprendre les voies du Seigneur et Sa
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.volonté en de nombreuses choses, afin d’avoir une vue d’ensemble de tous les passages des Ecritures qui pourraient se rapporter au sujet.
Or l’Apôtre, dans sa lettre aux Corinthiens, trace certaines relations qui devraient avoir cours entre maris et femmes. Il spécifie là que l’un ne devrait pas faire de tort à l’autre, et ensuite il suggère certaines limites des deux côtés en ce qui concerne la relation entre mari et femme dans le Seigneur. Mais je pense que c’est une pensée assez appropriée de dire que bien que cela ne signifie pas l’élimination totale de tout ce qui pourrait appartenir à l’homme et la femme naturels, cela signifie qu’ayant crucifié toutes ces choses, ayant abandonné les affections et les convoitises de la chair, ils s’efforcent de vivre sur un plan plus élevé ; ils devraient consacrer leur temps et leur énergie à ce qui serait le plus profitable pour eux-mêmes et surtout pour la gloire du Seigneur, et pour le plus grand bien de ceux avec lesquels ils peuvent avoir des contacts. C’est pourquoi le fait d’avoir ainsi livré ses affections et soi-même au Seigneur signifierait que, selon nos limites, — et celles-ci ne sont pas les mêmes pour chacun, mais chacun selon les limites de sa propre chair — chacun s’efforcera de se placer dans ce degré de soumission afin que les pensées mêmes de son esprit puissent être en harmonie avec le Seigneur, aussi bien que toutes les actions de la vie. C’est un principe général. Ce n’est pas un principe que l’on pourrait appliquer à un autre frère ou à une autre soeur ; ils doivent l’appliquer à eux-mêmes, et vous devez l’appliquer à vous-mêmes ; et que chacun fasse au mieux de sa capacité, ce qui sera, selon son jugement, à la gloire du Seigneur et pour son propre bien et celui des autres. Et ceci est la modération dont parlent les Ecritures.
AFFLICTIONS — A Qui S’appliquent Celles de Christ ?
Question (1910) — Si le fait pour saint Paul de remplir les afflictions laissées par Christ, par égard pour le Corps de Christ, était pour le bien de l’Eglise, comment peut-on utiliser ce passage des Ecritures pour signifier que l’Eglise souffre pour le monde comme antitype du bouc pour l’Eternel, alors que Paul dit que ses souffrances étaient pour le bien de l’Eglise ? Est-ce que ce texte s’applique à l’Eglise ou à Paul seulement ?
Réponse. — L’Eglise et Christ souffrent tous des mêmes souffrances et pour le même dessein. Nous devons être participants dans les souffrances du Christ et non dans aucun autre genre de souffrances. Vous ne souffrez pas pour le monde, et le bouc ne souffrit pas pour le monde — pas du tout. Les souffrances sont simplement la mise à mort. Le bouc n’avait aucune part à ce qui était fait avec le sang. Certains oublient cela. Nous sommes très enclins à oublier que tout ce qui était typifié alors était la mise à mort du taureau et la mise à mort du bouc. Qui accomplissait la mise à mort du taureau ? Le Souverain Sacrificateur. Qui mettait à mort le bouc ? Le Souverain Sacrificateur. Alors le bouc ne se tuait pas lui-même, n’est-ce pas ? Non. Le détail à saisir est celui-ci : Notre Père céleste dit à Jésus qu’I1 serait heureux de Le voir déposer Sa vie dans l’intérêt de la cause du Seigneur et du peuple du Seigneur, et Jésus
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témoigna de Sa loyauté en agissant ainsi ; et Jésus vous dit et me dit que nous pourrions aller faire de même et déposer notre vie en montrant notre loyauté pour les frères. C’est tout ce que vous avez à faire avec ceci. Vous n’avez rien à faire avec la façon dont Dieu récompensera cela. La récompense que Dieu vous promet, si vous déposez votre vie pour les frères, est que vous serez membres du Corps de Christ, qui est l’Eglise. La récompense promise à Jésus était que s’I1 déposait Sa vie pour les frères, Il serait le grand Messie, le Roi de Gloire ; la promesse faite à vous et à moi est que nous serons membres de Son Corps .
La promesse de Dieu qui Lui fut faite n’était pas que certaines choses viendraient au monde comme résultat. Le sang de Jésus doit apporter le pardon au péché du monde et, ce qui peut être fait avec votre sacrifice, i1 est possible qu’Il l’impute réellement au monde, mais vous n’avez rien à faire avec cela ; vous déposez votre vie dans le sens que vous sacrifiez votre vie comme le Seigneur l’a ordonné ; vous n’avez absolument rien à voir avec ce qu’Il fera du sang par la suite ; cela n’est pas votre affaire.
Votre part est d’accomplir votre tâche, et ma part est d’accomplir la mienne. Nous remplissons les afflictions du Christ, les mêmes afflictions qu’Il avait et dans le même dessein ; tous vont au Corps de Christ, qui est l’Eglise. Vous et moi nous servons l’Eglise ; nous ne devons pas servir le monde. Ce que Dieu fera avec le mérite de ce sacrifice est un tout autre sujet.
AIDE FINANCIERE — Limite aux frères indigents.
Question (1910) — Jusqu’à quel point devrions-nous venir en aide financièrement aux frères indigents ? Quelle devrait être la limite ?
Réponse. — Eh bien, n’allez pas au-delà de ce que vous possédez. Voilà la première limite.
Par exemple : Un frère dans le désarroi a des dettes qu’il ne rembourse pas ; devrions-nous l’aider à nouveau quand il nous est redevable de faveurs passées ?
Eh bien, tout d’abord, le fait qu’il n’a pas pu payer, et n’a pas su tirer profit d’avantages passés ne constituerait pas nécessairement une raison solide d’objection, parce que vous avez bénéficié de faveurs passées du Seigneur, et vous n’avez pas pu payer, et s’Il cessait de vous donner vous seriez en mauvaise posture, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, chers amis, la question de donner aux frères pauvres ou à qui que ce soit, nous donne l’occasion de développer le jugement et la prière. Donner inconsidérablement pourrait encourager quelqu’un dans une mauvaise voie. Donner avec sagesse peut être le moyen d’aider quelqu’un à discerner une bonne voie. Si vous avez un conseil qui peut être utile à quelqu’un, il est souvent bon de le donner par la même occasion, et celui-ci en même temps que vous donnez l’argent, plutôt que lorsque vous refusez l’argent.
Enveloppez le conseil avec l’argent, en suggérant gentiment au frère ou à la soeur : “Je ne suis pas là pour te critiquer, mon frère, mais il me semble que tu pourrais faire ceci, ou cela ; je vais t’aider dans une certaine mesure, mais j’espère que tu l’utiliseras de telle ou telle manière, parce que je trouve que je suis intendant de mes biens, qu’il me faut m’en servir d’une manière
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.agréable au Seigneur, et non pas simplement parce que tu vas l’obtenir”. Il ne nous faut néanmoins pas oublier ce que dit st. Jacques, que si nous voyons un frère ou une soeur dans le besoin, ce ne serait pas chrétien de notre part que de refuser de l’aider, même si, auparavant, ils ont agi avec sottise dans un certain sens. Ils ne sont peut-être pas nés avec une tête égale à la vôtre. Mais il est vrai que la plupart des gens n’ont pas la même conception de l’utilisation de l’argent. Telle est mon expérience — j’ai toujours des ennuis avec les gens. Ma tête a peut-être été faite trop avare et regardante, je ne sais pas. Mais je crois qu’il serait tout à fait mauvais pour nous de permettre à quiconque est reconnu comme étant un véritable frère dans le Seigneur de souffrir et de manquer des éléments indispensables à la vie. Maintenant, la question qui se pose est : combien d’éléments de luxe entrent dans cela ? J’ai connu des cas où les amis peuvent avoir entrepris de faire pour certaines personnes plus que ce qui, à mon avis, aurait été sage ; mais je me suis dit, cela ne me regarde pas, occupe-toi de tes affaires, et laisse-les s’occuper des leurs ; et le Seigneur sera peut-être plus satisfait de leur conduite que de la tienne. Vous savez, nous vivons dans une époque ou des choses sont considérées comme indispensables , alors qu’elles n’auraient pas été comme telles il y a peu de temps. Je suis persuadé que nous avons tous bien plus de confort et de bénédictions temporelles que n’en avaient nos grands-parents, et ces bénédictions deviennent pratiquement indispensables aux gens — ou du moins à certains. En fait, on peut vivre de très peu, lorsqu’on y est contraint. Les pommes de terre sont toujours bon marché, le sel et les céréales aussi et, en vérité, le minimum de survie ne coûte pas bien cher. Nous devons considérer la question avec autant de lumière que nous le voulons, et nous devons nous souvenir que, à notre époque, la société a adopté des méthodes qui n’existaient pas auparavant, pour traiter avec la population, et je trouve que ce sont de très bonnes méthodes. Au lieu d’avoir les mendiants aveugles assis aux coins des rues, comme à l’époque de notre Seigneur, la société dit : Non, prenons ces mendiants aveugles, et plaçons-les dans une bonne maison où ils n’auront plus à mendier, où ils ne devront plus rester assis sous le soleil toute la journée, où ils ne seront plus mal nourris et mal soignés ; mettons-les dans un bon foyer spécialisé. Si j’étais à leur place, je crois que je préférerais me tourner vers une institution de ce genre, spécialisée dans mon problème, plutôt que de m’asseoir dehors sur le pavé ou ailleurs pour solliciter des aumônes. Cependant, c’est une question pour laquelle chacun doit faire son choix. Les grands principes de l’enseignement du Seigneur sont que nous ne devrions pas laisser aller quelqu’un qui a faim, qu’il soit ami ou ennemi. Si ton ennemi a faim, nourris-le, s’il est nu, donne-lui quelque chose pour qu’il couvre sa nudité. Mais cela ne veut pas dire que vous devriez lui donner votre plus beau vêtement, ou quoi que ce soit du même genre.
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ALLIANCE DE LA LOI — Testateur de Celle-ci.
Question (1909) — Qui était le testateur de (l’ancienne) alliance de la Loi ? “Car là où il y a un testament (une alliance), il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; car un testament (une alliance) est valide lorsque la mort est intervenue, puisqu’il n’a pas de force tant que le testateur vit” ( H é b. 9 : 16, 17).
Réponse. — L’ a rgument de l’Apôtre, qui a utilisé ces paroles ici, se rapportait en particulier à notre Seigneur Jésus, et il ne dit rien au sujet de l’Alliance de la loi. Nous pouvons sans inconvénient supposer que Moïse, comme médiateur de l’Alliance de la Loi, était son testateur dans une certaine mesure, et sa mort a été représentée dans les taureaux et les boucs qui étaient offerts en sacrifice auparavant sous l’Alliance de la Loi. Elle était uniquement une alliance type et les sacrifices n’étaient seulement que des sacrifices typiques. Notre pensée serait que si cela s’applique en général à Moïse, ce serait dans le sens que ces sacrifices représentaient Moïse. Cependant, la force des paroles de l’Apôtre en parlant de Jésus comme étant le testateur de la Nouvelle Alliance est une alliance dont nous devons beaucoup tenir compte. Bien que ceci ne soit pas la question ici, si vous permettez, je vais ajouter quelques mots à cette ligne de pensées qui peuvent être profitables à certains. Considérez que, sous l’Alliance de la Loi, Dieu avait offert à n’importe quel Israélite qui garderait la Loi, toutes les bénédictions, droits et privilèges qui appartiennent à un homme parfait. De sorte que si un Juif vivant à n’importe quel moment depuis l’institution de l’Alliance de la Loi jusqu’au temps de Christ avait pu garder la Loi, il aurait eu droit à tout ce qu’Adam avait perdu ; il aurait démontré qu’il avait été un homme parfait et, par conséquent, aurait eu droit à tout sous cette alliance, à tout ce qu’Adam possédait ; il aurait été digne de prendre la place d’Adam. Mais nous savons qu’en réalité, durant plus de seize siècles, l’Alliance de la Loi a été en vigueur, mais pas un seul Juif ne fut capable de garder la Loi ; et Paul disait aussi que “nulle chair ne sera justifiée devant lui par des oeuvres de la loi”. Cependant, notre Seigneur Jésus venant dans le monde avec un corps spécial, un corps ayant été préparé, saint, innocent, sans souillure, et séparé des pécheurs, fut capable de garder et garda la Loi ; ainsi, en gardant la Loi, Il démontra qu’Il était parfait, et capable d’être le conducteur de l’humanité. A-t-il fait cela ? Non, Pourquoi non ? Parce que Dieu avait un plan plus large et plus profond. Quel est ce Plan ? Il était ceci, à savoir que le Seigneur Jésus ne devait pas seulement démontrer qu’Il était digne d’être un homme parfait mais que, ayant démontré ce fait, Il sacrifierait cette vie parfaite, qu’Il déposerait tout dans la mort, et c’est ce qu’Il fit. Ensuite, les Ecritures nous disent que “Dieu l’a ressuscité d’entre les morts” comme en récompense de Son obéissance. Puis, Il avait pour ainsi dire tout le mérite, toute la vertu, toute la valeur de la nature humaine parfaite à Sa disposition. Tous les droits parfaits d’un homme parfait étaient dans Ses mains pour faire justement ce qui Lui plaisait. Que fit-Il avec cela ? Il pouvait appliquer cela à toute la race humaine, ou Il pouvait l’appliquer à Adam ou à n’importe quel membre de la race humaine. Que fit-Il ? Naturellement, nous pourrions nous attendre à ce qu’Il
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appliquât Ses droits en faveur de la nation juive — vous voyez qu’Il avait quelque chose à donner. Il devait mourir, et Il devait abandonner ces droits terrestres ; Il était le testateur et Il devait faire un testament qui représentait Sa vie terrestre déposée en sacrifice. A qui devait-Il les donner ? Non pas aux Juifs comme nous aurions pu nous y attendre, Jésus n’a pas scellé la Nouvelle Alliance avec Son sang. Que fit-Il avec ce sang ? Il monta au Ciel et apparut, pour nous, en présence de Dieu, pour quiconque respecterait Jésus et viendrait sous les conditions et les termes de justification et de sanctification. Il appliqua tout ce mérite à l’Eglise ; Il n’a pas du tout scellé l’Alliance. Comment allait-Il faire pour utiliser cela dans l’Eglise ? Les Ecritures montrent dans le type que le taureau représentait le Seigneur Jésus et que le Souverain Sacrificateur prit le sang du taureau et l’aspergea sur le Propitiatoire pour Lui-même et pour Sa maison, pour tous ceux qui Lui appartiennent dans le sens vrai et propre du terme. Alors, à ceux-ci, Il donna le mérite de Sa vie terrestre; Il ne leur donna pas une vie spirituelle ; Il ne leur donna pas l’immortalité, mais seulement ce qu’Il avait à accorder. Il n’avait pas de vie spirituelle à employer, car ce n’était pas la vie spirituelle qu’Il avait acquise en gardant la Loi — seulement les droits terrestres et, par conséquent, ayant seulement les droits terrestres Il pouvait les donner à n’importe qui. Ainsi, quand Il monta au Ciel, Il attribua ces droits aux croyants qui prenaient une certaine attitude en harmonie avec Ses enseignements, de sorte que si quelqu’un voulait être Son disciple, il prendrait sa croix et Le suivrait — ce n’est qu’à ceux-là que le bénéfice entier de la justification serait donné. D’autres, qui négligeraient de se consacrer, ne pourraient recevoir le bénéfice complet qui a été offert ; mais à ceux qui adopteraient une attitude juste, le mérite du sacrifice de Christ leur serait imputé à condition qu’ils déposent leur vie. En d’autres termes, Il nous donne les droits entiers de rétablissement et les bénédictions d’une nature humaine parfaite, la seule chose qu’Il avait à accorder. Ainsi, ce qu’Il donne à vous et à moi, comme don volontaire, est la justification à condition que nous déposions nos vies avec Lui en sacrifice. Celui qui ne fera pas cela ne sera pas inclus dans cette classe. La foi vient en premier lieu, et elle est une certaine introduction à d’autres bénédictions et occasions favorables, mais elles ne deviennent pas une chose fixe jusqu’à la consécration qui suit. Cela est alors immuabl e ; ni les anges, ni Dieu ne peuvent changer cela après qu’Il a donné Sa reconnaissance par Son Esprit. Tous ceux qui reçoivent la justification, et ensuite le don du saint Esprit à leur consécration, ce qui les scelle comme peuple du Seigneur, tous ceux-là sont considérés comme étant avec Christ dans Sa mort. Ce sont les conditions, ce sont les termes. S’ils sont membres du Petit Troupeau, ils doivent entrer dans la mort avec Lui, ou s’ils sont membres de la Grande Foule, ils doivent aussi aller dans la mort — il n’y a rien d’autre pour eux, mais tous ceux qui se consacrent ne suivent pas Ses traces et, en conséquence, ils ne reçoivent pas la même récompense. Certains se retirent et les Ecritures nous disent qu’ils seront de la Grande Foule et passeront par la grande tribulation;
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leur chair sera détruite, afin que leur esprit puisse être sauvé dans le jour du Seigneur. La bénédiction du rétablissement que Dieu donne à l’Eglise ne doit pas demeurer inemployée; non, pas même une infime partie ; mais l’Eglise l’ayant reçue doit passer par elle et s’étendre pour un emploi futur. C’est le même sang précieux qu’Il a versé et appliqué à l’Eglise, et que l’Eglise transmet de telle façon qu’à la fin de cet Age il y a autant à distribuer qu’il y en avait au début. C’est le mérite entier qui a été donné à l’Eglise ; et quand les membres de l’Eglise passeront au-delà du Voile et auront déposé leur vie justifiée et les droits terrestres, alors la Nouvelle Alliance sera scellée et ses bénédictions seront appliquées au monde entier.
C’est ainsi que Jésus est le testateur de la Nouvelle Alliance et, quand Il a déposé Sa vie, c’était en vue de servir de médiateur de cette Alliance ; cependant, au lieu de faire cela tout de suite Il a, avant tout, en harmonie avec le Plan du Père, rassemblé l’Eglise afin que nous puissions être les membres de Son Corps et participer avec Lui dans l’oeuvre de déposer notre vie et de participer à ce testament.
Paul, au chapitre 11 de l’épître aux Romains, nous dit qu’ils (les Juifs) obtiendront la miséricorde par votre miséricorde ; ce sera la miséricorde du Père et du Seigneur Jésus, mais ce sera la miséricorde du Père par Christ et par l’Eglise. Sa miséricorde agira jusqu’à ce que toutes les familles de la terre reçoivent Ses bénédictions.
ALLIANCES — La Femme stérile, son mari.
Question (1906) — Es. 54 fait mention de la femme stérile que, selon ma compréhension, Paul identifie à l’Eglise en Gal. 4 : 27. Ce chapitre se réfère-t-il à l’Eglise ? Dans quel sens Jéhovah est-Il son époux. “Car celui qui t’a faite est ton mari ; son nom est l’Eternel des armées”.
Réponse. — Je comprends que l’image donnée ici est celle de l’Alliance. L’Apôtre décrit les deux grandes Alliances que Dieu a faites. Vous vous souvenez qu’Il a fait une Alliance avec Abraham ; ensuite, plus tard, Il a fait une autre alliance, et plus tard encore, Il promit de faire une Nouvelle Alliance.
L’Alliance de la Loi fut ajoutée à l’Alliance d’Abraham, 430 ans plus tard, comme le dit l’Apôtre. La Nouvelle Alliance appartient à l’avenir. Ces trois Alliances furent typifiées ou préfigurées par les trois femmes d’Abraham. Abraham représente le Père céleste, Isaac représente Jésus ; et Rebecca, la femme d’Isaac, représente l’Eglise. Or, Abraham, comme le Père, fit ces trois Alliances ; la première Alliance fut l’Alliance Abrahamique qui est représentée par Sara. La naissance d’Isaac fut un résultat de cette première Alliance et la fiancée lui fut donnée sous cette première Alliance Abrahamique. Ensuite, vous vous souviendrez que l’Apôtre poursuit en disant que la seconde alliance, l’Alliance de la Loi, était représentée par Agar qui fut la seconde femme d’Abraham ; le fils d’Agar naquit le premier, et vous vous rappelez que l’Apôtre dit que cela représente comment le peuple juif fut le premier qui fit un héritage sous la faveur divine selon cet arrangement, et pourtant il était le fils de la servante — “Chasse la servante et son fils (l’enfant
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d’Abraham selon la chair), car le fils de la servante n’héritera point avec le fils de la femme libre”. Qui était la femme libre ? C’était l’Alliance Abrahamique. Qui était la servante ? L’Alliance de la Loi. Qui sont les enfants de l’Alliance de la Loi ? Les Juifs selon la chair. Qui sont les enfants de la femme libre ? Christ et l’Eglise. “Nous, frères, comme Isaac, nous sommes enfants de la promesse” — les enfants de l’Alliance Abrahamique. Maintenant, puisque Sara était la femme mariée avec Abraham, et comme Abraham représentait ou typifiait Dieu, ainsi la femme d’Abraham représentait l’Alliance de Dieu. C’est cette Alliance qui va être fructueuse, qui va donner naissance à la semence de la promesse, la semence qui doit bénir toutes les familles de la terre. Agar, ou l’Alliance de la Loi, n’a jamais donné naissance à cette semence et ne fut jamais destinée à le faire ; mais comme le dit l’Apôtre, cette chose était une allégorie, une figure ou image que Dieu a donnée. Et ainsi, la Nouvelle Alliance est typifiée par la troisième femme d’Abraham, Ketura. Nous lisons qu’Abraham eut beaucoup d’enfants de Ketura ; Dieu se propose d’avoir, au temps convenable, beaucoup de fils sous la Nouvelle Alliance ; beaucoup d’enfants de Dieu viendront en harmonie avec Lui sous la Nouvelle Alliance ; mais, pendant l’Age de l’Evangile, Il développa la semence d’Isaac, “qui est Christ ; si vous êtes de Christ, vous êtes donc la semence d’Abraham, héritiers selon la promesse” — héritiers de toutes choses qui devaient venir par cette Alliance d’Abraham, et le privilège de bénir toutes les familles de la terre, parce que vous vous souvenez que, bien que Abraham ait eu beaucoup d’enfants, cependant tous reçurent leur bénédiction grâce à Isaac ; ainsi tous ceux qui deviendront à jamais des fils de Dieu recevront leurs bénédictions par l’intermédiaire d’Isaac-antitype, Christ et l’Eglise.
ALLIANCES — La Nouvelle Alliance bénir a-t-elle seulement les Juifs ?
Question (1908) — N’apparaîtrait-il pas que les Juifs seraient les seuls à être bénis par la Nouvelle Alliance, puis-qu’ils étaient les seuls sous l’Alliance de la Loi ?
Réponse. — Je réponds : L’Apôtre dit que c’est au Juif en premier lieu et aussi au Grec. En d’autres termes, il nous donne cela comme une image que toutes les sortes de bénédictions de Dieu commencent avec le Juif. Dieu donna au Juif la première occasion sous l’Alliance Abrahamique ; quand Christ vint vers les Siens, les Siens ne l’ont pas reçu. Quand les bénédictions viendront de la Nouvelle Alliance, l’occasion favorable viendra au Juif en premier lieu, et il devra prendre position, mais finalement elles parviendront à toutes les familles de la terre. Les Juifs peuvent entrer et participer avec l’Eglise et avec les Anciens Dignes dans cette affaire de porter ce glorieux message aux autres nations, peuples et langues ; quelle que soit la mesure selon laquelle ils auront une attitude juste de coeur, ils profiteront de cette occasion ; ce sera pour le Juif en premier et ensuite aussi pour les Gentils. Vous vous rappelez que l’Apôtre dit : “Si leur réjection [d’Israël] est la bénédiction du monde, quelle sera leur réception, sinon la vie d’entre les morts ?” — en général à toute l’humanité.
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ALLIANCES — Sous quelle Alliance le monde sera-t-il béni?
Question (1908) — Le monde sera-t-il béni sous la Nouvelle Alliance ou sous l’Alliance Abrahamique ?
Réponse. — Je réponds, chers amis, que toutes les bénédictions de Dieu viennent de l’Alliance Abrahamique, soit directement, ou indirectement. A propos de l’Alliance Abrahamique on lit : “Et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence”. Cela a deux parties, la semence, et la bénédiction du monde. Seule la première partie de cette bénédiciton est réalisée par nous qui entrons en qualité de membres avec Christ comme la Semence d’Abraham — “Si vous êtes de Christ, vous êtes donc la semence d’Abraham, héritiers selon la promesse”. Quelle est cette promesse ? Cette promesse dit que, comme la Semence Abrahamique, vous bénirez toutes les familles de la terre. En second lieu, vous voyez que cette promesse d’Abraham couvre la bénédiction entière de l’Age millénaire, aussi bien que la bénédiction spéciale qui nous revient dans l’Age de l’Evangile. Mais, sous cette Alliance Abrahamique, Dieu arrange cette Nouvelle Alliance avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda : à savoir qu’Il aura de la miséricorde pour leurs iniquités, etc. Or, cette Alliance n’est du tout en conflit avec l’Ancienne Alliance. L’Ancienne Alliance disait seulement qu’il y aurait une bénédiction, et cela était une garantie suffisante pour notre foi qu’elle serait une bonne bénédiction, pas seulement une bénédiction nominale, mais une bénédiction réelle. Maintenant, en second lieu, la Nouvelle Alliance intervient et nous explique comment cette bénédiction de l’Alliance Abrahamique s’étendra à l’humanité ; elle leur parviendra par le pardon de leurs péchés par Christ comme le grand Prophète, Sacrificateur et Roi qui établira Son Royaume, en faisant en sorte que la connaissance de l’Eternel remplisse toute la terre et que le pardon atteigne chaque individu par Son aide à le sortir de la dégradation. Ces deux Alliances ne sont pas du tout en conflit.
ALLIANCES — Avec la mort .
Question (1908) — “ Votre alliance avec la mort sera abolie, et votre pacte avec le shéol (la tombe) ne subsistera pas. Si le fléau qui inonde passera, vous serez foulés par lui”. Veuillez expliquer ce qu’est le fléau, et qui sera foulé par lui.
Réponse. — Nous avons eu cela comme un texte dans le sermon de la semaine il y a environ un mois. Nous avons essayé de montrer que ce fléau inondant sera le grand Temps de Détresse qui est immédiatement devant nous, ce Temps de Détresse qui sera en partie partagé par le fait que les anges déchus recouvreront la liberté, etc. ; que ceci sera le fléau qui inonde et que le Seigneur dit de lui que c’est un grand travail, une oeuvre étrange, et qu’ils vont s’émerveiller de ce qu’Il a permis cela. En outre, par l’Apôtre aux Thessaloniciens, Il dit, “Et à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux-là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice”.
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Comment jugés (ou condamnés) ? Jugés comme indignes d’être la classe de l’Epouse, de même que cela a eu lieu à la fin de l’Age judaïque où le Seigneur a rassemblé ceux qui étaient bons pour être les Siens, la classe du “Petit Troupeau” parmi les Juifs ; et tout le reste de cette nation a été condamné, ignoré, la colère de Dieu est tombée sur eux complètement, dit l’Apôtre. De même, maintenant, ici le Seigneur rassemble l’Eglise, et tout le reste est condamné, car c’est la seule classe qu’Il veut rassembler ; quand Il aura trouvé la classe parfaite, les autres seront tous nécessairement désapprouvés ou condamnés et ils entreront dans le grand Temps de Détresse. Remercions Dieu également pour la bordure argentée de ce nuage et le fait que la bénédiction glorieuse sera pour tous ceux qui seront dans une attitude juste de coeur qui suivra immédiatement.
ALLIANCES — La Nouvelle Alliance par opposition à l’Alliance de la Loi.
Question (1909) — On m’a dit que comme la loi du type et antitype exige que l’antitype commence à opérer immédiatement après que le type cesse d’agir sans interruption que, par conséquent, la Nouvelle Alliance doit commencer à opérer immédiatement après que l’Ancienne Alliance de la Loi ait pris fin. Je ne sais pas comment accepter cet argument, que diriez-vous à cela ?
Réponse. — Je veux dire que nous ne savons pas que la Nouvelle Alliance est l’antitype de l’Ancienne Alliance de la Loi. Qui l’a dit, et comment a-t-il trouvé cela ? Y a-t-il quelque chose dans les Ecritures qui dit que la Nouvelle Alliance est l’antitype de l’Ancienne Alliance de la Loi ? Si oui, veuillez m’en informer. Au contraire, il y a beaucoup de choses dans l’Ancienne Alliance de la Loi qui ne sont pas encore accomplies. Elle contient, comme vous vous en souvenez, un type du choix d’Aaron et de ses fils. L’antitype est dans cet Age de l’Evangile, et ce n’est pas encore tout à fait achevé. L’Alliance de la Loi comprend le Jour de Réconciliation, dans lequel les sacrifices étaient offerts pour le sacrificateur, les Lévites et la maison de la foi, et ensuite pour le peuple, et dans l’antitype ces choses ne se sont pas encore accomplies ; nous trouvons que l’antitype s’étend sur tout l’Age de l’Evangile. Nous trouvons qu’après le deuxième sacrifice du Jour de Réconciliation le Souverain Sacrificateur sortait et bénissait le peuple et tous se levaient et criaient à l’Eternel. Ceci représente un temps après que l’Eglise et Christ auront été glorifiés, après que la nouvelle dispensation aura commencé, et tout cela appartient au temps futur. En plus de cela, l’Alliance de la Loi renfermait des arrangements permettant à tout le peuple de s’approcher des sacrificateurs durant toute l’année avec leurs offrandes pour le péché, ce qui représente comment, pendant tout l’Age millénaire, les humains viendront au Souverain Sacrificateur et aux Sacrificateurs pour présenter leurs offrandes à l’Eternel. Par conséquent, l’Alliance de la Loi mentionne divers traits typiques de cet Age et de l’Age millénaire.
Un autre trait : l’Alliance de la Loi n’est pas encore terminée ; donc, si quelqu’un veut savoir quand la Nouvelle Alliance commencera, qu’il découvre quand l’Ancienne
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Alliance s’achève. Elle n’a pas été faite avec vous ni avec moi, donc elle ne se terminera pas avec nous. Elle a été faite avec les Juifs ; l’asservissement est encore sur la nation juive et l’aveuglement de ce peuple n’a pas encore disparu. Quand notre Seigneur, par obéissance à la Loi, a gagné le prix de la vie éternelle, Il en a pris toute la valeur, mais l’Alliance de la Loi resta sur les Juifs après Sa mort, et cette nation juive s’est trouvée sous les termes et la condition de cette Alliance de la Loi pendant 1800 ans depuis la mort de Jésus ; il n’y a pas de moyen de sortir de cette Alliance, si ce n’est en acceptant Jésus comme l’antitype de Moïse, le Grand Médiateur. L’Apôtre disait qu’elle tient jusqu’à la mort, et il la représente comme un mariage qui vous tient jusqu’à la mort. Le seul moyen pour qu’un Juif puisse se libérer est de mourir à la Loi pour qu’il puisse se marier à Christ. Le Juif qui n’est pas mort à la Loi est encore sous la Loi, car Christ est la fin de la Loi pour chacun qui croit — mais non la fin de la Loi pour la justice à quiconque d’autre. Tous les Juifs qui ne croient pas sont encore sous la condamnation de la Loi. C’est la raison pour laquelle ils sont séparés de toutes les autres nations aujourd’hui. Dieu les a tous renfermés dans l’incrédulité afin qu’au temps convenable Il puisse faire miséricorde à tous.
ALLIANCES — Médiation des Nouvelles Alliances.
Question (1909) — La Watch Tower [Tour de Garde] de 1909, page 110, première colonne, § 2, exprime la pensée suivante: “ Par conséquent, après l’Age de l’Evangile, quand ils seront librement pardonnés par Christ, ils seront rétablis dans la condition de l’humanité parfaite sans péché quand la Nouvelle Alliance entrera en vigueur”. Est-ce que cela est une affirmation correcte ? Chaque alliance terrestre est seulement en vigueur quand le médiateur a fini son travail, comme, par exemple, l’oeuvre de médiation de l’ex-président Roosevelt entre la Russie et le Japon, laquelle alliance est encore en vigueur.
Cela n’est-il pas vrai de la Nouvelle Alliance qui sera faite pendant l’Age millénaire et deviendra ensuite totalement effective entre Dieu et l’homme après cet Age ?
Réponse. — Non, je ne pense pas. Je ne suis pas sûr que ceci soit une citation correcte. Je ne pense pas que j’ai écrit cela comme c’est écrit ici. Si cela apparaît sous cette forme dans les colonnes de la Tour de Garde, alors je pense que quelqu’un dans le bureau a dû omettre un mot ou quelque chose. En exprimant maintenant la pensée, ce Médiateur de la Nouvelle Alliance a deux parties : l’une pour Dieu et l’autre pour les hommes. La partie envers Dieu a commencé dans notre Seigneur il y a plus de 1800 ans, comme cela est présenté dans Son sacrifice et dans son application pour l’Eglise, et cet arrangement entier a été en activité pendant tout l’Age de l’Evangile, parce que l’Eglise est acceptée comme le Corps de Christ et il lui est permis de prendre part à Son sacrifice, de sorte qu’à la fin de l’Age de l’Evangile, le mérite du Taureau-antitype passe par l’Eglise et il sera appliqué pour sceller la Nouvelle Alliance qui sera mise immédiatement en vigueur concernant le monde en général. Cette procédure, à la fin de l’Age de l’Evangile, est
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représentée par le Seigneur dans les Figures du Tabernacle : comme l’aspersion du sang de bouc qui est “pour les péchés du peuple”, et alors les conditions de la Nouvelle Alliance seront rendues applicables pour le monde entier à travers Israël. Dieu sera alors satisfait en ce qui concerne les péchés du monde entier, et toute l’humanité sera, par conséquent, remise entre les mains de Jésus comme Médiateur, et Son Royaume sera la seule autorité pendant les mille ans du Règne médiatorial. La Nouvelle Alliance entrera en opération au début de l’Age millénaire et elle continuera son oeuvre de réconciliation du monde et en détruisant dans la mort ceux qui ne viendront pas en harmonie avec ses arrangements, de sorte qu’à la fin du Millénium, l’humanité entière pourra être présentée sans reproche devant le Père .
ALLIANCES — Au Sujet de l’Alliance éternelle.
Question (1909) — Veuillez expliquer de quelle alliance il est question en Héb. 13 : 20 : “Or le Dieu de paix qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, dans [la puissance du] sang de l’alliance éternelle”.
Réponse. — Vous voyez que la personne qui a écrit cette question n’a pas compris le passage des Ecritures. Cela signifierait, soit dit en passant et comme cela est cité ici, que Jésus a été ramené des morts par l’Alliance éternelle. Nous avons besoin d’ajouter quelques mots à cette question, à savoir “Par le sang de l’alliance éternelle vous rende accomplis”. C’est-à-dire que “par le sang de l’alliance éternelle vous rende accomplis”. Il ne dit pas, par le sang de l’alliance éternelle justifiez-vous de vos péchés, parce que l’Apôtre écrit cela à ceux qui sont déjà justifiés, aux saints, et il leur dit que la même puissance qui a ramené notre Seigneur du milieu des morts est capable de nous rendre parfaits par le sang de la Nouvelle Alliance, en sacrifiant nos vies et en ayant part avec notre Maître dans Sa mort .
ALLIANCES — Celle de la Loi comparée à la Nouvelle Alliance .
Question (1909) — En Jér. 31, notre Père céleste dit qu’Il va faire une Nouvelle Alliance avec Israël, “non selon l’alliance que je fis avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Egypte”. Bien que vous ayez expliqué les Alliances et que vous nous ayez dit que la différence est la différence entre les médiateurs, si l’Alliance de la Loi passée et l’Alliance future sont des Alliances de la Loi, la seconde Alliance ne sera-t-elle pas selon la première Alliance ?
Réponse. — Cela semble suggérer que la Nouvelle Alliance serait l’Ancienne de la Loi, et qu’elle sera faite selon l’Ancienne Alliance. Notre réponse est la suivante : que l’Alliance de la Loi a été donnée à Israël. Elle comprenait comme une partie d’elle-même le médiateur de cette Alliance de la Loi, car l’Alliance comme un tout ne pouvait faire pour eux rien de plus que ce que le médiateur de cette Alliance pouvait accomplir par elle ; les limites du médiateur étaient les limites de cette Alliance — saisissez-vous la pensée ? L’ avantage de la Nouvelle Alliance est qu’elle aura un meilleur Médiateur. Il avait une vie humaine parfaite et Il l’a donnée comme le prix de
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la rédemption de la race humaine, et finalement elle effectuera le rachat de toute l’humanité ; par conséquent, la Nouvelle Alliance sera capable d’accomplir l’arrangement qui a déjà été pourvu pour les péchés du monde entier et la raison de leur annulation complète est qu’ils ont un meilleur Médiateur ; elle sera donc une meilleure Alliance .
Vous ne pourriez imaginer une loi meilleure que celle donnée aux Juifs, “Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, et de toute ton âme et de toute ta force”. Il ne pouvait pas employer une loi plus élevée que celle-ci, chers amis ; elle représente la mesure entière de la capacité d’un homme parfait, qu’il vive au temps d’Adam ou à la fin de l’Age millénaire ; il ne pourrait y avoir de niveau plus élevé de la loi que cela — une obéissance entière à Dieu, un amour complet pour Dieu, et aimer son prochain comme soi-même. Dans ce sens du terme, l’Ancienne Alliance de la Loi et la Nouvelle Alliance de la Loi sont exactement les mêmes, mais la différence est que la première n’a pas accompli la bénédiction d’Israël et du monde, tandis que l’autre accomplira cette bénédiction. C’est donc pour cette raison que la Nouvelle Alliance sera une meilleure Alliance, car elle aura un meilleur Médiateur, Celui qui sera capable d’accomplir les bénédictions promises.
ALLIANCES — La Fin de l’Alliance de Sara .
Question (1909) — L’Alliance de Sara se terminera-t-elle quand la semence spirituelle naîtra ?
Réponse. — Oui. Selon ma compréhension, en Sara le trait de l’Alliance s’achèvera quand la semence promise aura atteint sa plénitude. L’Alliance de Sara n’a pas pris fin quand Jésus passa sur le plan de la gloire spirituelle, ce qui est représenté dans le type d’Isaac, mais cela n’a pas pris fin avant que Rebecca soit unie à Isaac. Rebecca représente la classe de l’Eglise, et leur union représente l’union de Christ et de l’Eglise; au moment de l’union d’Isaac et de Rebecca, Sara était morte, car nous lisons qu’Isaac conduisit Rebecca dans la tente de sa mère, Sara ; ceci représente que l’Eglise typifiée par Rebecca prendra la place de cette Alliance de Sara, et sera la puissance par laquelle le Seigneur apportera la bénédiction de la Nouvelle Alliance qui bénira toutes les familles de la terre.
L’Alliance de Sara produit la semence, et l’Eglise oeuvre en rapport avec ceci et elle bénira toutes les familles de la terre.
ALLIANCES — L’Eglise au sujet de Sara et de Rebecca.
Question (1909) — Comment l’Eglise peut-elle être sous l’Alliance typifiée par Sara alors qu’elle mourut avant que Rebecca soit appelée pour être l’épouse d’Isaac ?
Réponse. — Je ne sais pas si Rebecca fut appelée pour être l’épouse d’Isaac avant ou après la mort de Sara ; je ne me rappelle de rien dans le texte qui dit que Sara était morte quand Abraham envoya son serviteur pour prendre une épouse pour Isaac. Je me souviens que lorsque l’épouse arriva, il la conduisit dans la tente de Sara.
ALLIANCES — De Sara comparée à l’Alliance Abrahamique .
Question (1909) — L’Alliance de Sara est-elle aussi complète que l’Alliance Abrahamique ?
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Réponse. — L’Alliance de Sara est l’Alliance Abrahamique dans son sens le plus élevé et spécial ; c’était l’Alliance Abrahamique. L’autre Alliance ne fut seulement qu’un arrangement supplémentaire.
ALLIANCES — Au sujet de la production des semences.
Question (1909) — Si l’Alliance de Sara produit la semence spirituelle, alors comment peut-on dire que les deux semences sont produites par l’Alliance Abrahamique ?
Réponse. — On peut dire de cette façon que l’Alliance Abrahamique comprenait en particulier la semence spirituelle, mais qu’elle laissait présager aussi une semence terrestre, comme représentant justement la voie par laquelle elle sera accomplie ; Christ et l’Eglise étant la semence spirituelle, c’est par eux que toute la bénédiction devrait venir, d’abord à la semence terrestre, et ensuite à toutes les familles de la terre qui deviendront la semence d’Abraham. Sous la Nouvelle Alliance, la bénédiction de Dieu ne sera pas pour toutes les nations, mais seulement pour une nation, la semence d’Abraham, comme le dit Jér. 31 : 31 : “Voici, des jours viennent, dit l’Eternel, et j’établirai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une nouvelle alliance”, non avec l’Egypte, la Perse, etc., mais avec Israël, et cette Nouvelle Alliance avec Israël ne s’appliquera pas à d’autres nations, mais seulement à Israël, car il est la semence d’Abraham selon la chair. L’Alliance Abrahamique réfléchissant la lumière et la bénédiction par le moyen de la Nouvelle Alliance, par Sa volonté ou testament à cause de la mort, donne la bénédiction du Rétablissement à la nation d’Israël, et puis, par l’intermédiaire de la nation d’Israël, elle sera appliquée à autant de personnes qui viendront sous cette Alliance.
Vous vous souvenez de ce que les Ecritures nous disent sur ce Temps millénaire à son commencement ; elles indiquent que les nations en ce temps-là tiendront compte d’Israël, et des bénédictions spéciales de Dieu à Israël. “De Sion (d’Israël spirituel) sortira la loi, et de Jérusalem (d’Israël naturel) la parole de l’Eternel”. Les nations du monde regarderont vers Israël et, voyant les bénédictions de Dieu sur lui, elles diront, “Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu, et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sen-tiers”. Les nations du monde verront que toutes les bénédictions de Dieu viennent à la nation d’Israël et elles voudront aussi y avoir part ; et il arrivera que la nation qui ne s’engagera pas à marcher sur la voie du Seigneur et qui n’écoutera pas Sa parole, sur cette nation il n’y aura pas de pluie. Le mot “pluie” représente toutes les bénédictions du Rétablissement, venant des averses rafraîchissantes de la miséricorde de Dieu, de santé, force et délivrance des insectes [ou animaux — Trad.] nuisibles de la terre, des épines et des chardons, et la maladie ne sera plus sur les nations ; ce nouvel arrangement sera sous l’autorité des Anciens Dignes. Rien n’aura plus d’attraits pour les gens que les faits pratiques. Ils mourront encore, et la vie sera seulement là où la Nouvelle Alliance agira, et elle sera uniquement pour ceux qui viendront sous l’arrangement de la Nouvelle Alliance ; et
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quand ces nombreuses nations verront les bénédictions de ceux qui seront sous la Nouvelle Alliance, elles désireront aussi y entrer ; ceci est l’arrangement de Dieu : tous ceux qui désireront pouvoir entrer dans cette Alliance pourront devenir des Israélites ; ainsi, à la fin de l’Age millénaire, les humains du monde entier deviendront des Israélites, et toute l’humanité sera la semence. Alors, Abraham, comme cela est écrit, deviendra le “père d’une multitude de nations”.
ALLIANCES — Concernant l’annulation des péchés.
Question (1909) — (Rom. 11 : 27, 28). “Et c’est là l’alliance de ma part pour eux, lorsque j’ôterai leurs péchés. En ce qui concerne l’évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont bien-aimés à cause des pères ” .
Si les péchés doivent être ôtés au temps où l’Alliance sera établie, et l’Alliance étant établie au commencement de l’Age millénaire, cela s’appliquera-t-il aux personnes vivantes dans le Millénium et leurs péchés seront-ils ôtés sans la foi en Christ ?
Réponse. — Je réponds non. Ce qui est fait au début de l’Age millénaire est une provision préparée pour ceux qui seront sous les conditions de cette Nouvelle Alliance. Cela ne les empêchera pas d’exercer leur libre arbitre. Ils pourront résister s’ils le veulent. Ce n’est qu’en se mettant en harmonie avec cette Nouvelle Alliance qu’ils recevront la bénédiction. La première chose que le Seigneur fera, c’est d’ôter leur aveuglement.
Cela veut dire qu’ils verront, et quand ils verront, ils regarderont vers Lui qu’ils ont percé ; puis, si l’esprit de prière et de supplication est sur eux, ils se tourneront vers le Seigneur, comme l’Apôtre représente qu’ils le feront ; alors, à ceux qui viendront en harmonie avec les arrangements de la Nouvelle Alliance, Dieu pardonnera leurs péchés et ne se souviendra plus de leurs iniquités. Il agira envers eux gracieusement comme s’ils n’avaient pas crucifié le Fils de Dieu. Comme ils réagiront de plus en plus, Il enlèvera leur coeur de pierre et leur donnera un coeur de chair. Cela ne se fera pas instantanément, car cela prendra du temps. Je ne serais pas étonné si cela prenait des années après leur venue au Seigneur et avant qu’ils reviennent à une condition de coeur tendre, en se pardonnant les uns les autres de même que Dieu leur aura pardonné pour l’amour de Christ.
ALLIANCES — Les Lois sous la Nouvelle Alliance.
Question (1909) — Si la Nouvelle Alliance doit êtrel’Alliance de la Loi, quel genre de lois seront en vigueur ; seront-elles semblables aux lois de Moïse ?
Réponse. — Je comprends que la Loi de Moïse sera la loi elle-même, en chiffres ronds. Nous pouvons supposer que la Loi de Moïse est la loi la plus simple que Dieu pouvait donner. Dieu pouvait avoir des exigences plus grandes, mais je ne sais pas comment Il pourrait abaisser Sa loi à des formulations plus simples. Notre Seigneur a cité, de Deutéronome, “Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta force”. Cela est la loi entière et vous ne pouvez pas la faire plus petite ; je ne vois pas comment vous pourriez la faire
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beaucoup plus grande. C’est la loi sous laquelle le monde entier sera pendant l’Age millénaire ; tous devront parvenir à ce niveau à la fin de l’Age millénaire ; sinon, ils ne seront pas prêts pour la vie éternelle.
ALLIANCES — Au Sujet de la Nouvelle Alliance et de l’Olivier.
Question (1910) — Si Israël selon la chair doit être enté sur le bon olivier duquel ils ont été retranchés, est-ce que cela ne prouve pas que la Nouvelle Alliance était complète en Jésus ? Si non, alors comment peuvent-ils être greffés sur quelque chose qui n’a pas existé avant que leur aveuglement soit retiré ?
Réponse. — Je réponds que ce bon olivier existait bien avant que Jésus vint dans le monde. Ainsi, ce bon olivier n’était pas cet arrangement de Nouvelle Alliance, mais il représentait la faveur de Dieu à Israël comme la semence d’Abraham. La promesse de Dieu était la racine de cet arbre et elle a été faite à Abraham, “Et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence”. Cette semence naturelle d’Abraham était la nation sainte, et s’ils avaient été dans une attitude juste d’esprit et du coeur pour recevoir la Vérité du Seigneur, Il les aurait reçus, et ils seraient devenus Israël spirituel en restant dans cet olivier. Ils étaient déjà en lui, comme nous avons essayé de l’illustrer auparavant. La racine de toute cette affaire était dans l’Alliance faite à Abraham. Comme résultat, la nation juive avait surgi et Dieu avait promis que cette nation, un peuple saint, deviendrait Sa puissance pour bénir le monde. L’Apôtre explique que beaucoup d’entre eux ont été arrachés à cause de l’incrédulité, mais qu’ils n’étaient pas rejetés à jamais, seulement jusqu’à ce que la plénitude des Gentils soit entrée ; quelques-uns furent autorisés à rester. L’Apôtre Jean a dit dans son Evangile : “A tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit (ou liberté) d’être enfants de Dieu”. Ils demeuraient encore dans l’olivier, toujours les enfants naturels d’Abraham. En entrant en Christ, ils furent transférés et devinrent des membres d’Israël spirituel. Tous, nous étions des Gentils par nature, tous greffés dans la même semence spirituelle, de sorte que nous constituons l’Israël spirituel-antitype mentionné en Apocalypse 7, où nous lisons au sujet de 144 000, 12 000 de chacune des 12 tribus. Nous ne savons pas combien de ceux qui ont accepté notre Seigneur pendant Son ministère de trois ans et demi appartiennent aux différentes tribus. Il y en eut plusieurs milliers à la Pentecôte et chacun appartenait à une des 12 tribus. Vous vous souvenez que Paul se décrit comme appartenant à la tribu de Benjamin, mais probablement la plupart d’entre eux étaient de la tribu de Juda ; peu importe à laquelle ils appartiennent, ce nombre de 144 000 doit être complété et les Gentils seront amenés pour compléter ou achever ce nombre. Or, s’ils ne restent pas dans l’incrédulité, Dieu est capable de les greffer de nouveau, mais ils doivent emprunter exactement le même chemin que celui par lequel ceux des Gentils sont venus, car ils n’ont pas d’autre moyen ou chemin pour y entrer. Ceux qui restèrent alors furent, au temps convenable, transférés en Christ avant que la multitude d’Israël soit rejetée ; ils restèrent, mais si, à un moment donné, ils avaient
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été arrachés, ils devraient suivre exactement le même processus de greffage que s’ils étaient des Gentils. En d’autres termes, les Juifs n’eurent pas l’avantage sur les Gentils et n’eurent aucun avantage depuis qu’ils ont été arrachés ; mais avant d’être arrachés, ils avaient un avantage.
ALLIANCES — L’Alliance de la Loi au sujet des Juifs .
Question (1910) — L’Alliance de la Loi a-t-elle pris fin sur la croix, ou est-elle encore en vigueur pour les Juifs ?
Réponse. — Je réponds qu’elle n’a pas pris fin sur la croix, elle n’est pas encore terminée et elle ne le sera pas jusqu’à ce que la Nouvelle Alliance, avec son meilleur Médiateur, annule ou prenne la place de l’Ancienne Alliance de la Loi. C’est le seul moyen par lequel le Juif peut se libérer de l’esclavage de son Alliance. C’est ainsi que l’Apôtre dit : Ils sont gardés sous la loi. Il n’y a pas d’autre façon de sortir de cette Alliance. Regardez maintenant ! Le chemin qu’un Juif prend pour entrer en Christ c’est d’être mort à la Loi ; il doit renoncer à toute espérance de la Loi et mourir à elle, afin qu’il puisse être marié et s’unir à un autre, avec Christ même. C’est ainsi que les Juifs qui ne l’ont pas fait, et ne le font pas, sont encore sous la Loi, le seul chemin de sortir d’elle est de mourir à elle. Ils devront rester sous la Loi jusqu’à ce que le meilleur Médiateur prenne la place du médiateur-type, et les autres choses antitypes seront introduites.
ALLIANCES — La Loi présentée aux Juifs .
Question (1910) — Que donne maintenant l’Alliance de la Loi aux Juifs, étant donné que Christ, par Son obéissance, a gagné le prix ?
Réponse. — Le prix a disparu. De même que si une course était ouverte, que vous étiez un coureur, il n’y avait qu’un seul prix, et supposons que vous ayez pris part à cette course et que vous avez été le seul à gagner ce prix. Les autres pourraient courir en rond toute l’année et ils ne recevraient pas un prix. Il en est ainsi avec les Juifs. Ils peuvent courir et courir, mais le prix a disparu pour autant que cela concerne l’Alliance de la Loi.
Un frère : — Frère Russell, les amis semblent penser qu’ils pourraient vous voir mieux si vous montiez plus haut dans la chaire. (Le frère Russell était debout sur le plancher devant la chaire, car celle-ci était d’un des modèles anciens, en fait elle est réputée comme étant une chaire identique à celle qui fut occupée autrefois par Whitfield) .
Le frère Russell : — Amis, venez plus haut (beaucoup d’applaudissements) .
Le frère Russell : — Je ne peux pas regarder en bas sur vous tous. (Certains de nous étaient sous la galerie ; il ne pouvait donc pas nous regarder en dessous, la chaire étant si haute qu’il ne pouvait regarder en bas sur le reste).
ALLIANCES — Sous l’Ancienne Alliance les prières des Juifs ont été exaucées.
Question (1910) — Sous l’Ancienne Alliance de la Loi un Juif pouvait-il avoir des relations directes dans la prière avec l’Eternel ? Jean enseigna ses disciples à prier.
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Réponse. — Oui, dans le sens qu’ils étaient ceux qui reconnurent l’Alliance de la Loi et son Médiateur Moïse, ou ceux qui étaient assis dans la chaire de Moïse et qui représentaient les institutions que Moïse avait faites et établies, et qui étaient incluses dans le Temple avec tous les privilèges des Juifs le Jour de Réconciliation et l’année suivante. Dans ce sens du type ils étaient ramenés près de Dieu et traités comme s’ils étaient entièrement réconciliés, bien qu’à la fin de l’année ils étaient reconnus comme n’étant pas en harmonie avec Lui, le type devait être réalisé et répété. Notre Seigneur nous parle de deux hommes qui allèrent au Temple pour prier, etc. Jésus déclare, je vous dis que ce publicain et pécheur retourna à la maison justifié plutôt que l’autre. Ainsi vous voyez que, dans ce sens du mot, le peuple juif tout entier était dans une relation de prière avec le Seigneur ; ils étaient tous consacrés ; “tous ils ont été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer”. Ils ont eu le profit de ces institutions faites pour eux. D’autres, non-juifs, n’eurent pas le privilège d’avoir Dieu écoutant leurs prières. Souvenons-nous de Corneille qui était un homme juste. Il priait toujours, et donnait beaucoup d’aumônes aux gens, — trois points très importants — mais ses prières ne pouvaient pas monter à Dieu, pas avant que la dispensation juive ait pris fin, et que “le mur mitoyen de clôture” ait été détruit. Ensuite, ses prières et aumônes montèrent devant Dieu. Comme résultat, le Seigneur lui envoya un ange qui lui dit, ta prière est exaucée et tes aumônes ont été rappelées en mémoire devant Dieu ; envoie chercher un certain Pierre, quand il viendra il te dira les paroles qui seront le salut pour toi et pour ton peuple.
ALLIANCES — Moïse et l’Alliance de la Loi.
Question (1910) — Moïse était-il exclu de la Condamnation Adamique ?
Réponse. — S’il était membre de la nation juive, alors il était dans cette relation spéciale d’alliance avec Dieu. Quand Adam pécha, il perdit sa position d’alliance avec Dieu et il fut condamné à mort. Dieu fit un nouvel arrangement avec la semence d’Abraham selon lequel Il entrerait en Alliance avec eux comme s’ils étaient parfaits ; c’est pour cela que Moïse devint leur médiateur. Nous avons toute raison de supposer que Moïse était aussi un participant dans l’arrangement aussi bien que d’en être le médiateur. Donc, nous supposons que Moïse était sous la Loi de même que ses successeurs, et cette Alliance, par ses arrangements d’année en année, continuellement, non seulement les mettait d’abord dans la condition de la justification typique ou en relation d’alliance avec Dieu, mais cela leur donnait une année entière de cette condition favorable ; et ce n’est qu’à la fin de l’année, quand la période pour laquelle le sacrifice avait été offert s’achevait, qu’ils n’étaient plus en relation d’alliance avec Dieu. Puis ils se mettaient le sac et la cendre ; comme le reste du monde ils étaient des pécheurs sous la condamnation, mais sous plus de condamnation que le reste du monde, car ils avaient la condamnation supplémentaire de la Loi.
Nous comprenons donc que, si Moïse pouvait garder la Loi sous cette Alliance, Dieu aurait été obligé de lui donner la
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vie éternelle selon la promesse — “L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles”. Dieu n’a rien dit de Christ, ni de croire en Christ, ou quelque chose de ce genre ; seulement que celui qui fait ces choses aura la vie éternelle en les faisant. C’est ainsi que nous pensons que cette promesse s’appliquait à Moïse et à tous les Israélites sous la Loi, et elle s’applique encore aux Juifs. Nous croyons que Dieu donnerait la vie éternelle à quiconque pourrait faire ces choses parfaitement, mais cette offre a été faite seulement aux Juifs. Ils sont sortis de la condamnation adamique dans ce sens à l’essai ; non pas qu’ils avaient échappé, car puisqu’ils n’étaient toujours pas changés, ayant les mêmes imperfections que le reste des enfants d’Adam, ils ne pouvaient pas faire ce qu’ils auraient voulu faire ; comme le dit l’Apôtre, “Nous ne pouvons pas faire les choses que nous voudrions ” .
C’est ainsi qu’ils avaient une condamnation comme peuple que les autres nations n’avaient pas. Adam, individuellement, avait été condamné à la mort. Individuellement, ses enfants n’avaient pas cette condamnation. Ils étaient nés en “prison” — dans cette condition de mort. Mais dans le cas des Juifs, Dieu les traita comme s’ils avaient été séparés du reste du monde. C’était comme s’ils avaient dit : “Nous n’avons rien fait de mal, Seigneur ; pourquoi ne nous donnes-Tu pas une chance? ”
“Je veux vous donner une chance ; je vous donnerai Ma Loi à observer ” .
“Que nous donneras-Tu si nous observons Ta Loi d’une façon parfaite ?”
“Je vous donnerai la vie éternelle” .
“Nous l’observerons. Nous sommes d’accord pour garder Ta Loi et Toi Tu consens à nous donner la vie”. Ainsi donc, ces enfants d’Adam, les Juifs qui, comme le reste du monde, n’étaient pas à l’épreuve individuelle auparavant, et n’étaient donc pas condamnés en tant qu’individus, mais avaient part dans les conséquences de la condamnation d’Adam — tous ces Juifs étaient maintenant mis à l’épreuve pour la vie, et quand ils échouèrent cela signifiait pour eux une peine spéciale, parce qu’ils avaient maintenant une épreuve individuelle et ils échouèrent. C’est pourquoi nous voyons qu’il était nécessaire que les Juifs, sous cette seconde condamnation, ou sous cette épreuve individuelle et la condamnation individuelle, soient tous sous Moïse comme Médiateur, de sorte que Christ puisse prendre la place de ce médiateur et faire quelque chose pour cette nation. Moïse était seulement un type du meilleur Médiateur. Par conséquent, puisqu’ils étaient dans ce Médiateur, qui était seulement un type de Christ, Dieu leur montra simplement d’une façon typique ce qu’Il fera bientôt pour eux, quand Christ sera le Médiateur de leur Nouvelle Alliance (Loi) — Jér. 31 : 31.
ALLIANCES — Discussion après la division .
Question (1910) — Dans l’étude sur les Alliances selon les traits que nous avons reçus de la Tour de Gard e, nous trouvons certains sujets qui semblent amener une division dans l’ecclésia quand nous abordons le sujet du médiateur. Pensez-vous
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qu’il est sage de continuer ce service si nous trouvons que ces divisions apparaissent ou devons-nous abandonner les études et entreprendre autre chose ?
Réponse. — Je penserais que le sujet sur les Alliances serait un sujet très convenable à discuter, et que, si un frère qui assiste régulièrement à l’ecclésia était présent et avait des idées différentes, il serait très convenable de lui donner l’occasion d’exprimer ce qu’il a à dire, mais pas en vue de continuer à l’exprimer et d’interrompre chaque session de l’ecclésia. S’il a quelque chose à dire et s’il est capable de le dire d’une façon qui serait intéressante, permettez-lui de le faire car, voyez-vous, il aurait ce droit, justement ; comme membre de la classe il a le droit d’être écouté, mais s’il arrive que la majorité de l’ecclésia n’est pas en faveur de sa présentation et ne désire pas qu’il la continue, alors je pense qu’on doit dire au frère de cesser avec la question, en lui disant : frère, nous vous avons donné une bonne occasion et l’ecclésia a écouté ce que vous aviez à dire ; les frères ne veulent pas considérer cette chose davantage ; par conséquent, vous êtes prié de ne pas interrompre nos études sur le sujet. Je poursuivrais juste la leçon et je discuterais de la chose en accord avec les désirs de la classe. Si toutefois l’ecclésia comme un tout désirait abandonner le sujet, je ne saurais faire autre chose que de suivre les instructions de l’ecclésia, en sachant que la classe a la voix décisive dans chaque affaire.
ALLIANCES — L’effacement de l’acte écrit.
Question (1910) — “Ayant effacé l’acte écrit qui était contre nous [lequel consistait en ordonnances] et qui nous était contraire, et il l’a ôtée — D.”. Cela signifie-t-il que l’Alliance de la Loi est maintenant finie ?
Réponse. — Cet acte écrit des ordonnances était contre nous. Qui sont les “nous” ? Les nous ce sont ceux qui ont accepté Christ. L’acte écrit des ordonnances est encore sur les Juifs, et ils sont encore obligés de les observer. Tout ce que la Loi dit, elle leur dit qu’ils sont sous elle. Il n’y a pas de moyen d’en sortir. Ils y sont enfermés. A la fin de cet Age, Christ va introduire la Nouvelle Alliance de la Loi, qui engloutira l’Ancienne Alliance de la Loi.
ALLIANCES — Le Développement de Jésus.
Question (1910) — Est-ce que Jésus a été développé sous l’Alliance de la Loi, ou sous l’Alliance Abrahamique, ou sous les deux ?
Réponse. — Nous répondons que Jésus était né sous l’Alliance de la Loi et, par conséquent, Il était obligé de garder la Loi et Il l’a gardée ; mais la Loi n’aurait jamais fait de Lui la semence spirituelle d’Abraham. Il était la semence naturelle d’Abraham en vertu du fait que Marie était une enfant d’Abraham et ainsi apparentée à Abraham.
Mais pour être la semence d’Abraham et bénir toutes les familles de la terre, Il devait être plus que la semence naturelle d’Abraham selon la chair ; car, selon la chair, Il n’aurait jamais été capable de donner la vie éternelle. Le mieux que Jésus aurait pu faire eût été de garder la Loi et d’avoir la vie éternelle pour Lui-même ; ensuite Il aurait pu aider les autres. S’il en avait été
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ainsi, Jésus comme homme parfait, sous la Loi, approuvé par la Loi comme digne de la vie éternelle, en tant qu’homme Jésus, avait comme tel droit à tous les droits et privilèges qu’Adam possédait, ni plus ni moins. Cependant, cela ne Lui aurait pas permis d’être la grande semence d’Abraham sur le plan spirituel. Il devait atteindre le plan spirituel avant qu’Il puisse accorder les bénédictions. Comment est-Il arrivé sur ce plan ? Je réponds, sous l’Alliance Abrahamique. Mais comment ? De cette façon : l’offre de Dieu à Jésus, selon la chair, était que s’Il se consacrait en sacrifice vivant, alors Ses droits terrestres deviendraient un avoir [ou capital]. Ce serait une chose de valeur, quelque chose qui Lui appartiendrait, quelque chose qu’Il pourrait utiliser. Ainsi, quand Jésus garda la Loi et déposa simplement Sa vie en obéissant à la volonté du Père, ce sacrifice fut quelque chose à Son crédit, et le Père récompensa Son obéissance en Lui donnant la Nouvelle nature. Il devint une Nouvelle-Créature avant de ressusciter du milieu des morts, aussitôt qu’Il fut engendré de l’Esprit, et aussitôt qu’Il fit la consécration de Sa nature terrestre au Jourdain, quand Il dit : Voici, Je viens, il est écrit de Moi dans le rouleau du livre, pour faire Ta volonté. C’est à ce moment-là que le Père Le reconnut et L’engendra du saint Esprit, et qu’Il devint le sacrificateur Royal de la nouvelle nation ; par conséquent, Il devint parfait à Sa résurrection et devint aussi le Seigneur de Gloire, qui doit bénir vous, moi, et toute la race humaine. Que fera ce Souverain Sacrificateur pour le peuple ? Il a maintenant quelque chose avec quoi agir. Qu’est-ce que c’est ? Il a Sa nature terrestre.
Comment ? Elle Lui appartient, Il l’a déposée au Jourdain et Il a achevé Son sacrifice au Calvaire quand Il cria, “C’est accompli”. Ce sacrifice est complet, il est à Son crédit et il est dans les mains du Père. Quelle en est la valeur ? C’est le prix de la Rançon pour les péchés du monde entier. A-t-Il payé ce prix pour le monde ? Oh non, pas pour le monde. Il est dans les mains de la justice et Il peut déterminer quand il sera payé.
C’est la même chose que si vous aviez de l’argent à la banque, et quand vous le déposez vous ne payez personne, mais quand vous envoyez un chèque en disant aux banquiers de payer, alors on paye. En attendant, l’argent demeure à votre crédit dans les mains du banquier. C’est ainsi que le sacrifice de Christ a résidé dans les mains du Père pendant plus de dix-huit siècles. Quand l’utilisera-t-Il ? A la fin de cet Age, alors Il l’appliquera pour les péchés de toute l’humanité et Dieu l’acceptera ; aussitôt Il rendra tout à Jésus ; tous les humains Lui seront soumis en toutes choses appartenant à la terre, et Son Royaume commencera, en vue de relever le monde pour lequel Christ est mort, et pour qui, au temps convenable, Il appliquera le mérite de Son sacrifice. Que fait-Il dans l’intervalle avec Son sacrifice ? Il l’emploie d’une autre façon. Il dit, votre sacrifice ne sera pas acceptable, car vous n’avez pas un mérite suffisant pour que le Père l’accepte. Il dit, j’ajouterai à votre sacrifice assez de Mon mérite qui est déjà dans les mains du Père pour que votre sacrifice soit agréable au Père et, aussitôt qu’Il accepte votre sacrifice, vous êtes alors considérés comme morts en tant qu’êtres
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humains, et vous êtes une Nouvelle-Créature. Il en a été ainsi à travers tout cet Age de l’Evangile. Ceci rend tout le sacrifice de l’Eglise agréable aux yeux de Dieu, à la fois celui du Petit Troupeau et celui de la Grande Foule, de tous ceux qui font une consécration. C’est la seule condition sous laquelle le Père accepte chacun de nos sacrifices, la seule condition pour recevoir le saint Esprit. Si quelqu’un échoue dans le sacrifice, cela devient une affaire de destruction de la chair, plutôt que de sacrifice. Jésus se développa sous l’Alliance de la Loi en tant que l’homme Jésus-Christ, mais comme Nouvelle-Créature Il se développa et accéda à cette position sous l’Alliance Abrahamique, en vertu du fait qu’Il présenta Son corps en sacrifice vivant. Remarquez ce que disent les Ecritures en parlant de l’Eglise, “Assemblez-moi mes saints, qui ont fait alliance avec moi par un sacrifice”. Qui sont-ils ? Le mot “saint” veut dire “dieu” [holy one]. Qui seront ces saints ? En premier lieu, le grand saint Jésus, Seul Saint [Holy One] de tous, Celui qui était réellement parfait au commencement, et qui devint le Souverain Sacrificateur sur le plan divin en vertu de Son sacrifice. Puis, tous les autres saints qui viennent en suivant Ses traces, en se sacrifiant comme Il s’est sacrifié, et associés avec Lui, marchant sur Ses traces. Tous ceux-ci sont les saints, les joyaux du Seigneur, et Il les rassemble maintenant. C’est le seul chemin par lequel Jésus devint la semence spirituelle d’Abraham, par le sacrifice de Sa nature terrestre. C’est le seul chemin par lequel vous et moi pouvons devenir membres de la semence spirituelle d’Abraham. Les autres ne seront pas du tout de la classe spirituelle.
ALLIANCES — Questions Diverses .
Question (1910-Z )
(1) Veuillez expliquer Héb. 9 : 15, Darby — “Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour la délivrance des transgressions qui étaient sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent en héritage éternel la promesse” .
(2) Je comprends que l’Homme Christ Jésus, par le sacrifice de Sa vie humaine, paya le prix de la Rançon pour le monde entier.
(3) Il put alors offrir à ceux “qui marchaient sur ses pas” une part dans ce sacrifice.
(4) Par conséquent, si à Sa mort Il n’avait pas scellé la Nouvelle Alliance par Son sang et n’était devenu le Médiateur de cette Nouvelle Alliance, aurait-Il pu offrir à l’Eglise une part dans Son oeuvre médiatoriale ?
(5) Je comprends que la Nouvelle Alliance est la loi d’amour, ai-je raison ?
(6) Veuillez expliquer Jean 13 : 34 — “ Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ” . S’agissait-il d’une annonce de la Nouvelle Alliance qu’Il était sur le point de sceller pour eux ?
Réponse. — Par commodité nous avons numéroté les questions ci-dessus auxquelles nous répondrons dans l’ordre correspondant.
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(1) Le texte révèle un contraste entre l’Ancienne Alliance de la Loi et la Nouvelle Alliance (de la Loi). L’Alliance originelle ou Abrahamique, sous laquelle se développent Christ et Son Corps comme Semence Spirituelle d’Abraham, n’est pas discutée ici. L’Apôtre écrivait à ceux qui croyaient encore en l’Alliance de la Loi et déclaraient que pour obtenir quelque faveur divine il était indispensable, non seulement de croire en Christ, mais aussi de respecter la Loi et d’être circoncis. L’Apôtre conteste ceci comme étant inexact. Il montre que l’Alliance de la Loi par la médiation de Moïse était typique d’une Nouvelle Alliance supérieure, dont le Messie est le Médiateur. L’Alliance de Moïse était déjà morte, dans la mesure selon laquelle le prix qu’elle offrait avait été gagné par Jésus. Elle est néanmoins toujours en vigueur pour tous les Juifs comme une servitude de laquelle ils ne pourraient se libérer que par l’un de ces deux moyens : soit en mourant à l’Alliance de la Loi et à toutes ses espérances et perspectives, renonçant à tous droits du rétablissement terrestre et devenant ainsi cohéritiers avec Christ comme membres du Corps du Messie durant cet Age de l’Evangile ; ou, en acceptant l’autre alternative, de se libérer de l’Ancienne Alliance de la Loi par un transfert vers la Nouvelle Alliance (de la Loi), laquelle prendra effet comme substitut de la première au commencement du Millénium. Tous les Juifs et leurs privilèges seront alors transférés de Moïse, le médiateur incompétent, au Messie de gloire, le Médiateur compétent de la meilleure Alliance, dont les mesures béniront Israël et toutes les familles de la terre désireuses de venir sous ses bienveillantes dispositions.
Ce texte ne se réfère à personne d’autre excepté aux Juifs qui étaient sous l’Ancienne Alliance de la Loi. Il ne s’applique pas du tout aux Gentils. Il montre que la provision de Dieu est que ce Messie est le Médiateur de la Nouvelle Alliance d’Israël et que Sa mort, une fois appliquée, suffira à annuler les transgressions d’Israël sous son ancienne Alliance de la Loi. Ceci donnera alors la possibilité aux Israélites, en tant que nation, d’acquérir la part terrestre de la provision de l’Alliance Abrahamique destinée à la semence terrestre d’Abraham comme sable qui est sur le bord de la mer. Ainsi, finalement, Israël comme nation “appelée” de Dieu, recevra tout ce qu’elle a toujours espéré — et même davantage. Les promesses d’Israël n’étaient pas célestes ou spirituelles, mais terrestres : “Car tout le pays que tu vois, je te (Abraham) le donnerai, et à ta semence, pour toujours” ; et en tant que principale nation de la terre, elle devait enseigner à toutes les nations “chacun sous sa vigne et sous son figuier” .
En tant que Parole de Dieu, ces promesses sont sûres. Elles n’attendent que l’achèvement (du sacrifice et dans la gloire de la résurrection) du “Mystère” d’un Médiateur composé. Ainsi, par Sa mort, le Médiateur “Mystère” aura scellé l a Nouvelle Alliance d’Israël comme son Testateur. La nation “appelée” d’Israël “recevra alors l’héritage éternel” pour lequel elle a attendu pendant plus de trente-cinq siècles. St. Paul explique ceci davantage en Romains 11 : 17-29, 31. 3 2.
(2) Comme cela est indiqué par ailleurs, le sacrifice de notre Seigneur ne paya pas pour les péchés du monde, mais pourvut au prix de la Rançon qu’Il présentera plus tard à la Justice en faveur des péchés du monde.
(3) Votre raisonnement n’est pas logique. Si notre Seigneur avait achevé Son oeuvre de sacrifice, Il n’aurait pu en offrir une part à Ses disciples marchant sur Ses traces.
(4) Nulle part les Ecritures n’indiquent que notre Seigneur scella la Nouvelle Alliance par Son sang. Il n’était pas nécessaire non plus qu’Il la scellât avant d’être son Médiateur. Il fut le Médiateur de la Nouvelle Alliance selon les dessein et promesse de Dieu, des siècles avant qu’Il devint l’homme Christ Jésus. Il en fut le Médiateur lorsqu’Il naquit à Bethléem, exactement dans le même sens qu’Il fut ensuite le Sauveur du monde : non parce qu’Il avait scellé la Nouvelle Alliance, ni du fait qu’Il avait sauvé le monde, mais parce qu’Il était Celui par lequel le salut du monde et la Nouvelle Alliance pour sa bénédiction devaient finalement être réalisés.
Notre Seigneur n’a pas encore sauvé le monde, pas plus qu’Il n’a agi en qualité de Médiateur de la Nouvelle Alliance, mais Il accomplira ces deux desseins durant l’Age millénaire, au terme duquel sera réalisée la prophétie : “Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait”. Notre Seigneur eut le privilège d’offrir à Son Eglise une part avec Lui-même dans son Royaume médiatorial à condition qu’elle participe à Sa coupe de souffrance et de sacrifice de soi — à Son baptême dans Sa mort . En agissant ainsi, elle partagera Sa récompense dans la gloire, l’honneur et l’immortalité de “Sa résurrection” (Phil. 3 : 10). Et, partageant Sa gloire et Son trône comme cosacrificateur et cohéritière de la promesse, elle serait conjointement avec Lui le Médiateur entre Dieu et les hommes — le monde — durant l’Age millénaire — l’oeuvre de réconciliation du monde, ou de tous ceux qui peuvent s’avérer prêts à recevoir les bénédictions de la régénération.
(5) Vous n’avez pas raison. Il existe une différence entre une alliance et la loi d’une alliance. En résumé, la Loi de Dieu donnée à Israël était : “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force … et tu aimeras ton prochain comme toi-même”. Cette Loi est parfaite et sera le fondement ou la Loi de la Nouvelle Alliance. Moïse, comme médiateur sous son Alliance, se proposa d’aider le peuple d’Israël à respecter cette Loi, et Dieu S’engagea à accorder la vie éternelle à ceux [des Juifs] qui l’observeraient. Cependant, ils furent incapables d’appliquer parfaitement cette Loi dans les actes, pensées et paroles, et encoururent de ce fait la condamnation de mort et non la grâce de vie offerte. Sous cette Alliance, Moïse eut le privilège d’organiser des sacrifices et des offrandes pour le péché, purifiant ainsi le peuple, d’année en année, de sa condamnation originelle pour une année à la fois. Mais il n’avait aucun moyen d’effacer réellement les péchés du peuple, ni aucun pouvoir ou droit de le rétablir véritablement à la perfection et à la capacité d’observer cette Loi.
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La Nouvelle Alliance possédera exactement la même Loi, mais le Médiateur s’étant auparavant acquitté à la Justice du prix de la Rançon pour le monde, garanti par Sa mort en sacrifice, aura donc la charge entière de l’humanité et sera nanti des pleins pouvoirs dont Il usera avec compassion à l’égard de ses imperfections, pour l’aider à sortir peu à peu de sa condition de péché et de mort et la conduire vers la perfection, et pour retrancher les rebelles dans la Seconde-Mort. A la clôture du Millénium, Il présentera au Père les humains véritablement parfaits, de bonne volonté et obéissants.
Ainsi on pourra remarquer que la manière d’agir de Dieu à l’égard de l’humanité sous l’Alliance de la Loi-type, comme pour son antitype, la Nouvelle Alliance, est selon le principe d’une obéissance réelle à la Loi divine, et non selon le principe d’une obéissance considérée comme telle par la foi. De même que l’obéissance à l’Ancienne Alliance de la Loi prévoyait comme récompense la perfection et la vie humaines, ainsi les récompenses de la Nouvelle Alliance (de la Loi) seront semblables — la vie éternelle ou la mort éternelle.
Tout au contraire de ces deux dispositions, l’Eglise est maintenant appelée à un “appel céleste” sous l’Alliance Abrahamique — destiné aux membres du Corps de Christ qui, avec Jésus leur Tête, constitueront le Médiateur de la Nouvelle Alliance. Ils ne sont pas “sous la loi, mais sous la grâce” , n’étant pas jugés selon la chair et le rétablissement terrestre, mais selon le coeur et l’intention ; il leur est demandé de sacrifier les droits du rétablissement afin d’obtenir la vie et la gloire du “Haut-Appel” sur le plan de l’esprit en tant que membres du Médiateur de la Nouvelle Alliance .
(6) Non, ce “Commandement Nouveau” représente une loi plus élevée que celle qui fut donnée aux Juifs sous l’Alliance de la Loi, donc supérieure aussi à celle qui sera donnée à Israël et à l’humanité sous la Nouvelle Alliance. Le Commandement Nouveau mentionné par notre Seigneur n’est absolument pas le commandement du Père, mais celui de notre Tête, notre Maître, destiné à tous ceux qui ont adhéré à l’Ecole de Christ et espèrent devenir “membres” de l’Oint — les membres du Médiateur, Prophète, Sacrificateur et Roi de la nouvelle dispensation. Ce nouveau commandement ne pouvait émaner de la Justice : tout ce que la Justice pouvait ordonner est exprimé dans la Loi donnée à Israël, à savoir, un amour suprême pour Dieu et un amour à l’égard de son prochain comme pour soi-même. Ce nouveau commandement que le Seigneur donna ne s’adresse qu’à l’Eglise de cet Age de l’Evangile. Il est effectivement ceci : Si vous désirez être Mes disciples et partager Mon Trône, Ma gloire et Mon immortalité, il vous faut posséder Mon esprit. Vous devez faire plus qu’observer la Loi. Vous devez être plus que justes. Il vous faut renoncer à vous-mêmes. Si vous voulez partager Ma gloire Je vous commande et vous impose de vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés (Jean 15 : 12). Je vous ai aimés au point de déposer Ma vie en sacrifice pour vous. Vous devez posséder ce même esprit et partager Mon lot en faisant abnégation de vous-mêmes, sinon vous ne pouvez
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devenir Mes disciples, ni partager Ma gloire, ni vous associer, en qualité de Médiateur, à Mon oeuvre de bénédiction d’Israël et de l’humanité. Quiconque veut être Mon disciple doit prendre sa croix et Me suivre, afin qu’il soit là où Je serai. Certainement, personne ne peut douter de ce que le Sauveur a voulu dire : Mes disciples doivent mourir avec Moi.
ALLIANCES — Abrahamique , de Sara , de Sacrifice.
Question (1910) — Quelle est la différence entre l’Alliance Abrahamique, l’Alliance de Sara et l’Alliance de Sacrifice ?
Réponse. — Je répondrai que l’expression la plus explicite est celle d’Alliance Abrahamique. L’Alliance Abrahamique, rappelez-vous, stipule que toutes les familles de la terre seront bénies, mais qu’elles le seront par la semence d’Abraham. Or, cette Alliance comprend deux aspects particuliers. Elle implique un bienfaiteur, la semence d’Abraham, et une bénédiction, celle de toutes les familles de la terre par cette même semence, de sorte que la Promesse Abrahamique englobe véritablement tout ce que Dieu a toujours projeté d’accomplir, tant à l’égard de la Nouvelle Créature sur le plan de l’esprit, qu’envers la famille humaine sur le plan terrestre. Mais, suivant les indications de l’Apôtre à ce sujet tel qu’il l’a exposé dans son Epître aux Galates, nous comprenons que l’Alliance Abrahamique possède divers traits ou parties. Comme l’explique l’Apôtre, l’un de ces traits, offert en premier lieu à la nation d’Israël par l’Alliance Abrahamique, fut celui de l’Alliance de la Loi. Il s’agissait de l’Alliance Abrahamique, car ce fut Abraham qui engendra Ismaël et ce fut encore lui qui engendra Isaac ; vous saisissez donc que c’est l’Alliance Abrahamique qui a produit ces deux classes. En premier lieu la nation juive, sous la loi judaïque, représentée par la femme Aga r, la mère de la semence, soit Ismaël, une partie de la semence d’Abraham, mais non la semence d’Abraham, car il était annoncé : “En Isaac te sera appelée une semence”. Celui qui spécialement doit amener la bénédiction à toutes les familles de la terre ne sera pas Ismaël, mais Isaac.
La mère d’Isaac était Sara, et l’Apôtre, en Galates, fait remarquer que Sara était un type de notre Alliance par laquelle Dieu produit la classe d’Isaac, et il ajoute ensuite : “Or vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de promesse”. Nous prenons la place d’Isaac. Et maintenant qui sommes-nous ? Eh bien, nous devons avoir une part avec le Seigneur Jésus, qui est la Tête de l’Eglise, laquelle est Son Corps, et l’Eglise entière compose cet Isaac, la semence d’Abraham, par qui toutes les familles de la terre doivent être bénies. En premier lieu la semence naturelle d’Abraham et, par la suite, toutes les autres nations.
Maintenant, quel rapport cela a-t-il avec l’Alliance de Sacrifice [“sacrifices” dans l’anglais] ? Ma réponse est que l’Alliance de Sacrifice est la même que l’Alliance de Sara. Rappelez-vous, ce fut Isaac qui fut offert sur l’autel, et ce fut Isaac qui, en figure, fut reçu de nouveau d’entre les morts .
Ainsi, ce sont les membres d’Isaac-antitype au complet (Jésus la
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Tête et l’Eglise Son Corps) qui sont offerts sur l’autel, et reçus de nouveau d’entre les morts dans la première résurrection, et ceux-ci constitueront alors la semence spirituelle d’Abraham, par laquelle les bénédictions iront à tout Israël naturel et au monde. Pourquoi est-ce une alliance par sacrifice ? Parce que d’après l’arrangement de Dieu il est impossible qu’il en soit autrement. Comment cela ? Notre Seigneur Jésus, selon la chair, était de la semence d’Abraham et, selon la chair, Il était né sous la Loi ; Il y fut obéissant, et en tout cela Il put agir en tant qu’homme. Cependant, Il ne pouvait accomplir les choses qui, selon la déclaration de Dieu, devaient être réalisées par la semence d’Abraham.
Imaginons que Jésus soit demeuré un homme, parfait, sans tache, parfait dans toute l’acception du terme, d’une loyauté absolue envers la droiture et envers Dieu ; supposons qu’Il soit resté dans cette condition, sans avoir fait le sacrifice de Sa nature humaine, et sans être mort, le juste pour l’injuste ; Il aurait eu droit à la vie car la Loi de Dieu promettait que “ L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles”. Par conséquent, Jésus, obéissant à la Loi divine, se serait octroyé le droit de la vie éternelle aussi longtemps qu’Il eût maintenu cette soumission, et Il aurait été le plus éminent, le plus grand de tous les hommes de la terre. Il aurait pu être un grand roi, bien supérieur à Salomon, car Il était doté d’une sagesse et d’une puissance dépassant celles de Salomon, et Il avait eu droit à tout ce qu’Adam posséda et qu’il perdit. “A toi, ô prince du troupeau, te reviendra la première domination”. La domination dont jouit Adam et qu’il perdit. Celui qui garderait la Loi en serait bénéficiaire et il aurait droit à toutes les bénédictions que Dieu avait originellement offertes à l’humanité. Mais qu’aurait-Il pu entreprendre envers toute la famille humaine ? Oh, en vérité, il se peut qu’Il lui aurait suggéré de manger telle sorte de nourriture et de prendre garde à sa façon de dormir, comment faire ceci ou cela et d’autres choses ; Il aurait peut-être donné de très sages suggestions, plus sages que toutes celles émanant de nos docteurs et chirurgiens instruits, de même que de sages suggestions concernant le gouvernement, etc. Il aurait pu exercer le pouvoir pour établir certaines lois et les faire respecter ; mais, et alors ? Tout au plus, les hommes auraient pu s’améliorer quelque peu ; cependant, étant tous sous la sentence de mort ils n’auraient jamais pu obtenir la vie éternelle, car “mourant, tu mourras”. Et cette sentence de mort devait être annulée avant qu’il soit possible à l’humanité d’en être délivrée. C’est pourquoi si Jésus, en tant que l’Homme Jésus, avait exercé et assumé le pouvoir d’un roi sur la terre, Il aurait manqué de réaliser les choses dont Dieu prédit l’accomplissement par la semence d’Abraham ; Il n’aurait pas été la semence d’Abraham et n’aurait pu accomplir cette promesse. Qu’en est-il alors ? Dieu dirigea toutes choses, et plaça ainsi devant Jésus le grand et glorieux prix du Haut-Appel afin qu’Il ne fût pas seulement le Roi de la terre, mais Roi sur un plan plus élevé ; pas seulement un Sacrificateur et Roi parmi les hommes, mais un Sacrificateur glorifié sur le plan de l’esprit, combinant la charge de Roi et de Sacrificateur selon l’ordre
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de Melchisédec, ou typifié par Melchisédec. Telle fut donc la promesse placée devant Lui, la promesse qui était non seulement celle de bénir l’humanité, mais de pouvoir finalement être associé avec le Père durant toute l’éternité et d’être fait participant de la nature divine.
Jésus accepta cette proposition et, tout en ignorant à ce moment-là ce qui Lui en coûterait, Il dit : “C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir”. Je suis venu pour accomplir Ta volonté, tout ce qui est écrit dans le livre. Quel livre ? Oh, le livre de la volonté divine, le livre qui est représenté en Apocalypse par le rouleau écrit au-dedans comme au-dehors, et scellé de sept sceaux. Il vint pour faire la volonté du Père. La volonté du Père était déjà établie dès avant la fondation du monde, et Jésus vint pour l’accomplir — tout ce qui se trouvait écrit dans le livre, quoi que ce pût être. Il y avait ensuite un autre livre dans lequel ces choses étaient écrites, les textes de l’Ancien Testament, tous les divers livres, Genèse, les Prophètes, les Psaumes, etc. Tous constituaient une partie du grand livre que Dieu avait dicté aux Prophètes qui le rédigèrent alors qu’ils étaient mus par le saint Esprit, et personne ne connaissait la signification de ces choses ; comme nous dit l’Apôtre Pierre, même les anges désiraient les examiner, mais ils ignoraient le sens de ces prophéties ; et lorsque notre Seigneur Jésus vint dans la chair, Il n’en connaissait pas la signification. Pourquoi ? Parce que, comme l’explique st. Paul, il est impossible à quiconque d’avoir la connaissance, à moins d’être spécialement éclairé par le saint Esprit ; et il ne fut pas permis à notre Seigneur Jésus, en tant qu’homme parfait, qui avait quitté la gloire céleste et était devenu homme afin de pouvoir être notre prix de rédemption, de connaître ces choses, car st. Paul affirme : “Or l’homme animal [quand bien même parfait], ne reçoit pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont folie ; et il ne peut les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement”. Ainsi, lorsqu’à l’âge de trente ans, notre Seigneur Jésus Se présenta et S’offrit Lui-même au Jourdain en déposant Sa vie, disant, Je me réjouis de faire Ta volonté, ô Dieu, tout ce qui est écrit dans le livre, Il parlait de choses qu’Il ignorait, car Il n’en discernait pas la signification. Il ne savait pas quel était l’objet de l’Offrande pour le péché, du bouc pour Azazel, de même que la signification des types du bouc et de l’agneau, du fait de manger de ce dernier, et de l’aspersion de son sang, du pain de proposition et de tous ces merveilleux types. Il ne les connaissait, ni ne pouvait les connaître, car ils étaient tous scellés et entre les mains du Père. Il ne Lui appartenait pas de les connaître jusqu’à ce qu’Il eut premièrement démontré Son absolue confiance dans le grand Créateur, le Père céleste, en abandonnant Son tout afin d’accomplir Sa volonté, tout ce qui est écrit dans le livre. Vous vous souvenez qu’Il vint vers Jean au Jourdain pour symboliser la consécration de Son tout, et qu’Il fut symboliquement enseveli dans l’eau, manifestant l’entière soumission de Sa nature humaine parfaite jusque dans la mort, pour faire la volonté du Père. Il fut ensuite symboliquement relevé de l’eau, pour indiquer l’élévation à la nou-
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velle nature à laquelle, selon la déclaration de Dieu, Il devait accéder. Et après ? Oh, vous vous rappelez que lorsqu’Il Se releva hors de l’eau, les cieux furent ouverts, c’est-à-dire la grande illumination des choses plus élevées. Tant dans le grec que dans l’hébreu, le mot cieux signifie “choses plus élevées” .
Et dans ce cas, il s’agirait de ces vérités spirituelles, les choses plus élevées qu’Il n’avait pas discernées auparavant, celles que l’oeil n’a pas vues et que l’oreille n’a pas entendues, qui ne sont pas montées dans le coeur de l’homme, etc. Ce sont les choses que Dieu avait écrites dans le livre voilà bien des siècles, et qu’Il accepta de faire. A présent, elles Lui étaient donc révélées. Qu’en résulta-t-il ? Une merveilleuse illumination ! De la même façon que vous l’avez reçue, comme Paul le dit : “Ayant été éclairés, vous avez enduré un grand combat de souffrances, etc .”. Quelle sorte de souffrances avez-vous endurées et à quel moment ? Je réponds qu’elles survinrent suite à notre consécration, par conséquent de votre illumination comme de la mienne de la part de notre cher Rédempteur. Notez que les Ecritures nous disent que Dieu donne, à vous comme à moi-même, Son Esprit avec mesure lorsque nous recevons le saint Esprit d’adoption. Nous ne pouvons recevoir le saint Esprit qu’en fonction de notre capacité, et nous en sommes remplis seulement si nous nous libérons de l’esprit du monde. Ainsi, notre capacité va en se développant, tandis que dans le cas de notre Rédempteur, étant parfait et ayant une pleine capacité, rien de L’empêchait de recevoir l’Esprit sans mesure. Souvenez-vous comment Jésus fut, par la suite, guidé par l’esprit dans le désert. Quel esprit Le conduisit ? L’un des esprits mauvais ? Oh non ! L’un des esprits saints ? Non plus ! Ce fut Son propre esprit, Sa propre mentalité qui Le guida dans le désert. A Sa consécration, Il avait déclaré qu’Il accomplirait tout ce qui était écrit dans le livre ; or, à présent qu’Il avait reçu l’illumination, Il commençait à percevoir ces choses, tout commençait à Lui paraître clair — la mise à mort de l’agneau, l’aspersion du sang, le fait de manger l’agneau, l’Offrande pour le péché, le sang du taureau et du bouc, le bouc pour Azazel, etc. — toutes ces choses déversées sur Lui et qui avaient trait à Sa mort et à Sa résurrection. Les choses mêmes dont Il parla à Ses disciples, disant : “O gens sans intelligence et lents de coeur à croire toutes les choses que les prophètes ont dites !”. Son esprit étant illuminé, elles commençaient à se déverser sur Lui, et Il Se rendit à l’écart dans le désert afin d’avoir l’occasion de comprendre le Plan de Dieu depuis la Genèse jusqu’à Malachie. Enfant, Il écoutait la loi qui était lue dans la synagogue à chaque Sabbat et, grâce à Son cerveau parfait, Il avait la faculté de Se souvenir de chaque mot et, sans aucun doute, de citer l’Ancien Testament de la Genèse à Malachie, mais comprendre était une toute autre affaire. Sous l’effet de l’illumination, Il pouvait à présent comprendre, et Il désirait mettre toutes ces choses en ordre et au clair avant d’entreprendre Son oeuvre. Le Père Lui montrait ce qu’Il devait faire.
Il découvrait ce qui était contenu dans le livre — c’était une épreuve pour Lui. Serait-Il loyal, ou faillirait-Il ? Dieu Lui avait-Il tracé un chemin trop étroit, et une voie trop difficile, et
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échouerait-Il à être le Rédempteur ? Souvenez-vous à quel point le Maître fut troublé par cette question. Pendant quarante jours et quarante nuits Il resta dans le désert, et était tellement résolu à considérer ces merveilleuses choses portées à Son attention par la lumière du saint Esprit qu’Il ne mangea ni ne but, et ne pensa absolument jamais à la nourriture ; car nous lisons : “Et ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, après cela il eut faim”. Nous avions pensé à tort que Satan était avec Lui et L’avait tenté durant les quarante jours ; mais pas du tout, ce ne fut que lorsque les quarante jours furent écoulés que Satan intervint. Ce fut au moment où Jésus se trouva au point extrême de faiblesse, quand Il comprit ce que représentait Son sacrifice, ce que celui-ci impliquait pour Lui, et lorsqu’Il se rendit compte que tout le cours de Son expérience était tracé, qu’il fut permis à Satan de s’approcher et de Le tenter, alors qu’Il était affaibli par le jeûne et affaibli mentalement. La loyauté de coeur du Seigneur fut démontrée — Sa réponse fut : “Va-t’en, Satan” ; aucun de tes plans n’est digne d’être comparé au Plan de Dieu, bien que tu prétendes en détenir un meilleur. Je te le dis, je n’aurai rien à faire avec toi. J’ai consacré Ma vie à l’Eternel, afin d’accomplir Sa volonté et d’être à Son service. Cela mérite notre attention, chers amis. Il ne dit pas, parlons-en et débattons-en un peu. Non, cela eût été dangereux. “Résistez au diable, et il s’enfuira de vous”. Jésus résista si parfaitement que nous n’avons pas entendu dire qu’Il ait jamais envisagé que cela valait la peine de revenir en arrière.
ALLIANCES — Concernant le Médiateur de l’Alliance Abrahamique.
Question (1910) — Pouvez-vous citer un passage des Ecritures déclarant que l’Alliance Abrahamique n’avait pas de Médiateur ?
Réponse. — Nous répondons qu’aucune déclaration directe n’existe en ces termes, et ce n’est d’ailleurs pas nécessaire. Il ne faut pas expliquer ce qui n’est pas déclaré. Il s’agit là d’une règle de raison et de logique absolue. Il ne faut prendre en considération que ce qui est énoncé. Aucun médiateur ne fut mentionné. C’est à ceux qui le prétendent de prouver que l’Alliance Abrahamique avait un Médiateur. L’Apôtre Paul, dans son épître aux Hébreux (6ème chapitre), essaya de montrer la force et la puissance de l’Alliance Abrahamique ; mais il ne nous parle, ni ne nous désigne un Médiateur qui en ait eu la charge. Par contre, il indique la Parole de Dieu et Son serment comme étant le fondement de cette Alliance. Il dit qu’elle reçut notre assentiment grâce à deux choses immuables — à savoir que Dieu ne pouvait pas mentir, ni rompre Son serment. L’Apôtre montre très précisément que l’Alliance de la Loi fut ajoutée à l’Alliance Abrahamique, 430 ans plus tard, et qu’elle eut un Médiateur. Ainsi, st. Paul poursuit en expliquant que, dans le cas de cette Alliance originelle, un médiateur n’était pas nécessaire du fait qu’il n’y avait qu’une partie. Un médiateur se tient entre deux parties afin de vérifier que chacune d’elles fait sa part .
Moïse fut le médiateur de l’Alliance de la Loi. Il se tenait entre
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Dieu et Israël (Deut. 5 : 5). D’une part, il représentait Dieu, et de l’autre, Israël. Mais en ce qui concerne l’Alliance Abrahamique, il n’y avait qu’une seule partie. Dieu était cette Partie. C’est pourquoi il n’y avait nul besoin d’un médiateur. Pour quelle raison ? Parce que Dieu ne stipula aucune condition à laquelle la Semence d’Abraham aurait dû se conformer. En lieu et place d’un médiateur, Il donna Son serment à cette Alliance. Dieu déclara qu’Il l’accomplirait ; c’est pourquoi il n’y eut pas de place pour un médiateur. Et il n’y eut aucun médiateur. L’Alliance originelle ne précise pas combien d’alliances additionnelles ou subordonnées seraient réalisées.
Quant à la semence promise d’Abraham, Dieu n’expliqua pas comment Il procurerait à Abraham une telle semence merveilleuse qui bénirait toutes les familles de la terre. Abraham ignorait de quelle manière ceci devrait s’accomplir. Nous savons comment Dieu garantit cette semence extraordinaire à Abraham.
Il présenta à Son Fils la promesse d’une grande récompense. Et Celui-ci, à cause de la gloire qui était placée devant Lui, S’humilia pour devenir un homme. Lorsqu’Il quitta la gloire céleste, Il se préparait simplement à accomplir l’Alliance. Il n’était pas encore la semence d’Abraham. L’enfant Jésus était de la semence d’Abraham selon la chair, mais non pas la semence d’Abraham mentionnée dans l’Alliance. Même à l’âge de trente ans, Jésus n’était pas la semence d’Abraham dont il est question dans cette Alliance. Il ne le devint que lorsqu’Il S’offrit volontairement en consécration au Jourdain. C’est à ce moment précis que la semence d’Abraham commença à être représentée en Lui — quand Il reçut l’engendrement du saint Esprit. Il atteignit la plénitude comme Tête de la Semence lorsque, au troisième jour, Il Se releva d’entre les morts à la condition spirituelle. En d’autres termes, la Semence d’Abraham n’existait pas encore quand Dieu fit cette promesse ou Alliance à Abraham.
Ensuite, Jésus plaça cette même joie devant Ses disciples; et de même, lorsque nous nous consacrons, nous entrons dans une alliance avec Dieu par le sacrifice, comme “membres” de l’Oint. Nous acceptons donc de présenter notre corps, de déposer notre vie. Et nous avons la promesse que Dieu nous ressuscitera, en tant que corps, à la même condition d’exaltation et de gloire céleste à laquelle Il ressuscita notre Rédempteur et Maître. “Or si vous êtes de Christ [si vous vous conformez aux conditions], vous êtes donc la semence d’Abraham, héritiers selon la promesse” (Galates 3 : 29). Dans un certain sens, nous sommes déjà la Semence d’Abraham, mais ce ne sera pas avant d’avoir participé à “sa [celle de Jésus] résurrection” que nous serons la Semence dans le sens le plus complet. Le premier travail qu’effectuera cette Semence sera d’étendre cette grande promesse que Dieu a faite au monde entier. Ce grand travail atteindra son apogée par l’institution d’une nouvelle alliance avec Israël, alliance par laquelle cette nation pourra parvenir à la vie éternelle sur le plan humain et, de même, toutes les nations par Israël.
Une alliance, entre deux parties qui passent un contrat, requiert un médiateur. Comme par exemple, dans les affaires
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ordinaires de la vie, la législation publique de l’Etat intervient et sert de médiateur entre les deux parties contractantes. Et, de même, dans les contrats entre Dieu et les hommes, il est nécessaire d’avoir un médiateur. Cependant, supposez que vous me dites, j’ai l’intention de vous donner cette bague de diamant demain. Devrais-je demander : où est le médiateur ? Qui me garantira que vous me donnerez bien cette bague ? Vous répondriez probablement, je n’ai nul besoin d’un médiateur, c’est un don volontaire. Il en est de même dans notre Alliance de Sacrifice. Il s’agit d’un acte volontaire. Dieu a pris des dispositions certaines : “Mais bienheureux sont vos yeux, car ils voient, et vos oreilles, car elles entendent”. Nous acceptons d’entreprendre notre sacrifice volontairement et notre Avocat consent à nous assister. Si nous accomplissons ces choses que nous avons accepté de faire, nous obtiendrons la récompense — la gloire, l’amour et l’immortalité.
Le Serment à la Place d’un Médiateur
Dans l’Alliance Abrahamique, le serment de Dieu, attestant Sa Parole, servait à ratifier l’Alliance, à la rendre obligatoire et ferme. Ce serment prit donc la place qui aurait pu être occupée par un médiateur, s’il y avait eu des conditions liant réciproquement le Tout-Puissant et quelques membres de Son peuple. Il n’y eut pas de médiateur car, comme nous l’avons déjà mentionné, la promesse était inconditionnelle : Dieu Se proposa d’accomplir certaines choses — de pourvoir par la postérité d’Abraham à une semence capable de bénir l’humanité. Par conséquent, aucun médiateur ne fut nécessaire. Mais remarquez que st. Paul, en parlant de cette Alliance Abrahamique (Héb. 6 : 17), déclare que Dieu “est intervenu par un serment”. Le mot rendu ici par intervenu est défini dans le lexique de Strong par interposé (comme arbitre). Young définit le terme grec mesiteuo, rendu par intervenu dans notre texte : “être ou agir en tant que médiateur”.
ALLIANCES — Quand la Nouvelle Alliance entrera-t-elle en vigueur ?
Question (1911) — A quel moment la Nouvelle Alliance entrera-t-elle en vigueur, et quand prendra-t-elle fin ?
Réponse. — Elle entrera en vigueur aussitôt que le Médiateur sera complet — Jésus la Tête, et l’Eglise le Corps — dès qu’aura été achevée la première résurrection ; et nous ne savons pas combien de jours ou de semaines pourraient s’écouler avant qu’elle soit définitivement inaugurée. Mais ce qui en fait est attendu, c’est l’achèvement du Corps, du Médiateur, l’accomplissement des sacrifices, et ensuite la prise [par ce Médiateur — Trad.] de Son grand pouvoir, le scellement de cette Alliance par Son sang et le commencement de sa mise à exécution. Nous dirions que ce serait très peu de temps après que le dernier membre de l’Eglise aura achevé sa participation dans le sacrifice, et qu’il sera glorifié avec son Rédempteur. Et quand prendra-t-elle fin ? Dans un sens, la Nouvelle Alliance se terminera à la clôture de l’Age millénaire, lorsque le Médiateur aura accompli l’oeuvre ayant totalement rétabli le peuple à la perfection, tous ceux qui auront été de bonne
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volonté, et ayant détruit ceux qui ne l’auront pas été ; le monde alors rétabli à la perfection retournera vers le Père ; le Médiateur cessera Sa médiation entre le Père et le monde. Le Père a consenti à accepter le monde sous cet arrangement de la Nouvelle Alliance, Il l’agrée, et cela marque le terme de la Nouvelle Alliance — en ce qui concerne cette disposition de la Nouvelle Alliance. Mais, dans un autre sens, il existe une autre Alliance qui se poursuivra après cela durant toute l’éternité.
L’Alliance de Dieu avec toute l’humanité et avec les anges prévoit que, s’ils Lui sont obéissants, ils jouiront de la vie éternelle et de toutes les bénédictions qu’Il a pourvues. Ainsi, dès que Jésus aura ramené le monde vers le Père, cela signifiera que cette Alliance de grâce spéciale sera terminée, et elle le sera parce qu’elle aura accompli son oeuvre. Alors, Il se retirera d’entre les deux parties, et la Nouvelle Alliance ayant réalisé sa part, prendra fin ; et le monde retournera entre les mains du Père comme cela était avant que le péché n’entrât dans le monde. Le Père agira envers le monde exactement comme Il a agi envers Adam. De même qu’Il mit Adam à l’épreuve, ce qui signifiait qu’il était en relation d’alliance avec Dieu, ainsi mettra-t-Il les humains à l’épreuve, ce qui impliquera qu’ils seront en relation d’alliance avec Dieu. Ils seront éprouvés afin de juger de leur fermeté et de leur responsabilité personnelle à l’égard des conditions d’obéissance ; dans le cas contraire, ils mourront de la Seconde-Mort. Ceci est illustré en Apocalypse 20. Souvenez-vous, Satan sera délié, l’épreuve affectera l’ensemble de l’humanité, et tous les désobéissants seront considérés comme ayant l’esprit de l’adversaire et seront détruits avec lui. Tous ceux qui posséderont l’esprit d’obéissance et qui maintiendront leur relation d’alliance avec Dieu jouiront de la vie éternelle et des bénédictions qu’Il réserve à ceux qui vivent en pleine harmonie avec Lui.
ALLIANCES — La Nouvelle Alliance conditionnelle ou inconditionnelle .
Question (1911) — La Nouvelle Alliance est-elle conditionnelle ou inconditionnelle ?
Réponse. — Il s’agit d’une Alliance conditionnelle. Cela est démontré par le fait qu’elle a un médiateur. S’il s’agissait d’une alliance inconditionnelle, elle n’aurait pas eu besoin de médiateur. Ainsi, par exemple, comme le fait remarquer l’Apôtre, l’Alliance Abrahamique est inconditionnelle et n’a pas de médiateur. C’est une alliance ne concernant qu’une seule partie ou, comme le disent les hommes de loi, une alliance unilatérale. Elle intéresse une seule partie, elle est unilatérale, dans le sens que c’est tout simplement ce que Dieu Lui-même accomplira, sans qu’aucune autre condition ou obligation ne soit requise. Par conséquent, la Nouvelle Alliance sera conditionnelle, elle engagera deux parties. Dieu dit : “ Voici, des jours viennent, dit le Seigneur, et je conclurai, avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda, une nouvelle alliance”, ici intervient le Médiateur. Ce Médiateur, Dieu le prépare maintenant. Christ est le Médiateur de la Nouvelle Alliance — Jésus, la Tête du Christ, et l’Eglise, le Corps de Christ, seront le grand Médiateur
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qui se tiendra entre Dieu et Israël, et tous ceux qui obtiendront les bénédictions par l’intermédiaire d’Israël.
ALLIANCES — Durée de Médiation de la Nouvelle Alliance .
Question (1908) — La médiation de la Nouvelle Alliance demandera combien de temps à l’égard de Dieu, et combien de temps à l’égard de l’homme ? Veuillez, frère Russell, ne pas faire référence aux Aurores [Etudes dans les Ecriture s ] .
Réponse. — Je dirai, chers amis, que la médiation de la Nouvelle Alliance à l’égard de Dieu requiert tout cet Age de l’Evangile. Durant Son ministère, notre Seigneur commença cette tâche, laquelle fut totalement comprise dans ce qu’Il accomplit. Lorsqu’Il Se consacra, ce fut jusqu’à la mort, et l’objet de cette mort devait être le scellement de la Nouvelle Alliance entre Dieu et Israël et l’humanité. La médiation de la Nouvelle Alliance envers Dieu, c’est-à-dire le fait de rendre satisfaisantes pour Dieu les affaires en rapport avec la Nouvelle Alliance, a nécessité tout cet Age de l’Evangile. En tout premier lieu, Jésus offrit Sa propre vie, et ensuite, alors qu’Il allait quitter le monde et achever l’oeuvre, Il représenta Son sang et Son propre sacrifice par la coupe du Mémorial, disant à Ses disciples : “Buvez-en tous. Car ceci est la nouvelle alliance, par mon sang, qui est versé pour vous en rémission de péchés”. Ceci est une invitation pour vous comme pour moi, et pour tous ceux qui sont Ses disciples, à être participants dans les souffrances du Christ ; et rappelez-vous, la même pensée fut donnée aux deux disciples alors qu’ils demandaient : “Seigneur, accorde-nous que nous soyons assis, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche dans le Royaume”. Jésus leur répondit : “Pouvez-vous boire la coupe que moi je bois ?”. Le voulez-vous ? C’était la condition : s’ils buvaient la coupe ils pourraient s’asseoir sur le Trône ; s’ils ne buvaient pas la coupe, ils ne pourraient pas s’asseoir sur le Trône. Or, ceci est une chose qui se passe en ce moment. Si vous et moi devenons participants avec Christ dans la classe du sacrifice, Il nous accepte, nous justifie, nous accorde tout le mérite que nous avons, nous nous consacrons pleinement à Lui, et faisons tout ce qui est en notre pouvoir en conformité avec cette consécration. Il affirme qu’Il mènera la tâche à bonne fin, que nous serons membres de ce glorieux Corps, qu’Il comptera notre sacrifice présent comme Sien, et comme constituant une part de Son sacrifice ; ainsi que nous le lisons, nous accomplissons ce qui manque aux souffrances de Christ. Ce travail est en cours depuis plus de mille huit cents ans maintenant, et tout n’est pas encore accompli. Et ce n’est pas avant que ces afflictions de Christ, pas avant que ce sacrifice soit achevé, que ce sang de la Nouvelle Alliance sera alors prêt à être employé à la fin de cet Age pour le scellement de la Nouvelle Alliance, afin de la rendre opérationnelle. Comment le sang la scellera-t-il ? Il la scellera envers Dieu. Tout ce qui a été fait jusqu’à présent n’a été que la préparation en vue de son scellement ; ainsi, dès que le dernier membre de l’Eglise aura terminé sa course, le sacrifice étant pleinement accompli, l’Alliance sera alors mise en opération. Qui la mettra en application ? Vous ? Non. Moi ? Non. Qui ? Eh bien, Jésus l’appliquera. Le fera-t-Il avec Son
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propre Sang ? Oui. Comment cela ? Puisque vous êtes des membres de ce Corps, n’est-ce donc pas le Sien propre ? “Car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire”. Supposez que ma main doive parler de ce qu’elle pourrait faire. Je dirais : Main, tu ne dois absolument pas te mêler de ceci, c’est la tête qui fait tout. Il nous a accordé la permission, ou le privilège, de devenir et d’être des membres de ce Corps, mais Il demeure toujours la Tête sur ce Corps qui est l’Eglise. Alors, quand à la fin de cet Age Il appliquera Son sang en faveur de l’humanité, réglant ainsi les exigences de la justice à l’encontre de la race humaine, il s’agira de Son propre sang. Parce que vous et moi avons été adoptés comme Ses membres, tout sacrifice que vous faites est donc une partie du Sien, et tout sacrifice que je fais est Sien, car Son Esprit demeure en nous. Ainsi ce sont tous des parties de Son sacrifice. Dès que le Corps de Christ sera complété et le sacrifice achevé, le sang de la Nouvelle Alliance sera alors appliqué. Et aussitôt qu’il sera appliqué et présenté à Dieu dans le Très-Saint à la fin de cet Age, immédiatement, en accord avec le type, le pardon des péchés du monde sera réalisé — tous les péchés adamiques seront annulés, et Christ, en qualité de grand Roi de gloire, prendra dès lors possession du monde afin de le bénir. A ce moment-là, le monde devra être mis à l’épreuve ; il ne pouvait l’être tant que ses péchés n’avaient pas été écartés, mais aussitôt qu’ils le seront, il sera immédiatement mis à l’épreuve. Ainsi ne pouvez-vous discerner quelle preuve nous avons que la Nouvelle Alliance n’est pas encore entrée en vigueur. Elle est destinée au monde, et comme il est écrit : “ Voici, des jours viennent, dit le Seigneur, et je conclurai, pour la maison d’Israël et pour la maison de Juda, une nouvelle alliance, non selon l’alliance que j’ai faite avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les tirer du pays d’Egypte ; car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, et moi je les ai délaissés, dit le Seigneur. Car c’est ici l’alliance que j’établirai pour la maison d’Israël après ces jours-là [Quels jours ? Les jours de l’Age de l’Evangile], dit le Seigneur : En mettant mes lois dans leur entendement, je les écrirai aussi sur leurs coeurs, et je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple, et ils n’enseigneront point chacun son concitoyen et chacun son frère, disant : Connais le Seigneur ; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux ; car je serai clément à l’égard de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités” (Héb. 8 : 8-12). Louons Dieu pour la glorieuse Alliance en faveur d’Israël et, par l’intermédiaire d’Israël, pour le monde entier. Ainsi, maintenant, nous avons les deux parties. Cela demandera tout l’Age millénaire pour que cela se réalise. Il aura fallu les 1800 années de l’Age de l’Evangile pour achever les souffrances du Christ et l’aspersion de l’Alliance afin de la rendre opérante, et pour la sceller avec le sang. Ensuite, l’autre aspect concernant l’homme exigera les mille années complètes pour arroser le peuple avec la Vérité et pour le bénir. En définitive, cette Nouvelle Alliance demande pour sa préparation en vue de sa ratification les 1800 années de l’Age de l’Evangile, et pour sa mise à exécution elle requiert la totalité des mille ans. Ceci figure dans les Etudes dans les Ecritures.
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ALLIANCES — Durée de Médiation de la Nouvelle.
Question (1911) — Quelle est la durée de médiation de la Nouvelle Alliance à l’égard de l’homme, et quelle est-elle à l’égard de Dieu ?
Réponse. — Dans une alliance entre Dieu et les hommes, la médiation devrait nécessairement s’effectuer envers Dieu en premier lieu, car rien ne pourrait être accompli pour l’humanité avant que la justice ne soit satisfaite. Ainsi, la médiation de cette Nouvelle Alliance n’a pas encore eu lieu envers Dieu. Le grand Souverain Sacrificateur Se prépare à être le Médiateur de cette Nouvelle Alliance. Que fait-Il ? Eh bien, Il Se prépare. Il doit être un Sacrificateur oint. La Tête fut ointe il y a 1800 ans, l’onction du Corps est encore en cours, et n’est pas entièrement achevée ; les derniers membres de l’Eglise doivent être compris dans cette onction avant que le grand Souverain Sacrificateur soit prêt à accomplir Son oeuvre.
En second lieu, ce grand Souverain Sacrificateur offre également des sacrifices. Il commença par l’offrande de Lui-même. Il a poursuivi Son oeuvre de sacrifice tout au long des 1800 années de cet Age, et n’a pas encore achevé Sa tâche d’offrir les sacrifices-antitypes ; et ce n’est qu’après cela qu’Il sera prêt à offrir le sang, et le sang est ce qui accomplit la réconciliation en faveur de l’âme. Ici le sang de Christ est employé dans un sens symbolique. Nous ne pensons pas un instant que le Seigneur Jésus va apporter du sang littéral devant le Père. Il présentera ce que représente le sang. Le sang symbolise la valeur d’une vie qui a été déposée, le juste pour l’injuste, et Jésus fera l’application de ce sacrifice au Père pour la justice. Il s’agit là, rappelez-vous, de la figure du Jour des sacrifices de réconciliation, lorsqu’il aspergeait le propitiatoire avec le sang, ce qui constitue la satisfaction de la justice. Cela représente la réconciliation à l’égard de Dieu et, dès que l’application du sang sur le propitiatoire aura été accomplie, Dieu sera satisfait, la justice sera satisfaite. Cela constituera le scellement, l’accomplissement de la Nouvelle Alliance, au point que le grand Médiateur de cette Nouvelle Alliance sera alors pleinement autorisé et nanti des pleins pouvoirs afin de la poursuivre et d’apporter toutes ses bénédictions au peuple. Ensuite, ce grand Médiateur de la Nouvelle Alliance aspergera le sang sur le peuple durant mille ans, pour le laver, le purifier, par le mérite de Son propre Sacrifice. Il lui procurera les choses dont il a besoin, et l’aidera à se débarrasser des souillures et des imperfections ; ainsi, l’oeuvre [de médiation de la Nouvelle Alliance — Trad.] envers Dieu sera accomplie en un temps vraiment très court, tandis qu’elle exigera pour l’humanité la totalité des mille ans pour son achèvement complet.
ALLIANCES — Le Nombre qui la [la Nouvelle Alliance — Trad.] scelle.
Question (1911) — En ce qui concerne la Nouvelle Alliance, pourrait-on dire d’un point de vue quelconque qu’elle sera scellée par cent quarante quatre mille un à savoir, Christ Jésus et les 144 000 ra chetés d’entre les hommes ?
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Réponse. — J’estimerais qu’il s’agit là d’une vue incorrecte. Je ne conçois pas que vous comme moi, et d’autres parmi les membres du Corps de Christ, aient quelque chose à voir avec le scellement de cette Nouvelle Alliance ; c’est Christ qui la scelle. Expliquons-nous : si un document devait être signé et que je le signe, vous ne diriez pas, “bien, le pouce l’a signé, de même que l’index”, et vous feriez abstraction de la main gauche qui ne l’a pas signé. Non, j’ai signé une alliance ; j’ai signé un accord. Qui l’a signé ? Ce ne sont pas mes doigts, mais ma tête. C’est le “je” qui l’a signé ; et quand vous pensez au “je”, vous évoquez l’individu. Vous pensez à la tête. Vous ne vous adressez pas à la main comme si elle avait quelque chose à voir avec la question. Vous ne dites pas : “Chère main, je t’apprécie beaucoup, tu as fait ceci ou cela”. La main n’a aucune responsabilité ; celle-ci incombe totalement à la tête. Dans le Corps de Christ nous perdons notre personnalité en la matière ; nous nous fondons et perdons notre identité. Selon le langage des Ecritures, nous sommes décapités, afin de pouvoir tous être des membres sous une seule tête. Vous n’avez donc pas une tête qui soit bien à vous, et je n’ai pas de tête qui m’appartienne ; et c’est le sens donné par les Ecritures qui emploient une femme pour représenter l’Eglise, et l’homme pour représenter Christ Jésus. Les Ecritures montrent que, comme le mari est la tête de l’épouse, de même aussi Christ est la Tête de l’Eglise. Parconséquent, Il est la seule personnalité dont il faut tenir compte ici. C’est notre Seigneur qui scelle la Nouvelle Alliance. Il aurait pu la sceller sans nous, mais nous avons le privilège de venir en Lui et d’être Ses membres ; Il conserve la même individualité, et la même Tête en tout temps, ainsi que la même responsabilité à l’égard de cette Alliance. Ce qui veut dire que tout le mérite qui est nécessaire, et qui va rendre valide cette Nouvelle Alliance, découle de la mort de notre Rédempteur, et non de quelque chose que nous y avons ajouté.
ALLIANCE — Dieu pouvait-Il traiter avec Adam ?
Question (1911) — Après qu’Adam eût péché, Dieu aurait-Il pu établir avec lui une Alliance de la Loi comme Il le fit avec les Juifs — une alliance lui offrant la vie à condition d’accomplir la loi ?
Réponse. — Nous pensons qu’il ne serait pas raisonnable de supposer que cela s’accorderait avec les principes divins, après qu’Adam eût subi une épreuve, pleine et entière à laquelle il faillit, et après qu’il eût été condamné à mort, que Dieu déprécierait sn gouvernement et Sa décision en lui soumettant une autre proposition, alors qu’il était entré dans une condition plus ou moins déchue. Il semblerait que même la suggestion d’une épreuve urait été en contradiction avec les principes divins, à moins qu’une pleine satisfaction eût d’abord été accomplie pour la transgression déjà commise. Nous distinguons sans difficulté une différence entre Adam et les enfants d’Adam qui sont nés dans l’imperfection et n’ont jamais péché volontairement, avec obstination et intelligence contre Dieu, et auxquels n’a jamais été donnée une offre ou occasion de voir s’ils étaient capables d’observer cette Loi de Dieu.
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Dieu offrit à Israël un certain cadre de justification et de sanctification typiques, etc. dans le dessein de communiquer un enseignement général préfigurant la grande bénédiction que, en définitive, Il dispensera à toute l’humanité — lui donnant l’occasion favorable de revenir dans la faveur divine et à la vie éternelle.
ALLIANCES — A Propos de Christ qui scelle l’Alliance Abrahamique .
Question (1911) — Le sang de Christ scella-t-il ou rendit- il opérante l’Alliance Abrahamique ?
Réponse. — Nous répondons non, il ne la scella pas. L’Apôtre Paul explique que l’Alliance Abrahamique n’avait pas besoin d’être scellée, excepté dans le sens que Dieu, Lui-même, la scella. L’Apôtre explique qu’une alliance ne liant qu’une seule personne ne nécessite pas de médiateur. Or, dans cette Alliance originelle ou Abrahamique, une seule partie était engagée.
Dieu ne dit pas : “Abraham, si tu fais ceci de telle façon, Je ferai ceci de telle façon aussi”. L’Alliance aurait donc comporté deux parties ; et si tel avait été le cas, un médiateur aurait été indiqué afin de vérifier que toutes deux respectaient scrupuleusement leur accord. Cependant, l’Alliance Abrahamique était sans aucune condition. Dieu dit simplement à Abraham : “Abraham, je veux te parler de mon intention de bénir toutes les familles de la terre ; et je désire t’en dire un peu plus ! Je veux les bénir toutes par ta postérité”. Voilà tout ce qui se passa. A ce moment-là, au lieu de sceller ceci [cette parole — Trad.], au lieu de la faire ratifier par le sang, grâce à un médiateur, Dieu dit simplement : “Je te donne ma parole pour ceci, laquelle je rendrai sûre par un moyen différent ; je te donnerai mon serment, afin d’appuyer ma Parole”. Ainsi l’Apôtre déclare que ce n’est pas par le sang, ni par un médiateur, mais par deux choses immuables, la Parole de Dieu et le serment de Dieu, que cette Alliance Abrahamique fut rendue ferme, ou sûre. Et, par conséquent, elle demeure ferme aujourd’hui.
Premièrement, toutes les familles de la terre seront bénies, et ensuite, elles le seront par la semence d’Abraham. La semence d’Abraham que nous savons être, en tout premier lieu, la classe de l’Eglise — la sainte minorité, le Petit Troupeau, semblable aux étoiles des cieux. En Gal. 3 : 29, st. Paul dit, si vous êtes de Christ, si vous Lui appartenez, vous êtes donc de la semence d’Abraham, et héritiers selon cette Alliance que Dieu promit. Mais il existe une semence naturelle d’Abraham représentée par les Anciens Dignes, et par ceux qui viendront par la suite. Ceux-ci seront également le canal de Dieu pour bénir le monde, à la fois par la semence d’Abraham, la semence spirituelle, et par la semence d’Abraham, la semence naturelle. Toutes les familles de la terre obtiendront alors une bénédiction.
ALLIANCES — Grâces assurées de David .
Question (1911) — “ Je ferai avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David”. De quelle alliance s’agit-il, et avec qui doit-elle être conclue ?
Réponse. — Le texte semblerait indiquer que ces mots s’appliquent à la semence spirituelle d’Abraham — la classe de
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l’Eglise, le Petit Troupeau. Les grâces de David consistaient en la promesse que Dieu lui fit que Celui qui serait le grand Roi d’Israël, le grand Messie, serait issu de sa postérité. Celui-ci comprenait principalement notre Seigneur Jésus-Christ et, de façon secondaire, tous ceux qui deviennent membres de Son Corps — l’Eglise. En Gal. 3 : 29, l’Apôtre dit : “Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc la semence d’Abraham”. Aussi, il s’avérera également vrai que si vous êtes de Christ, vous êtes la semence de David. Et les grâces assurées de David étaient que sa semence s’assiérait sur le Trône pour être le Messie ; comme l’a promis Jésus : “Celui qui vaincra, — je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône” — le Trône messianique.
ALLIANCES — Moïse était-il soumis à l’Alliance de la Loi ?
Question (1912) — Etant donné que l’Alliance de la Loi fut établie avec la nation juive représentée en Moïse, par conséquent, Moïse était-il à la fois soumis à l’Alliance de la Loi et le Médiateur de cette Alliance ?
Réponse. — Oui ! Il opéra la médiation de l’Alliance par laquelle il était lui-même lié. Réaliser la médiation d’une alliance, c’est simplement la rendre opérante. Au sujet de l’Alliance, Moïse agit simplement en qualité d’agent de Dieu, et il était chargé de fixer tous les arrangements en la matière.
Moïse était un homme parmi ceux de la nation pour lequel ces dispositions étaient établies et il était lié par l’Alliance au même titre que le reste de cette nation. Supposez qu’un membre du Conseil municipal de la ville de Glasgow mette en vigueur une loi qui, disons, oblige chaque citoyen à balayer le trottoir en face de sa maison, cette personne n’est pas exempte d’appliquer cette loi, elle est elle-même un citoyen de cette ville. Ceci correspond donc à ce dont je vous ai parlé à propos de l’Alliance et de Moïse.
ALLIANCES — L’Alliance de la Loi fut-elle ajoutée ?
Question (1912) — L’Alliance de la Loi fut-elle ajoutée à l’Alliance Abrahamique, et si oui, comment pouvons-nous concilier cette pensée avec Gal. 3 : 15 : “ Personne n’annule une alliance qui est confirmée, même [celle] d’un homme, ni n’y ajoute.” ?
Réponse. — Dans un sens, l’Alliance de la Loi fut ajoutée et cependant, dans un autre, elle ne le fut pas. L’Alliance Abrahamique devait demeurer, et elle ne pouvait pas être annulée ou mise de côté, et personne ne pouvait en aucune façon altérer ses termes. Dans l’Alliance Abrahamique, Dieu fit la promesse qu’Il pourvoirait une Semence pour Abraham, et que par cette Semence toutes les nations seraient bénies. Voilà la substance de cette Alliance. Dieu donna l’Alliance de la Loi à la nation juive. Ce fut en ce sens : en observant l’Alliance de la Loi, le Juif ne pouvait représenter la Semence spirituelle. Jésus étant parfait fut le seul à pouvoir respecter cette Alliance et ceci Le rendit apte à devenir la Semence spirituelle promise. Cela révéla qu’Il était digne de Se présenter Lui-même en sacrifice vivant, et c’est pourquoi, grâce à cette Alliance et en raison de Son aptitude à observer cette Loi, Il obtint la plus grande bénédiction et devint ainsi la Semence spirituelle
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. Il entra dans une Alliance de Sacrifice. Rien de ceci ne porta atteinte à l’Alliance Abrahamique ; elle demeure toujours la même. Jésus ne devint pas l’Héritier des Promesses Abrahamiques. Il démontra qu’Il était à même d’être un sacrifice, et fit donc une Alliance de Sacrifice. Ceux qui accomplissent cette Alliance constituent “La Semence”, laquelle est formée de ceux qui réalisent cette Alliance de Sacrifice, Jésus étant le premier d’entre eux. Il devint la Semence spirituelle lorsqu’Il ressuscita d’entre les morts. L’“Homme” ne fut pas la Semence Spirituelle, car même en qualité d’homme parfait, Jésus ne pouvait offrir la vie à la race. Il n’annula pas ni ne rendit caduque l’Alliance de la Loi.
ALLIANCES — Sommes-nous liés par l’Alliance de la Loi ?
Question (1912) — Si l’Alliance de la Loi est toujours en vigueur laquelle, comme vous le déclarez, fut ajoutée à l’Alliance Abrahamique, cela n’impliquerait-il pas que nous sommes actuellement liés par l’Alliance de la Loi ?
Réponse. — L’Alliance de la Loi est encore en application pour ceux qui se trouvent sous cette Alliance de la Loi, celle-ci ayant été établie avec la Semence d’Abraham selon la chair. Il y a une lignée par Isaac et, jusqu’à ce jour, l’Alliance condamne cette lignée. Il n’existe que deux moyens de venir sous la Nouvelle Alliance. L’un des moyens permis est celui qui fut inauguré au jour de Jésus, à savoir : en devenant mort à l’Alliance de la Loi pour être marié à une autre. Etre compté comme mort à l’Alliance de la Loi est un moyen. Ils doivent mourir à l’Alliance de la Loi et devenir vivants pour une autre espérance. De cette façon, ils seront “morts en Christ”. Ils doivent être morts avec Christ afin d’obtenir plus tard une part avec Lui.
Voici un autre moyen : L’Alliance de la Loi est l’ombre de la Nouvelle Alliance. L’Alliance de la Loi est l’ombre de la Nouvelle Alliance de la Loi, de même que le médiateur de l’Alliance de la Loi fut la figure du grand Médiateur, Christ, Tête et Corps. Durant toutes ces nombreuses années, Dieu a suscité un Prophète ; dans cet ordre : Jésus la Tête, l’Eglise le Corps. Ce grand Prophète, l’antitype de Moïse, sera alors complet. Maintenant Dieu nous parle par Son Fils, mais Christ n’a pas encore commencé à parler. A présent le Père invite l’Epouse : “Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m’a envoyé ne le tire”. L’oeuvre de mille ans s’accomplira par le Fils. Notez comment le Moïse-type représente ici ce Moïse-anti-type, et comment l’institution de l’Alliance de la Loi typifiait l’institution de cette Nouvelle Alliance. Lorsque cesse le type, l’antitype commence. Cette Alliance de la Loi se poursuit donc jusqu’à ce que la Nouvelle Alliance prenne sa place. La Nouvelle Alliance sera alors scellée. Elle se substituera à l’Alliance de la Loi. Et qu’adviendra-t-il de l’ancienne Alliance ? Mes chers frères, qu’advient-il du mardi quand arrive le mercredi ?
La Nouvelle Alliance commencera quand le Médiateur sera prêt. Ceci n’aura lieu que lorsque le Christ Tête et Corps sera complet. Si nous sommes membres du Corps du Médiateur de la Nouvelle Alliance nous ne pouvons être sous l’Alliance de la Loi. J’espère m’être bien fait comprendre de vous tous.
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ALLIANCES — Jésus, l’Alliance de la Loi et les droits de vie.
Question (1913) — Jésus aurait-Il pu accomplir l’Alliance de la Loi sans sacrifier Ses droits humains ?
Réponse. — Je pense qu’Il aurait pu accomplir l’Alliance de la Loi sans sacrifier Ses droits humains. Je pense que, durant l’Age prochain, le monde entier accomplira l’Alliance de la Loi. Je comprends que c’est l’Alliance de la Loi, la Nouvelle Alliance de la Loi, qui entrera en vigueur et le sera éternellement lorsque l’humanité aura atteint la perfection. Tous les hommes devront observer cette Nouvelle Alliance, sinon ils n’obtiendront pas la vie éternelle, et ainsi de suite. Cependant cela ne signifie pas qu’il leur faudra mourir en sacrifice. De même que la Loi ne demanda pas à notre Seigneur de mourir en sacrifice ; ce fut la promesse à Abraham qui Lui suggéra de le faire ; Il ne pouvait bénir le monde que s’Il mourait en sacrifice.
En observant la Loi Il prouva Son propre droit individuel à la vie, mais Il n’avait rien à offrir à l’humanité à moins qu’Il ne déposât cette vie parfaite.
ALLIANCES — Sous laquelle l’Eglise est-elle développée ?
Question (1913) — L’Eglise est-elle développée sous l’Alliance Abrahamique ou l’Alliance de Sacrifice ?
Réponse. — Nous répondrions, les deux. L’Alliance Abrahamique promit à Abraham une semence, laquelle serait l’agent pour la bénédiction de toutes les familles de la terre, et l’Apôtre explique que Christ fut cette Semence. Nous voyons comment notre Seigneur Jésus fut par nature l’Enfant d’Abraham, de la Semence Abrahamique, mais ce n’était pas en tant que Semence Abrahamique selon la chair qu’Il était Celui qui pouvait délivrer le monde. Avant qu’Il puisse faire quoi que ce soit à l’égard du monde, Il devait mourir en tant que Semence naturelle d’Abraham ; il fallait que la Semence naturelle d’Abraham soit sacrifiée comme cela fut préfiguré dans le cas d’Isaac. Notre Seigneur déposa véritablement Sa vie et Se sacrifia, mais Dieu Le ressuscita d’entre les morts comme Nouvelle -Créature ; et c’est la Nouvelle-Créature de notre Seigneur Jésus qui représente la Semence spirituelle d’Abraham, et c’est la Semence spirituelle d’Abraham, non Sa semence naturelle, qui doit bénir toutes les familles de la terre. Ainsi, Christ est donc l’antitype d’Isaac ; Il fut ressuscité d’entre les morts comme Semence spirituelle d’Abraham. Vous et moi, bien que n’étant pas de la Semence Abrahamique selon la chair, avons été invités à devenir Ses membres ; nous avons simplement été transférés dans la Semence Abrahamique selon l’Esprit, et nous devenons la Semence d’Abraham selon le plan spirituel parce que nous devenons membres du Corps de Christ. Cependant, nul ne peut prendre part à la réalisation de la Promesse Abrahamique sans passer par la porte du sacrifice. Les Juifs n’auraient-ils pas pu devenir la Semence spirituelle d’Abraham sans sacrifier la chair ? Non, personne ne le peut, excepté en sacrifiant la chair ; et cela s’accorde parfaitement avec le fait que nous venions sous
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ces deux Alliances. Notre Seigneur dit : “Assemblez-moi mes saints, qui ont fait alliance avec moi par sacrifice”. Jésus fut le premier Saint ; Il fit une alliance avec Dieu en accomplissant Son sacrifice, et Il fut accepté au plan spirituel de la semence d’Abraham. Il nous a invités, à la fois les Juifs et les Gentils, à y entrer pour être cohéritiers avec Lui, en prenant part au plan spirituel et en devenant membres de la Semence spirituelle d’Abraham, et ainsi que l’exprime l’Apôtre : “Or si vous êtes de Christ, vous êtes donc [la] semence d’Abraham, héritiers selon [la] promesse”, mais vous ne pouvez être de Christ qu’en participant à Son sacrifice.
ALLIANCES — A Laquelle est-il fait allusion en Daniel 9:27 ?
Question (1913) — Daniel 9 : 27 : “Et il confirmera une alliance avec la multitude [pour] une semaine”. A quelle alliance est-il fait référence ici ?
Réponse. — Ceci se rapporte à l’alliance que Dieu fit avec les Israélites touchant les soixante-dix semaines, comme le contexte le révèle. Il montre que ceci se rapporte à l’exécution de l’alliance, que durant cette période Dieu accomplirait certaines choses — le scellement de la vision et de la prophétie, l’onction du Très-Saint, etc. Tout ceci eut lieu au cours des soixante-dix semaines d’années, soit quatre cent quatre vingt dix ans et, après la soixante-neuvième semaine, dans la soixante-dixième, le Messie devait apparaître et être retranché au milieu de cette dernière, mais pas pour Lui-même. Ensuite, le complément de la soixante-dixième semaine durerait trois années et demi après que le Messie eut été retranché, et cette soixante-dixième semaine ou période de faveur se poursuit envers Israël naturel ; les Apôtres indiquent que, malgré le fait que dans un certain sens les jours furent abrégés, lorsque Christ mourant annonça : “Voici, votre maison vous est laissée déserte”, la faveur de Dieu envers le peuple se poursuivit jusqu’à l’achèvement complet de la soixante-dixième semaine, au terme des trois ans et demi suivant la crucifixion de Christ ; et cela n’a pas été une injustice. Aucune injustice ne fut commise en agissant ainsi, car ce fut réellement avantageux pour eux. Par la mort de Christ au milieu de la soixante-dixième semaine, les Juifs obtiendront quelque chose de meilleur — ils obtiendront une Nouvelle Alliance. Dieu leur confirma, leur fixa, leur instaura cette période entière de soixante-dix semaines d’années, quatre cent quatre vingt dix ans, et ce ne fut pas avant la fin de cette période qu’Il donna au premier Gentil une occasion d’avoir une part dans l’appel de l’Evangile ; nous nous souvenons que le premier fut Corneille.
ALLIANCES — L’Eglise est-elle la Nouvelle Alliance ?
Question (1916) — Voici ce qu’il est dit en Esaïe 42 : 6 : “Moi, l’Eternel, je t’ai appelé en justice ; et je tiendrai ta main ; et je te garderai ; et je te donnerai pour [être] une alliance du peuple, pour [être] une lumière des nations”. Devrions-nous interpréter ceci comme signifiant que l’Eglise glorifiée sera la Nouvelle Alliance ?
Réponse. — De toute évidence, ce passage des Ecritures fait référence à Christ Jésus la Tête, et à l’Eglise Son Corps. “Je
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te donnerai pour [être] une alliance du peuple” ne signifie pas que Jésus ou l’Eglise deviennent l’Alliance, mais que Dieu donne Christ et l’Eglise en rapport avec l’établissement de cette Alliance. Aucune Alliance ne pourrait exister sans Christ et l’Eglise, car c’est le sang de Christ qui constitue la valeur du scellement de la Nouvelle Alliance. Cette Nouvelle Alliance doit être scellée, et elle doit l’être par le sang de Christ. Bien que le trait saillant de la Rançon se trouve essentiellement dans le Seigneur Jésus et dans Sa mort, cependant l’Eglise est comprise comme étant Son Corps, et le sang de l’Eglise au complet est inclus comme étant une part de ce sang qui scellera la Nouvelle Alliance, ou la fera entrer en vigueur.
ALLIANCES — La Portée de l’Alliance Abrahamique .
Question (1916) — De l’Alliance Abrahamique ou de la Nouvelle Alliance, laquelle est la plus grande ?
Réponse. — L’Alliance Abrahamique est une disposition d’ensemble. Tout ce que Dieu a fait et fera encore pour notre race se trouve renfermé dans cette Alliance Abrahamique.
L’Alliance de la Loi d’Israël fut ajoutée à cette Alliance “à cause de la transgression”. Bien que n’étant qu’un arrangement-type, l’Alliance de la Loi développa néanmoins une classe particulière de fidèles, destinés à être “princes sur toute la terre” durant l’Age millénaire. Cette Alliance fut représentée par Agar, et son fils Ismaël symbolisa la nation d’Israël (Gal. 4 : 21-31). Le Christ, la classe de la Nouvelle-Création, fut représenté en Isaac, le fils de Sara. Sara, la première femme d’Abraham, représenta cette partie de l’Alliance Abrahamique qui se rapportait à la Semence spirituelle, la Nouvelle-Création, celle dont nous parlons parfois comme étant l’Alliance de Sara. Cette Alliance de Sara — l’Alliance de la Grâce, l’Alliance de Sacrifice (Ps. 50 :5) — enfante la classe d’Isaac, l’Eglise, Tête et Corps.
De même qu’Isaac ne naquit pas d’après la chair d’une manière habituelle (Abraham et Sara étant, bien entendu, trop âgés), mais fut une création toute particulière, ainsi en est-il de l’Assemblée de Christ, l’Eglise. Cette classe d’“Isaac” est développée comme une nouvelle création bien distincte, formée à partir des membres de la race déchue. L’invitation divine qui leur est faite est de présenter leur corps en sacrifice vivant. Ils sacrifient leur nature humaine afin qu’avec leur Tête, l’“Isaac”-antitype, ils puissent acquérir la nature divine — quelque chose qui ne fut jamais offert auparavant. Après l’achèvement de cette Nouvelle-Création, la bénédiction stipulée dans la Promesse de Dieu à Abraham s’étendra à toutes les familles de la terre. Elle leur parviendra, en premier lieu par la Semence “Isaac”, la Nouvelle-Création, et en second lieu, par les Anciens Dignes, développés dans les Ages précédant cet Age sous les arrangements typiques de Dieu.
Toutes les tribus et familles de la terre seront bénies par le privilège ou l’occasion de devenir enfants d’Abraham, enfants de Dieu, Lequel fut représenté en figure par Abraham. “ Je t’ai établi père d’une multitude de nations” (Gen. 17 : 5 ; Rom. 4 : 17), dit le Seigneur à Abraham — “Et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence”. Elles seront bénies sous la
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Nou velle Alliance, un arrangement par lequel l’Alliance Abrahamique sera réalisée dans son rapport avec Israël et toutes les nations.
L’Alliance Abrahamique embrasse donc toutes les autres Alliances. Ces Alliances constituent simplement des aspects différents des dispositions de Dieu par lesquelles l’oeuvre impliquée dans la grande Alliance ou Promesse Abrahamique doit être accomplie.
Comme nous l’avons déjà indiqué par ailleurs, après la mort de Sara, Abraham prit une autre femme, Ketura, avec laquelle il eut de nombreux fils et filles. Ainsi sont typifiés la Nouvelle Alliance et son grand travail d’amener une multitude à la vie — à “la liberté de la gloire des enfants de Dieu” — Rom. 8 : 19, 21.
ALLIANCES — L’Alliance de la Loi et la Mort de Jésus.
Question (1916) — L’observance de l’Alliance de la Loi exigeait-elle la mort de Jésus ?
Réponse. — Je dirais, Non ; l’observance de l’Alliance de la Loi ne demandait pas la mort de Jésus. Pour rendre la question plus claire et plus explicite, rappelons-nous que la Loi fut donnée comme une condition pour vivre et non pour mourir. “ L’homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles”. Il ne devait pas mourir s’il les pratiquait. Quiconque garderait la Loi de Dieu vivrait, et obtiendrait le droit à la vie éternelle. Par l’observance de cette Loi, Jésus acquit donc le droit de vivre à jamais. La Loi ne réclamait pas la mort de Jésus. Ce fut Son désir d’accepter la proposition du Père de devenir une Nouvelle-Créature, et, afin d’y parvenir, Il s’engagea à faire la volonté du Père, quelqu’en fut le prix — allant au-delà des exigences de la Loi. Il permit que Sa vie Lui fut ôtée, mais la Loi ne Lui demandait pas cela. Il possédait un droit de vie, et Il aurait pu prier pour qu’il Lui soit maintenu ; cependant, au lieu d’agir ainsi, Il permit qu’il Lui soit retiré. Ainsi mourut-Il “le juste pour les injustes” afin de pouvoir devenir le grand Médiateur entre Dieu et l’homme et offrir ce droit à la vie humaine qu’Il déposa en faveur du monde entier, à tous les obéissants de la race adamique dans l’Age à venir.
AME — Définition Biblique .
Question (1913) — Qu’est-ce que l’âme, du point de vue de la Bible ? Est-elle immortelle?
Réponse. — C’est une bien grande question pour une réunion de questions. Il faudrait une heure pour traiter convenablement l’âme. Je vais vous dire ce qu’a dit un évêque méthodiste, et cela aura peut être une grande valeur pour certains. On lui demanda de donner une définition, et il dit : “Une âme n’a ni corps, ni forme, ni parties ; elle n’a pas d’intérieur, ni d’extérieur, et vous pourriez en mettre un million dans une coquille de noix”. Il aurait aussi bien pu en mettre un milliard, ou mille millions, car l’évêque a tout simplement décrit ce qu’est rien — Sans intérieur ni extérieur — c’est-à-dire rien. Sans corps, forme ou parties — c’est-à-dire rien. Comment pouvez-vous remplir une coquille de noix de toutes sortes de rien ?
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D’après la Bible, l’âme est quelque chose de très différent. Nous trouvons que les gens emploient les mots âme et esprit indifféremment quand ils parlent de ce sujet, utilisant parfois l’un, parfois l’autre. Mais la Bible fait bien la distinction, et nous ne devons pas confondre ces termes. Vous savez ce qu’est le corps et ce qu’est l’esprit de vie. Le corps d’Adam fut formé de la poussière de la terre. C’était sa consistance, sa forme. Dieu souffla dans ses narines le souffle de vies (au pluriel), le souffle commun à toutes les créatures vivantes. La différence entre Adam et les autres créatures ne se trouvait pas dans le souffle, ou l’esprit des vies. L’homme avait le même genre d’esprit de vie. La différence, c’est que l’homme fut doué d’un organisme plus raffiné. Comment le savons-nous ? Placez un homme à côté d’un chien. Comparez leurs têtes. L’une est inclinée vers l’arrière, il n’y a pas du tout de place pour les qualités intellectuelles, ou du moins une très petite place pour le mécanisme de la pensée dont dispose l’homme. Il a plus de cervelle que le chien. Si nous pouvions faire un chien avec la même tête que l’homme, il penserait comme un homme. Mais Dieu n’a pas doté le chien, ni aucune autre bête, des mêmes capacités que l’homme. Il fut fait à la ressemblance à Dieu, parce qu’Il lui donna les capacités mentales supérieures. Lorsque le souffle des vies pénétra dans l’organisme, l’homme commença à bouger les bras et les mains, son cerveau commença à fonctionner, il se mit à penser. La Bible appelle cela l’être, l’individu ; non pas le corps, ni la vie, mais le produit de ces deux : l’âme. La Bible s’adresse toujours à l’âme, et non pas au corps. Il ne vous viendrait jamais à l’esprit de parler à ma main. Vous penseriez : “Qu’est-ce que la main en sait ?”. Vous ne vous adressez pas à mon cerveau, mais à mon intellect. Le cerveau est le centre des facultés intellectuelles. C’est à cette faculté que vous vous adressez, et non pas à l’organe du cerveau. Vous vous adressez à moi, une personnalité pensante. Dès que le souffle de la vie cesse, le corps redevient comme auparavant. L’étincelle de vie étant partie, il n’y a plus d’âme. Où donc l’âme va-t-elle ? Elle ne va nulle part. Nous avons une bougie. Vous soufflez sur la flamme (elle ne sort pas par la fenêtre), je veux dire que vous l’éteignez. Elle ne part pas en un autre lieu, mais est simplement éteinte. Il en est de même pour l’homme. Dès que l’étincelle de vie est éteinte, l’âme meurt. La Bible dit que l’âme s’endort, utilisant une très belle figure de rhétorique. Dieu a pourvu à une vie future. Nous disons d’un côté que l’homme est mort, et d’un autre qu’il dort seulement, parce que Dieu a promis qu’il sera réveillé. Ce ne sera pas le corps qui sera réveillé ; il retournera à la poussière, et l’esprit retournera à Dieu qui l’a donné. Mais comment l’esprit pourrait-il retourner à Dieu sans se déplacer de quelque façon ? L’esprit de vie est le privilège ou la puissance de vie. Ce privilège fut accordé au père Adam sous certaines conditions. Dès qu’il viola ces conditions, il perdit le privilège. Il ne mourut pas à cette minute même. Dieu lui permit de s’accrocher à cette étincelle de vie tant qu’il le put, et d’affronter les épines et les chardons, mais lorsqu’il mourut, il la perdit. Elle demeura
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dans les mains de Dieu, de même que vous pourriez donner une option à quelqu’un sur quelque chose. Supposez que je vous donne une option sur mon manteau jusqu’à demain matin. Alors je dirais : l’option est expirée, le privilège a cessé. Ainsi l’homme avait reçu le privilège de vivre s’il se conduisait en harmonie avec le Créateur. Ce droit qui lui avait été donné retourna à Dieu dès sa mort. Ce n’était plus son droit. Lorsque les enfants d’Adam naquirent, ils n’avaient que l’étincelle de vie qu’il leur avait donnée. A leur mort, leur droit de vie retourn a au Donateur de vie.
Comment peuvent-ils un jour avoir la vie ? Il a été pourvu à un autre moyen, grâce au grand amour de Dieu. Et ce n’est qu’en appréciant cet amour considérable de Dieu que chacun obtiendra la vie de nouveau. Celui qui a le Fils a la vie, et celui qui n’a pas le Fils ne ve rra pas la vie. L’arrangement tout entier est lié à Christ. Lorsque Christ viendra établir Son royaume, et qu’arrivera le temps du réveil des morts , tous reviendront de la mort. Ce n’est pas le corps qui sera réveillé ; ses éléments pourront avoir été disséminés sur terre. La Bible dit que Dieu restaurera cette âme. “Tu ne laisseras pas mon âme dans le shéol”. Dieu ressuscita Jésus d’entre les morts, Il ne laissa pas Son âme dans la mort. C’est ainsi que chaque âme humaine sera ressuscitée, mais non pas le corps.
Un incroyant proposa la question : Un homme mourut et fut enterré au pied d’un grand arbre. Des années plus tard, on dut creuser à la base de cet arbre, et on constata que les racines avaient absorbé le corps et avaient pris la forme du corps de l’homme. L’arbre avait été utilisé à des fins diverses. Certaines planches avaient été envoyées dans diverses parties du pays ; comment cet homme pourrait-il obtenir son corps à nouveau ? Comment Dieu pourrait-Il ressusciter ce corps ? Il se heurtait à des pensées que Dieu n’a jamais mises dans la Bible. Les Ecritures nous informent que Dieu donnera à cet homme le corps qu’il Lui plaira. Les membres de l’Eglise auront des corps spirituels, et le monde aura des corps humains. Ce que l’Eternel garantit, c’est que l’âme, l’être, reviendra. Dieu veillera à ce que le corps produit soit un équivalent parfait de celui qui descendit dans la tombe.
AMOUR — Agape par Rapport à Philadelphia.
Question (1909) — Quand il nous est dit d’ajouter l’agape au Philadelphia, cela signifie-t-il que nous devons atteindre une forme d’amour pour les frères supérieure à l’amour Philadelphia ?
Réponse. — Je comprends que l’amour agape se rapporte à l’amour au plus haut degré. Nous aimons les frères avec un amour Philadelphia parce qu’ils sont nos frères. Nous ne pouvons pas aimer leurs particularités, nous ne pouvons pas aimer toutes leurs caractéristiques, mais nous les aimons comme frères, qu’ils soient noirs ou blancs, esclaves ou libres, car ils sont frères, compagnons dans la même course. Mais lorsque nous parvenons à l’amour agape, cela veut dire que nous aimons tous les autres.
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AMOUR — Atteindre la Marque de l’Amour Parfait .
Question (1909) — Est-il possible à tous ceux qui sont appelés au Haut-Appel d’atteindre la marque parfaite de l’amour et comment ?
Réponse. — Il est possible à chaque être humain d’atteindre cette marque, et même plus que cela ; chaque individu qui aura jamais la vie éternelle, soit comme membre du Petit Troupeau, soit dans la Grande Foule, ou dans la classe du Rétablissement, quiconque recevra la vie éternelle sur un quelconque plan devra parvenir à point ou marque d’amour parfait; car Dieu ne donnera pas la vie éternelle à personne d’autre. La loi d’amour est la plus petite chose que Dieu reconnaîtra. Selon l’esprit vous êtes sous la Loi, et vous êtes obligés de vivre selon l’esprit à chaque chose que le Juif était tenu de faire dans la chair. Vous vous souvenez comment on lit cela, “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée”. Moins que cela ne sera-ce pas assez ? Non. Oh, mais j’ai des faiblesses de la chair et je ne peux pas faire les choses que je voudrais. Bien, l’Apôtre disait que le Seigneur ne nous juge pas maintenant selon la chair, mais selon les sentiments de nos coeurs. Si le coeur est plein d’amour pour le Seigneur de toute vos âme, pensée et force, alors vous êtes près de ce trait de la marque parfaite. Vous ne pouvez pas faire plus si vous le voulez, et vous ne pouvez faire moins. Si votre coeur n’est pas tout à fait pour cela, alors vous ne serez pas du Petit Troupeau ou de la Grande Foule, mais ceux-là iront à la Seconde-Mort. Tous doivent atteindre ce niveau dans leurs coeurs ou ils mourront de la Seconde-Mort . Qu’en est-il du second commandement, “Tu aimeras ton prochain comme toi-même” ? Il se rapporte à l’humanité. Comment ? Devez-vous tirer ce qui est de mieux de lui dans le commerce ou tirer profit de lui ? Non. Vous devez le traiter comme vous voudriez qu’il vous traite. Cela ne veut pas dire cependant que vous devez exercer votre jugement pour lui. S’il pense qu’il a une ferme meilleure que la vôtre et que vous faites des affaires, vous vous y engagez tous les deux avec les yeux ouverts, mais profiter de l’autre serait ne pas l’aimer comme vous le devriez. L’Eglise doit faire plus que cela. Comment ? De cette manière mon cher frère : La loi ne réclame jamais un sacrifice de votre part, simplement aimer votre prochain comme vous-mêmes, mais ce que le Père exige de ceux qui seront les Membres du Corps de Christ c’est bien plus que cela. Jésus l’a fait et c’était plus que la loi l’exigeait. Il a déposé en sacrifice Ses droits terrestres, Ses intérêts. Eh bien, vous dites, nous sacrifions nos intérêts terrestres mais nous ne pensons pas qu’ils valent beaucoup. C’est vrai, mais vous devez les sacrifier.
AMOUR — Comment manifester L’Amour ?
Question (1913) — Savez-vous que les chers frères en Grande-Bretagne, et spécialement à Londres vous aiment, et y a-t-il un moyen par lequel nous pouvons vous montrer cet amour de manière plus effective ?
Réponse. — Vous vous souvenez que le Seigneur a dit : “Si vous m’aimez, gardez mes commandements”, et si nous
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sommes ainsi habités par Son amour maintenant, mes chers amis, cela nous dit que si nous demeurons dans Son amour nous demeurons encore dans l’amour du Père. Je vous aime et je désire que vous le sachiez. Je vous aime et je pense que cet amour est réciproque dans tous les membres de l’Epouse de Christ. Il ne pourrait pas en être autrement. Comment pourrions-nous aimer Celui qui nous engendra et ne pas aimer aussi ceux qui sont engendrés par Lui ? (1 Jean 5 : 1). Puisque chacun aime de plus en plus l’esprit du Maître, nous serons obligés d’aimer chacun de plus en plus, jusqu’à que nous soyons rendus parfaits au-delà du Voile quand notre amour l’un pour l’autre sera absolument complet.
AMOUR — De quoi est-il la preuve ?
Question (1913) — Quelle est la preuve la plus puissante que nous sommes passés de la mort à la vie et que nous sommes des fils de Dieu ?
Réponse. — L’Apôtre nous dit justement à ce même propos : “Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. C’est une épreuve essentielle, chers frères, c’en est une que nous ferions bien de garder à l’esprit. Si nous perdons l’amour pour les frères ce n’est pas un signe favorable ; si vous n’aviez jamais eu d’amour pour les frères ce n’est pas non plus un signe favorable. Le meilleur signe est celui que nous aimons tous les autres enfants de Dieu sans distinction de leur couleur ou sexe, ou position dans la vie, riche ou pauvre, esclave ou libre ; si vous aimez le Seigneur, vous devez aimer tous ceux qu’Il aime et qu’Il a choisis.
Nous appartenons tous au Seigneur et chaque membre de Sa famille doit être loyal à chaque autre membre de Sa famille. Nous devons avoir l’Esprit du Maître, et pour l’avoir nous devons aimer tous ceux qui sont engendrés de Dieu. Quiconque aime Celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de Lui (1 Jean 5 : 1).
AMOUR — L’Amour parfait chasse la crainte .
Question (1913) — A quel genre de crainte se réfère le texte “Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte” — 1 Jean 4 : 18.
Réponse. — La crainte est un état mental qui est engendré par l’incertitude. Il y a certaines choses que nous devrions craindre, et d’autres que nous n’avons pas besoin de craindre.
L’Adversaire semble prendre l’avantage de la condition déchue de la race et il leur provoque de la crainte. Les humains réalisent instinctivement qu’ils sont des pécheurs par nature et qu’il y a une peine pour le péché. En profitant de cette crainte des conséquences du péché, l’Adversaire essaie de leur instiller la crainte de Dieu. Il dépeint devant leurs esprits imparfaits un Dieu qui est injuste, très sévère dans Ses agissements avec le péché et le pécheur, pour qui Il a préparé un lieu de tourment éternel.
Lorsque nous arrivons progressivement à une connaissance claire de Dieu et des principes par lesquels Il régit l’univers, alors nous perdons cette crainte malséante ; et à sa place vient l’amour pour Dieu et la prise de conscience qu’Il a de
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l’amour pour nous. Notre amour pour Lui grandit dans la mesure où nous comprenons qu’Il aime les humains, et qu’Il a fait pour eux un arrangement par lequel ils peuvent avoir une occasion d’avoir la vie éternelle. Quand nous en sommes au point de L’aimer parfaitement, toute crainte, dans le sens de terreur, est chassée. Notre connaissance et l’amour ne devraient pas, cependant, chasser la crainte de déplaire à Dieu, car la crainte juste (la révérence) ne doit jamais être chassée. Plus nous avons d’amour respectueux, plus nous aurons de vraie crainte. Qui n’aurait pas de crainte d’offenser un frère ou un prochain qu’il aimait et appréciait ? Nous devrions d’autant plus avoir la crainte d’offenser notre Dieu juste, sage et aimant. Le principe selon lequel “l’amour parfait chasse la crainte” devrait s’exercer entre le mari et la femme, entre les parents et les enfants. La femme qui craint son mari ne peut pas être aussi heureuse qu’elle le serait s’il y avait un amour parfait ; de même aussi les enfants qui sont dans la crainte de l’un ou des deux parents ne peuvent pas les aimer avec une affection vraie et filiale. Chacun devrait craindre de blesser ou d’offenser l’autre, et devrait s’efforcer d’avoir cet amour parfait que Dieu est content de voir exercer par toutes Ses créatures intelligentes.
ANCIENS — Quant à l’Autorité sur l’Eglise.
Question (1909) — Un ancien n’est-il élu que pour être aux ordres de l’ecclésia et agir en tant que président dans les réunions, ou bien a-t-il des responsabilités plus grandes ?
Réponse. — L’autorité ne peut pas être plus grande que celle de celui qui donne l’autorité. En d’autres mots, si l’église confie à un ancien la responsabilité en l’élisant c’est que l’église avait la responsabilité en premier lieu, sinon elle n’aurait pas pu la donner à l’ancien ; par conséquent, l’ancien devrait assumer l’autorité dans la mesure où l’assemblée le lui permet. Si sa conscience ne lui permet pas de faire certaines choses, alors il semblerait convenable de faire connaître son attitude d’esprit à l’assemblée et de dire que, si elle le souhaitait, elle pourrait demander sa démission et qu’il la donnerait avec joie. L’ancien ne doit pas violer sa conscience pour servir l’assemblée, et l’assemblée ne doit pas violer sa conscience en se faisant servir par l’ancien. L’ancien servira l’église, selon ses désirs, jusqu’au point où sa conscience fait objection. En outre, je pourrais dire que les Ecritures déclarent que le saint Esprit fait de l’ancien le surveillant par le vote à main levée : c’est ainsi que cela s’applique à l’ecclésia et opère à travers ses membres en premier lieu.
ANCIENS — Tenant des Réunions pour discuter des intérêts des Ecclésias.
Question (1910) — Est-ce que les Ecritures soutiennent, et croyez-vous qu’il soit sage, que les anciens d’une congrégation ou de diverses congrégations se réunissent en conférence pour discuter des intérêts des assemblées qu’ils représentent ?
Réponse. — Je pense que les Ecritures soutiennent cela, et je pense que cela est recommandable. Ce qui est porté à notre attention ce soir est ce que fit l’Apôtre Paul quand il convoqua
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les anciens de l’Eglise d’Ephèse. Il les fit venir ensemble comme une compagnie d’anciens afin de conférer avec eux sur les intérêts de l’église. Comme ancien ou comme pasteur, il portait une responsabilité, et il se mit à converser intimement avec ces anciens sur les intérêts de l’église. S’il est mal de la part des anciens de se réunir ensemble pour ces choses, cela était mal aussi, à mon avis, de la part de l’Apôtre d’avoir tenu une telle réunion ; je pense que nous ferions bien de considérer cela comme un critère sûr d’après lequel nous pouvons nous conduire, et qu’il serait bien de la part des anciens de se rassembler pour considérer les intérêts de l’église. Mais permettez-moi ici de vous mettre en garde sur un point. Je pense qu’il serait nuisible si les anciens devaient se rassembler dans l’intention de prendre des décisions ou de faire des propositions pour diriger l’église. Cela est une autre affaire, voyez-vous. Se rassembler pour penser aux intérêts de l’église, etc., et se charger de diriger l’église, sont deux choses différentes. Supposez que les anciens se soient réunis et qu’ils aient pensé à quelque chose qui, à leur avis, serait pour le bien de l’église. Je pense que si ce n’était pas une affaire qui leur avait été spécialement confiée par la congrégation au moyen d’un vote, et pleinement comprise, mais simplement une nouvelle proposition au sujet de laquelle il pourrait y avoir quelque doute ou une incertitude quelconque, la conduite correcte et convenable de ces anciens serait de soumettre l’affaire à la congrégation et de lui faire cette recommandation : en considérant les intérêts de l’église, telle pensée nous est venue à l’esprit ; maintenant nous vous la soumettons et nous vous demandons de bien vouloir la voter.
C’est le procédé qui n’offre aucun risque. J’ai constaté que certains des meilleurs frères, possédant les meilleures intentions et formulant de très bonnes suggestions, ont pris une direction à rebrousse-poil, pour ainsi dire, quand ils ont essayé de les mettre en pratique sans prendre conseil de la congrégation — ils ont agi exactement comme lorsque vous essayez de caresser un chien à rebrousse-poil ; son poil devient rêche et le chien n’aime pas cela. De même, la congrégation n’aime pas cela non plus, car elle a l’impression qu’on la gouverne et que l’on fait quelque chose sans autorisation spéciale de sa part. Ma pensée est qu’il est toujours sage, quand on caresse un chien, de le caresser dans le sens des poils. Ainsi, si vous en venez à avoir affaire avec une congrégation, rappelez-vous que la nature humaine est orientée dans une certaine direction et qu’elle s’efforce de se maintenir dans cette direction, aussi ne la contrariez pas plus que cela n’est nécessaire. Chaque membre de l’église possède une nature humaine ; il possède un corps mortel et a en lui plus ou moins de combativité, plus ou moins de désir de ne pas être foulé aux pieds. Vous constaterez que tous ceux qui sont dans la Vérité sont particulièrement remarquables sous ce rapport. Ils doivent avoir une certaine force de caractère, sinon ils ne pourraient être vainqueurs. Cette qualité, qui fait d’eux ce qu’ils sont et qui les a aidés à sortir de Babylone, est aussi celle qui les incitera à causer une petite dispute et quelquefois à livrer une petite bataille ; mais si vous dites : Eh bien, cela est quelque
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chose de nouveau et cela n’a pas été voté par l’église ; bien que nous ayons la conviction que tous voudront cette chose, néanmoins soumettons-la à la congrégation avec notre recommandation — alors la congrégation ira de pair avec vous .
ANCIENS — Tâche de l’Ancien qui préside.
Question (1913) — Quelle est la tâche d’un ancien qui préside ?
Réponse. — La tâche d’un ancien qui préside n’est pas définie dans la Bible. Il n’est nullement question d’ancien qui préside dans les Ecritures.
ANCIENS — Non Election et disqualification pour servir ailleurs .
Question (1914) — Dans le cas d’un frère qui a été un ancien convenable d’une assemblée pendant de longues années et qui, à cause d’une difficulté survenue dans l’assemblée, n’a pas été élu — cela le rendrait-il inapte à donner des leçons bibliques dans des assemblées voisines où il serait connu, si ces assemblées décidaient de l’inviter, estimant que ses leçons sont édifiantes ? Serait-il inapte à travailler pour l’extension de l’Oe uvre ? Certains membres de son assemblée locale seraient-ils justifiés à user de leur influence pour empêcher un tel service, dès lors qu’ils n’auraient pas prouvé que ce frère enseigne des doctrines malsaines ?
Réponse. — L’ancien qui n’a pas été élu dans l’assemblée où il servait n’est pas disqualifié pour servir en d’autres endroits, si les frères de ces endroits, usant de leur meilleur jugement, estimaient qu’il est une personne capable de les servir comme ancien. Chacun a le droit d’exercer son propre jugement. Supposez que l’assemblée qui rejeta ce frère l’ait fait en raison d’une moralité ou d’enseignements malsains. Je crois qu’alors ce serait tout à fait le devoir et le privilège fraternels de cette assemblée d’attirer sur ces faits l’attention des autres assemblées qui l’ont élu. Si celles-ci l’ont élu, la première assemblée pourrait leur dire : “Comme frères, nous désirons vous avertir qu’une telle chose est reprochée à ce frère et nous pensons qu’il est de notre devoir de vous en informer ” .
En ce qui concerne l’assemblée pour l’extension de l’Oeuvre, il serait impropre pour quiconque de servir cette assemblée s’occupant de l’extension de l’Oeuvre s’il n’est pas ancien, parce que l’assemblée envoie prêcher, en coopération avec la Société, seulement ceux qui sont anciens. S’il n’en est pas ainsi, la Société ne désire pas coopérer avec elle dans l’envoi de prédicateurs de cette manière. Si, cependant, il va à l’autre assemblée et qu’elle le choisisse comme ancien et qu’elle le fasse pour l’envoyer dans l’assemblée s’occupant de l’ex tension de l’Oeuvre, c’est une affaire entre elle et lui. Ou bien, si ce frère choisit de prêcher sans la responsabilité de l’assemblée ou de la Société, c’est son affaire. Il travaille alors sous sa propre responsabilité. Dieu nous a donné ce droit. Si ce frère possède des talents, qu’il ait des moyens pour prêcher et qu’il ait le don de parole, et qu’il veuille les utiliser, nous croyons qu’il a parfaitement le droit de le faire. Il a été appelé pour cela,
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s’il a été engendré du saint Esprit. “Allez dans tout le monde et prêchez l’Evangile à toute la création” .
ANCIENS — Pourquoi les Anciens devraient-ils être choisis avec soin ?
Question (1916-Z) — Pourquoi devrait-on choisir des anciens avec soin ?
Réponse. — Parce que l’esprit de service devrait être l’esprit, non seulement des Pèlerins, ou des Anciens de l’Eglise de Christ, mais l’esprit de chacun de ses membres ; car, dans un sens large, chacun d’entre nous a le privilège d’être ministre, ou serviteur, en écrivant le Message de la grâce de Dieu dans le coeur d’autrui .
Mais n’oublions pas que nous ne saurons pas comment écrire dans le coeur des autres ce que nous n’avons pas encore écrit dans notre propre coeur. D’où la nécessité de la mise en garde dans le choix des anciens — pour trouver ceux qui ont déjà l’écrit du Seigneur dans le coeur et qui, de ce fait, seront des aides compétents, guidés par le saint Esprit, pour écrire la ressemblance du caractère du Seigneur dans le coeur des frères plus jeunes.
Quelle est l’Epître, quel est le Message qui est écrit dans notre coeur par le saint Esprit par divers moyens ? Est-ce la connaissance de la chronologie ? Est-ce l’éclaircissement des types et des figures ? Est-ce la brèche dans des problèmes théologiques touchant des passages des Ecritures compris différemment ? Est-ce la connaissance de l’histoire des Juifs, l’histoire du monde, l’histoire de l’Eglise ? Est-ce la compréhension et l’appréciation des différentes Alliances du passé, du présent et du futur ? Non, ce n’est rien de cela ! Ainsi, avec ces caractéristiques du Maître profondément gravées dans notre coeur nous recevrons une entrée abondante “dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ” — 2 Pi. 1 : 8, 11.
Tous ces sujets ont plus ou moins de valeur, et sont plus au moins utilisés par le Seigneur en rapport avec cette inscription qui doit se faire dans le coeur de Son peuple. Mais écrire l’Epître de Christ est différent — écrire, calquer la ressemblance de caractère du Maître dans le coeur de Son peuple — Sa douceur, Sa gentillesse, Sa patience, Sa longanimité, Son amour fraternel, Son amour, Sa joie, Sa paix. Nous pourrions avoir toute la connaissance de la chronologie et de l’histoire, nous pourrions citer tous les textes de la Bible et la réciter elle aussi, et cependant ne pas avoir l’Epître de Christ écrite dans notre coeur. C’est l’Epître dont l’Apôtre Pierre dit : “Car si ces choses sont en vous, et y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs [indolents, inactifs] ni stériles dans la connaissance du Seigneur Jésus-Christ” ; car la connaissance aura sa place.
ANCIENS DIGNES — Au Sujet de la Seconde-Mort .
Question (1907) — Aurait-il été possible qu’un Ancien Digne entrât dans la Seconde-Mort ?
Réponse. — Je ne crois pas. Du temps des Anciens Dignes, Dieu n’avait fait aucune offre au monde ; et puisqu’ils n’avaient pas été libérés de la mort adamique ils ne pouvaient
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pas aller à la Seconde-Mort. Ainsi, voyez-vous, ce n’est pas avant la mort de Christ pour le péché d’Adam, pas avant Sa résu rrection d’entre les morts pour qu’Il soit le Juge des viva nts et des morts, ce n’était pas avant tout cela qu’il était possible à qui que ce soit de sortir de la mort adamique, et pas avant d’être sortis de la mort adamique qu’ils pouvaient entrer dans la Seconde-Mort .
ANCIENS DIGNES — Comment recevront-ils la vie spirituelle ?
Question (1908) — S’il est vrai qu’il n’y a que les engendrés de l’Esprit qui doivent vivre durant l’Age de l’Evangile et être jugés durant cette dispensation pour avoir un engendrement et une naissance consécutive comme être spirituels ; s’il est vrai que seuls les engendrés de l’Esprit peuvent s’attendre à avoir un corps et une vie spirituels, comment les Anciens Dignes, qui vécurent et moururent avant l’Age de l’Evangile, peuvent-ils jamais recevoir quelque chose de plus que la perfection humaine ? Comment peuvent-ils jamais recevoir une nature spirituelle à la fin ou après la fin de l’Age millénaire ?
Réponse. — En écrivant une lettre à frère Woodworth il y a environ un an, j’ai mentionné incidemment quelque chose qui m’a amené à la conclusion que les Anciens Dignes recevraient la nature spirituelle à la fin du Millénium ; ce n’est pas positif, mais ce que je pense être raisonnable et satisfaisant à l’esprit, bien que cela puisse ne pas l’être pour chacun ; je n’ai pas tenté de discuter du sujet ou de le présenter avec force à frère Woodworth, mais il saisit la pensée et, dans une lettre qu’il m’écrivit en réponse, il se référa incidemment au sujet ; cette lettre fut publiée, et j’ai oublié de retrancher cette partie. A présent je dirai que j’ai l’intention de traiter bientôt de ce sujet dans un article de La Tour de Garde. J’en avais l’intention depuis un certain temps relativement court ; j’ai reçu bon nombre de lettres demandant les preuves, et avant bien longtemps vous les aurez sous une meilleure forme que je ne pourrais les donner maintenant en réponse à cette question. Aussi j’espère que cela vous satisfera.
ANCIENS DIGNES — Leur épreuve.
Question (1910) — Les Anciens Dignes ont-ils été suffisamment éprouvés pour nous assurer qu’aucun d’eux n’ira à la Seconde-Mort ? Seront-ils parfaits seulement mentalement et physiquement ?
Réponse. — Nous ne savons pas s’ils ont été suffisamment éprouvés en ce qui concerne leur caractère. Apparemment, le Seigneur, selon la déclaration de saint Paul dans la lettre aux Hébreux, a une grande estime de ces Anciens Dignes et de leur fidélité, et Dieu a indiqué qu’ils Lui sont acceptables.
Maintenant, si vous et moi nous devions faire usage de notre jugement — ce que nous ne devons pas faire — mais si nous devions faire usage de notre jugement, par exemple dans un cas tel que celui de Samson, nous serions enclins à nous demander si Samson avait vraiment développé un caractère de ressemblance suffisante au caractère divin pour être au-delà de la nécessité d’épreuve supplémentaire. Un récit succinct de sa vie,
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et le massacre de plusieurs milliers avec l’os de la mâchoire d’un âne, et après avoir eu les cheveux coupés, etc., ne seraient pas pour nous une preuve qu’il avait ce caractère ; cependant, le récit nous dit que le Seigneur a vu quelque chose dans le caractère de Samson qui Lui a plu et ni vous ni moi ne sommes évidemment pas compétents pour juger en la matière. Mais ce que nous trouvons est ceci : Dieu dans Son arrangement place la totalité des Anciens Dignes sous l’arrangement de la Nouvelle Alliance, et nous pensons que cela est plein de bénédictions pour eux, parce que s’il y avait quelque défaillance de leur part ils seraient encore sous le pouvoir couvrant du Grand Médiateur de la Nouvelle Alliance, et leurs imprudences, imperfections ou échecs à exercer convenablement l’esprit correct dans chaque affaire viendraient tous sous la revue du Grand Médiateur, qui aurait plein pouvoir de traiter avec eux ainsi qu’avec d’autres. Nous pensons, par conséquent, que c’est très bien et très agréable de savoir que les Anciens Dignes sont sous l’arrangement de la Nouvelle Alliance et sous le grand Médiateur.
ANCIENS DIGNES — Au sujet de l’épreuve pour la vie.
Question (1910) — Les Anciens Dignes furent-ils à l’épreuve pour la vie ?
Réponse. — Les Anciens Dignes ne furent pas à l’Epreuve pour la vie ou la mort ; ils ne furent jamais amenés à cette condition d’occasion intelligente de vie éternelle qui les rendrait passibles d’une condamnation à mort. Une telle condition de connaissance et d’occasion favorable n’exista pas dans le monde jusqu’à la venue de notre Seigneur. “La grâce et la vérité vinrent par Jésus” ; “il révéla la vie et l’immortalité” .
Celles-ci ne furent jamais dévoilées avant le temps de notre Seigneur et, par conséquent, aucune responsabilité, telle qu’elle existe maintenant, n’avait existé .
Dans un certain sens, la nation juive avait été justifiée typiquement et était typiquement jugée pour la vie ou la mort , mais ce n’était pas une réalité dans la mesure où il était question de vie et de mort éternelles, parce que Dieu savait à l’avance qu’ils ne pourraient pas garder la loi et que, sous elle, ils ne pourraient jamais avoir la vie éternelle ; et Il avait pris des dispositions à l’avance pour qu’ils soient rachetés de la malédiction de la loi indépendamment de quoi que ce soit qu’ils puissent faire eux-mêmes à ce sujet. En conséquence, c’était seulement dans le sens typique ou figuré qu’ils étaient jugés pour la vie ou la mort .
Les Anciens Dignes “avaient ce témoignage qu’ils plaisaient à Dieu”. Ils Lui plaisaient en ce que, lorsqu’ils s’assuraient de Sa volonté, ils se mettaient à la faire avant même qu’Il la leur donnât comme loi ou obligation, avant qu’I1 pût leur demander de Lui obéir et leur promettre la vie éternelle pour leur obéissance. Abraham manifesta sa foi en Dieu bien qu’il n’y eut encore aucun rachat accompli dans le monde. Christ n’était pas encore venu. Et bien qu’Abraham ne fut pas jugé pour la vie ou pour la mort, Dieu accorda Sa faveur à Abraham et déclara qu’il Lui plaisait ; et Sa parole nous dit qu’“une
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meilleure résurrection” est destinée, non seulement à Abraham, mais à tous ces Anciens Dignes — une résurrection à la perfection humaine. Mais puisque la perfection humaine ne viendra que sous le Règne médiatorial de Christ, les Anciens Dignes ne seront pas présentés au Père dans le sens complet avant la fin de l’Age millénaire.
C’est pourquoi ils n’auront pas la vie, dans son sens le plus complet, avant le moment où, à la fin de l’Age millénaire, le Royaume sera transmis au Père. Ce qu’ils auront entre temps sera la perfection de leur nature humaine et toutes les bénédictions que Dieu répandra sur l’humanité par l’intermédiaire du grand Médiateur. Mais ils ne viendront pas en relation réelle et personnelle avec Dieu, afin d’être jugés dignes de la vie éternelle, avant l’achèvement de l’Age millénaire, parce que cet Age est mis à part dans le but même de déterminer qui, de toute l’humanité, peut avoir la vie éternelle, outre les engendrés de l’Esprit du temps présent. A la fin de l’Age millénaire, lorsque tous les membres de l’humanité auront un être parfait, ils seront mis à l’épreuve par le Père pour savoir s’ils sont dignes, ou non, de la vie éternelle — de même qu’Adam, tout en appréciant la perfection, fut mis à l’épreuve pour savoir si oui ou non il était digne de recevoir la vie perpétuelle ou éternelle.
Puisque les Anciens Dignes feront partie du monde sous les arrangements de la Nouvelle Alliance, il s’ensuit qu’ils n’auront pas cette décision du Tribunal divin, de la Justice divine, touchant leur mérite de vie éternelle avant l’achèvement de l’Age millénaire, avant la clôture du jugement à la fin de cet Age qui leur apportera, comme il apportera à tous les autres qui seront fidèles, la grande récompense de vie éternelle.
ANCIENS DIGNES — Relation avec Dieu pendant l’Age Millénaire.
Question (1911) — Les Anciens Dignes seront-ils en relation avec Dieu durant 1’Age millénaire ?
Réponse. — Oui ; nous répondons que les Anciens Dignes seront en relation d’alliance avec Dieu par 1’intermédiaire de la Nouvelle Alliance, par l’intermédiaire du Médiateur de la Nouvelle Alliance, à travers l’Age millénaire ; mais ils n’auront aucune relation personnelle, directe, avec Dieu jusqu’à la fin de l’Age millénaire. Tous ceux qui reçoivent les bénédictions du Royaume millénaire doivent les obtenir par l’intermédiaire du grand Médiateur, et par la Nouvelle Alliance qu’I1 a scellée avec Son sang pour chaque nation, peuple, famille et langue. Les Anciens Dignes qui ont déjà fait preuve de leur loyauté envers Dieu auront une bénédiction spéciale dans le sens qu’ils reviendront parfaits de chair et n’atteindront pas la perfection par des procédés progressifs ; ils reviendront avec un corps humain parfait ; comme leur esprit était déjà pleinement en accord avec celui de Dieu, de même leur corps sera pleinement en accord avec la loi divine au début même. Cependant, ces Anciens Dignes auront la chance, croyons-nous, d’être encore sous cette Nouvelle Alliance, et encore sous le Médiateur ; parce qu’ils pourraient, avec toutes leurs expériences passées, avoir quelques échecs. Pourquoi ? Comment ?
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Parce que, autant que nous puissions en juger, alors qu’ils ont eu une expérience considérable, ils n’ont pas eu cette expérience complète qui doit venir à l’Eglise. Parmi ces Anciens Dignes qui sont mentionnés dans les Ecritures, nous remarquons le nom de Samson. Nous n’avons aucune raison de supposer que Samson fut, en aucun sens du mot, déloyal envers Dieu ; il était loyal, il était obéissant, il était plein de foi en Dieu. A cause de ces qualités il est compté parmi les vainqueurs, et sera un de ceux qui prendront part aux bénédictions spéciales de ce temps-là ; mais, dire que Samson avait une connaissance pleine, étendue et diversifiée de toutes ces choses qui seront exigées d’un homme parfait est une toute autre proposition. Et donc nous pensons qu’il serait entièrement possible, qu’avec leur expérience limitée, certains des Anciens Dignes pourraient encore faire des erreurs involontairement pendant le Règne du Messie. S’il en est ainsi, étant sous le sang de l’Alliance, avec le Médiateur entre eux et la justice divine, ils en auront besoin, et retireront une bénédiction de cette condition même.
ANCIENS DIGNES — Au Sujet de la Nature Spirituelle.
Question (1911) — Est-ce votre pensée que les Anciens Dignes recevront la nature spirituelle ? Si oui, occuperont-ils une nature supérieure à celle de la Grande Foule ?
Réponse. — Je n’ai aucune indication privée à ce sujet, chers amis. Le Seigneur ne m’en a rien dit. Vous savez qu’il y a toujours des gens à qui il semblerait que le Seigneur parle toujours au point qu’ils devraient négliger presque toute autre chose. Je n’en suis pas un de cette sorte. Je ne suis qu’un simple homme qui connaît ce qui est écrit. Je vous ai dit tout ce que je sais sur le sujet, et c’est, ainsi autant que je puisse le voir, que les Anciens Dignes reviendront comme êtres humains, seront amenés à la perfection de leur nature humaine pour être des princes sur toute la terre pendant les mille ans du Règne du Messie ; à la fin de ce temps, à mon avis, certaines choses que je vous ai déjà indiquées me semblent impliquées ; mais je n’en suis pas certain ; il semble être impliqué, je pense, que Dieu leur accordera alors la récompense d’une nature plus élevée. C’est tout ce que je peux dire. Et je ne sais pas si elle sera plus élevée que celle de la Grande Foule, mais je ne pense pas. Je ne sais pas. Vous voyez qu’Il est bon, quelquefois, de pouvoir dire qu’on ne sait pas. Certaines personnes essaient de prouver que je prétends être infaillible et que je connais tout. Vous êtes tous témoins que ce n’est pas vrai.
ANCIENS DIGNES — Plan Spirituel contre la Seconde-Mort .
Question (1911) — Comment les Anciens Dignes seront-ils sur le plan spirituel à la fin du Millénium sans aller à la Seconde-Mort ?
Réponse. — Bien, le frère ne le comprend pas. Nous pensons qu’il y a un indice, une allusion, pour ainsi dire, une suggestion que ces Anciens Dignes du passé, après avoir servi mille ans comme hommes parfaits dans la chair, princes sur toute la terre, représentants terrestres du Royaume divin, prendront part à la phase céleste, et recevront un changement de nature, de la nature humaine à la nature spirituelle. Je ne sais pas comment le dire plus simplement que cela, et j’arrêterai là.
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ANCIENS DIGNES — Au Sujet de la Relation d’Alliance.
Question (1911) — Quand les Anciens Dignes seront-ils en relation d’alliance avec Dieu?
Réponse. — Aussitôt qu’ils seront ressuscités sous l’arrangement de la Nouvelle Alliance, ils seront en relation d’alliance avec Dieu grâce à la Nouvelle Alliance ; mais ils ne seront en aucune relation directe et personnelle avec le Père avant la fin des mille ans, lorsque le Médiateur de cette Nouvelle Alliance remettra toutes choses au Père, et que la Nouvelle Alliance n’existera plus. Ils seront alors en relation personnelle d’alliance avec Dieu — de même que vous et moi entrons en relation personnelle avec Dieu par Christ maintenant.
ANCIENS DIGNES — Leur résurrection .
Question (1911) — Quand les Anciens Dignes obtiendront-ils leur résurrection ?
Réponse. — Leur résurrection aura lieu au temps convenable comme la première d’entre le monde — ils seront les premiers de nature terrestre à recevoir la résurrection. L’ Eglise obtiendra sa résurrection la première, comme le Seigneur, sur un plan spirituel, à la nature spirituelle, à la condition céleste ; viendra alors l’autre partie du salut, le salut du monde ; les Anciens Dignes seront les premiers à obtenir leur bénédiction et leur résurrection sur ce plan ; ce sera après l’établissement du Royaume, parce que c’est ce Royaume qui doit bénir le monde et le releve r.
ANCIENS DIGNES — Non représentés dans le Parvis .
Question (1911) — Les Anciens Dignes étaient-ils dans la condition représentée par le Parvis du Tabernacle ?
Réponse. — En leur temps le Sacrificateur-antitype n’était pas venu et le Tabernacle et le Pa rvis-antitypes n’avaient pas été établis ; par conséquent, ils ne pouvaient y être. Mais, selon leur coeur, exprimé dans leur conduite, ils durent être membres de la maison de la foi. C’est notre compréhension que, en fin de compte, il se peut qu’ils reçoivent une place avec la Grande Foule et comme partie des Lévites-antitypes de la condition du Parvis- antitype.
ANCIENS DIGNES — Esprits des Justes parfaits dans leurs esprits.
Question (1913) — Héb. 12 : 23. “… et aux justes parfaits dans leurs esprits”. A quelle classe Paul se réfère-t-il ici ?
Réponse. — Il pourrait y avoir deux façons de considérer ce sujet, mais nous n’en mentionnerons qu’une, qui est la vue correcte. Nous ne nous querellerons pas avec celui qui peut adopter une vue différente, car l’Apôtre n’explique pas ce qu’il voulait dire, mais nous pensons qu’il voulait parler de la classe des Anciens Dignes, et la raison pour laquelle nous pensons qu’il se référait à eux dans ce verset est qu’il semble faire mention ailleurs de la classe de l’Eglise. Il semble mentionner l’Eglise par “l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux”. Cela semblerait inclure toute l’Eglise des premiers-nés, de même que la tribu de Lévi était considérée comme représen-
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tant dans son ensemble les premiers-nés d’Israël, non seulement les sacrificateurs ; donc, l’énoncé “l’assemblée des premiers-nés écrits dans les Cieux” inclurait à la fois l’Eglise et la Grande Foule. Ainsi, si toutes deux sont incluses, à quelle autre classe pourrait-il être fait mention ? Notre pensée serait, alors, que la référence concerne les Anciens Dignes et le fait que leur vie, leur esprit de vie, seraient rendus parfaits quand, à la résurrection, ils reviendraient comme êtres parfaits, non en tant qu’êtres imparfaits comme ils étaient partis. La plus grande partie de l’humanité reviendra pour être progressivement ramenée à la perfection, mais les hommes justes dont la vie sera alors parfaite auront leur large part parce que leur coeur fut déjà éprouvé dans cette période précédente.
ANCIENS DIGNES — Au sujet de leur Résurrection .
Question (1914) — Frère Russell, est-ce que les Anciens Dignes ressusciteront avant que le dernier membre de la Grande Foule soit passé au-delà du Voile ?
Réponse. — Je suis plutôt enclin à penser que non. Mais je ne suis pas certain. La raison pour laquelle je ne m’attends pas à ce qu’ils ressuscitent avant que la Grande Foule soit passée au-delà du Voile est la suivante : Toute l’Eglise des Premiers-Nés, y compris le Petit Troupeau, la classe de la Sacrificature et la Grande Foule, tous ceux-ci sont les prémices et ont l’imputation du mérite de Christ et, pour autant que j’en juge, le don du mérite de Christ pour les péchés du monde ne devrait pas avoir lieu avant que son imputation spéciale à toute l’Eglise ait eu tous ses effets et que tous ceux devant être rassemblés au-delà du Voile soient partis. C’est mon opinion.
ANCIENS DIGNES — Au sujet de leur Résurrection .
Question (1915) — La disposition de la Réconciliation permettrait-elle la résurrection d’aucun des Anciens Dignes avant la résurrection de l’Eglise ?
Réponse. — Je pense que les Anciens Dignes ne pourraient être amenés à la perfection avant que l’Eglise ne soit complétée.
Le Corps de Christ doit nécessairement passer au-delà du Voile avant qu’aucun des Anciens Dignes ne soit ressuscité. Les paroles de l’Apôtre à cet effet sont tout à fait nettes : “afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous” (Hébreux 11:40), ce qui implique que la perfection de l’Eglise sera la première. C’est la même pensée amenée ailleurs à notre attention. Il est dit du Corps de Christ qu’il est de la Première, ou Principale Résurrection (1 Cor. 15 : 23 ; Apoc. 20 : 4-6), non seulement première de rang mais première aussi dans l’ordre du temps — “Le Christ, les Prémices”. Nous comprenons que le mérite de Christ ne pouvait être libéré pour s’appliquer à aucun autre avant que tous (les deux classes de l’Eglise) ceux qui ont maintenant l’imputation de ce mérite, aient fini leur course.
ANGE — Pensant que Pierre était un Ange.
Question (1911) — Quelle est votre explication d’Actes 12 : 15, “Et ils lui dirent : Tu es folle. Mais elle affirmait qu’il en était ainsi. Et ils disaient : C’est son ange ” .
Réponse. — Vous vous souvenez des circonstances. Pierre avait été en prison, et l’ange l’avait sorti de prison et
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conduit à une certaine distance, et il alla à une maison où l’on priait ; c’était au milieu de la nuit, et ils étaient encore en train de prier quand Pierre frappa à la porte. Vous vous souvenez que la petite Rhode vint à la porte, rentra en courant et leur dit que Pierre était à la porte ; alors ils dirent, “Oh, ce ne pourrait pas être lui”. “Oh, c’est lui”, dit Rhode. “Eh bien, ce doit être son ange”.
Pourquoi fallait-il qu’ils disent que c’était son ange ? Bien, mes chers amis, ils n’étaient pas inspirés pour dire que c’était son ange. Nous ne savons pas si aucune des personnes qui priaient cette nuit-là était inspirée, aussi je n’accorderais pas la moindre parcelle d’attention supplémentaire à ce qu’ils disaient du sujet, pas plus que je n’en accorderais à ce que vous pourriez dire. Nous tirons notre instruction de tout ce que le Seigneur et les Apôtres dirent. L’Apôtre ne dit absolument pas qu’il était un ange. Je vous laisse toute liberté de conjecturer à votre gré. Si vous voulez savoir ce que je supposerais, c’est qu’ils avaient certaines des idées ordinaires qu’il pouvait y avoir un genre de personnification ou quelque chose de ce genre. Je ne sais pas ce qu’ils avaient en tête ; personne d’autre ne le sait.
ANGES — Première Dispensation en Sujétion aux Anges
Question (1906) — Où dans la Pa role de Dieu est-il dit que, pendant la première dispensation, l’élévation de l’humanité était laissée aux anges ?
Réponse. — Nous répondons que cela n’est dit nulle part . C’est simplement une déduction que nous tirons de deux faits.
Premièrement, nous trouvons qu’il y avait des anges en rapport avec l’humanité à cette époque, et nous raisonnons de ce fait que Dieu a dû les placer là, ou leur donner une certaine responsabilité envers la race, sinon ils ne s’y seraient pas trouvés.
Deuxièmement, nous avons la déclaration de l’Apôtre dans le Nouveau Testament par laquelle il se réfère à notre Seigneur Jésus et au Royaume à venir, disant que Dieu ne mettra pas ce Royaume en sujétion aux anges. Aussi, lorsqu’il dit que Dieu ne mettra pas ce Royaume en sujétion aux anges, nous pouvons en déduire qu’il fut un temps où le monde était soumis aux anges. Et, en jetant un regard en arrière, nous voyons le temps où il était soumis aux anges, et où ces anges ne gardèrent pas leur premier état, mais qu’ils furent plus ou moins subjugués par la méchanceté de l’humanité.
ANGES — Preuve qu’ils sont à l’épreuve, matérialisation ?
Question (1908) — De quel passage des Ecritures dépendons-nous pour la pensée que les anges déchus sont maintenant à l’épreuve ? Premièrement, comment est-ce en harmonie avec la référence en 1 Corinthiens 6 : 3, “Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ?”. Deuxièmement, est-ce que les Saints jugent d’une manière quelconque avant que le Corps ne soit complété ? Si oui, de quelle manière jugent-ils ?
Réponse. — Je réponds que le sujet est énoncé aussi bien que nous savons l’énoncer dans un numéro de La Tour de Garde d’il y a environ un an ; je pense que c’était le numéro d’octobre 1907, dans lequel nous avons suggéré et énoncé brièvement que,
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selon notre entendement, les anges déchus sont maintenant jugés, à l’épreuve ; nous avançons là que notre jugement en l’affaire est que cette épreuve, ou jugement, ou essai, des anges déchus sera probablement du même ordre que leur épreuve ou essai précédents, comme cela est rapporté dans le chapitre 6 de Genèse, les cinq premiers versets, où ils virent que les filles des hommes étaient belles et se prirent des femmes d’entre toutes celles qu’ils choisirent ; c’est pour cette conduite qu’ils furent rejetés et ont été privés de liberté depuis maintenant quarante siècles écoulés. Or, le fait qu’ils vont être mis à l’épreuve de nouveau implique que le Seigneur s’attend à ce que, pendant toute cette période de quatre mille ans ou plus, certains d’entre eux auront certainement retiré une leçon de la mauvaise voie qu’ils ont prise ; qu’ils auront appris la grande leçon concernant leur propre isolement de Dieu et des saints. Nous pensons qu’ils auront aussi appris une grande leçon concernant l’influence du péché sur l’humanité, ainsi qu’une autre grande leçon du fait que Christ a, par la grâce de Dieu, goûté la mort pour l’humanité ; ils connaîtront aussi le pouvoir de Dieu de Le ressusciter d’entre les morts, et le fait que ceux qui sont obéissants à Dieu reçoivent une bénédiction, et que ceux qui sont désobéissants à Dieu reçoivent une malédiction. Je pense qu’ils ont eu une bonne occasion, durant ces quatre mille ans, d’apprendre ces leçons. La pensée est que leur jugement sera une épreuve ou une preuve pour voir dans quelle mesure ils ont appris la droiture pendant ce long intervalle. Je supposerais que parmi ces anges déchus il y en a qui en sont venus à voir les choses dans leur juste perspective, qu’ils désirent ardemment la communion avec Dieu et les saints anges, et qu’ils sont dans une certaine mesure séparés des méchants, même dans leur condition spirituelle.
Nous supposons aussi qu’ils s’abstiennent de toute communication, connaissant la loi de Dieu de ne pas avoir de communication avec l’humanité ; qu’ils ne sont pas de ceux qui tentent de communiquer par les médiums spirites et les frappements, les coups frappés, et les écritures ; qu’ils sont entrés dans une certaine harmonie avec Dieu et qu’ils sentent la restriction de l’obéissance sur eux. Alors je me demande, de quelle façon ces anges pourraient-ils être jugés dans l’Age millénaire ? De quelle façon pourraient-ils y être mis à l’épreuve ? Je ne vois aucune façon, parce que ce n’est pas un jugement qu’ils ont attendu ; ils sont condamnés depuis quatre mille ans. Le jugement qu’ils attendent est le jugement similaire à celui que le monde attend, — c’est-à-dire une nouvelle épreuve ; et cette nouvelle épreuve impliquera l’occasion de pécher, et l’occasion, par conséquent, de se libérer de cet asservissement qui s’étend sur eux depuis quatre mille ans. Comme nous le comprenons, pendant l’Age millénaire le monde de l’humanité sera protégé de toute influence mauvaise de cette sorte. Le Seigneur dit que Satan sera lié pendant mille ans afin de ne plus tromper les nations. Cela, à mon avis, est une garantie que, non seulement Satan lui-même sera incapable de tenter ou de tromper le monde, mais que les anges déchus n’auront aucun pouvoir durant l’Age millénaire. Quand, alors, pourraient-ils avoir le pouvoir ? Je
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réponds que le pouvoir, ou privilège, ou liberté, sembleraient s’appliquer au temps présent, et que c’est le moment convenable précisément lorsque nous arr ivons à un changement de dispensation, où le Seigneur nous dit qu’il doit y avoir un grand moment de tentation. “L’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre”. Alors, qu’est-ce qui pourrait être mieux choisi, pensez-vous, sinon que ces anges aient la permission, d’une certaine façon, de faire échec à la condamnation divine de contrainte qui leur fut imposée, et qu’ils aient en apparence le pouvoir, ou le privilège, de se matérialiser, apparemment en opposition à l’intention divine ? Nous savons que rien ne peut être fait contrairement à la volonté de Dieu à ce sujet, qu’Il a plein pouvoir de coercition, mais il se peut qu’Il leur permette de se tromper eux-mêmes en pensant qu’ils ont contourné l’arrangement divin ; et ainsi, en prenant plaisir à faire ces choses qu’ils désirent faire, qu’est-ce que cela signifierait pour nous, chers amis, et pour l’humanité ? Cela signifierait la grande heure d’épreuve, de tentation, dont parlent les Ecritures. Cela signifierait un temps de détresse extraordinaire, cela signifierait une grande intervention de ce pouvoir du mal sur lequel il y a eu contrainte de la providence divine pendant plus de quatre mille ans. Le monde a été plus ou moins protégé de ces êtres mauvais, sauf si quelqu’un donna volontairement son esprit de quelque façon à leur pouvoir. Maintenant, s’ils obtiennent plus de liberté et plus de privilège qu’ils n’en avaient antérieurement, vous pouvez voir que ce serait une grande tentation pour l’humanité. Et ne serait-ce pas en même temps un grand moment d’épreuve, ou de jugement, ou d’essai, pour eux ? Je pense que si. Et comme l’un après l’autre semblerait avoir la liberté de faire échec au Plan divin, ce serait une épreuve pour tous les anges qui ont quelque désir du péché. Bien, dites-vous maintenant : De quelle façon les Saints jugent-ils les anges ? “Ne savez-vous pas que vous jugerez les anges ?”. Est-ce que ce ne sont pas ces anges déchus que les Saints doivent juger ? Si. Alors comment se fait-il que nous ayons à traiter de cela ? Je suis certain, chers amis, qu’autant qu’il s’agisse de leur imposer une épreuve, je ne sais pas comment cela sera, mais j’essaie de penser, et voici ce qui me vient à l’esprit : Comment se pourrait-il que nous les jugions et les amenions à l’épreuve ? Je suppose que nous sommes en train de juger les anges maintenant, dans le sens que nous leur imposons l’épreuve qu’ils apprennent de l’Eglise, bien sûr. Selon ma compréhension, ces anges déchus n’ont aucune occasion d’apprendre de Dieu, ou du saint Esprit, ou d’une Bible ; et ils n’ont aucun moyen d’apprendre du monde la volonté divine et le Plan divin. Où obtiendraient-ils leurs renseignements concernant la volonté de Dieu ? Je pense qu’ils savent très bien à présent où, et où seulement ils peuvent obtenir des renseignements concernant le futur, notamment : de l’Eglise de Christ ; aussi je ne doute pas un seul instant que, dans une certaine mesure, les esprits déchus soient présents avec nous à cette Convention, et qu’ils essaient de découvrir quelque chose. C’est tout à fait ce à quoi je m’attendrais. Ils savent où aller aux renseignements.
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Ils ne vont pas à l’église nominale pour les renseignements ; ils sont trop bien informés, ils savent que ce n’est pas la peine d’y aller, de même que vous savez que cela ne vaut pas la peine que vous y alliez ; ils savent où chercher la Vérité ; et je suppose qu’ils cherchent parmi le peuple du Seigneur et qu’ils prêtent l’oreille aux choses que le Seigneur, par Son saint Esprit, et par l’intermédiaire de Sa Parole, a fait connaître à ceux qui sont Siens en ces derniers jours, et que, par conséquent, les choses que vous et moi pouvons voir, comprendre et déclarer, sont ce qui les juge ou devient une épreuve pour eux. Quand ils en viennent à connaître ces choses, ils sont mis à l’épreuve par elles.
Voici le genre de jugement qui mettra ces anges à l’épreuve. Ce savoir concernant la volonté du Seigneur, et concernant l’époque dans laquelle vous vivons, provient des Saints qui sont en ce monde, des Saints dans la vie présente. Nous sommes simplement, à tout moment, les représentants de tous les Saints, car nous représentons notre Seigneur Jésus dans le monde, aussi pouvons-nous dire que nous sommes Ses représentants ou ambassadeurs, et certainement nous représentons aussi tous les autres membres qui sont passés de l’autre côté du Voile. La volonté du Seigneur et la vérité à propos de tout ce sujet peuvent, par la grâce de Dieu, être amenées à l’attention, non seulement de chacun, mais de ces anges déchus ; ensuite le jugement s’exercera sur eux afin qu’ils puissent voir ce qu’est la volonté de Dieu, ce qu’est la chose convenable, et ce à quoi s’attendre aussi à ce moment. De même que vous et moi sommes amenés à une mesure de jugement maintenant, une mesure d’épreuve, — “L’Eternel ton Dieu te juge, t’éprouve”, cependant, ce n’est pas Dieu parlant des cieux qui vous éprouve ; c’est Dieu parlant à travers Sa Parole ; ainsi c’est Dieu parlant à travers le témoignage de la Vérité présente qui nous juge, vous et moi. Notre jugement vient de cette façon en ce temps présent. Ne vous étonnez donc pas si leur jugement viendra de la même façon que nous vient notre jugement. Nous sommes en train d’être jugés — “Ma parole vous jugera en ce jour”. La Parole du Seigneur est l’épreuve maintenant pour l’église nominale. Ceux qui reçoivent la Parole s’y maintiennent fermement et en obtiennent des bénédictions. Ceux qui sont infidèles à la Parole de Dieu et qui suivent des fables astucieusement tramées et les doctrines des hommes, et marchent d’après leurs propres désirs, se prouvent infidèles ; la Parole les juge et dit où se trouve la voie juste, — elle le dit non seulement à vous et à moi, mais par notre intermédiaire à ces anges déchus.
ANGES — Au sujet des Anges étant des Fils.
Question (1909) — Comment se fait-il que les anges soient appelés fils de Dieu lorsqu’il nous est dit que Jésus notre Sauveur était le seul Fils [Unique] engendré de Dieu ?
Réponse. — De cette façon : Les mots “seul [ou Unique] engendré” doivent recevoir leur importance correcte. Dans Son existence préhumaine, notre Seigneur fut le seul engendré directement par le Père. Alors que les anges sont fils de Dieu, ils ne sont pas directement engendrés de Dieu, mais furent créés par notre Seigneur Jésus-Christ, car toutes choses furent faites par
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Lui, et c’est pourquoi Il créa les anges, non par Son pouvoir ou par Son autorité, mais par le pouvoir ou l’autorité du Père. Voyez le Volume cinq.
ANGES — Rétablissement des Déchus.
Question (1909) — Des anges déchus seront-ils rétablis, et si oui, comment cela peut-il être fait sans une rançon ?
Réponse. — Nous n’avons pas d’instruction précise concernant les anges déchus, si ce n’est là où l’Apôtre dit, “Ne savez-vous pas que vous jugerez les anges ?”. Ce mot “juger” tel qu’il est employé dans les Ecritures représente une épreuve. La suggestion est que s’ils doivent avoir une épreuve supplémentaire, alors certains d’entre eux auront l’occasion de bénéficier de cette épreuve .
Ils déchurent de leur condition de sainteté par une certaine mesure de tentation et, pendant la longue période suivant leur chute, ils ont eu de nombreuses occasions de voir l’erreur de leur conduite et de se réformer, s’ils le voulaient. De plus, nous remarquons que l’Apôtre Pierre nous dit que notre Seigneur Jésus, par Sa mort et Sa résurrection, prêcha aux esprits en prison, se référant ainsi directement aux anges déchus qui ne maintinrent pas leur état premier, mais furent jetés dans le Tartare et restreints à l’obscurité ou la prison par cette chaîne.
La déclaration de l’Apôtre Pierre en revient à ceci : les anges déchus, maintenant appelés démons, reçurent la prédication d’une certaine grande leçon ; ce fut la manifestation de la grande miséricorde de Dieu à l’égard de l’humanité en prenant des mesures pour le rachat des humains, et les anges déchus purent voir que, si le Seigneur était bienveillant envers l’humanité, il y avait une possibilité qu’I1 puisse aussi leur montrer de la miséricorde à un certain moment. Notre réponse est qu’il y a de l’espoir pour les anges déchus. Nous supposons, chers amis, que depuis le temps où Jésus, par Sa mort et Sa résurrection, prêcha ce sermon aux anges, aux saints de même qu’aux déchus, certains se réformeraient et manifesteraient leur réforme, et nous pouvons raisonnablement déduire que ceux-là s’abstiendront de toute désobéissance supplémentaire ; et c’est pourquoi, durant les mille huit cents dernières années, il y a eu deux classes générales de ces anges déchus, certains fidèles et retournant à la droiture, et d’autres encore en désaccord avec Dieu, pratiquant le péché et suivant Satan.
Est-ce que cela exige une rançon ? Nous répondons, Non. Si les anges avaient été condamnés à mort, alors une rançon de la mort aurait été nécessaire. Ils ont simplement été restreints à l’obscurité et empêchés d’utiliser leurs pouvoirs. Si cela avait été une condamnation à mort, alors cela aurait exigé un ange saint comme rançon de chaque ange déchu, parce qu’ils auraient été condamnés individuellement. Avec l’humanité c’est diffrent ; vous et moi n’avons pas été condamnés individuellement, mais sommes venus sous la condamnation par l’intermédiaire du père Adam, d’où le rachat du père Adam signifie, non seulement son propre rachat, mais aussi celui de toute sa postérité. Ainsi, le Plan de Dieu est que Christ puisse être la Rançon pour tous en étant la Rançon d’un seul ; mais aucune disposition de cette sorte ne serait possible pour les anges déchus ; ils sont les sujets de leur propre condamnation individuelle.
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ANGES — Déchus, A l’épreuve.
Question (1911) — Les anges déchus sont-ils à l’épreuve maintenant et quand re c ev ront-ils leur jugement ?
Réponse. — En un sens du mot nous pouvons supposer que les anges déchus sont plus ou moins à l’épreuve depuis lemoment où ils furent gardés dans les chaînes des ténèbres. Ils étaient tous transgresseurs, et aussitôt que le jugement divin à leur égard fut rendu et qu’ils furent confinés dans les chaînes des ténèbres, il devint clair pour tous qu’ils s’étaient ingérés gravement dans la volonté divine et qu’ils se trouvaient sous la condamnation et je ne serais pas du tout surpris que certains d’entre eux aient eu l’envie de se réformer. Mais le moment particulier où nous pensons que quelque chose de la sorte ait pu être vrai en ce qui les concerne se situe au temps où la mort de notre Seigneur et Sa résurrection d’entre les morts prêchèrent un grand sermon aux anges déchus en ce qui concerne l’amour divin pour l’humanité et la miséricorde divine, prenant ainsi des mesures pour la correction de l’homme, du péché et de la mort ; comme les anges le voyaient, cela devenait pour eux un tel sermon de miséricorde divine qu’ils avaient de l’espoir pour eux-mêmes. Et si des anges qui respectaient la loi de Dieu, et qui espéraient en la miséricorde divine, ont manifesté leur foi et leur espérance en continuant à vivre en opposition au péché et en harmonie avec la justice divine, je suis sûr qu’ils ont eu une épreuve terrible ; les anges déchus ont dû les persécuter sous de nombreuses formes, et probablement toute persécution que nous pou rrions avoir serait inférieure à celle qu’ils ont pu avoir, car nous pouvons très bien imaginer que s’il fut permis aux anges déchus d’agir envers ceux qui aiment la justice comme ils le désirent, cela signifierait un sort très pénible pour ceux qui souhaitaient faire mieux. Alors, dans ce sens du terme, ce jugement ou cette épreuve des anges déchus a progressé de même que le jugement ou l’épreuve de l’Eglise ont progressé, pour voir si oui ou non nous aimons la justice et haïssons l’iniquité, et ce que nous endurerons pour la cause de la justice. Aussi, tout ange déchu ayant quelque respect pour Dieu et la justice et quelque espoir que la miséricorde de Dieu puisse s’étendre à lui serait sans aucun doute à l’épreuve, dans ce sens que ce serait une épreuve de sa loyauté ; tout ce qui viendrait à son encontre le testerait, ou prouverait, ou jugerait, en rapport avec sa loyauté envers Dieu. Mais il semblerait qu’à la fin de cet Age, ou au commencement de la nouvelle dispensation, une épreuve ou un examen spécial leur adviendrait. A ce sujet nous en savons très peu. Tout ce que nous savons est qu’il nous est dit qu’ils sont dans les chaînes de l’obscurité jusqu’au jugement du grand jour. Ce que cela signifie exactement est un problème. Il se peut que le jugement du grand jour ne se réfère pas à eux autant qu’à nous qui sommes du monde. Il y a un jugement spécial de ce grand jour qui est sur le point d’être manifesté, quand tous les royaumes de ce monde seront jugés, quand toutes les institutions présentes seront jugées, et que le feu de ce jour éprouvera tous
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ceux de l’Eglise ; et tous les anges déchus sont enchaînés dans l’obscurité jusqu’à ce jour, la pensée étant qu’alors les quatre vents seront lâchés et cela signifie qu’ils ne seront plus contraints ou enchaînés dans l’obscurité, mais qu’ils pourront se manifester. Nous verrons un peu plus tard. Questionnez-moi un peu à ce sujet aux environs de 1915, et je crois que j’en saurai plus.
ANGES — Les Matérialisations se font-elles sous forme de mâles seulement ?
Un Frère (1913) — Est-il vraisemblable de penser que ces anges déchus auront la permission de se matérialiser sous la forme d’hommes seulement ?
Frère Russell — Non ; autant que je le sache, frère, il y a eu des matérialisations sous la forme de femmes. Nous n’avons pas le temps, et je ne sais pas s’il est nécessaire de donner des illustrations à ce sujet, mais simplement de répondre à la question.
ANGES — Quand les déchus seront-ils détruits ?
Question (1909) — Les anges déchus seront-ils détruits à la fin du temps de la moisson, ou seront-ils liés avec Satan et détruits avec lui à la fin de l’Age millénaire ?
Réponse. — Bien sûr, je ne sais pas, mais je peux donner ma supposition et ma raison. Leur épreuve et celle de Satan semblent être deux sujets différents. Il ne fut pas tenté si ce n’est par sa propre ambition et, pour autant que nous le sachions, il n’a manifesté aucun repentir, et les Ecritures montrent qu’aucune miséricorde ne lui sera accordée, mais qu’il sera détruit.
Les anges avaient eu une longue période pour voir sa prospérité et son succès et le manque de pouvoir apparent de Dieu à le restreindre. Puis il y eut leur relation avec la famille humaine. La sienne fut de pur égoïsme et une tentative de gagner le pouvoir. En ce qui concerne ces anges qui quittèrent leur habitation ou leur condition première, il en est fait une mention spéciale en Jude et en Pierre, qu’ils sont retenus dans les chaînes de l’obscurité jusqu’au jugement du grand jour.
Maintenant, est-ce que cela se réfère au jugement du Jour millénaire, ou au temps présent ? Nous pensons que cela se réfère au jugement du temps présent, parce qu’ils étaient retenus dans les chaînes de l’obscurité, et apparemment ils auront maintenant le pouvoir de se libérer de ces chaînes de l’obscurité. Nous présumons qu’ils sont en train de se libérer maintenant, et qu’ils s’imaginent que Dieu n’est pas capable de les retenir. Ils se libèrent de leur contrainte, ce qui sera une partie du Temps de Détresse du monde, qui n’est pas seulement le fruit des dispositions des hommes, mais aussi des anges mauvais. Alors, si durant ces siècles pendant lesquels ils étaient sous contrainte, certains d’entre eux ont appris à s’attendre au Seigneur comme les Ecritures l’impliquent, et à se repentir, ce sera maintenant pour eux le moment de montrer leur loyauté pendant le temps où tous les autres anges auront les tentations de faire le mal.
Souvenez-vous que le mot “jugement” utilisé ici l’est dans le sens d’épreuve et non de condamnation. Ils sont maintenus dans les chaînes de l’obscurité jusqu’à l’épreuve du grand jour. On
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pourrait poser la question : Ceux qui seront trouvés indignes en ce temps d’épreuve seront-ils détruits maintenant, ou seront-ils avec Satan pendant les mille ans ? Notre pensée est qu’ils seront détruits maintenant, qu’après la fin complète de leur épreuve Dieu n’aura aucun dessein particulier de les maintenir. Nous ne savons pas ; ce n’est que simplement notre supposition. Vous pouvez supposer différemment, et si vous le faites, nous ne nous querellerons pas. Là où la Parole de Dieu parle positivement, nous parlerons. Si vous voulez avoir ma pensée, vous l’avez, mais si vous voulez la vôtre, gardez-là .
ANNONCE — Convenable et non convenable.
Question (1915) — Est-ce montrer l’esprit de Babyloneque de solliciter des contrats d’annonces de commerçants pour de la place à propos d’annonces (de projections — Trad.). du Photodrame ?
Réponse. — Il ne serait pas convenable de dire à un commerçant, “Annoncez-nous et ainsi contribuez quelque peu à une bonne cause”. Cela ne serait pas à faire. Ce serait quémander pour la cause du Seigneur, ce que nous ne sommes pas autorisés à faire. Mais si j’étais commerçant et que j’avais l’occasion de placer une publicité dans une annonce de projection du Photodrame, je penserais que c’est une des meilleures occasions de publicité que j’ai jamais eues. Je penserais recevoir un grand bienfait. Si pour $1 ou $2 je pouvais faire circuler ma carte d’affaires dans le voisinage, je dirais, “Ces petits dépliants au sujet du Photodrame intéresseront les gens ; et en lisant les notes au sujet des images, ils liront aussi quelque chose au sujet de mon commerce”. Je penserais que j’en aurais pour mon argent. Si quelqu’un pensait qu’il n’en aurait pas pour son argent, il ne devrait pas placer son annonce. C’est une opération purement commerciale.
En sollicitant la publicité, on ne devrait pas mentionner l’aspect religieux. Nous ne le faisons pas du tout. Ce n’est qu’une simple opération commerciale en ce qui concerne les commerçants ; et je leur laisserais annoncer tout ce qu’ils veulent. Le fait que nous ne permettions pas d’annonces dans la Tour de Garde ne signifie pas que ce serait mal de le faire. Je ne vois rien de mal dans le fait qu’un commerçant annonce sa marchandise. Si je publiais un quotidien, je m’attendrais à vendre de la place pour la publicité.
Un frère qui possède un journal me consulta un peu à propos de ses annonces. Il dit que les commerçants de son voisinage avaient l’habitude de placer des annonces, et que certains des meilleurs annonceurs étaient des détaillants d’alcool et de tabac. Je lui dis que je ne placerais aucune annonce d’alcool. Je mettrais des annonces de chaussures ou de vêtements ou d’épicerie ou de quincaillerie, et je solliciterais ce genre d’annonces, si je gérais un journal. Je ne vois rien de mal dans les annonces placées dans les journaux. Je ne verrais rien de mal à placer six ou huit pages d’annonces dans La Tour de Garde, si les articles recommandés étaient des produits de première nécessité que tout le monde voudrait acheter. Mais puisque La Tour de Garde pénètre dans les foyers et me représente d’une façon spéciale,
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j’aime utiliser toute la place pour des sujets religieux — non cependant parce que les annonces seraient mauvaises. Une fois, nous avons mis dans La Tour de Garde une annonce à propos de Blé Miracle. Nombre d’entre vous la virent. Nous pensons avoir bien agi en insérant cette annonce. Nous avons mis aussi un avis à propos d’une certaine sorte de haricots et un autre à propos d’un coton spécial. Certains des amis bénéficièrent de chacun de ces avis. Récemment, nous avons aussi mis un avis concernant un remède contre le cancer. Nous avons eu des centaines de lettres venant d’amis de la Vérité, et des centaines d’autres ; et beaucoup ont signalé de bons résultats. Dans une certaine mesure cela a aidé à faire progresser la Vérité. Les gens ont vu que nous n’essayions pas d’obtenir leur argent, ils ont vu que nous essayions de leur faire du bien, et ils sont devenus intéressés.
ANNONCES — Quel Nom utiliser ?
Question (1909) — Par quel nom suggéreriez-vous que les groupes locaux annoncent leurs réunions, pour éviter la confusion avec la multiplicité de titres tels que : “ L’ Aurore Millénaire”, “Les Croyants en la Réconciliation”, “ Les C royants dans le Sang Précieux”, “Les Etudiants de la Bibl e ” , e t c .
Réponse. — Le sujet des annonces est un sujet difficile, non pour nous-mêmes, mais difficile d’empêcher d’être mal compris par les gens. “Eglise de Dieu” ; “Eglise du Dieu Vivant ” ; “Eglise de Christ”. N’importe lequel de ces noms nous conviendrait très bien, et nous n’y verrions aucune objection, mais nous trouvons qu’il y a diverses dénominations qui se sont approprié ces titres, non que nous pensions qu’elles aient le droit de se les appliquer, mais nous aimerions vivre en paix. C’est un sujet difficile à décider, et chaque groupe devra le faire pour lui-même.
ANNONCES — Attitude des anciens et des diacres.
Question (1910) — Quelle devrait être la relation convenable entre les devoirs des anciens et des diacres concernant l’annonce de petites Conventions et de réunions de Pèlerins ?
Réponse. — Concernant l’annonce : qui devrait diriger l’affaire — où devrait-on chercher les instructions ? Ma pensée est que le procédé convenable serait que les instructions concernant l’annonce viennent du bureau central, car nous avons là la plus grande expérience ; non parce que nous sommes plus sages que d’autres personnes, mais parce que les personnes à qui nous en confions le travail sont censées être et devraient être des personnes de capacité exceptionnelle et de grande expérience, et puisque nous devons traiter de tant de projets et d’arrangements d’annonces dans tant de régions du monde, cela nous donne une occasion de juger telle que, autrement, les gens ne pourraient pas en bénéficier. C’est pourquoi je pense qu’ils feraient bien de chercher des conseils particuliers de Brooklyn à ce sujet. Quant à celui qui s’en occuperait : un ancien est élu spécialement pour les affaires spirituelles et pour rechercher les intérêts spirituels de l’Eglise, cependant l’annonce fait partie des intérêts spirituels de l’Eglise ; elle s’identifie si étroitement aux intérêts spi-
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rituels de l’Eglise qu’elle mérite les meilleurs talents qui existent dans chaque groupe. Vous ne pouvez la confier dans de trop bonnes mains ; et, en vérité, l’esprit convenable serait que tous se rassemblent et que si celui qui a la plus grande compétence se trouve, non parmi les anciens, mais parmi les diacres, alors tous devraient être heureux de favoriser plutôt celui qui occupe la position la plus importante en rapport avec ce travail. En d’autres termes, nous devrions investir chaque personnalité dans tout service de la Vérité et essayer de parvenir aux meilleures méthodes de la façon la plus rapide et la plus satisfaisante, autant que notre jugement nous dirigera et nous guidera, et rechercher davantage de sagesse.
APOCALYPSE — Répondre aux questions sur.
Question (1906) — Pourriez-vous expliquer Apoc. 14 : 9-11?
Réponse. — Nous préférons, chers amis, ne pas répondre aux questions sur l’Apocalypse pour le moment, étant donné que c’est un livre de symboles tellement entremêlés les uns avec les autres qu’il nous faudrait commencer ici par prouver ce que fut la “bête”, son “image”, la “marque”, etc., et il faudrait en vérité toute la soirée pour expliquer pleinement ce verset. C’est pourquoi nous pensons qu’il sera plus profitable pour vous et pour la cause du Seigneur que nous ne répondions pas aux questions sur l’Apocalypse avant que, par la providence du Seigneur, ce livre ne soit traité en entier dans son contexte.
APOSTASIER — Après avoir été éclairés.
Question (1910) — Si quelqu’un apostasie après avoir été éclairé et avoir goûté du don céleste, et avoir participé au saint Esprit, son échec à recevoir la couronne le conduira-t-il dans la Seconde-Mort ? Ou existe-t-il une possibilité pour lui d’obtenir une place dans la Grande Foule ?
Réponse. — Je ne crois pas que quelqu’un soit à même de répondre à cette question. Elle dépasse nos limites. Nous devrions craindre de juger quelqu’un qui donne des signes qu’il aime toujours Dieu ou la justice. Nous ne voulons pas dire que nous ne craignons pas pour certains ; l’Apôtre dit que nous devrions avoir de la crainte, et que nous devrions nous efforcer de les en retirer comme au travers du feu — les attirer loin des lieux de tentations et des épreuves, et faire notre possible pour les mettre à l’abri des assauts de l’adversaire. Cette crainte est assez raisonnable, mais nous n’avons pas à juger, ni à décider qu’un tel a été abandonné par le Seigneur, et qu’il a été condamné à la Seconde-Mort. Il est bon que nous cherchions à éviter de juger autrui .
APPLICATION — Au sujet d’Adam ? Et sa race.
Question (1916) — Quand le mérite du sacrifice de Christ ou le prix de la Rançon sera-t-il appliqué à Adam ? Est-ce que cela inclura toute la race adamique ?
Réponse. — Il sera impossible au Seigneur d’imputer Son mérite à Adam avant que toute l’Eglise ne soit prise, car cet aval est un embargo pour Adam et sa race ; par conséquent, nous devons d’abord passer par notre épreuve avant que ce mérite puisse être transmis et imputé à Adam et sa race.
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Sur ce prix de la rançon pour Adam et sa race, nous pourrions élaborer un peu plus : Pourquoi cet embargo pour l’Eglise ? Pourquoi pas avec Adam en dehors de l’Eglise avant que l’Eglise soit au complet ? Il est en dépôt avec Dieu le Père, comme s’il avait été hypothéqué par son imputation faite à l’Eglise. Comment cela en est affecté ? De cette façon : tous les membres de l’Eglise ont accepté de mourir selon la chair. Personne d’autre n’a été reçu dans l’Eglise. Celui qui n’est pas entré en Christ n’est pas entré dans l’Eglise. La justice exige que tous aillent dans la mort ; d’abord, ceux qui suivront Ses pas ; ils déposeront leur vie volontairement, joyeusement, en sacrifice et entreront dans la gloire céleste — la plus élevée.
Puis la classe de la Grande Foule. Ceux d’entre ses membres qui tenteront de s’agripper à la vie terrestre et qui, par la peur de la mort, sont toute leur vie assujettis à l’esclavage. Leur sera-t-il permis de continuer de cette façon ? Si oui, ils mourront de la Seconde-Mort car ils n’auront pas déposé leur vie. Que fera Jésus pour ceux-là ? Dans la Bible, ceci est représenté par le fait que le Seigneur Jésus pose les mains sur la classe du bouc émissaire ; elle est conduite par les mains d’un homme prêt, représentant la façon dont la Grande Foule est livrée à Satan pour la destruction de la chair. Pourquoi ? Parce que cela faisant partie de l’Alliance, leur chair doit, ou être sacrifiée volontairement, ou être détruite, l’un ou l’autre. Or, quand leur corps sera secoué, qu’ils auront lavé leur robe, et souffert, ils auront appris leur leçon. Ils ont échoué à entrer dans la classe du sacrifice, mais puisqu’ils furent loyaux envers Dieu lorsqu’ils furent éprouvés, ils seront comptés dignes de la vie sur un plan spirituel. Non pas le plan le plus élevé, celui de la nature divine, mais comme les anges sur un plan plus bas. Seront comptés dignes, tous ceux qui obtiendront la vie éternelle ; mais ceux-ci, lors de la mise à l’épreuve, ne renieraient pas le Seigneur mais plutôt souffriraient seront comptés dignes. La figure en Apoc. 7, est, “C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son temple”. Les membres de la classe du Petit Troupeau sont plus que vainqueurs ; ils font plus que simplement entrer. La Bible dit qu’ils sont plus que vainqueurs. Ils s’assiéront avec le Seigneur sur Son trône, seront Ses cohéritiers et prendront part à Sa nature divine. Les autres venant finalement, sous la tension et les souffrances plutôt que d’être déloyaux à Dieu, recevront une bonne récompense, Dieu merci. Ils n’avaient pas l’esprit de sacrifice, celui de souffrir pour le Seigneur délibérément, volontairement ; ils devaient être poussés au combat. Ils combattirent bien, une fois poussés, mais ne ressemblèrent pas à leur Capitaine qui alla au combat de Lui-même.
Maintenant il y a une troisième classe, Héb. 6 et Héb. 10. L’Apôtre dit que ceux qui désertèrent et tournèrent le dos au sang de l’Alliance et le considérèrent comme quelque chose de commun : ceux-là mourront de la Seconde-Mort. C’est pourquoi Jésus dit, Je garantis que tous ceux-ci iront à la mort. Une classe à la Seconde-Mort parce qu’elle était indigne. L’autre classe est poussée à prendre sa place pour le bien ou pour le mal — et
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quand tous seront morts, alors l’hypothèque sera recouvrée entièrement, car les billets auront été payés ; ils seront tous morts, aucun d’eux n’ayant une vie terrestre. Une des classes obtient une vie nouvelle sur le plan divin, une autre reçoit une vie nouvelle sur le plan spirituel, et une autre classe est composée de ceux qui meurent de la Seconde-Mort .
APPLICATION — Répétition de.
Question (1916) — Est-ce que l’application du mérite de Christ aura besoin d’être répétée ?
Réponse.— Ceci n’aura jamais besoin d’être répété. C’est une oeuvre achevée dont le Père a eu le dessein dès avant la fondation du monde. Il quitta la gloire qu’Il avait avec le Père dans ce but même ; Il est en train de faire la même chose tout au long de ces 1900 ans de l’Age de l’Evangile, et 1000 ans de plus seront nécessaires pour accomplir ceci. Dieu merci, Alléluia, quel Sauveur. Alléluia, quel Plan ! Alléluia, quel Père nous avons qui nous donne ce grand Plan ! Pensez-y ! Plus que cela, mes chers amis, la Bible dit que vous allez ressembler au Père céleste. Vous êtes des enfants de Dieu quand vous êtes engendrés de l’Esprit. Si un enfant est bien engendré, et avait une bonne mère et un bon père, l’enfant ressemblerait au père à chaque fois. Si Adam et Eve avaient retenu leur perfection, leurs enfants auraient tous été comme Adam lui-même, parfaits, de grands caractères. Or, Dieu a commencé une nouvelle race d’êtres spirituels, tous engendrés de l’Esprit. Ensuite nous serons à l’image de notre Père. Une mère, une Alliance sous laquelle nous fûmes tous engendrés et qui nous développera et nous amènera à la liberté glorieuse de notre Seigneur, et nous serons très ressemblants à notre Père. Il est bon pour les ingrats.
Devenant plus semblables à notre grand Rédempteur et plus semblables à notre Père céleste. Tout l’objet de notre vie, de notre foi, devrait être de développer la ressemblance de caractère.
ARBRES — Littéral et Figuratif.
Question (1913) — L’arbre de vie était-il littéral ou figuratif ? S’il était littéral, pouvez-vous donner une explication ?
Réponse. — Je n’ai aucune raison de penser que le serpent n’était pas réel ; ou que le jardin n’existait pas réellement ; ou que nos parents n’étaient pas un homme et une femme réels, ou que les arbres n’étaient pas réels et ne portaient pas des fruits littéraux. Quant à l’arbre qui représentait le péché, il ne démontrait rien d’autre qu’un acte de désobéissance. S’ils avaient obéi à Dieu, ils auraient d’abord appris la droiture et été amenés ensuite à une connaissance des effets du péché. Cependant, il leur fut permis d’agir selon leur libre arbitre et de prendre d’abord connaissance du péché en s’y jetant. Après 6000 ans de péché et d’iniquité, il leur sera alors permis d’apprendre la droiture. En premier lieu ils ont appris le péché, et plus tard ils apprendront le bien ; tandis que, par l’obéissance, ils auraient d’abord appris le bien, et acquis ensuite une connaissance secondaire ou indirecte du mal. C’est-à-dire qu’une fois parvenus à une connaissance de la droiture, Il leur aurait expliqué les propensions au péché, sans participation de leur part, comme
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vous pourriez vous informer sur l’ivrognerie sans pour autant vous enivrer.
ARCHANGE — Y en a-t-il d’autres ?
Question (1911) — Autant que j’ai pu le déterminer à partir des Ecritures, Michel est le seul Archange mentionné. Pensez-vous qu’il y en ait d’autres ?
Réponse. — J’ai précisément la même pensée.
ARGENT — Sécurité bancaire.
Question (1910) — Pendant combien de temps pensez-vous que l’argent sera en lieu sûr à la banque ?
Réponse. — Jusqu’à ce que vous le retiriez, ou jusqu’à ce que la banque “explose”. Je ne pense pas que je puisse répondre de manière plus définie à ce sujet. Et certaines banques semblent apparemment être plus proches de la rupture que d’autres — à cela je devine que tous seront d’accord ; c’est une question bien difficile, je pense que je vais devoir la laisser.
ARGENT — Comment l’investir .
Question (1912) — Reconnaissant que dans un proche avenir les banques doivent tomber, réalisant aussi notre responsabilité de pourvoir décemment pour nous-mêmes et pour ceux qui dépendent de nous, quelle ligne de conduite considéreriez-vous comme sage concernant l’argent investi qui ne pourrait pas être retiré, disons pendant trois mois, et pourriez-vous donner une idée sur la manière selon laquelle cet argent pourrait être utilisé afin que nous puissions être de bons intendants de ce que nous possédons ?
Réponse. — Puis-je vous dire comment utiliser tout l’argent que vous possédez ? Est-ce cela la question ? Je pourrais vous dire comment employer plus que tout l’argent que vous possédez ou ne posséderez jamais, mais je ne le ferai pas. Il y a cependant un bon point dans cette question. Supposez que le père de famille ou la mère de famille ne soient pas dans la Vérité, quelles devraient être leurs obligations et leur ligne de conduite concernant ces obligations envers la famille ? Je conseillerais à quiconque possède un peu d’argent de veiller à ce qu’il garde la soute à charbon pleine maintenant et dans le futur. Vous pouvez demander si cela n’est pas une manifestation de foi faible, mais je maintiendrais qu’il n’en est rien, car nous devons faire notre part. Sous les conditions présentes, il ne serait pas mauvais de faire provision d’une réserve raisonnable de certaines sortes de nourriture de nature plutôt incorruptible.
Je suggérerais une réserve de boeuf en boîte, de fruits en conserve, et autres de ce genre. Nous pourrions aussi mettre de côté quelque chose du genre de haricots. Tout ce que vous êtes enclins à faire, veillez à ce que vous ayez un surplus de côté. Cette réserve d’une provision raisonnable ne jette en aucune façon le doute ou la crainte que Dieu nous oubliera à un moment quelconque. En ce qui concerne l’argent et la propriété, je dirais que si je possédais une petite chaumière dans un voisinage favorable, favorable à son entretien, pour la femme et la famille qui ne seraient pas dans la Vérité, je garderais cette chaumière afin que je puisse montrer à ceux qui resteraient après ma mort que mes intentions dans tous les cas étaient
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bonnes. Ayez une petite maison plutôt qu’une grande maison qui pourrait être pillée dans le Temps de Détresse à venir. Nous vous donnons ceci comme signe d’indication pour vous guider, si vous y tenez.
ARMEE — Qui constitue celle de Dieu ?
Question (1909) — Avez-vous, dans quelque mesure, changé vos vues quant au pouvoir qui constituera l’Armée de Dieu, depuis la publication de l’Aurore qui traite de cette question ?
Est-ce que le dicton, “Ouvriez, unissez-vous, vous n’avez rien à perd re que vos chaînes ; vous avez un monde à gagner ” , vous donne à penser quelque chose à ce sujet ?
Réponse. — Non, je ne vois aucune raison de changer mes vues, non pas que nous soutenions que nos vues ne peuvent être changées ; nous avons le même droit de changer nos vues que qui que ce soit d’autre. Nous ne voyons pas la nécessité de changer. Nous pensons que le Seigneur va utiliser des millions de gens, qui ne seront pas des saints, comme Son armée, et qui ne sauront pas qu’ils Le servent. Nous lisons qu’ll utilisera le courroux de l’homme pour Le louer. Les gens feront oeuvre de louange à Son égard et ne seront pas conscients du fait, de même qu’Il peut Se servir de Satan comme de Son serviteur pendant cet Age de l’Evangile pour tourner la meule sur laquelle les joyaux du Seigneur sont polis. Il pense qu’il nous broie en poussière, mais il ne met qu’un poli sur les joyaux .
Quant à la seconde partie de la question concernant le sujet des ouvriers qui s’unissent, oui, je pense que ce serait une suggestion en accord, notamment, avec le fait que le Seigneur utilisera probablement la masse des humains, étant donné qu’ils constitueront probablement la grande armée du Seigneur. D’un côté seront rassemblés les princes de la terre, les capitaines d’industrie, les capitaines de la finance, avec autant de gens qu’ils peuvent rassembler sous leur influence. Ensuite, de l’autre côté se trouvera une grande armée de mécontents, en accord avec le Socialisme, revendiquant que c’est le remède de Dieu. Nous répondons que nous ne doutons pas de la sincérité de leur cœur et de leurs intentions ; cependant, nous ne pensons pas qu’ils seront capables d’accomplir ce qu’ils désirent, mais produiront un fiasco de l’affaire. Après être arrivés à un stade où ils croiront obtenir tout ce qui est à leur portée, et qu’ils trouveront que les puissances de l’argent ne les laisseront pas faire ce qu’ils veulent faire, ils se sentiront tellement en rébellion contre leur état qu’au lieu d’aller vers le Socialisme ils iront vers l’Anarchie ; alors, Dieu laissera le monde exécuter sa destruction ; après cela, Il interviendra par Son propre pouvoir et, hors de la confusion, Il fera sortir la paix et l’ordre et établira le Royaume de Son Fils et de l’Epouse, la femme de l’Agneau.
ASSURANCE – Est-il bon de s’assurer à court terme ?
Question (1912) – Est-il bon de souscrire une police d’assurance sur la vie pour cinq ans, ou qui expire dans cinq ans ? Cela vaut-il la peine de souscrire ?
Réponse. – Je ne connais pas les conditions de vos compagnies d’assurances ici en Grande-Bretagne, mais je sais que
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nous avons beaucoup de très bonnes compagnies aux Etats-Unis. Dans de nombreux cas, elles sont aussi puissantes que les banques, et dans certains cas, elles sont plus puissantes encore, et certaines de ces sociétés se mettent maintenant à émettre des contrats très bon marché. Celui qui veut laisser de l’argent à sa famille fait tout aussi bien de le confier aux assurances, car il y sera tout aussi à l’abri que dans les banques. Serait-il bon que nous assurions notre vie ? Je dirais que c’est une grande bénédiction pour l’humanité. Cependant, ne placez pas votre confiance dans ces compagnies plutôt que de vous confier dans le Seigneur. Certaines personnes pauvres du monde mettent toute leur confiance dans les banques, les compagnies d’assurances et la bourse. Lorsque ces institutions s’effondreront, alors leur pauvre foi mourra. Nous ne cherchons pas à faire des provisions pour nous-mêmes, mais nous devrions chercher à nous rendre utiles et à saisir toutes les occasions qui se présentent pour aider notre entourage qui nous surv ivra. Que faire donc de notre argent ? Dans quelle banque le placer ? Je ne le sais pas, et je ne vous le dirai donc pas. Le Seigneur conseillait que nous placions notre trésor “ où ni la teigne, ni la rouille ne gâtent ” . Je ne connais qu’un seul investissement qui soit absolument sûr, et c’est un investissement céleste “ où les voleurs ne percent ni ne dérobent ”. Je ne peux pas et n’essaierai pas de donner de conseils qui soient aussi bons que les paroles du Maître. J’ai simplement fait quelques allusions et suggestions, mais c’est une question à laquelle on ne peut pas répondre finalement et de manière concluante, pour autant que je le sache.
ASSURANCE – Une Police à court terme est-elle un bon investissement ?
Question (1912) – Cela vaut-il la peine de souscrire une police d’assurance vie de cinq ans?
Réponse. – Je me sens tellement persuadé qu’il va m’arriver un malheur, que mon expérience personnelle s’achèvera certainement dans une calamité d’une sorte ou d’une autre, que j’ai souscrit à une petite police dans une compagnie d’assurances accidents afin de laisser quelque chose pour mon épouse et pour ma soeur. Naturellement, c’est une information personnelle. N’en parlez à qui que ce soit.
BABYLONE — Au sujet du fleuve Euphrate.
Question (1911) — La Babylone littérale était bâtie sur le fleuve littéral Euphrate, alors que la Babylone mystique est située sur l’Euphrate mystique. Alors, quel est le fleuve mystique ?
Réponse. — Nous aurons bientôt un sermon sur ce sujet, et vous y obtiendrez peut-être la réponse. Mais, très brièvement, je dirai que l’Euphrate mystique représenterait des peuples selon l’explication qui nous est donnée dans les Ecritures. Par conséquent, les eaux sur lesquelles la femme est assise sont les peuples et nations et langues, et le détournement des eaux de l’Euphrate mystique de Babylone-antitype ou de la Babylone mystique représenteront le détournement que des peuples s’éloignent d’elle. Et beaucoup s’en détournent maintenant selon ce que nous lisons dans les journaux. On trouve partout de très
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petites assemblées. Ainsi, il y a trois semaines, quand j’étais à Boston, le rédacteur-adjoint du “Boston Congregationnalist ” vint me voir le lundi suivant notre sermon du dimanche et dit : “ Pasteur Russell, puis-je vous poser une question ?”
“ Oui ” .
“Je suis rédacteur-adjoint du “Congregationnalist” et j’étais dehors dimanche, au théâtre de Boston ; il faisait très chaud ce jour-là ; lorsque j’ai jeté un coup d’oeil sur l’assistance et vu quatre mille personnes sous un toit chaud, et assises là aussi longtemps, j’ai commencé à me demander pourquoi nos plus grandes églises ici à Boston et nos plus éloquents prédicateurs et les choeurs les mieux payés en ont seulement entre vingt, quarante ou peut-être de cinquante à soixante-dix à une réunion. Comment cela se fait-il ? Voulez-vous me dire ce que vous en pensez ?”
Je répondis : “Je pense, mon ami, que la Bible explique cela en disant qu’il y avait une famine dans le pays — pas une famine pour du pain ou pour de l’eau, mais une famine, dit l’Eternel, d’entendre la Parole de l’Eternel”. Je lui dis “Je pense que ces gens avaient besoin d’entendre quelque chose au sujet de la Parole de l’Eternel” .
BAPTEME — Au Nom du Saint Esprit.
Question (1907) — Quelqu’un a demandé pourquoi nous baptisons au nom du Père, et du Fils, et du saint Esprit, si le saint Esprit n’est pas une personne ?
Réponse. — En premier, parce que c’est la formule donnée dans les Ecritures, et en second, parce que c’est la pensée correcte. Nous ne baptisons pas en notre propre nom, ou au nom de l’église baptiste, ou au nom de quelqu’autre église. Mais quelle autorité reconnaissons-nous ? Reconnaissons-nous l’autorité et l’approbation du Père pour baptiser ? Oui, bien sûr. Reconnaissons-nous l’autorité et l’approbation du Fils au baptême ? Oui, vraiment. Reconnaissons-nous que l’Esprit approuve ce sujet du baptême ? Oui, assurément. Bien, alors, nous exécutons le baptême au nom du Père, et du Fils et du saint Esprit, comme représentant que telle est la volonté de Dieu et, dans tous les sens, l’esprit de la volonté et de l’enseignement du Seigneur. La pensée est que ce sujet du baptême est approuvé par le Seigneur Jésus, approuvé par le Père céleste, et approuvé par l’esprit de sainteté, l’esprit de Dieu, l’esprit de la Vérité.
BAPTEME — Paroles employées dans le service.
Question (1909) — La doctrine de la Trinité étant antiscriptural e, pourquoi, en baptisant, baptisons-nous au nom du Père, du Fils et du saint Esprit ?
Réponse. — Parce que le Seigneur Jésus parut donner la formule quand Il dit “Au nom du Père, et du Fils et du saint Esprit ” .
A quel nom ?
Eh bien, par l’autorité, non à la ressemblance de la mort du Père et du Fils et du saint Esprit, parce que le Père et le saint Esprit ne sont pas morts et nous ne les baptisons pas dans le Père et dans le saint Esprit. Nous baptisons en Christ, mais au nom de, du Père, et de, du saint Esprit. Ce n’est pas simplement
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quelque chose que notre Seigneur Jésus institua et souhaita que nous commémorions, mais I1 voulait que nous sachions qu’en faisant cela nous le fassions en harmonie avec la volonté du Père et la volonté du saint Esprit, aussi bien qu’en harmonie avec Son Propre Esprit.
BAPTEME — Concernant la rémission des péchés.
Question (1909) — (Actes 2 : 38, 39), “Et Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, en rémission des péchés ; et vous recevrez le don du saint Esprit : car à vous est la promesse et à vos enfants, et à tous ceux qui sont loin, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera à lui”. Si, selon le commandement de Pierre, tous les appelés doivent être baptisés pour la rémission des péchés dans le but de recevoir le saint Esprit, comment harmonisez-vous ceci avec l’Ecriture, que seuls les Juifs étaient baptisés pour la rémission de leurs péchés ?
Réponse. — Je réponds que les Ecritures ne disent pas ce que vous pensez qu’elles disent ici. Lisez ce passage une douzaine de fois. La plupart des gens doivent lire quoi que ce soit une demi-douzaine de fois. Vous ne devez pas vous sentir offensé parce que d’autres ont fait de même. Combien de passages des Ecritures avez-vous lu une centaine de fois ? Un grand nombre.
Maintenant, que disait Pierre ? Que ceux qui étaient devant lui devaient être baptisés pour la rémission de leurs péchés, afin qu’ils puissent recevoir le don du saint Esprit, et ensuite il continue à prouver qu’il est juste dans sa déclaration parce que la promesse est à vous, et à vos enfants, et aussi à ceux qui sont loin, mais il ne dit pas que ceux qui sont loin ont besoin d’être baptisés pour la rémission de leurs péchés, car ils étaient les Gentils. Les promesses n’étaient pas seulement à vous et à vos enfants. Pierre, parlant sous l’inspiration du saint Esprit, comme porte-parole de Dieu, disait, “Aussi à ceux qui sont loin”, mais il ne disait pas comment ceux qui sont loin pourraient être reçus, ni quel genre de baptême était nécessaire pour eux.
BAPTEME — Fut-Il ordonné aux Juifs d’être baptisés.
Question (de l’assistance) (1911) — Y avait-il un ordre quelconque de Jéhovah aux Juifs d’être baptisés ?
Réponse. — Je viens de dire qu’il n’y avait absolument rien de tel dans la Loi. Ce que fit Jean était quelque chose de spécial pour la circonstance ; or, Jésus dit que s’ils avaient cru Jean et avaient accepté ce qu’il disait, ils auraient été bien disposés et auraient cru en Lui. Le message de Jean était un message spécial, un baptême spécial pour un but spécial, et non pas un sujet envisageant d’amener des gens du dehors, car il ne prévoyait pas d’amener qui que ce soit. Quand Jésus vint vers Jean, Jean savait que Jésus était saint, innocent, sans souillure et séparé des pécheurs. Jean objecta et dit, “Non pas Seigneur. Si l’un de nous doit être baptisé, si l’un de nous est un pécheur, je le suis, pas toi, et tu devrais me baptiser plutôt que je ne te baptise”.
Mais Jésus ne baptisa pas Jean et ne lui expliqua pas du tout la philosophie. Il dit simplement, “Jean, souffre qu’il en soit
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ainsi maintenant ; je ne t’expliquerai pas pourquoi”. A présent, nous pouvons en connaître la cause. Jésus n’avait aucun péché à laver ; c’est pourquoi, cela ne devrait pas en être, comme notre ami l’a suggéré, un exemple pour tous les pécheurs, devant laver tous leurs péchés car, comment Jésus, qui n’avait pas de péché, aurait-Il pu être un exemple pour tous les pécheurs d’avoir à laver leurs péchés ? La réponse que nous devons donner est que Jésus fit quelque chose de nouveau, de particulier et spécial, différent de tout ce que Jean avait fait jusqu’alors, soit avant, soit après. Il accomplissait quelque chose que Jean ne comprenait pas du tout. Jésus posait le fondement pour un nouvel ordre de choses et, par Son baptême, Il ne symbolisait pas l’enlèvement de la souillure de la chair, pas plus que l’enlèvement du péché, car Il n’avait pas péché, mais Il symbolisait la pleine consécration de Sa vie, même jusqu’à la mort. Et, de cette manière, Il déposa Sa vie, en figure, par un baptême dans la mort, non par le lavage des péchés, mais par un baptême jusque dans la mort, tel que saint Paul le disait ; ainsi, tous les croyants à qui les péchés ont été pardonnés ont le privilège d’être baptisés dans la mort avec Lui, parce qu’ils n’ont plus de péchés à laver désormais, mais ils doivent être baptisés dans Sa mort, comme st. Paul le déclare dans le sixième chapitre de Romains, “Ainsi, nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, dans ce glorieux corps du Messie, duquel Il est la Tête — ainsi nous tous qui sommes baptisés en Jésus-Christ, sommes baptisés en Sa mort, non baptisés pour la rémission des péchés, non baptisés dans l’eau, mais baptisés dans Sa mort”. Dès lors, tous ceux d’entre nous qui furent baptisés dans la mort avec Christ, abandonnant notre propre volonté pour faire la volonté du Père, même jusque dans la mort, comme Il le fit — ainsi que beaucoup de nous ont pris cette position, les Ecritures nous disent que cela est agréable aux yeux de Dieu et que nous devrions symboliser cette chose, symboliser cette consécration par une immersion dans l’eau, comme Jésus symbolisa Sa consécration par une immersion dans l’eau. Ainsi nous suivrons Son exemple.
BAPTEME — Au Nom de Qui ?
Question (1911) — “Les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du saint Esprit”. — Serait-il correct de dire que ceci implique trois baptêmes en un — à savoir : au nom du Père pour notre justification, au nom du Fils pour notre sacrifice, et au nom du saint Esprit pour être baptisés pour notre engendr-ment de l’Esprit ?
Réponse. — Nous répondons, “Non”. Selon ma compréhension cela ne serait pas du tout la pensée. Nous sommes baptisés au nom de — c’est-à-dire par l’autorité de ; non simplement ce que dit Jésus : c’est quelque chose de moi que je vous donne, mais qu’Il nous donnerait la compréhension que ce baptême qu’Il recommanda à l’Eglise était un baptême dans le nom de — c’est-à-dire par l’autorité du Père, et du Fils et du saint Esprit ; de la même façon que s’Il employait un nom de firme , Smith, Jones et Brown. Smith, parlant sur ce sujet, ne dirait certainement pas : allez et baptisez en mon nom, mais faites-le avec la pleine autorisation de toute la firme, Smith, Jones et Brown.
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Ainsi Jésus disait, allez et baptisez au nom, par [ou sous] l’au-torité de, du Père, du Fils et du saint Esprit.
BAPTEME — Au sujet des Apôtres recevant celui de Jean .
Question (1911) — Tous les Apôtres et les Israélites ont-ils vraiment reçu une immersion dans l’eau, soit celle de Jean, soit notre immersion symbolique ?
Réponse. — Concernant l’Apôtre Paul, nous savons qu’il reçut le baptême d’eau, mais il ne reçut pas le baptême d’eau dans le même sens que les Gentils convertis le reçurent. Il était Juif et il y avait des conditions différentes pour les Juifs. Les Juifs, en vertu de l’Alliance de la Loi, laquelle s’applique à eux seulement et non pas aux Gentils, étaient déjà en relation avec Dieu ; par conséquent, lorsqu’un Juif croyait en Christ, Christ, dans la mesure où cela concernait Son esprit, prenait la place de Moïse, Se tenait à la place de Moïse, pour celui qui était un Juif et qui croyait en Jésus. Et si, en tant que Juif, il était déjà en Moïse, alors en tant que Juif, lorsqu’il avait reconnu Christ comme le Moïse-antitype, il était déjà dans le Moïse-antitype par la foi. Par conséquent, il n’avait pas besoin du même genre de baptême en Christ dont les Gentils avaient besoin, et aucun des Juifs n’eut un tel baptême dans ce temps. Le baptême que les Juifs observaient était un lavage symbolique de leurs souillures, en tant que Juifs. C’est-à-dire qu’il représentait simplement une purification de leur chair revenant en harmonie avec la loi divine et enlevant la souillure de la chair.
Jean ne prêchait pas le baptême que vous et moi observons maintenant. Il prêchait un baptême destiné spécialement aux Juifs, en particulier à eux en tant que pécheurs, disant : “ Repentez-vous, réformez-vous et soyez baptisés”. Disait-il, soyez baptisés en Christ ? Oh, non, ils étaient déjà baptisés en Moïse. Mais repentez-vous et soyez baptisés et lavez-vous de vos péchés. Quels péchés devaient-ils laver ? Eh bien, toutes choses contraires à l’Alliance mosaïque, contraires à l’Alliance de la Loi, toutes les transgressions extérieures qu’ils avaient commises et qu’ils auraient pu éviter. Ils devaient ainsi montrer qu’ils s’en étaient détournés, repentis, et les avaient rejetés. Ils allaient désormais marcher dans une vie propre, pure, dans la mesure où ils en étaient capables. Qu’en est-il de ceux des Juifs qui vinrent à Jean pour le baptême ? Nous n’avons aucune raison de penser qu’aucun des disciples participa à ce baptême, ou que Jean-Baptiste le fit lui-même. Pourquoi pas ? parce qu’ils n’étaient pas de la classe de ceux qui étaient appelés pécheurs en ce temps là. Jean-Baptiste n’était pas un pécheur. Il cherchait à marcher le mieux qu’il pouvait en harmonie avec l’Eternel.
Les disciples n’étaient pas non plus des pécheurs. Ils s’efforçaient tous de marcher autant que possible comme de saints hommes, selon les critères de la Loi ; ils ne péchaient pas volontairement contre la Loi. Par conséquent, nous voyons pourquoi il n’est pas noté que l’un quelconque des Apôtres, excepté saint Paul, ait été immergé. Quand Jésus vint à Jean-Baptiste pour être baptisé, Jean dit : “Il n’y a pas de raison, je ne pense pas que je doive Te baptiser ; tu n’es pas un pécheur, Tu n’as pas de péchés à laver. Tu n’as pas vécu en violation flagrante de la loi ;
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je n’appelle pas de personnes comme Toi ; si l’un de nous a besoin d’être baptisé, pourquoi ne le serais-je pas, plutôt que Toi. Tu es saint, innocent, pur et séparé des pécheurs. Je ne suis pas aussi parfait que Toi mais n’ai pas besoin non plus d’être baptisé ” .
Ainsi, tous les Juifs se trouvaient dans une condition particulière, différente de celle des autres. Les Gentils, de toute manière, étaient totalement coupés de relations avec Dieu ; il était nécessaire qu’ils soient amenés en relation avec Lui. Du moment qu’ils ne devaient pas aller en Moïse et être transférés de Moïse à Christ, ils étaient amenés directement en Christ par le baptême, la foi et l’obéissance, au lieu de passer par l’intermédiaire de Moïse. Je ne suis pas sûr de m’être bien fait comprendre. Cela ne prendrait pas moins d’une heure à discuter du baptême. S’il y a quelque question sur ce point, je la considérerai, mais si vous êtes éclairés, je n’irai pas plus loin sur ce sujet.
BAPTEME — Genre de péchés que Jean a pardonnés.
Question (1911) — Le baptême de Jean était-il pour la rémission de péchés évitables ou inévitables contre leur Alliance de la Loi ?
Réponse. — Il était pour la rémission de péchés évitables, de péchés flagrants, et on ne concevait, ni ne s’attendait, à ce que les Juifs pieux vinssent à Jean pour être baptisés. Il était pour la classe des pécheurs — pour toutes les classes qui se rendaient compte qu’elles avaient perdu leur relation avec Dieu. Il disait, “Venez maintenant, si vous voulez vous apprêter pour le Royaume du Messie, en essayant d’observer la Loi de votre mieux, en prenant cette immersion dans l’eau comme l’acceptation de votre rejet du péché et du début de votre nouveau cours de vie”. C’est tout ce que signifiait le baptême pour les Juifs. Ce n’était pas une institution normale. C’était une chose particulière qui n’appartenait qu’à la fin de l’Age, et Jean essaya là de préparer spécialement un peuple en prêchant ainsi la sainteté et en rejetant le péché pour le Messie ; car le témoignage est que, s’ils avaient cru Jean, ils auraient cru Jésus. S’ils ne croyaient pas Jean, s’ils ne prêtaient pas attention à ce qu’il disait, et s’ils ne s’efforçaient pas de regagner l’harmonie avec Dieu pour devenir aussi saints qu’ils en étaient capables, alors ils n’étaient pas en état de recevoir le message que Dieu avait à donner.
BAPTEME — Pourquoi l’eau est-elle un type ?
Question (1912) — Pourquoi parle-t-on de ce baptême d’eau de Jésus comme d’un type ? Etait-ce un symbole dans Son cas comme dans le nôtre ?
Réponse. — Oui, juste comme dans notre cas — un symbole de Sa consécration, un symbole de Son entrée dans la mort , et de Sa résurrection des morts. Tout ceci était un symbole dans Son cas exactement comme dans le nôtre.
Bien que l’on en parle quelquefois comme d’un type, strictement parlant ce n’était pas un type. Parfois on utilise les mots de façon vague. C’était un symbole, non un type. Si j’ai jamais employé le mot type en rapport avec lui, c’est parce que le mot juste m’a échappé, et que le mot incorrect est venu à la place.
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BAPTEME — Fut-ce l’eau ou l’Esprit en premier dans le cas de Jésus ?
Question (1912) — Jésus fut-Il baptisé d’eau avant qu’Il ne fût baptisé de l’Esprit ? Lequel était le premier ?
Réponse. — Le récit semble impliquer que Dieu manifesta la descente de l’Esprit sur Jésus après Son baptême. Jésus fut baptisé dans la mort avant qu’Il ne pénétrât dans l’eau, dans le sens qu’Il avait abandonné Sa propre volonté, dans le sens que l’Apôtre cite, de l’Ancien Testament : “Voici, je viens comme il est écrit de moi dans le rouleau du livre, pour faire, ô Dieu, ta volonté ; c’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir”. Il vint pour accomplir tout ce qui était écrit dans le Livre Le concernant. Il était déjà mort à Sa volonté, sinon Il ne serait pas venu vers Jean. Mais Dieu manifesta Son acceptation du sacrifice que fit Jésus de Lui-même en attendant apparemment jusqu’après que Jésus eût accompli le symbole.
Aussi lisons-nous que c’est après qu’Il eut émergé et fut sorti de l’eau que l’Esprit vint, et que Dieu donna ce signe extérieur. Ce signe extérieur n’était pas pour tous, mais pour Jean — Jean le vit, Jean en porta le témoignage, etc.
BAPTEME — Des Israélites au sujet de celui de Jean .
Question (1913) — Dans le type, les Israélites avaient-ils vraiment besoin de l’immersion de Jean ?
Réponse. — Nous comprenons que les Israélites n’avaient vraiment aucun besoin de l’immersion de Jean, parce que Jean ne signalait pas aux saints des Israélites de venir à son immersion. Il invitait à venir ceux qui vivaient dans un état de péché. Il n’y a absolument aucune preuve que Jean-Baptiste fut jamais immergé par son propre baptême, et lorsque Jésus apparut il objecta en disant, Bien, Tu n’es pas pécheur, pourquoi devrais-Tu venir à moi ? Je baptise les pécheurs en leur disant de sortir de la désobéissance et de revenir en harmonie avec la Loi mosaïque. Jésus ne s’arrêta pas pour discuter du sujet avec Jean, parce que Jean n’aurait pas pu comprendre ; ce n’était pas le moment opportun pour que Jean comprît ; il ne faisait pas partie des engendrés du saint Esprit ; personne ne fut engendré du saint Esprit avant la Pentecôte. C’est pourquoi Jésus ne discuta pas du sujet avec lui, mais dit simplement, Jean, permets qu’il en soit ainsi ; Je sais ce que Je fais. Jésus faisait un type [symbole — Trad.] d’une chose nouvelle. Il ne rejoignait pas du tout le baptême de Jean. Il ne lavait pas Ses péchés pour revenir en harmonie avec la Loi parce qu’Il n’avait jamais été en rupture d’harmonie avec la Loi.
BAPTEME — Questions posées aux candidats.
Question (1913-Z) — Quelles sont les questions que pose généralement le frère Russell lorsqu’il reçoit des candidats pour l’immersion dans l’eau ?
Réponse. — Vous remarquerez qu’elles suivent des lignes générales — ce sont des questions auxquelles tout chrétien, quelle que soit sa confession, devrait pouvoir répondre par l’affirmative, sans hésitation, s’il convient à être admis comme membre de l’Eglise de Christ :
(1) Vous êtes-vous repenti du péché avec la réparation dont vous êtes capables, et croyez-vous au mérite du sacrifice de
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Christ pour le pardon de vos péchés et le fondement de votre justification ?
(2) Avez-vous accompli une entière consécration de vous-même avec tous les pouvoirs que vous possédez — talent, argent, temps, influence — tout pour le Seigneur, afin de les employer fidèlement à Son service, même jusqu’à la mort ?
(3) En nous fondant sur ces confessions, nous vous reconnaissons comme membre de la Maison de la Foi, et vous tendons comme tel la main droite de la communion, non au nom de quelque secte ou parti ou croyance, mais au nom du Rédempteur, notre Seigneur glorifié et de Ses fidèles disciples.
BAPTEME — L’Immersion dans l’Eau au sujet de notre Seigneur et des Apôtres .
Question (1913) — Voyant que notre Seigneur Jésus symbolisa Sa consécration par l’immersion dans l’eau, comment se fait-il que les Apôtres ne le firent pas ?
Réponse. — Je ne sais pas.
BAPTEME — Celui de Notre Seigneur.
Question (1913-Z) — Notre Seigneur fut-Il baptisé dans l’eau avant d’être baptisé du saint Esprit ?
Réponse. — Le récit que donnent les Ecritures du baptême de notre Seigneur au Jourdain semble impliquer que Dieu manifesta la descente du saint Esprit sur Jésus après Son baptême d’eau. Il fut baptisé dans la mort avant qu’Il n’entrât dans l’eau, dans le sens qu’Il avait abandonné Sa propre volonté ; dans le sens de l’Ancien Testament que cite l’Apôtre : “Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre. C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir” (Ps. 40 : 7, 8 ; Héb. 10 : 7). Notre Seigneur vint pour accomplir tout ce qui était écrit dans le Livre Le concernant.
Notre Seigneur était déjà mort à Sa propre volonté ; autrement Il n’aurait pas pu aller vers Jean au Jourdain. Mais Dieu manifesta Son acceptation du sacrifice que fit Jésus de Lui-même en attendant apparemment jusqu’après que Jésus eût accompli le symbole. Aussi lisons-nous qu’après qu’Il sortît hors de l’eau, le saint Esprit descendit comme une colombe. Dieu donna ce signe extérieur, non pas pour tous, mais pour Jean, qui “vit et rendit témoignage”, comme le déclarent les Ecritures — Jean 1 : 32-34.
BAPTEME — Pas certain de la Consécration.
Question (1916) — Prenez le cas d’un jeune frère qui n’est pas certain qu’une consécration symbolisée il y a quelque temps fût complète et qui n’est pas certain d’être engendré de l’Esprit ou non. Quel serait votre conseil dans un tel cas ?
Réponse. — Je vous conseille de rendre cela certain. Si quelqu’un éprouve de l’incertitude sur un tel sujet, je pense que le mieux à faire est de s’en assurer. Ce serait mon avis sur tous sujets de ce genre. Dans ce cas, je ferais une entière consécration de toute mon âme, de tout mon esprit et de toute ma force à l’Eternel ; je Lui demanderais d’avoir la bonté de recevoir ceci par l’intermédiaire de Christ, et je crois qu’Il le ferait. Si rien n’est laissé de côté, je sais que c’est exactement ce que Dieu exige et, par la foi, je me saisirais de cette proposition et dirais,
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j’appartiens à l’Eternel et Il est mon Père. Quant aux preuves de la réception du saint Esprit, je les chercherais de diverses façons : dans un désir croissant de ma part de connaître l’Eternel, de faire Sa connaissance, je ferais donc l’étude de Sa Parole afin que je puisse acquérir la connaissance ; mon désir de Le servir, et de rechercher des occasions de Le servir, tout ceci indiquerait que j’ai le même esprit qui se trouvait en Christ Jésus, le même qui Le poussait et L’animait, qui Le conduisait à faire la volonté du Père. Je m’attendrais à ce que les yeux de ma compréhension s’éclaircissent de plus en plus, afin de pouvoir comprendre avec tous les saints les longueurs, les largeurs, les hauteurs et les profondeurs du grand amour et du grand Plan de Dieu ; je continuerais dans cette voie, et je crois qu’en agissant de la sorte j’obtiendrais le prix.
BELIER — Egorgé à la place d’Isaac — Son Antitype .
Question (1911) — Si Abraham est un type de Jéhovah, et si Isaac est un type de Christ, que typifie le bélier égorgé à la place d’Isaac ?
Réponse. — Je pense que le bélier égorgé à la place d’Isaac typifiait Isaac – à sa place, son représentant et, dans ce sens, naturellement, il typifiait Christ. Si Isaac typifie Christ, alors le bélier typifie Christ.
BETE — Nombre de.
Question (1911) — Qu’en est-il concernant le nombre de la bête, 666 ?
Réponse. — Diverses interprétations lui sont données. Je ne suis pas spécialement préparé à donner tout ce qui concerne ma vue sur le sujet, sinon que je crois qu’il représenterait le titre de la papauté. Trois mots latins sont inscrits sur la couronne du Pape, Vicarius Felii Dei, le Fils Délégué de Dieu. Ce titre attaché au pape semblerait être illégitime. Il n’est pas le Fils délégué de Dieu ; il n’est pas le vicaire de Christ ; il ne règne pas à la place de Christ ; et c’est pourquoi toute suggestion qu’il est le remplaçant ou le représentant de Christ en pouvoir de règne semblerait être pour autant un blasphème. Non que le pape ou les catholiques comprennent qu’ils blasphèment. Je suppose qu’ils ont entièrement confiance que ceci est très vrai à son sujet. Mais selon notre compréhension ce n’est pas vrai ; il est dans une fausse position, et est réellement l’Antichrist, ou la contrefaçon de Christ, comme la Bible s’exprimerait sur le sujet.
BIBLE — Adressée à une Dame ou à l’Epouse de Christ.
Question (1909) — Devrions-nous comprendre la seconde épître de Jean comme une lettre de Jean à un individu privé, ou comme une lettre de Christ à Son Epouse vierge ?
Réponse. — Je comprends qu’elle est de Jean à un individu privé. Ce qui est vrai d’un individu, cependant, serait vrai d’un certain nombre d’individus dans l’Eglise de Christ, puisque nous sommes membres du seul Corps. L’épître aux Corinthiens ne fut pas écrite à l’Eglise de Saratoga Springs, mais puisque l’Eglise de Corinthe et celle de Saratoga Springs sont sous les mêmes règles et ordonnances, l’épître s’applique aux deux. De même pour la seconde épître de Jean.
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BIBLE — Au Sujet de la création de la terre.
Question (1911) — La Bible parle de la création. Hors de quoi la terre fut-elle créée ?
Réponse. — La Bible ne parle pas de la création de la matière de la terre. Elle commence en disant : “Et la terre était”. Elle existait déjà, mais elle était sans forme et vide, et les ténèbres se trouvaient sur la face de l’abîme ; et la création qui est mentionnée pour les six jours, n’est pas la création de la matière, mais l’apport de l’ordre dans la matière.
BIBLE — Au sujet de son inspiration.
Question (1911) — Croyez-vous à l’inspiration de la Bible ?
Réponse. — Oui, je crois à l’inspiration de la Bible.
BIBLE — Infaillibilité.
Question (1911) — Croyez-vous que la Bible soit infaillible ?
Réponse. — Je crois que la Bible telle que Dieu l’a donnée est sans erreur. Il ne serait pas grammatical de dire que la Bible est infaillible. Je dirai que la Bible ne fait pas d’erreurs.
Seule une personne peut être infaillible, vous le savez, et je donnerai ici l’explication qu’il y a des passages de la version commune de la Bible qui ne se trouvent pas dans les anciens manuscrits de la Bible, et certains de ces passages ont causé de la confusion.
BIBLE — Etant sans erreur.
Question (1911) — Pensez-vous que la Bible soit absolument dépourvue de toute erreur ?
Réponse. — Certaines parties de la Bible sont purement historiques. Les livres des Rois et des Chroniques et les livres de Matthieu, Marc, Luc et Jean sont purement historiques, et il n’y a aucun besoin particulier d’inspiration en ce qui les concerne, sinon que la providence divine les guida de telle sorte qu’ils n’omirent pas ce qui devait y être. Mais là où une histoire est écrite, il n’est pas nécessaire qu’elle soit inspirée, parce que toute vérité est bonne. Si saint Matthieu, par exemple, écrivait que Jésus dit ceci et cela, il raconte simplement ce qu’il a entendu, ce qu’il connaissait comme faits. Il n’avait pas besoin d’être inspiré pour dire la vérité, pas plus que vous n’avez besoin d’être inspiré pour sortir d’ici raconter ce que j’ai dit : vous devriez le raconter sans modification ; aussi n’y a-t-il aucun besoin d’inspiration à ce sujet. Or, je dirais qu’il y a des passages des Rois et des Chroniques où, de toute évidence, une erreur a été faite. Ce sont des livres historiques, et il y a de petites incorrections quelque part dans la façon dont la chose a été rapportée. Les deux livres recouvrent la même période de temps, mais l’un en donne une version un peu différent de l’autre. Il se peut qu’un jour nous voyions la manière dont on peut les remettre en harmonie, mais pas pour l’instant.
BIBLE — Les plus grandes difficultés d’un Pasteur [ou un Ministre de culte -Trad. ] .
Question (1912-Z) — Si la Bible a été interprétée de travers sur beaucoup de points d’importance vitale, comment
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devons-nous comprendre la Bible si nous n’avons pas assez d’instruction pour connaître ces choses ?
Réponse. — Les ministres [ou pasteurs] sont moins capables d’interpréter la Bible que toute autre classe de gens dans le monde. Les Séminaires théologiques n’enseignent pas l’interprétation de la Bible, mais instruisent les étudiants à défendre les différents credo, à étouffer l’examen, et à rendre stupide l’examinateur. Rien ne dérange plus un pasteur que des questions bibliques.
Notre conseil à ceux qui veulent connaître la Vérité est d’étudier les Ecritures et d’utiliser des Concordances et toute aide biblique qui les soutiendra dans une compréhension correcte et rationnelle des Ecritures. Mais assurez-vous que vous approchez le sujet honnêtement et en prière, avec le désir de connaître la Vérité et sans préjugés sectaires. Souvenez-vous des paroles du Maître, “Sanctifie-les par Ta Vérité ; Ta Parole est la Vérité”.
BIBLE — Dans l’Age Millénaire.
Question (1908) — L’humanité aura-t-elle besoin de la Bible dans l’Age millénaire ?
Réponse. — “Ta Parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier”. Et la raison pour laquelle nous avons à présent besoin de la Bible comme d’une lampe et d’une lumière est que nous sommes dans une période d’obscurité, jusqu’à ce que le jour pointe, et que l’étoile du jour se lève. Après que l’étoile du jour se sera levée, vous n’aurez plus besoin de lanterne [terme employé par fr. Russell – Trad.]. Le monde aura quelque chose de mieux que la lanterne. Mais je pense que la Bible sera toujours parmi l’humanité, de même que vous avez l’histoire de France. Avez-vous besoin de l’histoire de France ? Vous n’allez pas vivre cent ans dans le passé, mais vous trouvez intéressant de lire l’histoire de France. Avez-vous besoin de l’histoire des Juifs ? Vous n’allez pas être Juif, n’est-ce pas ? Non, mais vous vous intéressez à connaître l’histoire des relations de Dieu avec les Juifs, Ses moyens providentiels et la façon dont ces choses aboutissent. Aussi je pense que le monde retirera une grande bénédiction de la Bible quand il verra comment les prophéties ont été écrites avant le temps, et comment elles se sont accomplies. Je pense que ce sera pour lui un grand manuel à étudier mais le monde ne dépendra pas de la Bible ; elle ne sera pas son instructeur alors comme elle l’est maintenant. Elle sera une sorte de lampe complémentaire, ou comme un tableau des temps passés qui l’aidera à avoir plus de révérence pour le Seigneur, pour Ses promesses et pour toutes Ses transactions du passé.
BIBLE — Dans les Cieux.
Question (1908) — Pensez-vous que quelqu’un d’autre que le monde utilisera la Bible ? Pensez-vous que l’Eglise utilisera la Bible après être passée au-delà du Voile ?
Réponse. — Non, lorsque nous irons aux cieux, nous n’aurons pas de Bible spirituelle.
BIBLE — Employée par qui dans le Millénium ?
Question (1908) — Est-ce que quelqu’un d’autre que le monde utilisera la Bible ?
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Réponse. — Il n’y aura personne d’autre ici que le monde pour l’utiliser ; ils seront tous du monde, sauf les Anciens Dignes. Il se peut qu’ils y fassent allusion de temps en temps, ainsi qu’aux “Aurores” [les volumes de la Parousie -Trad.], mais elle ne sera pas leur guide parce que les Anciens Dignes seront sous le contrôle direct de l’Eglise spirituelle ; toutes les instructions viendront directement de l’Eglise aux Anciens Dignes, et des Anciens Dignes à tout le peuple, et ils ne dépendront pas de la Bible. Mais vous pouvez supposer qu’Abraham, par exemple, sera très content de lire le récit de la Genèse et les prophéties, et qu’il sera très heureux de lire le passage du Nouveau Testament où Jésus dit qu’I1 était avant Abraham. Abraham regardera cela en s’exclamant : Jésus a dit cela, comme c’était vrai ; et combien je m’attendais peu à quelque chose comme cela ! Et, pour autant que je le sache, il se peut qu’il s’intéresse à la lecture des “Aurores”, et à beaucoup d’autres livres – peut-être à l’histoire de France, et qu’il voie comme ils pensaient qu’il était glorieux de se massacrer, il se peut qu’il aille regarder certaines statues et monuments de guerre et dise,
Pourquoi ont-ils fait cette statue ?
C’était un grand homme,
Qu’a-t-il fait ?
Oh, il dirigea une compagnie d’hommes ; ils avaient des fusils, de la poudre, et des balles et ils ont tué beaucoup de gens.
Est-ce la raison pour laquelle on le considéra comme un grand homme ?
O u i .
Ainsi, à l’avenir, ils jetteront un coup d’oeil en arrière sur ces histoires de guerres avec un intérêt très particulier pour voir quel genre de folie pouvait s’emparer de la famille humaine, combien les gens pouvaient devenir fous pour se tuer les uns les autres à propos d’un sujet insignifiant, – qu’ils aient été Démocrates ou Républicains ; ou qu’ils aient été Méthodistes ou Presbytériens. Nous ne faisons que commencer à acquérir l’esprit de sobre bon sens ; nous n’avons pas encore de sobre bon sens, nous acquérons l’esprit de sobre bon sens, sa disposition, et il nous parvient de plus en plus chaque jour. Dieu merci pour cela !
BIENS — Etabli sur tous Ses biens.
Question (1916) — Quels sont les “Biens” dont parle notre Seigneur Jésus en Matth. 24 : 47 lorsqu’Il dit, “En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens” ?
Réponse. — Je pense que cela dépend un peu du jugement de chaque individu. Le Seigneur n’a pas dit de quels biens Il parle, et donc Il laisse à vous et à moi, à chacun du peuple de Dieu, à l’Eglise, de décider de quels biens il s’agit. Si le Seigneur l’avait dit, nous n’aurions aucune liberté en la matière ; cela la réglerait. Mais puisqu’Il ne nous l’a pas dit, nous avons une bonne chance de spéculer sur ce que nous en pensons. Chacun a droit à sa propre opinion sur cette affaire.
BLESSURES — Blessé dans la maison d’amis.
Question (1910) — En Zacharie 13 : 6, nous lisons : “ Et on lui dira : Quelles sont ces blessures à tes mains ? Et il dira :
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Celles dont j’ai été blessé dans la maison de mes amis”. Ce texte ci-dessus a été offert comme une preuve que notre Seigneur à Son Second Avènement aura un corps de chair. Ayez la bonté de nous éclairer un peu sur ce sujet.
Réponse. — Eh bien, je ne sais pas si je peux jeter une lumière particulière sur cela, hormis que nous savons que la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume des cieux. Il doit être le Roi et, par conséquent, Il ne peut pas être de chair et de sang. Donc, à mon avis cela résout la question. Je supposerais que ceci était la façon dont Dieu s’était plu à déclarer la chose à travers le prophète, afin d’attirer l’attention sur le fait que notre Seigneur serait blessé aux mains dans la maison de Ses amis. Comme nous lisons : “Il vint chez les siens ; et les siens ne l’ont pas reçu”, mais ils L’ont blessé, en Le crucifiant.
BOUC EMISSAIRE — Comment représente-t-il les Engendrés de l’Esprit ?
Question (1912) — Comment le bouc émissaire, n’ayant pas la lumière du chandelier d’or, peut-il représenter la Grande Foule qui est engendrée de l’Esprit ?
Réponse. — Le bouc émissaire ne recevait pas la lumière, parce qu’il n’entrait pas dans le Saint, ni le bouc pour l’Eternel, ni le taureau.
Apparemment, tout le monde ne peut pas comprendre ces types. Si vous êtes de ceux-ci, ne vous faites pas de souci à ce sujet, car vous avez beaucoup de choses qu’il vous est possible de comprendre, et Dieu en soit loué. Le bouc pour l’Eternel à l’extérieur représentait une classe, le bouc émissaire représentait une autre classe et le taureau représentait le Seigneur Jésus.
Dans la condition du Pa rvis, le taureau représentait Jésus lorsqu’Il était dans cette condition ; le bouc pour l’Eternel représentait une classe de Ses disciples quand ils étaient dans la condition du Pa rvis, et le bouc émissaire représentait une autre classe de consacrés lorsqu’ils étaient dans la condition du Parvis – non pas après qu’ils soient entrés dans le Saint. Aucun bouc ni aucun taureau n’allèrent jamais dans le Saint. Tous ceux qui entrent dans le Saint-antitype deviennent des membres du Souverain Sacrificateur. Lorsque le taureau était tué, c’est là qu’avait lieu le changement. A l’extérieur du Voile le Souverain Sacrificateur était symbolisé par le taureau ; à l’intérieur il était le Souverain Sacrificateur.
De même avec le bouc pour l’Eternel – à l’extérieur il représentait la nature humaine de ceux qui étaient acceptés comme membres du Christ, mais à l’intérieur ils représentaient le Corps de Christ, spirituel, l’Eglise. Ainsi c’est le Sacrificateur à l’intérieur du Voile qui voit la lumière du chandelier d’or, qui mange les pains de proposition – et non pas le taureau ni le bouc.
La question qui est devant la pensée du questionneur, je pense, est la suivante : ceux qui ne sont jamais allés dans le Saint peuvent-ils en ressortir ? Et la réponse est que, pour autant que cela nous concerne, vous et moi, tout ce que vous et moi savons au sujet de cette question est que toute personne qui fait une consécration entre dans le Saint et devient un membre du Corps de Christ, lequel est l’Eglise.
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Supposez que mille deux cents personnes s’y trouvaient. Supposez que toutes s’étaient consacrées au Seigneur, et avaient été engendrées du saint Esprit. Où seraient-elles représentées dans ce type du Tabernacle ? Je réponds qu’elles seraient représentées à l’intérieur, non pas à l’extérieur du Saint. Elles allèrent l’intérieur, pour y être toutes engendrées dans la seule espérance de leur appel. Ceux qui sont dans le Saint viennent de deux classes. Ils voient tous plus ou moins la lumière, mangent plus ou moins des pains de proposition, et s’approchent plus ou moins de l’autel d’or et l’apprécient plus ou moins. Mais une classe s’approche et mange d’une manière que l’autre classe ne fait pas. L’une des classes apprécie la lumière et l’utilise plus complètement que l’autre. Une des classes va plus particulièrement vers l’autel de l’encens.
Ceux qui manquent de tirer avantage pour eux-mêmes de ces privilèges n’iront pas dans le Très-Saint. Seuls les membres du Christ, Tête et Corps, constitueront le Souverain Sacrificateur en gloire au-delà du second Voile.
Qu’arrivera-t-il à ceux qui manquent d’affermir leur appel et leur élection ? A la fin de cet Age leur portion sera assignée dans la condition du Parvis – mais ils ne sont pas dans la condition du Parvis maintenant. Le Saint représente tous ceux qui auront fait une consécration acceptable. Tous ceux qui en seront dignes passeront finalement au-delà du Voile, dans le Très-Saint. Tous ceux qui manquent d’affermir leur appel et leur élection, quoique étant encore spirituels, seront repoussés dans la condition du Parvis, complètement justifiés avec Dieu, mais sur un plan différent de ceux qui accomplissent leur alliance de sacrifice – ceux qui suivent les traces de Jésus.
La Grande Foule, les Lévites-antitypes, seront les serviteurs de la Sacrificature Royale. Quoique sur un plan spirituel et n’ayant aucun héritage dans le pays – ni lot ni part avec l’humanité – néanmoins ils auront affaire avec la terre dans leur service spirituel.
Alors que le travail de restitution progressera pendant mille ans, ces Lévites-antitypes auront un service important à rendre aux hommes. Afin que rien ne puisse blesser, nuire ou détruire dans ce saint Royaume, une Grande Foule de gardiens spirituels sera requise. Leur travail correspondra sans doute aux services rendus maintenant par les anges à l’Eglise élue. “Ne sont-ils pas tous des esprits envoyés pour servir ceux qui sont les héritiers du salut ?”.
BOUC EMISSAIRE — Pas de participation à l’offrande pour le péché ?
Question (1915) — Le bouc émissaire n’a-t-il aucune part dans l’Off rande pour le péché ?
Réponse. — Le bouc émissaire n’y avait aucune part. Le bouc émissaire n’était pas offert du tout. Il ne réussit pas à être offert. Deux boucs étaient présentés comme offrande, mais le sort ne tombait que sur le bouc pour l’Eternel, et c’était l’offrande pour le péché. Ainsi nous avons le taureau et le bouc unique pour l’offrande pour le péché, et l’autre bouc n’était pas sacrifié du tout. Par conséquent, il ne pouvait pas être une
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offrande pour le péché (Lév. 16 : 7 à 10). Mais, selon les prévisions de Dieu, les membres de cette classe du bouc émissaire auront une part secondaire dans l’expiation du péché, leurs souffrances étant appliquées comme réconciliation, ou expiation, offertes pour certains péchés volontaires du monde – non le péché adamique.
CAIN ET ABEL — Dans quel pays ?
Question (1909) — Lorsqu’il n’y avait pas d’autres habitants sur la terre, si ce n’est Adam et Eve, et Caïn et Abel, vers quel pays se dirigèrent Caïn et Abel pour prendre des femmes, alors qu’il n’y avait là que quatre personnes (mentionnées ci-dessus) sur la terre, selon les Ecritures ?
Réponse. — Les Ecritures ne disent pas qu’il n’y avait pas plus de quatre personnes sur la terre. Les Ecritures ne mentionnent pas les filles d’Adam, et supposer que Caïn prit une de ses soeurs pour femme serait en harmonie avec le récit. Il n’y avait alors pas d’objection à ce qu’un frère se marie avec sa soeur, car ils étaient mieux assortis à plusieurs égards. La raison pour laquelle ils ne se marient plus aujourd’hui est que la race a subi une telle dégradation que, si un frère se mariait avec sa soeur, leurs enfants hériteraient des caractéristiques de la famille, à tel point qu’ils deviendraient insensés, et c’est pourquoi la loi l’interdit, même jusqu’aux cousins et cousins issus germains.
Ceci est en complète contradiction, voyez-vous, avec la doctrine de l’évolution.
CAMP — Combien de camps ?
Question (1913) — “Sortons vers Lui hors du camp” — Cela signifie-t-il sortir en dehors du second camp, ou y a-t-il deux camps ?
Réponse. — L’Apôtre dit, sortons vers Lui hors du camp. Aujourd’hui nous dirions en anglais, sortons pour aller à Lui hors du [outside] camp. Nous n’utilisons pas le mot “without” — en dehors du — camp de la même façon de nos jours.
Sortons pour aller à Lui hors du camp — que cela signifie-t-il?
Eh bien, le camp représenterait cette condition de choses qui prétendait être en harmonie avec Dieu. Jetons un regard sur le temps de Jésus : Jésus sortit hors du camp. Etait-ce le camp des Gentils ? Non. Quel était son camp ? Au temps de Jésus, le camp se composait de tous ceux qui professaient faire partie du peuple de Dieu, du peuple saint — tout le peuple juif qui professait être en harmonie avec le Seigneur. Que signifierait le fait qu’Il sortit hors du camp ? Il était engagé dans Sa fidélité et Sa loyauté envers Dieu à prendre la position qui Le mettrait à l’écart de la sympathie et de la communion avec ceux qui n’étaient pas pleinement de véritables Israélites — tous les Juifs qui étaient vraiment Israélites, en qui il n’y avait pas d’artifice, pouvaient L’apprécier ; comme les disciples, ils étaient dans l’attitude des Lévites qui s’approchaient du Saint et étaient attirés près du Seigneur et, comme les Lévites, ils faisaient le service dans le Pa rvis. Ceci représenterait l’attitude de tous les croyants à l’intérieur de cette courtine blanche. Mais ceux qui constituaient le camp en ce temps-là étaient des professeurs nominaux
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qui n’appréciaient pas pleinement, et Jésus, afin d’être fidèle à Dieu et à Son message, était obligé de défendre la Vérité, de défendre tout ce qui est juste et tout ce qui L’amenait à être hors de sympathie et en désaccord avec la grande masse nominale du peuple juif. Or, l’Apôtre dit, sortons vers Lui hors du camp — Qu’est-ce que cela signifie ? Pour les Apôtres des anciens temps, cela signifiait qu’ils devaient prendre envers la Loi la même position que celle prise par Jésus ; la même position envers les pharisiens, les scribes et les docteurs de la Loi, la position que prit Jésus. Alors, en ce qui concerne tous ceux qui par la suite devinrent associés aux Gentils, comme par exemple Paul, Silas et Barnabas, qui servaient les Gentils, nous pensons que, hors du camp, signifiait hors de la synagogue des Juifs et de tous ceux qui professaient être en harmonie avec Dieu et qui vivaient à Rome, ou partout où ils pouvaient être — quiconque soutenait et prétendait être du peuple de Dieu constituait le camp. Qu’est-ce que cela signifie de nos jours ? Aujourd’hui, le camp signifie toute la chrétienté, toutes les chères personnes qui prétendent être des Israélites selon l’esprit, c’est-à-dire le camp de Dieu. On le trouve principalement aux Etats-Unis et en Europe. Et tous ceux du peuple de Dieu qui suivent sincèrement les traces de Jésus découvriront qu’ils ne seront pas appréciés par le camp en général. En d’autres termes, l’église nominale n’appréciera généralement pas l’Esprit du Seigneur et Ses enseignements ; par conséquent, tous ceux qui voudraient être fidèles à Jésus et marcher sur Ses traces, se trouveraient aujourd’hui autant en désaccord avec le camp actuel que l’étaient Jésus et les Apôtres avec le camp de leur temps. Sortir vers Lui hors du camp signifie aujourd’hui que nous voulons prendre notre croix, quel que soit le sacrifice que cela pourrait signifier pour vous et moi, la rupture des tendres liens avec les chers amis chrétiens qui sont méthodistes ou presbytériens, etc., en désirant aller vers le Seigneur et être fidèle et loyal envers Lui quel que soit le prix, ne considérant pas la façon dont les autres peuvent le voir.
Et, en fait, ce furent ceux qui étaient dans le camp qui persécutèrent Jésus et les Apôtres ; et ce sont ceux du camp qui ont persécuté l’Eglise qui est le Corps de Christ à partir de ce jour jus-qu’à aujourd’hui.
CANAAN — De quoi était-ce un yype ?
Question (1915) — Le Pasteur Russell dit : “Le voyage des enfants d’Israël à travers le désert vers le pays de Canaan typifiait le voyage du chrétien à travers ce monde de péché vers la Canaan céleste”. Israël-type a mené le combat après être entré au pays de Canaan. Où se trouve Canaan-antitype, et qui sont les Cananéens-antitypes et comment sont-ils vaincus par Israël-antitype ?
Réponse. — L’Apôtre Paul donne à entendre que toute l’histoire d’Israël typifiait l’expérience des chrétiens (1 Cor. 10 : 11, marge). Mais il nous faut être très prudents car, dans quelques cas, nous nous appuyons à un certain degré sur notre jugement. Cependant, je penserais que ce voyage vers Canaan typifie l’effort pour entrer en véritable communion avec Dieu. Israël n’est pas entré en Canaan aussi vite qu’il aurait pu le
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faire. Si les Israélites avaient possédé une foi convenable, ils auraient pu y entrer très tôt. Ils auraient pu tout de suite aller du Mont Sinaï vers le pays de Canaan et avoir la bénédiction de Dieu avec eux. Ils n’y sont pas entrés à cause de leur incrédulité.
Aussi, ceux d’entre nous qui ont erré dans une condition de désert avant d’entrer dans la famille de Dieu ont fait ainsi, non pas par nécessité, mais parce qu’ils n’avaient pas exercé une foi suffisante. Il n’était pas nécessaire d’attendre 40 ans, ou une autre période de temps, mais nous aurions pu venir plus rapidement par la consécration, nous aurions pu y entrer immédiatement .
Mais la majorité d’entre eux fut retardée. Comme les Juifs, ils n’y entrèrent pas aussitôt. Au lieu d’obtenir promptement les bénédictions qu’ils auraient pu obtenir par l’exercice d’une foi plus grande, beaucoup errèrent çà et là plusieurs années. Là, Josué représentait Jésus, dans le type. Plus vite les Juifs reconnaîtraient Josué et sa direction, plus vite ils traverseraient le Jourdain et entreraient dans le pays de Canaan. Aussi, plus vite nous reconnûmes que la Loi ne pouvait rien accomplir pour nous, plus vite nous-mêmes, sous Josué (Jésus) entrâmes en Canaan. Lorsque les Israélites entrèrent dans le Pays Promis, alors commencèrent les guerres avec les Cananéens, les Phéréziens, les Amoréens, les Héthiens, les Guirgasiens, les Héviens et les Jébusiens. Ceux-ci représentent les faiblesses de notre nature humaine, que nous devons combattre et vaincre afin de pouvoir prendre possession de tout le Pays de la Promesse, des privilèges que nous avons en tant qu’enfants de Dieu.
CAPTIVITE — Captivité emmenée captive.
Question (1906) — Dans le passage des Ecritures, se rapportant au Sauveur, qu’il a emmené captive la captivité et a fait des dons aux hommes, quelle est la signification exacte du terme captivité ?
Réponse. — La captivité qui est sur le monde est la captivité de l’esclavage du péché et de la mort. C’est la grande captivité. Comme le déclare l’Apôtre, en tant que race, nous avons été vendus au péché et le salaire du péché descendit sur la race entière ; nous sommes tous pécheurs, et nous sommes tous mourants.
C’est la captivité. Vous vous souvenez comment les prophètes et notre Seigneur parlent aussi de la tombe comme étant la grande prison, et parlent même du monde entier dans ses limites mentales, morales et physiques, comme étant des captifs. Maintenant, lorsque notre Seigneur mourut, Il fit cela aussi en tant que Grand Donateur de la Rançon, comme le Rédempteur de toute la race. Il acheta la prison et tous les prisonniers, tous ceux qui étaient dans une condition mourante, et maintenant Il a aussi emmené les captifs. Il est le propriétaire des captifs et, au temps convenable, Il ouvrira les portes des prisons et dira “ Sortez, montrez-vous ” .
CARACTERE — Développement avant l’engendrement de l’Esprit.
Question (1909) — Existe-t-il une véritable formation du caractère avant l’engendrement spirituel ?
Réponse. — Je pense que certaines personnes du monde
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s’efforcent de se former un caractère, et j’en ai vu beaucoup de semblables ; mais aucune formation de ce genre ne serait efficace ou ne leur donnerait quelque considération devant Dieu quant à leur appel. Tout ce qu’ils font, cependant, les aidera d’autant plus dans les temps de rétablissement, et s’ils sont sortis de la dégradation et de la fange et se rapprochent du sommet de l’échelle, d’autant plus court sera leur temps [d’épreuve — Trad.]. Par conséquent, je leur enseignerais que chaque pas vers le bas signifierait le désastre dans cette mesure, et que lorsque l’heure de Dieu viendra, tout effort recevra sa récompense. Mais la formation du caractère à la ressemblance à Christ ne peut, bien sûr, s’appliquer qu’à l’Eglise, car la Bible fut écrite pour l’Eglise, pour ceux qui font partie de l’école de Christ, ceux qui cherchent à être Siens.
CARACTERE — Polissage extérieur par opposition à la Grâce intérieure.
Question (1910) — Qu’est-ce qui constitue la différence entre le polissage extérieur et la politesse de certaines personnes du monde, et ce polissage et cette politesse qui appartiennent réellement à la Nouvelle-Créature, développée dans les fruits et les grâces du saint Esprit ?
Réponse. — Les qualités telles que la douce soumission, l’amabilité, la patience, etc., sont des qualités que possédait le premier être humain lorsqu’il fut créé à l’image et à la ressemblance à Dieu. Ce sont, par conséquent, des qualités humaines qui peuvent être cultivées jusqu’à un certain point par n’importe quel être humain, et que tous les êtres humains devraient chercher à obtenir. Mais, en réalité, du fait de la chute, l’égoïsme et la médiocrité générale ont dépravé les appétits et les manières d’agir de toute l’humanité à tel point que, comme le disent les Ecritures, Il n’y a point de juste, pas même un seul ; “de la couronne de la tête à la plante du pied” tous sont imparfaits. Par conséquent, aucune personne humaine ne possédera ces traits glorieux du caractère, largement et pleinement développés, quoiqu’il y ait certainement une différence entre le développement de certains et celui d’autres.
Nous voyons, cependant, qu’en dehors de ces grâces naturelles, certaines personnes du monde se sont approprié une partie des différentes grâces de l’Esprit. Dans leurs méthodes d’affaires, elles cherchent à être gentilles, de manière adéquate. Cela est considéré comme faisant partie de la conduite convenable des collèges, et spécialement dans les séminaires féminins, où on enseigne la politesse aux jeunes, ce qu’il faut dire et ne pas dire, comment dire certaines choses et comment ne pas les dire, et tout ceci apporte à ces personnes une douceur extérieure dans leur maintien général. Dans de tels cas, cependant, la douceur est cultivée en raison du fait que cela constitue une “bonne éducation” ; que c’est ce que toute dame ou monsieur devrait faire ou dire, et ainsi ce peut n’être qu’un simple vernis qui n’affecte pas réellement les sentiments du coeur. Il se peut que la personne soit extérieurement très calme, douce et agréable et, dans son coeur, elle peut se sentir très acerbe, envieuse et moyenne.
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Ceux qui, simplement, n’observent que l’apparence extérieure, pourraient ne pas être capables de s’assurer si tel homme ou telle femme étaient animés par l’esprit convenable ou non. Ils seraient incapables de savoir si ces changements étaient les “ f ruits de l’esprit” ou les fruits d’une bonne éducation, mais qui que ce soit, connaissant bien la vie privée de telles personnes, confirmerait les faits avec plus de certitude, car selon la vieille expression “tôt ou tard la vérité se fait jour”, et ces personnes, tandis qu’elles pourraient garder un air de douceur, démontreraient à l’occasion, en privé tout au moins, qu’elles n’étaient pas en accord avec l’apparence extérieure, mais que ce n’était qu’un vernis, et, jusqu’à ce point, de l’hypocrisie. Peut-être une mesure d’hypocrisie dans ce sens serait-elle recommandable à certaines personnes ; ce serait mieux pour elles de se revêtir d’un petit vernis si elles ne peuvent posséder l’article authentique ; mieux vaudrait pour elles si elles paraissaient douces plutôt que rudes ; enfin cela aiderait un peu le monde à être aussi doux qu’il est capable de l’être dans ses rapports généraux.
Le commerçant qui, après avoir montré un nombre considérable de marchandises, dit à une cliente que cela ne le dérange pas de montrer ses marchandises, qu’il est au contraire content d’avoir l’occasion de le faire, que cela ne l’oblige [le client] à rien, et qui, après avoir fait preuve d’une extrême politesse, frappe du pied et se plaint après que la dame est sortie du magasin, annonce ainsi à tous ceux qui sont en sa compagnie qu’il affiche la courtoisie simplement par nécessité dans les affaires.
Il fait ceci, soit dans son propre intérêt, s’il est propriétaire du magasin, soit dans l’intérêt de sa situation s’il est un employé. Chez le chrétien, ces grâces sont développées intérieurement.
Quelle que puisse avoir été sa nature, douce ou rude, la Nouvelle-Créature cultive et approuve ces grâces dans le coeur, et du coeur elles parviennent à la surface. C’est le nouvel esprit qui dirige la Nouvelle-Créature, et la Nouvelle-Créature, au lieu de posséder une douceur simplement extérieure, la voit traverser clairement le grain en partant du noyau.
Il se peut que cette Nouvelle-Créature qui se développe ainsi n’ait pas, à toute heure, une apparence extérieure aussi douce que la possèdent certaines des vieilles créatures qui possèdent le vernis pour l’intérêt de l’argent ou autres raisons. Elles peuvent avoir des dispositions naturelles qui soient pires ; elles peuvent avoir, de nature, moins de patience ou de sympathie, ou peuvent être animées par une honnêteté telle qu’elle les conduirait à éviter de dire quelque chose qui serait différent de leur pensée, quelque chose de différent de ce que seraient leurs sentiments ; et leurs sentiments n’ayant pas encore atteint le point convenable les poussent parfois à dire une chose mauvaise. Bien sûr, elles devraient apprendre à gouverner la personne extérieure avant même que leurs sentiments ne soient entrés en plein accord avec l’Esprit du Seigneur, afin qu’elles puissent devenir de plus en plus aimables, aimantes et secourables envers les autres et ainsi “annoncer les vertus de Celui qui les a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière”.
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CARACTERE — Quand la couronne est-elle nôtre ?
Question (1910) — A quel moment du développement du caractère pouvons-nous dire que la couronne nous est donnée et que nous sommes vainqueurs ?
Réponse. — Je pense, chers amis, que le moment particulier où nous pourrions dire cela, est le moment où nous atteignons la marque de l’amour parfait. Par exemple, vous êtes venus au Seigneur et avez fait votre consécration, vous êtes entrés à l’école de Christ et avez commencé à apprendre de Lui. Ce fut à ce moment-là que vous avez découvert tout ce qu’il vous manquait pour avoir la mesure convenable. Le Seigneur sera-t-Il en mesure de faire quelque chose de moi ? Maintenant le Seigneur commence à vous mesurer selon votre esprit, et Il attend de vous que vous parveniez à la marque de l’amour parfait, qui est le modèle d’un caractère parfait, car personne ne sera digne d’une place dans le Royaume ou d’obtenir la vie éternelle, excepté ceux qui atteignent ce point, soit maintenant, soit dans l’Age millénaire. Dieu n’a rien pour ceux qui ne parviennent pas à ce modèle dans leur esprit et dans leur coeur. Il se peut qu’une personne ait des faiblesses, etc., que vous parliez de choses que vous regrettez par la suite et pour lesquelles vous devez vous excuser, mais votre coeur est à la marque —l’amour parfait— et c’est la raison pour laquelle vous voulez vous excuser, parce que vous avez atteint la marque de l’amour parfait.
Vous aimez Dieu et toute l’humanité, et souhaitez faire du bien à tous, lorsque vous en avez l’occasion. Lorsqu’une personne est parvenue au point d’aimer ses ennemis, elle est à la marque de l’amour parfait. Elle ne sera pas parfaite dans la chair, car ce ne sera pas possible dans cet Age-ci. Beaucoup doivent encore mettre un frein à leur langue, etc. ; vous devez maintenir votre vieille nature. J’ai souvent montré ceci par l’illustration d’un chien méchant qui représente notre vieille nature dont la Nouvelle-Créature est responsable. Nous devons la maintenir. Nos intentions sont bonnes car, comme preuve, nous avons le fait que lorsque la chaleur ou l’excitation du moment sont passées, alors le coeur retourne aux principes de justice et demande pardon au Père. Il demandera le pardon pour toutes les choses qu’il a faites. Vous pourriez dire qu’il serait plus difficile de rectifier ceci que de ne pas l’avoir fait en premier lieu. Certainement. Mais c’est ce que vous devez faire, si vous voulez prouver au Seigneur que votre coeur a soif de justice, et toutes les fois que vous trouvez que vous avez commis une erreur, vous devez la rectifier. Maintenant, donc, si vous parvenez à ce point, vous êtes parvenus au point où, selon ma compréhension, vous êtes à la marque de l’amour parfait, envers Dieu, envers les hommes, etc. Vous désirez le bien pour tous et ne nuire à personne. A partir de ce moment, je comprends que le Seigneur vous considère comme quelqu’un à qui une couronne a été destinée. Cela est une chose, mais veiller à ce que personne ne prenne votre couronne est autre chose. Après qu’elle vous ait été accordée, il reste toujours que, si vous vous éloignez de cette marque, écrasé par des difficultés, vous ne supporterez pas cette épreuve et ne serez pas digne d’être un
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vainqueur. Ainsi vous voyez qu’il y a une marque de caractère, sans laquelle personne ne sera acceptable dans le Royaume spirituel ou terrestre. Maintenant nous devons montrer notre amour et notre dévotion, c’est-à-dire ce pour quoi nous vivons aujourd’hui et demain, et dans toute votre expérience chrétienne, de l’instant où vous entrez à l’école de Christ, car vous devez apprendre de Lui aussi vite que possible et parvenir à la marque de l’amour parfait envers tous.
CARACTERE — Perfection de ce côté du voile.
Question (1913) — A quel point doit-on atteindre à la ressemblance du caractère de notre Seigneur Jésus-Christ de ce côté du Voile pour obtenir la bonne espérance de faire partie des élus de l’autre côté du Voile ?
Réponse. — Jéhovah Dieu n’acceptera rien qui soit imparfait. Même notre nature humaine ne peut Lui être présentée en sacrifice par le Souverain Sacrificateur ; elle nécessite premièrement d’être couverte par le mérite du Sacrificateur Lui-même et d’être ainsi rendue parfaite avant d’être divinement acceptée. Cependant, en pensant à nous-mêmes, nous devons nous rappeler que nous avons la Nouvelle-Créature dans un vase de terre. C’est la Nouvelle-Créature qui doit être à la ressemblance à Christ.
Etant dans la chair, nous sommes assaillis par le monde, la chair et le diable. Toutes ces choses conspirent pour empêcher la Nouvelle-Créature de travailler parfaitement dans son vieux corps. La volonté ne doit être rien moins que parfaite. Comme le dit Jésus, “Heureux ceux qui ont le coeur pur” (Matth. 5 : 8).
La pureté du coeur doit être absolue. Les purs de coeur sont ceux dont les intentions sont pures, dont les mobiles sont purs ; ce sont ceux qui désirent le meilleur — qui souhaitent ardemment le meilleur. Ceux-ci peuvent avoir une forte consolation, peuvent avoir une pleine conf iance envers Dieu concernant les glorieuses choses qu’Il a promises ; car ils ne peuvent faire plus que le meilleur qu’ils soient capables de faire dans le corps naturel — et ainsi montrer leur dévotion.
CARACTERE — Porter du fruit , l’opposé de marcher sur les traces de Jésus.
Question (1913) — Est-ce que le fait de développer les fruits de l’esprit signifie marcher sur les traces de Jésus ?
Réponse. — Non, nous ne devons pas mélanger les figures. Marcher sur les traces de Jésus est une figure, et développer les fruits de l’esprit en est une autre. Il se peut qu’elles représentent la même chose, mais nous ne devons pas confondre ces choses. L’Apôtre énumère les fruits de l’esprit, la bonté, la douceur, la longanimité, l’amour fraternel, l’amour. Cela signifie-t-il marcher sur les traces de Jésus ? Non, pas exactement.
Mais si nous cherchons à faire ce que fit Jésus, cela conduira au développement de ces fruits ou grâces. L’obéissance aux arrangements du Seigneur développe ces fruits dans nos caractères.
CARACTERE — Pas de brevet d’invention pour une méthode de développement.
Question (1915) — Quelle est la méthode la meilleure et
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la plus sûre, rapide et basée sur les Ecritures, pour développer une vie à la ressemblance à Christ — une vie à la ressemblance à Dieu ?
Réponse. — Il n’y a pas de brevet, mes chers frères et soeurs (en riant). Cela signifie la persévérance ; cela signifie la loyauté ; cela signifie la foi. Il n’y a pas de voie royale ; il n’y a pas de chemin par lequel vous puissiez obtenir un “changement illico presto [immédiat]” et ressembler à Christ sans faire d’effort .
Dans le cas de notre Seigneur Jésus, selon l’arrangement du Père, selon le Plan du Père, il fallait un certain temps pour développer la patience et être éprouvé dans toutes les choses qui étaient nécessaires et dans lesquelles Son Eglise devait également être éprouvée (Héb. 4 : 15). Alors, il n’y a pas de raccourci ! Le Seigneur mettra Son peuple à l’essai, le jugera et l’éprouvera. Il n’aura personne si ce n’est un peuple éprouvé dans Son assemblée choisie. S’ils ne supportent pas l’épreuve , et ne se montrent pas fidèles, Dieu ne les laissera pas entrer dans le Royaume.
Ainsi donc, la seule voie que je puisse suggérer est la voie évidente de la Bible. Naturellement, la première chose est de nous donner pleinement au Seigneur. En second lieu, nous devons chercher à marcher dans Ses voies, et nous devons faire briller notre lumière quel qu’en soit le prix. Nous devons étudier la Parole ; nous devons prier constamment ; nous devons nous examiner et observer les providences du Seigneur, en nous gardant dans l’amour de Dieu. Le Seigneur veillera à ce qu’il y ait assez d’opposition tout au long de notre chemin pour nous développer convenablement et nous éprouver et, si nous sommes fidèles, cela signifiera que nous devons passer par plus ou moins de souffrances. Ce seront les souffrances de Christ ; et si nous endurons joyeusement, même jusqu’à la mort, alors nous savons que nous serons comptés dignes du prix — le Royaume , la gloire et l’honneur. Nous devons nous souvenir que le Seigneur ne nous a pas seulement appelés à l’honneur, mais à la justice et la sainteté. Par conséquent, efforçons-nous de vivre avec droiture, sobrement et avec abnégation.
Dieu nous fait comprendre ce qui Lui plaît et Lui est acceptable et ce qui Lui déplaît dans nos caractères. Il dit qu’il Lui plaît que nous possédions une large mesure de Son saint Esprit. Nous devons manifester la soumission, la douceur de Christ. L’Apôtre dit que nous devons abonder en patience, maîtrise de soi, en longanimité, en bonté fraternelle, en amour. Si ces fruits sont en nous, et s’ils atteignent ensuite la condition ou ce degré d’abondance, nous ne serons jamais oisifs ni stériles pour ce qui regarde la connaissance du Seigneur ; et alors une porte nous sera généreusement ouverte pour entrer dans le Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur. Mais celui qui n’en apprécie pas la nécessité est aveugle comme le dit l’Apôtre ; il ne voit pas loin ayant oublié la purification de ses péchés d’autrefois (2 Pi. 1 : 7-9).
Si une Nouvelle-Créature engendrée de l’Esprit manque de voir le privilège de cultiver l’esprit du Maître — l’esprit de
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sainteté — c’est parce qu’elle ne fait pas de progrès. Elle est comme un nouveau-né qui n’a pas appris à fixer ses yeux. Vous savez qu’un chaton n’ouvre pas ses yeux avant le neuvième jour, et il en vient à utiliser progressivement ses yeux. Il en est de même pour nous, Nouvelles-Créatures, au commencement de notre expérience : nous ne savons pas tout de suite comment faire converger notre vue spirituelle. Mais sûrement, lorsque nous croissons de plus en plus vers la maturité, nous devons arriver à avoir la convergence convenable sur toutes les affaires de la vie. Nous devons discerner “quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite” (Rom. 12 : 2). Et si, tout au commencement, nous désirons faire cette volonté et continuer jusqu’à la perfection, nous la comprendrons mieux et serons de plus en plus capables de l’accomplir.
CARTE — Au sujet de la grande foule sur le degré “ L” .
Question (1909) — Le fait d’atteindre le degré “ L” (Plan) lors de la 1ère résurrection, apporte-t-il une pleine gloire personnelle, l’immortalité, la nature divine ? Si oui, comment devons-nous comprendre que la Grande Foule qui doit être élevée à ce degré par une grande tribulation ne sera pas immortelle ? Pourquoi le degré “ L” apporte-t-il l’immortalité à uneclasse et non à une autre ?
Réponse. — En faisant la carte, il n’était pas possible de tout montrer, et nous sommes surpris de voir qu’elle montre autant qu’elle le fait. Le degré “L” représente la perfection spirituelle et il représente le degré auquel tous deux, la Grande Foule et le Petit Troupeau, accéderont, mais le Petit Troupeau recevra la gloire supplémentaire et la distinction appelée “immortalité”, ou la nature divine, séparée et distincte de la Grande Foule. La façon dont cela est représenté sur le Plan n’affecte pas la question en réalité.
CARTE — Signification des degrés L et K sur la carte.
Question (1912-Z) — En décrivant le Plan —ou Carte— vous dites, dans le Vol. I, p. 250, “ Lorsque, dans la résurrection, ceux-ci seront nés d’entre les morts, ils auront la nature et la forme divines”. Veuillez, je vous prie harmoniser cette affirmation avec celle trouvée à la p. 281 § 1 , “Nous ne savons pas combien de temps après leur changement ou perfectionnement en êtres spirituels (degré L), ceux-ci, comme une troupe entière et complète, seront glorifiés (degré K) avec le Seigneur, et unis avec Lui en puissance et en grande gloire” ?
Réponse. — Les deux citations sont en parfait accord. La di fficulté pour la personne qui pose la question concerne la signif ication des degrés “L” et “K” sur le Plan. Le plan “L” représente la gloire personnelle de notre Seigneur et de l’Eglise par le pouvoir de la Première Résurrection, de la nature humaine à la nature divine. Nous comprenons que tous les membres de l’Eglise élue expérimenteront un tel changement ; ils passeront de conditions mortelles à des conditions immortelles, d’une nature humaine à une nature divine, de la faiblesse à la puissance, du déshonneur à la gloire, de conditions animales à des conditions spirituelles (1 Cor. 15 : 44), avant d’être introduits à une gloire de puissance et de position représentées sur le degr é
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“K”. En d’autres termes, la première référence se rapporte à l’exaltation personnelle de tous les engendrés de l’Esprit, de la classe des vainqueurs lors de la Première Résurrection, au degré “ L”, et la seconde à leur exaltation au degré “K”, qui viendra lorsque l’Epoux céleste présentera Son Epouse au complet, sans faute ou blâme, devant le Père céleste, comme cela est représenté dans le Psaume 45.
CHAIR — Manger la Chair de Jésus.
Question (1913) — Pourriez-vous expliquer Jean 6 : 53 : “Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du Fils de l’Homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes” ?
Réponse. — Il ne nous reste que quelques minutes, et c’est bien peu pour un texte aussi vaste. Brièvement, nous comprenons que le Seigneur s’adressait ici à Ses disciples et qu’Il parlait à la classe de ceux qui doivent avoir la vie en eux, la vie inhérente, l’immortalité, et que ceux-là seuls qui mangeraient Sa chair, c’est-à-dire qui prendraient part à Sa justification, et qui aussi boiraient de Sa coupe, c’est-à-dire qui participeraient à Son sacrifice, ceux-là seuls qui feraient ceci obtiendraient la vie en eux, et seraient de la classe qui aurait la vie immortelle, et s’assureraient la gloire, l’honneur ainsi que l’immortalité. Ceci ne s’applique qu’à l’Eglise ; le monde n’a pas à boire de la coupe du Fils de l’homme, ce n’est donné qu’à l’Eglise. Les humains mangeront vraiment de la chair dans le sens qu’ils seront justifiés et mangeront du mérite de Son sacrifice, et le pain d’en haut sera la nourriture pour le monde, mais nul ne boira de la coupe, hormis ceux qui boivent durant cet Age de l’Evangile. Le Maître la donna à Ses disciples disant, “buvez-e n tous”. Il n’en restera pas une seule goutte.
CHEF DE FAMILLE — Nom inscrit dans les Mannes, etc.
Question (1911) — Est-ce renier le chef de famille de la part d’une soeur qui signe son nom dans les Mannes, etc., au lieu des nom et prénom de son mari, comme par exemple, Mme Mary Dodds au lieu de Mme Joseph Dodds ?
Réponse. — Bien, chers amis, agir ainsi n’impliquerait pas forcément le désaveu du mari ; je n’affirmerais pas cela ; mais il s’agirait plutôt d’une affaire d’étiquette et la question de savoir quelle serait la forme convenable. En principe, nous comprenons que lorsqu’une femme signe “Mme” à son nom, elle met les initiales ou le nom de son mari, mais si elle souhaite signer son propre nom, elle enlève le “Mme” ou encore inscrit le “Mme” entre parenthèses.
CHIENS — Chiens dans votre voisinage.
Question (1905) — Expliquez, s’il vous plaît, les trois propositions de Phil. 3 : 2 : “ Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde à la concision” ?
Réponse. — Qui sont les chiens ? Bien, que chacun cherche dans son propre voisinage pour voir s’il ne peut trouver quelqu’un qui ait les caractéristiques des chiens qui essaient de mordre et qui aboient après vous. Cela ne signifie pas les chiens au sens propre, mais au sens figuré. Si vous en trouvez, ne les prenez pas à rebrousse-poil.
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Les méchants signifient n’importe quels méchants ; nous n’avons rien à faire avec les ténèbres. N’ayez aucune communion avec ceux qui nuisent aux autres ; car si le temps était opportun, ils vous feraient du tort. Recherchez la compagnie et la communion de ceux qui aiment la justice. Mettez l’accent sur ce qui est bon, juste et noble.
La concision au temps des Apôtres signifiait ceux qui s’opposaient à la circoncision. La circoncision constituait un certain signe. La nôtre est celle du coeur, le rejet de nos affect1ons de ce qui serait nuisible. Nous ne sommes pas des Juifs selon la chair, mais nous avons une circoncision du coeur.
CHRETIEN — Lorsqu’il manque de vivre à la hauteur de ses privilèges .
Question (1911) — Que devons-nous comprendre d’une façon générale par l’expression “Ne pas vivre à la hauteur de ses privilèges en tant que chrétien”. Ceci inclut-il le fait de négliger d’étudier suffisamment les Ecritures ou une occasion de servir le Seigneur de façon machinale, selon le temps et l’énergie dont quelqu’un dispose, et dans la mesure seulement de son incapacité d’étudier les Ecritures ?
Réponse. — Bien, c’est une question très compliquée. On ne peut répondre convenablement à des questions que de façon générale et il est laissé à chaque chrétien le soin d’appliquer ces lignes. C’est la volonté de Dieu, c’est la façon d’agir de Dieu ; autrement Dieu aurait dit par l’intermédiaire de Jésus ou des Apôtres : faites ceci, ne faites pas cela, faites l’autre chose ; mais Il ne nous a pas asservis de cette façon et ne nous a pas ainsi imposé de limites. Il nous a laissé des pensées générales pour connaître certains principes et exercer nos pensées selon ces traits ; ainsi Il vous rend responsables de votre conduite et me rend responsable de ma conduite ; c’est un système très flexible qui permet à différentes personnes de conditions d’esprit différentes d’assurer leur propre servitude, et d’empêcher d’autres personnes de les asservir. Ainsi l’Eglise de Christ peut être entièrement libre. Tout ce que le Seigneur a dit est une obligation mais le Seigneur n’a pas donné beaucoup d’obligations. Vous trouverez que les obligations ont été généralement faites par les hommes. Cette dénomination dit, tu ne mâcheras pas de tabac ; celle-ci dit, tu ne boiras pas de whisky ; une autre dit, tu dois porter ce manteau qui a telle ou telle coupe ; et une autre, tu dois couper tes cheveux de telle ou telle façon ; et une autre dit, tu dois marcher de telle façon. Toutes ces choses viennent des hommes ; il n’y a rien de tel dans la Bible. La Bible fixe de larges principes généraux et donne à chaque homme et à chaque femme le droit d’exercer son esprit sur la question. Comme, par exemple, quelqu’un m’a dit : “Frère Russell, un homme peut-il mâcher du tabac et être un chrétien ? Est-il juste de fumer ? Est-il convenable de boire du café ? Et est-il juste de porter un chapeau avec une plume ? etc.”. Et je dis, “Mon cher frère, vous avez le droit de faire ce qui vous plaît, ce qui, pensez-vous, glorifiera Dieu et fera du bien à vous-même et à votre voisin. Buvez tout le whisky que vous voudrez si vous pensez qu’il glorifiera Dieu. Dieu ne dit pas, arrête ceci
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et arrête cela ; le Seigneur dit : donne-moi ton coeur, fais une pleine consécration ; tout disparaît ; tu n’as aucun droit terrestre .
Aime simplement tout ce que Dieu approuve, en te souvenant que tu es une Nouvelle-Créature en Jésus-Christ”.
CHRIST — Réellement une Nouvelle-Créature.
Question (1910) — En 2 Corinthiens 5 : 17 nous lisons “Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création”. Cela signifie-t-il que celui qui est en Christ est réellement une Nouvelle-Créature, ou est-il simplement reconnu comme tel aux yeux de Dieu, et devient-il cette Nouvelle-Créature lorsqu’il est engendré du saint Esprit, ou doit-il attendre une vivification de l’Esprit ?
Réponse. — Je réponds que, selon ma compréhension, nous ne sommes pas estimés comme Nouvelles-Créatures en Christ Jésus, nous le devenons réellement. Ce fait d’être reconnu se produit lorsque Christ vous donne Son mérite. A ce moment-là vous vous présentez tels que vous êtes, du mieux que vous pouvez, et vous vous présentez à Dieu en sacrifice vivant ; mais il dit que cela n’est pas digne de sacrifice. Aussi Jésus lui impute-t-Il Son mérite. Alors vous êtes considérés comme étant parfaits. C’est la seule estimation. Dieu en juge ainsi. Sur cette base, Il accepte le sacrifice comme étant un sacrifice parfait.
Dieu fait de vous une Nouvelle-Créature, et à partir de ce moment toutes les vieilles choses sont passées. Bien sûr, si vous avez une dette envers quelqu’un, vous êtes tenu de l’acquitter si vous le pouvez, mais si vous êtes incapables de la payer, ce n’est pas compté au détriment de la Nouvelle-Créature. D’une façon générale, la Nouvelle-Créature n’a pas le droit de contracter des dettes. “Ne devez rien à personne”. Chacun devrait être très prudent lorsqu’il s’engage dans une dette. S’il est obligé d’emprunter, il devrait donner certaines garanties ; autrement, il sera préférable d’attendre que le Seigneur intervienne de quelque autre façon.
CHRIST — En ce qui concerne les membres des Eglises nominales en Tant que partie du Corps de Christ.
Question (1911) — Apoc. 14 : 4 “Ce sont ceux qui ne se sont point souillés avec les femmes, car ils sont vierges”. Si le terme “ femmes” signifie ici l’Eglise, quiconque ayant une dénomination confessionnelle peut-il avoir l’opportunité de faire partie des cent quarante- quatre mille du troisième verset ?
Réponse. — Je crois comprendre que cette question me fut envoyée spécialement en connaissance de cause par un pasteur méthodiste. Nous comprenons que la suggestion est correcte, “Ceux qui ne sont point souillés avec les femmes” n’a aucun rapport avec le sexe féminin, mais se rapporte à ces femmes ecclésiastiques mentionnées en Apocalypse Tous les interprètes protestants de la Bible reconnaissent que deux types de femmes sont spécialement mentionnés en Apocalypse ; l’un, les vraies femmes, la classe de l’Epouse, l’autre, les femmes fausses, et les protestants comprennent généralement que cette fausse femme représente la papauté. Ensuite, d’autres protestants comprennent que les Ecrirures qui parlent de la mère et des filles se rapportent à la papauté et que ces filles confes-
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sionnelles, à qui elle donna naissance, possédent plus ou moins de sa nature, de ses dispositions et caractéristiques. La Bible indique que l’Eglise est une Eglise vierge, c’est-à-dire qu’elle n’a aucune liaison avec le monde, et que c’est cette erreur qui fut commise par l’Eglise primitive quittant Christ en tant que futur époux et s’unissant à la nation de Rome. Ceci constitua une union illicite ; car, en tant qu’épouse de Christ, elle n’avait aucun droit, quel qu’il soit, de s’associer à une autorité terrestre et, en devenant l’associée de l’empereur romain, elle perdit sa position. Nous n’avons pas le temps, maintenant, d’examiner ce sujet en détail, car cela nécessiterait plus d’une matinée, mais nous donnons simplement quelques brèves lignes en répondant à cette question. Une confusion d’esprit générale a surgi après la longue période de ténèbres que nous appelons l’Age des Ténèbres ; différentes Réformes ont vu le jour et, parmi elles, nous trouvons la Réforme allemande où Luther fut l’un des principaux acteurs, ainsi que Zwingle et Melanchthon. Ces hommes vaillants recherchaient davantage de Vérité et une meilleure compréhension de la Parole de Dieu. Nous croyons que, jusqu’à un certain point, leur recherche fut couronnée de succès, mais seulement en partie ; ce n’était pas alors le temps convenable pour que Dieu montre la pleine et claire lumière de Sa Parole, mais Son dessein était de permettre au peuple de rester dans un degré considérable de ténèbres jusqu’au temps convenabl e.
Pa rmi ceux de cette époque, certains demeurèrent loyaux à Dieu et se maintinrent libres et en dehors des choses de ce monde et purent ainsi maintenir un caractère vierge. D’autres se sont passionnés pour les gouvernements terrestres et nous voyons le résultat parmi les différentes sectes protestantes où ont jailli des conditions semblables à celles qui ont régné entre l’église de Rome et le gouvernement de Rome. Et comme cette condition d’union entre l’église et l’état constitua au figuré l’église catholique romaine, un système prostitué, un système ne vivant pas conformément à son voeu au Seigneur, de même, si on applique le même processus de raisonnement à l’église allemande, elle deviendrait également un système prostitué tout comme l’église russe ; de la même façon l’église d’Angleterre et les églises de Suède, de Norvège et du Danemark deviendraient des systèmes prostitués. Nous devons nous souvenir que ce mot “prostitution” utilisé en Apocalypse n’est seulement qu’un terme symbolique ; nous ne devons pas comprendre autre chose, ni que les membres de l’église d’Angleterre sont des prostitués, ni quelque chose d’autre, mais simplement que cela représente la fausse position, au sens figuré, de ce système, envers Dieu et envers Son Plan.
Dieu Se proposa de tirer hors du monde un peuple pour Son nom et saint Paul nous dit que cette Eglise du Dieu vivant est maintenant, comme une chaste vierge, l’Epouse d’un seul mari, qui est Christ ; elle ne peut se marier ni s’attendre au mariage tant que l’Epoux n’est pas venu, et alors le mariage aura lieu. Au contraire, l’église de Rome prétend qu’il était convenable de se marier. Elle prétend être mariée et avoir des enfants. En d’autres termes, l’église de Rome est particulièrement basée sur la hiérarchie. Par hiérarchie nous comprenons l’église officielle,
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comme étant séparée et distincte des membres ordinaires de l’église catholique. C’est-à-dire que le catholique ordinaire n’est pas du tout un membre de l’église catholique. Vous remarquerez que dans leurs conversations les prêtres sont appelés pères et les gens, enfants ; ils sont des enfants de l’église. L’église cependant prétend avoir mis au monde des enfants. L’église catholique romaine affirme avoir mis au monde ces enfants et elle compte ses enfants par centaines de millions. Et les protestants, faisant une erreur identique, ont essayé, eux aussi, de mettre au monde des millions d’enfants ; chaque dénomination s’efforce de mettre au monde des enfants. Ceci est une idée fausse. Aucun enfant ne doit naître avant le mariage. L’Epouse de Christ doit être une Eglise vierge, s’unissant uniquement à Lui. C’est après le mariage que les enfants arriveront, dans l’ordre de Dieu. Durant les mille ans du Règne de Christ, Christ sera le père, ou donateur de vie, du monde des humains, et l’Eglise sera la mère, ou celle qui entretient la vie, du genre humain, et l’humanité entière retrouvera le chemin du Rétablissement, avec ses privilèges, ses bénédictions et sa vie éternelle, si elle le désire, et ainsi tous les humains deviendront enfants de Christ et enfants de l’Eglise. C’est pourquoi, dans les Ecritures, notre Seigneur est représenté symboliquement comme étant le Père éternel.
Cela ne veut pas dire qu’Il deviendra le Père céleste mais Il d eviendra le père de la vie éternelle pour la famille humaine. Il n’est pas un père pour l’Eglise ; Il est notre Frère aîné. Il est notre Epoux mais, nulle part, il n’est fait mention de Lui comme étant le père de l’Eglise. L’Apôtre dit aussi, rappelez-vous, que “le Dieu et le Père de notre Seigneur Jésus-Christ nous a engendrés”.
Le même qui L’a engendré nous a engendrés et Il doit être le Père de la classe du Rétablissement dans le futur ; l’Eglise qui se développe maintenant [écrit en 1911 – Trad.] doit encore conserver sa virginité et doit être la mère de cette classe du Rétablissement. Ainsi, voyez-vous, mes chers amis, comment la Bible utilise ce mot prostitution, et quel en est le sens exact.
Maintenant, en revenant plus particulièrement à notre question, que signifie être souillé avec des femmes ? Il se peut qu’il y ait plus ou moins de suppositions à ce sujet ; certaines différences peuvent exister quant à la signification. Notre pensée serait celle-ci, que celui qui est devenu membre de l’église méthodiste, ou de l’église d’Angleterre, ou de l’église de Rome n’est pas nécessairement souillé ; je crois qu’il y a eu des personnes saintes et pures dans toutes ces églises et dans tous ces systèmes, mais ces personnes saintes n’étaient pas souillées. Elles s’y trouvaient mais ne leur appartenaient pas. Vous voyez il y a une différence. Dieu parle de certains de Ses enfants comme étant dans la Babylone. Ce système de choses tout entier, selon la Bible, selon la parole de Jésus, est Babylone.
Babylone désigne la mère, le système papal et les filles portent le même nom, Babylone. Et que signifie Babylone ? Cela signifie la confusion, le mélange, la communion impropre. C’est ce que renferme le mot Babylone. Alors, maintenant, certains se trouvent dans Babylone et ne sont pas de Babylone ; il en fut de même pour les enfants d’Israël emmenés captifs en Babylone
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mais ils ne furent pas Babyloniens. Il y avait une différence. Et au temps convenable Dieu envoya le message à tout Israël naturel afin que tous ceux qui avaient été emmenés en captivité à Babylone et désiraient retourner au Seigneur leur Dieu et en terre promise, le pouvaient ; Cyrus publia ce décret, vous vous en souvenez, et beaucoup d’entre eux retournèrent. Et ainsi Dieu a donné une invitation à tous les membres de Son peuple se trouvant en Babylone, à sortir de Babylone s’ils font réellement partie de Son peuple. Personne n’est appelé à sortir de Babylone tant qu’il n’a pas entendu la voix du Seigneur. Les gens ne sont pas responsables de ce qui est dit s’ils ne l’entendent pas. Aussi vous et moi avons pu être en Babylone durant des années et n’avons eu aucune responsabilité ou impureté ; nous ne fûmes pas souillés car nous ne connaissions rien de meilleur. Notre propre attitude de coeur envers Dieu et envers les choses de la Parole de Dieu était une pure attitude vierge. Ainsi, donc, le Seigneur parle de ceux-ci comme étant certains de Son peuple en Babylone. Ils n’étaient pas Son peuple à moins d’être purs, à moins d’être vierges. A partir du moment où ils devenaient impurs, Il ne les considérait plus comme Son peuple. Mais Il dit, “Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés”. Cela implique que vous ne participez pas encore à ses péchés ; vous êtes mon peuple, se trouvant en elle, mais non encore des participants. Comment cela ? Parce que vous ne connaissiez rien de meilleur ; vous ne voyiez rien de meilleur ; vous n’êtes pas responsable de ce que vous n’avez pas vu et n’avez pas compris. Bien, quand serons-nous alors responsables ? Quand arrivons-nous au degré de responsabilité ?
Qu’est-ce qui constitue la responsabilité ? Ceci, mon cher frère : je ne suis pas responsable de ce en quoi je suis né, ni de ce qui était dans ma tête depuis mon enfance ; et Dieu ne m’en a pas tenu pour responsable, ni vous, ni personne d’autre ; mais lorsque nous en arrivons à voir ces erreurs dans lesquelles sont tombés ces grands systèmes humains, lorsque nous commençons à voir la Vérité, lorsque nous commençons à voir que l’on blasphème le saint Nom de Dieu, que Son saint caractère est mal représenté, que nous avons dit des choses au sujet de notre Père céleste que nous aurions eu honte de dire au sujet de nous-mêmes et de nos parents terrestres, en admettant cependant qu’ils sont tous imparfaits ou déchus – nous avons dit des choses infâmes au sujet de notre Père celeste, nous L’ avons accusé des actes et des intentions les plus diaboliques ; nous avons dit qu’Il créa notre monde humain et savait ce qu’Il faisait, qu’Il avait une pleine puissance et une pleine sagesse, et qu’Il avait l’intention, dès le commencement, d’en damner neuf cent quatre-vingt-dix-neuf sur mille et de les faire griller durant toute l’éternité ; qu’Il mit des démons à l’épreuve du feu pour les manipuler ; qu’Il créa un grand endroit appelé enfer où tout ce travail diabolique s’accomplissait – Nous avons calomnié notre Père céleste. Si quelqu’un disait cela de vous ou de moi, ne serions-nous pas en colère ? En vérité, nous le serions. Si on disait que vous avez traité un rat de cette façon, vous seriez en colère et ce à juste titre. Celui qui ferait de telles choses à un rat ne serait
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pas honorable. Aucun homme digne d’honneur ne maltraiterait un pauvre rat de cette façon – prédestiner le rat avant sa naissance, le condamner à la torture éternelle. Et c’est ce dont nous avons accusé notre Père céleste. C’est horrible, c’est terrible , que Dieu nous pardonne ! Je suis certain qu’Il le fait ; nous en sommes honteux. Mais maintenant considérons ce point de fausse doctrine – et il y en a d’autres aussi ; et il y a aussi d’autres points de bonne doctrine. Je ne prétends à aucun moment que tout ce en quoi nous et tous nos ancêtres avons cru , était faux – pas du tout. Nous étions des saints quand nous étions en Babylone, et nous voulons conserver notre sainteté ; mais arrivant maintenant à la clôture de l’Age, Dieu lève le voile, et en ce jour, Il nous montre plus clairement Ses plans, Ses desseins, Ses arrangements et le véritable enseignement de Sa parole. Maintenant donc, après avoir vu à un moment donné que cette doctrine est un blasphème contre Dieu et après avoir compris que c’était une imagination de l’esprit humain, évidemment à l’instigation de notre grand Adversaire, le démon – après avoir vu une fois que c’est une chose horrible, si alors nous désirons soutenir les systèmes terrestres et donner nos vies, forces, talents et moyens pour soutenir ces enseignements diaboliques, alors que nous sommes pires de tous les autres ici ; nous sommes les plus mauvais de tous. L’homme qui fait ceci en toute connaissance et intentionnellement, est le seul à blâmer totalement. Si vous et moi nous nous trouvions en Babylone et soutenions ces choses, nous serions plus blâmables que ceux qui s’y trouvent et qui n’ont pas une telle conscience de la détresse. Ainsi donc, ces Ecritures nous disent que certains seront souillés par ces femmes – par ces systèmes terrestres. Pourquoi les appelez-vous des systèmes terrestres ? Pourquoi les mettez-vous en contraste avec le système céleste ? Dieu n’a qu’une Eglise ; pas un homme au monde ne nierait cela. Toute personne de bon sens ayant foi en sa Bible ne niera que la Bible enseigne qu’il n’y a qu’une seule Eglise, l’Eglise du Dieu vivant, l’Eglise des premiers-nés dont les noms sont écrits dans les cieux. D’où proviennent alors toutes ces dénominations différentes, catholiques et protestantes, se comptant par centaines ? Eh bien, elles viennent des hommes. Elles proviennent de l’erreur. Elles proviennent de l’ignorance. Elles proviennent de la superstition. Elles sont les résultats des efforts pour atteindre la lumière, et des mauvaises conceptions de la manière d’atteindre la lumière. Blâmez-vous ces gens ? Pas du tout. Nous ne blâmons personne. Le blâme revient à la personne qui, après avoir vu les faits réels, s’y maintient et appuie les systèmes et les soutient. Alors, maintenant elle sera souillée. Et comment serait-elle souillée ? Pourquoi toute sa conscience doit-elle être souillée parce qu’elle sait que le système est faux ; elle est immédiatement souillée par le contact avec ce qu’elle reconnaît être faux, et qu’elle a conscience d’être déloyale envers Dieu, d’être déloyale envers les principes de justice ; elle ne souille pas seulement sa conscience, mais elle déshonore Dieu, elle déshonore la dénomination et toute autre chose. De quel droit un homme fait-il partie d’une dénomination et renie-t-il les enseignements de
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cette dénomination ? Il se rend ridicule en agissant ainsi, n’est-ce pas ? Il revêt la marque d’imposteur, déclarant croire en ce qu’il sait ne pas croire, prétendant enseigner ce qu’il sait qu’il n’enseigne pas ; ou, d’autre part, en enseignant ce qu’il sait être faux et professant ce en quoi il ne croit pas du tout. Le sujet tout entier est faux ; de telles personnes sont souillées par les femmes. Mais ceux qui sortent lorsqu’ils voient le bon et le mauvais côté de la question, qui prennent position pour le vrai, délivrent leurs âmes de Babylone. “Sortez de Babylone, dit le Seigneur ; que chaque homme sauve son âme”. Il n’incombe à personne de sortir de Babylone à moins qu’il ne voie que c’est Babylone ; mais la simple suggestion qu’elle est Babylone signifie pour chaque personne honnête qu’elle devrait faire une étude, et une étude complète, pour savoir si oui ou non elle se trouve dans Babylone. Si elle dit “Eh bien la voix de Dieu dit ‘Sortez de Babylone’ et je crois que le système est Babylone, mais je ne souhaite pas l’examiner par crainte de trouver que c’est vrai”, cela signifie qu’elle est déloyale avec elle-même ; elle se souille. Il n’y a qu’une seule façon d’être tout à fait honnête, et c’est, être honnête.
CHRIST — Corps de.
Question (1912) — Le “Corps” mentionné en Hébreux 10 : 5 et Hébreux 7 : 27 est-il le même ?
Réponse. — Le corps que Dieu prépara pour le sacrifice peut être considéré correctement de deux façons : premièrement, le Père prépara le corps de Jésus, en ce sens qu’Il naquit saint, innocent, sans souillure et séparé des pécheurs, et de la famille humaine par Sa mère. C’est la base de tout le sujet. Mais l’Apôtre Pierre ainsi que l’Apôtre Paul nous informent que Dieu connaissait d’avance l’Eglise, “le Corps de Christ” et, par conséquent, Il connaissait d’avance les souffrances de la Tête –connaissait d’avance notre part dans les souffrances et aussi dans Sa gloire.
Par conséquent, en parlant du corps que Dieu prépara, nous devrions penser assez justement comment le Père prépara pour Jésus un corps qui était réellement parfait physiquement et correspondant au corps d’Adam qui fut condamné par la suite et prépara aussi le chemin par lequel le “Corps de Christ” serait justif ié du péché de la chair ; ainsi Il pourrait offrir non seulement Lui-même, la Tête, mais aussi “l’Eglise, Son Corps” en “ sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu”.
Les sacrifices du jour de reconciliation pour le péché en contraste dans le type et l’ antitype
En Hébreux 10 : 10, l’Apôtre met en contraste le sacrifice du Jour de Réconciliation du souverain sacrificateur-type avec le sacrif ice du Jour de Réconciliation du Souverain Sacrificateur-antitype, Jésus. Il était nécessaire que le souverain sacrificateur-type offre des sacrifices une fois l’an, de façon répétée (non journellement). La première partie du sacrifice concernait son propre péché, et la seconde partie du sacrifice, celui des péchés du peuple. La première partie était le taureau, et la seconde partie était l’offrande du bouc. Ces deux offrandes
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constituaient le seul sacrifice pour le péché le Jour de Réconciliation ! Et ainsi, dans l’antitype, le sacrifice de notre Seigneur Jésus, lorsqu’Il S’offrit Lui-même, était pour “lui-même”, c’est-à-dire pour Son Corps, ceux qui doivent être Son Eglise, la maison de la foi. Et alors, la partie suivante de Son sacrifice a été l’offrande de ces membres de Son Corps, en harmonie avec leur volonté et en accord avec les dispositions divines.
Ainsi, les sacrifices-antitypes du Jour de Réconciliation pour le péché ont progressé durant dix-huit siècles. Le mérite spécial fut le sacrifice offert par notre Seigneur, sacrifice par lequel nos offrandes sont rendues acceptables. C’est un sacrifice, en ce que c’est un seul Corps sous un seul Chef qui est offert, car l’Apôtre dit, “Nous participons aux souffrances de Celui qui a été Oint” et “si nous souffrons avec Lui nous régnerons avec Lui” ; “si un membre souffre tous les membres souffrent ” .
Toute offrande doit être faite par le sacrificateur
En Hébreux 7 : 27, l’Apôtre dit, “Ceci, Il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant Lui-même”. La question se pose, à qui cela se réfère-t-il ? Est-ce que cela désigne Jésus, et les membres de Son Corps s’offrant eux-mêmes ? Nous répondons : non. Les membres du Corps ne peuvent s’offrir eux-mêmes ; ils ne peuvent que se présenter eux-mêmes ; mais l’offrande, dans la mesure où cela concerne Dieu, doit être faite par le Sacrificateur, Jésus, le “Souverain Sacrificateur de notre profession”.
L’Apôtre dit que ceci, Il l’a fait une fois pour toutes, et nous répondons, ici se trouve un accomplissement d’un type. Dans le type, c’est deux sacrifices qui étaient offerts, et ici cela s’appelle Son sacrifice. Notre Seigneur S’offrit Lui-même au Jourdain, et Il offrit tous les membres de Son Corps, l’Eglise, à la Pentecôte.
L’offrande de Lui-même en tant que personne, au Jourdain, fut acceptée du Père, et la fin du sacrifice de Christ fut simplement l’accomplissement des conditions du sacrifice. Aussi, la présentation de l’Eglise devant le Père eut lieu à la Pentecôte, bien que l’achèvement du sacrifice ait exigé l’Age de l’Evangile en entier.
Ceci, aussi, fut montré dans le type du jour de réconciliation : le souverain sacrificateur, après avoir offert le taureau, portait le sang dans le Saint et plus tard dans le Très-Saint et l’aspergeait en son nom et au nom de sa maison – les membres de son corps et la maison de la foi – les sous-sacrificateurs et les Lévites.
Ensuite, le souverain sacrificateur venait à la porte du Tabernacle et tuait le bouc, représentant l’acceptation des croyants justifiés en tant que Son Corps et leur consécration jusqu’à la mort. Dans le type, ceci ne représentait pas la seconde venue de Christ, mais simplement Sa manifestation en rapport avec le sacrifice du Corps, qui est l’Eglise. Dans l’antitype, notre Seigneur en tant que le Souverain Sacrificateur manifesta Son pouvoir dans l’Eglise à la Pentecôte en envoyant sur ses
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membres le saint Esprit et faisant ainsi savoir que leur sacrifice était fait et agréable à la vue du Père. Tous les membres de l’Eglise qui y sont entrés depuis étaient comptés parmi eux –comme Il est dit dans la prière de notre Seigneur, “Je ne prie pas seulement pour ceux-ci, mais aussi pour ceux qui croiront en Moi par leurs paroles”. De la même façon, l’acceptation de l’Eglise à la Pentecôte comme cosacrificateurs, en tant que partie du sacrifice de Christ, continue toujours depuis et nous sommes membres de Son Corps, chacun à son tour étant sacrifié jusqu’à ce que le sacrifice entier du Grand Souverain Sacrificateur soit achevé une fois pour toutes, et l’achèvement, croyons-nous, est proche.
L’ expression, “Si un membre du Corps de Christ souffre, tous les membres souffrent avec Lui” (1 Cor. 12 : 26) ne signifie pas, bien sûr, que les membres morts de l’Eglise souffriraient avec les membres vivants, ni que ceux qui ne sont pas encore engendrés de l’Esprit souffriraient avec les Apôtres, ni que les membres dans différentes parties du monde souffriraient avec d’autres membres dont ils ignoraient l’existence. Cela signifie simplement qu’il y a de telles sympathie, union et communion dans le Corps de Christ que chacun est intimement et profondément intéressé par chaque autre membre, si bien que les intérêts de l’un sont les intérêts de tous. Comme, par exemple, là où deux ou trois membres du peuple du Seigneur sont en communion, en tant que petite ecclésia ou classe, il y a, dans ce sens du mot, un Corps de Christ, et chacun est concerné par l’autre et souffre avec l’autre dans les épreuves, persécutions et difficultés de la vie. Et, dans un sens plus large du mot, tout membre du Corps de Christ, dans quelque partie du monde que ce soit, qui prend connaissance des souffrances d’autres membres du Corps, devrait ressentir également un intérêt, une sympathie et une communion dans leurs souffrances ou dans leurs joies.
Non une partie de la rançon
Dans l’énoncé, “Tu m’as formé un corps”, nous devons prendre soin à ne pas lire ce qui n’est pas énoncé. Il n’est pas énoncé, “Tu m’as formé un corps comme prix de la rançon”, mais, “Tu m’as formé un corps” (Héb. 10 : 5), “à cause de la passion de la mort” (Héb. 2 : 9 – D.). La souffrance [ou passion] de la mort de la part de notre Seigneur Jésus constitua le prix de la Rançon pour le péché du monde entier. Mais le Corps, qui est l’Eglise, fut préparé par le Père au moyen de la justification pour être associé à Jésus dans la “souffrance de la mort” mais ceci ne constitue pas la participation de l’Eglise dans le prix de la Rançon. Un seul prix de la Rançon était nécessaire et ce fut la mort d’un homme parfait et cela avait déjà été arrangé avant que les membres de l’Eglise ne soient invités à devenir covictimes et cohéritiers avec le Rédempteur en tant que membres de Son Corps.
Le mot “sacrifice” semble occasionner une confusion chez certains. Nous sommes exhortés à présenter notre corps en sacrifice vivant, mais notre présentation de notre corps au Seigneur ne devrait pas être confondue avec la présentation que le Seigneur fait de nous. Retournant au type nous trouvons que
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deux boucs étaient présentés à l’Eternel à la porte du Tabernacle. Ils étaient présentés pour être sacrifiés et aussi, en parlant d’eux, on peut dire correctement : ce sont les boucs du sacrifice ; et quiconque présente les boucs peut, dans un sens du mot, être appelé le sacrificateur.
Cependant, le terme sacrifice, quand il est employé dans le sens de dévotion, ou mise à part pour le sacrifice, ne devrait pas être confondu avec le travail d’offrande du souverain sacrificateur. Les boucs n’étaient pas sacrifiés simplement parce qu’ils étaient présentés ou consacrés. Dieu ne s’occupait pas du peuple mais du sacrificateur, et du point de vue divin l’animal était sacrifié seulement lorsque le sacrificateur l’avait immolé. Alors, et seulement alors, il était réellement agréable à Dieu en tant que sacrifice.
Appliquant ceci, nous pouvons, alors, désirer venir à Dieu et apprendre que maintenant est le jour convenable, maintenant est le temps où le Corps de Christ peut être consacré, ou présenté au Seigneur. Mais outre notre présentation, quelque chose de plus est nécessaire, et cette chose supplémentaire est le travail accompli pour nous par le Souverain Sacrificateur, Jésus ; à savoir, Son acceptation, ou Son approbation de notre consécration, et la présentation de notre offrande comme partie de Son Sacrifice. Lorsque le Souverain Sacrificateur nous présente en nous imputant Son mérite, alors, et pas avant, notre offrande devient un “sacrifice saint et agréable à Dieu”.
CHRIST — Pleine autorité quand Il aura accompli Son oeuvre.
Question (1912) — En 1 Cor. 15 : 28 nous lisons que lorsque Christ aura accompli le travail qui Lui a été confié – le travail de Son Royaume et de Son Règne millénaires – et qu’Il aura soumis tous Ses ennemis (le dernier ennemi à être détruit étant la mort), le Fils sera aussi soumis au Père, qui met toutes choses sous Ses pieds. Dans quel sens sera-t-Il davantage “ soumis” que durant le Millénium ?
Réponse. — La pensée spéciale très évidente est que durant le Règne du Messie, le Seigneur Jésus recevra le plein pouvoir et la pleine autorité pour contrôler le monde. C’est le travail particulier qui Lui est attribué. Vous vous souvenez que le Père, parlant de ce temps dit : “Demande-moi, et je te donnerai les nations pour héritage” ; et Il déclare qu’elles seront brisées avec une verge de fer – Ps. 2 : 8, 9.
Cette période de mille ans, connue sous le nom de Millénium, est prévue pour ce travail. Supposons que vous ayez reçu une position par le Gouvernement, ou l’Etat, avec l’ordre de faire une certaine chose durant un certain laps de temps, avec la compréhension que lorsqu’il sera accompli vous recevrez pour cela une récompense. Vous recevrez l’instruction : “Tout est entre tes mains. Fais le travail et tu as toute l’année 1912 pour le faire. Prête attention au sujet”. Que se passe-t-il alors ? Après avoir accompli le travail, vous renoncez à cet ordre spécial, ce service spécial qui vous a été accordé pour l’année. Vous ne voulez pas l’assurer plus longtemps. Aussi, à la fin du Millénium, notre Seigneur Jésus n’as-
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surera pas plus longtemps le service de Médiateur entre Dieu et les hommes, comme Il l’aura fait durant les mille ans. Pourquoi non ? Il n’y aura plus rien d’autre à accomplir. Durant les mille ans, Il aura fait Son travail en tant que Médiateur si parfaitement qu’il n’y aura plus rien d’autre à faire. Ce travail spécial aura été entièrement achevé .
CHRIST — Tout en tous.
Question (1912) — De quelle façon notre Seigneur a-t-Il été fait pour nous sagesse, justice (justification), sanctification et délivrance ? – 1 Cor. 1 : 30.
Réponse. — Notre Seigneur a été fait pour nous sagesse de nombreuses et diverses manières. Il est la Tête de l’Eglise qui est Son Corps. Et, de même que la tête est le centre de la connaissance, le Seigneur Jésus est la Tête de Son Eglise. Mais la pensée particulière du texte semble être celle d’un ordre progressif. En cherchant alors à voir comment Jésus a été notre sagesse avant de devenir notre Justificateur et Sanctificateur, nous nous apercevons que les Ecritures déclarent qu’”aucun homme ne peut venir au Père si ce n’est par” notre Seigneur. Avant la justification le Père attire, car personne ne peut venir à Christ si ce n’est grâce au Père. Après que le Père a attiré, la sagesse vient de Christ qui nous instruit comment venir au Père. Tout comme les disciples ont été instruits par notre Seigneur, il en est de même à travers l’Age. Il n’y a aucun autre chemin permettant à l’homme d’être sauvé – “Aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés”.
Les pécheurs ne pourraient être agréables au Père si ce n’est par le chemin de la justification tel que le Père l’a pourvu.
Cette justification signifie leur bénédiction. “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos” . (Matth. 11 : 28). Nous avons besoin d’être instruits. La lumière n’était pas antérieure à Jésus-Christ car nous lisons qu’Il est la lumière. Il fit cette déclaration Lui-même : “Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie”. – Jean 1 : 9 ; 8 : 12.
Cette sagesse fut promulguée en premier par notre Seigneur. Aussi, la même sagesse qui instruisit Ses disciples guide les hommes vers le Père, les instruit sur ce que signifie la qualité de disciple, les rend sages dans le sens qu’ils peuvent suivre les traces leur permettant de gagner cette qualité de disciple. Quiconque veut être Son disciple doit prend re sa croix et Le suivre. Peu importe la façon dont il acquiert la sagesse, elle lui provient de notre Seigneur Jésus-Christ ; et sans cette sagesse nous ne pourrions savoir comment venir à Dieu. Personne ne pourrait jamais venir à Dieu sans cette sagesse. Et ainsi Sa sagesse nous instruit sur ce que sera la récompense du disciple.
Notre Seigneur a paru pour nous devant la face de Dieu – en notre faveur. Ainsi, en accord avec le Plan et les arrangements du Père, Il devint le Justificateur de ceux qui s’approchent du Père par Lui, et personne ne peut obtenir la justification si ce n’est en consacrant sa vie. Alors Il devient leur sanctification en les assistant en tout ce qui est nécessaire à leur
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sanctification. Ils ont la volonté de le faire, et comme ils ont cette volonté, alors maintenant Il développe en eux un caractère sanctifié .
Ayant suivi cette voie, celui qui possède la sagesse du chemin étroit obtient premièrement la justif ication par le sang de notre Seigneur, et ensuite la sanctification en suivant les traces de notre Seigneur. Finalement vient la délivrance [rédemption] au moyen de la Première Résurrection. Celui qui nous a conduits tout au long du chemin est Celui qui nous conduit encore et qui nous conduira finalement dans la Nouvelle Jérusalem, la glorieuse condition au-delà du Voile .
CHRONOLOGIE — Commencement de la détresse en 1914.
Question (1905) — Pourquoi la détresse devrait-elle commencer avec (l’année) 1914 ?
Réponse. — Je réponds que la raison pour laquelle nous nous attendons à la voir commencer à cette date au sens propre (du terme), est que le Père traça le Plan pour cet Age entier. Ici, frère Russell donna un long discours sur les “Temps des Gentils” montrant que leur pouvoir commença en 606 av. J. – C . et se terminerait en automne 1914, ce qui peut être trouvé en détails dans le Vol. II des volumes de l’Aurore.
CHRONOLOGIE — Commencement ou fin du temps de la détresse en 1914.
Question (1905) — Le Temps de la Détresse commencera-t-il ou se terminera-t-il en 1914 et pourquoi ?
Réponse. — Nous répondons qu’il y eut des temps de détresse ces derniers temps [années]. (Vous savez que nous avons un coin de détresse par là, et il sourit et montra du doigt son petit bureau). Il y eut et il y aura des temps de détresse tant que l’Eglise sera concernée. Jetons un regard sur les persécuions. Mais cela s’applique ici, et assez convenablement, au “Grand Temps de Détresse” dont il est question en Daniel, chap.12, où il dit “ce sera un temps de détresse tel, qu’il n’y en a point eu depuis que les nations existent jusqu’à ce temps”, et notre Seigneur ajoute, “et n’y en aura jamais”. Eh bien, c’est là le Temps de Détresse qui est dans nos esprits, et il n’aura ni commencement, ni fin en 1914. Le Temps de Détresse pourrait commencer maintenant, mais ces commencements ne feraient que précéder la détresse réelle. S’il survenait une tornade, vous vous attendriez à voir tout d’abord de la poussière et des secousses avant que ne soient emportées les maisons et c’est ce que nous voyons en Russie. Le Temps de Détresse, le redoutable temps de l’Anarchie, pour notre compréhension, commence réellement là bien que, comme (il y a) la poussière de la tornade, il y aura et il y a maintenant des troubles précédant la terrible Anarchie. Quant à la durée, je ne la connais pas, mais je ne peux imaginer comment cela pourrait durer longtemps. Comme exemple, prenons les villes de Pittsburg ou Allegheny, et supposons qu’elles ont été retranchées des lignes de chemin de fer. Aucune paix pour celui qui en sort ou qui y entre. Toute chose expirerait en peu de temps. Nous mangeons bien à Allegheny ou Pittsbu rg. Mais, dans les temps anciens, les villes pouvaient subir de longs sièges, durant des mois et des années,
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comme cela fut le cas pour Port-Arthur. Elles avaient d’énormes provisions. Nos villes ne sont plus dans les mêmes conditions avec de grandes réserves ; nous vivons au jour le jour. Quant viendra l’Anarchie, elle apportera de terribles conditions, et je ne vois pas comment il serait possible qu’elle dure longtemps. Les choses, je pense, se termineront de façon précipitée en moins d’un an. En ces temps-là, quand les gens mettront la main sur tout ce qu’ils trouveront, les fermiers ne cultiveront plus le blé pour (ne pas) se voir déposséder par les autres.
CHRONOLOGIE — Au sujet de la Présence de notre Seigneur en 1874.
Question (1907) — Sur quelles bases peut-on affirmer que la présence de notre Seigneur débuta en 1874 et continuera jusqu’à la fin de l’Age millénaire ?
Réponse. — Je réponds que telle est la base : Il vient pour accomplir un travail et ce travail est qu’Il doit régner jusqu’à ce qu’Il ait anéanti toute autorité et toute insoumission et amené chaque chose en harmonie avec Dieu et remis le Royaume à Dieu le Père même. Les Ecritures disent qu’Il doit régner mille ans. Par conséquent, nous voyons que lorsqu’Il vint en 1874, ce fut dans l’intention d’être présent durant les mille ans complets. Toutefois, lorsque nous en parlons dans ce sens, nous ne voulons pas dire que nous comprenons que le Seigneur doit se tenir à un endroit particulier sur la terre, ou qu’Il se tient sur la terre en général ; parce que les êtres spirituels n’ont pas besoin de plate-forme etc. pour s’y poser. Nous ne devons pas penser à cela comme signifiant que le Seigneur a une place fixée et qu’Il ne peut quitter la terre. Ce n’est pas du tout la pensée que nous souhaitons donner. Ce n’est pas notre pensée.
Notre point de vue est que le Seigneur vint dans le but de régner et qu’Il n’abandonnera ni ce dessein, ni ce travail. Il peut se rapprocher et s’éloigner de la présence du Père céleste, et il en est de même pour l’Eglise, mais leur travail est encore en rapport avec la terre et c’est leur royaume, de même que le Président Roosevelt est supposé être dans ce pays tant qu’il est Président du Pays ; cependant, parfois, il effectue des voyages à Cuba, ou il peut aller à Panama ou ailleurs et il sort réellement du pays ; pourtant, dans un sens, il est encore dans le pays, parce que s’il va à Panama, il laisse certaines personnes pour le représenter à la présidence à Washington ; et il est encore Président, qu’il soit à Washington ou dans la baie d’Oyster. Ainsi en est-il avec notre Seigneur Jésus durant tout l’Age millénaire ; Il sera encore le Roi régnant sur la terre de la même façon que nous disons maintenant qu’Il est monté aux cieux afin de nous représenter devant Dieu. Il est assis à la droite de la majesté de Dieu sur le Trône, mais cela ne veut pas dire que Dieu est assis sur un grand siège et ne le quitte jamais ou que Jésus se soit assis là et qu’Il ne l’a jamais quitté durant tout le temps où Il était à la droite de Dieu ; cela est donné dans le sens qu’Il est près du Père ; Il est le seul qui soit proche du Père en honneur et dignité et Il conservera toujours cela ; Il sera à la droite du Père quand Il sera Roi sur la terre ; comme nous le disons en parlant de la seconde venue de Christ, le Fils de l’Homme viendra en gloire à la droite du
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Père. Quand Il viendra dans les cieux, puissant et glorieux, Il sera à la droite du Père durant tout ce temps.
CHRONOLOGIE — La fermeture de la porte .
Question (1907) — N’est-il pas ra i s o n n able de supposer que nous pouvons nous attendre à ce que la Tour annonce au temps convenable que la porte des occasions favorables de consécration est fermée.
Réponse. — Je ne pense pas. Je vois, chers amis, d’après les différentes questions qui me parviennent de divers endroits, que la pensée est d’importance et il se peut que j’en sois coupable à cause de tout ce que je sais. C’est au sujet de la fermeture de la porte. Maintenant, chacun a le droit d’utiliser le langage à sa propre façon et aussi longtemps qu’il respecte certaines limites, personne ne peut dire qu’il parle mal. Aussi, nous pouvons parler des possibilités de fermeture de la porte, mais je souhaiterais que vous remarquiez que la Bible ne parle pas de la porte, des possibilités de fermeture. Sans aucun doute, viendra un temps où les occasions de répandre la Vérite seront plus ou moins difficiles, quand les choses seront grandement restreintes ; il se pourrait que les gens qui nous sont opposés s’efforceront de prouver que nous sommes, d’une certaine manière ou forme, des anarchistes. L’idée que toute anarchie devra être réprimée va en augmentant, et nous sommes entièrement en accord avec cela. Nous pensons que les anarchistes sont des personnes déraisonnables et dangereuses et qu’ils devront être réprimés. Mais nous nous attendons à ce qu’arrive le temps, pas avant quelques années, où certains diront de nous “vous êtes des anarchistes, opposés au gouve rnement et opposés aux églises”. Ils détiendront le pouvoir avec le gouvernement et des lois seront votées pour opprimer les anarchistes ; alors nous serons réprimés avec eux jusqu’à ce qu’ils se soient défaits de nous dans une certaine mesure. Vous pouvez appeler cela, dans un certain sens, la fermeture de la porte de l’occasion de proclamer la Vérité. Nous savons que cela ne peut arriver tant que Dieu n’est pas prêt. Dans l’intervalle, nous pouvons nous attendre à ce que la Vérité se propage largement. Mon attente, chers amis, est différente de celle de beaucoup d’entre vous. Je connais certains parmi le peuple du Seigneur qui pensent que le plus dur travail s’accomplit actuellement, mais comme je vous l’ai dit il y a quelques années, je comprends que le travail n’est pas prêt d’être fait ; il y a encore un grand nombre de travaux à effectuer. Il y a environ trois ans, nous eûmes dans le bureau de la Tour de Garde un changement dans notre méthode pour conserver la liste des souscripteurs de la Tour : nous avons remplacé le système des livres par un système de cartes. Nous conclûmes un arrangement pour stocker des cartes et la question se posa : de quelle importance devions-nous faire de la place ? Je dis : Nous devons la faire assez importante pour qu’elle puisse en contenir cinquante-cinq mille. Certains dirent, Oh ! c’est trop. Non, dis-je, je pense que nous allons avoir besoin de plus que cet espace pour les 55 000 souscripteurs de la Tour. Maintenant, nous ne les avons pas encore obtenus, mais nous pensons qu’ils viendront. Nous nous atten-
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dons à ce qu’il y ait un grand nombre de gens venant dans une certaine mesure de vérité et une certaine mesure de sympathie et il y a dans toutes les dénominations des gens qui sont de véritables saints de coeur qui ont été plus ou moins aveuglés et induits en erreur par le clergé ; ils ont supposé que les choses ressemblaient davantage à ce qu’ils voyaient à l’ex t érieur, comme Jésus le dit au sujet des scribes et des pharisiens que les gens regardaient selon l’apparence extérieure et les voyaient beaux et blancs alors que Jésus dit qu’intérieurement ils étaient pleins de toutes sortes d’impuretés. Aussi, les gens de toutes dénominations commencent à s’éveiller et à regarder autour d’eux et à dire : Que signifie ceci ? Ai-je tort ? Suis-je si fanatique que je ne puisse sympathiser avec les autres ? Ce ne sont pas eux qui ont tort ; ce sont les institutions qui sont dans l’erreur ; et leurs coeurs sont à la recherche du Seigneur, car il y a une faim non de pain et d’eau mais de la Parole du Seigneur. Certains de cette classe commencent à voir qu’ils sont affamés . Maintenant, nous croyons que cette classe est partout à votre portée et à la mienne et que le Seigneur nous donne un grand privilège en nous offrant la possibilité de les chercher.
Vous vous souvenez qu’il n’y a qu’un seul endroit dans les Ecritures où il est question de la fermeture de la porte, et que c’est dans la Parabole des vierges sages et des vierges folles ; et il y est dit que l’Epoux vint. Nous appliquons cela à l’année 1874, et ce fut porté à l’attention des vierges sages, “Voici l’Epoux” – non voici l’Epoux arrive, mais voici l’Epoux, comme représentant Sa présence ; alors toutes les vierges se levèrent et préparèrent leurs lampes, et certaines d’entre elles avaient de l’huile aussi bien dans leurs vases que dans leurs lampes. Maintenant, vous savez ce qu’est la lampe et ce qu’est le vase qui renfermait le saint Esprit. Vous devez avoir les deux. Si vous ne possédez pas d’huile, c’est que quelque chose est faux. Vous devez avoir l’huile sinon vous ne pouvez être une des vierges sages et vous vous souvenez que les vierges sages entrèrent avec l’Epoux aux noces et que la porte fut fermée. Maintenant, c’est la porte de la parabole. Quant la porte se ferma-t-elle ? Après que les vierges sages y furent entrées. Que signifie cela ? Cela signifie que lorsque le dernier membre du Petit Troupeau aura assuré son appel et son élection et aura été trouvé apte et reconnu vainqueur le Haut-Appel sera terminé, la porte sera fermée.
Telle est la parabole. Puis, par la suite, vinrent les autres vierges, les vierges folles, qui étaient parties chercher de l’huile à ce moment-là. Oui, elles avaient acquis l’expérience et le développement et la connaissance et la lumière, et alors elles vinrent et frappèrent et dirent : Nous sommes quelque peu en retard mais laissez-nous entrer, s’il vous plaît. Nous en avions entendu parler mais nous n’avions pas d’huile dans nos lampes. Mais la réponse fut : “Je ne vous connais pas. La classe entière, la classe des élus est à l’intérieur. Je ne peux vous reconnaître”. Que vont-elles faire ? Elles traverseront un grand temps de détresse, comme le montre la parabole, et il y aura des pleurs, des gémissements et des grincements de dents. Le Temps de Détresse qui s’abattra sur le monde entier sera la cause de beaucoup d’angoisse, de déception et de tristesse, représentées par cette expression familière, pleurs et grincements de dents.
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CHRONOLOGIE — Le laboureur et le moissonneur.
Question (1908) — Voici le jour vient dit le Seigneur où “le laboureur suivra de près le moissonneur”. Quand cela aura-t-il lieu ?
Réponse. — Eh bien, cela semble être une façon de parler qui se rapporte à la fin de cet Age. Regardons, par exemple, l’Age judaïque. Lorsque l’Age judaïque toucha à sa fin et lorsque la moisson de cet Age fut mûre, le Seigneur l’appela une “moisson” ; Il dit qu’Il était le moissonneur et Il vint Lui-même et commença alors le travail de moissonnage parmi les Juifs de Son temps. Et ensuite vint le laboureur avant que ne se termine la moisson et que la récolte ne soit entièrement rentrée. Qui était le laboureur ? Voyons, le Seigneur et les Apôtres annonçant le glorieux message. Là fut accompli un double travail : – il s’agissait non seulement de la moisson du peuple juif, mais aussi, à la suite de cela, du travail de préparation pour la nouvelle dispensation, la dispensation de l’Evangile ; une nouvelle dispensation fut entièrement inaugurée. Aussi, chacune chevauchait-elle l’autre. Ainsi, de façon identique, à la fin de cet Age, le travail de moissonnage est-il la fermeture de l’Age ; la moisson est la fin de l’Age. Au temps de la moisson, le Seigneur envoie les moissonneurs en avant, et le travail de moissonnage se poursuit actuellement. Mais ce n’est pas la fin du Plan de Dieu ; une autre dispensation est sur le point d’être introduite et ce sera le moment d’ensemencer le grand champ avec la véritable semence ; maintenant, au temps de la moisson, le laboureur commence déjà et suit de près les moissonneurs. Le moissonneur s’est à peine écarté du chemin que le laboureur arrive. Que voulez-vous dire par là ? Eh bien, je veux démontrer par là que ce travail de moissonnage aura difficilement accompli son rôle et rassemblé le Petit Troupeau et la Grande Foule dans le grand grenier du Seigneur avant que le semeur de trouble ne sillonne le monde en courant ; et au temps du rassemblement de la Grande Foule, le Temps de Détresse sera sur le monde.
CHRONOLOGIE — La Fermeture de la Porte .
Question (1909) — Voulez-vous, s’il vous plaît, nous donner votre pensée en ce qui concerne la fermeture de la porte ; vous attendez-vous à ce qu’elle soit bientôt fermée ?
Réponse. — Par mégarde, nous avons utilisé cette expression “fermeture de la porte” de deux façons. A un certain moment nous l’avons utilisée sous le rapport du travail qui doit être accompli jusqu’à la fin de l’Age, jusqu’à ce que l’opportunité pour le service soit terminée comme cela est représenté dans la parabole, et alors plus un ouvrier ne sera admis. Apparemment, aucun autre n’était admis durant la douzième heure, mais nous ne savons pas quand cette porte se fermera.
Elle est ouverte maintenant et peut rester ouverte toute cette année, et je ne peux pas dire combien de temps elle restera ouverte, ni à quel moment se terminera la onzième heure et commencera la douzième heure. Il se peut que nous ayons quelque chose à dire à ce sujet dans la Tour de Garde. C’est
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aussi une de ces pensées qui vient à l’esprit mais elle n’a pas encore atteint un point satisfaisant.
Ensuite, quant à l’autre porte dans la parabole “Des Vierges Sages et des Vierges Folles”, les Vierges Sages Le suivirent et entrèrent avec Lui et la porte fut fermée ; vinrent alors les Vierges Folles qui frappèrent à la porte disant, “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous”. Mais la porte était fermée. C’est la porte à travers laquelle la classe de l’Epouse entrera et, lorsqu’elle sera fermée, elle ne s’ouvrira plus jamais. D’après ma compréhension, cette porte et la porte pour le service demeureraient distinctes. Cette porte sera fermée par le Roi lorsque le dernier membre du Corps de Christ aura terminé son sacrifice et sera passé au-delà du Voile ; le nombre complet sera rassemblé et accédera à la gloire. Quand cela aura-t-il lieu ? je ne le sais pas.
Il ne s’écoulera peut-être pas une année, ou peut-être plus après que la porte pour le service aura été fermée. Il y aura un temps d’expériences pour éprouver ceux qui ont déjà franchi la porte de service.
CHRONOLOGIE — Au sujet de la onzième heure.
Question (1909) — La onzième heure est-elle la dernière heure avant la nuit où personne ne pourra travailler ?
Réponse. — Je ne pense pas avoir quelque chose à dire à ce sujet actuellement. Je peux avoir quelque chose plus tard ; j’ai une pensée en cours comme je l’ai dit il y a un instant .
CHRONOLOGIE — Au sujet de la onzième heure.
Question (1909) — Combien de temps devons-nous comprendre qu’il s’écoulera entre le commencement de la onzième heure et sa fin ?
Réponse. — J’aimerais le savoir exactement moi-même.
CHRONOLOGIE — L’Eglise a-t-elle un Avocat depuis 1874 ?
Question (1909) — Si notre Seigneur vint en 1874, l’Eglise a-t-elle été sans Avocat depuis cette date ?
Réponse. — Non. Il est notre Avocat qu’Il soit présent ou non. Il a toujours accès auprès du Père et nous ne sommes pas séparés ; aussi, en tant que Tête du Corps, Il représente le
Corps. Est-ce votre tête qui représente votre corps ou est-ce votre main ? Toujours votre Tête.
CHRONOLOGIE — Renversement de Sédécias en ce qui concerne les Temps des Gentils.
Question (1909) — En 2 Rois 25 : 3-6 ; Jér. 39 : 2-5 ;5 2 : 6-9, il est dit que le renversement de Sédécias eut lieu le 9e jour du 4e mois. Comme l’année dont il est fait mention dans le livre des Rois est l’année sainte, commençant aux environs d’avril selon notre calendrier, le 9e jour du 4e mois devrait correspondre environ au 1er juillet. Le renversement de Sédécias marque le commencement du Temps des Gentils, et si celui-ci eut lieu en juillet, les Temps des Gentils ne devraient-ils pas se terminer en juillet ? Serait-ce juillet 1914 ou juillet 1915 ?
Réponse. — Je ne sais pas ; je n’ai pas réfléchi particulièrement à ce trait et, pour les quelques mois de différence, il est préférable que vous preniez la date la plus proche et en soyez certain .
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CHRONOLOGIE — En ce qui concerne les temps des Gentils .
Question (1909) — Si les “ Temps des Gentils” commencèrent en octobre 606 av. J.-C., ne devraient-ils pas se terminer en octobre 1915 au lieu d’octobre 1914 ?
Réponse. — Nous ne le pensons pas. Si le frère ou la soeur qui écrivirent la question examinaient la chronologie, ils trouveraient que ces Temps se termineront en octobre 1914. Vous devriez vous souvenir que dans le calcul de la chronologie on compte en arrière depuis A . D. pour l’an 606 et vers l’avant à partir de A . D. pour l’an 1914.
CHRONOLOGIE — Dates importantes .
Question (1910) — Devrions-nous considérer comme nécessaire d’attirer l’attention sur des dates importantes autres que 1874 – 1878 – 1881 ou 1914 ? L’an 1911 devrait-il y être inclus ?
Réponse. — Je suis content que cette question soit posée ici, mes chers frères et soeurs. Vous remarquerez que dans mes propres enseignements et écrits, je prends soin d’éviter les dates autres que celles-ci. Je ne sais rien au sujet des autres dates. Dans le troisième volume des Etudes dans les Ecritures, une suggestion nous est donnée, mais seulement comme suggestion, qu’une certaine dimension dans la Pyramide (non pas dans la Parole de Dieu) pourrait indiquer l’année 1910 ou 1911 ; cependant nous ne disons pas qu’elle signifie quelque chose mais simplement qu’elle suscite une suggestion. N’anticipons pas, ne disons pas que les choses se produiront, car nous ne les avons pas, du moins moi, je ne sais pas, et je ne crois pas que quelqu’un d’autre le sache. Je conseille de suivre l’Apôtre lorsqu’ildit : “Nous parlons des choses que nous connaissons”. Ne dites rien des choses que vous ne connaissez pas. Il est tout à fait normal que vous souhaitiez ce que vous n’avez pas au bout d’un certain temps. 1914 est le temps où les “Temps des Gentils” prendront fin. Que signifie cela ? Je ne sais pas, mais je pense que c’est quand Dieu laisse aller, au sens général du terme, et permet aux choses de suivre leur cours ; et nous pouvons facilement supposer, comme le dit l’Apôtre, que le cours de la nature sera placé sur un feu, à cause du conflit. Dans le monde humain, je m’attendrai à un temps de grande Détresse que la Bible détermine comme ayant son commencement aux environs d’octobre 1914, mais je pense, chers amis, qu’il est plus important, au lieu de parler du Temps de Détresse, de parler des bonnes choses. Les pauvres gens qui se trouveront dans le Temps de Détresse auront alors tous les détails qu’ils voudront à ce sujet. J’en ai assez maintenant de même que vous.
Les Ecritures disent que c’est au travers de nombreuses tribulations que nous entrerons dans le Royaume, et si nous prêtons attention à nos devoirs, nous en aurons assez et n’aurons pas le loisir de leur parler du Temps de Détresse. Le monde ne tirera aucun profit de nos paroles de toute façon. Nous ne souhaitons effrayer personne. Nous voyons les mauvais effets de cette religion d’épouvante dans les temps passés. Bien que nous puissions leur dire qu’une tempête se prépare, nous pouvons aussi
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leur dire que Dieu en fera une bénédiction et nous sommes contents pour le genre humain entier que ce temps de rafraîchissement soit proche, “Parlez du temps de repos qui
approche”. Ils ont assez d’épreuves et je déconseille de trop parler de la tribulation.
Je pense à un frère qui possédait une grosse bosse d’imagination ; il parla à sa femme du temps de la désolation et en parla comme s’il l’avait déjà vécu, lui disant ce que serait un baril de farine à ce moment-là etc., etc., si bien que sa pauvre femme fut presque effrayée par la Vérité. S’il avait dit, ma chère, un temps de détresse arrive et ceux qui choisissent le Seigneur comme refuge trouveront auprès de Lui une protection attentive, je pense que cela aurait eu un meilleur effet. J’ai très peu confiance en toute religion qui tend à effrayer, elle n’agit pas bien.
Autre chose, tant que nous y sommes. Ce n’est pas tout à fait dans la question, mais c’est une sorte de cousine au second degré de la question :
Jusqu’à quel point les Pèlerins et autres frères devraient-ils prêcher au sujet de “frère Russell” ?
Je répondrais : pas du tout. Vous avez, chers amis, beaucoup de choses à annoncer et l’Apôtre dit, “Nous annonçons Christ”. Fr. Russell est très content si le Seigneur l’a employé comme indicateur pour montrer à vos yeux le droit chemin et vous permettre de voir les merveilleuses choses de la Parole de Dieu ; cependant, ce n’est pas fr. Russell mais c’est le Seigneur qui l’utilise. Il en est de même pour le poteau indicateur indiquant qu’il y a tant de miles pour Jamestown ; ce n’est pas le poteau indicateur, mais la personne qui l’a peint et placé là qui doit être appréciée. Aussi, je vous conseille de ne pas sonder les Ecritures pour y trouver quelque chose au sujet de fr. Russell, mais sondez-les afin d’y trouver des choses au sujet “Du glorieux” que, tous, nous vénérons. Vous vous souvenez qu’il y a 15 ans nous nous étions déjà penchés sur ce sujet et avions mis en pratique cet exposé. Jean le Révélateur avait vu ceci et cela et d’autres choses, et il dit qu’il était tombé aux pieds de l’ange qui me montrait ces choses disant, “Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon d’esclavage et celui de tes frères les prophètes et de ceux qui gardent les paroles de ce livre : rends hommage à Dieu”.
Là est la pensée exacte, mais il y a une tendance dans ce sens et un danger à adorer la créature ou le moyen, plutôt que le Créateur qui utilise le moyen. Ne faisons pas cette erreur. Je ne veux pas que l’on puisse faire une erreur à la suite d’une quelconque négligence de ma part .
CHRONOLOGIE — La Pyramide au sujet de l’Année 1910.
Question (1910) — Quel événement doit avoir lieu en 1910 et qui est démontré dans la Pyramide ?
Réponse. — Je ne sais pas. Bien des gens peuvent vous dire beaucoup plus que moi au sujet des années 1910, 1911, 1912 et 1913. Tout ce que je sais, c’est que certaines dates semblent être bien arrêtées d’après ce que nous comprenons des Ecritures – 1874, 1878, 1881 et octobre 1914. Je ne sais rien au sujet des dates intermédiaires. Si d’autres personnes sont au courant, elles ont le droit d’en parler.
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Mais ne dites-vous pas quelque chose dans le 3e volume des Etudes dans les Ecritures au sujet de l’année 1910 ? Oui, j’ai dit qu’il se peut que nous prenions la mesure [dimension] de cette marche. Nous ne savons pas s’il y a là quelque chose à mesurer ou non, mais supposons que nous mesurions le dessus de cette marche : elle indiquerait environ l’année 1910. Mais je ne sais pas si Dieu voulait ou non démontrer quelque chose pour l’année 1910. Je pense que lorsque nous aurons dépassé cette date, nous pourrons peut-être discerner quelque chose au sujet de 1910. Peut-être avons-nous déjà gravi cette marche maintenant malgré tout ce que je sais. Les choses avancent actuellement assez rapidement, chers amis.
CHRONOLOGIE — Les Dates avant 1914.
Question (1910) — La Société sanctionne-t-elle tout ce que les Pèlerins annoncent au sujet de 1911 et 1912 ? J’ai remarqué que, dans notre assemblée, les anciens qui ne sont pas d’accord avec tout ce que disent les Pèlerins en ce qui concerne ces dates sont considérés comme n’étant pas en harmonie avec la Société ? Quelle est la meilleure chose à faire dans ce cas-là ?
Réponse. — J’ai essayé et j’essaye encore de mettre en garde tous les frères Pèlerins contre toute prédication au sujet des périodes se trouvant de ce côté d’octobre 1914 où commence l’Année Juive 1915. Je pense qu’il n’est pas sage du tout d’annoncer quelque chose d’autre. Or, vous connaissez l’esprit large avec lequel nous agissons. Nous essayons de trouver le moins de fautes possible en quiconque possède un bon caractère et accomplit apparemment un bon travail ; nous essayons d’exercer le moins de pression possible sur ce qu’ils annonceront comme pouvant se produire. Mais ce n’est pas avec un quelconque consentement de ma part, ni avec un quelconque appui de ma part, ni celui de la Société dont j’ai l’honneur d’être la tête, que certains frères Pèlerins enseignent certaines choses au sujet des dates situées de ce côté-ci d’octobre 1914. Et j’avertis tous les chers amis que vous n’avez rien de positif où mettre le doigt. Vous avez simplement certaines intuitions et suppositions et il est sage d’éviter ces intuitions et ces suppositions et de s’attacher fermement à ce que nous savons. Je pense que c’est la voie la plus sûre. Certainement, nous conseillons vivement à tous les chers Pèlerins et anciens et à tous d’avoir un seul esprit.
Je ne voudrais pas dire ceci et ce n’est pas du tout le moment de l’annoncer. Quelqu’un me dit : fr. Russell, je pense entrevoir quelque chose pouvant nous amener à conclure que l’organisation de la Fédération dont vous avez parlé aura lieu l’année prochaine.
Bien, dis-je, frère, peut-être avez-vous raison, et peut-être ne l’avez-vous pas. Je ne sais pas et je recherche à ce sujet et ai cherché sans cesse ; cela ne fera pour moi aucune différence particulière s’ils organisent leur Fédération cette année ou l’année prochaine ; je laisse cela entre les mains du Seigneur. Je ne sais pas si le fait de l’organiser cette année ou l’année prochaine
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ou l’année d’après ferait la moindre différence. Le Seigneur a toute l’affaire sous Son contrôle et vous et moi avons assez à faire ; nous n’avons pas besoin de nous tourmenter au sujet de ces choses qui sont du domaine de la spéculation. Nous avons tellement de choses positives et je pense que le mieux que nous ayons à faire est de nous les faire bien comprendre ainsi qu’aux autres.
CHRONOLOGIE — Quand Jésus boira-t-Il le vin nouveau ?
Question (1913) — Notre Seigneur avait-Il à l’esprit un temps déterminé lorsqu’Il utilisa les mots rapportés en Matth. 26 : 29, “ Je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père” ?
Réponse. — Je suppose que le Maître voulait dire par “ce jour” qui est fréquemment remplacé par cette même expression “au jour” en contraste avec ces six jours, ce grand 7e jour, le Jour millénaire, le jour de 1000 ans de Son Royaume : en ce Jour, nous nous réjouirons.
CHRONOLOGIE — Quand a lieu la Fin de la Moisson ?
Question (1913) — Si la Moisson est une période de 40 années et si le message de la Moisson fut donné en 1881 avec l’institution de la “ Tour de Garde”, la Moisson ne devrait-elle pas se terminer en 1921 ?
Réponse. — Nous n’avons jamais pensé donner à la “ Tour de Garde” une place aussi importante que cela. De toute façon, la “Tour de Garde” a débuté en 1879 et la “Watch Tower and Tract Society” commença en 1880 ; et le simple fait d’obtenir une charte avec elle ne signifie pas qu’elle n’existait pas avant cette date. L’obtention d’une charte ne fonde pas une société. Vous pouvez fonder une société sans charte mais elle sera limitée. La Société est tout aussi bien une société si 2 ou 3 d’entre vous la fondent sans charte que lorsque 500 la fondent avec une charte ; c’est tout de même une société, une association. De toute façon, nous pensons que cela n’a rien à voir avec le sujet. Notre opinion est que la Moisson est marquée par la présence du Seigneur, et la présence du Moissonneur indique le temps de la moisson. D’après les prophéties, nous croyons que le Seigneur manifesta Sa présence comme Moissonneur en 1874. Nous pensons que le commencement de la Moisson est déterminé par les prophéties plutôt que par toute autre chose.
CHRONOLOGIE — L’Apposition du sceau aux Saints en 1914.
Question (1914) — Pensez-vous que tous les saints seront scellés en octobre 1914, qu’ils soient ici ou non ?
Réponse. — Notre supposition a été – et, bien sûr, nous supposions que nous la faisions du point de vue biblique – notre supposition a été que durant la période que nous appelons les Temps des Gentils, tout le travail de Dieu en ce qui concerne l’élection de l’Eglise serait achevé. Peut-être serait-il bon de ma part de vous donner un bref résumé de ce qui nous incite à penser que 1914 est la date particulière de ce qui a été accompli ainsi que de ce qui devra s’accomplir durant cet intervalle ou période. Je vous rappelle donc que Dieu avait autrefois dans le
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monde un peuple-type et qu’Il organisa ce peuple en un royaume-type, le Royaume d’Israël et, sur le trône de ce royaume-type, Il plaça un roi-type. David étant le représentant de cette lignée royale, le Seigneur lui promit “Tu ne manqueras jamais d’un homme sur le trône d’Israël”, de sa semence ; de même, nous lisons à propos du fils de David, Salomon, et comment Salomon s’assit sur le trône du Royaume de l’Eternel –non sur le trône de David – sur le trône du Royaume du Seigneur. C’était le trône de Dieu, c’était le Royaume de Dieu, seulement d’une manière typique. Salomon succéda à David et le fils de Salomon lui succéda et c’est ainsi que s’est perpétuée pour un certain temps la lignée de David. Puis il arriva un temps où Dieu arrêta cet ordre de choses. Le dernier roi de la lignée de David qui régna sur le peuple d’Israël fut le roi Sédécias et, à cette époque, Dieu dit de lui et lui parla, “O, toi, profane et méchant prince dont le jour est venu au temps de l’iniquité, de la fin. Ce qui est ne sera plus (J’interromprai cet ordre de choses), ceci aussi ne sera plus. J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine jusqu’à ce que vienne Celui auquel appartient le juste jugement, et Je le lui donnerai”. Maintenant, donc, vous voyez qu’il y eut la lignée de David. “Tu ne manqueras jamais d’un homme sur le trône d’Israël”. Et ainsi, durant toutes ces années, Dieu a maintenu la tribu de Juda à une place proéminente et la postérité de David s’assit sur le trône tant qu’elle dura. Mais avec Sédécias, Dieu interrompit ce royaume terrestre et il n’y eut plus de Royaume de Dieu terrestre à partir de ce moment-là. Il fut le dernier de la dynastie de David. Vous vous souvenez que le peuple d’Israël fut emmené en captivité à Babylone. Plus tard, ils revinrent de la captivité babylonienne mais ils n’eurent plus jamais un roi de la descendance de David et ils n’eurent plus jamais de rois du tout. Les Maccabées, vous vous souvenez, tentèrent d’avoir un royaume mais sans succès ; ils ne faisaient pas partie de la descendance promise de David ; et ensuite, plus près du temps du premier avènement, il y eut certains rois de la lignée hérodienne, mais Hérode n’était pas de la lignée de David. En effet, le royaume d’Hérode n’était pas du tout de lignée juive. Ses rois descendaient d’Esaü et pas du tout des Juifs. Ainsi ensuite, en accord avec l’histoire et en accord avec la prophétie, Sédécias fut le dernier roi de la lignée de David à s’asseoir sur le trône du Royaume de l’Eternel.
Qu’arriva-t-il alors ? Disons que Dieu n’a plus eu de royaume-type depuis le règne de Sédécias et cela jusqu’à quand ? Jusqu’à maintenant. Durant tout ce temps, Il n’a pas eu de royaume sur la terre. Bien, mais, vous dites, frère Russell, que certains ont prétendu être dans le Royaume de Dieu. Oh, oui, mes frères et soeurs, et la Bible aussi nous parle à propos des royaumes de ce monde, mais ils ne sont pas le Royaume de Dieu. Nous prions encore : “Que Ton règne vienne”. Et ce sera le Royaume du Messie qui viendra alors. Il n’y aura aucune substitution inférieure dans l’intervalle. Au contraire, lorsque Dieu enleva le royaume à Sa propre nation, la semence d’Abraham, Il donna le pouvoir du monde, sous forme d’une sorte de bail, aux Nations. Et Jésus y fait allusion, vous vous en souvenez, en parlant des
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“ Temps des Nations”. Et Il dit que les temps, ou années, des Nations continueraient jusqu’à ce que les temps des Nations soient accomplis. Lorsqu’Il employa ces mots, Il pensait au fait que Jérusalem serait complètement écrasée et détruite comme ce fut le cas en l’an 70 et Jésus dit qu’elle continuerait à être détruite jusqu’à l’achèvement des Temps des Nations.
Alors, quand les Temps des Nations commencèrent-ils ? Nous répondons qu’ils commencèrent au moment où finit le royaume-type de Dieu quand la couronne fut retirée à Sédécias.
Qu’arriva-t-il à ce moment-là pour montrer que les Temps des Nations commençaient alors ? Oh, il s’est passé quelque chose de très important. En ce temps-là il y avait dans le monde différentes nations plus grandes que le peuple d’Israël. Il y avait l’Egypte, et les Babyloniens, deux parmi les autres nations à être près d’Israël, et d’autres nations. Et la Babylone s’agrandit et la grandeur de Babylone date spécialement du moment de la chute d’Israël. A ce moment-là Dieu reconnut Babylone comme étant le premier des royaumes des Nations qui aurait le contrôle du monde et elle devint l’Empire Universel. Vous vous souvenez qu’à peu près à cette époque, Nebucadnetsar eut ce songe très particulier, un songe qui l’impressionna tant dans son sommeil que lorsqu’il s’éveilla, il se souvint simplement que c’était un songe très important mais il ne put se rappeler ce dont il s’agissait. Alors il appela ses sages et dit : “J’ai eu un rêve et je ne peux vous dire maintenant ce que c’était. Racontez-moi le rêve et son explication”. Et ils dirent : “O, roi, c’est une chose difficile”. Racontez-nous le songe et nous l’interpréterons. Mais nous ne pouvons vous raconter ce que fut le songe. Jamais aucun roi n’a demandé à ses sages à la fois de raconter et d’interpréter un songe. Mais le roi dit : O, bien, si vous ne pouvez me raconter le songe, vous n’en connaissez pas l’interprétation convena ble. Il vous serait facile d’arranger une interprétation si je vous racontais le songe. N’importe qui est capable de faire cela. Si vous pouviez raconter le songe et l’interpréter, ce serait bien. Si vous possédiez une vraie sagesse des dieux, vous pourriez raconter très facilement ce que fut le songe. Maintenant retirez-vous. Si vous ne pouvez raconter le songe, je serai certain que vous êtes de mauvaise foi et je ferai périr chacun d’entre vous. Souvenez-vous, il y eut une grande crainte et finalement, parmi ces sages se trouvait Daniel qui avait été emmené en captivité à Babylone en tant que jeune homme durant l’époque de guerre antérieure, environ 18 ans avant que Sédécias ne perdît sa couronne. Et Daniel, le prophète, s’avança et dit au Roi Nebucadnetsar : “O, roi, vis à toujours. Que le roi ne s’irrite point à ce sujet. Viendra un temps où le Dieu des cieux répondra à la question du roi, et nous raconterons au roi ce que fut le songe”. Le roi était très désireux d’avoir l’explication de son songe et de ce qu’il en était ; aussi il dit : “Très bien, nous te laisserons du temps”. Au temps voulu, Daniel parut devant le roi et dit : “O, roi, tel fut le songe, car le Dieu des cieux me l’a révélé : Tu as vu dans la vision de tes pensées sur ta couche et tu regardais une statue immense et splendide ; la taille était extraordinaire et la tête était d’or ; et sa poitrine et
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ses bras étaient d’argent et son ventre et ses cuisses étaient d’airain ; et ses jambes étaient de fer et ses pieds de fer et d’argile bourbeuse. Et tu regardais, O, roi lorsqu’une pierre se détacha des montagnes sans le secours d’aucune main et elle frappa les pieds de la statue et alors le fer et l’argile et l’airain et l’argent et l’or devinrent ensemble comme la balle qui s’échappe d’une aire en été, et le vent les emporta et nulle trace n’en fut retrouvée, et la pierre qui avait frappé la statue aux pieds grandit et devint une énorme montagne qui remplit toute la terre”. Et le roi dit : C’est exactement mon songe. Tu l’as décrit de façon exacte ; maintenant je sais que tu as une certaine façon de raconter ce songe. Allons, donne-moi maintenant son interprétation.
Aussi Daniel se mit à en donner l’explication et il dit : “C’est toi, O roi qui es la tête d’or. Ton royaume est le premier dans cette image”. Pourquoi ? N’y en avait-il pas d’autres auparavant ? Parce que, antérieurement, Dieu avait Son propre royaume dans le monde et il ne pouvait y avoir d’autre empire universel aussi longtemps que le royaume de Dieu était dans le monde. Ainsi maintenant, c’est le commencement, voyez-vous. Le royaume de Nebucadnetsar était la tête. Il fut reconnu à partir de cet instant, à partir du moment où Dieu a dit au moyen du prophète : “Ote la tiare, et enlève la couronne (de Sédécias) ; j’en ferai une ruine”, et pendant ce temps, tandis qu’elle est renversée, Dieu donna la souveraineté à ces nations représentées par la statue. La tête était Babylone, la poitrine et les bras d’argent, la Médo-Perse, le ventre et les cuisses furent le gouvernement de Grèce, lorsque la Grèce était un empire universel, et puis vinrent les jambes de fer représentant l’Empire Romain dans ses jours de grandeur et de puissance. Ensuite vinrent les pieds représentant ce qui est appelé le Saint Empire Romain, c’est-à-dire un mélange de pouvoirs civil et religieux, et dans ces pieds l’argile bourbeuse mélangée au fer représentait une imitation de la pierre. Maintenant, imaginons ces pieds-là, une certaine partie de fer et d’argile bourbeuse qui enduisaient ces pieds ; ne ressemblaient-ils pas beaucoup à la pierre qui frappa les pieds ? Et c’est ce que le Seigneur représentait, voyez- vous .
L’argile bourbeuse représentait les institutions religieuses du temps actuel, se mêlant au pouvoir civil du temps présent. D’un côté, on prétend, par exemple, que la Grande-Bretagne est une puissance civile. De l’autre, on prétend que la Grande-Bretagne est une puissance ecclésiastique et l’évêque de l’église d’Angleterre siège aux Parlements d’Angleterre, dans la Maison des lords, avec les lords civils ; ainsi mélangent-ils l’argile bourbeuse représentée dans les systèmes ecclésiastiques humains, terrestres, et le pouvoir séculier qui prétend être le royaume de Dieu se combinant avec la force qui repose réellement dans le pouvoir civil. Il en est de même du catholicisme. Il en est de même de l’église catholique grecque en Russie etc. ; comme elles le prétendent toutes, elles usent du pouvoir civil et ont un système ecclésiastique d’apparence extérieure – il apparaît religieux, mais sa force réside dans le pouvoir civil. C’est simplement une imitation du royaume de Dieu, et non pas une chose réelle. Elle appartient aux royaumes de ce monde. Et ainsi les
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royaumes terrestres qui prétendent aujourd’hui être les royaumes de Dieu sont autant de pouvoirs civils qu’il en a toujours eu, excepté qu’ils ne sont pas aussi honnêtes ; non pas que les gens soient forcément déloyaux, mais ils ont reçu des idées fausses dans leurs esprits et sont pleinement convaincus dans le domaine de l’erreur.
Maintenant, de quoi la grande statue était-elle donc une image ? Les gouvernements Gentils [en français : des Nations -Trad.] qui régiraient toute la terre. Pendant combien de temps ? Pendant toute la période de cette statue, de la tête, époque de Babylone et Nebucadnetsar, jusqu’aux pieds et orteils du royaume du temps actuel. Cette statue entière représente les gouvernements des Nations, et les temps des Nations comprennent la période entre le temps où cette statue fut élevée ou vint au pouvoir, et le temps où cette pierre va frapper la statue aux pieds et détruire sa puissance.
Ne pensez pas, chers amis, que je dise pendant une minute que vous et moi devons frapper la statue. Oh, non ! Dieu ne nous a pas donné un tel ordre. C’est le Père céleste qui fera cette action et vous et moi n’avons rien à faire avec cela ; mais aussi longtemps que ces différents gouvernements civils ont le pouvoir, vous et moi devons reconnaître que Dieu a donné le pouvoir à ces gouvernements des Nations, et nous ne devons pas chercher à briser cette puissance ; nous ne devons pas lutter contre ces gouvernements, nous devons reconnaître ces gouvernements, car comme le dit st. Paul : “Il n’existe pas d’autorité si ce n’est de par Dieu”. Il leur a permis d’exister. Il n’a pas dit qu’ils étaient Ses royaumes, et si certains de ces royaumes prétendent être le royaume de Dieu, ce qu’ils disent est faux et mensonger. Ce sont des royaumes des Nations, hors du royaume de Dieu. Le terme Nations dans les Ecritures signifie du dehors, [ou étranger – outsider – Trad.] ceux qui ne sont pas le peuple de Dieu. Le terme Nations qui est également traduit par “païens” est le même terme qui est traduit par “Nations” et vice versa. Ainsi tous ces royaumes représentent l’image des Nations, ce royaume des Nations [en anglais : Gentils – Trad.] ou des païens – non pas le royaume de Dieu.
Où se trouvait le royaume de Dieu ? Oh, il n’était pas proéminent, mais assujetti. Les Juifs, après leur retour de Babylone, n’ont jamais été un peuple libre. Ils furent toujours assujettis à un ou plusieurs pouvoirs civils. L’une ou l’autre des grandes puissances dominait le monde et les gouvernait. Ils furent sous l’autorité des Médo-Perses et des Grecs et des Romains et maintenant ils sont plus ou moins assujettis au “St. Empire Romain” sous lequel ils n’ont pas moins souffert (qu’en) étant sous la domination d’autres puissances. Aussi, c’est pendant cette période que Dieu a permis aux Nations de dominer le monde ; nous comprenons qu’Il est encore en train de faire un autre travail à savoir le rassemblement d’un peuple hors du monde, la classe du Royaume, et l’Apôtre Pierre en parle disant à l’Eglise vous en souvenez-vous : “Vous êtes une nation sainte, un peuple particulier ; une sacrificature royale”. Vous et moi appartenons à cette sacrifica-
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ture – nous ne sommes pas déjà de vrais sacrificateurs. La vraie sacrificature royale sera cette partie d’entre nous qui voudront atteindre à la première résurrection et seront cohéritiers avec notre Seigneur dans la gloire céleste, ayant assuré notre appel et
notre élection, ayant été pleinement baptisés dans la mort en Christ, et nous serons ainsi élevés avec Lui dans ce jour de gloire. Mais alors que ceci est l’espérance de l’Eglise, nous ne sommes pas encore dans ce Royaume, au sens plein. Nous ne sommes pas encore amenés au Royaume véritable. Nous sommes ceux qui seront la classe du Royaume si nous sommes fidèles au Seigneur. Celui qui nous a appelés à l’honneur de ce Royaume est fidèle et Il l’accomplira aussi, comme Jésus l’a dit : “Ne crains pas Petit Troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le Royaume”. Mais il ne vous l’a pas encore donné. Il vous le donnera à la fin de cet Age-ci. Il vous le donnera lorsque le Maître en personne viendra au rang de puissance pour être le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Alors, nous régnerons aussi avec Lui, nous serons comme Lui et nous partagerons Sa gloire.
Quand le Royaume de Christ viendra-t-il ? Bien, dirons-nous, pas avant que ces grands royaumes n’aient atteint leur apogée. Qu’est-ce que ce sera ? Ce sera la fin des Temps des Nations. Par conséquent, lorsque Dieu dit à Sédécias “Je ferai une ruine de cette couronne et de ce royaume jusqu’à ce que vienne celui auquel appartient le droit”, cela veut dire qu’il y aura un intervalle sans le Royaume de Dieu, depuis les jours de Sédécias jusqu’au jour de l’établissement du vrai Royaume de Dieu dans lequel Christ est le grand Roi sur toute la terre, et Il nous dit que lorsqu’Il apparaîtra dans Sa gloire nous apparaîtrons aussi avec Lui en gloire. Mais ce n’est pas encore le moment.
Chers amis, nous nous attendions à ce que les Temps des Nations se terminent avec l’année actuelle, 1914, et qu’ave l’achèvement de la période des Nations, le Royaume de Dieu commencerait à se manifester sur le champ, immédiatement. Je ne sais pas encore si cela n’est pas vrai. Il va falloir le démontrer. Peut-être quelqu’un est-il capable de prouver que cela est faux, mais je ne pense pas que quelqu’un puisse déjà prouver que cela soit faux. Si nous arrivons à la fin de 1914, et si rien ne se passe durant la période qui suit pour indiquer l’établissement du Royaume de Christ parmi l’humanité, alors peut-être
devrons-nous réexaminer les questions. Mais il ne sera pas nécessaire pour nous de revenir sur le problème avant cette date. C’est à l’autre camp de démontrer qu’il n’en sera pas ainsi.
Pourquoi pensez-vous que ce sera en octobre 1914 (de cette question nous avons trouvé beaucoup de choses, mais je suppose que c’est aussi intéressant pour vous que le serait quelque autre partie des questions) ? Pourquoi pensons-nous que 1914 serait l’achèvement du Temps des Gentils ? Quelle raison avons-nous de penser qu’il viendra en 1914 plus qu’en 1910 ou 1920 ? Cette raison : Nous nous sommes efforcé de trouver la date à laquelle le royaume fut enlevé à Israël, la date à laquelle la couronne fut retirée à Sédécias, la date à laquelle le royaume
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d’Israël cessa d’exister, quand le royaume de Juda cessa d’exister et entra en captivité et à quel moment la ville de Jérusalem fut détruite. Maintenant, en quelle année cela s’est-il passé ? Nous comprenons, pour autant que nous sommes capable de calculer : nous ne prétendons pas être infaillible, mais dans la mesure où nous pouvons le savoir par toute l’histoire, nous croyons que cela est arrivé en 606 av. J.-C. Nous n’entrerons pas dans toutes les preuves. Cela nous prendrait tout un après-midi, et vous avez cela imprimé. Vous l’avez lu pour vous et vous savez si vous y croyez ou non ; on ne vous a pas forcé à le croire. J’ai simplement présenté devant vous ce que j’y ai trouvé, ce qui m’a semblé être la réponse la plus raisonnable à cette question et vous y attachez une foi plus grande ou plus petite, selon que cela plaît à votre coeur.
Supposons donc que ce fut en 606 – Quel rapport y a-t-il avec l’année 1914 ? Eh bien, ceci, mes chers amis : nous avons trouvé qu’il y avait deux choses décrites dans la Bible , l’une se rapportant à Israël et l’autre aux Temps des Gentils. Concernant Israël, il semble tout à fait clairement démontré qu’il y aurait eu “sept temps” d’expériences extrêmement sévères et éprouvantes et des châtiments de la part de Dieu, une discipline, et des châtiments disciplinaires. Et ces sept temps de châtiment d’Israël, comme Dieu l’a prédit dans le livre de Lévitique, n’étaient pas sept années littérales parce qu’ils supportèrent beaucoup plus de châtiments qu’en sept années littérales.
Nous croyons par conséquent qu’il y eut sept années symboliques, et une année symbolique dans la Bible comporte 360 ans, ce qui correspond, voyez-vous, à un mois lunaire, à une année lunaire – 360 jours et ainsi 360 ans, 1 jour pour une année – et ainsi 7 ans, ou 7 temps, sont 7 fois 360, ce qui donne 2520. Et de façon semblable donc, 2520 années semblent être la mesure de la soumission d’Israël aux gouvernements des Gentils, 2520 ans. Eh bien, furent-ils soumis à la première autorité ? Oui. A qui ? A Nebucadnetsar. Furent-ils soumis à l’empire Médo-Perse ? Oui. Furent-ils soumis aux Grecs représentés par l’airain ? Oui. Et aux Romains représentés par le fer ? Oui. Ont-ils été soumis depuis lors ? Vous savez qu’ils ont été soumis. 2520 années se terminent à l’automne de cette année 1914, dans la mesure où nous pouvons le calculer. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que le temps de délivrance pour Israël de l’empire des Gentils serait la fin de cette année. Et qu’en sera-t-il ? Nous ne savons pas encore ce qu’il en sera, mais nous pensons plutôt qu’il y aura quelque chose, soit du côté de la chute de ces royaumes représentés par la statue, soit d’une autre manière ; il sera montré que la faveur de Dieu est en train de retourner ou est retournée sous une forme spéciale à Israël. Y a-t-il quelques signes à ce sujet ? Oui, certains : par exemple, nous avons le mouvement sioniste, qui ne commença que tout à fait récemment, et ce sionisme s’oriente justement dans cette direction, espérant le rétablissement du pouvoir national au peuple Juif – l’espérant, le désirant et y travaillant. Et où les Juifs ont-ils eu cette idée ? Oh, nous ne sommes pas assez sage pour le dire ; mais nous ne serions pas du tout étonné si l’Esprit du
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Seigneur les avait éveillés au temps convenable pour chercher, attendre et essayer d’obtenir le rétablissement de leur entité nationale au temps véritable. Nous le croyons ainsi. Qu’en est-il à présent des autres choses ? Qu’en est-il de l’Eglise ? de ces Nations ? Nous répondons que, d’une façon similaire, il y a sept temps délimités pour les Nations ; et leurs époques commencèrent à la même période, au même temps, nous le croyons en l’an 606 av. J.-C. et les sept époques des Gentils sont aussi longues – 2520 années, et s’étendent, croyons-nous, jusqu’à la fin de l’année 1914 et au commencement de
l’année 1915. Que devrions-nous attendre alors ? Voyons, nous devrions nous attendre à ce qu’à la fin de 1914, le bail de pouvoir, ce grand bail que Dieu a donné aux Nations, les Temps des Nations, expirerait. Que signifierait cela ? Vous avez habité dans une maison, et peut-être votre bail a-t-il expiré et, avec l’expiration de ce bail, le propriétaire vous intime de partir et vous donne un avis de congé. Aussi je suppose qu’un “avis de congé” sera donné aux Nations. Ce que cela signifiera précisément aux yeux des Nations, je ne suis pas assez sage pour le savoir. Si vous ne quittez pas et ne cédez pas la maison selon votre bail, si vous ne le faites pas calmement et en paix, il est fort probable que l’huissier viendra vous mettre dehors par force de loi. Et ainsi je ne m’attends pas à ce que les Nations sachent quoi que ce soit sur cet avis et qu’elles pensent si peu que ce soit à quitter la maison. Le roi Edouard ne pense pas à dire : “Voici, Seigneur, voici ma couronne, prenez-la s’il vous plaît, et commencez à régner”. Le Tsar de Russie, son cousin, n’a aucunement l’intention de faire cela, et les autres grands rois du monde ne savent rien du Messie et de Son Royaume. Ils ne prennent pas conscience des faits dans ce cas. Nous ne les blâmons aucunement, mais nous voyons qu’ils ne sont pas préparés à céder. Cependant, nous croyons qu’ils recevront un avis de congé et qu’ils n’y sont pas du tout préparés. Que pensez-vous que cela signifie ? Assurément, je pense que le temps est déjà arrivé pour cela. Comment cela se passera-t-il ? Cela nécessite plus de sagesse que je n’en possède. Alors, quelqu’un pourrait dire que cela signifierait nécessairement l’emploi par Dieu de certaines bonnes personnes pour les supprimer. Oh, pas nécessairement mon cher frère, pas nécessairement. Il se pourrait que l’huissier qui vient pour vous renvoyer de la maison ne soit aucunement bon. Il se peut que ce soit un individu rude et brutal qui fasse cela. Ainsi Dieu utilise-t-Il parfois la colère de l’homme et la colère du démon afin de Le Louer, et Il peut utiliser d’autres pouvoirs. Autant que je sache, Il peut employer l’Anarchie afin de supprimer ces royaumes. Ce n’est pas à moi d’en parler, je ne sais pas. Je sais simplement que vous et moi sommes délégués pour exercer la paix envers tous les hommes. Nous ne sommes pas ceux qui doivent les supprimer. Par conséquent, nous pouvons être assis tranquillement, avec une grande sérénité d’esprit et dire : lorsque viendra le temps fixé par Dieu, quel qu’il soit, le bail des Nations prendra fin et Il les dépossédera de leurs positions, peu importe la force qu’ils paraîtront posséder ; le Royaume sera donné au peuple saint du Dieu Très-Haut,
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le Royaume et la grandeur du Royaume sous tous les cieux, comme Daniel le décrit, et le peuple saint du Dieu Très-Haut prendra le Royaume et le possédera à jamais, et à tout jamais jusqu’à la fin des siècles. Cela signifie un temps assez long. Nous ne croyons pas que les Nations recevront un autre bail. Nous croyons que ce bail leur a simplement été donné pour un temps, car le temps fixé par Dieu n’est pas encore venu pour l’établissement de Son Royaume.
A présent, au sujet de l’Eglise. C’est l’essence de cette question, et le reste a été secondaire. Au sujet de l’Eglise : nous avons compris que l’Eglise sera entièrement rassemblée avant ce temps, car Jésus semblait impliquer cela dans certaines de Ses affirmations. Il dit, par exemple, parlant du royaume du monde : “ Veillez, afin que vous soyez trouvés dignes d’échapper à toutes ces choses qui arrivent sur le monde”, et ainsi, nous pensons qu’il n’est pas déraisonnable d’en parler, si ces choses viennent sur le monde comme il est prédit, lorsque les Temps des Nations auront expiré ; si ces choses doivent être un grand temps de détresse, comme le dit la Bible, un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu depuis qu’il y a une nation, nous disons, si nous devons leur échapper, oui, nous supposons que nous serons pris ou changés ou quelque chose, ayant notre changement à la résurrection, avant ce temps. Ainsi maintenant, ce n’était pas un mauvais raisonnement, n’est-ce pas ? Même s’il devait être faux à la fin, il ne me semble pas illogique et je n’en suis pas du tout honteux. D’autres personnes pourraient l’être si elles le voulaient, pas moi. Maintenant est-il possible que nous ne nous trouvions pas là-bas ? Oui cela est possible. Il y a deux moyens d’échapper au trouble. Vous pouvez échapper à la détresse et vous y trouver néanmoins. N’est-ce pas ainsi ? Si. Bon nombre de gens pensent que j’ai eu bien des malheurs pendant plusieurs années passées. Cependant, mes chers amis, j’y ai complètement échappé. Si je parais beaucoup préoccupé, je donne un démenti à mes sentiments, je ne me sens pas du tout préoccupé. Je souhaite seulement que mes ennemis aient autant de bon temps, et spécialement tous mes amis (rires et applaudissements).
Maintenant, peut-être le Seigneur a-t-Il quelque chose de ce genre pour nous et, pour autant que je sache, il se peut que l’Eglise soit ici durant ce Temps de Détresse ou une partie de ce Temps de Détresse. Il n’y a rien dans la Bible qui dise que aussitôt les Temps des Nations terminés, l’Eglise sera glorifiée. Il se peut que l’Eglise soit ici après que la détresse ait commencé. Peut-être. Cela est possible. Nous verrons. Et nous serons contents de tout ce que nous verrons, n’est-ce pas ? Telle est notre position, mes chers amis : “Mon lot quel qu’il soit me sourit, puisque c’est Dieu qui me conduit”. Pourrions-nous être autrement que contents lorsque Dieu nous conduit ? Nous pouvons être sûrs que toutes les directions de notre Père céleste concourent toutes au bien, que nous aurons toute raison pour nous réjouir de Ses directions. Il fait bien toutes choses.
Comment cela se peut-il ? Il se pourrait que nous restions pendant ce Temps de Détresse. Et pensez-vous, frère Russell, que tous les saints seront
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scellés ? Maintenant le scellement, comprenons-nous, chers amis, est un travail qui commence avec le saint Esprit agissant sur notre coeur au moment même où nous commençons à faire la volonté de Dieu. L’Apôtre parle de ce scellement du saint Esprit. Le scellement, tel qu’il se pratiquait dans l’ancien temps, se faisait avec un sceau – un instrument en métal dur ou en pierre, habituellement en pierre, imprimant sur de la cire molle et lui donnant une certaine impression qui pouvait être distinguée par la suite. Ainsi en nous acceptant comme Son peuple, notre coeur devenant très sensible, et nous, comme de Nouvelles-Créatures, nous offrant pleinement à Lui, Dieu a commencé le travail d’impression de Son caractère et de Sa ressemblance sur nous ; nous sommes dans la phase du saint Esprit ; et ce travail de scellement continue, n’est-ce pas ? Oui, vous en savez quelque chose. Oui, remerciez-en Dieu. Il est fait mention d’une apposition du sceau plus lointaine dans le livre d’Apocalypse, vous vous en souvenez. Il y a une apposition du sceau sur leurs fronts – et quelque chose est mentionné en Apocalypse comme n’ayant pas été commun au peuple de Dieu, mais comme étant opportun et arrivant à la fin de l’Age ; nous lisons, rappelez-vous, que les 4 anges retiennent les quatre vents ; que le grand Temps de Détresse (je ne vous donne pas les termes exacts), que le Temps de Détresse ne se déchaînera pas sur le monde tant que les serviteurs de Dieu n’auront pas été scellés au front. C’est un scellement différent, voyez-vous. En tant que chrétiens, nous avons toujours eu, dès le commencement de nos expériences, le processus de scellement dans notre coeur, la ressemblance au caractère de notre Seigneur rendue de plus en plus frappante, et de même pour nos pères et nos grands-pères et toute l’Eglise de Christ qui eurent ce travail de scellement, se poursuivant dans leur coeur. Mais à présent ce scellement au front signifie le don ou l’impression, intellectuellement. Ceci dure-t-il depuis un certain temps ? Oui mes chers frères et vous le savez. Juste aussi sûrement que vous avez eu un scellement au front, vous êtes avisés que votre esprit est plus vif, plus brillant et plus clair. Vous comprenez le caractère de Dieu, vou s comprenez le Plan de Dieu, vous comprenez la Parole de Dieu, comme jamais auparavant vous ne l’avez comprise. Et ce processus de scellement continue jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que le nombre complet qui appartient à l’Eglise élue aura été scellé au front. Beaucoup de saints parmi le peuple de Dieu ne seront-ils pas laissés dans l’ignorance ? Aucun ! Aucun ! Tous ceux des 144 000 qui se tiendront avec l’Agneau sur la Montagne de Sion recevront l’apposition du sceau au front ; non pas nécessairement tous les 144 000 dans la chair, parce qu’ils ont été choisis pendant l’Age entier, vous savez ; mais tous ceux qui appartiennent à cette classe, qui seront vivants à la fin de cet Age seront scellés de cette façon ; et les autres qui appartiennent à cette classe, en expérimentant la résurrection, obtiendront leur scellement d’une façon encore plus parfaite, s’il vous plaît ; mais les 144 000 au complet reçoivent ce scellement au front, cette connaissance intellectuelle dont c’est l’image. Nous croyons qu’il doit en être ainsi. C’est ce qui a eu lieu. Un tra-
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vail dans lequel vous et moi nous nous réjouissons, en ayant le privilège d’avoir une part dans ce travail d’aider à apporter aux autres la connaissance du caractère de Dieu et de Son Plan. Le travail de Pèlerin, la diffusion des tracts et du Photo-Drame de la Création, le travail de colporteur et chaque autre partie de travail se fait en vue d’aider nos amis chrétiens à avoir ce scellement au front, à obtenir une compréhension claire, intellectuelle du Plan de Dieu.
Et certains ne peuvent le voir. Pourquoi ne le peuvent-ils pas ? Parce qu’ils ne sont pas attirés par Dieu pour le recevoir. Et d’autres peuvent le recevoir. De même que Jésus a dit à certains, à la fin de Son Age : “C’est à vous qu’a été donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu, mais pour tous ceux qui sont en dehors, toutes ces choses sont données sous forme de paraboles et paroles obscures, afin qu’en entendant, ils entendent et ne comprennent point”. Ce n’est pas à eux de comprendre. En d’autres termes, Dieu ne souhaite pas que Son Plan soit connu de chacun. Il souhaite qu’il soit connu de Son peuple consacré. “Le secret de l’Eternel est pour ceux qui Le craignent, pour leur faire connaître Son alliance”. Actuellement à la fin de l’Age, il est temps, croyons-nous, que la lumière et la connaissance soient attribuées à cette classe. “La lumière est semée pour le juste”. St. Paul, parlant à ce sujet dit, après avoir parlé au sujet de ce grand Temps de Détresse qui arrive sur le monde, qu’il viendra sur eux comme un voleur et comme un filet et ils ne sauront pas : “Mais vous frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. Vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour” et Dieu vous en montrera assez sur le sujet pour que vous ne soyez pas comme le monde, surpris à l’improviste et ne sachant pas à quoi vous attendre. Ainsi il arrive sur le monde entier. Les Nations ne savent pas ce qui arrive. Elles voient les difficultés et s’interrogent à propos de différentes choses, mais elles ne savent pas ce qui arrive .
A présent, bien que ce ne soit pas dans la question, je pense que c’est une partie de la question et que c’est peut-être aussi digne d’intérêt que les autres questions ici, c’est pourquoi je vais continuer. Supposons que nous restions ici ! Je suis pleinement convaincu que je préférerais rester ici si le Seigneur désire me voir rester ici. Je ne pourrais aller s’Il ne le voulait pas, de toute façon, mais j’ai plaisir à rester si c’est la volonté du Seigneur. Si le Seigneur disait : “Tu peux avoir le choix d’aller ou de rester”, je pense que je dirais : “Cher Seigneur, si tu veux que je reste, je resterai”. N’est-ce pas ? Bien sûr que vous répondriez de même.
Il y a un passage des Ecritures sur lequel nous avons récemment appelé l’attention dans la Tour de Gard e, il y a de cela deux ou trois mois, et qui répond à la question, à savoir si oui ou non l’Eglise serait au complet et, d’une façon ou d’une autre, acceptée à la droite du Seigneur ici dans la chair, ici parmi les hommes ; le sort de ses membres, pour ainsi dire, est décidé, et cependant nous ne mourrions pas – ou nous n’atteindrions pas encore à la résurrection. Ce passage des Ecritures
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dit : “Que les fidèles triomphent dans la gloire, qu’ils poussent des cris de joie sur leur couche ! Que les louanges de Dieu soient dans leur bouche, et le glaive à deux tranchants dans leur main pour exécuter contre eux le jugement qui est écrit ! C’est une gloire pour tous ses fidèles” ! Maintenant, vous voyez qu’il y a là de la place pour la pensée. Pourquoi ? Comment ? Remarquons la gloire que recevront ces fidèles. Certains parmi le peuple de Dieu se reposent tandis que d’autres se trouvent dans des lits courts – des lits à roulettes pour s’exprimer ainsi, et ceux qui voient loin sont représentés par des lits de grande dimension. Qu’est-ce que le glaive à deux tranchants ? C’est le glaive de l’Esprit qui est la Parole de Dieu. Cependant, nous n’aurons pas besoin du glaive de l’Esprit, la Parole de Dieu, dans nos mains après notre entrée dans la gloire au-delà du Voile n’est-ce pas ? Nous ne le pensons pas. Je doute beaucoup que nous utilisions la Parole de Dieu comme glaive de l’Esprit après notre changement. Je pense que nous aurons des armes plus puissantes, des armes plus spirituelles même que la Parole spirituelle de Dieu. Quoi de plus ? “Les louanges retentissantes de Dieu sur nos lèvres”. Cela peut être aussi bien de ce côté du Voile. Aussi le lit semble indiquer ce côté du Voile, et le glaive , et alors le texte dit “pour exécuter contre eux le jugement qui est écrit”. Devons-nous exécuter les jugements dans la chair ? Je ne sais pas. Je n’en ai aucune idée. Et je n’essaie pas d’exécuter le jugement, mes chers frères et soeurs, et je ne le ferai pas jusqu’à ce que le Seigneur, dans une réponse positive, me dise que je doive le faire. Il devra m’y inciter et me faire comprendre si je dois le faire. Je ne vais pas supposer que je dois utiliser une force quelconque envers qui que ce soit jusqu’à ce qu’Il me le fasse comprendre. S’il doit en être ainsi, lorsque le Temps viendra, Il saura comment nous le faire comprendre, et alors nous ferons chacun notre devoir, nous l’espérons ; cependant, nous attendrons jusqu’à ce que nous voyions. Je suggère simplement ces pensées, parce que nous approchons de la fin de 1914, et je souhaite laisser cette pensée dans votre esprit, qu’il est possible que nous ne soyons pas changés cette année, et qu’il est possible que l’Eglise ne soit pas au complet, et alors nous ne serons pas changés. Il est possible que les Temps des Nations se terminent au temps attendu, et cependant que l’Eglise ne soit pas changée.
Une autre question sur laquelle je voudrais anticiper : Supposons que les Temps des Nations se terminent en octobre 1914, à quelle chose logique devrions-nous nous attendre ? Eh bien, je ne suis pas certain de ce à quoi nous devrions nous attendre. Nous ne pouvons être sûrs, nous ne pouvons savoir s’il prendra 15 minutes ou 15 jours ou 15 ans au Seigneur pour exterminer les royaumes de ce monde. Ce n’est qu’une supposition, mais une supposition à laquelle nous pourrions donner une base scripturale : Nous avons vu des parallèles entre l’Age judaïque et l’Age de l’Evangile. Nous avons vu que les 40 ans de la moisson à la fin de l’Age judaïque correspondent aux 40 années de moisson à la fin de l’Age chrétien. Nous avons vu qu’à la fin des 40 années de la moisson d’Israël, la nation d’Israël fut détruite, 6 ou 7 mois environ après la fin de sa mois-
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son – un peu plus de 6 mois. Et ainsi, suivant le même parallèle, si c’est un parallèle (je ne suis pas certain que cela en soit un), si c’est un parallèle, il semblerait que la Grande Détresse viendrait sur le monde dans les 6 mois suivant octobre 1914. Bien, à présent, si vous voulez attendre jusqu’à l’année prochaine et voir comment cela se passera, et si nous avons une autre Convention, alors peut-être serons-nous plus sages ; mais j’espère que nous ne serons pas moins loyaux envers le Seigneur et Sa Parole, quelles que soient les circonstances ou conditions. Nous ne nous sommes pas consacrés jusqu’à la fin des Temps des Nations, pas plus que nous ne nous sommes consacrés jusqu’à la fin de 1914 ou de 1915, mais nous nous sommes consacrés, si nous nous sommes consacrés réellement, jusqu’à la mort .
CHRONOLOGIE — Octobre 1914 – En ce qui concerne le Haut-Appel .
Question (1914) — Cher frère Russell. En supposant qu’octobre de cette année vienne à passer et que vous vous trouviez encore “dans la chair”, cela signifiera-t-il, dans votre pensée, que le Seigneur vous a laissé en dehors de la classe de ceux qui ont été “appelés en haut” ? (Phil. 3 : 14, note D. ) .
Réponse. — Certainement non. Notre croyance, chers amis, en ce qui concerne octobre 1914, est qu’au meilleur de notre jugement, jugement portant sur le témoignage de l’Ecriture, sur la manière de lire la chronologie fournie par la Bible, – au meilleur de notre jugement, disons-nous, l’année 1914, le mois d’octobre, marquera la fin des Temps des Nations.
Actuellement, nous ne savons pas s’il en sera ainsi, parce qu’il y a une différence entre la foi et la connaissance. Maintenant nous savons que dans tout sujet compris plus ou moins distinctement, certains ont un discernement plus précis et d’autres l’ont moins. Mais Dieu ne proposa pas à Son peuple, dans le temps présent, de marcher par la vue, mais par la foi. Telle est Son intention. Par conséquent, Il ne nous a pas donné, sur certains points, des preuves qui seraient positives et nous permettraient de marcher par la vue. Par exemple, Il nous a parlé de la “couronne de vie” qui nous est réservée, mais vous ne l’avez jamais vue, excepté avec l’oeil de la foi, et pourtant c’est la véritable chose pour laquelle vous courez et consacrez votre vie et, à moins d’avoir une foi entière en cette couronne de vie, vous ne déposeriez pas votre vie présente et ne chercheriez pas à vivre dans le futur.
En matière de chronologie, nous vous rappelons ce que nous avions dit dans les Etudes dans les Ecritures. Ce n’est pas une chose qui puisse être connue de façon positive. Nous avons démontré dans le 2e Volume que la chronologie exposée là est la meilleure et la plus précise, en accord avec la Bible, que nous puissions déterminer ; mais nous avons aussi démontré que la Bible ne prétend pas donner chronologiquement le jour, la semaine et le mois : elle détermine certaines périodes de façon globale et, par conséquent, il y aura toujours une occasion d’exercer la foi en rapport avec la chronologie. Nous vous avons dit que, d’après notre discernement, cette chronologie était cor-
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recte bien qu’il fut permis d’être faillible et qu’il puisse y avoir une différence d’une ou quelques années ; cela semble être confirmé et renforcé par le fait que certaines prophéties de la Bible paraissent s’enchevêtrer et s’entrecroiser avec cela et c’est pourquoi la chronologie de la Bible nous apparaît comme Il voulait qu’elle soit utilisée ; je l’utilise dans ma foi et j’agis en fonction de cette chronologie. Je crois que les différents points des prophéties s’y accordent et qu’elle est en harmonie avec tous les agissements de Dieu. Il semble que tout concorde et je ne comprends pas comment elles pourraient s’ajuster si cela n’avait pas été le dessein de Dieu ; s’il en est ainsi, ces choses ont été préparées pour nous avertir, pour notre instruction. Aussi je laisse à chaque lecteur la responsabilité de réfléchir à ce sujet pour lui-même. Nous avons toujours la même chose dans la Bible ; j’ai simplement démontré comment m’apparaissait le sujet et je vous demande d’user de votre discernement .
J’ai toujours les mêmes idées au sujet de la chronologie. Je ne vois pas où il puisse y avoir une imperfection. Je ne saurais y poser le doigt sur quelque point que ce soit et dire c’est une erreur. Je ne connais pas un tel endroit. Tout m’apparaît comme il y a trente ans.
Eh bien, frère Russell, voici 1914. Et toutes les choses que vous aviez prévues pour cette date se sont-elles produites ? Non, cela est vrai. Toutes n’ont pas eu lieu.
Comment expliquez- vous cela ?
Il se peut que je me sois attendu à plus qu’il ne fallait. Je ne vois absolument rien m’indiquant que la chronologie est dans l’erreur, que nos espérances sont erronées. Chaque jour de ma vie je suis davantage convaincu. Chaque jour de ma vie m’apporte une conviction supplémentaire que le grand divin Plan des Ages est le seul Plan qui puisse être un Plan divin ; qu’aucun être humain n’aurait pu concevoir ce Plan. Lorsque vous comparez le divin Plan dans la Bible avec tous les théories et plans humains, combien toutes ces théories humaines paraissent simples et absurdes.
Considérez les pensées qui nous sont données à propos de la doctrine de l’élection. Je n’ai pas besoin d’en choisir une particulièrement. Prenez toutes les croyances qui sont à notre
portée, et il n’y a aucun homme intelligent dans le monde pour penser à défendre l’une quelconque d’entre elles. Elles sont trop absurdes pour la lumière de notre jour et lorsque nous prêtons attention au Plan des Ages, toute autre chose sur terre est confondue et veut rentrer dans l’ombre. Qu’elle le veuille ou non, c’est ainsi. Le Grand Plan montre la connaissance de Dieu concernant les affaires de l’univers ; Dieu a pourvu à “la mise à mort d’un Agneau bien avant la fondation du monde”. Dieu a permis le péché, la chute. Pourquoi permit-Il le péché ? Ses intentions concernant les déchus qui seraient rachetés au temps convenable, le temps ou rétablissement, qui viendrait au temps convenable et le fait que dans l’intervalle Dieu choisirait une Eglise pour être cohéritière avec Christ dans le travail du Royaume, tout cela est démontré dans ce Grand Plan. Vous ne pouvez me faire croire qu’un être humain serait capable d’éla-
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borer un tel plan. Il m’arrive parfois de voir des efforts futiles de cette sorte de la part de l’humanité pour élaborer des plans. Depuis plus de 6000 ans, les hommes ont élaboré des plans pour Dieu ; ils sont tous stupides, et ceux qui ne le sont pas sont diaboliques. Aussi, rien de ce qui pourrait arriver en 1914 ou à une autre date ne changera un iota dans mon esprit concernant le grand divin Plan des Ages.
Qu’en est-il de la proximité du moment où le Royaume doit être établi ?
Je pense, tant de fois, que chaque nouvelle indication montre qu’il est proche, même à la porte, qu’il ne m’est pas possible de douter que l’aboutissement vienne en 1914, 1915 ou quelque autre année ; il est proche, à la porte même. Lorsque je considère ce que nous enseigne la Bible, la façon dont je le comprends, dont nous l’avons présenté, et que vous avez lu que nous sommes dans le temps de la Moisson depuis 1874, la Moisson de la chrétienté, je suis étonné de voir combien chaque trait de ce travail démontre que nous sommes dans le temps de la Moisson et que le travail progresse. Nous avons eu quarante années de cette Moisson ou nous l’aurons dans quelques mois. Qu’avons-nous vu ? Grâce à la Bible, nous avons compris que durant ce temps de la Moisson, le grand Chef Moissonneur devait être présent, non connu du monde mais connu de Son Troupeau, la connaissance de Sa présence se découvrant graduellement de l’un à l’autre et il en fut ainsi. La Parousie, la présence, inconnue du monde, fut annoncée par Jésus lorsqu’Il dit qu’Il viendrait comme “un voleur dans la nuit” ; les Apôtres dirent que le monde serait pris au dépourvu et qu’il ne connaîtrait pas l’heure de Sa venue, “Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, en sorte que le jour vous surprenne comme un voleur” parce que vous êtes des enfants de la lumière et du jour ; par conséquent, Dieu vous éclairera suffisamment à ce sujet pour vous donner l’information que nous ne pouvons être dans les ténèbres avec le monde quant à la présence du Seigneur.
Quelles sont certaines de ces preuves ?
A cela je réponds que Jésus Lui-même nous annonça quel travail spécial Il accomplirait lors de Sa Seconde Venue et avant que Sa présence ne soit manifestée au monde. Avant de se manifester Lui-même au monde, Il serait présent et accomplirait un travail pour l’Eglise qui serait celui-ci. Il raconta dans la parabole des talents et des mines comment Il donna certains talents et mines à Ses serviteurs et partit vers un pays lointain, les Cieux mêmes, pour être investi de l’autorité et du pouvoir royaux. A Son retour, Il devait en premier lieu appeler Ses propres serviteurs et leur demander des comptes. En a-t-il été ainsi durant les quarante dernières années ? Oui. Les serviteurs du Seigneur durent rendre des comptes et expliquer comment ils avaient utilisé les talents, les bénédictions et les occasions favorables qui leur avaient été donnés ; suivant ce qu’ils reçurent et la façon dont ils l’utilisèrent, de la même façon ils participèrent aux joies du Seigneur. Je ne veux pas dire que vous et moi participons pleinement aux joies de notre Seigneur. Non, il y a
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encore davantage à acquérir. Gouverner deux villes, cinq villes, etc. sera une façon de participer pleinement aux joies. Tous ceux qui ont été trouvés fidèles durant cette Moisson, lorsque le Maître les a appelés par leur nom et qui ont été trouvés fidèles aux talents reçus, seront élevés et obtiendront la récompense suprême : être cohéritiers avec Christ. Ceux-ci apprennent maintenant à connaître l’amour de Dieu qui surpasse toute intelligence. Ceci s’est déroulé pendant 40 années. La Bible dit qu’au moment où ceux qui ont été fidèles au Seigneur recevraient une semblable bénédiction, il y aurait une autre classe – une classe nominale – pour qui les choses ne seraient pas aussi favorables, et je crois qu’il en est ainsi ; je crois que c’est ce que la Bible appelle “être vomis par le Seigneur” au sujet de ceux qui ne Lui ont pas été fidèles ; et ce travail de séparation continue en tant que séparation du froment de l’ivraie, l’ivraie devant être liée en gerbes pour être brûlée. Je n’essaierai pas d’entrer dans les détails, j’aborderai simplement certains points connus de chacun d’entre nous plutôt que d’annoncer quelque chose de nouveau, et je fais ceci uniquement pour stimuler vos pures pensées en faisant appel à la mémoire. Tout ceci a été imprimé et vous l’avez déjà lu. Nous ne faisons que vous les rappeler. J’y ai cru pendant plus de quarante ans et j’y crois encore.
Quelle est la prochaine étape ? La Bible nous dit que ce sera l’Epiphanie de Jésus. Qu’est-ce que cela veut dire ? L’accroissement de la lumière. Qu’est-ce qui sera révélé ? Celui que nous avons déjà reconnu. Nous avons déjà reconnu la présence de notre Sauveur, le Grand Moissonneur, mais le monde ne Le connaît pas. Il en fut de même au Premier Avènement. Jésus était présent mais les Juifs ne Le reconnurent pas. Jean-Baptiste dit de Lui : “Il y a parmi vous quelqu’un que vous ne connaissez pas”. Nous sommes persuadés que Quelqu’un fut présent parmi nous durant ces quarante années, le Roi que Dieu a désigné et que le monde ne connaît pas. Il ne lui est pas révélé. Il est venu “comme un voleur dans la nuit” préparant la classe de l’épouse, rassemblant autour de Lui un peuple particulier. Il rassemble les joyaux, veillant à la dernière touche de leur polissage afin qu’ils soient prêts à être sertis dans le grand diadème dans la main de Dieu. Dieu prépare ces joyaux ; leur sertissage dans la monture du diadème sera l’installation de l’Eglise dans le Royaume. Leur changement dans la résurrection en laquelle nous espérons et où nous espérons participer, s’effectuera bientôt pour le peuple du Seigneur.
Maintenant, si nous regardons plus loin, nous voyons que nous nous sommes attendus au retour des Juifs en Palestine et, au début de cette période de la Moisson, aucun Juif dans le monde n’avait pensé retourner en Palestine. Tous se sont reportés à leur propre chronologie qui diffère de la nôtre de plusieurs centaines d’années. Et nous ne pouvons rien espérer avant la fin des 6000 ans. Je pense cependant qu’il y a une différence de 350 années avec leur propre chronologie. Durant les vingt dernières années, les Juifs ont commencé à s’éveiller, ne prêtant aucune attention à leur chronologie et espérant le rétablissement d’Israël
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et une existence nationale que Dieu leur accorderait à nouveau – ce qui, selon la Bible, est sur le point de s’accomplir. Nous nous attendons à ce qu’ils soient plus éclairés que nous ne l’avons vu. Nous pensions qu’un plus grand nombre de Juifs iraient en Palestine mais nous n’étions pas assez avisé pour en connaître le nombre. Ce que nous voyons suffit pour que s’accomplisse la Parole de Dieu – un rassemblement de quelques Juifs de toutes les parties du monde parmi les plus sincères. Ce ne sont pas toujours les Juifs les plus riches, mais on dit que quelque dix-huit millionnaires habitent Jérusalem maintenant. Dieu a démontré comment les Juifs y seraient rassemblés et qu’à ce moment-là, ils posséderaient une richesse considérable ; il est possible que toutes ces choses se produisent non pas cette année ou dans plusieurs années, mais elles sont devant nous et ma foi dans leur réalisation finale est la même que ce qu’elle fut toujours.
Il y a un autre sujet. Que doit-il se passer en octobre 1914 ? Je suppose que vous pensez que les Temps des Nations ne prendront pas fin à ce moment-là. Je ne connais rien de ce genre. Je sais seulement qu’ils se termineront. Vous ne savez pas. Personne ne peut affirmer qu’ils ne prendront pas fin à ce moment-là. Attendons et nous verrons.
En tout cas, qu’est-ce que cela signifie ? demande quelqu’un.
Je reconnais, chers amis, que les trois-quarts de cette assemblée connaissent bien maintenant, après mon explication plus détaillée, la signification du terme “Temps des Nations” mais par égard pour le quart, je dirai que Dieu, dans les temps passés, avait donné un Royaume à Israël, le type du Royaume du Messie, qui fut reconnu par tous en la personne du Roi David, et nous lisons qu’il s’assit sur le trône du Royaume de l’Eternel. De nos jours, de nombreux autres royaumes proclament être les royaumes de l’Eternel, mais ils le font sans l’autorité de la Bible. David s’est assis sur le trône du Royaume de l’Eternel et Dieu, parlant de sa postérité, dit qu’il y aurait toujours quelqu’un pour s’asseoir sur ce trône, qu’Il veillerait à ce qu’il ne manque jamais quelqu’un pour s’asseoir sur ce trône –le trône de Dieu. Et Il n’y manqua jamais. Salomon succéda à son père David sur le trône de l’Eternel. Puis s’y succédèrent les fils de Salomon jusqu’au dernier roi dont le nom fut Sédécias et qui fut le dernier roi de la lignée de David à s’asseoir sur le trône de Juda et à régner sur le peuple de Dieu en tant que représentant du Royaume de Dieu. Qu’arriva-t-il ensuite ? En ces jours, Dieu lui dit : “O toi, profane, méchant prince d’Israël, dont le jour est venu au temps de l’iniquité de la fin. Ainsi dit le Seigneur, l’Eternel. Ote la tiare et enlève la couronne ; ce qui est ne sera plus. Elève ce qui est bas, et abaisse ce qui est élevé . J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine ! Ceci aussi ne sera plus, jusqu’à ce qui vienne Celui à qui appartient le juste jugement, et je le Lui donnerai”.
Saisissez-vous la pensée ? Le royaume-type dura depuis
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David jusqu’à Sédécias et fut ensuite retiré de la terre pour n’être remis en place, comme véritable Royaume de Dieu, par le Messie, que lors de Son Règne. Et il en fut ainsi. Il n’y eut aucune faille à cette prophétie. Les Juifs ont-ils eu un roi depuis ? Aucun qui fut reconnu par Dieu. Qu’étaient les Maccabées, Hérode etc. ? Les Maccabées ne descendaient pas de la lignée reconnue par Dieu, et ceux de la maison d’Hérode, non seulement ne descendaient pas de la lignée de David, mais ils n’étaient pas du tout Juifs. Ils étaient fils d’Esaü. La réalité nous montre qu’il n’y eut aucun roi de la lignée de David depuis Sédécias jusqu’à nos jours ; et le prochain roi doit être le Messie. Que signifie cela ? Nous croyons que cette période, située entre la destruction de leur royaume et la venue du Messie, fut mentionnée lorsqu’Il leur dit par l’intermédiaire de Moïse qu’Il les renverserait et les punirait sept fois – sept années. Non sept années littérales, car leur punition dura plus de sept années littérales, beaucoup plus. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’ils doivent être punis sept fois plus ? Non. Alors, qu’est-ce que cela signifie ? Nous croyons par là que Dieu les punirait durant sept années symboliques pour leurs péchés. Combien cela fait-il ? Selon la Bible, une année symbolique équivaut à 360 années – 360 jours pour une année lunaire et un jour représente une année ; ainsi une année symbolique équivaut à 360 années. Comment devons-nous alors comprendre cela ? Sept fois représenteraient sept fois 360 années ou 2520 années. Quand commenceraient-elles ? Elles commencèrent au moment précis où Dieu retira la couronne et la tiare à Sédécias. Jusqu’à quand devaient-elles être comptées ? Jusqu’au moment où le Messie prendrait possession de Son Royaume. Selon notre compréhension, mes chers frères et soeurs, Sédécias perdit sa couronne en l’an 606 avant J.-C. et si nous comptons à partir de là : 606 av. J.-C. à enlever 2520 ans, au mieux de notre connaissance et de notre foi, cela expirera en octobre 1914. Maintenant, si quelqu’un peut changer cela, qu’il le fasse. Nous n’avons trouvé personne qui le puisse. Nous ne prétendons pas que c’est une vérité infaillible, mais nous n’y avons rien trouvé de faux ; nous voyons que le moment même où Il exercerait Son autorité dans le monde serait octobre 1914. Peut-être est-ce faux, mais je ne pense pas que ce soit loin de la vérité. Cela semble improbable. Ces années furent celles pendant lesquelles les Juifs furent punis pour leurs péchés. Elles ne rapportent pas les autres punitions ni comment ils obtinrent leur grande punition, leur existence nationale leur ayant été enlevée lorsqu’ils rejetèrent Jésus. Ils n’en ont eu aucune depuis 70. Ils n’en auront aucune jusqu’au jour où ils se réjouiront de dire : “Béni soit Celui qui vient au nom de Jéhovah le Seigneur”. Ils seront heureux de Le voir.
Comment savez-vous qu’ils Le verront ? La Bible le dit. La Bible dit qu’Il répandra sur eux un feu symbolisant la détresse. Je répandrai sur eux l’esprit de prière et de supplication et ils tourneront leurs regards sur Celui qu’ils ont percé. Ils regarderont avec l’oeil de leur entendement de la même façon que vous le faites. L’avez-vous vu ? Oui. Avez-vous regardé à Jésus ? Oui. Le Juif ne le peut-il pas lui aussi ? Si, et nous croyons qu’il est
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sur le point de le faire. Nous comprenons que l’une des premières étapes du nouvel ordre de choses sera de déverser sur les enfants d’Israël leur part de bénédictions et leurs yeux s’ouvriront pour reconnaître Celui qu’ils rejetèrent il y a plus de 18 siècles .
Considérant un autre point de vue, nous voyons que Jésus dit dans la prophétie que : “Jérusalem sera foulée aux pieds par les Nations jusqu’à ce que les Temps des Nations soient accomplis”. Fut-elle foulée aux pieds en Son jour ? Oui. N’ont-ils pas été gouvernés par Rome ? Sûrement. Puis, Jérusalem sera foulée aux pieds par les Nations jusqu’à ce que les Temps des Nations soient accomplis. Cela n’implique-t-il pas qu’une certaine période est déterminée pour les Nations ? Oui. Qu’est-ce que cela signifie ? Dieu donna-t-Il le pouvoir du monde aux Nations pour un temps ? Oui. Comment le savez-vous ? Jésus le dit et vous pouvez vous reporter à la Bible et trouver la preuve . Dieu enleva le royaume à Sédécias et la couronne lui fut ôtée. Alors Dieu reconnut les gouvernements des Nations pour la première fois. Prouvez-le. C’est assez facile. Vous vous souvenez de Nebucadnetsar, le roi de Babylone, lorsqu’il exerça son pouvoir en renversant Sédécias, en détruisant complètement Jérusalem et en emmenant beaucoup de captifs ; ce fut le commencement de cette période – le renversement de la couronne – et pour nous montrer clairement où vint l’autorité selon le point de vue divin, Dieu donna une vision et une interprétation de cela. Je veux vous la rappeler : 18 ans avant que le royaume ne fût retiré à Sédécias, un jeune homme de noble famille juive fut emmené prisonnier avec d’autres et ce jeune homme était Daniel ; il fut rassemblé avec les sages du pays de Babylone pour avoir une instruction et des privilèges spéciaux et il était à Babylone depuis 18 ans. Quand vint ce temps représenté dans le songe, le roi fit savoir qu’il avait eu un songe et ordonna aux sages de se présenter dans la matinée ; lorsqu’ils furent arrivés, il leur dit qu’il avait eu un songe la nuit précédente, qu’il était très intéressant et le rendait très perplexe, et que la chose qui le rendait le plus perplexe était que le songe lui avait échappé et qu’il ne pouvait s’en souvenir ; il leur dit qu’il voulait qu’ils lui racontent ce songe et ce qu’il signifiait. Les sages lui dirent qu’aucun roi n’avait jamais demandé une telle chose à ses sages auparavant, que s’il leur racontait son songe, ils lui donneraient une certaine forme d’interprétation. Le roi leur répondit qu’il voyait très facilement comment on peut en donner une forme d’interprétation si l’on connaît le songe, mais que s’ils avaient le pouvoir divin, ils pouvaient raconter le songe et aussi l’interpréter. “Si vous ne pouvez faire cela, vous serez mis à mort comme des imposteurs en prétendant que vous aviez des relations avec les dieux alors que vous n’en n’avez pas”. Ils furent effrayés, mais quand Daniel l’entendit (il semble qu’il n’était pas avec eux devant le roi) il dit au roi : “Pourquoi cette hâte ? Si tu permets qu’un certain temps soit accordé, il y a quelqu’un qui est capable de répondre au roi et de lui donner le songe et l’interprétation. C’est le Dieu que moi, Daniel, je sers”. “Très bien, un temps sera accordé”.
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Au temps marqué, Daniel vint devant le roi et lui raconta le songe et vous vous en souvenez bien. “O roi, tu regardais et tu voyais une grande statue. Cette grande statue dont la splendeur était extraordinaire, était debout devant toi et son aspect était terrible. La tête de cette statue était d’or pur, sa poitrine et ses bras d’argent, son ventre et ses cuisses d’airain. Ses jambes de fer et ses pieds en partie de fer et en partie d’argile. Tu regardais lorsqu’une pierre se détacha de la montagne sans le secours d’aucune main, frappa les pieds de la statue qui étaient de fer et d’argile et les mit en pièces. Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, furent mis en pièces ensemble et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une aire en été ; et le vent les emporta, nulle trace n’en fut retrouvée : et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne et remplit toute la terre ” .
“ Tu l’as bien raconté” dit le roi. “C’est exactement le songe. Maintenant dis l’interprétation”. Et Daniel continua à parler : “Le Dieu des Cieux a révélé cette chose au roi”. Cela venait de Dieu. “Tu es cette tête d’or”. Un roi des rois. Tu es le premier représenté par cette grande statue. Ceci représente tous les gouvernements des Nations qui régneraient à jamais sur la terre. Cela représente la période entre le moment où Dieu renversa le royaume-type et le moment où Il le restaurera. La description nous montre que la tête était le royaume de Babylone, le second celui des Médo-Perses, le troisième celui de la Grèce et le quatrième, l’Empire Romain représenté par les jambes et le suivant dans l’ordre fut le Saint Empire Romain représenté par les pieds de fer et d’argile. Le fer dans les pieds, de la façon dont nous le comprenons, représente les pouvoirs de l’état. L’Empire Romain existe encore, non de la façon dont il fut premièrement reconnu, mais dans le sens qu’il fut un mélange de l’église et de l’état ; en s’unissant, les deux cherchèrent à dominer toute l’Europe et le monde, et généralement, il y eut une désagrégation des pouvoirs de fer (civil) et d’argile (clergé). A certains endroits, le fer est le plus important et à d’autres c’est l’argile. Le fer, qui possède la force, est habituellement le plus important. L’argile, représentant le clergé dans le mélange, correspond, je dirai même qu’elle est la contrefaçon de la pierre.
En d’autres termes, ce pouvoir mêlé au pouvoir civil s’attribue le titre de Royaume de Dieu, proclame que, au lieu de frapper la statue et de la détruire, la pierre s’est attribuée elle-même le caractère divin et gouvernait.
Aujourd’hui, les grands rois d’Europe, pratiquement tous, prétendent être le royaume de Dieu et cependant, ils sont des pouvoirs civils. D’une main ils détiennent le pouvoir avec les rois terrestres, et de l’autre main, ils affirment être le royaume de Dieu. De tels royaumes proclament que l’Empereur Joseph règne ici avec l’autorité divine, ainsi que l’Empereur Guillaume, le Tsar de Russie, etc.
Nous vivons dans ces jours des rois représentés par les pieds et plus particulièrement par les orteils. Quelle est la prochaine chose dans l’ordre ? Selon la Bible, à la suite de cela, la statue entière doit
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être mise en morceaux et “devenir comme la balle qui s’échappe de l’aire d’été” et être complètement emportée. La Bible dit : Choisis qui tu veux servir et qui tu veux croire. Je pense que nous avons appris à remettre notre confiance en la Parole de Dieu. Nous croyons ce qu’elle nous dit, peu importe ce qu’elle dit à n’importe qui d’autre.
La Parole de Dieu nous dit que, ensuite dans l’ordre, la pierre doit frapper la statue et après avoir frappé, la pierre remplira la terre entière. Je crois seulement ce que dit la Bible. Ce que je crois ne doit jamais faire aucune différence pour vous, seul importe ce que dit la Bible. Nous marchons en suivant la Parole de Dieu et non en en suivant une autre. Nous avons eu assez de mauvaises expériences en essayant de suivre les hommes. Nous ne suivons pas les hommes, mais Dieu. Ces choses sont certaines. Le Seigneur parle ainsi. Peu importe que la statue soit frappée en 1915 ou non. Dieu seul sait ; mais selon la meilleure connaissance que j’ai de la Bible, ce sera la période où nous devons nous attendre à ce que la statue soit frappée aux pieds. Pourquoi dire 1915 et non 1914 ? Parce qu’une place fut attribuée pour une certaine période déterminée à ces gouvernements des Nations représentés par la statue, Babylone, Médo-Perse… entre le moment où la couronne fut retirée à Sédécias et le moment où le Royaume du Messie serait établi. Toute cette période doit leur être accordée. C’est comme si on vous accordait un bail. Si vous receviez un bail expirant en octobre 1914, alors aussitôt que le bail viendrait à expiration, ce serait le moment de quitter ce qui vous avait été concédé. Supposons que vous ne sachiez pas que votre bail est expiré, il était long et vous aviez oublié que c’était pour le 1er octobre 1914. Vous aviez construit, fait des plantations, et installé la maison comme si vous vous attendiez à y rester pour toujours. Maintenant votre bail est arrivé à sa fin, à quoi devriez-vous alors vous attendre? Vous seriez averti que vous devez partir. Supposons que vous ne le fassiez pas ? Vous seriez mis dehors .
Ce que nous voyons au sujet du Temps des Nations, c’est que Dieu accorda un bail aux Nations lorsqu’Il retira le royaume à Israël-type. Il dit aux Nations : je vais vous donner le bail ou l’occasion de prendre en main les affaires du monde et de voir si vous pouvez apporter au monde des choses telles que la paix. Nous voulons signaler ici que certains de ces peuples des Nations ont réussi merveilleusement bien. Je félicite nombre d’entre eux d’avoir admirablement réussi tout ce que nous pouvions attendre de tous ces gouvernements bestiaux ; ils ont fait ce qu’ils pouvaient de mieux. Qui pourrait tirer la perfection d’une chose impure ? Quelles sont nos pensées aujourd’hui alors que nous nous approchons de la clôture du Temps des Nations, les 2520 années commençant en 606 avant J.-C. et expirant en octobre 1914 ? Ont-ils apporté une justice éternelle ? Non. Ont-ils apporté le bonheur au monde ? Non. Ont-ils apporté ce que sera le désir de toutes les nations ? Non. Que devons-nous espérer ? Ce que Dieu a déclaré en disant qu’Il apportera et que le Royaume du Messie apportera à l’humanité : le “désir de toutes les nations”.
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Y a-t-il des Nations prêtes à bouger ? Je n’ai rien entendu de semblable. Ne savent-elles pas que les Temps des Nations sont expirés ? Je ne le pense pas. La Vérité n’a-t-elle pas fait le tour du monde ? Si. Mais pour eux c’est de la folie. Si l’empereur entendait parler du Temps des Nations, il rirait. Le roi d’Angleterre ou le tsar de Russie feraient de même. Même l’empereur Guillaume éclaterait de rire à la pensée que Dieu pourrait établir un meilleur gouvernement que le sien. Comment Dieu pourrait-Il en constituer un meilleur ? Il viendrait naturellement à l’esprit de ces gentilshommes qu’il serait difficile à Dieu de choisir un meilleur roi ou souverain que celui qui est actuellement en charge. Tous ces hommes sont imparfaits et tous sont plus ou moins sous l’influence de l’erreur et des fausses doctrines du passé ; ils sont si désorientés et si faibles qu’ils ne pourraient faire mieux même s’ils savaient comment le faire.
Leur bail expirera et Dieu, qui le leur avait donné, reprendra les choses sous Son contrôle et remettra le Royaume entre les mains du Messie pour lequel Jésus nous enseigna à prier : “Que Ton Règne vienne. Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel”.
Alors, fr. Russell, que vous attendez-vous à voir en octobre 1914 ? Je m’attends à ce qu’octobre arrive et les rois de la terre – les Gentils – ne sauront pas que leur bail est expiré.
Que se passera-t-il alors ? Un coup de tonnerre dans un ciel serein, ce qui commencera à montrer à ces rois qu’un nouveau Souverain est en train de prendre possession du monde. Comment cela arrivera-t-il ? Je ne connais pas les détails. Je n’ai que les grandes lignes. La première chose dans l’ordre sera la manifestation du Royaume de Dieu. Comment ? Par la révélation, le fait connu. A quoi faites-vous allusion ? A l’Epiphanie.
Il a été présent et continuera de l’être durant mille ans. Sa Parousie ne se terminera pas au cours de ces quarante années. Personne d’autre, cependant, n’est instruit de ces choses. “ Vous, frères, n’êtes pas dans les ténèbres de façon que ce jour vous surprenne comme un voleur ” .
La prochaine chose dans l’ordre sera (l’Apocalypse) la Révélation. Comment cela sera-t-il ? “J’ai mon idée” dit quelqu’un. “Je pense qu’Il viendra et s’assiéra sur la voûte des cieux et tout oeil le verra et tous se prosterneront en pleurant et en se lamentant”. Pas le moins du monde. Je pense que la Bible raconte ce sujet de cette façon, chers amis : “Il sera révélé en flammes de feu exerçant la vengeance”. Qu’est-ce que cela signifie ? Un grand système de jugements commencera à ce moment-là. Le feu de flammes, la manifestation extérieure du jugement. Pourquoi dites-vous un feu ? Parce que la Bible utilise cela comme une expression symbolique quand Il parle des épreuves ardentes qui doivent vous éprouver et l’or est préparé par le feu. Il s’agit du monde, non de l’Eglise. “Il sera révélé en flammes de feu exerçant la vengeance”. Cela aura-t-il lieu après octobre 1914. Oui. Combien de temps cela durera-t-il ? Je ne le sais pas. N’avez-vous aucune idée ? Les suppositions sont des choses très dangereuses et si je faisais une conjecture, je vous en donnerais la raison. Dans ce cas, nous avons vu le parallèle
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à la fin de l’Age judaïque. La ville fut détruite en 70 apr. J. – C . La fin de l’Age de l’Evangile et le baptême de détresse arriveront, les éléments fondront sous la chaleur ardente, les éléments capitalistes et le monde entier deviendront comme une fournaise, la main de chaque homme sera levée contre son prochain. Telle en est la description de la Bible. Le feu viendra sur les hommes de façon naturelle. C’est leur propre feu qu’ils allument.
C’est parce qu’ils ne vivent pas selon leur concession. La Bible indique que cette situation se serait présentée depuis longtemps si Dieu ne l’avait pas retenue. Quand viendra le temps fixé, Dieu ne retiendra plus davantage les quatre vents et la conflagration sera profonde, rapide et terrible. Jésus dit en parlant de ce temps : “Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais à cause des élus, ces jours seront abrégés”. Que signifient les mots : à cause des élus ? Qu’en est-il à leur sujet ? Les élus établiront le Royaume et feront cesser cela. Ils interviendront et, de la confusion, ils feront sortir l’ordre.
Combien a-t-il fallu de temps pour que la détresse qui arrive sur les Juifs les détruisît ? Environ une année. Après la fin des 40 ans, à quoi pouvons-nous nous attendre ? Il est possible qu’une année soit suffisante pour cette détresse. Dieu seul le sait. Nous suggérons simplement une idée. Aussi je m’attends à ce que 1915 soit une année très dure.
Où l’Eglise sera-t-elle alors ? Une partie de la question se trouve ici. Je donne une interprétation libérale de cette question et réponds en même temps à une demi-douzaine d’autres questions qui seront posées. Qu’en est-il de l’Eglise ? Je ne sais pas. Je ne peux que supposer et comme je l’ai dit auparavant, les suppositions sont très dangereuses. Nous supposerons ce que nous avons toujours compris, que lorsqu’Il apparaîtrait, lorsqu’Il serait manifesté en flammes de feu, nous apparaîtrons avec Lui. Ce qui impliquerait que nous serions partis d’ici. Un autre passage des Ecritures dit : “Veillez, afin que soyez estimés dignes d’échapper à toutes ces choses”. Nous pensons que cela signifie que nous serons partis. C’est une supposition – Nous ne sommes pas sûr. Nous supposerions naturellement que le rassemblement de l’Eglise se ferait avant la fin ou à la fin des Temps des Nations, mais nous n’en sommes pas certain. Nous attirons votre attention sur l’un des Psaumes et sur ce qu’il énonce : “Que les saints se réjouissent de la gloire, qu’Ils exultent avec chants de triomphe sur leurs lits ! Les louanges de Dieu sont dans leur bouche, et une épée à deux tranchants dans leur main. Pour exécuter la vengeance contre les nations, des châtiments au milieu des peuples. Pour lier leurs rois de chaînes, et leurs nobles de ceps de fer. Pour exécuter contre eux le jugement qui est écrit. Cette gloire est pour tous ses saints”.
Dans une Tour récente, chers amis, nous avons attiré l’attention sur certaines de ces choses qui semblent signifier que les saints entreront dans une sorte de gloire de ce côté-ci du Voile. Nous ne sommes pas sûr. Nous ne voulons pas prophétiser. Nous essayons simplement de lire une prophétie. Nous avons toujours pensé que nous n’avons rien à faire en ce qui concerne
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le jugement du monde, tant que nous ne sommes pas passés au-delà du Voile. Mais ceci semble signifier qu’une certaine partie du travail se ferait de ce côté, parce que le lit représente le repos, l’épée, la Bible qui est la Parole de Dieu. Nous nous disons que si nous pouvons avoir l’éclatante louange de Dieu dans notre bouche de l’autre côté du Voile, nous n’aurons pas besoin d’être sur le lit de repos ou d’avoir l’épée de l’Esprit. De l’autre côté, nous aurons quelque chose de plus parfait. Ces choses sont à utiliser dans les conditions présentes. Cependant, il y a quelque chose dans ce Psaume qui me paraît faire mention de la récompense qui peut-être accordée ici. Qu’en est-il de cela ? Apparemment, le verset suivant dit qu’ils doivent participer avec tous les fidèles dans l’exécution du jugement qui est écrit. Que signifierait ceci ? Il semblerait que certains parmi le peuple du Seigneur resteraient de ce côté-ci du Voile, tandis que d’autres passeraient de l’autre côté et que les deux formeraient un corps complet agréable au Seigneur et pourraient s’engager ensemble dans un travail, les autres au-delà, et nous ici. Il y a une pensée que nous devrions saisir. J’en vois une possibilité et je garde simplement mon oeil de la foi et de la compréhension prêt à voir Je ne dis pas qu’il en est ainsi ; mais nous sommes dans un moment où nous ne savons pas. Notre foi est forte, mais pour ce qui est de savoir si toutes nos attentes concernant les changements seront accomplies au 1er octobre, ou un an après, je ne sais pas, mais quelle que soit la volonté de Dieu à votre égard, telle est votre volonté, je le crois. Quelle que soit la volonté de Dieu en ce qui me concerne, telle est ma volonté ; et si Dieu a quelque chose au-delà de ce que je pense, je serai très content que Sa volonté se fasse. N’en est-il pas de même pour vous ? Je suis sûr qu’il en est ainsi. Je comprends qu’il puisse y avoir à cette Convention certains chers amis dont la foi vacille et qui ont envie de tout abandonner. J’aimerais les connaître. Combien demandez-vous pour ce que vous avez reçu ? Combien prendrez-vous pour cela ? Dites le mot. Prendrez-vous 1 000 dollars ? ( Venant du public). Non. Prendrez-vous 1 000 000 de dollars ? Non. Prendrez-vous le monde entier ? Non, Non. Vous concluez une grande affaire de toute façon. Quoiqu’il arrive, vous faites une bonne affaire de toute façon .
Vous saisissez et appréciez ce que Jésus nous a dit au sujet de la perle de grand prix – une perle inestimable. Vendez tout ce que vous avez pour obtenir cette perle. Vous avez vendu votre propre volonté autrefois, et vous n’avez pas à dire si l’accomplissement du Plan de Dieu aura lieu en octobre 1914 ou en 1940 ; ce n’est pas de votre ressort. Vous avez donné votre tout au Seigneur. Il lui appartient. Mon lot quel qu’il soit me sourit. Puisque c’est Dieu qui me conduit.
CIRCONCISION — Au Sujet de l’Eglise.
Question (1909) — Le signe de l’Alliance Abrahamique était la circoncision charnelle. Si nous sommes sous cette Alliance, pourquoi n’avons-nous pas ce même signe ?
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Réponse. — L’Apôtre fait savoir que nous avons le même signe, mais c’est la circoncision du coeur et non de la chair. Avec Israël spirituel la circoncision est spirituelle. L’Apôtre nous dit quelles sont les choses que nous devons circoncire – la colère, la malice, la haine, la jalousie, les querelles, les oeuvres de la chair et les oeuvres du diable. Retranchez celles-ci et alors vous êtes circoncis de coeur. Cela ne veut pas dire que vous ne ferez jamais la faute d’avoir une pensée de colère. Ce n’est pas votre chair, mais vous en tant que Nouvelle-Créature qui êtes un membre du Corps de Christ. La chair est seulement un serviteur de cette Nouvelle-Créature, et la Nouvelle-Créature tiendra le corps assujetti au mieux de sa capacité.
CLASSE D’ELIE — Distincte de la Classe d’Elisée.
Question (1907) — Comment distinguer la classe d’Elisée de la classe d’Elie ?
Réponse. — Nous avons déjà montré qu’Elie était un type nettement marqué de l’Eglise triomphante. Quant à Elisée, il n’est pas du tout prouvé dans les Ecritures qu’il ait été réellement un type. Certains croient pouvoir supposer qu’il était un type, d’autres pensent pouvoir supposer qu’il n’était pas un type; mais du moment qu’il y a un doute à ce sujet, il convient de ne pas y attacher une importance extrême.
COIFFURES — Sorte de.
Question (1906) — Le chapeau moderne n’est certainement rien moins qu’une convenance dans une audience, et certaines soeurs désirent savoir si quelqu’un peut suggérer aux femmes une méthode de se couvrir la tête pendant le service sans avoir recours au port contestable du chapeau, évitant ainsi d’attirer une attention excessive.
Réponse. — Suis-je un Salomon au point de détenir la sagesse pour résoudre des questions comme celle-ci ? Je vous dirai, chers amis, ce que j’ai pu observer de la part de certaines soeurs, et j’ai supposé que, si j’étais une soeur, j’aurais probablement adopté cette méthode, bien que je crois la mentionner ici pour la première fois. J’ai remarqué que certaines soeurs portent une petite dentelle sur la tête ; j’ai trouvé que cela paraissait très net et, autant que je puisse en juger, cela couvre tout ce que l’Apôtre avait à l’esprit. C’est simplement un symbole et je ne vois aucune raison de le considérer inconvenant. Mais, attention, je n’établis aucune loi.
COIFFURES — Autorité pour.
Question (1906) — Est-ce nécessaire pour les femmes de se couvrir la tête d’un chapeau ou de toute autre chose pendant la réunion ?
Réponse. — Eh bien, demandez à l’Apôtre Paul. Il fait autorité en la matière et pas moi.
COLLECTES — A . I . E . B . et les Collectes.
Question (1913) — Y a-t-il une raison scripturale pour que l’Association Internationale des Etudiants de la Bible refuse de solliciter l’argent ?
Réponse. — Notre pensée générale est que cette affaire de solliciter l’argent est devenue plutôt odieuse aux yeux de beaucoup et que le nom du Seigneur peut être mieux glorifié, si nous
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ne demandons pas d’argent. En outre, nous reconnaissons le fait que notre Père céleste est très riche. Tout l’or et l’argent Lui appartiennent et tout le bétail sur mille collines. S’Il a besoin d’argent, Il n’a pas besoin de nous demander, et Il ne nous a jamais chargé, pour autant que nous le sachions, de demander ou solliciter en Son nom de quelque manière que se soit. Puisqu’Il ne nous a pas recommandé de le faire, nous pensons qu’il n’est pas convenable de le faire. Cela n’est pas une critique pour les autres qui ont une vue différente. Ils en ont le droit.
COLLECTES — Dépenser beaucoup, demander peu.
Question (1913) — Comment est-il possible pour l’Association Internationale des Etudiants de la Bible de dépenser tant d’argent et pourtant de ne jamais demander d’en avoir ?
Réponse. — Il y a des années, chers amis, j’ai eu mon expérience, quand j’étais congrégationaliste. Il y avait une discussion correcte et un vote sur ce point et je me rappelle très bien avoir sollicité une personne ; elle m’avait très promptement donné deux dollars et semblait être contente de les donner. Après avoir reçu les deux dollars je me suis senti honteux. Je me suis dit, tu as mendié. Ma réponse fut, tu mendiais pour l’église. Mais tu aurais été honteux de mendier pour toi-même.
Oui, j’aurais eu honte, mais cela a été fait pour le Seigneur. Mais si tu avais honte de mendier pour toi-même, ne serais-tu pas encore plus honteux de mendier pour le Seigneur ? Est-ce que le Seigneur est pauvre. Je répondis : Non, et je ne mendierai ou solliciterai plus jamais et je ne l’ai plus fait depuis ce temps-là jusqu’à maintenant.
La question est : Comment pouvons-nous dépenser tant d’argent, alors que nous ne sollicitons personne ? Volontairement, les gens nous donnent de l’argent. Ce n’est pas une plaisanterie. Les gens disent vraiment : “Frère Russell, je suis profondément intéressé dans ces choses-là et je voudrais y mettre un peu d’argent. Puis-je avoir une chance ?” Nous répondons : Frère, il y a beaucoup de chance dans le monde. Quelquefois des gens m’ont donné de l’argent sans la moindre attente de ma part. Par exemple, un après-midi, quand j’allais à la réunion de questions, un monsieur s’approcha de moi et me remit un morceau de papier. Je le mis dans ma poche, en pensant que c’était une question. Quand je suis monté à la tribune et que j’ai retiré ce papier, j’ai trouvé un chèque de 1 000 dollars.
Je me souvins alors que le monsieur, qui m’a donné le chèque, m’avait dit comment il avait été un très mauvais homme. Il habitait dans le pays à l’ouest, et bien qu’étant membre de l’église presbytérienne, il m’avait dit qu’il n’était pas du tout chrétien. Il jouait, fumait, buvait et faisait presque tout ce que le chrétien ne devrait pas faire. Il ne dit pas, et moi non plus, que l’église presbytérienne l’encourageait à faire cela. Il me déclara qu’il ne savait pas ce qu’était le christianisme jusqu’à ce qu’il ait lu les Etudes dans les Ecritures. Après avoir eu connaissance de la nature raisonnable et de la bonté du Plan de Dieu, il voulait employer son argent pour aider à répandre la connaissance qu’il avait appréciée tellement, et c’est à cause de cela qu’il m’avait remis le chèque. C’est de cette manière que
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l’a rgent nous a été fourni. Notre pensée est qu’aussi longtemps que le Seigneur voudra que le travail avance, Il prendra soin de fournir les fonds. C’est Son affaire de voir s’occuper de ce qu’Il doit envoyer. Si jamais le Seigneur cessa de pourvoir, le trava i l baissera en proportion.
COLLECTES — La Signification des contributions Volontaires .
Question (1913) — Des Représentants de l’Association Internationale des Etudiants de la Bible ont donné le rapport à Springfield que toutes les dépenses de leur propagande et de leur travail sont couvertes par des contributions volontaires.
Expliquez, s’il vous plaît, le terme “ contributions volontaires” ?
Réponse. — C’est une contribution qui n’est sollicitée d’aucune manière. Nous faisons connaître le résultat de notre travail chaque année dans le rapport annuel, ce qui semble être juste, mais aucun nom des souscripteurs n’est donné. Personne n’a même une chance de donner son nom devant l’église ou d’autres donateurs. Tout ce qui est donné, est donné au Seigneur et aucune tentative n’est faite pour faire étalage d’une quelconque donation humaine. Nous profitons simplement de ce qui nous a été donné volontairement.
COLPORTAGE — La Distribution des Tracts .
Question (1906) — Veuillez indiquer, s’il vous plaît, la meilleure méthode pour distribuer des tracts ?
Réponse. — Nous pensons qu’il y a deux tracts et seulement deux que les colporteurs devraient distribuer. Cela ne veut rien dire contre les autres tracts. L’un est le N° 54, “The Dark Cloud and the Silver Lining” (Tout Malheur a Sa Consolation) et “Savez-Vous ?” qui est aussi bon. Nous conseillons aux colporteurs de ne pas prendre les autres tracts, mais que les volontaires distribuent les autres.
COLPORTAGE — Distribution des tracts pendant le colportage.
Question (1906) — Est-ce que vous conseillez que nous distribuions ces tracts quand nous faisons du colportage ?
Réponse. — Je pense que je les donnerais là où je n’ai pas réussi à faire une commande. Si je fais une commande, alors je ne laisse pas de tract.
COLPORTAGE — Celui des volontaires et des colporteurs .
Question (1906) — Pensez-vous que les colporteurs devraient faire le travail des volontaires ?
Réponse. — Je ne vois aucune raison pour laquelle ils ne devraient pas le faire, mais ma pensée est celle-ci : que le colporteur fera mieux d’éviter le travail de volontaire et qu’il emploie son temps d’une façon différente. Par exemple ceux qui colportent pendant la semaine et qui sont censés avoir employé toute l’énergie qu’ils doivent épargner quand le dimanche arrive , feront mieux de jeter un coup d’oeil sur leur carnet de noms, de voir ceux qui sont intéressants, et d’employer leur temps à les visiter.
COLPORTAGE — Quand le colportage est un travail de volontaire.
Question (1906) — Est-ce que les colporteurs ont fait
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déjà le travail de volontaire quand ils ont distribué des tracts dans toute la cité ?
Réponse. — Oui, s’ils ont manqué presque toutes leurs ventes .
COLPORTAGE — Comment s’y prendre avec une famille à charge.
Question (1906) — Dans le cas de quelqu’un qui a une famille à charge, si les arrangements peuvent être faits, serait-il bon d’entrer dans le travail de colportage ?
Réponse. — Je ne pense pas qu’il serait bon pour une femme, par exemple de quitter sa maison et son mari dans une mesure quelconque de négligence. Elle a des obligations de femme envers son mari et sa maison. Mais si son mari était dans la Vérité et consentirait à cela alors c’est bien. S’il était un mari du monde, il a le droit d’exiger que sa maison soit prise en charge ; c’est la part du contrat de la femme que, je pense, elle ne doit pas violer.
COLPORTAGE — Avoir égard au compagnon marié.
Question (1906) — Si le mari est du monde, mais accepte que sa femme sorte (en colportage), que faire ?
Réponse. — Bien soeur, s’il est consentant ; mais je prendrais garde à ne jamais pousser la chose à la limite. Il faut toujours avoir égard à son compagnon, à ses intérêts, et à ce qu’il pourrait raisonnablement demander ou s’attendre.
COLPORTAGE ET TRAVAIL VOLONTAIRE — Méthode d’Introduction .
Question (1906) — Quelle est la façon convenable pour les travailleurs volontaires de présenter le tract ?
Réponse. — Je ne pense pas que les tracts ont besoin habituellement de présentation en particulier, à moins que la personne soit par hasard sur le porche ; alors je pourrais tout juste dire quelque chose comme ceci : “Voulez-vous gratuitement quelque chose à lire ?”. Mettez bien le mot “gratuitement” en relief, de sorte qu’ils ne pensent pas que c’est quelque chose à vendre, et assurez-vous qu’ils l’ont entendu.
COLPORTAGE — Façon d’agir avec ceux qui refusent les commandes.
Question (1906) — Comment devrions-nous agir avec ceux qui refusent de prendre les livres après les avoir commandés ? Comment devrions-nous insister avec force pour qu’ils les prennent ?
Réponse. — Je dirais, jamais en aucune circonstance nous ne devrions être rude ou agir d’une façon non chrétienne ; même pour le prix d’une douzaine de séries, nous ne devrions pas penser à faire quelque chose qui puisse apporter un discrédit au grand Maître que nous représentons. Nous devons nous rappeler que nous sommes les ambassadeurs du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs, et comme tels nous ne devons pas penser à faire quelque chose qui serait mesquin ou même nous abaisser au niveau de ceux à qui nous parlons, s’ils sont mesquins. Comment donc devons-nous agir ? Je réponds ainsi : Nous pouvons très bien dire, “Maintenant madame (ou monsieur) vous avez certainement commandé ces livres en toute
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connaissance, et je pense réellement que vous ne considérez guère mes moyens comme il faut, quand vous refusez de les prendre. Vous savez que cela a pris un temps considérable de venir ici, de vous parler sur ce sujet, et je ne touche rien pour cela ; c’est l’amour de la Vérité et le désir de vous servir.
Ensuite, considérez que cela me prend du temps pour vous apporter le livre, et le travail naturellement vaut aussi quelque chose. Maintenant tout ce que j’ai dans cette affaire c’est l’indemnité de l’Association que je reçois en proportion de ce qui vient de la vente de ces livres, qui sont cédés au prix de revient.
Trois livres pour un dollar ce n’est pas beaucoup et je ne voudrais pas penser que vous allez vous retirer de cette affaire à moins qu’il y ait eu un malentendu dans votre esprit. Il me semble que quelqu’un doit vous avoir dit quelque chose pour vous prévenir contre nous ; peut-être aussi vous avez oublié ce que je vous ai dit au sujet des livres quand j’ai pris votre commande.
Maintenant, mon ami, laissez-moi vous dire qu’il y a des ennemis de ce livre, mais comme règle vous trouverez que ces ennemis sont ceux qui ne les ont jamais lus. Les ennemis de ces livres sont les gens qui ne les ont jamais étudiés. Je considère que vous êtes un homme intelligent (ou une femme selon le cas – et cela peut-être dit de presque chaque personne qui voudrait commander un livre) ; vous semblez avoir beaucoup d’intelligence, et je suppose que vous pensez pour vous-même.
A présent je veux vous dire ceci : que si vous prenez ces livres et les gardez une semaine ou un mois, je vous dirai où je serai, et si vous me dites alors après les avoir lus qu’ils ne sont pas utiles pour vous et qu’ils ne valent pas plus qu’un dollar, je les reprendrai et je vous rendrai votre argent, et ce sera tout ce que l’on dira à ce sujet”. Ainsi, je voudrais présenter un argument plein de dignité, et si après avoir dit tout ce que je pouvais raisonnablement dire, ils ont décidé qu’ils ne les prendront pas, je dirais seulement : “Bien, laissons cela ainsi ; je vais les reprendre ” .
COLPORTAGE — Demande d’être payé quand la commande est refusée.
Question (1906) — J’ai entendu un frère dire qu’il avait demandé à quelqu’un d’être payé pour son temps. Considéreriez-vous que cela est convenable alors que cette personne refusait de prendre les livres ?
Réponse. — Je ne pense pas que je demanderais à la personne d’être payée pour mon temps, à moins qu’il s’agisse d’un cas comme celui-ci : Si c’était une personne qui avait acheté les livres et les aurait payés, et qu’ensuite aurait demandé de lui rendre l’argent en disant qu’elle ne voulait pas les lire, alors je pense qu’il serait convenable de lui dire : “Bien, maintenant mon ami, si vous insistez réellement pour je les reprenne, alors ce rtainement vous conviendrez que je devrais avoir quelque chose pour mon temps ; et je pense que vous admettrez que 25 cents pour le temps que j’ai passé avec vous pour solliciter la commande et 25 cents pour vous avoir apporté les livres c’est assez peu. Mais je ne désire pas reprendre les livres ; je veux que vous puissiez en profiter ; c’est la raison pour laquelle je
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suis dans ce travail”. A la longue, en réfléchissant à tout cela, il vous permettra probablement de le persuader de conserver les livres .
COLPORTAGE — Vendre plus cher que le prix indiqué sur la liste.
Question (1906) — J’ai vendu un bon nombre de volumes à 5 cents là où je n’avais pu vendre d’autres volumes. Dans un certain cas, un monsieur me dit : “ Vous vendez ces livres pour 10 cents et ils sont annoncés à 5 cents sur la couverture”. N’est-il pas mieux de les vendre pour 5 cents et de ne pas prendre le revenu, ou devrait-on changer cela de telle sorte que personne ne soit porté à avoir un parti pris ?
Réponse. — Je dirais seulement que cinq cents c’est juste. Vous pouvez envoyer et recevoir autant de ces livres que vous voulez à cinq cents l’exemplaire. Ils sont publiés justement au prix de revient. Cinq cents est ce que je reçois pour le temps que je mets pour les apporter. Si vous vous arrêtez pour un moment et réfléchissez à cela, vous verrez que je ne pourrais pas me permettre de les vendre à cinq cents.
COLPORTAGE — Est-ce que les Etudes dans les Ecritures sont l’Aurore du Millénium ?
Question (1906) — En livrant une série de livres commandés par une dame, je les ai remis à son mari ; pendant que sa femme allait chercher l’argent, il me dit : “Est-ce que ces livres sont quelque peu sembl ables à l’Aurore du Millénium ?”. Je répondis : “Cette oeuvre traite de sujets sur la chronologi e, e t c .” Je me détournai, pris l’argent et suis parti. Après être sorti, je me sentis un peu gêné, en me demandant si j’avais bien ag i .
Réponse. — Je pense que, probablement, nous aurions à fournir à nos esprits une part de ce que nous avons supposé. Nous supposerions d’après la question de ce monsieur qu’il a un certain préjugé contre l’Aurore du Millénium, et que son préjugé n’est pas fondé. C’est-à-dire qu’il est fondé sur une certaine présentation erronée ou sur un malentendu de ce qu’est l’Aurore du Millénium. Ainsi, l’Aurore du Millénium n’est pas ce qu’il pense, pour autant que nous sachions ; par conséquent, je pense que vous aviez raison de présenter cela sous la forme où vous l’avez fait.
COLPORTAGE — En répondant au sujet de l’Aurore du Millénium .
Question (1906) — Conseilleriez-vous toujours, quand les gens demandent si ces livres sont de l’Aurore du Millénium, que nous imitions la conduite mentionnée ici par le frère ? Parfois, ils ont les livres de l’Aurore du Millénium dans la maison, et si nous leur vendons les Etudes dans les Ecritures, et qu’une demi-heure après que nous sommes partis ils découvrent qu’ils ont exactement la même chose, ils doivent se rendre compte que nous le savions ; cela ne leur porte-t-il pas préjudice ? Est-ce toujours sage ?
Réponse. — Je devrais dire que je ne pense pas qu’un cas comme celui que vous citez puisse arriver une fois sur mille, que la personne qui savait ce que c’était dans l’Aurore du Millénium serait opposée. Elles ne s’opposent que lorsqu’elles
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en ont une conception erronée. C’est pourquoi, quand vous avez une question semblable, vous n’êtes seulement que devant une opinion erronée se trouvant dans leur esprit. Un autre frère a fait comme suit : Il a dit, “Sous certains aspects ce livre est très semblable à ceux de l’Aurore du Millénium et, à propos, l’Aurore du Millénium a beaucoup de choses en commun”. La personne acheta le livre, mais elle n’aurait pas acheté l’Aurore du Millénium. Cependant, je ne conseillerais à quiconque de violer sa conscience en la matière.
COLPORTAGE — L’importance de la commande.
Question (1906) — Que conseillez-vous maintenant, des séries de trois, ou cinq, ou six volumes ?
Réponse. — Je pense que cela dépend beaucoup du colporteur lui-même de savoir s’il serait mieux de vendre cinq ou six ou trois volumes. Pour autant que nous en avons l’expérience, cela semblerait indiquer qu’en majorité les frères peuvent vendre trois volumes aussi facilement qu’ils peuvent en vendre un. La vente de trois volumes pour 98 cents semble frapper les gens comme étant remarquablement bon marché, qu’ils soient ou non intéressés à ces ouvrages. Vous pourriez dire : “Il y a deux séries de ces études ; la première série est à 98 cents, et les livres de l’autre série sont plus gros ; si vous les voulez, soit maintenant, soit plus tard, vous pouvez les avoir aussi”. Ainsi, voyez-vous, vous pouvez leur faire savoir qu’il y a deux séries, mais en en parlant comme de séries différentes, vous conservez ainsi leur attention libre de penser qu’ils n’ont pas reçu la série complète. Chaque livre est réellement complet en lui-même .
COLPORTAGE — Sommes-nous des serviteurs?
Question (1906) — Supposons qu’on nous demande si nous sommes ou non des serviteurs ?
Réponse. — Je dirais, “Oui, je suis un serviteur faisant ce travail comme étant la meilleure façon par laquelle je peux mettre l’Evangile dans les mains des gens”. “A quelle dénomination appartenez-vous ?” “Je travaille sous les auspices de la Watch Tower Bibl e and Tract Society qui est strictement non confessionnelle”.
COLPORTAGE — L’Epouse commande, l’Epoux est opposé.
Question (1906) — Alors que les livres sont commandés, et que vous venez pour les remettre, l’époux s’oppose à les avoir à la maison, et l’épouse est prête à vous payer pour le dérangement mais, finalement, elle les prend à contrecoeur ; cela est-il normal ?
Réponse. — Je préférerais qu’ils prennent les livres. Je dirais, “Si vous pouvez expliquer à votre mari que ce sont des livres religieux, et que vous souhaiteriez qu’il les examine ; s’il y trouve quelque chose de mauvais, alors ce sera une autre affaire ; mais je suis sûr que lorsqu’il les lira, il sera content de les avoir à la maison”.
COLPORTAGE — Quitter le territoire.
Question (1906) — Est-il convenable pour une personne qui fait du démarchage d’aller toujours en dehors de son territoire, même si c’est seulement de l’autre côté de la rivière ?
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Réponse. — N’allez pas en dehors du territoire qui vous est assigné ; vous n’avez pas le privilège de faire cela.
COLPORTAGE — Le temps pour le travail actif .
Question (1909) — Combien de temps peut-on permettre aux colporteurs de faire le travail actif ?
Réponse. — Jusqu’à demain. Je ne peux pas le garantir, mais je pense que vous aurez demain.
COLPORTAGE — Au sujet des Etudes dans les Ecritures qui ne sont pas confessionnelles.
Question (1911) — Comment nous, les colporteurs, pouvons prouver aux gens que les Etudes dans les Ecritures ne sont pas confessionnelles ?
Réponse. — Eh bien, il y a des gens à qui vous ne pourriez rien prouver. Mais il y a une façon de prouver qu’elles ne sont pas confessionnelles ; c’est de montrer qu’elles n’ont été publiées par aucune dénomination ; qu’aucune dénomination ne les soutient ; et ils devront accepter ce que vous dites à ce sujet jusqu’à ce qu’ils aient une chance de les lire. Si une dénomination quelconque est disposée à les endosser, nous n’y voyons aucune objection.
COLPORTAGE — Hypothéquer le temps de quelqu’un.
Question (1916) — Un certain frère est engagé dans le colportage ; il a un père et deux frères. Ses frères peuvent prendre soin de son père, et ils le font. Est-il obligatoire qu’il subvienne aux besoins de son père dans un tel cas ?
Réponse. — Bien sûr, nous ne pouvons pas connaître tous les détails de ce cas, chers amis, et par conséquent la réponse à une question de ce genre ne peut être ce qu’elle serait si nous connaissions tous les détails ; mais en ce qui a trait à la question elle-même – pour autant que nous pouvons comprendre la question – il semble que ce frère peut se considérer comme libre de s’engager dans le colportage puisque les autres prendront soin de son père.
COMBAT — Combattu le bon combat.
Question (1909) — (2 Tim. 4 : 6, 7, 8). “ Car, pour moi, je sers déjà de libation, et le temps de mon départ est arrivé ; j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi : désormais m’est réservée la couronne de justice que le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment son épiphanie”.
A quelle période dans les expériences du chrétien, celui-ci devrait-il pouvoir donner un tel témoignage ?
Réponse. — Eh bien, je pense, chers amis, que nous devrions être en mesure de donner un bon témoignage dès que nous parvenons à ce que nous appelons parfois la marque.
Lorsque nous parlons de la marque, nous voulons seulement parler de la marque du caractère ; c’est ce que la Loi de Dieu place comme la plus petite condition qui Lui serait acceptable , et le minimum qu’Il acceptera de vous ou de moi ou de quiconque maintenant ou dans l’Age millénaire, c’est-à-dire, “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ta pensée et de toute ta force, et tu aimeras ton prochain comme toi-même”.
Lorsque vous aurez atteint cette marque, vous pourrez
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raisonnablement dire que vous avez atteint la marque de l’amour parfait. Rien de moins que cela ne suffira.
Vous n’avez peut-être pas atteint ceci dans votre corps parce que celui-ci est imparfait. C’est une marque du coeur. Les Juifs sous l’Alliance de la Loi devaient nécessairement atteindre cette marque dans la chair, mais à nous qui sommes des Israélites spirituels, il nous est demandé de satisfaire à cette loi dans notre coeur et dans notre esprit. Si vous trouvez que nous avez des souillures dans la chair, il vous faut demander au Seigneur de vous pardonner, mais votre coeur doit toujours être parfait. Comme l’aiguille de la boussole, si vous vous écartez, alors dès qu’on la libère, elle retourne vers le pôle ; de même votre coeur doit toujours être loyal. C’est ainsi que vous devez considérer votre prochain, afin que vous l’aimiez comme vous-même, que vous lui fassiez du bien comme vous aimeriez qu’il vous en fasse ; conduisez-vous avec justice, générosité et droiture envers votre prochain. Il se peut que, après avoir été tentés, vous ne fassiez pas tout à fait comme vous aimeriez que l’on vous fasse, mais dès que vous vous rendez compte que vous avez agi envers lui injustement, il serait de votre devoir de présenter des excuses, non seulement à lui, mais à Dieu, car vous l’avez blessé à ce point. Dans l’Age millénaire, il sera exigé de chacun qu’il agisse parfaitement. Mais en ce moment, durant l’Age de l’Evangile, l’Eternel a fait une demande encore plus élevée pour l’Eglise, celle que nous devrions aimer les frères comme Il nous a aimés, que nous devrions déposer notre vie pour eux. Christ exige cela de tous ceux qui voudraient être Ses disciples. Ils doivent aussi aimer leurs ennemis au point qu’ils seront prêts à faire du bien à qui que ce soit. Dès que vous trouvez que vous possédez cette loi parfaite de l’amour du fond du coeur, alors vous avez atteint la marque de l’amour parfait, et si vous mourez dans cette condition, vous avez toute raison de croire que vous serez acceptables à Dieu. Il se pourra qu’Il ne vous prenne pas dès que vous aurez atteint cette condition, car Il pourra vous laisser ici pour faire du bien à d’autres, et aussi pour vous éprouver et vous tester. Mais si vous vous trouvez dans cette condition de coeur et de l’esprit et que quelqu’un vous dise que vous risquez votre vie, vous pourrez alors dire : “J’ai atteint la marque de l’amour parfait, et je suis prêt à être sacrifié ” .
Ceci me rappelle un frère gallois qui devait marcher longtemps pour rentrer de la réunion et, un soir, en route, il rencontra un voleur de grand chemin qui lui demanda la bourse ou la vie, et il lui répondit : “prends ma vie, prends ma vie, je n’ai pas d’argent”. Le voleur s’enfuit à la hâte. Il avait peur de se trouver confronté à un homme qui était prêt à mourir. J’espère que votre condition de coeur de même que la mienne sont telles que si, à ce moment même, quelqu’un survenait pour exiger votre vie, vous puissiez lui dire : “je suis prêt à être sacrifié” .
Je serais très content si le Seigneur voulait que je passe au-delà du Voile maintenant. Nous devrions vivre dans cette condition de coeur chaque jour et chaque heure, et nous ne devrions pas être satisfaits par quoi que ce soit de moindre que cela.
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COMMANDEMENTS — En essayant de tendre un piège à Jésus .
Question (1910) — Quel est le Grand Commandement ?
Réponse. — Un des Docteurs de la Loi tenta de piéger le Seigneur sur une question d’une importance relative concernant les commandements divins, en demandant lequel Jésus considérait le plus grand de tous. Promptement, le Grand Maître divisa les dix commandements en deux, selon la Loi (Deut. 6 : 5) et répondit : “Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta force”. C’est le premier et grand (principal) commandement. Et le second lui est semblable – “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”. De ces deux commandements dépendent la Loi tout entière et les prophètes. Que pouvait dire le juriste à un tel résumé ? Il n’avait rien à dire. Il lui fut répondu comme jamais auparavant.
COMMANDEMENTS — Ont-Ils été cloués à la Croix ?
Question (1916) — Les dix commandements étaient-ils une loi perpétuelle ou ont-ils été cloués à la croix ?
Réponse. — Les dix commandements n’ont pas été cloués à la croix du tout. Ils furent donnés aux Juifs, et ils sont encore sur les Juifs à ce jour. Dieu n’a pas répudié l’Alliance qu’Il fit avec Israël. L’Alliance de la Loi des Israélites fusionnera finalement avec la Nouvelle Alliance. Leurs bénédictions promises par les prophètes ne seront pas répandues sur eux par leur Alliance de la Loi. Le Seigneur a dit, “Mais non pas par ton alliance” (Ezéch. 16 : 61). L’ancienne Alliance d’Israël les couvrira jusqu’à ce qu’ils soient amenés sous le nouveau Médiateur de la Nouvelle Alliance, Christ Jésus, la Tête, et l’Eglise Son Corps. Dans la proportion où les Juifs essayent de garder la Loi des dix commandements ils ont eu et ils auront des bénédictions de Dieu.
Les chrétiens ne sont pas sous la Loi des dix commandements, donnés seulement à Israël au Sinaï ; mais nous avons toujours été, et toutes les créatures de Dieu partout sont sous l’esprit des dix commandements dans la mesure où ils les connaissent. Cet esprit de la Loi a été exprimé par le Seigneur Jésus quand Il a dit que la Loi est brièvement comprise en deux commandements : “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée, et de toute ta force”. Chaque chrétien est sous ce commandement. Les anges sont sous ce commandement. Toutes les créatures de Dieu qui vivent en harmonie avec Lui doivent connaître et aimer Dieu de tout leurs coeur, esprit, âme et force. Le deuxième commandement, nous dit Jésus, est que nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes. Tous les chrétiens sont sous ce commandement. Jésus et les Apôtres ont été sous ce commandement et chaque ange également. La volonté divine pour toutes les créatures de Dieu était l’esprit de cette Loi d’Israël, qui ne disparaîtra jamais.
Cependant, l’Eglise a reçu un troisième commandement. Jésus a dit : “Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l’un l’autre ; comme je vous ai aimés”. Cela est applicable à l’Eglise seulement. Ce commandement n’est pas
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.d’une application universelle. Il n’est donné à l’Eglise que pour cet Age de l’Evangile. Nous ne devons pas aimer le monde ou les anges de cette façon, mais seulement l’un l’autre. Combien aimerons-nous les frères ? Jusqu’au point de donner notre vie pour eux, comme Jésus a déposé Sa vie pour nous. Nous devons cultiver cet amour si nous voulons avoir de Dieu les bénédictions les plus élevées et les plus excellentes. Certains peuvent tomber dans la Grande Foule sans ce degré d’amour, mais tous ceux qui entrent dans le Corps de Christ doivent s’aimer l’un l’autre comme Jésus les a aimés. L’Apôtre, en parlant de la façon dont Christ mourut pour nous, dit : “Nous devons aussi laisser nos vies pour les frères”. Tous les “Plus-que-Vainqueurs” garderont ceci, notre troisième commandement. Ce n’est qu’ainsi que nous pouvons accomplir notre “alliance par un sacrifice” .
Qu’est-ce que Jésus a cloué à la croix ? Ce fut l’Alliance de la Loi. Ce fut l’A lliance ou arrangement que Dieu avait fait avec les Juifs, sous laquelle ils avaient une certaine espérance de d evenir une partie des élus de l’Eglise. S’ils pouvaient garder la Loi parfaite de Dieu, cela démontrerait qu’ils étaient des êtres parfaits. Dans ce cas, ils auraient pu être transférés dans “l’alliance par un sacrifice” sans être rachetés. Bien sûr, ils ne purent garder les oeuvres de l’Alliance de la Loi – cette alliance qui exigeait toutes les bonnes oeuvres qu’un homme parfait pouvait faire. Dieu savait cela, mais les Israélites ne le savaient pas. L’Alliance de Dieu avait prévu que, s’ils pouvaient faire ces choses, ils pourraient avoir la vie éternelle, et n’auraient pas besoin d’être rachetés. Quand Jésus vint et observa toutes les exigences de l’Alliance de la Loi, Il devint l’héritier des promesses de cette Alliance de la Loi. Ainsi, toutes les espérances pour les autres se trouvant sous cette Alliance devaient prendre fin. Quelles que soient les bénédictions sous cette Alliance de la Loi, elles ne pouvaient venir que par Christ – et en aucune autre façon. C’est cette Alliance qui a été clouée à la croix. Certains Juifs, les Apôtres et d’autres, en sont venus finalement à comprendre que, leur seul moyen de recevoir ces bénédictions que la loi du Sinaï offrait, serait de venir à Christ et de devenir mort avec Lui – en souffrant avec Lui. Nous qui étions des Gentils, nous devenions une partie d’Israël spirituel et nous participons aux bénédictions qu’Israël naturel avait espéré recevoir ; mais nous recevons ceci par Christ sous les conditions de l’Alliance de Sacrifice : “Assemblez –moi mes saints, qui ont fait alliance avec moi par sacrifice ” (Ps. 50: 5).
COMMENCEMENT — Au sujet du Logos .
Question (1909) — (Jean 1 : 2) : “Elle (la Parole, le Logos) était au commencement auprès de Dieu”. A quel commencement est-il fait ici référence ? Est-il fait référence au commencement de toutes choses qui furent faites par le Logos, ou au commencement du Logos Lui-même ? S’il est fait référence au commencement du Logos, comment a-t-I1 pu être avec le Père avant d’exister ?
Réponse. — Le mot “commencement” est plutôt un mot
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indéfini. Lorsque nous pensons à notre Père céleste, la Parole nous dit qu’Il n’a pas eu de commencement. Il serait difficile d’imaginer qu’Il ait eu un commencement, et il serait difficile d’imaginer qu’Il n’en ait pas eu. La difficulté réside en ceci que notre esprit est limité. Il y a une différence entre notre esprit et l’esprit de Dieu, de même qu’il y a une différence entre notre esprit et l’esprit d’un chien. Il se pourrait que j’aie un chien intelligent et que je dise, Jack, va chercher les moutons, et qu’il aille les chercher tous. Mais supposez que je lui dise, Jack, je veux te parler d’astronomie, ou de Dieu. Jack ne saurait rien de Dieu parce que son cerveau n’est pas à même de recevoir cela. Dieu n’a pas donné au chien la capacité de raisonner au-delà d’un certain point. Dieu nous a donné un vaste champ de raisonnement, de sorte que nous pouvons raisonner de questions morales et de questions scientifiques, mais aucun d’entre nous n’a un esprit tel qu’il saisira la question de l’éternel. Vous aurez des difficultés si vous essayez de penser que Dieu a un commencement ; c’est au-delà de notre capacité. Prenez une illustration : supposez que vous ayez un canon qui lancerait un boulet à grande vitesse à des milliers et des milliers de kilomètres sans jamais s’arrêter. O, dites-vous, il devrait s’arrêter.
Pourquoi ? Il arriverait à l’extrémité de l’espace. Quelle est l’extrémité de l’espace ? Vous ne pouvez imaginer quelle est l’extrémité de l’espace, et vous ne pouvez imaginer un boulet avançant toujours et n’arrivant jamais à l’extrémité de l’espace.
Aussi devrons-nous conclure que notre esprit a des limites. Je ne peux pas expliquer le commencement de Dieu car les Ecritures disent qu’Il n’en a pas eu.
Quel est donc le commencement dont il s’agit ici ? Eh bien, le commencement du Seigneur lorsque Jéhovah Le créa et, depuis ce commencement, à partir du moment où Jéhovah Le créa, Il a été avec le Père.
CONDAMNATION — Ses vestiges et sa suppression dans la résurrection.
Question (1906) — La race humaine sera-t-elle sous la condamnation dans la résurrection ?
Réponse. — Les humains ne seront pas sous la condamnation dans le sens d’être sous la malédiction, car notre Seigneur a payé pour eux la peine, et pour cette raison ils doivent être ramenés hors de la malédiction, de la sentence divine.
Ils ne seront plus sous la sentence divine de la mort, mais ils seront encore sous certains effets de la malédiction. Ils seront sous les effets de la condamnation, mais non sous la condamnation elle-même. La condamnation légale disparaîtra quand le Souverain Sacrificateur aura achevé le travail du jour de Réconciliation et après avoir aspergé le Très-Saint avec le sang. Les vestiges de la condamnation, comme on les trouve dans les défauts de la race, continueront encore et exigeront un travail de rétablissement pendant l’Age millénaire pour faire sortir l’humanité hors de cette condition d’imperfection et l’amener à la pleine perfection de tout ce qui a été perdu.
CONDAMNATION — Concernant la Justification du Monde.
Question (1909) — Les humains sont-ils maintenant justif iés de la condamnation adamique, ou doivent-ils d’abord être réveillés et exercer la foi avant d’être justifiés ?
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Réponse. — Je réponds que les humains ne sont justifiés en aucun sens du mot ; ils ne doivent pas être justifiés par la foi. Lui qui a donné Sa vie comme Rançon quand Il monta en Haut ne présenta pas ce mérite en faveur du monde, mais de ceux de la maison de la foi, aux membres de Son corps, et de ceux-là seulement. Après que ce mérite aura passé par l’Eglise, ce même mérite scellera la Nouvelle Alliance avec Israël, et ensuite Israël aura la bénédiction et la faveur de Dieu ; tous ceux qui viendront en relation d’Alliance avec Dieu auront cette bénédiction, puis chaque nation, famille et langue pourront venir à Dieu. Ils ne seront pas justifiés par la foi ; ils ne seront justifiés à aucun moment jusqu’à ce qu’ils soient réellement justifiés à la fin de l’Age millénaire. Que signifie la justification ?
Elle veut dire faire juste. Cela signifie l’oeuvre entière de rétablissement de l’Age millénaire, à la fin duquel le monde entier deviendra juste et en harmonie avec Dieu ; ils recouvreront tout ce qui a été perdu par Adam.
Ce sujet d’être justifié par la foi s’applique seulement à l’Age de l’Evangile. Pourquoi avons-nous cette différence avec le monde ? Parce que Dieu appelle cette classe élue, et Il nous donne cette justification afin que nous ayons quelque chose à offrir. Ceux-là seulement auront part dans le sacrifice de Christ, et ils seront les seuls à être glorifiés avec Lui. Cette justification est donnée à vous, à moi, et à tous ceux de la maison de la foi, car nous ne sommes pas du monde, nous sommes d’esprit différent, choisis du monde, attirés au Fils par le Père. Le Fils accepte et ensuite Il applique la justification par la foi de sorte qu’ils peuvent s’offrir sur l’autel, et ainsi avoir part dans le Haut-Appel. Pour le reste du monde il n’y a pas de justification sauf à la fin de l’Age millénaire.
CONDAMNATION — Libéré de la par la Foi.
Question (1911) — Jean 5 : 24, “En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie”.
Réponse. — Cela veut dire ceci : Que ceux qui viennent maintenant dans une parenté de coeur avec le Seigneur Jésus-Christ ne seront pas dans cette condamnation future avec le monde. Le monde entier durant les mille ans du règne du Messie sera dans la condamnation, et il aura l’occasion favorable de sortir de cette condamnation, de s’en relever et de revenir en harmonie avec Dieu ; mais ceux qui maintenant acceptent Christ et viennent en liens de parenté avec Lui peuvent être considérés et imaginés comme ayant fait une union maintenant, à l’avance, avec le grand donateur de vie ; s’ils font cet arrangement avec Lui maintenant, et qu’ils marchent par la foi sur Ses traces comme Ses disciples, ils n’auront pas besoin de venir sous la condamnation du monde, au jugement du monde, à l’épreuve, car ils passent de la mort à la vie immédiatement. C’est-à-dire qu’ils sont déjà considérés comme étant passés de la mort à la vie ; ils sont déjà considérés comme devenant des
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Nouvelles-Créatures et ils attendent seulement que le temps vienne où, par le changement en un instant, en un clin d’oeil, dans la première résurrection, leur course sera achevée ; ils seront alors semblables à leur Seigneur, et ils prendront part à Sa gloire.
CONDAMNATION — Les Juifs furent-ils doublement condamnés ?
Question (1914) — Puisque tous furent condamnés en Adam, est-il convenable de dire que les Juifs furent doublement condamnés, ou devrions-nous dire que leur échec à garder la Loi fut une preuve supplémentaire de leur condamnation ?
Réponse. — Il est convenable de le déclarer de la façon présentée par la Parole de Dieu, car nous n’en savons pas beaucoup nous-mêmes sur cela. L’Apôtre parle de la Loi comme étant une condamnation pour le Juif, et il nous dit que nous, Gentils, si nous étions sous la même condamnation que le Juif nous serions sous une double condamnation, ce qui veut dire qu’il y avait quelque chose de supplémentaire dans leur cas. Il dit : “Vous qui voulez être sous la loi, n’écoutez-vous pas la loi ?”. Il montre comment quiconque ne gardait pas la Loi était condamné parce qu’il ne l’observait pas, et que toute la nation juive était condamnée parce qu’elle n’observait pas cette Loi.
Puis il continue à démontrer que le Juif ne pouvait être libéré de la Loi qu’en mourant à cette Loi, tandis que nous qui sommes des Gentils par nature, nous pourrions entrer en Christ car nous étions déjà condamnés en Adam. Nous n’avons pas besoin de mourir à la Loi, mais chaque Juif devait mourir à la Loi avant qu’il puisse entrer entièrement en Christ. De sorte que, dans un sens du mot, vous voyez que les Juifs étaient pour ainsi dire, coincés, ayant plus de difficultés à venir en Christ. Comment cela arriva-t-il ? De cette façon : Toute la race fut condamnée en Adam. Nous sommes tous d’une seule race. Nous étions tous des pécheurs semblables, la même sentence étant sur tous à partir du Père Adam. Mais Dieu leur fit cette proposition spéciale : Maintenant, Je vous propose une chose spéciale à savoir que Je veux vous considérer à part de la course de l’humanité entière et Je vous compterai comme un peuple spécial ; Je ferai avec vous une alliance particulière en vous donnant un médiateur spécial, Moïse. Maintenant, si vous désirez venir sous ces conditions comme un peuple, alors vous aurez l’occasion, par l’obéissance à cette loi, de recevoir de Moi la vie éternelle, et par la désobéissance vous acceptez que Je vous condamne à la mort .
Et ils dirent : “C’est d’accord”, et comme vous voyez, ils étaient déjà sous une condamnation de mort par Adam ; maintenant, Dieu, d’une façon typique leur enlève cette condamnation sous laquelle le monde entier était. Et typiquement, par le sang des taureaux et des boucs et par les cendres de la génisse, Il les plaça typiquement sur un nouveau plan en leur donnant une condition spéciale, une Alliance spéciale et Il entra en Alliance avec eux ; ils firent l’échange de tous leurs droits futurs dans cette Alliance. Par conséquent, lorsqu’ils ne réussirent pas à ga rder la Loi, ils eurent pour ainsi dire une seconde épreuve. Ils
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l’acceptèrent comme une préférence à l’épreuve future. Ils reçurent leur condamnation. Pour cette raison, la Bible continue à montrer que Jésus n’est pas seulement mort pour le monde, mais qu’Il est aussi mort spécialement pour les Juifs ; la Bible indique de façon particulière qu’il y avait certains traits de la Loi de Dieu qui étaient sur les Juifs et qu’il était nécessaire que Christ meure spécialement pour eux, comme cela est écrit dans la Loi : “Maudit est quiconque est pendu au bois”. “Par conséquent” l’Apôtre dit “Il est devenu malédiction pour nous (pour nous les Juifs)”. Il n’avait pas besoin de mourir sur le bois pour les Gentils. Il n’y avait rien dans la Loi de Dieu pour Adam déclarant qu’Il devait mourir sur le bois. Donc, il n’y avait rien dans la Loi de Dieu qui exigeait que Jésus devait mourir sur le bois, qu’Il devait être crucifié, c’est-à-dire dans la Loi première donnée à Adam ; il n’y avait pas de raison que Jésus meure d’une telle mort en sacrifice comme celle de la crucifixion ; mais cela était nécessaire pour les Juifs, parce que c’était la malédiction, l’apogée le plus grand de la Loi juive, l’importance et la force spéciales de la malédiction, l’extrémité même de la malédiction, comme la Loi le disait, “Maudit est celui qui meurt et qui est pendu au bois”. C’est pourquoi, saint Paul dit : “Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous”.
CONSECRATION — Pourvoir à ses propres besoins.
Question (1906) — Nous qui avons TOUT consacré au Seigneur, et n’avons à pourvoir que pour nous-mêmes, serait-il incorrect de pourvoir à nos besoins pour les deux ou trois dernières années de cette dispensation, ou devrions-nous sacrifier chaque dollar aussi vite que nous l’avons reçu, dans les intérêts du Seigneur, des frères et de la Vérité ?
Réponse. — Bien, maintenant, je pense que les circonstances pourraient être différentes. Il me semble que sacrifier chaque dollar ne serait pas sage et ne serait pas la volonté du Seigneur. L’Apôtre parle de certains qui mettent de côté pour qu’ils puissent donner à ceux qui sont dans la nécessité. Alors, je pense que cela s’appliquerait à vous, d’avoir quelque chose de côté de sorte que vous ne seriez pas obligé d’aller mendier, et que vous puissiez avoir quelque chose à donner à votre prochain si son enfant mourait, etc., que vous puissiez être à même d’apporter une aide à d’autres. Je ne sais pas si j’ai saisi la pensée de celui qui a posé la question, mais je pourrais mentionner une autre affaire qu’on m’a demandé de considérer. Quelqu’un a dit : Frère Russell, j’ai de l’argent et je voudrais le donner pour l’oeuvre du Seigneur, mais je pourrais en avoir besoin. Avez-vous un moyen ou un arrangement à la Maison de la Bible, ou au Tabernacle, selon lequel les ressources pourraient être ainsi utilisées ?
En répondant, j’ai dit : Oui, nous avons fait un arrangement avec quelques amis comme ceci : S’ils ont de l’argent mais qu’ils ne sont pas sûrs qu’ils puissent en avoir besoin et qu’ils désirent le mettre dans l’oeuvre, nous leur donnerons un reçu qui stipule que si, plus tard, ils avaient besoin d’une partie ou de tout l’argent, nous leur rembourserions. Vous ne devez pas com-
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prendre que je demande de l’argent mais que je réponds seule ment à la question.
CONSECRATION — Après celle-ci, sympathiser avec des gens du dehors [Outsiders ] .
Question (1909) — Quelle devrait être notre attitude envers ceux qui semblent être en harmonie avec tous les points doctrinaux de la Vérité, qui continuent cependant à avoir des relations avec ceux qui ne se réunissent plus avec le groupe à cause du Voeu, des Alliances, etc., et qui reconnaissent qu’ils ont de la sympathie pour ceux qui s’opposent à la Vérité ?
Réponse. — Je penserais que notre attitude envers eux devrait être celle que l’Apôtre Paul a indiquée en Rom. 16 : 17 : “Or je vous exhorte, frères, à avoir l’oeil sur ceux qui causent les divisions et les occasions de chute par des choses qui ne sont pas selon la doctrine que vous avez apprise ; et éloignez-vous d’eux”. Cela veut dire que nous ne devrions pas les traiter avec la même amitié sincère que nous aurions s’ils montraient un esprit différent. Il ne serait pas juste de leur montrer un esprit de colère, ou de leur faire du tort, ou de parler mal de quiconque; mais l’attitude convenable dans leur intérêt, aussi bien que dans notre propre intérêt et dans l’intérêt des autres, est de pouvoir leur montrer que nous ne sympathisons pas avec leur attitude. Evitez-les et préférez la compagnie de ceux qui sont dans l’esprit et la communion de la Vérité.
Puisque le mot “Voeu” est mentionné dans la question, je dirais que, à mon avis, il ne serait pas juste et convenable de faire une discrimination entre qui que ce soit dans l’amitié parce qu’il ou elle n’a pas fait le voeu – le voeu n’est pas une loi ; c’est un privilège. Si nous faisons un voeu et en recevons une bénédiction, remercions Dieu. S’ils manquent de le faire et perdent la bénédiction, alors ils sont les seuls à en souffrir. Je penserais qu’il pourrait y avoir une petite différence si c’était un ancien ou un instructeur dans l’église. D’un ancien ou de quelqu’un qui aspire à être un conducteur dans une classe, on pourrait raisonnablement s’attendre à ce qu’il fasse le voeu, ou qu’il dise pourquoi il ne l’a pas fait ; autrement, le groupe aurait raison de penser qu’un tel conducteur avait quelque chose dans sa vie ou dans sa conduite qui était en désaccord avec le voeu. Ma pensée serait que tout ancien ou frère qui avait quelque chose dans son esprit ou dans sa conduite en désaccord avec le voeu ne serait pas un représentant convenable de la classe. Pour ma part, je ne peux pas voir ce qu’un frère, d’un esprit raisonnable, pourrait avoir contre le voeu. Nous admettons qu’il n’est pas une obligation contraignante, mais nous attendons beaucoup de ceux qui sont anciens, et nous sommes justifiés de trouver en eux beaucoup de conduite exemplaire. Celui qui est le conducteur ou le représentant d’une classe devrait être, comme l’Apôtre le dit, au-dessus de la moyenne, et je ne peux pas voir ce que celui qui est au-dessus de la moyenne pourrait trouver à objecter au voeu. Si quelqu’un peut y trouver quelque chose, je voudrais qu’il me le montre .
CONSECRATION — Au sujet des dettes d’argent .
Question (1909) — Matth. 5 : 23, 24 “Si donc tu offres
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ton don à l’autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton don devant l’autel, et va d’abord : réconcilie-toi avec ton frère ; et alors viens et offre ton don”. Est-ce que ceci veut dire que les dettes d’argent doivent toutes être payées avant la consécration ?
Réponse. — Non, je ne comprendrais pas cela comme ayant cette signification. Si vous devez quelque chose à un voisin, si vous l’avez emprunté, ou s’il vous a fait crédit, quelque chose qui était un marché, et que vous ne l’avez pas trompé, il avait pris sa chance quand il a accordé ce crédit ou qu’il a fait ce prêt. Je n’encourage aucun de vous à ouvrir un crédit, mais je vous rappelle le passage des Ecritures, “Ne devez rien à personne”. Je préférerais plutôt vivre de pommes de terre et de sel que d’avoir des dettes. Si vous avez quelque argent à la maison ou à la banque et que vous avez eu besoin de quelque chose pour des nécessités provisoires, cela ne serait pas un emprunt, mais seulement un arrangement, et vous rendriez l’argent aussitôt que vous pourriez avoir votre livret bancaire. Cependant, je conseillerais à tout le peuple du Seigneur d’éviter de se mettre dans les dettes.
Toutefois, si vous avez des dettes, contrairement à votre volonté, ceci ne voudrait pas dire que vous ne pourriez pas aller au Père céleste parce que vous devez de l’argent à quelqu’un. En venant au Trône de Dieu vous pourriez faire des excuses pour avoir fait des dettes, et vous pourriez promettre que vous allez essayer d’apprendre une bonne leçon de cette expérience, mais je ne comprends pas que l’Eternel s’opposerait à ce que nous venions à Son Trône de Grâce ; et si, par Sa providence, nous étions bénis avec la santé et les moyens providentiels, nous travaillerions et paierions les dettes. Mais j’ai quelques amis qui semblent manquer de suppléer à un déficit et entrent dans des dettes avec les frères ou avec leurs prochains ; ils oublient apparemment toute la responsabilité de la dette et apportent ainsi la disgrâce et le déshonneur sur la cause du Seigneur et le nom chrétien. Je conçois, chers amis, que ce genre de comportement ne peut être trop sévèrement réprimandé. J’ai parlé à plusieurs d’entre eux, dont certains reçoivent un salaire vraiment convenable, mais ils ne font aucun effort pour payer leurs dettes, et je crains que le Seigneur les punira, ou ils seront perdus. J’ai peur qu’il soit dangereux d’être dans une telle condition. Je connais un homme qui devait une somme considérable d’argent ; le Seigneur lui permit de gagner cent dollars par mois, mais il ne voyait pas clairement comment économiser de l’argent pour payer ses dettes. Je pensais que quelque chose n’allait pas en lui, mais je n’étais pas son juge ; cependant, je dois appliquer le cas à moi-même et vous le suggérer. “Combien il leur sera difficile d’entrer dans le royaume”. Dieu aime la justice, la droiture et des rapports convenables avec nos prochains, et si vous n’aimez pas agir justement avec votre prochain, je crains que vous ne soyez pas arrivés au but de l’amour parfait ou justice. Apprenons la leçon nécessaire, et si vous avec la chance d’être endetté, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour payer la dette. Je pense que
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lorsque le frère avait reçu cent dollars par mois, il aurait dû, si possible, mettre de côté cinquante, quarante ou vingt dollars par mois pour payer ces dettes. Cela aurait été à son avantage ; je crois que cela aurait plu au Seigneur ; s’il avait été respectueux envers le Seigneur, la révérence pour le Seigneur l’aurait conduit à le faire.
CONSECRATION — Au sujet de la propriété et des enfants.
Question (1909) — La personne consacrée a-t-elle le privilège de transférer une part quelconque de la propriété consacréeaux enfants ou aux héritiers ?
Réponse. — Je penserais que ce serait un devoir pour chaque parent de pourvoir aux besoins des siens. Par exemple, supposons que vous ayez eu une demi-douzaine d’enfants et que certains d’entre eux étaient petits, vous auriez eu un devoir envers eux en tant que parent. Vous avez choisi de les mettre au monde et vous auriez eu une certaine responsabilité envers eux, spécialement durant cette partie de leur vie dans laquelle ils ne sont pas capables de pourvoir pour eux-mêmes ; si j’était le père des enfants, j’estimerais qu’il serait juste de leur donner une certaine part de la propriété que j’ai accumulée, et dont j’étais le gardien. Même si j’était sûr qu’elle n’aurait eu aucune valeur après dix ans j’estimerais qu’il serait juste de mettre de côté une certaine partie. Je ne les traiterais pas de la même façon que je me traite moi-même, mais je les traiterais de leur point de vue. Je ne comprends pas, cependant, que ceci est tout ce qui est dans la question. Si un père a beaucoup d’argent, doit-il considérer que cela appartient à ses enfants et qu’il doit le diviser entre eux ? Cela est une question différente. Subvenir aux besoins de ceux qui ne sont pas capables de pourvoir pour eux-mêmes est une chose, et donner l’argent que nous avons est une autre chose. Nous devons rendre compte à Dieu et non pas à nos enfants. Ce sont deux propositions différentes. Dieu vous a rendu responsable de vos enfants pendant qu’ils avaient besoin de soins, et Il exige que vous fassiez certaines provisions pour eux .
CONSECRATION — Emploi convenable du temps.
Question (1909) — Si les personnes consacrées assistent à la Foire dans le but de satisfaire leur amour pour le beau, est-ce un gaspillage du temps et de l’argent consacrés ? Si non, veuillez donner des références des Ecritures de nos modèles, Christ et les Apôtres .
Réponse. — Je n’ai pas de connaissance que Christ et les Apôtres soient jamais allés à la Foire. Il n’y a pas de récit dans le Nouveau Testament qu’ils aient assisté à une foire à Seattle, aussi je ne peux pas répondre au frère qui m’a posé la question. Je peux seulement donner une opinion sur le sujet, basée sur la conduite de notre Seigneur et des Apôtres, et sur les instructions qu’ils nous ont laissées.
Quant à notre Seigneur et les Apôtres, je pense que nous pouvons avec certitude conclure que le devoir et le service de l’Eternel et de la Vérité avaient la priorité sur toute autre chose. Par conséquent, vous ne pourriez pas aller à la Foire sans violer un certain devoir ou obligation, ou une occasion de servir la
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Vérité ; je pense que vous seriez mécontent si vous y alliez. D’autre part, nous trouvons que notre Seigneur aimait la beauté, et bien qu’Il n’allait pas à la Foire pour voir les lis, Il les voyait grandir et Il prit une leçon d’eux, disant : “Considérez … les lis”, etc.
Ainsi, selon les traits spirituels, je pense que le Seigneur veut que nous ayons faim et soif de Sa Parole. En appliquant ces principes à nous-mêmes, je supposerais que n’importe qui d’entre nous pourrait aller à la Foire, soit pour un avantage, ou pour un désavantage. Vous pouvez voir des choses bonnes ou mauvaises et tirer des leçons bonnes ou mauvaises de presque tout ce que vous voyez ou faites. Si vous y voyez quelque chose de valeur que vous pouvez utiliser, alors je pense que vous auriez employé sagement votre temps ou votre argent, de la même façon que vous auriez dépensé l’argent et le temps pour acquérir des informations de l’école. Pour ceux qui sont bien disposés il y a des leçons précieuses à tirer des Foires, non pas que j’ai vu cette Foire, mais j’en ai vu d’autres, et j’ai tiré des leçons qui m’ont permis de voir comment notre Seigneur prépare la grande Epoque millénaire, en regardant sur les avancées prodigieuses dans les quelques dernières années, et en voyant que tout cela arrive pour nous. Si nos coeurs sont convenablement disposés, nous pourrions recevoir une bénédiction.
Ou vous pourriez passer votre temps et dépenser de l’argent à regarder un singe, ou un certain être humain qui essaie de paraître et d’agir comme un singe – alors vous recevriez un dommage au lieu d’une bénédiction et vous seriez sérieusement désavantagé.
Il ne me rend pas responsable pour vous, ni vous pour moi, mais chacun devrait chercher à glorifier le Père du mieux qu’il peut.
CONSECRATION — Est-ce que Jéhovah accepte tout le monde.
Question (1909) — Se pourrait-il que nous fassions une pleine consécration au Seigneur et que le Seigneur n’accepte pas la consécration ?
Réponse. — Je réponds, Oui. Selon notre compréhension, Dieu avait un Appel général ouvert jusqu’à une certaine période de temps, pendant tout l’Age de l’Evangile, et aussi longtemps que cet appel était ouvert, n’importe qui pouvait se consacrer et Dieu l’aurait accepté ; mais quand cet appel cessa, et depuis ce temps-là, les affaires seraient différentes et la consécration ne voudrait pas nécessairement dire que le Seigneur l’accepterait ; Il pourrait ou non accepter sa consécration. Comment cela se pourrait-il ? Nous pensons que, en 1881, le nombre complet des élus du Seigneur était atteint et, par conséquent, que l’appel cessa. Exactement de la même façon que si nous avions un festin ici et des places à la table pour un certain nombre de personnes. Le garçon sort et sonne de la cloche en disant : N’importe qui peut rentrer jusqu’à ce que les sièges soient occupés. Quand les sièges furent occupés, alors personne ne pouvait plus entrer. Supposons que certaines personnes qui sont ici éprouvent le besoin d’enlever la robe de noces, comme dans une
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des paraboles, ou diraient, je ne pense pas que je participerai au festin, mais je vais prendre un peu d’exercice et je dois sortir. Le garçon à la porte pourrait être informé que chaque fois que quelqu’un sort, il devrait laisser entrer quelqu’un d’autre qui attend. C’est la pensée que nous avons en ce qui concerne le temps présent depuis 1881. Rappelez-vous que la classe des élus est un Petit Troupeau, et souvenez-vous aussi qu’il y a une Grande Foule avec eux. Le Petit Troupeau va de l’avant, avec plaisir et remplit volontiers les conditions de sa consécration, tandis que la classe de la Grande Foule reste en arrière. Ses membres ne développent pas l’esprit de Christ au point d’être des sacrifices volontaires dans le service de Dieu et de la Vérité.
A ce propos, je vous rappelle le fait qu’en 1881, juste après le temps où Moody, Sankey, Whittle et Bliss eurent fait un travail admirable en Amérique et en Angleterre, en stimulant les gens consacrés du monde, ils parlaient bien et d’une façon saine de la consécration, de la Seconde Venue du Seigneur, etc. Je m’étonnais à ce moment-là, mais je ne pouvais pas en comprendre la raison.
En guise de remarque, j’ai entendu dire, incidemment, que, alors que M. Moody était sur le point de mourir, il avait exprimé la pensée qu’il avait beaucoup de foi dans les choses écrites dans ce livre appelé “L’Aurore du Millénium”. Je fus content d’entendre cela et heureux que ce livre ait rendu heureuse l’heure de sa mort.
J’ai aussi entendu parler d’un autre homme, l’évêque McCabe, connu auparavant comme l’aumônier McCabe, dont on disait qu’il était un très noble chrétien. J’ai appris, apparemment de bonnes sources, qu’il a fait une déclaration semblable à celle de M. Moody. Je sais que son attention avait été attirée sur les livres par un ami. Mais dans les deux cas, évidemment, cela n’a pas été publié dans les journaux, et ceux qui ne l’ont pas publié pensaient sans aucun doute qu’ils rendaient service à Dieu en le gardant caché.
Alors, comme j’ai dit, en 1881 Messieurs Moody, Sankey, Whittle et Bliss avaient remué le monde entier civilisé sur le sujet de la consécration, et apparemment un grand nombre se sont consacrés au Seigneur. Supposons simplement, à titre d’illustration, qu’à ce moment-là il y avait quarante mille personnes consacrées. Vous dites que c’est un très petit nombre. Bien, chers amis, plus je pense à cette affaire plus je me demande où le Seigneur va trouver le nombre. J’avais l’habitude de penser combien est petit le nombre de 144 000, mais récemment je me suis demandé comment il sera possible de trouver le nombre exigé. Supposons qu’il y en avait quarante mille vivant au temps où l’appel cessa en 1881. Ceux-ci auraient eu un certain temps pour prouver s’ils avaient suivi ou non le chemin du Seigneur, s’ils étaient fidèles à leur Alliance de Sacrifice. La majorité de ces quarante mille ne voulait pas faire de sacrifices de bonne volonté mais seulement le Petit Troupeau. Comme avec ces quarante mille, ainsi en fut-il avec tous dans le passé. Combien parmi ces quarante
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mille se montreraient fidèles ? Bien : à titre d’illustration, et en étant large, disons dix mille. Qu’ils représentent le Petit Troupeau et les trente mille la Grande Foule. Que signifierait cela ? Cela voudrait dire que lorsqu’ils en sont arrivés au point de l’épreuve, du test, cela laisserait ce nombre de places à être rempli. Tous ceux qui ne sont pas de la classe élue, des copies du cher Fils de Dieu, leurs places seraient devenues vacantes. Le Seigneur ne ferait pas un autre appel, mais seulement Il permettra à d’autres de venir et de prendre leurs places.
Question, si l’on arr ivait au temps où il n’y aurait qu’une seule place à occuper, qui la recevrait ? Je suppose que ce serait celui dans le coeur duquel Dieu verrait le plus de ressemblance au caractère de Christ. Ma pensée est que ce n’est pas une question entre deux places, mais qu’il y a de vingt à trente mille places à occuper, et le Seigneur semble ouvrir les portes et les coeurs à beaucoup plus que dans le passé, car maintenant la connaissance de la Vérité est répandue plus que dans le passé et ceux qui entrent donnent des preuves qu’ils sont aussi fidèles au Seigneur que ceux qui sont entrés quelque temps auparavant.
Ainsi, si quelques-uns d’entre nous sont venus quelque temps auparavant et que nous avons la preuve de notre acceptation par Lui, remercions Dieu, prenons garde que personne ne prenne notre couronne, veillons, car nous pourrions la perdre. Le fait que vous êtes entrés ne prouve rien, puisque vous pouvez être rejetés, ce qui sera fait si vous ne vous développez pas et ne continuez pas d’être consacrés au Seigneur. Faisons avec notre force ce que nos mains trouvent à faire, et appliquons la Vérité à nos propres coeurs et vies.
CONSECRATION — Quand est-elle convenable ?
Question (1909) — La consécration est-elle convenable en tout temps ?
Réponse. — Il est toujours convenable pour un homme de se consacrer. Durant l’Age judaïque et l’Age de l’Evangile il était bien pour les gens de se consacrer. Prenons Abraham comme exemple. Aucun prix du Haut-Appel ne fut offert à ceux qui se consacrèrent dans l’Age judaïque, mais Dieu leur donnera leur récompense appropriée.
Si le Petit Troupeau était au complet, je dirais, donnez votre tout au Seigneur et faites du mieux que vous pouvez pour être un saint du Seigneur et avoir Sa bonne miséricorde accomplie en vous sans vous soucier du prix ou de la récompense. Vous avez un service raisonnable à faire, même de déposer votre vie. Soyez assurés que Celui qui vous a appelés vous donnera une récompense convenable. Que penseriez-vous d’un grand Roi, s’il vous donnait une récompense minable ? Non, mais selon Sa richesse et la position de Son Royaume .
CONSECRATION — Hypothéquer la propriété après.
Question (1909) — Comme enfants de Dieu, est-il convenable pour nous, avec la lumière que nous avons, de profiter de ceux qui sont dans les ténèbres ; par exemple, d’hypothéquer la propriété et avoir l’hypothèque comme due quand la propriété n’aura plus de valeur ; ou emprunter l’argent et payer les intérêts jusqu’à ce que l’argent soit sans valeur ?
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Réponse. — Ma réponse est que chacun doit suivre sa propre conscience et le degré de lumière qu’il possède sur le sujet de ce genre. C’est une question très semblable à celle de l’Apôtre concernant le fait de manger de la viande qui avait été offerte aux idoles. S’il pensait qu’offrir la viande aux idoles l’avait endommagée, etc., il ne la mangerait pas. Ainsi, la personne qui penserait que c’est mal, pour elle, ce serait mal. Selon ma compréhension, elle ne ferait aucun mal, elle agirait seulement selon sa foi, les autres personnes agissant selon leur foi. L’homme ferait juste la même chose si vous lui aviez dit tout ce que vous savez ; il rirait sous cape de bon coeur, et baisserait probablement le prix. Vous ne le connaissez pas, vous croyez seulement qu’il en est ainsi. Accordez votre propre conduite à votre foi et, quant à cette foi, gardez-la pour vous-même.
CONSECRATION — Au sujet de la fermeture de la porte .
Question (1910) — Le temps est-il encore ouvert à quiconque pour se consacrer pour le Haut-Appel ?
Réponse. — Ma réponse, chers amis, est que l’appel de Dieu appartient à cet Age, et notre compréhension, comme cela a déjà été publié, c’est que le temps de l’appel est terminé.
Personne n’est plus appelé, parce qu’un nombre suffisant a déjà répondu, c’est la pensée que nous avons. C’est-à-dire qu’un nombre suffisant avait répondu en 1881. Vous vous souvenez des preuves que nous avons présentées dans le deuxième et le troisième volumes des Etudes dans les Ecritures. Notre pensée est que le Seigneur représente cela comme quelqu’un qui sortirait, ou qui échouerait à être compté digne d’une place comme l’un des sacrificateurs, et qui prendrait sa position comme un des Lévites, de la Grande Foule, qu’il serait permis à quelqu’un d’autre de prendre sa place – comme le suggèrent les Ecritures, “Prends garde que personne ne prenne ta couronne”. Quant à ces consacrés à qui des couronnes étaient assignées, s’ils ne sont pas fidèles au point de recevoir la couronne, ils la perdront ; quelqu’un d’autre qui n’avait pas d’appel spécial, quelqu’un qui a faim et soif, consacré et qui attend, sera prêt à la recevoir.
Ainsi donc, notre réponse à la question serait, en résumé : si vous voulez vous consacrer au Seigneur, n’arrêtez pas de vous informer – si vous avez un esprit juste sur la question, vous ne vous arrêterez pas à vous demander combien vous recevrez ; si vous avez l’esprit juste dans cette question, vous voudrez donner votre coeur au Seigneur et Lui donner tout ce que vous avez , et désirer avoir dix fois autant à Lui donner, sans tenir compte de ce que vous recevrez. Si vous deviez avoir seulement la vie terrestre, vous voudriez vous consacrer. Tout autre esprit serait un esprit mauvais. Donc, consacrez-vous et laissez au Seigneur le soin de la récompense qu’Il vous donnera. De même que ce qu’un grand homme ferait sur la terre, ainsi le grand Dieu fera beaucoup plus sur le plan spirituel. Si vous aviez affaire à un roi et que vous lui rendiez un petit service, vous ne vous attendriez pas à ce qu’il vous donne un penny ; s’il vous donnait quoi que ce soit, il devrait probablement vous donner un dollar, s’il était un roi riche. Il en est ainsi avec notre Père céleste ; chaque fois qu’Il donne des récompenses, vous pouvez être sûr qu’elles seront extrêmement abondantes, bien plus que vous ne pourriez jamais demander ou penser, selon les richesses de Sa grâce.
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CONSECRATION — Non comprise au baptême.
Question (1910) — Quelle est votre pensée concernant ceux qui ne comprennent pas l’importance complète de la consécration au moment de leur immersion ?
Réponse. — Ma pensée est, chers amis, que s’ils ont été immergés sans comprendre la consécration, alors leur immersion n’était qu’un simple bain – c’est-à-dire qu’il ne leur a fait ni tort, ni bien, si peu que ce soit. Celui qui ne comprend pas la consécration ne comprend pas le baptême. Le voeu de consécration que nous faisons vient en premier lieu, et ceci est le vrai baptême. Le symbole dans l’eau, pour être un symbole complet, doit suivre – et non précéder la consécration.
CONSECRATION — Vendre tout.
Question (1910) — Veuillez expliquer le texte suivant :
“ Va, vends tout ce que tu as…, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix”. Devrions-nous partir et faire comme le Seigneur le conseilla ?
Réponse. — Selon nous, si ce jeune homme avait donné son assentiment à la proposition de notre Seigneur et demandé quelques éclaircissements supplémentaires, le Seigneur aurait modifié Sa déclaration jusqu’au point de suggérer que la vente et la distribution aux pauvres ne doivent pas être faites tout d’un coup, mais petit à petit, selon que les nécessités pourraient se faire sentir. Selon le langage de l’Apôtre, “que votre modération soit connue de tous les hommes”. Nous devons user des choses terrestres, des occasions terrestres et des choses temporelles avec une grande modération, et le renoncement à soi-même, quand le cas semble le montrer nécessaire.
Nous devons avoir des entrailles de miséricorde, de compassion, de sympathie et d’amour. Notre Seigneur n’a-t-Il pas permis à Marie de oindre Sa tête et aussi Ses pieds, et ces caresses n’étaient-elles pas les manifestations d’amour de genre terrestre ? Il y a différents détails à indiquer dans l’amour spécial du Seigneur pour Lazare, Marthe et Marie, Jacques et Jean, et pour Sa mère. Cela semblerait nous donner une base pour une ligne de conduite semblable. Mais comme Jésus n’a pas permis que ces amours terrestres L’empêchent de servir le Père, de même, nous aussi, nous devons être vigilants concernant les a ffaires du Père.
CONSECRATION — Au sujet de la perte du sang-froid et la couronne .
Question (1911) — Si, après être venus à la Vérité présente, ayant fait une consécration entière au Seigneur, et L’ayant suivi durant quelque temps, un frère ou une soeur perdent leur sang-froid et font des choses pour lesquelles ils sont plus tard désolés, risquent-ils, par ceci, de perdre leur couronne ?
Réponse. — Nous ne devons pas comprendre que le Seigneur nous juge d’après une petite action comme la perte du sang-froid. La perte du sang-froid pourrait quelquefois avoir comparat ivement peu d’effet ; sa valeur vraie est dans la portée qu’il a en quelque autre temps et dans le développement d’un
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caractère mauvais. Quiconque a une disposition impatiente est dans une attitude mauvaise. Un grand nombre peuvent être responsables de leur perte de sang-froid, parce qu’ils pourraient avoir naturellement une faiblesse concernant la patience ; mais nous ne devons pas penser qu’un acte d’impatience nous fera nécessairement perdre la couronne. Le Seigneur ne veut pas voir s’Il peut trouver quelque chose contre nous ; Il désire plutôt que nous rendions sûrs notre appel et notre élection. Ainsi donc, une faute d’inattention d’une certaine sorte serait une chose pour laquelle nous serions très peinés, et que nous devrions présenter au Seigneur dans la prière, quelque chose que nous devrions considérer comme une sorte de tache ou faux pli sur notre robe de noces, mais cela ne voudrait pas dire que nous avons enlevé la robe. Tous ceux qui portent la robe sont couverts par sa perfection, et si une tache souille la robe, alors c’est le devoir de la personne de présenter cela au Seigneur dans la prière, de demander le pardon, en faisant le bien à celui qui a été outragé si quelqu’un a été offensé, et de corriger autant que possible le mal qui a été fait. Si les sentiments de quelqu’un ont jamais été blessés, veillez à ce qu’ils soient apaisés – de sorte que la reconnaissance soit faite pour le mal à celui à qui elle est justement due. Puis, en nous rendant compte du pardon du Seigneur et du frère nous pourrions nous pardonner à nous-mêmes dans le sens que nous ne retiendrons pas cela contre nous perpétuellement, mais que nous tirerons la leçon et laisserons les faits se passer. En fait, je pense que beaucoup de chrétiens peuvent dire que certaines de leurs meilleures leçons dans la vie chrétienne ont été tirées de leurs propres échecs. Quand ils ont échoué sur un oint qui leur a montré où ils étaient faibles, en leur indiquant où ils doivent consolider pour acquérir une plus grande force. Ainsi nous trouvons différents points de faiblesse dans nos caractères, quant à la patience, ou quelque chose de ce genre-là, une langue qui dit du mal, ou quelque chose qui serait contraire à la direction de Son Oeuvre ; nous devrions développer cette partie de notre caractère, mais nous ne devrions pas nécessairement considérer que cela nous a fait perdre notre couronne. S’il en était ainsi il y aurait parmi nous très peu qui pourraient dire, peu de temps après, que nous avions un droit quelconque à une couronne. Qui, dans toute l’Eglise de Christ, à part la Grande Tête elle-même, pourrait dire qu’il a été parfait en pensée, en parole et en acte, depuis le temps où il est devenu un disciple du Seigneur ? Personne. Si nous étions capables de le faire, nous n’aurions pas vraiment besoin d’aucune robe ; si nous pouvions marcher parfaitement nous n’aurions besoin d’aucune couverture ; si nous étions parfaits nous n’aurions besoin d’aucun Rédempteur. C’est à cause de notre imperfection que nous avons besoin d’un Rédempteur. Ceci ne veut pas dire que nous avons une sympathie quelconque pour le péché ou pour les faiblesses, mais en nous efforçant de lutter contre ceux-ci nous ferons tout ce que nous pouvons pour les vaincre ; certains peuvent vaincre beaucoup plus aisément que d’autres. J’en connais certains qui ont peut-être des difficultés réelles dans l’autre sens. Ils sont trop peu portés à être impatients ; ils supportent tout d’eux-
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mêmes et de tous les autres ; tout leur va ; ils n’ont pas assez de caractère. La personne qui est impatiente, plus ou moins, est une personne de caractère bon et fort, et elle est peut-être impatiente pour le moment, mais elle veut apprendre comment s’imposer des restrictions.
CONSECRATION — Avant 1881.
Question (1911) — Etait-il nécessaire, pour tous ceux qui d evaient être du “ Petit Troupeau” d’avoir fait leur consécration en octobre 1881 ou avant ?
Réponse. — Non, nous ne comprenons pas ainsi la question. Le chapitre des Etudes dans les Ecritures, Vol. II, montrant les parallèles entre les Dispensations juive et chrétienne, indique quatre dates saillantes à savoir (1) octobre 1874 ; (2) avril 1878 ; (3) octobre 1881, et (4) octobre 1914 ; ces dates sont parallèles aux quatre dates dans la Moisson judaïque, à savoir (1) Le commencement du ministère de notre Seigneur ; le commencement de l’épreuve ou du temps de la Moisson de la nation juive, octobre 29 ; (2) La fin du ministère de notre Seigneur, Sa crucif ixion, et le rejet de la nation juive comme nation, avril 33 ( Voir Etudes dans les Ecritures, Vol. 2, chapitre 7 ; (3) La fin des “soixante-dix semaines” (Dan. 9 : 24-26) de la faveur pour la nation juive – octobre 36 – après quoi les privilèges de l’Evangile furent ouverts aux Gentils, Corneille étant le premier converti ; (4) La fin complète de la détresse et la destruction qui sont venues sur la politique d’Israël, octobre 69.
On devrait clairement remarquer que les parallèles entre les Ages judaïque et de l’Evangile appartiennent aux systèmes nominaux d’alors et de maintenant ; et si c’est dans l’esprit, cela empêchera que nous appliquions ces parallèles, soit au rassemblement de l’Eglise de l’Evangile, soit au rassemblement du peuple du Seigneur hors de Babylone maintenant. En notant ces parallèles, nous trouvons que 1874 est le commencement de cette “Moisson” et le rassemblement des “élus” des quatre vents du ciel ; 1878 comme le temps où la Babylone fut officiellement rejetée, Laodicée vomie – le temps dont il est dit “Babylone est tombée, elle est tombée” – tombée de la faveur divine. Le parallèle en 1881 semblerait indiquer que certaines faveurs avaient encore continué pour ceux demeurant en Babylone jusqu’à cette date malgré le rejet du système ; et, depuis cette date, nous devrions comprendre que cette relation n’a été en aucun sens avantageuse, mais qu’elle a été, sous de nombreux sens du terme, un net désavantage, dont ils ne pourraient se libérer qu’avec difficulté, la grâce et la Vérité du Seigneur aidant. En harmonie avec ce parallèle, octobre 1914 sera le témoin de la fin complète de Babylone, “comme une grande meule, et la jeta dans la mer”, détruite complètement en tant que système.
En revenant en arrière : Nous concédons qu’il est raisonnable de déduire que la fin des faveurs à Israël selon la chair représente la fin de la faveur spéciale de cet Age de l’Evangile, à savoir l’invitation au Haut-Appel ; en conséquence, notre compréhension est que l’ouverture ou “appel” général de cet Age aux honneurs du Royaume a cessé en octobre 1881.
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Cependant, comme cela a déjà été montré dans les Etudes dans les Ecritures, nous faisons une distinction entre la fin de “l’appel” et la fermeture de la “porte” ; et nous croyons que la porte dans la classe du Royaume n’est pas encore fermée ; qu’elle demeure entrouverte pour un temps afin de permettre à ceux qui ont déjà accepté “l’appel” et qui manquent de profiter de ses privilèges et occasions dans le sacrifice de soi-même d’être rejetés, et pour permettre à d’autres d’entrer et de prendre leurs couronnes, en harmonie avec Apoc. 3 : 11. « Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne ». Le temps présent donc, de 1881 jusqu’à ce que la porte de l’occasion pour le sacrifice dans le service du Seigneur soit complètement fermée, est une période de “criblage” en ce qui concerne tous ceux qui ont déjà la Faveur divine, en relation avec Dieu par l’Alliance. Puisque ceux qui sont entrés au “Festin” par la porte représentent tous ceux qui sont appelés (à l’exception de ceux qui, ensuite, ont été rejetés et expulsés), il s’ensuit que les places de ceux ainsi expulsés doivent être prises par certains qui n’étaient pas auparavant parmi les appelés, au sein des consacrés. Ceci, je l’espère, rend la réponse claire à votre question, en prouvant que certains qui n’étaient pas consacrés auparavant seront, dans la onzième heure, admis parmi les ouvriers de la vigne et aux récompenses des fidèles, après que l’appel ouvert a cessé, et avant que la “porte” se ferme.
En fait, nous devons nous rappeler clairement qu’en parlant du rassemblement qui a pris place durant ce temps de la Moisson, notre Seigneur mentionne entre autres ceux qui étaient dans le champ (dans le monde), faisant apparemment allusion à une classe qui, auparavant, n’avait été ni justifiée, ni sanctifiéepar la Vérité. Voir Etudes dans les Ecritures, Vol. III, chap. 6.
CONSECRATION — Au sujet de ceux non encore engendrés.
Question (1911) — Est-il encore possible à quelqu’un qui consacre maintenant son tout au Seigneur de ne pas être engendré du saint Esprit ?
Réponse. — Il serait certainement possible que quelqu’un puisse faire une consécration entière de soi-même, et pourtant ne pas être engendré du saint Esprit. Ce fut le cas avec Abraham et avec les autres Dignes avant le temps de notre Seigneur – avant la Pentecôte – et cela sera aussi l’état de choses après que la sélection entière de l’Eglise aura été faite. Mais quand, au juste, et avec qui exactement cela commencera, aucune personne vivante ne pourrait le savoir. Nous n’avons pas de raison de penser que nous sommes déjà arrivés à ce temps particulier, car nous voyons que certains se sont consacrés récemment et ont donné de bonnes preuves qu’ils étaient engendrés de l’Esprit, ce qui nous laisserait supposer qu’il y a encore une insuffisance, pour ainsi dire, dans le nombre des élus – et qu’il y a encore une occasion d’entrer dans cette classe.
CONSECRATION — L’Assurance d’être dans la classe de l’Epouse .
Question (1911) — A quel moment franchissons-nous la ligne d’incertitude en ce qui concerne notre assurance que ceux qui sont consacrés deviendront membres de la classe de l’Epouse ?
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Réponse. — Ma compréhension est que nous avons franchi cette ligne en 1881, à savoir : comme nous l’avons présenté dans les Etudes dans les Ecritures, en ce temps-là l’appel cessa, mais la porte n’était pas encore fermée. Si, à ce temps-là, des candidats en nombre suffisant avaient fait leur consécration et, s’ils avaient tous été prouvés fidèles, le Petit Troupeau aurait été au complet. Mais rien ne laissait prévoir qu’ils se prouveraient tous fidèles, et quel que soit le nombre d’entre eux qui se prouveraient infidèles, soit au degré extrême d’aller dans la Seconde-Mort, soit à un degré moindre en ne montrant pas un zèle suffisant, et ainsi d’aller dans la classe de la Grande Foule, ces défections laisseraient autant d’ouvertures ou occasions pour les autres d’entrer dans le Petit Troupeau. Nous pensons que, depuis ce temps-là, un bon nombre de membres du peuple du Seigneur sont entrés. Une question appropriée peut alors surgir, “Comment pouvons-nous être sûrs, à un certain degré au moins, quant à ceux qui viennent maintenant en harmonie avec le Seigneur ? Quelle preuve aurions-nous, si nous en avons, qu’ils ont été acceptés par le Seigneur, engendrés du saint Esprit, et qu’ils seraient éligibles dans la classe du Petit Troupeau ?”. Je réponds qu’il pourrait y avoir plusieurs témoignages ou preuves. L’un serait leur manifestation par les fruits du saint Esprit, y compris l’amour des frères. Un autre serait la manifestation de la connaissance de la Vérité, parce que l’Apôtre dit que personne ne peut comprendre les choses profondes de Dieu si ce n’est par l’Esprit de Dieu. C’est pourquoi quiconque peut clairement saisir et comprendre les choses profondes de Dieu devient pour lui-même et pour les autres un témoignage fort et influent qu’il a été engendré de l’Esprit, et qu’il peut, par conséquent, rendre sûrs son appel et son élection. Une autre preuve encore de la faveur de Dieu serait une occasion donnée à de telles personnes de souffrir pour la cause de Christ, d’endurer quelque chose, de déposer leur vie dans le service du Seigneur. En d’autres termes, le privilège de sacrifier, car le sacrifice doit être compris comme étant un grand privilège. Si nous ne souffrons pas avec Lui, nous ne régnerons pas non plus avec Lui ; c’est pourquoi, avoir une occasion ou profiter d’une occasion de souffrir avec Christ est l’une des meilleures preuves que nous avons été acceptés par Dieu.
CONSECRATION — Certains n’ont pas entendu parler de la vérité.
Question (1911) — Est-ce votre compréhension qu’il y a maintenant ceux qui sont entièrement consacrés à Dieu, et engendrés du saint Esprit, et qui n’ont pas encore entendu parler de la Vérité Présente ?
Réponse. — C’est ma compréhension qu’il y a de telles personnes. Je comprends que les Ecritures se réfèrent à cette même classe quand nous lisons le chapitre 18 de l’Apoc. Où Dieu parle à Son peuple dans la Babylone, “Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous ne receviez pas de ses plaies”. Ils n’auraient
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pu être le peuple de Dieu à moins qu’ils aient été engendrés du saint Esprit, et ils n’auraient pu en sortir, à moins d’avoir été en elle.
CONSECRATION — Au sujet de Rom. 12 : 1 .
Question (1911) — “ Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant”. Pourquoi, en citant ce passage, employez-vous le pluriel : les sacrifices au lieu de : un sacrifice ?
Réponse. — Cela dépend. Evidemment, l’Apôtre ne voulait pas dire que les frères devaient présenter tous leurs corps comme un sacrifice, mais que chacun devait présenter son propre corps, et la construction de la phrase dépendrait de la façon dont vous désirez l’utiliser ; que ce soit “Je vous exhort e vous, tous les frères, à présenter vos corps” ou que ce soit “J’exhorte chacun de vous, frères, à présenter votre propre corps”, la même pensée serait en elle ; cela ne changerait rien du tout.
CONSECRATION — Accepté et n’étant pas dans la course .
Question (1911) — Quelqu’un peut-il se consacrer et avoir son sacrifice accepté comme preuve de l’engendrement de l’Esprit, et n’être pas dans la course ?
Réponse. — Je dirais que non. Quiconque a fait sa consécration, et en a ensuite certaines preuves, serait justifié de supposer que Dieu l’a accepté et qu’il est dans la course, et c’est à lui de rendre sûrs son appel et son élection. Quelles sont certaines de ces preuves ? Il me semble qu’une preuve serait son amour pour les frères. Les Ecritures le présentent de cette manière. Une autre preuve serait son désir de servir le Seigneur et les frères, son désir de servir la justice ; tout cela serait un témoignage ou des preuves que Dieu l’a accepté, et qu’il a un nouvel esprit, une nouvelle disposition, qu’il a reçu l’esprit de Christ après avoir été engendré du saint Esprit. Une autre preuve serait qu’une telle personne pourrait peut-être trouver des occasions de servir le Seigneur, et encore une autre preuve serait qu’elle commencerait à avoir une appréciation plus profonde de la Vérité et une meilleure compréhension de celle-ci. Quiconque aurait ces différents témoignages ou preuves, je l’encouragerais à penser que Dieu avait accepté son sacrifice par le mérite de Christ.
CONSECRATION — Est-elle toujours suivie de l’engendrement ?
Question (1911) — Est-ce que quelqu’un peut être consacré et non engendré du saint Esprit ?
Réponse. — Nous croyons qu’il y a encore de la place. C’est-à-dire que le nombre entier des élus n’est pas trouvé, éprouvé, etc., et par conséquent nous nous attendons à ce que quiconque se consacre entièrement, complètement, au Seigneur serait encore engendré du saint Esprit. Mais si la question est dans la forme sous laquelle elle est ici énoncée, “Quelqu’un pourrait-il être consacré et non engendré du saint Esprit ?” nous dirions, “Oui, il pourrait être consacré dans la mesure où cela le concerne”. Votre consécration et ma consécration, notre part, est seulement de nous présenter à Dieu. C’est à Dieu alors de dire
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s’Il accepte cette consécration. Durant ce temps, cet Age de l’Evangile, les Ecritures parlent de ceci comme d’un jour favorable, de l’année agréable, du temps acceptable du Seigneur, et nous croyons qu’Il est prêt et disposé à accepter tous ceux qui viennent au Père par Christ, et que tous ceux-là sont acceptés ; s’ils sont acceptés comme membres du Corps de Christ, ils seront engendrés du saint Esprit. Mais comme nous l’avons dit auparavant, nous le répétons, nous croyons que dans un proche avenir il y aura des gens qui se consacreront, qui se présenteront à Dieu, et pour qui il n’y aura pas de place disponible, parce que, comme la parabole le montre, toute la classe des vierges sages sera entrée aux noces et la porte sera fermée ; alors personne d’autre ne pourra entrer, parce que lorsque cette classe sera au complet, elle n’aura plus de suppléments. Ceux qui alors se présenteraient ne seraient pas engendrés du saint Esprit. Mais cela ne voudrait pas dire que Dieu serait mécontent de leur offre ; Dieu serait plutôt très content de ce qu’ils s’offrent eux-mêmes – de même que Dieu fut, sans aucun doute, content d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, et de tous les prophètes qui se sont consacrés librement pour connaître et faire la volonté divine jusqu’au point où Dieu était disposé à les recevoir. Ils reçurent une grande bénédiction. Aussi, à toutes les personnes sur qui nous avons une influence, nous devrions préconiser la conduite convenable, le vrai devoir pour chaque être humain, le service raisonnable, et montrer que le service raisonnable serait de présenter leur corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. Il ne rejettera pas le sacrifice, mais quant à vous engendrer du saint Esprit, cela dépendra du moment où votre sacrifice a été offert, s’il l’a été à temps, avant que la porte soit fermée avant que le dernier membre des élus ait été rassemblé.
CONSECRATION — Après la fermeture du Haut-Appel .
Question (1911) — Est-ce votre pensée que ceux qui se consacrent après que la porte du Haut-Appel est fermée peuvent avoir une résurrection dans la nature spirituelle ?
Réponse. — Non, il n’y aura pas d’engendrement de l’Esprit, pour autant que nous sachions, après la fin du Haut-Appel; s’il n’y a pas d’engendrement de l’Esprit, il n’y aura pas de naissance de l’Esprit. La seule pensée que nous ayons à propos de cela est celle que nous avons exprimée il n’y a pas longtemps, à savoir que certains pourraient être acceptés comme étant de la classe des Anciens Dignes s’ils déposent leur vie dans la fidélité au Seigneur dans ce Temps de Détresse ; et lorsqu’il sera peut-être possible à la classe des Anciens Dignes d’avoir la nature spirituelle, qui leur sera donnée à la fin du Millénium, toute personne de cette classe pourrait avoir l’occasion de recevoir la nature spirituelle.
CONSECRATION — Une occasion plus tard pour la Nature Spirituelle.
Question (1911) — Les consacrés, mais non engendrés, auraient-ils jamais l’occasion d’avoir la nature spirituelle ?
Réponse. — Notre pensée est que c’est une partie du Plan divin de donner aux Anciens Dignes un changement de nature à la fin de l’Age millénaire, comme une récompense pour
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leur fidélité et leur service durant l’Age millénaire – qu’il est tout à fait vraisemblable qu’ils recevront la nature spirituelle à la fin de l’Age millénaire. Ceci est en partie conjectural et en partie établi sur certains textes des Ecritures que nous avons déjà considérés dans la Tour de Garde et que nous n’avons donc pas besoin de considérer ici.
CONSECRATION — La récompense pour ceux qui ne sont pas engendrés ?
Question (1911) — Si quelqu’un, consacré maintenant, n’a pu être engendré du saint Esprit, où le Seigneur le placerait-Il ?
Réponse. — Nous voudrions supposer que s’ils sont fidèles comme les prophètes de l’ancien temps furent fidèles, jusqu’à déposer leur vie dans le service pour la justice et la Vérité, Dieu leur donnerait d’une certaine façon une part avec les Anciens Dignes. En d’autres termes, s’ils devaient passer par le Temps de Détresse, dans une mesure considérable, et y perdaient leur vie à cause de la fidélité au Seigneur, alors Il ferait pour eux la même chose qu’Il fera pour les Anciens Dignes – ils seront comptés dans la classe des Anciens Dignes.
CONSECRATION — Au sujet de 1881.
Question (1912-Z) — Etait-il nécessaire que tous ceux qui seraient du “ Petit Troupeau” devaient se consacrer avant ou en octobre 1881 ?
Réponse. — Non, nous ne comprenons pas cette question ainsi.
Le chapitre des Etudes dans les Ecritures, Vol. II, montrant les parallèles entre les Dispensations judaïque et chrétienne, fait ressortir quatre dates saillantes, à savoir, (1) octobre 1874 ; (2) avril 1878 ; (3) octobre 1881, et (4) octobre 1914 ; ces dates sont les parallèles de quatre autres dans la moisson juive, c.-à-d. (1) le commencement du ministère de notre Seigneur ; le commencement de l’épreuve ou du temps de la moisson de la nation juive, octobre 29 ; (2) la fin du ministère de notre Seigneur, Sa crucifixion, et le rejet de la nation juive comme nation, avril 33 (voir les Etudes dans les Ecritures, Vo l . 2, chap. 7) ; (3) la clôture des “Soixante-dix semaines” (Dan. 9 : 24-26) de la faveur pour la nation juive – octobre 36 – après quoi les privilèges de l’Evangile étaient ouverts aux Gentils, Corneille étant le premier converti ; (4) la fin complète de la Détresse et de la destruction qui sont venues sur la politique d’Israël, octobre 69. On devrait noter que les parallèles entre l’Age juif et l’Age de l’Evangile appartiennent tous aux systèmes nominaux de ce temps-là et d’à présent, et si nous gardons ceci à l’esprit, alors cela nous empêchera d’appliquer ces parallèles, soit au rassemblement de l’Eglise de l’Evangile, soit au rassemblement du peuple de Dieu hors de Babylone maintenant. En notant ces parallèles, nous trouvons 1874 comme le commencement de cette “moisson” et du rassemblement des “élus” de quatre vents des cieux ; 1878 comme le temps où Babylone a été officiellement rejetée, Laodicée.
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CONSECRATION — Applicable à deux classes.
Question (1912-Z) — A qui l’Apôtre s’adresse-t-il quand il dit, “ Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant” ? Rom. 12 : 1.
Réponse. — Ces paroles s’appliquent bien à deux classes. D’abord, elles s’appliquent à la classe appelée les “frères”, dans le sens qu’ils ne sont plus des opposants, mais en harmonie bienveillante avec les consacrés. L’Apôtre pressait ceux-là d’achever le travail de la grâce qu’ils avaient déjà commencé. En second lieu, le texte s’applique à ceux qui ont fait la consécration, et il les presse d’achever cette oeuvre. Je vous exhorte, frères, afin que jour après jour vous accomplissiez cette chose, de présenter vos corps comme un sacrifice vivant jusqu’à que ce travail soit accompli. Cela, dit-il, est un service raisonnable, agréable à Dieu.
Bien que st. Paul ne dise pas comment le grand Avocat rendra acceptable ce sacrifice, cependant cela doit être compris par les chrétiens qui savent qu’ils sont acceptés dans le Bien-Aimé. Après que les membres de cette classe ont abandonné leur vie, après qu’ils aient tout remis dans les mains du Seigneur, ils comprennent qu’en tant que membres du Corps de Christ ils doivent mourir chaque jour. En conséquence, c’est chaque jour que nous avons l’occasion de déposer la vie au service du Seigneur. Bien que cela soit une mort chaque jour, néanmoins, dans un autre sens du mot, c’est un sacrifice jusqu’à la fin de la vie. Notre Seigneur a dit, “j’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien suis-je à l’étroit jusqu’à ce qu’il soit accompli !” (Luc 12 : 50). Dans un sens, Son sacrifice fut accepté au Jourdain. Dans un autre sens, c’était jour après jour jusqu’à ce que ce baptême fût achevé sur la croix, lorsqu’Il cria, “C’est accompli! ” .
CONSECRATION — Y a-t-il des couronnes pour tous ?
Question (1912) — Serait-il possible pour quelqu’un de se consacrer à cette date avancée et d’être accepté, alors qu’il n’y a pas de couronne réservée pour une telle personne ?
Réponse. — Il serait possible pour quelqu’un de se consacrer, car il sera toujours convenable de se consacrer ; comme il était convenable de se consacrer longtemps avant que l’Age de l’Evangile ait commencé. Abraham et les Prophètes ont consacré leur vie – ils ont montré qu’ils l’ont fait. Souvenez-vous comment l’Apôtre expose cette chose au chapitre 11 d’Hébreux : Certains ont été lapidés jusqu’à la mort, d’autres sciés, etc. Desquels le monde n’était pas digne. Leurs vies étaient consacrées à Dieu et à la justice. S’il était juste pour eux de se consacrer, il est encore convenable pour tout le monde de le faire.
Mais, en second lieu, Dieu est-Il obligé, de quelque façon que ce soit, d’accepter chaque consécration ? La réponse est non. Dieu n’est jamais obligé d’accepter n’importe quel sacrifice. D’une façon générale, bien sûr, “Dieu ne fait pas acception de personnes”. Sa faveur fut ouverte d’abord à tous les Juifs, et ensuite à tous les Gentils : que tous ceux qui acceptent les conditions peuvent entrer dans le Corps
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de Christ jusqu’à ce que le nombre suffisant aura été trouvé, jusqu’à ce que le nombre prédestiné ait fait sa consécration, et qu’ils aient rendu sûrs leur appel et leur élection. Comment saurons-nous quand ce nombre entier s’est consacré ?
Ce n’est pas à nous de le savoir ! D’une façon générale, nous croyons que l’appel extérieur prit fin en 1881. Nous savons bien, cependant, que tous ceux qui seront acceptés comme membres du Corps de Christ doivent avoir des épreuves de foi et loyauté avant d’avoir une place définitive dans le Royaume.
Les réprouvés constitueront la classe de la Seconde-Mort . D’autres peuvent être transférés dans la classe de la Grande Foule. Tous ceux-là ne seraient pas comptés parmi les membres de la Sacrificature Royale. Chacun d’eux, mis dehors comme indigne, laisserait une place vacante et libérerait une couronne. De telles places vacantes, nous le comprenons, sont maintenant remplies après que l’Appel général a cessé – parmi ceux qui s’offrent eux-mêmes.
S’il y avait dix personnes consacrées attendant dans le temps, et qu’il n’y avait qu’une place vacante, alors probablement cette place et la couronne restantes seraient données à celui qui serait le plus entièrement développé et en plus grande harmonie avec le Seigneur.
Notre pensée est qu’en 1878 il y en avait beaucoup qui n’avaient pas passé entièrement leur épreuve ; qu’il se trouvait dans les églises nominales beaucoup de milliers qui s’étaient consacrés entièrement pour marcher sur les traces de Jésus. Je me rappelle bien la campagne de l’Evangéliste Moody. A ce moment-là beaucoup semblaient être convertis sincèrement, car sa prédication semblait être très différente de celle de la majorité des évangélistes. Il prêchait le pardon par le sang de Christ et la consécration entière à Dieu. En ce temps-là, beaucoup se consacrèrent entièrement, leurs noms furent écrits à l’essai et remplirent la liste. Mais quand vinrent les épreuves, beaucoup se montrèrent indignes d’une récompense plus grande que celle de la Grande Foule. D’autres prirent la place de ceux qui avaient échoué, et furent également éprouvés et criblés. Il y eut des places vacantes et d’autres encore sont venus pour avoir une occasion. Nous voyons des preuves que cela eut lieu pendant les 30 dernières années ; nous croyons que cela se poursuit toujours, qu’il y a quelques noms encore inscrits et des couronnes qui attendent ceux-là.
Voici notre raison : Nous voyons des personnes qui étaient impies, qui n’avaient jamais fait de consécration à Dieu et qui, tout récemment, se sont consacrées entièrement à Dieu ; elles ont reçu la preuve qui semble indiquer que Dieu les a acceptées. Quelle preuve ? Les yeux de leur compréhension ont été ouverts de sorte qu’elles purent voir les choses spirituelles ou profondes de Dieu. Une autre preuve est qu’elles ont l’occasion de se sacrifier. Nous faisons une alliance selon laquelle nous allons nous sacrifier, mais c’est au Seigneur de nous donner l’occasion de le faire. Nous voyons que certains de ces gens reçoivent le privilège et ils l’emploient ; cela implique que,
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quand ils se sont consacrés, il y avait une place ouverte et ils la remplissent. Le fait que tant d’autres ont été ainsi acceptés depuis 1878 semble laisser supposer tout à fait qu’il y avait un nombre considérable de places vacantes sur cette liste et qu’elle a été proressivement remplie. Ce n’est pas à nous de dire combien de places vacantes restent encore, ni quand au juste, elles seront remplies. Cependant, nous croyons sûrement qu’elles seront remplies avant la fin “des temps des Gentils” ; que nous pensons qu’ils prendront fin en octobre 1914. Quant aux autres qui ne sont pas encore consacrés, nous pouvons dire avec st. Paul, je vous exhorte donc, frères à présenter vos corps en sacrifice vivant – faites de votre mieux, peut-être y a-t-il encore une ouverture et vous pouvez y entrer. Nous leur dirons justement ce que nous voudrions qu’ils nous disent si nous devions changer de places, c.-à-d. de consacrer leur temps, talent et tout à Dieu. Dieu donnera un bon salaire – Il le fait toujours – quelle que soit la récompense, elle sera un prix.
CONSECRATION — Emploi convenable du temps.
Question (1913) — Les chrétiens doivent-ils passer leur temps à lire des périodiques et des journaux ?
Réponse. — Le frère veut savoir que faire de son esprit occupé à lire des périodiques mondains et des journaux ; il a environ huit magazines et journaux mondains. Il dit que son esprit erre sur ces choses. Plus vous nourrissez votre esprit avec quoi que ce soit dans une direction, plus il va y errer. Ainsi je le nourrirais avec de la bonne nourriture spirituelle et le dirigerais dans la bonne direction. Nous avions une vache à qui nous donnions toujours dans l’étable la meilleure herbe et aussi la meilleure place dans la prairie, mais elle pensait toujours que l’herbe de l’autre côté de la clôture était meilleure. Elle rompait les cordes et tout le reste pour aller de l’autre côté. Il en est de même avec nos dispositions naturelles. Nous sommes enclins à désirer la plus petite chose qui nous manque. Nous voulons tant nous séparer du monde que nous ne désirerons plus ces choses, mais comme l’Apôtre le dit, plaçons nos affections [ou pensons aux] sur les choses qui sont en haut, non pas sur celles qui sont en bas. Ce mot “placer” (en anglais – Trad.) est un terme qui indique une position continuelle. Vous avez besoin de penser aujourd’hui, de penser demain matin, de penser tôt, et si la pensée vous échappe, replacez-la ; si encore elle vous échappe à nouveau, replacez-la encore, et bientôt vous serez très occupés et vous n’aurez pas le temps d’errer. C’est le meilleur conseil que je puisse donner. Vous pouvez devenir surchargés avec les affaires de cette vie par des choses très insignifiantes, par des choses qui ne sont pas du tout dignes de votre attention, mais qui sont des sottises, si vous ne donnez votre esprit qu’à ce que quelqu’un imagine et en fait une histoire. Je veux vous dire ce que je pense : que nous avons dans la Bible la plus merveilleuse histoire, le drame le plus merveilleux qui ait jamais été connu. Je ne connais pas beaucoup de choses sur les théâtres et les romans, mais je peux imaginer comment le roman se déroule ; je sais qu’ils ont des complots et des machinations, etc. Je pense
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que je pourrais aussi écrire un roman, si j’essayais, mais le point que je fais ressortir est que la Bible a le plus merveilleux complot. Réfléchissons comment il remonte loin en arrière ; il montre le jardin d’Eden dans toute sa beauté et sa grandeur, puis l’apparition du serpent et la tentation de nos premiers parents ; la mère Eve étant trompée, le père Adam, perplexe, donne même sa vie pour sa femme, car il pense qu’il ne pourrait jamais vivre sans elle, et il pèche délibérément contre les commandements de son Dieu. Ceci vous suffit-il ? Je pense que oui. Qu’en est-il des résultats ? Regardez ce qui est arrivé dans le monde comme résultat du péché. Vous ne pourrez avoir d’intrigue plus profonde que celle amenant à réfléchir sur la manière selon laquelle l’adversaire et les anges déchus ont tous conspiré pour aveugler et tromper les hommes durant toute cette période. Ensuite, pensez à l’image que Dieu nous donne de Son propre amour avec lequel Il nous a aimés, le grand Créateur regardant en bas à partir de Sa sainte habitation et voyant notre condition dans le péché et la dégradation ; Il écoutait et entendait les gémissements des prisonniers. Quels prisonniers ? Les prisonniers du péché, ayant les mains et les pieds liés. Certains sont liés plus solidement que d’autres, et certains ont un boulet et une chaîne sur leurs fers ; mais tous sont liés, tous sont prisonniers du péché, et tous vont dans la prison de la mort. Voulez-vous quelque chose de plus d’un roman que cela ? Alors Dieu vit qu’il n’y avait personne qui pourrait délivrer ; personne ne pouvait sortir l’homme de son malheur. Quand cette prison ferme ses portes aucune des barres en fer ou en acier n’est semblable aux barres de la mort ; une fois refermées sur l’individu, aucune puissance autre que celle de Dieu ne peut ouvrir ces barres et faire sortir ces prisonniers. Ainsi donc l’image nous dit que quand Dieu prit la situation en mains, Il comprit que Lui seul pouvait aider. Il désirait que nous voyions cette condition, et ensuite Son oeil eut pitié, Son propre bras apporta le salut. Le salut n’est pas encore venu ; Il a seulement tendu Son bras. Nous avons vu le bras de l’Eternel. Que voulez-vous dire par là ? Jésus fut ce bras que l’Eternel a révélé. A-t-Il déjà délivré les prisonniers ? Non, Il les a rachetés. Il est mort, le juste pour les injustes, Il a donné satisfaction à la justice, de sorte que quand le temps approprié viendra, les hommes pourront sortir de la malédiction ou de la sentence de mort .
Mais cela n’est pas assez pour notre roman ; nous voulons plus. Qu’aurons-nous maintenant ? Le Père voudrait avoir une fiancée pour Son Fils. Quelle sorte de femme sera-t-elle et comment sera-t-elle appelée ? Elle a seulement des lambeaux souillés de péché et d’imperfection ; tout ce qu’elle a de louable c’est son désir d’être en harmonie avec Dieu. Alors, celui qui doit être le fiancé pourvoit à sa purification, son lavage et sa justification – et lui fournit le vêtement de noces. N’y a-t-il pas beaucoup d’action autour de cela ? Ensuite que doit-elle faire ? Elle doit recevoir cette robe de justice de Christ qui doit être la robe de noces. Un mariage doit avoir lieu, et la fiancée doit se préparer en recevant une robe du fiancé. Alors que fera-t-elle de cette robe ? Elle doit la broder. Elle reçoit la robe gratuitement
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et elle a reçu aussi le modèle marqué. Quel modèle ? Christ est le modèle et elle doit elle-même faire le travail de broderie. Elle doit travailler à son propre salut avec crainte et tremblement, en prenant soin que chaque point sur la robe soit conforme au modèle que le Seigneur lui a donné. Que représente la broderie ? Elle représente les fruits et les grâces du saint Esprit, et vous savez qu’à moins d’avoir ces fruits et ces grâces vous ne serez jamais considérés comme dignes d’être les cohéritiers dans le Royaume. Quels sont les fruits et grâces du saint Esprit ? La douceur, la gentillesse, la patience, la longanimité, l’amour fraternel, l’amour. Combien de temps faut-il pour broder ceux-ci ? Cela prend un temps plus long avec certains et plus court avec d’autres. Quelques-uns ont leurs coeurs fixés sur ce glorieux modèle et ils l’apprécient tellement que c’est le grand désir de leur vie de cultiver ces grâces du saint Esprit. Quand ils vont au Seigneur, la première chose qu’ils disent le matin c’est : Seigneur aide-moi à développer les fruits de Ton esprit aujour-d’hui. Pourquoi ? Je veux plaire au Fiancé et être trouvé digne d’entrer comme membre dans la classe de l’Epouse. Et puis, la classe de l’Epouse serait obligée de traverser toutes les épreuves et difficultés que l’Epoux avait connues. Il permet que nous soyons tentés sur tous les points comme Lui-même a été tenté. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce qu’Il veut avoir une classe de l’Epouse qui puisse endurer la tentation, et aussi endurer les difficultés, montrer la loyauté, manifester qu’ils ne sont pas seulement des chrétiens comme ci comme ça [ou médiocres], mais vraiment des vainqueurs, cherchant à connaître et à faire la volonté de Dieu et à avoir cet esprit d’amour pour la justice et la Vérité qui les conduirait à déposer leur vie dans le service de la Vérité et de la justice plutôt que de recevoir les plaisirs du péché pour un moment. Il a mis plus de 1800 années pour ce même dessein. Il savait qu’il y en aurait peu qui aimeraient Christ et déposeraient leurs vies pour être justes, s’ils trouvaient que c’est une règle de faire le mal. Je ne dis pas que Dieu veut faire du mal aux autres ou les rôtir. Personne ne voudrait les rôtir ; ce n’est pas la pensée ; mais quand Il voulut trouver une classe de l’Epouse que le Père approuvera, Christ désira s’assurer qu’Il choisissait la bonne sorte. Chacun de ses membres sera approuvé par le Père. Il les présentera sans reproche et sans réprobation en amour devant le Père, après qu’ils auront eu toutes ces épreuves. Ensuite, que feront-ils après cela ? Notez bien ! C’est un drame qui a commencé bien loin en arrière avec la chute de la race humaine, et qui a continué jusqu’aux fiançailles de Christ. Est-ce que l’Eglise est déjà mariée ? Non, frère, vous ne savez pas si vous serez ou non de la classe de l’Epouse. Maintenant nous sommes seulement fiancés. Nous sommes engagés envers Lui et tout dépend de notre développement du caractère, de la robe que nous portons, et de la façon dont nous montrons notre amour et notre zèle en brodant notre robe avec des fruits et des grâces de l’esprit comme le Seigneur indique que cela Lui plaît. Ensuite quoi ? Ensuite vient le mariage de l’Agneau quand l’Epouse s’est préparée. Et que sera le mariage ? Le mariage sera cette union avec le Seigneur.
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Comment aura-t-il lieu ? Par le changement de la nature humaine imparfaite en nature divine – changée en un instant, en un clin d’oeil. Alors nous serons toujours avec le Seigneur. N’y a-t-il pas un souper ou quelque chose ? Si, oui nous pouvons l’appeler le déjeuner, si vous le voulez. C’est au matin. Le terme souper vient du verbe général souper. Vous pouvez souper au matin, à midi ou au soir. Cela signifie manger. Ainsi ce souper doit être le premier grand banquet que nous aurons de l’autre côté du Voile. Qui aurait jamais pensé que tout ce drame était dans la Bible. C’est vraiment merveilleux .
Et après, quoi ? Eh bien, avant que le souper commence, ils devront attendre quelque temps. Pour quoi ? Pour les demoiselles d’honneur. Qui sont-elles ? Oh, il y aura une seconde compagnie. Ses membres firent partie de l’Eglise à un certan moment ; ils s’étaient consacrés et étaient engendrés du saint Esprit, de même que la classe de la Fiancée, mais ils ne réussirent pas à rendre sûrs leur appel et leur élection à cette position élevée à laquelle ils étaient invités. Ils ne furent pas suffisamment zélés et loyaux. Ont-ils été infidèles ? Oh, non ! Les infidèles ne recevront rien de la part de Dieu. Bientôt ils passeront par la grande tribulation et laveront leurs robes et les blanchiront dans le sang de l’Agneau et ils seront devant le Trône au lieu d’être sur le Trône. Ils auront des palmes de victoire au lieu de couronnes de gloire. Ainsi nous lisons dans le Psaume que, après que Jésus, le Roi, aura présenté l’Epouse au Père, alors les vierges, ses compagnes qui la suivaient, seront aussi amenées en présence du Roi. Oh, il y a là un grand drame dans tout ce que la Bible dépeint.
Ensuite, avons-nous encore quelque chose ? Oui, le Roi et la Reine vont régner pendant mille ans, et tout le monde sera béni. Dans tout cet empire il n’y aura pas de tentative de reprendre leurs droits aux gens, de tout asservir au Roi et d’appauvrir le peuple. Ce sera tout à fait le contraire. Le Roi prendra plaisir à élever le peuple, à lui redonner vigueur et à l’amener à la perfection. Puis, à la fin des mille ans, quand tous les inaptes auront été détruits du milieu du peuple, alors tous ces magnifiques êtres proclameront les louanges de Dieu. Y a-t-il encore autre chose ? Les astronomes nous disent que toutes les étoiles sont des soleils comme le nôtre et qu’elles ont autour d’elles des planètes semblables à celles qui se trouvent autour de notre soleil. Cependant, ces mondes doivent-ils être habités ? Si Dieu n’a pas formé la terre en vain, mais qu’Il l’a faite pour être habitée, alors ne pensez-vous pas que ces autres mondes ne furent pas créés en vain, mais qu’ils devraient tous être habités ? Nous pensons que oui. Alors, qui doit faire ce grand travail ? Dieu dit que Christ sera le premier en toutes choses, de sorte qu’Il sera le premier dans ce grand travail. Qui viendra ensuite dans l’arrangement de Dieu ? Le Seigneur dit que l’Eglise sera après Lui. A présent nous avons Christ et l’Eglise et une grande oeuvre pour eux pendant toute l’éternité dans le peuplement de tous ces mondes. Sont-ils nombreux ? On nous dit qu’il y en a environ mille millions. Maintenant, si quelqu’un peut faire un drame plus grand
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que celui-là j’aimerais le voir. Mon coeur se réjouit et il déborde de gratitude envers Dieu pour le privilège actuel d’avoir une chance de devenir un héritier de Dieu et un cohéritier de Jésus-Christ, mon Sauveur. Nous avons tous été appelés dans une seule espérance de notre appel, et ceci est l’espérance de notre appel. Cela est-il suff isamment magnifique pour vous ? Connaissez-vous un autre genre d’affaire dans laquelle vous pourriez devenir aussi riche que dans celle-ci ? Je vous dis que les Ecritures ont vraiment raison quand elles nous parlent des richesses de la grâce de Dieu, et de Jésus quand Il nous parle de la perle de très grand prix et, si un homme pose une fois les yeux sur elle et apprécie la valeur de ce Royaume, il va et se débarrasse de tout ce qu’il possède afin de gagner ce prix. Faisons de même, chers amis.
CONTROLE DE SOI — Méthode pour l’obtenir.
Question (1916-Z) — Quelle est la ligne de conduite appropriée pour parvenir à nous contrôler nous-mêmes, nos pensées, nos paroles et notre conduite ?
Réponse. — Toute pensée devrait être mise en question ; car si une mauvaise pensée ou une pensée égoïste ou une pensée méchante, une pensée dépravée, est admise, elle va germer et produire une grande souillure, laquelle affectera nos paroles et notre conduite, et s’étendra à d’autres. Nous pouvons apprendre à les analyser aisément, même selon les lignes de compréhension que l’Apôtre pose dans cette leçon. Ce qui peut au début demander un temps considérable pour prendre une décision, sera par la suite l’objet d’une décision presqu’instantanée :
(1) La pensée qui cherche notre considération dans notre esprit est-elle honorable ? Si c’est le cas, elle peut passer et être entretenue. Si ce n’est pas le cas, elle devrait être immédiatement repoussée et chassée de l’esprit comme une mauvaise influence .
(2) La pensée suggérée est-elle pure – non sensuelle, non égoïste ? Si c’est le cas, si elle passe par ces examens, elle peut être admise pour une considération supplémentaire. Si par ceux-ci elle échoue à prouver sa pureté, elle devrait être immédiatement ressentie comme une pensée pouvant faire probablement un grand mal – comme le ferait dans notre maison l’entrée de choses infectées d’une peste.
(3) La pensée est-elle aimable, concerne-t-elle des choses qui sont agréables ? Excite-t-elle des influences sympathiques, ou est-elle identifiée plus ou moins avec de la haine, du ressentiment, de la colère, de la malice ? Si elle est aimable, elle peut entrer. Si ce n’est pas le cas, elle doit être immédiatement expulsée, sans permission d’aller plus loin, de faire du mal à nous-mêmes et à d’autres.
(4) Est-elle de bonne réputation ? Cela ne veut pas dire est-ce une chose dont le monde dit du bien ? Car l’Apôtre lui-même et notre Seigneur Jésus furent injuriés par le monde, qui a dit faussement toute sorte de mal contre eux. Le mot de bonne réputation ici doit être pris pour signifier ce qui serait considéré comme étant bien par tous les gens de bonne réputation, s’ils s avaient ou comprenaient tout ce qui est lié à la pensée.
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(5) La pensée a-t-elle quelque vertu, ou est-elle en quelque sens du mot digne de louange ? S’il en est ainsi, elle peut être admise. Sinon, elle devrait être repoussée ; car même si elle est sans souillure autrement, le fait qu’elle n’est d’aucune valeur est une raison pour son rejet. Nous n’avons pas de temps ni de place pour des choses qui ne sont pas mauvaises seulement. Nous désirons avoir dans notre coeur et nos pensées des choses qui sont positivement bonnes, utiles, avantageuses en quelque manière. Sans cela, la pensée devrait être repoussée comme une simple entrave du fond de notre coeur, de notre esprit, dont nous avons besoin pour des choses profitables. La lecture de beaucoup de romans est de ce genre – ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas profitable, pas édifiant .
Quoique nous puissions être de manière naturelle, les membres du peuple de Dieu qui suivent les instructions de la Parole de Dieu deviennent sûrement nobles, utiles, possédant l’esprit de sobre bon sens ; et ces choses ne seront qu’une partie de leur préparation pour le Royaume et pour le grand travail qui leur sera ensuite confié comme serviteurs de Dieu sous leur Rédempteur et leur Tête .
CONVENTIONS — Approuvez-vous les conventions le cinquième dimanche ?
Question (1912) — Approuvez-vous entièrement les Conventions le cinquième dimanche ? Croyez-vous aussi qu’une ecclésia devrait avoir tant de réunions auxquelles n’assistent seulement que quelques personnes ?
Réponse. — J’ai été un peu perplexe au sujet des Conventions le cinquième dimanche. Mais j’ai pour règle que, lorsque je ne suis pas sûr, je reste silencieux. C’est à peu près la même chose ici à savoir si elles sont un avantage ou un désavantage, mais n’étant pas sûr je n’ai rien dit sur ce sujet. Je me rappelle avoir publié une lettre dans la Tour de Garde dans laquelle les Conventions du cinquième dimanche étaient mentionnées. Cela a été compris par certains comme une approbation. Je pense que je n’aurais pas publié cette partie de la lettre si j’avais noté cela. Toutefois, pour autant que je puisse voir maintenant, mon conseil serait : Que chaque classe recherche la sagesse d’En Haut sur ce sujet. Si elles se trouvent spirituellement profitables, continuez-les. Si vous doutez de leurs profits, arrêtez-les. Si je devais donner un conseil précis, il serait contre ces Conventions, mais je ne suis pas préparé à donner un conseil contraire, n’étant pas suffisamment informé.
Quant au fait d’avoir des réunions si nombreuses que seulement quelques-uns pourraient y prendre part : je pense qu’il serait préférable d’avoir des études auxquelles la classe, d’une façon générale, pourrait assister. Habituellement, les classes d’Etude Biblique ne sont pas grandes. En plus des réunions du dimanche, j’encourage toujours les frères à avoir une réunion de prières et de témoignages le mercredi soir. Ils me disent qu’ils ont une grande bénédiction en se servant du texte de la Manne pour le jeudi qui suit comme pensée centrale pour la réunion suivante. Les expériences de la semaine fournissent des témoignages utiles et abondants pour le mercredi d’après.
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Nous sommes content de noter que les frères observent ces réunions du milieu de la semaine de façon aussi générale. Quant aux autres réunions, je ne conseille pas la lecture des Etudes dans les Ecritures dans les réunions publiques.
Chacun devrait lire en premier à la maison ou dans le tramway etc. L’étude dans l’ecclésia est une question tout à fait différente. Bien sûr, vous pourriez utiliser des questions dans votre étude privée et en tirer beaucoup de bien, mais les questions sont plus utiles quand elles sont utilisées dans la classe. Nos vases sont tellement fuyants que nous pouvons nous permettre de lire la Bible à maintes et maintes reprises. Les Etudes dans les Ecritures ne sont que la Bible sous une forme classifiée, un arrangement topique pour ainsi dire. Quand vous lisez les “Aurore” [Etudes dans les Ecritures], vous lisez la Bible. Ceux qui lisent la Bible de cette façon reçoivent beaucoup plus de connaissance de la Bible. Une lecture décousue de la Bible ne donne pas autant d’information que l’étude topique. Certains frères me disent qu’ils ont formé une Ligue d’Etude des Aurore [Volumes] dans leurs différentes classes. Chaque membre est d’accord pour lire autant de pages que possible chaque jour. Je comprends que cela ne se passe pas mal. Vous vous souvenez que quelqu’un a suggéré cela dans une lettre publiée dans la Tour de Garde. Cela est pratiqué par un grand nombre de frères qui lisent les six volumes dans une période de six à douze mois – en lisant 24 ou 12 pages par jour respectivement. La lecture de la série des volumes chaque année rafraîchit la Vérité et la rend claire dans la mémoire – et dans le coeur. Ce plan qui est suivi par beaucoup de personnes agira sans doute bien dans la classe de la Société.
CONVOITISE — La signification changée.
Question (1905) — Que signifie le terme “ convoitise” -“ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise” ?
Réponse. — Notre mot convoitise a beaucoup changé sa signification. En grec il a une signification beaucoup plus large.
Aujourd’hui il est généralement restreint pour indiquer des désirs immoraux, des désirs de la chair. Dans l’original il veut dire des désirs terrestres, par exemple, la convoitise du pouvoir.
CORPS DU PECHE — A propos du “ Vieil Homme”.
Question (1911) — “ Sachant ceci, que le vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché”. Est-ce que le “ vieil homme” et le “corps du péché” se réfèrent à une seule et même chose ?
Réponse. — Non. Je comprends que l’Apôtre signifiait ici par “vieil homme”, dans votre cas votre “vieil homme” ou votre “vieille femme”, selon le cas ; c’est-à-dire, votre vieille nature humaine – celle que vous avez abandonnée lorsque vous êtes venu au Seigneur, celle qu’I1 a acceptée comme votre consécration, et mon corps, si le Seigneur l’a accepté. Ceci est notre “vieil homme”. Ceci était l’homme, mais nous sommes devenus des Nouvelles-Créatures. Or, ce vieux corps, tous les intérêts de la chair, sont crucifiés avec Christ. Nous les avons
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tous abandonnés. De même que la chair de Jésus pendit littéralement sur la croix, de même votre chair fut abandonnée dans la consécration, afin que le Seigneur puisse l’employer de toute manière qui Lui soit agréable – que ce soit sur la croix ou de quelque autre façon, cela n’est pas votre préoccupation, puisque votre volonté humaine est totalement soumise à la mort. “Non ma volonté, mais que ta volonté soit faite” – ceci est la volonté de la “croix” ; c’est la volonté qui est morte ; c’est la volonté qui est crucifiée avec Christ, et tous les intérêts du corps ont été donnés avec cette volonté ; tous ces intérêts sont également crucifiés. Mais maintenant, pourquoi ? Pourquoi Christ est-Il mort ? Bien, Il est mort afin que le corps du péché puisse être détruit. Pourquoi mourez-vous ? A fin que le corps du péché puisse être détruit. Combien de corps de péché y a-t-il ? Un seul. Il n’y a qu’un corps du péché. Que voulez-vous dire ? Je veux dire que le péché est personnifié. Nous vivons sous le règne du péché. Ce n’est pas une personne, ce n’est pas un homme. Le péché qui règne est ici employé comme figure de rhétorique, et l’Apôtre dit que Christ mourut avec l’intention de détruire ce corps du péché du monde. Et pourquoi donnez-vous votre vie ? Où votre vie intervient-elle ? Vous êtes aussi obligés de détruire ce corps du péché, ce grand système du péché avec lequel nous avons affaire. Comme le dit l’Apôtre : Vous avez abandonné votre vie même à Christ afin que vous puissiez avoir part avec Lui à la destruction de ce grand corps du péché qui règne comme un grand roi sur l’humanité. Si vous avez abandonné votre vie et que vous vous êtes consacré, comment pourriez-vous encore vivre en harmonie avec le péché ? Pas du tout. Il va de soi que vous vous opposerez au péché sous toute forme sous laquelle vous le trouverez ; cela fait partie de votre alliance ; cela fait partie de ce que vous avez fait de votre corps.
Il a été soustrait comme serviteur du péché, serviteur de ce grand principe maintenant en vigueur, et il est devenu serviteur de Dieu et de ce qui est juste ; et la bataille se livre entre la justice et le péché. La justice est une figure, représentant le Seigneur et Son Royaume, le péché est l’autre figure, représentant Satan et son royaume, et il y a conflit entre les deux ; nous sommes engagés avec Christ pour la destruction du péché, de ce corps du péché, ce grand souverain qui régit le monde depuis les six derniers mille ans ; et la lutte continuera pendant encore un peu de temps. Dans une certaine mesure la lutte continuera pendant encore mille ans. Parce que pendant tous ces mille ans, Christ, vous et moi avec Lui sur le plan de gloire si nous sommes fidèles, nous réprimerons pendant tout ce temps ce corps du péché et nous l’assujettirons jusqu’à ce que le dernier ennemi, qui est la mort, soit vaincu. Le corps du péché, le système du péché tout entier, sera alors complètement renversé, complètement détruit .
CORRECTIONS — Comment les faire?
Question (1908) — Quelle devrait être l’attitude de ceux qui sont établis dans la Vérité, et qui n’ont pas le désir de juger ou de critiquer, quand, dans les études béréennes ou autres, ils entendent de la part de l’ancien ou de quelqu’un d’autre des
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expressions qu’ils savent être contraires aux Ecritures, mais qui sont acceptées comme vérités par les bébés en Christ ?
Devraient-ils rester silencieux ou devraient-ils poser des questions pour faire ressortir la Vérité ? Si la Vérité fait que certains se retirent de l’association avec l’ecclésia, comment cela devrait-il être regardé par les consacrés ?
Réponse. — Je réponds, chers amis, qu’il y a des affaires sans importance – dans un sens du terme, aucune vérité n’est sans importance – mais il y a des vérités qui ne sont pas aussi importantes que d’autres, et qu’on pourrait laisser passer si elles étaient un peu transgressées. La personne qui s’adresse à la classe, que ce soit un frère ou une soeur, ou qui que ce soit qui parle, peut formuler ou donner son point de vue sur la Vérité ; l’ecclésia devrait comprendre que c’est son point de vue et que celui qui parle ne prétend pas être inspiré ou infaillible, mais qu’il exprime son point de vue sur la question ; la classe devrait comprendre que chacun peut exprimer son point de vue sur le sujet. Je voudrais dire que si j’étais présent dans un cas comme on le suggère ici, j’espérerais que la classe serait dans une condition telle que je pourrais présenter la chose en la question d’une manière convenable, et je n’essaierais pas de le faire dans une forme hostile, ni ne dirais : “Maintenant je ne suis pas d’accord avec cela”. Il y a différentes manières de présenter les choses. Vous pourriez dire : “Bien, frère, pourrions-nous ne pas prendre cette vue de la question ? Ceci n’est-il pas un point de vue conséquent à prendre ? Je donnerais ce que je pense être juste”. Ensuite, donnez votre point de vue ; lui a donné son point de vue et il ne peut pas faire d’objection à ce que vous exprimiez le vôtre, s’il est donné avec concision et de façon aimable ; il n’est pas nécessaire d’avoir un combat sur le sujet et de décider que quelqu’un doit être mis de côté à cause d’une petite différence d’opinion. Comme il a eu l’occasion d’exprimer sa compréhension de la chose, veillez à ce que la Vérité soit toujours représentée autant que cela vous concerne et surtout si c’est une question importante ; mais si c’est une affaire de choses différentes de nom seulement, ne faites pas attention à cela. Je pense maintenant à un frère qui a un très bon coeur, j’en suis sûr, mais il a une conception erronée que, si un point est soulevé, on doit combattre jusqu’à ce que l’un ou l’autre meure. C’est une conception erronée, chers amis. Tous les frères doivent juger dans leur propre esprit et vous et moi devons être contents quand nous avons fait la déclaration de notre point de vue, et laissons les autres prendre ce qui leur plaît. Est-ce que cela n’est pas pratiquement ce que nous faisons de toute façon? Vous recevez quelque chose dans la Tour de Garde ; vous n’êtes pas obligés de le croire et je ne serais pas fâché contre vous si vous ne le croyez pas. C’est votre affaire. Moi j’irai de l’avant et déclarerai à nouveau dans la Tour de Garde suivante ce que je pense ; vous avez le droit, si vous choisissez de m’écrire, de dire que vous ne le croyez pas, et moi je dirai, très bien, vous n’y êtes pas obligés .
CORRESPONDANCE — Au sujet des cercles de Lettres .
Question (1909) — Il y a une question dans mon esprit concernant les cercles de lettres ; les approuvez-vous ?
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Réponse. — Notre pensée, chers amis, c’est que chacun est responsable en sa propre conscience dans toutes les affaires.
Il n’y a pas de loi dans la Bible sur ce sujet, mais il y a de bons conseils sur de nombreux sujets, et la règle générale est que vous et moi devrions faire la volonté du Seigneur au mieux de notre capacité. Nous ne sommes pas semblables vous et moi, et c’est à votre conscience de décider pour vous et à ma conscience de décider pour moi. Selon ma compréhension, ces cercles de lettres ne sont pas spécialement avantageux ; car je pense que le temps dépensé à les écrire pourrait être consacré d’une façon plus profitable. Il se pourrait que cela ne soit pas toujours vrai, mais je crois que dans beaucoup de cas cela est vrai, et que vous pourriez avoir de plus grandes occasions pour l’étude personnelle et des contacts avec l’Eglise si le temps employé à ces lettres n’était pas donné de cette façon. Cela pou rrait ne pas s’appliquer à chacun, car certains ne peuvent pas avoir d’autre occasion, mais je pense à quelques-uns que je connais qui négligent l’Eglise ou leurs familles, et les occasions pour leur propre édification, consacrant leur temps dans ce cercle à écrire des lettres. Mais, comme je l’ai dit au commencement, c’est à votre conscience de régler ce sujet, et ce n’est pas mon affaire de décider à votre place.
COURONNE — En ce qui concerne les couronnes délaissées.
Question (1908) — Dans l’éventualité où une personne pour laquelle une couronne a été réservée, la dépose avant d’être pleinement éprouvée, quelqu’un d’autre l’obtient-il dans pareil cas ?
Réponse. — Ce n’est pas la volonté du Seigneur que tel ou tel individu gagne la couronne, comme s’Il disait : Maintenant, Je viens juste de Me prendre d’affection pour vous, et cela M’attristerait durant toute l’éternité si vous ne l’obteniez pas. Le Seigneur au contraire agit sur un plan plus élevé que cela. Ce qu’Il admire en vous ce n’est pas la forme ou les traits de votre visage, mais la disposition de votre coeur. Si votre cœur perd cette disposition de loyauté envers la droiture, et d’amour envers le Seigneur, dans la même mesure vous avez perdu Sa faveur ; et vous n’êtes pas le seul à qui Il veut faire gagner le prix. Ce ne sera absolument pas Son désir que vous l’obteniez, mais Il dirait : Je ne veux pas de vous, Je ne vous recevrai pas. Mais si vous demeurez dans Son amour, en vous maintenant dans ces conditions, vous démontrerez que vous êtes agréable, et Il sera très désireux que vous obteniez tout ce qui vous reviendrait conformément à votre appel ; et ainsi Sa volonté sera faite en tout état de cause.
COURSE VERS LE BUT — Commencement de la.
Question (1913) — Commençons-nous à courir pour le prix à la consécration ou à la marque de l’amour parfait ?
Réponse. — Bien, les pensées peuvent être variées. Je comprendrais que nous commençons dès la consécration. Le moment de notre consécration, où nous commençons dans la voie, est celui où nous donnons notre coeur en premier lieu à l’Eternel. Là, nous sommes considérés comme parfaits en Christ, et c’est le commencement de notre course ; bien qu’il y
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ait peut-être une étape que l’on pourrait considérer comme étant un peu plus avancée que cela lorsque, après nous être donnés au Seigneur, nous sommes vivifiés, ou rendus actifs, nous commençons à courir et commençons à nous développer. L’image, voyez-vous, est tirée de la naissance naturelle. Dans celle-ci, la période de l’engendrement est celle où il n’y a apparemment aucun mouvement, aucune activité. Ensuite vient cette période d’activité et de développement. Il en est de même du chrétien. Quand, en premier lieu, nous recevons la Vérité et que nous nous consacrons, il faut un peu de temps pour que la Vérité s’imprègne, pour que nous formions nos bases, et que notre connaissance augmente avant que nous puissions, à proprement parler, commencer à être actifs et à servir la Vérité, à faire des progrès en enseignant et en aidant notre prochain. Ensuite vient le moment où l’on dit que nous sommes vivifiés, rendus actifs, vivants et où nous faisons des progrès. Dès lors, le progrès devrait être croissant – croissant en grâce, en connaissance et en amour.
CRAINTE — Quelle sorte est chassée par l’Amour .
Question (1912) — “Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte retient le tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour”. De quelle crainte est-il question, et comment l’amour parfait chasse-t-il la crainte ?
Réponse. — La crainte est une qualité de l’esprit qui naît généralement de l’incertitude. Il est certaines choses que nous devrions craindre, et certaines choses que nous ne devrions pas craindre. L’Adversaire aimerait profiter de notre condition déchue, condition du péché, et nous faire craindre notre Père céleste, parce que nous nous éloignons naturellement de tous ceux que nous craignons. Nous nous rendons tous compte que nous sommes par nature des pécheurs, et qu’il doit y avoir une punition après tout péché. Nous semblons savoir ceci instinctivement, et avons une crainte naturelle. On nous dit, tu es pécheur, tu es pécheur, et le péché entraîne une punition. Une crainte vient – de quelle sorte sera cette punition, et sera-t-elle sévère ? Satan, par ses théories diverses, aimerait nous donner une crainte ou terreur de Dieu et de la torture. Il représente devant notre esprit imparfait un Dieu injuste, bien trop sévère dans Ses rapports avec le péché et le pécheur.
Au fur et à mesure que notre connaissance de Dieu et de Ses principes qui régissent Son univers se clarifient dans notre esprit, cette crainte s’estompe. Nous la remplaçons par l’amour pour Dieu, et nous nous rendons compte qu’Il a un amour pour nous. Nous L’aimons, et dans la mesure où nous réalisons qu’Il aime le monde et a pris des dispositions pour nous ainsi que pour le monde, alors nous parvenons à aimer Dieu parfaitement ,et toute crainte est chassée.
Mais cette connaissance et cet amour ne devraient pas chasser la crainte de déplaire à Dieu, parce que c’est une vénération convenable, et elle ne doit jamais être chassée. Plus notre amour est empreint de révérence, plus nous aurons cette crainte – qui donc ne craindrait pas d’offenser un frère ou un proche
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qu’il aime et apprécie. C’est ce même principe qui s’applique plus ou moins entre parents et enfants, mari et femme. L’épouse qui craindrait son mari ne serait pas dans une condition aussi heureuse que si leur amour était parfait, et vice versa ; ce même principe s’applique aussi avec les enfants. Chacun devrait toujours craindre le plus possible de blesser ou d’offenser l’autre.
CRAINTE — Est-ce mal de craindre la mort ?
Question (1915) — Est-ce que cela dénote un manque de foi, ou sommes-nous dans une condition qui déplaît à Jéhovah, lorsque nous attendons la mort avec frayeur ?
Réponse. — Nous devons nous souvenir que notre condi tion physique est très liée à nos sentiments, et certains peuvent être dans une condition telle qu’un tout petit bruit agit sur leurs nerfs. Peut-être avez-vous déjà été dans une condition où même un rien vous énerve et vous rend très mal à l’aise. Vous pouvez voir qu’ainsi certaines personnes peuvent avoir une grande crainte. Mais cette condition ultrasensible ne prouve pas que ce ne sont pas de véritables enfants de Dieu. Aussi je ne trouve pas que nous devrions prendre mal ou pour un péché le fait que certains craignent la mort. Certaines personnes ont naturellement plus de crainte et de terreur de la mort que d’autres. L’organe de l’amour de la vie [vitativeness] est plus fort chez certains que chez d’autres.
Certains même à qui a été enseignée la doctrine du tourment éternel semblent avoir peu de crainte de la mort. Nous lisons les nouvelles des soldats en Europe descendant dans les tranchées, alors qu’une bonne moitié d’entre eux ne sortiront peut-être pas vivants, et ils descendent cependant avec beaucoup de courage, ne craignant apparemment pas la mort. Je ne comprends pas bien cela. Je croirais que la condition naturelle de l’humanité serait de craindre la mort. Nous trouvons que ceci était vrai de notre Seigneur Jésus. Il avait une crainte ou terreur de la mort, et cela Lui est resté jusqu’à ce qu’Il ait un message de Dieu Lui faisant comprendre qu’Il était accepté et bénéficierait de la résurrection.
Lorsqu’Il arriva à Sa dernière nuit sur terre, la nuit durant laquelle Il fut trahi et appréhendé, vous vous souvenez qu’au Jardin de Gethsémané Il commença à être profondément attristé. Il devint extrêmement triste et angoissé, pensant : “Demain, Je vais être crucifié. Il semble de même que Je vais souffrir tel un malfaiteur. Je serais heureux s’il pouvait en être autrement. C’est une chose terrible de mourir dans n’importe quelle condition, mais c’est affreux de mourir comme blasphémateur contre Dieu, après avoir vécu une vie dans la droiture ! Oh, si cela était possible, que cette partie passe loin de Moi”. Ensuite la pensée vint : “Je mérite peut-être cette expérience ; peut-être ai-Je commis quelque péché. Je n’ai pas connaissance d’un mal que J’aurais pu commettre, mais peut-être ai-Je transgressé dans une certaine forme. S’il en est ainsi, Je n’aurai pas de vie future !” La pensée était terrible pour quelqu’un qui connaissait la perfection de la vie avant qu’Il ne vint dans le monde, et qui comprenait pleinement la possibilité de la gloire, de l’honneur et de l’immortalité futurs.
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Et ainsi nous lisons au sujet de Jésus “qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété [crainte, voir note Darby, Trad.]” (Héb. 5 : 7). Il ne pria pas pour être sauvé de la condition de mourant, car Il avait consacré Sa vie jusque dans la mort, mais d’être sauvé de la mort, par une résurrection.
Et Il fut entendu. Le Père Lui envoya quelque message ou encouragement qui Le fortifia, et Lui fit comprendre qu’Il était complètement acceptable. Le passage concernant l’apparition de l’ange à notre Seigneur ne figure pas dans les plus anciens manuscrits grecs ; mais les Ecritures citées d’Hébreux prouvent que le Père entendit en quelque sorte Sa requête. Dès que s’éloigna la crainte d’être anéanti, le Maître fut des plus calmes et des plus courageux. Il retrouva la quiétude de Son esprit dès qu’Il reçut l’assurance qu’Il était agréable au Père.
Maintenant, je crois que lorsque nous avons peur de la mort, nous devrions rechercher le Père dans la prière, rechercher l’assurance que nous avons bien Son approbation. La Bible nous permet de savoir si nous sommes des enfants agréables à Dieu et, en tant que chrétiens, nous devrions chercher à rejeter nos craintes, prêtant attention à la Parole de Dieu. Ayons-la toujours à l’esprit, et considérons les précieuses promesses qui traitent de l’amour du Seigneur, de Ses soins et de Sa grâce qui soutient dans chaque temps du besoin. Je crois que dès que nous ferons ceci nous trouverons dans notre coeur de plus en plus de loyauté et de promptitude pour servir et marcher dans les pas de Jésus jusqu’à la fin. Et nous pouvons dire : “Je ne craindrai rien ; Dieu a promis que toutes choses concourront ensemble pour mon bien”. Pourquoi devrais-je avoir crainte ? De qui ou de quoi aurais-je peur ? Je ne craindrai rien, “ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent”. Rom. 8 : 28 ; Ps. 23 : 4.
CREATION — Création de l’Homme sachant qu’il serait détruit .
Question (1911) — Pourquoi Dieu a-t-Il créé ces êtres humains, sachant qu’Il les détruirait ?
Réponse. — Cette question est tellement vaste qu’il vaudrait mieux, si la personne qui la pose en attend vraiment la réponse, qu’elle lise les volumes. Nous avons maintenant six volumes dont je ne tire pas un seul penny ; ils sont vendus à prix coûtant dans le but de les mettre entre les mains de tous à un prix si bas que tout le monde peut se permettre de les acquérir et trouver ainsi réponse à toutes ces questions – pourquoi Dieu créa le monde ; pourquoi fit-Il l’homme ; pourquoi permit-Il le péché ; etc. Je ne pense pas pouvoir répondre convenablement à cette question en quelques minutes et conserver encore du temps pour les questions suivantes. Ce ne serait pas correct parce qu’une personne a rédigé environ dix-neuf questions, qu’il faille répondre à toutes les siennes et pas aux autres. J’estime qu’il serait préférable de les répartir ; je les mettrai donc de côté ici, et conserverai sur cette liste les questions sans réponse jusqu’à ce que nous voyons si nous avons du temps à leur réserver. Je crois que tous, vous approuverez cela.
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CREATION — Croissance de la végétation sans soleil.
Question (1911) — Dieu créa la végétation le troisième jour, bien avant la formation du soleil. Comment la végétation poussa-t-elle sans le soleil ?
Réponse. — Ma compréhension de ce sujet est différente de celle de la personne qui pose la question. Je ne conçois pas que Dieu fit la terre avant le soleil. Le soleil existait bien avant, et la terre tournait autour du soleil, cependant il ne devint pas la lumière de la terre avant le quatrième jour. Selon les Ecritures, et d’après la science également, la terre était enveloppée dans un épais nuage de brume qui s’élevait de la surface de la terre et de la mer, et qui formait un grand cercle autour de la terre, voilant entièrement le soleil – un cercle absolument identique aux anneaux de Saturne ; et ce cercle des eaux qui se trouvaient au-dessus, aussi bien que celles au-dessous, empêchaient la pénétration de la lumière jusqu’au quatrième jour.
CREATION — Le récit Mosaïque.
Question (1911) — Croyez-vous au récit mosaïque de la création ?
Réponse. — Nous croyons en la divine révélation et, si nous n’avions pas de Bible, nous pensons qu’il serait indiqué d’en rechercher une. Nous ne pourrions imaginer qu’un grand Créateur aimant aurait un Plan pour Ses créatures qu’Il amènerait à l’existence, et ne fournirait pas quelque révélation quant à Sa volonté les concernant. Si bien que, même après avoir rejeté ma Bible, n’en connaissant pas alors sa valeur, je me mis en quête d’une autre Bible et cherchai à savoir si, parmi toutes les religions païennes, je pouvais en découvrir une qui fût meilleure que celle que j’avais repoussée ; mais je ne trouvai rien qui fut de loin aussi rationnel, aussi raisonnable que la Bible, une fois que je l’eus comprise. Nous croyons que son récit de la création est le seul récit autorisé.
CREATION — Par rapport à engendrement .
Question (1916) — Quelle est la différence, s’il en existe une, entre être créé et être engendré ?
Réponse. — Des deux expressions, créer est la plus générale et comprendrait le processus entier. Comme, par exemple, à partir du moment où nous sommes engendrés du saint Esprit, nous sommes de Nouvelles-Créatures dans le sens que nous sommes engendrés exactement de la même manière que l’est l’embryon dans le domaine naturel ; après quoi cet embryon se développe jusqu’à la naissance dans la première résurrection.
Ou, prenez une autre figure de la Bible : nous sommes d’abord des bébés, et ensuite par la croissance, nous devenons des hommes et sommes rendus accomplis. C’est la différence entre le commencement et la pleine réalisation. L’achèvement sera la création. Au départ nous sommes engendrés de l’Esprit – ceci actionne le processus – nous croissons ensuite jusqu’à ce que nous commencions à nous animer, et au terme du développement nous naissons. En tant qu’êtres-esprits nous nous situons actuellement dans ce processus de développement. La Nouvelle-Création attend l’achèvement total dans la première résurrection .
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CROIX — Signification des trois sur la Tour [de Garde -Trad. ] .
Question (1910) — Que signifient les trois croix sur la tour de la couverture de la Tour de Garde ?
Réponse. — Je n’ai jamais songé à cela. Elles sont simplement représentées là par l’artiste pour figurer des fenêtres.
J’ai dessiné le croquis original sous forme d’ébauche, et il a exploité l’idée. Le dessin représente simplement la croix pour une fenêtre plutôt qu’une autre forme. Le fait qu’il y en ait trois n’a aucune signification – il ne prouve pas la trinité.
DANTE ET DORE — Qui étaient-Ils.
Question (1911) — Qui étaient Dante, et Doré, et où ont-ils vécu ?
Réponse. — Dante était un grand poète, mais quant à la date exacte de sa naissance et de sa mort, je ne sais pas — c’était il y a quelques siècles. Doré était un grand artiste catholique qui a vécu il y a environ cent ans. Ils étaient tous deux des catholiques remarquables et, sans aucun doute, très honnêtes.
DAVID — Homme selon le coeur de Dieu.
Question (1909) — Dans quel sens David était-il un homme selon le coeur de Dieu ?
Réponse. — Bien, je vois de nombreuses façons selon lesquelles David n’était pas un homme selon le coeur de Dieu, mais dans quel sens l’était-il ? Je réponds, dans ce sens : en dépit de toutes ses faiblesses et imperfections, son coeur était rempli de loyauté et de foi envers Dieu, et son désir était à tout moment d’être au service de Dieu. Il servit la loi de Dieu avec son esprit, comme le dit l’Apôtre Paul. Nous savons que David commit des fautes très sérieuses, très graves, et qu’il s’en repentit amèrement. C’était dans le sens qu’il aimait toujours Dieu et qu’il s’efforçait continuellement d’atteindre les idéaux de Dieu. Vous et moi, chers amis, voulons avoir la même disposition ; non pas que nous soyons comme David, cependant. Nous ne sommes pas pareils, pas même deux d’entre nous ; nous sommes tous différents. La loyauté à Dieu, la foi en Dieu, et une disposition à Le servir est ce qui plaira à Dieu. Vous et moi, nous devons nous souvenir que nous possédons des avantages sur David ; il vécut sous une dispensation différente, comme membre de la Maison des Serviteurs, et non de la Maison des Fils. Nous, au contraire, nous avons partout beaucoup d’avantages parce que nous sommes de la nouvelle dispensation, engendrés de l’Esprit, et avons l’esprit de Christ. Nous devrions nous conformer encore plus au désir de Dieu, et nous devrions avoir des modèles plus élevés encore que n’en avait David ou que ceux qu’il mettait en pratique.
DEBITANT DE BOISSONS — Métier après la Conversion .
Question (1909) — Considéreriez-vous qu’un cafetier, venant dans la Vérité dans un Etat où la vente de liqueurs est une affaire légale, devrait vendre sa licence, son bail et son stock, sa propriété, ou qu’il devrait simplement abandonner le métier ?
Réponse. — Je pense qu’il devrait suivre sa propre conscience, mais je crois que ma conscience ne me permettrait
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pas de vendre de l’alcool à des fins d’intoxication. Pour ce qui est de la licence, je ne suppose pas qu’il puisse la vendre pour rien. Je crois que je la détruirais. Pour ce qui est de l’endroit du métier, je ne prendrais pas le risque d’y mettre le feu, mais je crois que j’essayerais de disposer de la maison et de jeter ou de détruire l’alcool. Je ne voudrais avoir aucune part dans des affaires d’alcool ou en quoi que ce soit d’autre qui puisse faire du tort à mon prochain, mais l’intéressé doit utiliser sa propre conscience et son propre jugement.
DELUGE — Contestant les méthodes de Jéhovah.
Question (1911) — Pourquoi Dieu n’a-t-Il pas laissé se noyer les huit qui restaient pour recommencer avec un couple neuf ?
Réponse. — Je pense qu’il serait préférable de poser cette question au Tout-Puissant. Je vais vous dire, mes amis, que celui qui s’approche de la Bible de cette manière combative ne tirera vraisemblablement pas de bénédiction. Je sais cela par expérience, car j’ai eu ma propre expérience en combattant avec la Bible, essayant de la rendre folle ; mais ce livre n’est pas fou, et tous les sages de ce monde n’ont pas prouvé qu’elle est folle. Si nous avions beaucoup de temps, nous pourrions aborder ces questions en détail, et le questionneur semblerait bien plus fou que le livre .
DELUGE — Y croire.
Question (1911) — Croyez-vous au déluge ?
Réponse. — Oui, je crois au déluge.
DEMEURE — Préparer une place ou un disciple pour.
Question (1909) — (Jean 14 : 2), “Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place”. Christ a-t-Il voulu dire qu’Il préparerait une place pour les disciples, ou qu’Il les préparerait pour la place ?
Réponse. — L’image devant ma pensée est ceci, que notre Père céleste a beaucoup d’arrangements différents ou parties dans Son plan. Il y avait un ordre ou domaine de chérubins, un autre de séraphins, un autre ordre ou arrangement pour les anges. Pour ce qui est des arrangements terrestres de l’homme, ceci fut fait pour lui, mais il n’y avait encore aucune place à disposition dans l’univers de Dieu pour cette Nouvelle Création qu’Il avait l’intention de développer, en sorte que notre Seigneur dit, “Je vais vous préparer une place”. Il a rendu possible que nous entrions avec Lui, comme nous le lisons, “si nous souffrons avec Lui, nous régnerons aussi avec Lui”. S’Il avait appliqué Son mérite aux Juifs sous la Nouvelle Alliance, alors la bénédiction serait allée selon cette voie et il n’y aurait pas eu de place pour nous du tout, mais Il vint pour appliquer le même mérite en notre faveur, et Il nous donne l’occasion favorable de sacrifier avec Lui et de participer à Sa nature élevée. C’est vrai aussi qu’Il leur prépare la place.
DEMEURES – Beaucoup dans la maison du Père.
Question (1911) — “Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures”. Que signifie cela ?
Réponse. — La maison de notre Père, dans un sens large
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du terme, signifie l’Univers et les différents membres de Sa grande famille. Une partie de Sa grande famille se trouve sur un plan angélique ; nous n’en connaissons pas le nombre ; Il a une autre partie de Sa grande famille qui est composée de séraphins et de chérubins, et nous ne savons pas grand chose à leur sujet. Il a d’autres parties de Sa famille spirituelle que l’Apôtre Paul semble désigner, mais nous ne savons pas quelles sont ces distinctions ; cela n’est pas révélé ; nous savons seulement qu’il y a différents ordres ou grades de la famille de notre Père céleste sur un plan spirituel. En outre, l’Eglise doit être sur un plan spirituel. Puis, il a aussi une autre partie de Sa famille sur un plan humain. Maintenant Il a pris des dispositions pour tous les membres de ces différentes familles. Il avait déjà fait des arrangements pour les anges ; ils ont leur plan, leurs statuts, leur condition qui leur sont assignés. Ainsi Dieu a fait des arrangements aussi pour l’humanité ; la terre fut faite pour l’homme. Et maintenant il y a eu de nouvelles choses ; le Seigneur Jésus est venu et a appelé une Eglise, et cette Eglise et Lui-même doivent constituer une Nouvelle Création ; il n’y avait pas de place pour une Nouvelle Création et elle devait être entièrement une Nouvelle Création. Ainsi, lorsque notre Maître, qui fut le premier-né de cette Nouvelle Création monta dans les lieux Très-Hauts, Il nous laissa une parole à savoir que si nous étions fidèles en tant que Ses membres, Il irait avant nous pour nous préparer une place ; Il nous dit ce que sera cette place et ce sera une place dans la nature divine. Pierre nous dit que Dieu nous a donné des promesses extrêmement grandes et précieuses, afin que par celles-ci — par ces promesses qui opèrent en nous le vouloir et le faire selon le bon plaisir de Dieu — nous puissions devenir des participants de la nature divine. Tous ceux qui deviennent des participants de la nature divine auront cette place dans la demeure du Père qui est la plus proche de la résidence du Père — le Père, le Fils, l’Epouse, la femme de l’Agneau, et ensuite tous les autres ordres inférieurs à ceux-ci.
DEMONS — Temps du jugement .
Question (1911) — “Et voici, ils s’écrièrent, disant : Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici avant le temps pour nous tourmenter ?” Quel temps ?
Réponse. — Vous vous souvenez, chers frères, que ceci était le langage des démons. Lorsque le Seigneur chassa certains de ces démons à Sa première venue, Il leur ordonna de sortir de l’homme et ils protestèrent ; ils semblaient penser qu’ils étaient encore dans les limites de leur temps. N’avons-nous pas le droit de continuer dans ces conditions ? N’es-tu pas venu trop tôt ? Vas-tu nous tourmenter avant le temps ? Bien, je suggérerais ceci : Là, le mot tourment n’a pas exactement la même pensée qu’aurait notre mot tourment. Il signifie, “nous causer une grande peine” ; de même que pour la garantie du propriétaire, on dit qu’un propriétaire cause une grande peine à son locataire à cause de son loye r. Cela veut dire qu’il lui fera évacuer les lieux pour n’avoir pas payé son loyer, et c’est la pensée ici. Es-tu venu nous causer une grande peine ou nous faire évacuer avant le temps ? Mais, de toute façon, quoi que puissent dire les
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esprits déchus, cela ne serait pas de la bonne théologie pour un bon chrétien. Nous n’érigeons pas notre théologie sur ce que disent les démons. Nous voulons ce que disent Jésus, les Apôtres et les prophètes. Ce que disent les démons, n’aurait aucune valeur pour moi.
Cela me rappelle un homme qui, une fois, discutait d’un point avec moi, et qui cita un passage des Ecritures qui l’appuyait tout à fait, et je dis, “Où cela se trouve-t-il ?”. Et nous avons trouvé l’endroit et je découvris alors pourquoi il était particulier. Il se trouvait en Job. C’était ce que le démon disait. “Maintenant”, dis-je, “Frère, vous me citez ce que le démon disait”. Et il n’eut plus rien à dire. Il en est de même ici, ce que ces démons dirent ne mérite aucune considération supplémentaire.
DENIER — Pourquoi certains se lamentent-ils ?
Question (1908) — Et quand ils l’eurent reçu, le denier, en Matth. 20 : 11, ils murmurèrent contre le maître de maison. Si le denier signifie le grand prix de gloire, d’honneur et d’immortalité, comment ou pourquoi cette classe qui le reçoit murmure-t-elle?
Réponse. — Je réponds que dans ces paraboles nous ne nous attendons pas à ce que chaque petit détail trouvera une correspondance. Certains des détails sembleraient être inclus simplement pour compléter l’histoire, pour en faire une histoire raisonnable, ou pour attirer l’attention sur un certain trait particulier. Dans le cas présent, le fait d’avoir laissé sous silence que chacun avait reçu un denier et n’avait fait aucun commentaire là-dessus aurait laissé la question ouverte pour que certains disent, “C’est étrange, ils n’ont exprimé aucune plainte. Tout le monde de nos jours aurait exprimé une plainte”. En mettant ce point en évidence, qu’il y eut une querelle sur la raison pour laquelle certains n’avaient reçu que la somme que les autres avaient reçue, il attire nettement l’attention sur le fait que ce fut le même prix ou la même récompense qui furent donnés à tous ceux qui sont fidèles durant une longue période et à ceux qui sont fidèles durant une période plus courte ; si tous reçoivent exactement la même chose, cela met ce point en évidence dans la parabole.
C’est un doigt pointé sur cette figure, pour ainsi dire, et qui dit, “ceci est le trait marquant de la parabole”. Nous ne devons pas nous attendre, chers amis, à ce que quelqu’un ayant reçu des bénédictions du Seigneur, lesquelles sont représentées ici par le denier, aurait une disposition à murmurer contre le Seigneur.
Nous devons plutôt comprendre que quiconque serait enclin à murmurer ne serait pas du tout dans le Royaume. Alors, notre pensée est : ceci est introduit dans la parabole pour montrer le fait général que cette unique récompense serait donnée à l’assemblée tout entière qui serait complètement récompensée. Cependant, je ne suis pas certain que le denier représente la gloire, l’honneur et l’immortalité. Je pense que le denier pourrait très raisonnablement être compris comme se rapportant simplement à la vie éternelle, sans représenter le détail additif de la gloire, de l’honneur et de l’immortalité. Selon les Ecritures, nous ne devons pas tous obtenir la même chose. L’Apôtre nous
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dit que, dans le Royaume, il y en aura qui différeront les uns des autres, comme une étoile diffère d’une autre étoile en gloire ; mais une chose sera commune à tous ceux-là, à savoir qu’ils auront tous la vie éternelle ; tous ceux qui, honnêtement et avec persistance ont travaillé pour la cause du Seigneur, seront comptés dignes de la vie éternelle ; quelles que puissent être les autres bénédictions qui leur seront données en plus de celle-ci, elles ne sont pas montrées dans cette parabole.
DENIER — De la parabole, la déclaration du Pasteur Russell mourant .
Question (1916) — Qui donnera le denier ?
Réponse. — Je ne sais pas.
DENIER — Que représente-t-Il ?
Question (1916) — En Matthieu 20, dans la parabole du denier, nous lisons au verset 2, “Et étant tombé d’accord avec les ouvriers pour un denier par jour, il les envoya dans sa vigne”. Que représente le denier ? De plus, au verset 6, nous lisons, “Et sortant vers la onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient là oisifs”. Devons-nous comprendre que la onzième heure est passée ? En outre, au verset 11, “Et l’ayant reçu, ils murmuraient contre le maître de maison”. Que représente ou signifie l’action de murmurer ?
Réponse. — Nous avons traité de cette question à plusieurs reprises dans la Watch Tower (Tour de Garde), mais je vais résumer brièvement la question une fois de plus. Il se peut que d’autres aussi ont oublié ce qui fut écrit. C’est une parabole qui est difficile à comprendre avec tous ses aspects particuliers; comme, par exemple, ce don du denier semble être fait de ce côté du Voile, parce que quand il fut payé, il y en eut qui murmurèrent, et certainement aucun ne murmurerait de l’autre côté.
S’ils avaient été disposés à murmurer, ils ne seraient pas allés de l’autre côté. Le don de ce denier semble certainement signifier quelque chose qui se passera dans cette vie présente, avant notre changement, et à la fin de cet Age. Ensuite, il doit être donné par l’Intendant, et donné à ceux qui ont travaillé dans la Moisson. Je ne sais pas de manière précise comment ceci se passera. Vous êtes conscients que la majeure partie des choses de la Parole de Dieu qui sont prophétiques sont difficiles à comprendre en détail jusqu’à ce qu’elles aient été accomplies, ou soient en cours d’accomplissement ; et je pense que cette parabole est sur le point d’être accomplie. Je ne peux donner qu’une suggestion. Ce grand travail du frappement du Jourdain qui, je le pense, est la chose qui doit se passer sous nos yeux, doit être fait dans les quelques années à venir et, d’une manière quelconque, il doit être attaché à ce sujet. Je ne sais pas exactement comment. Je regarde, et vous aussi. Nous verrons au temps convenable. C’est une parabole et elle sera rendue claire ; elle satisfera alors pleinement ce à quoi nous nous attendions. Ainsi donc, évitons tout esprit de murmure ; soyons reconnaissants pour tous les privilèges qui nous sont donnés, et ne pensons pas un moment que, si les soeurs ont reçu une occasion favorable de servir, nous devrions murmurer contre elles parce qu’elles ont une occasion aussi favorable!
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DEPOT — Où fut-il montré dans l’Ancien Testament .
Question (1916) — Le dépôt du prix de la Rançon est-il montré quelque part dans les types, les figures et les enseignements de l’Ancien Testament ?
Réponse. — Je ne vois rien dans l’Ancien Testament qui enseigne le dépôt de la Rançon. La Rançon, dans ce sens particulier du terme, n’est pas un mot utilisé dans l’Ancien Testament. Un seul cas, “Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon”. C’est une pensée du Nouveau Testament soumise à notre attention sous le guide du saint Esprit et qui représente un enseignement très profond de la Parole de Dieu.
DEPOT — A quel Nom et crédit.
Question (1916) — A quel nom et à quel crédit est ce dépôt ?
Réponse. — Je le dépose au nom et au crédit d’un seul être humain. De même que si je mets $ 1 000 à la banque, c’est à votre nom. Jésus ne donna cela à personne d’autre. Il le déposa dans les mains du Père. “Je remets”. Pas de changement, pas de transfert. Ce n’est pas que Je remette ceci à Ton soin pour le Père Adam ou le monde. Je le dépose simplement à Ton soin et à votre garde. Mon esprit — ceci est montré ici par le mot “ mon ” .
DEPOT — Sa signification .
Question (1916) — Donnez le sens du mot dépôt, s’il vous plaît ?
Réponse. — Le mot dépôt signifie le mot dépôt. Mettez $ 1 000 dans une banque, un dépôt ; vous obtiendrez un petit livret et il indiquera un crédit là. Votre dépôt n’indique pas que vous l’avez donné au banquier. C’était à sa garde parce que vous l’avez confié à ses soins et c’était à vous, pour le retirer quand vous le souhaiteriez. Jésus déposa la Rançon lorsqu’Il dit à Ses derniers instants, Père, entre tes mains je remets, je confie, je consacre mon esprit. L’esprit de la vie humaine. Il le remet aux mains du Père, non au diable. Le diable n’a rien à faire avec l’humanité. Jésus avait droit à Sa vie. Il avait gardé la Loi divine, étant saint, innocent, sans souillure et séparé des pécheurs et Il accomplissait complètement la volonté du Père. Il avait un droit à la vie non perdu dans quelque sens du terme que ce soit, et c’est ceci qu’Il déposa. “Père ! entre tes mains je remets mon esprit de vie”. Et il est encore dans les mains du Père ; Jésus ne le retira jamais. Mais ne le retira-t-Il pas lorsqu’Il fut ressuscité des morts ? Non, le Père Lui donna la récompense d’une forme de vie encore plus élevée. “Mis à mort dans la chair, mais ressuscité ou rendu à la vie dans l’Esprit” sur le Plan divin. Cette vie spirituelle qu’Il obtint à la résurrection fut la récompense de l’obéissance ; aucun rapport avec Son autre vie. Il a encore droit à la vie terrestre, mais Il n’en a aucune utilité. Il a une vie plus élevée et meilleure, mais l’autre est à Sa disposition.
DEPOT — Quand accompli.
Question (1916) — Est-ce que Jésus fit Son dépôt au moment de Sa mort, ou à la rivière du Jourdain ?
201.
Réponse. — Je dirais qu’Il ne fit pas Son dépôt au moment de Sa consécration au Jourdain. Mon opinion est que Jésus fit alliance avec le Père qu’Il garderait la Loi divine et qu’Il ferait tout ce qu’Il trouvait écrit dans le livre, tout ce qui est représenté dans les types et les figures ; tout ceci était l’arrangement du Père, et ainsi en accomplissant ces choses entièrement, en gardant la Loi, Il avait le droit de vie. En sacrifiant Son droit à cela, Il devint héritier des promesses de gloire, honneur et immortalité, et cela eut lieu alors qu’Il renonçait entièrement à Sa vie : “Père ! entre tes mains je remets mon esprit”.
DEPOT — Sa valeur .
Question (1916) — Quel est le mérite, ou crédit, ou prix réel du dépôt ?
Réponse. — Ce qui est en dépôt c’est simplement la valeur d’une vie d’homme parfait. Pas plus, pas moins. C’était la Rançon en dépôt. Le prix correspondant, celui qu’Adam avait perdu. Bien entendu cette vie inclut le droit de communion avec Dieu, une demeure terrestre et tout ce que Dieu avait donné à l’homme à l’origine. Psaume 8. Qu’est-ce que l’homme ? “Tu l’as fait de peu inférieur aux anges — tu as mis toutes choses sous ses pieds”. Et cela inclut tous ces droits, et quand Jésus déposa Son droit à la vie, Il déposa autant qu’un homme ne l’avait jamais fait ou ne pourrait jamais le faire. Le droit à tout ce qu’avait Adam en tant qu’homme parfait. Tout ceci fut placé dans les mains du Père, dans les mains de la Justice divine .
DEPOT — Valeur Grâce à Jésus.
Question (1916) — Pourquoi la valeur du dépôt est-elle par le moyen du Jésus glorifi é ?
Réponse. — En cela est le fondement de la grande oeuvre. La première partie de l’oeuvre est d’amener de nombreux fils à la gloire ; et ce même sacrifice de la Rançon aux mains de la justice sera le prix qui rachètera le monde entier de la mort et donnera au Médiateur glorifié, Tête et Corps, le droit d’intervenir et d’exercer la miséricorde envers les humains pendant 1000 ans, de les aider à se relever de leur position déchue, à tout ce qui fut perdu en Eden.
DEPOT — L’Enseignement du Nouveau Testament à ce sujet.
Question (1916) — Quels passages du Nouveau Testament enseignent clairement l’acceptation du dépôt du prix de la Rançon ?
Réponse. — L’enseignement général du Nouveau Testament est que Jésus a quelque chose dans les mains de la Justice divine qui est le fondement de toute réconciliation avec le Père. Le passage nous dit directement qu’Il ne Se donna pas seulement Lui-même en Rançon, mais que, quand Il mourut , Jésus dit “Entre tes mains je remets mon esprit. Je le laisse avec toi”. De nombreux passages montrent comment ceci est rendu applicable. Nous lisons au sujet de l’application du mérite. Ceci implique qu’il y a là un certain mérite. Si nous nous y référons figurativement, comment pourrions-nous recevoir la robe de la justice à moins qu’il n’y ait de mérite ?
202.
DESTRUCTION — En tant que bêtes animales, sans raison.
Question (1907) — Expliquez, s’il vous plaît, le texte qui parle de certaines personnes comme de bêtes à prendre et à détruire.
Réponse. — L’Apôtre parle de certains qui doivent être détruits par les mains du Seigneur, et il dit qu’ils sont pris et détruits comme des bêtes sauvages. Vous ne pensez faire aucun mal lorsque vous détruisez un lion. Pourquoi ? Parce qu’il est féroce et enclin à faire du mal. S’il était une colombe inoffensive qui vole de-ci de-là, je dirais, n’y touchez pas, laissez-la partir. Ou s’il était quelque oiseau au joli plumage qui vole de-ci de-là et ne fait aucun mal mais qui simplement trille joliment, je dirais, ne touchez pas à l’oiseau. Pourquoi devrions-nous détruire la vie de telles créatures innocentes et belles ? Mais si c’était un lion ou un tigre, et que tout le village ou toute la ville était en détresse à cause de cet animal, et qu’il allait faire du mal, nous dirions qu’il vaudrait mieux le détruire. Chaque agent de police dans ces conditions a le droit de dégainer son revolver et de tirer immédiatement. L’animal n’est bon qu’à la destruction ; et il n’est pas convenable de le laisser aller en liberté . Ainsi, le Seigneur a cette vue au sujet d’une certaine classe qu’Il va détruire dans la Seconde-Mort. Elle n’est pas apte à vivre ; c’est la raison pour laquelle elle sera détruite. Elle n’est pas plus apte à vivre que ne le sont les animaux. De même qu’il est convenable de détruire une personne corrompue qui en a blessé d’autres, et de mettre fin à son occasion de perpétuer le mal, de même il en va de la destruction d’une bête. Et Dieu a l’intention de détruire tous les méchants — ceux qui auront eu une connaissance complète et auront été aidés de toutes les façons possibles selon lesquelles Dieu, Christ et les Anciens Dignes pourront les aider — après qu’ils auront eu tout cela, s’ils sont encore, au fond de leur coeur, opposés à la justice, et s’ils aiment encore l’iniquité, qu’ils meurent comme des animaux. Mais il ne serait pas juste de les tourmenter. Il n’est pas juste de tourmenter les bêtes. Qui pourrait dire que Dieu ou l’homme a le droit de tourmenter même les animaux ou les créatures humaines ? Mais il est juste de détruire les bêtes et il est juste que Dieu détruise ceux qui en définitive seront comme des animaux, dans le sens qu’ils feraient du mal à d’autres.
DETRESSE — Combien de temps durera la grande.
Question (1908) — Etes-vous d’accord avec la pensée que la gravité des troubles durera de 1914 à 1915 — une année ?
Réponse. — Selon notre compréhension de la question, je suis d’accord avec la pensée que la gravité des troubles, leur phase anarchique, devrait être attendue vers octobre 1914 et que, bien que la mention d’une durée de un an ne figure pas dans la Bible, je ne vois pas comment cela pourrait se prolonger bien au-delà ; il semble qu’un an soit approximativement la limite de résistance humaine, toutefois je ne connais aucun passage des Ecritures précisant qu’il s’agisse d’une période de un an seulement .
203.
DETRESSE — Quelques-uns y survivront-ils ?
Question (1909) — “Et comme il est réservé aux hommes de mourir une fois” — Comment est-ce possible, au regard de ce texte, que certains passent par la détresse et y survivent ?
Réponse. — La personne qui pose la question n’a pas compris ce texte. Il ne se rapporte pas à l’humanité mourante. Il était établi que le souverain sacrificateur devait mourir, de manière représentative dans le taureau — après cela, il pouvait se rendre dans le Saint et le Très-Saint, puis sortir de nouveau pour bénir le peuple (Frère Russell se référait donc aux types des Figures du Tabernacle). En examinant la question d’un point de vue différent, nous lisons un autre texte : “Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes”. Si la sentence de mort est applicable à la race entière parce que tous sont pécheurs et imparfaits, comment est-ce possible que certains n’aient pas besoin de passer par la tombe ? Du point de vue divin, il est parlé du monde comme étant mort. De même que Jésus, s’adressant au jeune homme qui voulait devenir Son disciple et lui demandait : “Seigneur, permets-moi d’aller premièrement ensevelir mon père”, répond : “Laisse les morts ensevelir leurs morts”. Qui étaient les mort s ? : l’humanité morte. Vous êtes rendus vivants par la jouissance d’une vie justifiée. Ceux qui ne sont pas passés de la mort à la vie sont déjà morts. A la Seconde Venue du Seigneur, ils seront toujours morts. Ils se relèveront de cette condition au fur et à mesure qu’ils viendront en harmonie avec Lui. Il faudra tout l’Age millénaire pour sortir de cet état de mort et certains n’y seront pas complètement parvenus avant la fin .
DETRESSE — Se cacher pendant la grande détresse.
Question (1911) — Serait-ce sage d’envisager de se cacher pendant la Grande Détresse, et la campagne serait-elle plus sûre que la ville ?
Réponse. — Je conseille de vous cacher avant le Temps de Détresse. Nous désirons être cachés dans le Seigneur, mes chers amis. Si Noé et ceux qui étaient avec lui avaient attendu que le temps de troubles arrive pour monter dans l’arche, ils n’auraient plus eu la possibilité de le faire ensuite. Et ici notre Seigneur compare donc le Temps de Détresse au déluge et notre venue en Christ à Noé pénétrant dans l’arche ; et nous voulons pénétrer en Christ sans perdre de temps et demeurer en Lui ; alors, que nous importera de nous mettre à l’abri des troubles car l’Eternel dirigera et disposera toutes choses pour les faire concourir ensemble au bien de ceux qui sont Siens. N’oubliez pas que vous vous êtes engagés à entrer dans un temps de troubles. Jésus n’a-t’Il pas subi une période de troubles ? Tous les Apôtres n’ont-ils pas subi une période de troubles ? N’avez-vous pas accompli votre consécration en sachant pertinemment qu’il vous faudrait être prêts à déposer votre vie à n’importe quel moment et de n’importe quelle manière. Alors ne pensez pas que cela se passera différemment de ce que le Seigneur affirme : “C’est par beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu”. Cependant, notre tribulation sera
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d’une certaine sorte et ces troubles qui doivent arriver au monde seront d’une autre sorte. Aussi, devons-nous tous nous attendre à notre part de tribulations pour prouver notre fidélité à l’Eternel, en Sa justice, en Sa Parole, et avoir confiance qu’Il nous préservera de cette autre forme d’affliction qui viendra sur le monde.
DETRESSE — Nombre de massacres dans le temps de troubles.
Question (1911) — Avons-nous quelque indication dans les Ecritures quant à la proportion des habitants de la terre qui seront massacrés durant le grand Temps de Détresse ?
Réponse. — Je n’en connais aucune. Nous supposons simplement d’après différents passages des Ecritures qu’un nombre considérable de personnes mourra durant cette période de troubles, mais néanmoins nous n’en connaissons aucun qui suggère que la moitié de la population du monde, ou qu’une proportion équivalente sera détruite. Il ne me semble pas qu’il faille nécessairement s’attendre à ce que beaucoup meurent. Un grand temps de troubles peut survenir sans compter autant de morts. Si nous considérons la Révolution française, nous avons là un exemple qu’il y eut de nombreuses victimes dont certaines moururent et d’autres dont il est dit que le nom fut assassiné, c’est-à-dire que leur titre, leur fonction, leur situation honorable furent détruits ; elles furent anéanties dans le sens de leur dignité, leur charge, leur position. Toutefois, si nous considérons le type du temps de troubles juif, nous trouvons le récit qu’un nombre considérable de vies fut perdu dans le siège de Jérusalem. Aussi devons-nous attendre et observer ; et nous espérons faire partie de ceux qui observent depuis [from] l’autre côté du Voile : “Veillez donc, priant en tout temps, afin que vous soyez estimés dignes d’échapper à toutes ces choses qui doivent arriver, et de vous tenir devant le fils de l’homme”.
DETRESSE — Durée après l’établissement du royaume .
Question (1911) — Combien de temps durera la détresse après que Christ ait établi Son Royaume ? Ou, la plus grosse partie aura-t-elle eu lieu lorsque Son Royaume sera instauré ?
Réponse. — Cela dépend de ce que vous avez à l’esprit lorsque vous employez les mots : “ait établi Son Royaume ” . Dans une certaine acception, le Royaume du Messie sera instauré quand Son influence commencera à s’exercer ; ce sera avant la Détresse. Mais dans une autre acception, le Royaume ne sera pas établi — dans le sens d’avoir la domination et le contrôle de toutes choses sur la terre d’une manière juste et convenable — avant que le Temps de Détresse soit achevé .
DETRESSE — S’applique à ceux qui ne sont pas engendrés de l’Esprit.
Question (1912-Z) — “C’est pourquoi les habitants du pays sont consumés et il ne reste que peu d’hommes” (Es. 24 : 6). Qui sont ces quelques hommes ? Et comment les autres furent-ils consumés ?
Réponse. — Dans le grand jour brûlant, les “cieux” seront embrasés et “la terre et les oeuvres qui sont en elle seront brûlées”. Ce Temps de Détresse impliquera le monde entier, pra-
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tiquement chaque homme. Le Seigneur parle de ceux qui seront préservés au milieu de la détresse. Juste comme les trois Hébreux le furent dans la fournaise ardente, de même nous supposons que quelques-uns seront épargnés dans le Temps de Détresse.
“Recherchez la justice, recherchez la débonnaireté ; peut-être serez-vous à couvert au jour de la colère de l’Eternel ” (Soph. 2 : 3). Cette invitation semble s’adresser à des personnes autres que les engendrés de l’Esprit. Elle ne s’applique pas à l’Eglise, car Sa délivrance sera accomplie avant la culmination des troubles. Elle ne concerne pas les membres de la “Grande Foule”, leur délivrance étant subordonnée à leurs souffrances pour détruire la chair et parvenir à sortir glorieux de la “grande tribulation”. Par conséquent, cette invitation semble s’appliquer à une classe du monde non engendrée de l’Esprit.
DETRESSE — Durée de la Grande.
Question (1913) — Quelle sera la durée de la Détresse ?
Réponse. — Mes chers amis, pour certaines personnes, elle durera un bon moment. Son étendue est proportionnelle au degré de disposition de Dieu dans le coeur de chaque homme. Les Ecritures parlent du feu de ce jour qui consumera les méchants, ne leur laissant ni racine, ni branche. Que signifie ceci ? Je présume que le feu de l’indignation de Dieu s’enflammera face à l’injustice pendant le Jour de Christ, jusqu’à ce que chaque racine et chaque branche du péché soient totalement consumées. Si quelqu’un persiste, il sera lui-même détruit dans la Seconde-Mort. Cependant, en ce qui concerne le Temps de Détresse national, tel qu’il n’en a jamais existé de semblable auparavant, personne ne connaît sa durée. Je peux émettre des suppositions comme vous le pouvez également. Il se peut que vous vous rendiez mieux compte des événements que moi-même. Ma pensée est que la période la plus critique ne pourrait guère se prolonger au-delà de un an. La soudaineté avec laquelle ce Temps de Détresse peut s’abattre sur le monde, et la façon graduelle avec laquelle il peut disparaître, je n’en sais rien, et je pense que personne n’est capable de le dire.
DETTES — Devant à d’autres .
Question (1910) — Expliquez, s’il vous plaît, “Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ” .
Réponse. — Bien, ceci est pratiquement aussi clair que je pourrais l’énoncer moi-même.
DIABLE — Demeure finale.
Question (1911) — Quelles seront la demeure finale et la fin du diable et de ses anges ?
Réponse. — Je ne pense pas qu’ils auront une demeure finale. Ils font partie des méchants, et Dieu détruira tous les méchants ; non seulement les humains méchants, mais aussi les êtres spirituels méchants. La vie éternelle est le don de Dieu et Il ne permettra pas que cela aille à ceux qui ne l’utiliseront pas en harmonie avec Lui-même. Celui qui a le Fils a la vie, et celui qui n’a pas le Fils n’a pas la vie.
DIABLE — Au sujet des symboles de l’Apocalypse.
Question (1911) — “Et le diable qui les avait égarés fut
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jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles ” . “Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont aucun repos, ni jour, ni nuit, ceux qui rendent hommage à la bête et à son image ” .
Réponse. — Ces passages sont tirés de l’Apocalypse, et le livre de l’Apocalypse est un livre symbolique ; c’est exactement ce qu’il se veut. Nous lisons que Jésus envoya Son ange et signifia certaines choses ou fit des signes, et ces signes, ou symboles, sont avec nous et sont examinés depuis 1800 ans. Nous n’entreprendrons pas maintenant d’examiner le livre entier de l’Apocalypse, mais nous nous contenterons brièvement de dire, d’abord, que tout instructeur admettra qu’aucune doctrine ne devrait être fondée totalement sur un texte des Ecritures situé dans l’Apocalypse, s’il n’a aucun fondement dans d’autres parties de la Parole de Dieu ; personne ne peut bâtir une doctrine simplement sur un passage des Ecritures qui n’a que l’Apocalypse comme fondement, parce qu’étant un livre symbolique, presque toutes ses déclarations y sont symboliques. Dans ce cas, vous noterez la référence à la bête et au faux prophète — une bête et un faux prophète. Quelle est cette bête ? Avez-vous vu cette bête ? Savez-vous quelque chose au sujet de cette bête ? Savez-vous quelque chose au sujet de ce faux prophète ? Or, vous voyez qu’à moins que je ne prenne le temps d’approfondir le sujet et de discuter de ce que la bête symbolise, ou de ce que le faux prophète symbolise, il ne serait pas convenable de discuter de ce que ceci signifie, et de ce qui leur est arrivé. La bête est un symbole d’un grand système, mais le temps ne nous permettra pas de discuter du sujet. Je crois qu’elle représente un grand système religieux actif à présent dans le monde. Et je comprends que le faux prophète représente un autre système religieux — non pas un homme, non pas des hommes, mais un système ; et ce système doit être détruit ; et ce système doit être tourmenté, et doit s’effondrer — non pas les gens. Vous trouverez quelque chose sur ce sujet dans le petit opuscule que nous avons distribué hier soir.
DIACONESSES — Election de.
Question (1912) — Recommandez-vous l’élection et la nomination de diaconesses dans n’importe quelles circonstances ? Si oui, veuillez dire sous quelles circonstances ?
Réponse. — Nous n’avons pas de diaconesses au Tabernacle de Brooklyn, à présent, mais nous en avons eu auparavant et pensions que du bien était témoigné par le fait de les avoir. Ce n’est pas la peine d’avoir des serviteurs, à moins d’avoir quelque chose à faire pour eux, ou à moins que les personnes soient qualifiées pour cet emploi. Le mot Diaconesse signifie serviteur au féminin. Dans le cas de maladie parmi les soeurs d’un groupe, il pourrait être nécessaire que quelqu’un aille les aider et s’occuper d’elles. Ou certains en détresse ont besoin de visites et il se peut que les frères ne trouvent pas le temps qu’ils pourraient consacrer à ce travail. Les soeurs pourraient rendre de tels services, qu’elles soient ou non choisies
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comme Diaconesses. Ce n’est pas contraire à la Parole de Dieu d’élire des Diaconesses. Si un groupe trouve qu’il a besoin de tels serviteurs, il semble qu’il y ait pleine autorité dans les Ecritures pour les élire, mais elles devraient être très soigneusement choisies afin qu’elles représentent l’Eglise de façon juste et favorable quant à la modération de leur jugement, de leur comportement et de leurs vêtements, des exemples remarquables de l’Esprit du Seigneur parmi les soeurs, et qui représenteraient convenablement les intérêts généraux de l’Eglise dans tout travail qu’elles pourraient être appelées à faire.
DIVES — Signification.
Question (1905) — D’où vient le mot “Dives” ? [En anglais — Tra d . ] .
Réponse. — Il signifie “homme riche”, comme Lazare signifie “pauvre”.
DIVINITE — Le Pasteur Russell nie-t-il celle de Christ ?
Question (1913) — Niez-vous la divinité de Christ ?
Réponse. — En aucune façon, chers amis. Il est vraiment remarquable que certains semblent se méprendre grandement sur ce que nous avons à dire. Vous trouverez dans cette ville et dans toute grande ville je suppose des tas de gens qui nieront que Jésus ait jamais eu une mère vierge ; des tas de gens qui nieront qu’Il ait jamais eu une existence antérieure. Personne ne dit quoi que ce soit de leur reniement de la divinité de Jésus. Je ne les accuse pas. Ne déclarons-nous pas que Jéhovah était Son Père ? Ne nions-nous pas que Joseph fut Son Père ? Nous revendiquons sans aucun doute la divinité de Jésus ; que le Père divin fut Son Père ; qu’Il fut engendré et né spécialement d’une vierge, et que, par conséquent, Il fut “saint, innocent, sans souillure, et séparé des pécheurs”. Déclarons-nous qu’Il était le Père céleste lorsqu’Il fut homme ? Non, nous ne déclarons pas qu’Il était Son propre père. Cela ne serait pas en accord avec les Ecritures. Si quelqu’un pense qu’Il était Son propre père, et Son propre fils, il ne sait pas ce dont il parle.
Quant à ce qu’Il est maintenant : nous croyons que, maintenant, Il est divin. La Bible le dit. “Celui que Dieu a haut élevé et auquel Il a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se ploie tout genou, des êtres célestes, et terrestres, et infernaux”. Les anges s’inclinent déjà devant Lui et, petit à petit, chaque genou sur la terre se ploiera. En outre, saint Pierre dit que l’Eglise est engendrée à la nature divine. Alors qu’il n’est pas dit que Jésus ait part à la nature divine, nous comprenons qu’Il enseigne cette pensée.
DIVISIONS — Les indisciplinés et les perplexes .
Question (1910) — En Romains 16 : 17, il nous est dit d’avoir l’oeil sur ceux qui causent des divisions et de les éviter. Quelles règles nous permettront de distinguer de telles personnes de celles qui sont simplement perplexes, ou de celles qui sont incapables de voir rapidement un point nouveau de vérité ?
Quelle sera notre attitude envers ceux de cette dernière classe s’ils sont anormalement sincères dans l’expression de leurs différences ?
Réponse. — Je dirais que c’est une question de jugement,
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que vous devriez faire preuve de discernement, demander conseil au Seigneur, afin d’agir avec sagesse envers tous les frères, et toujours avec gentillesse et affection.
Avoir l’oeil sur ceux qui causent des divisions, je le comprendrais comme signifiant, pour l’Apôtre, de ne pas engager de controverse ou de ne pas expulser celui qui s’exprimerait différemment de nous. Ce serait une interprétation sévère. L’Apôtre signifie que s’ils sont d’une disposition querelleuse après avoir eu l’occasion d’être entendus, et qu’ils continuent à critiquer et à oeuvrer pour causer une scission, ils devraient alors être évités. Lorsqu’il dit, évitez-les, je ne comprends pas que nous devrions les éviter comme des bêtes sauvages, ni comme ceux qui sont de nécessité dans l’opposition, mais comme ceux devant lesquels nous ne devrions pas souhaiter nous exprimer aussi pleinement ni aussi librement que devant ceux qui sont en harmonie plus étroite. Par exemple, il ne nous est pas permis d’éviter qui que ce soit et de le dénoncer comme frère à cause d’une certaine différence d’opinion sur quelque passage des Ecritures. Il y a la procédure de retrait de communion à celui qui a été considéré membre du Corps de Christ, une seule méthode, à savoir : allez vers lui seul. Si vous êtes incapable d’obtenir une juste compréhension du sujet, prenez deux ou trois autres frères. Si vous êtes encore incapable de rétablir l’harmonie, etc., l’affaire peut alors être portée à l’attention de l’église, par les voies convenables. Il serait sage, en prenant deux ou trois autres frères, de prendre deux ou trois anciens du groupe, car ils conviendraient bien à ce choix. S’il refuse d’écouter ceux-ci, alors cela peut être porté à l’attention du groupe, et seulement par le moyen et la voix des membres du groupe du peuple de Dieu qui se rassembleraient ; ce n’est que par leur vote sur le sujet que l’on pourrait retirer la communion à un frère. Parmi ceux que vous reconnaissez comme frères, il y en a avec lesquels vous avez une communion plus étroite qu’avec d’autres, et auxquels vous accordez une attention spéciale, non à cause de leur éducation ou de leur position sociale, ou de leur richesse, mais à cause de leur relation avec le Seigneur ; et si vous trouvez alors quelqu’un qui cause la division, ne lui accordez pas autant de votre communion ; soyez simplement un peu plus froid envers lui que s’il était en complète communion et ne causait pas de divisions. L’Apôtre ne dit pas de n’avoir aucun rapport avec lui, et de l’étiqueter comme hérétique. Evitez d’aider une telle personne dans une charge ou toute chose qui lui serait d’une aide particulière, si vous le voyez dans une position périlleuse. Ne le rejetez pas mais soyez prêt à l’aider, et ne le blessez pas, je pense que c’est la pensée de l’Apôtre.
DOIGT — Signification d’asperger le Sang avec le doigt.
Question (1907) — Lév. 16 : 14 : “Et il prendra du sang du taureau, et il en fera aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire vers l’orient”. Une signification typique spéciale s’attache-t-elle au doigt du Souverain Sacrificateur ?
Réponse. — Je n’ai pas connaissance d’une signification spéciale dans ce mot “doigt” tel qu’il est utilisé. Il semble que ce soit plus pratique d’asperger avec le doigt qu’avec la main
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tout entière. Il se peut qu’un sens profond ou une signification s’attache au mot “doigt”, mais je n’y ai jamais pensé. Si quelqu’un parmi vous y pense, je l’invite à m’en faire part .
DOMINATION DE LA TERRE — Le Droit de Qui.
Question (1908) — Jésus avait-Il le droit à la domination de la terre avant d’accomplir Sa consécration, comme l’avait Adam avant qu’il ne péchât, et Jésus sacrifia-t-Il ce droit pour le rendre à l’homme ?
Réponse. — En un sens du terme cela pourrait être vrai. C’est-à-dire que parce qu’Il était parfait, et parce qu’Il était le seul homme parfait au monde, Il avait par conséquent certains droits que d’autres hommes n’avaient pas ; mais, souvenez-vous, Il devait être jugé tout d’abord pour voir s’Il était parfait avant que cela ne Lui fût remis. Cela fut remis à Adam et ensuite il fut jugé pour voir s’il pourrait le garder ou pas ; il échoua au cours du jugement, et perdit donc la domination de la vie comme toute autre chose. Mais dans le cas de notre Seigneur Jésus-Christ, Son jugement eut lieu d’abord et Il fut jugé avant que la domination ne Lui fût donnée ; au cours du jugement Il prouva Sa fidélité et Sa fidélité fut démontrée par Sa vie tout entière, et par la fin de Sa vie au Calvaire. De sorte qu’à ce moment-là, par le sacrifice de Lui-même, Il prouva Sa loyauté envers Dieu et le droit d’être le représentant de Dieu, l’Homme Christ Jésus, qui avait désormais de cette façon générale le droit d’être l’héritier de toutes choses ; ceci Il en avait le droit, en raison de cette démonstration de Sa loyauté envers Dieu, comme nous lisons dans la prophétie, “A toi cela arrivera, O, toi le prince du troupeau, la domination première”. La domination originelle en Adam vint à Jésus, le Prince du troupeau, en raison de Sa fidélité et de Son obéissance au Père jusqu’à la mort. Par Sa consécration de Lui-même, Il renonça à cela. Il gagnait et déposait à la fois ; Il gagnait en obéissant à la Loi d’Israëlle droit à la domination de la terre, et par le sacrifice de Lui-même, Il le déposait afin qu’Il eût le droit de le donner à Adam et à sa race. Il faisait deux choses à la fois. C’était à la fois une obéissance à la Loi et le sacrifice de Lui-même. Ces deux choses étaient simultanées, et ces deux choses se terminèrent au Calvaire. Aussi a-t-Il la domination, et aussitôt qu’Il aura rassemblé l’Eglise, Son Epouse, Il proposera de donner cette domination à l’humanité, à la race d’Adam, dont Il doit être le Père, le donateur de vie, et tous ceux qui accepteront la vie de Lui, pou rront l’avoi r. A travers tout l’Age millénaire, ils sauront que l’on peut obtenir la vie en Lui obéissant, qu’Il est le seul qui ait le droit de la donner, et c’est la raison pour laquelle Il est appelé le Père Eternel, ou le Père de la Vie Eternelle. Il donnera la vie éternelle à ceux qui seront Ses enfants. En d’autres termes, ayant racheté Adam et sa race, Il adoptera comme Ses enfants tous ceux qui étaient enfants d’Adam.
Frère Harrison : Sous quel rapport considérerons-nous le texte qui dit, “Aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne diffère en rien d’un esclave ?”. Est-ce que cela s’applique ici ?
Frère Russell : Je pense que non. Je pense que c’est une
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toute autre ligne de pensée. L’Apôtre parle là des Juifs, et la raison pour laquelle un Juif ne pouvait avoir aucun privilège comme enfant de Dieu était qu’ils avaient des tuteurs, etc. Bien que Dieu les ait favorisés ils étaient traités comme le reste du monde sous d’autres aspects ; ils n’étaient pas libérés de la Loi ; mais aussitôt que la Maison des Fils commença, alors Christ nous libéra de cette Loi pour que nous ne soyons plus de la Maison des Serviteurs, mais que nous puissions désormais entrer dans la Maison des Fils. Vous pourriez, bien sûr, l’appliquer au Christ ; qu’aussi longtemps qu’Il était membre de la Maison des Serviteurs, Il était sous la Loi. Ainsi Christ, en tant que Fils, bien qu’Il fût Fils, aussi longtemps qu’Il n’eut pas atteint cette démonstration, fut traité de la même façon que la Maison des Serviteurs. Il était sous la Loi de même que tous les Juifs étaient sous la Loi.
DORMANT ET S’ENIVRANT — Les classes représentées.
Question (1911) — “Ainsi donc ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres ; car ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit”. Quelles seraient les classes représentées par ceux qui dorment, et ceux qui s’enivrent ?
Réponse. — L’Apôtre se sert ici d’une illustration et nous informe que, à l’époque, l’enivrement se faisait surtout la nuit. Nous savons que le sommeil se fait surtout la nuit, et il nous dit que les gens s’enivraient souvent la nuit. Puis il nous dit que nous sommes des enfants du jour, et que bien que nous nous trouvons dans la nuit, et que nous soyons forcés d’y marcher, nous ne pouvons pas nous endormir comme le monde ; il nous faut être éveillés ; nous sommes les enfants du matin, des enfants de lumière — et non des enfants des ténèbres. Ainsi donc, ne soyons pas engourdis, ne nous intoxiquons pas avec l’esprit du monde. Souvenez-vous, en Apocalypse nous lisons que la prostituée assise sur la bête avait une coupe à la main, avec laquelle elle avait enivré toutes les nations de la terre. Nous comprenons que cette coupe est une coupe de fausses doctrines, de mauvaises représentations, d’incompréhension des doctrines divines, et que le monde entier avait été intoxiqué par ces fausses doctrines.
DOUCEUR — Par opposition à l’humilité.
Question (1913) — Quelle est la différence entre la douceur et l’humilité ?
Réponse. — Etre doux, c’est être prêt à se laisser enseigner. Etre humble, c’est ne pas être orgueilleux. Maintenant il se peut qu’un homme soit un grand instructeur, qu’il soit instruit, et qu’il puisse être très doux ; en sorte que n’importe qui puisse venir lui dire : voici une question que j’ai, regardez ceci et, s’il est suffisamment doux, il dira, je serais heureux de la regarder, et s’il ne l’est pas il dirait, quelle idée avez-vous de venir à moi ! Je suis le professeur Untel. Vous avez parfois rencontré de telles personnes, de nobles personnalités, qui étaient très douces et disposées à se laisser enseigner, prêtes à apprendre, toujours à la recherche de la vérité ; elles disent, je ne sais pas tout, et je peux apprendre d’un enfant. N’importe
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quel homme sage peut apprendre quelque chose d’un enfant. Mais quiconque n’est pas doux trouve qu’il est difficile d’apprendre n’importe où. C’est pourquoi, bienheureux les doux, ils auront plus de bénédictions de Dieu ; ils ne sont pas trop fiers pour apprendre. Maintenant, être humble c’est prendre vos honneurs, ou votre connaissance, ou quoi que ce soit d’autre, et de les porter d’une manière humble, sans vantardise, sans se pavaner de quelque manière, sans se rengorger comme un paon, en montrant toutes vos plumes brillamment colorées. Un dindon n’est pas humble, il est orgueilleux.
ECOLE DU DIMANCHE — Enseignant dans l’Eglise nominale.
Question (1909) — Volume 5, page 275, paragraphe 1. Nous, les consacrés, devons-nous enseigner un cours de l’Ecole du Dimanche dans l’église nominale ? Et si oui, dans quelles conditions ?
Réponse. — Je ne puis me rappeler ce qui est écrit à la page mentionnée, mais je pense que ce qui s’y trouve est correct, et je pense que je dirais la même chose maintenant. Je pense que nous pourrions tout à fait présenter la Vérité à qui que ce soit, où que ce soit, si le Seigneur nous en donne l’occasion et si nous le faisons de manière intelligible et approuvée par le conseil. Comme, par exemple, lorsque l’Apôtre Paul eut l’autorisation d’entrer dans les synagogues pour y prêcher Christ, il prêcha pleinement et ne mit pas sa lumière sous un boisseau, mais partout où il laissa briller sa lumière il fut mis dehors, et il en est de même aujourd’hui. Si telle est la meilleure forme de service que vous puissiez accomplir, et s’il plaît aux chers amis de l’assemblée que vous les serviez comme instructeur, alors n’hésitez pas, saisissez l’occasion, mais ne dispensez pas votre lumière avec mesure ; en revanche, que votre lumière brille afin qu’ils puissent voir vos bonnes oeuvres. Si, un jour ou l’autre, ils disent : “Nous sommes fatigués de vous voir enseigner cette classe”, vous devriez répondre : “Très bien, je ne tiens pas à continuer si je ne puis pas enseigner ce que le Seigneur veut dire”. Mais si la classe se composait d’enfants en bas âge que je penserais ne pas être à même de recevoir une portion des bonnes nouvelles, j’imagine que vous pourriez passer votre temps plus utilement. Dieu n’appelle pas spécialement les enfants. Nous sommes cependant contents que certains très jeunes entendent le message. En dehors des choses spéciales, je ne trouverais pas sage de passer son temps à enseigner une classe de l’Ecole du Dimanche quand d’autres pourraient le faire et leur dire qu’il va y avoir un pique-nique, etc. Vous avez mieux à faire que de passer votre temps à amuser un tas d’enfants.
Vous pourriez penser à Madame Dupont, ou à Madame Durand qui semblent avoir une noblesse de caractère, vous pourriez les appeler et leur laisser un tract, etc. Je crois que vous emploieriez plus utilement votre temps.
ECOLE DU DIMANCHE — Si dette de gratitude.
Question (1910) — Je suis directeur d’une Ecole du Dimanche pour enfants ; ils m’aiment, et je les aime beaucoup et, tout en étant très intéressé à la Vérité, je ne trouve pas qu’il
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.me faille abandonner le travail. J’ai envers l’Eglise méthodiste une dette de gratitude pour m’avoir soigné quand j’étais jeune, et je souhaite nourrir les agneaux comme le fit Christ. Les Ecritures enseignent-elles le contraire ?
Réponse. — Eh bien, je dirais que si j’étais à votre place, je ne me sentirais pas aussi endetté vis-à-vis de l’Eglise méthodiste que je ne le serais envers le Seigneur de qui provient tout don bon et parfait. Ainsi, si vous êtes membre de l’Eglise méthodiste de Wesley, ou de n’importe quelle autre Eglise qui vous donne une mesure de lumière et de Vérité ; soyez reconnaissant pour cela, mais que votre première gratitude monte vers Dieu. Si vous êtes tout au Seigneur, vous Lui appartiendrez, comme nous le chantons : “J’appartiens à Christ, mon Seigneur”. Aussi j’abandonnerais toute pensée d’endettement spécial ou d’appartenance à qui que ce soit. Je ne pense pas que nous voulions appartenir à qui que ce soit si ce n’est au Seigneur. Nous Lui appartenons et nous ne pouvons pas avoir deux maîtres ; nous ferons mieux de décider qui nous allons servir, et faire ce choix premièrement. Qui donc est le maître ? Je connais bien des gens qui appartiennent à l’Eglise presbytérienne, d’autres à l’Eglise épiscopale, d’autres à l’Eglise méthodiste ; naturellement, ils ne nieraient pas appartenir au Seigneur, et cependant ceci confirme qu’ils appartiennent bien à deux maîtres. Il y a quelque chose qui ne va pas. Les amis méthodistes peuvent vous avoir donné beaucoup de lumière et de vérité, car beaucoup parmi eux n’ont plus grand chose. Maintenant, concernant les obligations envers la classe de l’Ecole du Dimanche : Si votre consécration était bien réfléchie, elle signifierait l’abandon de vous-même au Seigneur selon les paroles de Jésus lorsqu’Il fit Sa consécration : “Voici, je viens, dans le rouleau du livre il est écrit de moi, pour faire ô Dieu ta volonté. C’est mes délices de faire TA volonté”. Non pas celle des Méthodistes, des Presbytériens, ou la volonté d’une autre Eglise ou d’un autre système, mais ce que vous comprenez être la volonté de Dieu. A présent, quant à cette classe, est-ce la volonté de Dieu que vous continuiez à enseigner ce groupe de 125 ? Bien, je ne sais naturellement pas de qui il est question, si c’est une dame, je trouverais qu’en ce cas il y a une différence.
Comme enseignante d’enfants, je trouverais qu’elle a une occasion favorable de leur enseigner quelques vérités. Cependant, si elle est tenue au point de ne pas pouvoir enseigner la Vérité aux enfants, alors je trouverais qu’elle leur nuirait au lieu de leur laisser le choix. Mais si c’est une Eglise qui n’attache pas trop d’importance à cela et qu’elle dise : “Nous souhaitons que les enfants reçoivent quelque instruction et formation. Nous savons que vous ne croyez pas selon les doctrines de l’Eglise méthodiste de Wesley mais essayez de suivre la Bible, et vivez selon la lumière de votre conscience ; nous serions heureux que vous restiez pour enseigner ces enfants et leur dire ce que vous pensez être la Vérité”. Alors, je pense que je garderais cette classe à moins que cela ne cadre pas avec mes obligations familiales. Si je devais négliger mes propres enfants ou mon mari, je penserais que quelque chose ne va pas. Je ne
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négligerais pas ceux de ma propre maison pour enseigner d’autres enfants.
Je pense à une très bonne chrétienne qui avait une très bonne classe biblique, mais son propre fils fut négligé et devint infidèle. J’ai souvent pensé par la suite qu’elle aurait beaucoup mieux fait de s’occuper de ce que le Seigneur lui avait confié – ses propres enfants . Ensuite, si c’était un homme, je trouverais qu’il pourrait saisir des occasions plus propices. Puisque le cours comprend 125 élèves, certains sont probablement dans la classe enfantine. Si c’était un frère, il pourrait probablement trouver des enfants plus âgés qui pourraient enseigner aux plus jeunes, leur raconter des histoires, les intéresser et les empêcher de faire des sottises.
ECOLE DU DIMANCHE — Les Soeurs devraient-elles enseigner ?
Question (1911–Z) — Les soeurs devraient-elles enseigner dans les classes des Ecoles du Dimanche ?
Réponse. — En général, les soeurs enseignent mieux aux jeunes que ne le font les frères. Il n’y a rien dans les Ecritures qui leur interdise d’enseigner à de telles classes. Les paroles de l’Apôtre sont : “Je ne permets pas à la femme d’enseigner ni d’user d’autorité sur l’homme”. Ses paroles s’appliquent spécialement à l’Eglise.
Quant à la recommandation d’avoir des Ecoles du Dimanche ! Notre jugement n’a pas changé depuis ce que nous avons écrit dans les Etudes dans les Ecritures, Vol. VI . Nous croyons toujours que Dieu tient les parents chrétiens pour responsables de l’éducation spirituelle de leurs enfants, et qu’ils obtiennent des bénédictions spéciales s’ils suivent Sa demande. Si jamais les Ecoles du Dimanche étaient souhaitables, nous croyons qu’elles le seraient pour les orphelins et ceux du monde, ou pour les enfants déjà instruits à la maison.
ECOLES DU DIMANCHE — Sont-elles approuvées de Dieu ?
Question (1912) — Considérez-vous que les principes de l’Ecole du Dimanche soient justifiés sous quelque prétexte ?
Réponse. — Ma pensée est la suivante, chers frères : Le Seigneur ne m’a pas dit de combattre les Ecoles du Dimanche. Je suis ici pour prêcher l’Evangile. Quoi qu’il en soit, je puis dire que les Ecoles du Dimanche ne furent pas organisées par le Seigneur Jésus ou les Apôtres. La première Ecole du Dimanche fut organisée à Londres pour les enfants en haillons et abandonnés dans les rues. Ces écoles avaient pour but d’apprendre à coudre, à tricoter, à écrire et d’autres choses du même genre. Nous avons à présent établi de meilleures écoles pour ces matières. La première de ces écoles fut ouverte le dimanche parce que les professeurs n’avaient pas d’autres moments disponibles, mais les écoles de ce genre sont maintenant ouvertes tous les jours, et elles fonctionnent sur des bases meilleures sous la responsabilité de l’état et du gouvernement. Nous avons montré dans les Etudes dans les Ecritures que Dieu donna la responsabilité aux parents d’enseigner leurs enfants. Je n’ai pas
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l’intention de donner au Seigneur quelque conseil à ce sujet. Je répète que le Seigneur et les Apôtres n’ont pas organisé d’Ecoles du Dimanche. Il se peut que vous trouviez qu’elles ont de bonnes raisons d’exister, mais cela ne me regarde pas. Si vous trouvez qu’il y a de bonnes raisons pour qu’elles fonctionnent, et bien donc, voici tout ce que je dirais : Frère Russell n’y trouvera pas d’objections. Dieu a une façon libérale d’agir avec nous, et nous sommes libres de choisir — guidés par la Parole de Dieu. Il y a des principes dans les Ecritures. Suivez-les de près ou de loin, comme vous le voulez. Le Seigneur laisse cette liberté, et qui donc a le droit de placer des liens là où il n’y en a pas ?
ECOLE DU DIMANCHE — Les circonstances varient .
Question (1914) — Nos yeux étant ouverts sur la Vérité, est-il bon que nous laissions nos enfants continuer d’assister aux Ecoles du Dimanche alors qu’elles s’opposent à la Vérité ?
Réponse. — Cela dépend des circonstances. Parfois le mari sera dans la Vérité, et l’épouse pourra être tout aussi sincère et n’avoir pas vu la Vérité ; le mari, dans un tel cas, aimerait que les enfants soient instruits sur le divin Plan des Ages, et la femme aimerait qu’ils soient instruits dans une autre direction.
Dans ce cas, je pense qu’il serait préférable de faire un compromis, et agissez envers votre conjoint comme vous voudriez qu’il agisse envers vous. Car si le mari affirme son autorité de chef de famille et exige que les enfants n’aillent pas à l’Ecole du Dimanche, cela revient à ignorer entièrement son épouse. Certains pourraient dire que ce serait juste. Je suis enclin à penser que ce ne serait pas sage. Je pense que la méthode la plus sage serait de dire : “Ma chère, puisque tu penses que c’est ce qui est préférable, je serai d’accord pour qu’ils aillent à l’Ecole du Dimanche, mais afin de satisfaire à mes obligations envers les enfants, je tiendrai également chaque dimanche un cours d’école du dimanche ; ainsi les enfants auront une occasion double à l’Ecole du dimanche et, nous l’espérons, une double bénédiction. Ils auront tout ce que tu veux qu’ils obtiennent, et aussi le mieux de ce que je pourrai leur donner”. L’épouse verrait que le mari est rempli de considération, et cela exerce toujours une bonne influence. La différence est très grande, mais dans la plupart des cas cela ne nuirait pas aux enfants, même s’ils n’en retiraient aucun bien.
ECONOME INJUSTE — L’Interprétation de la Parabole.
Question (1911) — S’il vous plaît, veuillez donner votre interprétation de la parabole de l’économe injuste, dont on parle dans l’Evangile de Luc, chapitre seize ?
Réponse. — Le Seigneur donna cette parabole en présence des disciples et aussi en présence des Pharisiens. Il parle d’un certain homme qui avait été un économe et à qui on avait confié des biens avec toutes les responsabilités et privilèges qui appartenaient à un économe des temps anciens. Un économe des temps anciens était entièrement autorisé à agir avec les biens exactement de la même façon que le maître lui-même l’aurait fait ; il représentait le maître complètement et entièrement. Cet économe injuste fut accusé devant son maître d’avoir été injuste
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et non satisfaisant. Et il comprit qu’il serait appelé pour rendre compte des injustices passées, et il se dit : “Considérant le fait que je suis sur le point d’être mis dehors de cette charge d’économe, je ferai un bon emploi du temps qui me reste et de l’occasion que j’ai encore”. Aussi appela-t-il les débiteurs de son maître et dit au premier, “Combien dois-tu ?”. “Eh bien, je dois autant”. “ Très bien, je vais décompter cela, que cela soit moins. J’ai l’autorité pour le faire ; je suis encore l’économe”. S’il avait attendu jusqu’à ce qu’il soit démis de sa charge d’économe, il n’aurait pas pu réduire le compte ; mais il le réduisit.
Ensuite, il en appela un autre, “Combien dois-tu ?”. “Eh bien, je dois autant et autant”. “ Très bien, réduis-le”. Il fit ainsi avec plusieurs d’entre ceux qui étaient les débiteurs de son maître, et son maître dit : “C’est un économe rusé et sage que j’ai. Il a vu que j’allais le mettre dehors, et il a fait un bon emploi de son temps pour “faire sa pelote” et il a mis les choses en ordre, de sorte que quand il serait démis de la charge d’économe, il aurait quelques amis parmi ces gens-là ; parce qu’il leur avait témoigné de la bonté et réduit leurs comptes, ils penseraient à lui avec beaucoup de bienveillance.
Son maître le loua. Alors notre Seigneur a dit qu’il y avait quelque chose de cette bienveillance qui devrait être comprise et appréciée en son temps. Aussi, ceux à qui Il parlait auraient-ils dû avoir la même pensée à l’esprit. Comment cela ? Les Pharisiens étaient les représentants de Moïse, et comme Jésus l’a dit, les Scribes et les Pharisiens étaient assis dans la chaire de Moïse. Par conséquent, ils étaient les interprètes de Moïse, les interprètes de la loi, et quand quelqu’un du peuple venait à eux, c’était à eux de dire si cette chose devrait avoir une application très sévère de la loi, ou une application très légère de la loi ; Jésus dit qu’ils allaient à l’extrême dans l’exactitude jusqu’au dernier détail et en exagérant la loi envers le peuple. Comment faisaient-ils ceci ? Bien : Jésus disait qu’ils liaient des fardeaux pesants sur les pauvres gens sans aucune sympathie pour eux — des fardeaux qu’eux-mêmes étaient incapables de porter, qu’ils ne prétendaient pas porter pour eux-mêmes ; mais ils liaient ces fardeaux sur le pauvre peuple juif. Ce que Jésus donne à entendre dans cette parabole est que ces Scribes et ces Pharisiens qui avaient pris une conduite différente, au lieu d’essayer de faire ressortir que la loi était aussi sévère, auraient plutôt dû avoir certaines tolérances compatissantes pour le peuple, et ils auraient dû lui dire : “Maintenant vous ne pouvez pas garder cette loi parfaite : je sais que vous ne pouvez pas garder cette loi parfaite, mais actuellement dans quelle mesure pouvez-vous la garder ?”.
“Eh bien, nous ne pourrions pas la garder plus que de la moitié ” . “ Très bien, alors gardez-en la moitié”. Et à un autre, “Quelle quantité de loi peux-tu garder ?”. “Oh, peut-être les trois quarts ” .
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“ Très bien, va et gardes-en les trois quart s ” .
Mais au lieu de faire cela, ces Scribes et Pharisiens étaient disposés à dire : “Si vous ne vivez pas à la hauteur même (de cette loi) vous n’êtes pas bons. Nous les Pharisiens et les Scribes, nous vivons à cette hauteur”. Jésus se moquait d’eux, en disant : “Vous êtes des hypocrites ; vous savez que vous ne gardez pas plus cette loi que ces gens-là ; vous savez que vous êtes aussi mauvais qu’ils le sont, et dans le sens d’être hypocrites, vous êtes bien pires qu’ils ne le sont”.
Alors Jésus leur dit que la fin de leur Age était proche et, quoi qu’ils aient fait dans le passé, le temps était venu où ils devraient se faire des amis au lieu de tourner les gens contre eux-mêmes ; ils auraient dû gagner la sympathie du peuple au lieu de repousser les masses en disant : “Vous êtes des pécheurs, nous ne voulons pas manger avec vous, ou n’avons rien à faire avec vous”. Ils auraient dû être compatissants et essayer d’aider le peuple en disant : “Faites de votre mieux ; cette loi de Dieu est une loi parfaite, et aucun homme ne peut la garder entièrement, mais commencez et essayez de faire du mieux que vous pouvez et la bénédiction de Dieu sera avec vous proportionnellement”.
Vous voyez il y avait une leçon pour les Scribes et les Pharisiens concernant ce qu’ils auraient dû faire en considérant le fait qu’ils étaient sur le point de perdre leur économat. La dispensation de la loi était sur le point de s’achever ; c’est une raison pour laquelle ils auraient dû s’abaisser et faire du mieux qu’ils pouvaient pour être compatissants avec le peuple. Mais, en s’adressant à Ses disciples, Il leur donna une leçon, et aussi à vous et à moi, en disant : “Faites-vous des amis avec le mammon de l’injustice”. Vous possédez quelque chose qui pourrait être appelé le mammon de l’injustice — c’est-à-dire certaines choses que le monde estime dans ce temps présent, et partout où vous pouvez employer les bénédictions terrestres, argent, influence, ou toute autre chose pour vous faire des amis, faites-le ; n’essayez pas de vous faire des ennemis parmi le peuple en général. La vraie leçon que vous, en tant que Mes disciples, devriez avoir à l’esprit est que vous voulez faire du bien aux gens et que, comme Mes disciples, vous voulez apporter Mon message au plus grand nombre possible de gens. C’est pourquoi employez toutes les autres choses comme subordonnées à ceci de sorte que vous puissiez avoir plus de puissance, d’influence et que vous puissiez accomplir plus de bien à cet égard. Considérez vos intérêts terrestres comme secondaires de toute façon et si, en sacrifiant un dollar ou cent dollars ou même mille dollars, vous pouvez ainsi augmenter votre influence et votre capacité de servir le Seigneur et la justice, soyez très contents de l’occasion. Vous devez chercher en premier lieu et principalement le Royaume de Dieu et sa justice et laisser toutes les autres choses, tous vos intérêts terrestres à Dieu pour qu’Il en prenne soin, n’adorez pas mammon, n’adorez pas l’argent , n’adorez pas les intérêts terrestres, mais adorez Dieu et Sa justice, et ces choses prendront soin d’elles-mêmes.
EDEN — Emplacement du jardin.
Question (1911) — Où se trouvait le Ja rdin d’Eden ?
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Ont-ils jamais trouvé un endroit où sortait un fleuve qui se divisait en quatre rivières ?
Réponse. — On affirme qu’il y a un endroit semblable à proximité de la Macédoine : je ne l’ai jamais vu. Je ne connais pas le bien-fondé de cette affirmation. Mais si un tel endroit existe, il a survécu aux ravages du déluge de façon remarquable.
Je ne m’attendrais pas à ce qu’il y ait des traces du Jardin d’Eden si je croyais en un déluge, et je crois au déluge. Je ne pense pas qu’il aurait laissé plus de signes du Jardin d’Eden qu’il n’en aurait laissé de tout autre jardin.
EGLISE — Concernant le besoin d’un Médiateur.
Question (1907) — En tant qu’individus, avons-nous besoin de Christ comme notre Médiateur avant de devenir membres de Son Corps ?
Réponse. — Je réponds que si nous avions eu besoin de Christ comme Médiateur, alors Dieu Lui aurait pourvu le rôle de médiateur, et le fait que Dieu ne Lui a pas pourvu le rôle de médiateur pour nous, prouve que nous n’avons pas besoin de Lui en tant que tel. Les Ecritures n’ont jamais parlé d’un médiateur excepté du point de vue d’une alliance. Toutes les fois que les Ecritures parlent d’un médiateur, elles en parlent toujours en rapport avec une alliance. Comme, par exemple, il y eut Moïse, le médiateur de l’Alliance de la Loi, et Christ le médiateur de la Nouvelle Alliance. Abraham n’eut pas de médiateur.
Pourquoi ? L’Apôtre Paul explique que la première alliance était toute de Dieu, et Dieu est Unique et là où il n’y a qu’une partie, il n’y a pas besoin de médiateur. Que démontre-t-Il ? Pourquoi, dans l’Alliance originelle qu’Il fit avec le père Abraham, aucune condition ne fut-elle spécifiée ? Dieu dit, je ferai ceci et cela. Il ne dit pas : Je ferai ceci et cela si vous faites ainsi et ainsi. Là où il y a simplement une promesse sans condition un médiateur n’est pas nécessaire pour réaliser les plans et veiller à ce que les deux parties agissent justement l’une envers l’autre. Il n’y a pas deux parties dans cette alliance. Dieu en est la seule partie. L’Alliance de la Loi fut faite avec la nation d’Israël. Sommes-nous sous la Nouvelle Alliance ? Non, parce que ce n’est pas encore le moment de la Nouvelle Alliance. La Nouvelle Alliance appartient au futur. Comme nous le lisons : “Après ces jours-là, je ferai une nouvelle alliance avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda”. Appartenez-vous à la maison d’Israël ou à la maison de Juda ? Non. Alors la Nouvelle Alliance n’est pas pour vous. Si nous sommes fidèles, nous serons membres de la classe du Médiateur de cette Nouvelle Alliance. En d’autres termes, vous et moi sommes invités à devenir membres du Médiateur de la Nouvelle Alliance. Christ est le Médiateur, mais Il va avoir une Epouse. On pourrait dire : Où entrons-nous ? Sous quelle Alliance sommes-nous ? Nous sommes sous l’Alliance originelle qui ne nécessita aucun médiateur. L’Eglise n’a pas besoin d’un médiateur. De quoi a-t-elle besoin ? Ses membres peuvent-ils s’approcher du Père directement ? Non. Eh bien, de quoi ont-ils besoin ? Ils n’ont besoin que de ce que les Ecritures nous disent que nous possédons — un Avocat auprès du Père.
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EGLISE — Encouragement au voeu et violation de la conscience.
Question (1909) — Le fait d’exhorter à prendre le vœu ne concerne-t-il pas ce sujet ?
Réponse. — Je ne vois pas exactement ce que cela signifie.
Presser quelqu’un de façon inconvenante à prendre le vœu pourrait être quelque chose dans ce sens. Il serait inconvenant d’encourager qui que ce soit à prendre un voeu quelconque contre sa conscience — mais il serait convenable d’encourager à ce qu’on pense être pour son bien. Il serait convenable de lui faire savoir ce qu’on pense être son avantage dans le sujet donné. On ne devrait pas encourager à ce sujet si ce n’est du point de vue des Ecritures. Quand l’Apôtre Paul dit : “Je vous exhorte, donc” mais que vous dites : “Paul tu pousses trop à cela”. Non. Si c’est contre votre conscience, ne présentez pas votre corps en sacrifice vivant. Où est-il dit dans la Bible que vous devez vous présenter en sacrifice vivant ? Il n’en est question nulle part. Ce que vous devez faire est un ordre. Le Seigneur nous dit qu’Il Lui est agréable de nous avoir si nous présentons notre corps en sacrifice vivant. “C’est maintenant le temps convenable”. Vous et moi savons quels sont les privilèges et quelles sont les récompenses — aussi l’Apôtre Paul comprit quelle serait la récompense pour ceux qui se soumettraient et il dit : “Je vous exhorte, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est de votre part un culte raisonnable”. Il en est de même pour le voeu. Rien n’ordonne dans les Ecritures que vous devriez faire ce voeu-là ou un autre, mais les Ecritures indiquent que ceux qui sont du peuple du Seigneur devront faire des vœux démontrant leur résolution. Un voeu est un acte volontaire de votre propre part. Mais vous demandez : “Avez-vous jamais fait un voeu, frère ?”. Oui, monsieur ; j’en ai fait un grand nombre. “Ont-ils été une bonne chose pour vous ?”. Oui, je les ai trouvés très bons. J’ai fait le voeu de consécration au Seigneur — que tous mes actes et paroles Lui soient agréables. Vous dites : “C’est un voeu assez complet. Vous êtes esclave de ce voeu”.
Oui, monsieur ; étant libérés de la loi du péché et de la mort, nous devenons les serviteurs de la loi de la justice — nous devenons l’esclave du Seigneur Jésus-Christ. Je n’ai pas du tout de liberté. Je suis engagé à faire ce que je crois être la volonté du Seigneur. Je suis heureux d’être l’esclave du Seul Juste. Je ne serais pas votre esclave ou celui d’un quelconque gouvernement ou système. Je n’ai jamais appartenu à aucune église si ce n’est celle qui fut l’église congrégationaliste et que j’ai quittée.
Maintenant, je ne suis sous la coupe d’aucune personne ou chose dans le monde entier — seulement sous celle du Seigneur. Si vous avez la compréhension correcte de ce que j’écris, vous comprendrez que je ne vous demande jamais d’être asservi à quelqu’un ou à quelque chose — mais seulement au Seigneur. Il y a un voeu que vous pouvez faire de façon convenable. C’est le voeu du mariage entre le mari et la femme. Mais tous les autres voeux je veux les faire au Seigneur et je les veux tels qu’ils me rendent plus soumis à Sa volonté. Lorsque j’étais
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enfant, je n’ai jamais fait le voeu de tempérance car il me semblait que ce serait me lier à quelqu’un d’autre. Si jamais je viens à comprendre que je dois faire ceci pour le Seigneur, je le ferai comme ma responsabilité que je reconnais être envers le Seigneur. Cette question semblerait signifier que celui qui l’a posée avait à l’esprit que j’encourageais quelqu’un au voeu dans le sens d’étouffer son jugement, Non. Je suggère seulement qu’il regarde la question soigneusement, avec prière, et qu’il regarde s’il n’y aurait rien à son avantage ou son désavantage. Si vous voyez quelque chose à votre avantage, prenez-le. Sinon, ne le prenez pas. Je pense à un voeu que j’ai fait il y a quelques années. C’était après quelques-unes des séances de projection d’images en rotation qu’il y avait dans toutes les villes — des images animées — devant le public. Je regardai plusieurs d’entre elles et, après être sorti, je réfléchis à la question et me dis : Je ne crois pas que ce soit profitable pour moi de regarder au travers de cette boîte. Je fis le voeu de ne jamais regarder à
nouveau. Vous dites : Etait-ce un péché de regarder au travers ? Non, pas du tout. Mais pour moi ce serait maintenant un péché si je le faisais.
EGLISE — La violation de la conscience en ce qui concerne la soumission.
Question (1909) — Jusqu’à quel point pouvons-nous réprimer notre jugement à propos du principe de la soumission ?
Réponse. — Violer notre jugement est une chose et violer notre conscience est une autre chose. S’il s’agit de la question de violer notre conscience ou notre jugement, je dirais qu’il est mieux de violer notre jugement, car nous ne devons pas violer notre conscience. S’il est simplement question du jugement et si la responsabilité du jugement ne nous incombe pas, laissons cela à l’assemblée. Soumettons notre jugement aux autres — soumettons notre pensée à la décision des autres. Si votre jugement est meilleur que celui des autres, vous devez le communiquer aux autres — et ensuite soyez tranquille. Autrement vous seriez comme le juré qui dit que les autres onze hommes étaient insensés parce qu’ils ne voyaient pas le sujet de la même façon que lui.
EGLISE — La soumission aux anciens.
Question (1909) — Le principe de soumission devrait-il nous conduire à accepter, par exemple, la forme de prière suggérée par un ancien ?
Réponse. — Dans l’organisation de l’Eglise, il serait raisonnable de notre part de nous soumettre aux arrangements de l’assemblée en ce qui concerne le rassemblement pour le culte.
Si nous faisons partie du peuple consacré du Seigneur, il nous incombe de décider de l’ordre de la réunion, et il serait convenable pour ceux qui se rassemblent de dire ce qui doit être fait en l’absence d’un tel ancien. Il serait aussi convenable de la part d’un ancien de dire qui présidera la réunion en son absence ; et il serait convenable pour celui que l’ancien désigne d’obéir avec douceur à ses suggestions, autant que possible, comme dit l’Apôtre : “Soyez soumis les uns aux autres”. Par exemple, si
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frère Sherman ouvrait cette réunion et s’il choisissait de dire : “ Levons-nous pour chanter tel cantique”, si aucune faiblesse physique ne s’y oppose, nous nous lèverons au lieu de dire : “Qui vous a donné la liberté de nous donner l’ordre de nous lever ?” ou, pour illustrer, supposons que quelqu’un dise : “ Devons-nous baisser la tête pour la prière ?” et qu’un autre dise : “Eh bien, j’ai l’habitude de me mettre debout lorsque je prie. Je vais me lever”. Avoir une certaine somme de bonne volonté pour tomber d’accord avec tout ce qui n’est pas un problème de notre conscience est une bonne chose. Le peuple du Seigneur possède un grand esprit de combativité et nous ne serons pas vainqueurs à moins que nous ne possédions cette qualité. Mais si nous ne la contrôlons pas, il est probable qu’elle nous rend querelleurs, difficiles à faire des progrès, difficiles à vivre. Nous devrions nous soumettre autant que possible à chaque règlement raisonnable. Si chacun revendiquait son propre droit et imposait sa propre volonté, il y aurait continuellement de la confusion. C’est une bonne chose d’avoir à se soumettre les uns aux autres ; c’est une bonne chose d’apprendre à se soumettre — mais quand c’est une affaire de conscience, nous devons avoir suffisamment de courage et d’énergie pour soutenir cette conscience de façon à ne pas la violer. Il y a d’innombrables choses dans le monde qui n’ont pas du tout trait à la conscience.
EGLISE — Parce que Tu as abandonné ton premier amour.
Question (1909) — Quelle est la signification de ces mots : “ Parce que tu as abandonné ton premier amour” ? (Apoc. 2 : 4).
Réponse. — Ces mots, vous vous en souvenez, s’appliquaient à la première condition des membres de l’Eglise, et nous pensons qu’ils signifiaient qu’il existait un amour pour Jésus et pour Dieu, et le grand Plan de Salut manifesté au temps de Jésus et des Apôtres, pendant une courte période durant le premier siècle et que, graduellement, cet amour et ce zèle ont diminué et ils ont perdu leur premier amour. D’une façon générale, cela peut être appliqué à chacun. J’en ai rencontré qui, au début, trouvaient la vérité de Dieu très précieuse et douce, mais finalement apparurent persécution et opposition et ils découvrirent combien cela coûterait ; ils ne prirent pas conscience de leurs privilèges, qu’il était nécessaire de prouver s’ils étaient dignes, et certains d’entre eux ont perdu leur premier amour et sont devenus tièdes dans leur attitude vis-à-vis de la Vérité. Ne devenez pas tièdes, mais soyez très zélés. La course céleste exige tout le zèle et toute l’énergie que vous et moi pouvons employer.
Plus vous et moi pouvons voir la beauté du Plan divin, du privilège de régner avec notre cher Rédempteur, et le peu que nous pouvons offrir en sacrifice, plus nous devrions apprécier le privilège de faire tout ce que notre main trouve à faire avec notre pouvoir.
EGLISE — Dieu établit les membres.
Question (1909) — En 1 Corinthiens 12 : 28, nous lisons : “Dieu a placé les uns dans l’assemblée : — d’abord des apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des docteurs ; … des aides, des gouvernements”. Qui sont les gouverneurs et jusqu’à quel degré gouvernent-ils ?
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Réponse. — Il n’est pas dit, gouverneurs, mais règle, loi ou ordre gouvernementaux. L’assemblée entière, par la direction de la Parole de Dieu, reconnaît certaines règles comme convenables, la façon méthodique de conduire des réunions. Tout en fant de Dieu qui fait un progrès sur le chemin du Seigneur devrait venir à la place où il pourrait voir la sagesse de certaines règles dans l’Eglise de Christ. Quiconque ne désire pas reconnaître les règles et règlements établis pour l’Eglise est, dans cette mesure, un anarchiste. Nous croyons en la loi du pays ou de cette ville. Il vaut mieux avoir certaines règles ou lois, même si elles sont imparfaites, qu’en être dépourvu. Nous admettons qu’il puisse y avoir trop de lois, règlements et restrictions, mais l’Eglise du Seigneur doit chercher à connaître, apprécier et utiliser la liberté que Dieu donne — chaque chose doit être faite convenablement et en ordre. L’objectif de chaque assemblée devrait être d’avoir autant de liberté que nécessite le bien de chaque assemblée. Aussi, Dieu est le seul que nous devons reconnaître, le seul qui a établi l’ordre dans l’Eglise.
EGLISE — Trouble dans une assemblée.
Question (1910) — Dans le cas où une petite amertume s’est établie entre deux frères dans l’église, et où ils refusent de s’adresser la parole et où il apparaît à toute l’assemblée qu’ils ne sont pas en parfaite communion, quelle devrait être l’attitude des anciens dans ce cas ? Devraient-ils rendre l’affaire publique, ou devraient-ils lui permettre de suivre son cours, particulièrement si elle ne gêne pas l’église d’une façon générale ?
Réponse. — Ma pensée serait, frère, qu’il peut y avoir certaines affaires personnelles, et que l’église agira mieux en ne les remarquant pas, mais qu’elle fera selon ce que dit la Bible, comme Dieu le fit dans certaines choses. Nous lisons que Dieu ferme les yeux sur certaines choses. Et l’église aussi a besoin de fermer les yeux sur certaines choses — c’est-à-dire ne pas les remarquer. Maintenant, là où il y a un petit différend entre deux personnes, si l’église tentait de s’interposer elle serait peut-être occupée tout le temps. Mais chacun devrait se souvenir qu’il serait convenable de le leur faire remarquer, et si l’une ou l’autre ou les deux parties provoquent des divisions, les autres devraient le leur faire remarquer ou observer, et ne pas les traiter aussi cordialement — non pas les repousser comme frères, mais ne pas leur donner de fonction ou de service dans l’assemblée, et les traiter uniquement un peu plus froidement, parce qu’elles ne marchent pas avec circonspection, apparemment, mais occasionnent une certaine division. Ensuite, il serait convenable de la part de chaque ancien, s’il pense avoir entrevu une bonne opportunité, d’avoir une petite conversation privée avec l’un ou l’autre de ces frères et dire, “frère, y a-t-il un point dans votre affaire où je puisse vous aider ? J’ai remarqué que vous et frère Brown ne vous comportez pas bien ; je veux vous dire, en tant qu’ancien de l’église, n’oubliez pas Matth. 18 : 15 ; si frère Brown vous a fait du tort, n’oubliez pas ces passages des Ecritures, et si je peux vous être utile, à chaque instant je serai prêt”.
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“Bien, je veux vous dire à ce sujet”.
“Non, frère, je ne souhaite pas que vous me le racontiez ; je pense qu’il serait mauvais pour moi d’écouter l’affaire ; elle doit me parvenir de façon biblique régulière. S’il y a un différend entre vous et frère Brown, je ne souhaite pas l’entendre, il serait mauvais pour moi de vous encourager à me le faire connaître. Dieu a pourvu une méthode comme le dit Jésus en Matth. 18:15-17. Il nous dit comment nous devons agir — aller premièrement vers lui, essayer de faire le point avec frère Brown ; si vous ne réussissez pas à le faire et s’il vous fait du tort et vous fait ressentir que vous ne pouvez être un bon frère pour lui, alors venez et prenez deux frères avec vous. Si vous voulez m’inviter à aller avec vous, je serai heureux de vous rendre service et de faire tout ce que je peux pour apporter la paix et l’harmonie. Mais je ne souhaite rien entendre avant ; ce ne serait pas convenable ; je ne serais pas dans une position convenable si j’écoutais tout ce que vous avez à me dire. Si frère Brown vous a fait tort, allez vers lui et ensuite, après avoir échoué, si cela a encore assez d’importance dans votre esprit pour provoquer une rupture entre vous et lui, alors, comme le disent les Ecritures, prenez un ou deux autres et ayez un entretien, et s’il y a encore de la négligence et si ni vous ni lui ne pouvez entrevoir la chose de façon harmonieuse, alors elle peut être rapportée devant l’église si vous le souhaitez, mais pas avant cela”.
EGLISE — Opposition dans.
Question (1910) — Les forts dans notre église sont opposés à la Vérité présente ; ceux qui sont le plus fidèles ne sont pas des instructeurs et sont jeunes dans la Vérité. Les opposants maintiennent les assemblées, car maintenant ce sont principalement des anciens. Que doivent faire les fidèles, la faible majorité ?
Réponse. — Bien, je n’ai aucune idée sur la provenance de la question, aussi je peux y répondre avec la plus grande liberté. Je peux voir qu’il y a certains principes contenus dans tout ce que le Seigneur a stipulé en ce qui concerne Son peuple, et qu’ils doivent choisir en son sein, comme anciens ou frères anciens, ceux qui sont le plus qualifiés pour représenter le Maître dans l’assemblée. Si certains parmi ceux qui ont été longtemps dans la Vérité et qui possèdent une capacité naturelle sont devenus tels que ce frère pense évidemment qu’ils sont devenus, alors ils devraient être considérés du point de vue de l’Apôtre comme impulsifs, et il serait convenable pour l’assemblée de suivre ce qu’elle croit être la volonté du Seigneur concernant leur élection ou leur non-élection pour la fois suivante.
Je pense qu’il serait nuisible pour des frères qui sont réellement dans cette condition d’être élus à une quelconque place importante. La meilleure chose pour eux et le meilleur service à leur rendre serait de leur permettre de rester en dehors de toute charge d’enseignement pendant un moment, même si cela semblerait gêner l’apparente prospérité de l’assemblée. Cela ne la gênerait probablement pas parce que ceux qui sont dans un aussi mauvais état d’esprit, comme l’indique cette question, seraient
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certainement à même de faire plus de mal que de bien chaque jour, et à chaque réunion, et de retirer plus de mal que de bien. Cependant, cela n’implique pas que le frère qui a écrit cette question a l’opinion convenable sur le sujet. Peut-être a-t-il une mauvaise impression ; je ne suis pas compétent pour juger, ne connaissant rien sur le sujet, rien sur les anciens, rien sur celui qui a écrit la remarque. Mais il serait de son devoir et celui de toute l’assemblée d’essayer de paraître aussi calme, patient et bienveillant que possible en ce qui concerne le sujet envers les anciens qui ont servi. Et peut-être ne serait-il pas imprudent de la part du frère de rendre visite à chacun des anciens qu’il considère comme n’étant pas tout à fait compétent, un à la fois, et de leur dire gentiment ce qu’il craint, de suggérer qu’il ne souhaite pas juger, mais qu’il voit certaines choses, et leur demande de considérer ces choses — si l’adversaire ne serait pas en train de remporter un avantage sur eux, et d’avoir un bon entretien fraternel. Généralement, s’ils se mettent en colère à ce propos et si vous avez été très aimable et prévenant dans la façon de le présenter, cela démontre qu’il y a quelque chose de mauvais. Il se peut qu’ils ne soient pas nécessairement d’accord ; il se peut qu’ils disent, pourquoi, frère, m’avez-vous mal compris. Je n’ai pas du tout dit cela ; vous avez regardé cela d’une façon trop critique ; ce que je voulais dire c’était ceci et cela. En tout cas, cela devrait être un moyen d’aider ceux qui seraient dans cette mauvaise condition. Avant d’entreprendre quelque chose de ce genre, je conseillerais à quiconque voudrait entreprendre une
telle chose dans le sens de corriger un frère ou une soeur, ou même donner une suggestion à quelqu’un, de faire premièrement de la question un sujet de prière, de s’assurer que son propre coeur et son propre esprit sont justes, qu’ils ne possèdent aucune amertume et qu’ils ont considéré les choses aussi généreusement que possible. Conduisons-nous nous-mêmes d’abord justement — comme l’a démontré le Seigneur ; rejetons d’abord toute poussière, ou poutre, selon le cas, de notre propre oeil, et ensuite avec la vue plus claire, vous vous serez rendus aptes à être une bénédiction pour le frère qui a une poussière ou une poutre dans l’oeil.
EGLISE — Membres du Corps de Christ.
Question (1910) — Est-il correct de dire que nous sommes membres du Corps de Christ à la fois comme êtres humains justifiés et comme Nouvelles-Créatures ? Ma question est provoquée par le fait que dans la dernière Tour vous dites que nous sommes membres de Lui comme Nouvelles-Créatures, membres de Christ spirituellement, et non de l’homme Christ Jésus. A un autre endroit vous expliquez dans le Vol. VI que, durant l’Age de l’Evangile, le Petit Troupeau était Christ dans la chair.
Réponse. — Je ne suis pas sûr d’avoir saisi la pensée du questionneur, mais dans mon propre esprit il n’y a pas de contradiction entre les déclarations de la Tour et de l’Aurore.
Par conséquent, je répéterai ma pensée sur le sujet et la rendrai peut-être plus claire pour le questionneur. Je pense que nous ne sommes pas du tout membres du
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Corps de Christ, en aucun sens du mot, jusqu’à ce que nous ayons fait notre consécration, et jusqu’à ce qu’Il ait affecté Son mérite pour combler notre insuffisance, et jusqu’à ce que le Père nous ait acceptés et nous ait engendrés de Son saint Esprit. Alors, nous sommes des Nouvelles-Créatures et, comme telles, des membres en perspective du Corps de Christ. Nous sommes appelés le Corps de Christ, appelés la Sacrificature Royale à partir du moment où nous faisons notre consécration ; si nous échouons, alors nous renonçons à être membres du Corps du Grand Souverain Sacrificateur et nous devenons seulement des membres de la maison de la foi, ou des membres de la classe de la Grande Foule, ou membres de la classe des Vierges folles ; mais nous ne devenons pas des membres de Son Corps jusqu’à ce que nous ayons accompli notre consécration. Nul n’est compétent pour dire d’un autre qu’il a cessé d’accomplir sa consécration. Il ne nous est pas donné de déterminer qui en fait partie et qui n’en fait pas. C’est le travail qui appartient au Seigneur, et c’est à Lui de déterminer quels sont ceux qui sont dans le Corps et qui peuvent y demeurer. “Tout sarment EN MOI qui ne porte pas de fruit (d’amour, les fruits de l’esprit), il (le Père) l’ôte. Tout sarment qui demeure EN MOI, il le nettoie afin qu’il porte plus de fruit. En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit” .
EGLISE — Quand présentée au Père.
Question (1910) — “ Or, à celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez et de vous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie”. L’Eglise sera-t-elle présentée immédiatement au Père au commencement ou à la fin du Règne millénaire ?
Réponse. — Sans aucun doute au début du Règne millénaire. C’est mon opinion. Nous sommes déjà des enfants de Dieu et le banquet mentionné par les Ecritures est le Souper de mariage de l’Agneau ; selon ma compréhension, il figure ou représente symboliquement notre union avec le Seigneur sur le plan de la gloire et qu’Il nous présentera irréprochables devant le Père. Pourquoi devrait-il y avoir un délai de mille ans ? Je peux penser qu’il n’y a aucune raison. Je m’attends à voir le Père peu de temps après que j’aurai été changé. Je comprends toutefois qu’il y aura un petit délai parce qu’apparemment l’Eglise sera changée en premier et que, vraisemblablement, il y aura un petit retard en attendant la Grande Foule ; parce que, rappelez-vous, en Apocalypse, après avoir décrit la chute de Babylone dans le chap. 18, et ceux qui ne sortent pas de Babylone, la classe de la Grande Foule, nous lisons dans le chapitre 19 que Babylone est tombée et que les noces de l’Agneau sont venues, et que Son Epouse s’est préparée. Ceux qui parlent ne sont pas de cette classe heureuse, mais ils disent : Réjouissons-nous car il est arrivé, nous nous réjouissons que la classe de l’Epouse soit entrée. Le Mariage est une chose et le Souper en est une autre. Ainsi, un message vient à cette Grande Foule, disant, Bienheureux ceux qui ont été conviés aux noces de l’Agneau. Ma compréhension est que les membres de la classe de la Grande Foule doivent progresser pour obtenir le glo-
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rieux privilège d’entrer avec l’Eglise dans cette grande réjouissance. Elle est principalement pour l’Eglise, mais la Grande Foule y participera. Ainsi sont-ils figurés dans le Psaume 45 comme l’Epouse qui est toute gloire dans l’intérieur ; elle sera amenée au Roi en vêtement de belles broderies d’or et les vierges, ses compagnes, la suivront, et elles seront aussi amenées devant le Roi. Ceci représente les deux classes, le Petit Troupeau et la Grande Foule.
EGLISE — Concernant les Justifiés avant 1910.
Question (1910) — Tous les justifiés sont-ils acceptés avant la fin d’octobre 1910, ceci donnant les années qui restent pour le rassemblement de la Grande Foule ?
Réponse. — Je comprends que la Grande Foule existe déjà et que ses membres ne seront pas rassemblés spécialement, mais qu’ils seront manifestés. Babylone tombera et cela les libérera, car ils n’eurent pas de courage suffisant pour en sortir ; quand les murs tomberont, ils s’affranchiront, mais il sera trop tard pour gagner une récompense spéciale. Mon opinion est qu’il est possible que l’Eglise soit ici jusqu’à octobre 1914, ainsi que la Grande Foule, et à ce moment-là Babylone tombera, ce qui mettra en pièces toutes les barrières, etc., et laissera libre la Grande Foule. Nous nous attendons à ce que tous les membres du Petit Troupeau seront tous changés vers ce moment-là.
EGLISE — Enfants de quelle alliance.
Question (1910) — Lorsque Pierre dit aux Juifs : “ Vous êtes les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a établi e avec nos pères, disant à A braham : en ta semence seront bénies toutes les familles de la terre”, de quelle alliance veut-il parler — de l’Alliance de Sara ou de la Nouvelle Alliance de l’Age millénaire ?
Réponse. — Bien ; l’Alliance que Dieu fit avec nos pères devait s’appliquer spécialement à l’Alliance faite avec Abraham, Isaac et Jacob. Ils furent les pères ; le Père Abraham, le Père Isaac, le Père Jacob. Dieu fit la première directement avec Abraham, la renouvela avec Isaac, et ensuite avec Jacob, de sorte que ce fut l’Alliance. Ainsi, les Israélites étaient dans un ordre processionnel naturel pour recevoir les bénédictions en premier ; mais bien que, en tant que nation, ils aient rejeté Dieu et crucifié le Messie, ceci ne devait cependant pas être retenu contre eux, car ils n’avaient pas été rejetés comme individus, bien qu’ils l’aient été en tant que nation — ils étaient toujours dans la ligne de faveur spéciale. Vous vous souvenez du merveilleux discours de Pierre le jour de la Pentecôte, expliquant comment, à travers leurs anciens, les Juifs avaient saisi Jésus et, par des mains iniques, avaient crucifié le Fils de Dieu. Ils eurent le coeur saisi et dirent : Que ferons-nous ? Ils virent qu’une grande condamnation s’attacherait au meurtre du Fils de Dieu, leur Messie. Que devons-nous faire ? Et les paroles de l’Apôtre furent celles-ci : Repentez-vous et Dieu sera miséricordieux envers vous, les enfants d’Abraham, et ceux qui suivent la direction des prophètes. Venez en accord avec Dieu et efforcez-vous d’être repentants. Je paraphraserai le sujet. Jésus déclara, cinq jours avant la crucifixion… votre maison vous est laissée
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déserte. Vous ne me verrez plus jusqu’au jour, le Jour millénaire, quand vous direz : Béni est celui qui vient au nom du Seigneur. Mais Pierre désire attirer l’attention sur le fait qu’ils n’étaient cependant pas arrachés. Alors que la nation était arrachée, les individus ne l’étaient pas. Soixante-dix semaines d’années furent accordées à cette nation d’une façon spéciale. A la fin de soixante-neuf semaines, le prince Messie viendrait et, quand Jésus fut baptisé, à la fin de soixante-neuf semaines, c’était le temps fixé pour cela. Ensuite, la seule semaine, la soixante-dixième semaine de sept années, demeurait, et Jésus, durant la première moitié, durant trois ans et demi, accomplit tout Son ministère et mourut au milieu de cette semaine, comme le prophète l’avait prédit : “Il sera retranché et pas pour lui-même au milieu de la semaine”. Mais, voyez-vous, après la mort de Jésus, il demeurait encore trois ans et demi de faveur qui leur étaient dus, de ces soixante-dix années. Une moitié de la dernière semaine leur était encore due selon l’alliance ou promesse de Dieu qu’Il leur donnerait les soixante-dix semaines complètes. Ce fut dans cette dernière moitié de la soixante-dixième semaine, trois ans et demi après la croix, que le grand travail fut fait parmi les Juifs. Ainsi, le Seigneur déclara qu’Il abrégerait l’affaire en justice, car un travail abrégé serait fait.
Comment serait-il abrégé ? En ce qu’Il abandonna la nation au moment où Il mourut. Avait-Il un droit quelconque de l’abréger ? Oui. Il l’abrégerait en justice. Cela était juste dans le sens que Dieu ne leur fit pas d’injustice, mais une grande faveur, en rejetant la nation et en achevant le ministère au milieu de la semaine. Cela Lui permit de monter aux cieux et de paraître en la présence de Dieu, d’asperger le sang de réconciliation sur le propitiatoire, et la bénédiction de Dieu vint sur l’Eglise en attente dans la chambre haute à la Pentecôte. Et ainsi durant cette dernière moitié de trois ans et demi, les membres de cette Eglise furent sous le ministère de l’Esprit au lieu d’être simplement enseignés et d’écouter, etc. Avant de mourir, Il déclara : J’ai beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pourriez les supporter maintenant. Cependant, lorsque le saint Esprit fut répandu, ils furent grandement bénis. C’est pourquoi le fait que notre Seigneur mourut au milieu de la soixante-dixième semaine, ou trois ans et demi avant que leur faveur cessât, fut à leur avantage. C’était en justice, en leur faveur. Par conséquent, ils appartenaient toujours à la promesse, ils n’étaient pas rejetés. L’Apôtre Paul parle d’une date ultérieure, quand il dit que certaines de ces branches furent arrachées, mais Pierre parlait à un moment avant qu’aucune soit arrachée. Jésus dit, avant la crucifixion : Votre maison vous est laissée déserte. Individuellement, ils étaient sûrement les favoris de Dieu, et ainsi Pierre avait raison de dire : Vous êtes toujours les enfants de la promesse, vous êtes toujours de l’arbre original, vous n’avez pas été arrachés ; ainsi donc, repentez-vous et revenez en harmonie avec Dieu.
EGLISE — Concernant le fait de recevoir le sang avant d’être sacrifiée
Question (1910) — L’Eglise reçut le sang de Jésus avant d’être sacrifiée. N’aurait-il pas été raisonnable que le bouc reçoive le sang du taureau avant d’être sacrifié ?
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Réponse. — Non. Lorsqu’une personne ne peut voir une chose, il n’est pas utile d’en parler, quand c’est un sujet de types. Le sujet d’un type doit être vu à partir de l’esprit [mind].
Si le type le disait explicitement, ce serait différent. Si une personne ne peut le voir, il ’est pas utile d’en parler ; c’est une affaire d’aveuglement à cet égard. Vous dites : Je ne peux pas voir la pendule. Je suis désolé, car je peux voir la pendule.
EGLISE — Concernant le Médiateur.
Question (1910) — Maintenez-vous toujours que les membres de l’Eglise n’ont jamais eu besoin d’un Médiateur pour les introduire auprès du Père et les réconcilier avec Lui ?
Réponse. — Oui, c’est ma compréhension. (Ecoutez, écoutez). Le père Abraham fut présenté au Père ou le Père Se présenta Lui-même au père Abraham et fit une alliance avec lui ; il n’y avait pas de médiateur dont on ait jamais entendu parler ; il en fut de même avec Enoch, qui marcha avec Dieu et que Dieu prit. Il n’y eut pas de médiateur en cela. Dieu ne pouvait donner à l’un ou l’autre de ces hommes un rétablissement complet dans Sa faveur dans le sens de leur donner la vie éternelle.
La signification du terme médiateur est “personne qui s’entremet entre”, pour conserver séparées deux parties en désaccord et pour les réconcilier l’une avec l’autre. Mais un avocat est celui qui demeure à côté de, pour être le porte-parole, pour pouvoir aider dans la situation, et ainsi l’Apôtre ne dit pas : nous avons un Médiateur, mais il dit, nous avons un Avocat auprès du Père. L’Eglise a l’Avocat. Pourquoi, alors, y a-t-il cette différence à savoir que certains ont un Avocat, et certains un Médiateur ? Parce que le monde est cette partie de l’humanité qui n’est pas encore réconciliée ; elle a besoin d’un Médiateur pour l’introduire, l’instruire et l’entraîner, tandis que la classe que Dieu accepte dans le temps présent doit être dans une attitude d’esprit semblable à celle d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, ou d’Enoch ; quels qu’ils puissent avoir été par nature, ils doivent être venus au Seigneur dans le sens de désirer être Siens, et de Lui abandonner leur volonté ; autrement Il n’aurait pu les recevoir. Pour ceux que nous avons cités, il n’y avait pas d’Avocat avant que Jésus vint et, par conséquent, ils n’auraient jamais pu obtenir la vie éternelle. Tout ce qu’ils pouvaient obtenir était l’amitié avec Dieu — ils ne pouvaient être présentés au Père dans le sens d’entrer dans la communion divine, mais nous le faisons d’abord en nous détournant du péché ; en second lieu, en nous approchant de Lui et ensuite Il s’approche de nous ; puis Il attire notre attention sur le Sauveur. Nous sommes alors présentés au Seigneur qui devient notre porte-parole, notre Avocat ; Il a promis de réserver Son mérite pour couvrir notre imperfection de façon à compenser ce dont nous manquons physiquement et en tous points, afin que nous puissions présenter une offrande pouvant être acceptée par Dieu. Il compensa pour moi ce dont je manquais, mais Il ne se plaça pas entre nous parce que Dieu m’avait déjà attiré et Il vous a attirés ; comme le disent les Ecritures : nul ne vient au Père que par Moi, et
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encore : nul ne peut venir à Moi … si mon Père ne le tire. Ceci se passe dans le temps présent. Il n’en sera pas ainsi dans le futur. Ce ne sera pas le Père qui attirera dans l’Age millénaire, parce qu’au commencement de l’Age millénaire le Père remettra le monde entier dans les mains du Rédempteur, qui a acheté ou fait l’application de Son mérite pour tous les humains ensemble. Durant l’Age millénaire le grand Médiateur les élèvera, les élèvera, et leur donnera des châtiments et des encouragements nécessaires pour les relever s’ils le veulent. Cependant, s’ils ne le veulent pas, alors ils seront détruits dans la Seconde-Mort. Après les avoir relevés, alors, à la fin de l’Age millénaire, Il présentera l’ensemble de tous les humains au Père, dans les mains du Père, parfaits.
EGLISE — Acceptation concernant 1914.
Question (1910) — Devons-nous, l’Eglise, être acceptés avant la fin de 1914 ?
Réponse. — J’ai confiance que, en tant qu’Eglise, nous sommes acceptés maintenant. L’Apôtre dit : “Nous sommes acceptés dans le Bien-aimé”. Cependant, je présume que le questionneur veut dire : Devons-nous être changés avant ce moment ? Je ne connais pas de passage des Ecritures qui le dit, et il n’y a rien à ce sujet dans les “Aurores”. Le sujet commença en relation avec la description de la Grande Pyramide. Une mesure semble y impliquer que quelque chose pouvait être attendu vers 1910 ; c’est-à-dire si cette mesure était intentionnelle, mais c’est une mesure supposée de cette marche au sommet de la Grande Galerie, et nous ne connaissons pas ce qu’elle est spécialement destinée à marquer ; mais si la marque de cette marche doit être prise, la marche elle-même semblerait impliquer un obstacle, ou marchepied. Ce que nous pouvons attendre n’est pas notre changement, mais une grande épreuve ; cette marche tout entière parle d’une épreuve ; elle est difficile à franchir. Le passage tout entier est difficile, mais la marche tout spécialement. Nous sommes maintenant dans l’année 1910, et il me semble qu’une épreuve tout à fait considérable est venue sur l’Eglise et peut-être pouvons-nous interpréter par là la signification de ce sujet. Je suis heureux que, par la grâce de Dieu, nous résistons toujours et, comme le dit l’Apôtre : humilions-nous afin que nous puissions tenir ferme car seuls ceux-là en seront capables. Selon les Ecritures, la première qualification est la douceur, la gentillesse, la patience, etc. et ainsi cette douceur ou humilité sera une épreuve de caractère tout au long du chemin. Assurez-vous d’avoir et de retenir la Vérité, et le Seigneur ne la reprendra pas à quiconque sauf à ceux qui ne sont pas doux. L’Apôtre déclare : Humiliez-vous sous la puissante main de Dieu, afin qu’Il vous élève au temps convenable .
EGLISE — Premiers-nés , différents de Son Corps.
Question (1910) — Existe-t-il une diff é rence entre l’Eglise des Premiers-Nés et l’Eglise qui est Son Corps ?
Réponse. — Je réponds oui. Selon ma compréhension l’Eglise des Premiers-nés inclut la Grande Foule aussi bien que le Petit Troupeau, tandis que l’autre expression, l’Eglise qui est Son Corps, ne comprend pas les membres de la Grande Foule,
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mais les exclut. L’Eglise qui est Son Corps est la classe de la Sacrificature Royale, dont Il est le Souverain Sacrificateur et la Tête, et nous sommes membres en particulier du Corps de
Christ, qui est l’Eglise.
EGLISE — Une Sacrificature Royale maintenant ?
Question (1910) — L’Eglise dans la chair est-elle une Sacrificature Royale ?
Réponse. — Nous reconnaissons que nous ne sommes pas encore une Sacrificature Royale, dans le plein sens du terme, parce que nous ne sommes pas encore certains que nous serons finalement dans la Sacrificature. Nous devons d’abord rendre sûrs notre appel et notre élection. Cela devra être déterminé, à savoir si nous serons du “ Petit Troupeau” ou de la “Grande Foule” — si nous sommes des Sacrificateurs ou des Lévites — ou si nous serons seulement dignes de la vie. Puisque ce sujet, donc, est en processus de détermination et qu’il ne sera pas pleinement décidé jusqu’à notre mort, il s’ensuit que nous ne sommes pas, dans le plein sens du mot, des sacrificateurs officiants, mais des candidats pour cette Sacrificature, reconnus provisoirement comme sacrificateurs et comptés comme sacrificateurs — exactement comme vous pouvez un jour ou l’autre rencontrer un monsieur qui a été proposé comme Gouverneur. A la manière d’un compliment, vous pouvez dire “Bonjour, Gouverneur”. Cependant, il n’est pas réellement un Gouverneur. Cela sera décidé par l’élection, mais avant qu’il soit élu, il pourrait être convenable ou cou rtois de l’appeler Gouverneur. Et il en est ainsi pour nous. Nous espérons rendre sûrs notre appel et notre élection ; que nous ferons partie de la Sacrificature Royale dans le sens le plus complet et, dans un sens, nous sommes maintenant des membres dans le Corps, en ce que nous avons déjà reçu un engendrement de l’Esprit, une reconnaissance de notre Seigneur comme ambassadeurs de Dieu. C’est une reconnaissance dans un sens du terme et notre charge sacerdotale, car ces sacrificateurs sont des “ambassadeurs” ; et dans la mesure où nous nous conduisons comme des ambassadeurs de Dieu, dans cette mesure nous sommes des sacrificateurs de Dieu, d’une sorte provisoire, et non pleinement de la sorte de Melchisédec, ce que nous serons quand notre changement viendra et que nous serons semblables à notre Seigneur.
EGLISE — Sa participation avec Christ.
Question (1910-Z) — L’Eglise participe-t-elle avec Christ ?
Réponse. — Brièvement résumé, l’Eglise est appelée par invitation, à un “haut appel” ; une position élevée — pour souffrir maintenant avec Christ, afin qu’elle puisse régner avec Lui au temps convenable. Cette souffrance avec Christ n’est pas la souffrance pour le péché que nous pouvons commettre, car Il ne souffrit jamais dans un tel sens. Si nous souffrons avec Lui, notre souffrance doit être dans le sens d’expérimenter l’injustice et en abandonnant notre vie dans le service de la droiture. Ses souffrances furent des souffrances en sacrifice ; donc, si nous participons à Ses souffrances, nos souffrances doivent être en sacrifice.
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Nous participons avec Lui dans l’engendrement du saint Esprit et nous participons avec Lui dans Sa résurrection si, comme le dit l’Apôtre, nous sommes fidèles en souffrant avec Lui, fidèles en ce qui concerne la participation dans Sa mort ; car, “Si nous sommes morts avec Lui, nous vivrons aussi avec Lui ; si nous souffrons avec Lui, nous régnerons aussi avec Lui”. En jetant un regard du point de vue des Ecritures, nous verrons qu’elles parlent quelquefois de Christ et de l’Eglise sous la figure d’un grand Sacrificateur, Jésus la Tête et l’Eglise son Corps, ses membres consacrés se sacrifiant eux-mêmes, et la “Grande Foule”, la maison de Lévi-antitype, les serviteurs du Sacrificateur. Parfois les Ecritures parlent de nous comme les sous-sacrificateurs, et Christ Jésus comme représentant la Tête de cette Sacrificature. Dans toutes ces figures la pensée est que, dans un certain sens, nous participons avec notre Seigneur dans Son travail. Comme les Apôtres l’expriment, “nous sommes un seul pain”, tous membres ou participants dans ce seul pain. Le fait de rompre ce seul pain, ce qui fut accompli premièrement en notre Seigneur Jésus, se continue en ceux qui sont acceptés comme Ses membres, se continue en ceux qui gardent leur cœur avec toute diligence.
Dans le sujet de propitiation pour le péché, “nous étions des enfants de colère comme les autres” et, par conséquent, nous n’avions rien avec quoi nous aurions pu obtenir la rédemption, soit de nous-mêmes ou de quelqu’un d’autre. En conséquence, nous dépendions entièrement de la provision de Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur, “qui s’est donné en rançon pour tous” — un prix en rançon. C’est pourquoi nous n’avons rien en nous de ce mérite en rançon ; mais lorsqu’Il nous en donne une partie, ou qu’Il nous l’impute et qu’ensuite, en vertu de notre consécration et du fait qu’Il devient notre Avocat, le Père nous reçoit comme membres de Son Corps, nous devenons ainsi membres du Rédempteur, parce que Son oeuvre de rachat n’est pas encore achevée. Il a vraiment donné le prix en rançon, mais Il n’a pas encore appliqué ce prix pour tous. Nous n’avions rien à faire en quoi que ce soit avec le sujet au moment où le prix fut déposé, mais nous devenons identifiés avec Lui avant que le prix soit appliqué au monde. Nous avons, par conséquent, toute cette part dans l’oeuvre de rachat, parce que le mot “rachat” revêt la pensée, non seulement de l’oeuvre que Jésus fit dans le passé, mais aussi de la procédure tout entière jusqu’à la fin de l’Age millénaire. La Rançon signifie, non seulement acheter, mais recevoir ou recouvrer la chose qui est achetée. Nous n’avons rien à faire avec le paiement du prix qui garantit la Rançon, mais nous avons quelque chose à faire — et nous sommes inclus avec Lui — dans le travail de recouvrer ce qui était acheté avec Son mérite.
Il faudra tout l’Age millénaire pour rétablir les humains dans le plein sens du mot, pour les racheter ou les ramener ; comme nous le lisons, “Je les délivrerai de la main du shéol, je les rachèterai de la mort”. Le prix de la Rançon fut payé il y a près de 1900 ans, mais ils ne sont pas encore rachetés de la tombe et ils ne le seront pas jusqu’au temps du réveil dans le
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Millénium. Ensuite, quand ils sortiront graduellement des conditions de péché et de mort, les pleins objet et fin de ce rachat seront en processus d’accomplissement et, puisque l’Eglise doit être associée avec Christ dans tout le travail du Royaume millénaire, par conséquent, l’Eglise, dans ce sens du mot, sera identifiée avec l’oeuvre de rachat, l’oeuvre de délivrance .
Tel qu’il est représenté dans “l’Offrande pour le péché”, le mérite provenait à l’origine du grand Souverain Sacrificateur, qui est Jésus, et ce mérite est accordé à l’Eglise, Son Corps, non séparément de Lui-même, mais comme membres de Lui-même. Il ajoute simplement ces membres à Lui-même, et aussitôt que nous devenons justifiés par Son mérite et acceptés du Père comme membres de Son Corps, nous sommes des membres du grand Souverain Sacrificateur qui a un grand travail à faire ; et quand le mérite qui nous a été imputé, ainsi qu’à chaque membre engendré de l’Esprit de la maison de la foi, sera disponible pour une seconde utilisation, tous les membres de Son Corps auront une participation dans l’application de Son sacrifice, dans l’aspersion sous la Nouvelle Alliance.
L’invitation présente de notre Seigneur est de boire Sa coupe avec Lui, de la partager. C’est le sang de la Nouvelle Alliance, Son sang, “versé pour la rémission des péchés”, dont nous devons tous boire et il faut l’Age de l’Evangile en entier pour trouver le nombre convenable de ceux qui sont ainsi invités en accord avec le Plan de Dieu, et qui sont volontaires pour boire de cette coupe, pour être baptisés dans Sa mort .
EGLISE — Nominale, ouvriers inacceptables pour Jésus.
Question (1910-Z) — Notre Seigneur déclara que plusieurs en ce jour-là diront : “ Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ?” Et Sa déclaration continue qu’Il leur dira alors. “ Je ne vous ai jamais connus : retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l’iniquité” (Matth. 7 : 22, 23). Comment devrions-nous comprendre ceci en accord avec les déclarations de notre Seigneur disant : que Ses disciples ne devraient pas défendre à celui qui ne les suivait pas de chasser les démons en Son nom ?
Réponse. — Nous devrions comprendre que Dieu peut permettre de faire certaines bonnes oeuvres à des personnes qui ne sont pas préparées pour la classe du Royaume, qui ne sont pas pleinement soumises à notre Seigneur Jésus et à Sa position de Chef, qui ne sont pas pleinement enseignées et employées par Lui. Elles peuvent exercer une certaine dose de foi et le Seigneur peut les reconnaître dans cette mesure, mais Il ne garantira pas que quelqu’un ayant le pouvoir d’accomplir des miracles et de prêcher publiquement se verra accorder une place dans le Royaume. Nous ne sommes donc pas autorisés à dire que quiconque est engagé dans un travail de mission ou une oeuvre de charité sera dans le Royaume. Il se peut qu’il fasse un bon travail; mais il peut ne pas faire partie de cette classe spéciale que le Seigneur recherche en ce moment. Nous ne devons pas faire d’objections à son travail, si c’est un bon travail. Ce
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n’est pas le nôtre de le contrecarrer, car le Seigneur peut prendre soin de Son propre travail. Le nôtre est de nous occuper de nous-mêmes, bien que nous ne devions ni reconnaître, ni coopérer avec ceux qui, croyons-nous, associant l’erreur, même avec de bonnes oeuvres. Nous ne devrions en aucun sens prêter notre influence à l’assistance au mal.
Nous devons prendre le point de vue de laisser au Seigneur la direction de Ses propres affaires, les intérêts de Sa cause en général. Il est tout à fait capable de s’occuper de tout le sujet. Nous devons veiller à ce que notre coeur soit entièrement soumis et que notre tête, notre volonté soient sous la position de Chef, la Direction du Seigneur ; que Sa volonté soit accomplie en nous, et que nos sacrifices ne soient pas faits pour être vus des hommes, mais soient faits comme en Dieu ; ainsi aurons-nous Son approbation en ce jour. A ceux-là Il dit qu’Il sera heureux de leur donner la reconnaissance, et de confesser leur nom devant le Père et Ses saints anges.
EGLISE — Médiateur différent d’Avocat .
Question (1911) — Si nous n’avons pas besoin d’un médiateur, pourquoi avons-nous besoin d’un avocat ? En d’autres termes, si nous n’avons pas de cas dans un tribunal, pourquoi avons-nous un homme de loi ?
Réponse. — Bien, le frère qui pose cette question ne comprend pas ce que nous voulons dire. Il devrait lire environ douze fois plus ce que nous avons écrit concernant ce qu’est un avocat et ce qu’est un médiateur. Nous avons écrit sur ce sujet seulement environ quarante fois. Si vous le lisez plus de douze fois, vous l’assimilerez bien. Voyez-vous, la difficulté est que nous avons parfois notre tête sérieusement embrouillée sur ces sujets. Essayons cette fois de le saisir clairement. Un médiateur est quelqu’un qui se place entre. Un avocat est celui qui se met à côté de — des pensées totalement différentes. Christ sera le Médiateur entre Dieu et les hommes, entre Dieu et le monde pour un millier d’années quand Il se placera entre Dieu et les hommes. Dieu n’aura rien à faire avec le monde et le monde n’aura rien à faire avec Dieu. Christ sera Celui entre — le médiateur demeurant entre, coupant complètement toute relation, et le monde n’aura quoi que ce soit à faire avec le Père jusqu’à la fin des mille ans quand le Médiateur se retirera et dira “Maintenant, Père, Je te remets le monde”. Dans l’intervalle, sous le Christ en qualité de Médiateur, le monde sera enseigné, calmé et aidé ; tout ce qui pourra être fait pour lui sera fait pour le relever à la perfection ; lorsqu’il aura atteint le point de perfection, il sera retourné au Père à la fin du Règne de Christ. Ce n’est pas maintenant ce que Christ fait pour vous et moi. Il ne se tient pas entre vous et le Père. Au contraire, Il nous amène près de Dieu — “Vous fûtes attirés” — non gardés à distance.
C’est tout à fait le contraire. Il y a deux façons d’agir avec les pécheurs. Nous étions des pécheurs et ils sont des pécheurs, mais en agissant avec ces pécheurs, ils ne seront pas dans une condition leur permettant de progresser de la même façon que nous progressons. Nous venons à Dieu parce que nous désirons progresser. Le reste des humains ne désirent pas progresser ; ils
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auront besoin d’avoir un royaume établi qui les corrigera. La première chose dont ils auront besoin, c’est d’une bonne correction, et d’une bonne quantité de coups de bâton tout le long du chemin à travers les mille ans, car il est possible qu’ils en aient besoin jusqu’à ce qu’ils apprennent la justice. Cependant, les membres de l’Eglise, que Dieu appelle, aiment premièrement la droiture et haïssent l’iniquité ; et ils combattent pour atteindre ce niveau ; ils ont peut-être des faiblesses de la chair, et ne font peut-être pas toujours ce qu’ils désirent, comme le dit saint Paul, mais toujours les désirs de leur coeur sont pour Dieu et pour la justice ; et ainsi Dieu attire cette classe et les attire à Lui-même. Et quand Il les attire à Lui, Il ne veut pas les recevoir dans leur condition imparfaite ; par conséquent, Il les montre, quand Il les attire à Lui, à Jésus, dont le sacrifice méritoire est la base de toute réconciliation, soit pour l’Eglise main-tenant, soit pour le monde un peu plus tard. Et quand ils viennent à Jésus, Il agit comme leur Avocat, comme leur Représentant, comme Celui qui plaide leur cause, comme Celui qui dit “Père céleste, je veux me porter garant pour celui qui désire revenir en accord avec toi”. Le Père a fait cet arrangement et Il est très heureux de les recevoir.
Ainsi l’Avocat amène quelqu’un près de Dieu et nous devenons fils de Dieu, et Dieu agit avec nous comme avec des fils et nous appelle Ses héritiers ; car si nous sommes enfants de Dieu, nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers avec Jésus-Christ notre Seigneur qui est notre Avocat. Mais avec les humains dans l’Age prochain, ce sera tout à fait différent. Le Médiateur se tiendra entre eux et aura Son Royaume pour agir avec eux. Ce sera un Royaume médiatorial qui les séparera de Dieu et les gardera séparés pour leur bien. Car si le monde était amené près de Dieu dans le même sens que l’Eglise est amenée près de Lui, cela lui serait défavorable.
Je dirai cependant, chers amis, que je pense qu’il y a des personnes qui ne comprendront jamais la signification de certains mots. C’est-à-dire que j’ai l’idée qu’il y a des personnes qui ne possèdent jamais ce discernement vif de l’esprit qui leur permettrait de faire la distinction au sujet des mots et ce que je voudrais dire à ces personnes est ceci : Si vous ne pouvez le comprendre, n’y pensez jamais. Croyez-vous que la mort de Jésus est la base ou la condition sur laquelle le Père est prêt à vous recevoir ? Oui. Très bien, avancez sous ces conditions. C’est de cette manière que l’Eglise a avancé durant les siècles passés et elle ne comprenait pas du tout la différence entre le Médiateur et l’Avocat ; et il n’est peut-être pas plus nécessaire que tout le monde comprenne la différence entre médiateur et avocat que ce ne le fut qu’ils comprennent la différence entre ces termes il y a un siècle. Le point dont on doit se souvenir, c’est que Christ est notre Sauveur et que, sans Lui, nous n’avons aucune position avec le Père céleste. Conservez ce point clair, quoi que ce soit d’autre qui vous soit clair, ou qui ne vous soit pas clair. Si vous pouvez comprendre la philosophie du sujet, c’est bien et bon ; vous en obtiendrez beaucoup plus de bénédictions ; mais si vous ne le pouvez pas, ne vous inquiétez pas
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pour cela. Il en est de même pour la chronologie. Je penserais que la moitié des amis n’ont pas cette qualité d’esprit qui leur permettrait de comprendre une proposition chronologique. Et certains d’entre eux pourraient avoir l’impression que, parce qu’ils ne seraient pas à même de comprendre tout ce qui est écrit sur la chronologie dans le deuxième volume des Etudes dans les Ecritures, ils ne pourraient pas être des saints. Pas du tout, chers amis. Ceux qui peuvent comprendre les sujets chronologiques, laissez-les avoir ce plaisir. Que ceux qui ne le peuvent pas ne s’inquiètent pas pour cela.
EGLISE — Nature à laquelle elle est ressuscitée.
Question (1911) — Les membres de l’Eglise seront-ils réveillés à la nature divine ou sur le plan spirituel correspondant aux anges, comme le fut notre Seigneur, et recevront ils ensuite leur récompense, la nature divine, au banquet des noces ?
Réponse. — La personne qui a posé cette question en sait apparemment plus que moi à ce sujet. Comment sait-elle que notre Seigneur fut ressuscité sur le plan spirituel sans la nature divine ? Je ne connais rien de ce genre. Je crois que notre Seigneur fut élevé de la mort à la nature divine — mis à mort dans la chair et vivifié en esprit et que, en tant qu’être spirituel, Il était de la nature divine. Ne comprenez pas que je veux dire qu’Il était le Père. Il semble pourtant que nous conservons notre esprit si mal tourné, et que notre langage est si en danger d’être tordu dans notre pauvre tête, que c’est à peine si nous pouvons rendre ces sujets assez simples. Veuillez comprendre que je crois et enseigne que notre Seigneur Jésus ne fut jamais le Père céleste et qu’Il ne sera jamais le Père céleste. Comprenez que je dis, avec la Bible, que de même que la tête de la femme, c’est l’homme, ainsi la Tête de l’Eglise c’est Christ, et que la Tête de Christ est Dieu. C’est l’ordre scriptural du sujet. Mais cette doctrine de la Trinité qui a pénétré les esprits du peuple, embrouille et aveugle tous leurs pouvoirs de réflexion. Ainsi donc notre Seigneur fut élevé de la mort à la gloire du Père — non pour être une partie du Père mais pour participer à la gloire du Père — gloire, honneur, immortalité furent la récompense élevée — et ceci est confirmé par la déclaration de l’Apôtre concernant la résurrection de l’Eglise (1 Cor. 15), “Il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire ; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance ; il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel” et il poursuit en disant “Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité” ; évidemment, d’après la structure de cette phrase, il déclare que le moment de la résurrection est le moment de l’immortalité, la nature divine.
EGLISE — Quel fondement ?
Question (1911) — Saint Paul dit, “Nous sommes édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin”. Le mot prophète ne s’applique-t-il pas ici aux prophètes de l’ancienne Bible et non aux prophètes du Nouveau Testament ?
Réponse. — Je penserais que l’Apôtre fait ici allusion
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aux prophètes des temps de l’Ancien Testament, mais c’est le fondement de la foi qui fut posé dans leur prophétie. Maintenant, il y a d’autres prophètes qui sont mentionnés dans les Ecritures car, par exemple, l’Apôtre dit que quand Christ est monté en haut, Il a donné des dons aux hommes, et il poursuit ensuite ; il dit ce qu’étaient ces dons ; Il donna certains comme apôtres, certains comme prophètes, certains comme instructeurs, et certains comme évangélistes. Il ne parle pas ici des prophètes d’antan. Dans ce texte, il parle au sujet des orateurs, parce que ce mot prophète tel qu’il est employé dans le grec représente celui qui expose publiquement, qui déclare publiquement, qui fait des proclamations publiques — c’est-à-dire un prophète, ou littéralement, un annonciateur [teller- f o rt h ] .
EGLISE — Changement en rapport avec le temps de détresse.
Question (1911) — “Avant que les douleurs lui soient venues, elle a donné le jour à un enfant mâle”. Ceci implique-t-il que l’Eglise est complète, changée à la nature divine, avant le Temps de Détresse ?
Réponse. — Oui, et ceci fut illustré dans les deux fils de Rachel ; Rachel étant un type de Sion, pouvons-nous dire, son fils premier-né était Joseph, qui accéda au trône, et son second fils était Benjamin, et le nom de Benjamin signifie “Fils de ma peine” ; elle mourut en donnant naissance à Benjamin. Nous comprenons que cela est un type. Dieu le destinait à être un type de la manière selon laquelle il y aura deux classes délivrées ici — deux classes pour le plan spirituel, le Petit Troupeau qui sera la classe de l’Epouse et ensuite, les suivant, il y aura la classe de la Grande Foule, telle qu’elle est appelée dans les Ecritures, ou la classe des vierges folles, d’un autre point de vue. Elles seront toutes des vierges, mais une classe sera celle des vierges sages qui rendent sûrs leur appel et leur élection en suivant les instructions, et les autres seront les vierges folles, qui ne réussiront pas à rendre sûrs leur appel et leur élection, et qui auront à traverser un grand temps de détresse ; ces deux classes sont représentées dans les deux fils de Rachel. Le premier fils, Joseph, fut celui qui accéda au trône. Joseph devint, à travers une grande tribulation d’une certaine sorte, le souverain de l’Egypte et il fut l’acheteur de tout le pays ; il fut un type du Messie et de Son glorieux Royaume, et Benjamin devint un type de la classe de la Grande Foule, qui n’accédera pas au Trône.
EGLISE — Le Corps de Christ.
Question (1911-Z) — Quand l’Eglise devint-elle le Corps de Christ ?
Réponse. — Selon les Ecritures, on peut considérer l’Eglise de deux points de vue :
(1) L’Eglise en gloire consistera exclusivement du Rédempteur et de la classe de Son Epouse, Ses cohéritiers ou, sous l’autre figure, “Jésus, la Tête, et l’Eglise, Son Corps” — “membres en particulier du Corps de Christ”. Seuls, ceux-ci auront part à la “première résurrection” ; seuls, ils régneront avec Christ un millier d’années.
(2) Dans le temps présent, cependant, il est parlé de
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l’Eglise comme l’Epouse de Christ, dans un état de formation ou de développement, Sa mariée. Chaque individu qui fait une pleine consécration de lui-même au Seigneur, se confiant dans le mérite de Jésus, est compté comme membre du Corps de Christ quand il est engendré du saint Esprit. En tant que membre, il doit croître en grâce, en connaissance et en amour, en se débarrassant des anciennes choses de la chair et en revêtant les fruits et les grâces du saint Esprit. Ces membres, cependant, se développent en trois classes différentes : (a) Un “Petit Troupeau”, une Sacrificature royale, qui d eviendra exclusivement le Corps de Christ, par une participation dans la “première résurrection” .
(b) Une classe de la “Grande Foule”, loyale à Dieu et finalement fidèle, mais dont les membres sont insuffisamment zélés pour être considérés comme des sacrificateurs sacrifiant, et non dignes, par conséquent, d’être comptés dans le Corps des “plus que vainqueurs”. Ceux-ci sortiront finalement vainqueurs et atteindront au plan d’existence spirituelle pour lequel ils furent engendrés au moment de leur consécration. Ceux-ci seront les “compagnes vierges” de l’Epouse, servant dans le Temple.
(c) Une troisième classe, décrite par saint Paul, comme désertant et comptant comme une chose ordinaire le sang de l’Alliance avec lequel ils furent sanctifiés, et méprisant la grande faveur et le privilège de la sanctification grâce à la justification. Ils sont décrits aussi par saint Pierre comme “la truie lavée qui retourne se vautrer dans le bourbier” — comme retournés des espérances et des promesses spirituelles aux terrestres. Ceux-ci, qui furent autrefois comptés comme membres du Corps de Christ, mourront de la Seconde-Mort, comme des bêtes brutes.
EGLISE — Maintenant toujours la même vue scripturale concernant son Changement.
Question (1911-Z) — Devons-nous comprendre d’après vos remarques dans The Watch Tower du 1er avril 1911, page 102, col. 2, §§ 2 et 3 que votre opinion s’est modifiée concernant le “ changement de l’Eglise” ?
Réponse. — Non ; nous n’avons pas de pensée différente de celle présentée jusqu’ici. Nous croyons toujours que, depuis 1878, nous sommes dans le temps indiqué par la déclaration : “Bienheureux les morts qui meurent dans le Seigneur, dorénavant. Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent” — Apoc. 14 : 13.
Nous devons tous mourir, mais “nous ne nous endormirons pas tous”. Dans le cas de ceux qui demeurent vivants au moment de la Seconde Présence du Seigneur, il n’y aura pas besoin de dormir — le moment de la mort sera le moment du changement à la résurrection. — Ps. 82 : 7 ; 1 Cor. 15 : 51, 52.
EGLISE — Quand présentée au Père ?
Question (1912) — Le 15 mars 1902, dans une Tour spéciale Parousie, vous déclariez que nous ne devons pas comprendre que le Seigneur enlèvera l’Eglise aux cieux et reviendra à nouveau et fera Son “Epiphanie” ou “A pocalypse”, car ce
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serait le Troisième Avènement, auquel il n’est nulle part même fait allusion dans les Ecritures. Pouvez-vous, s’il vous plaît, harmoniser ceci avec la déclaration du Rapport de Convention que l’Eglise, au commencement du Millénium, sera présentée au Père ?
Réponse. — Je ne sais pas combien de jours et même de mois se seront écoulés quand l’Eglise sera au complet et sera passée au-delà du Voile, mais un certain petit moment interviendra ; ensuite, l’Eglise sera présentée au Père, puis il est dit que les membres de la Grande Foule doivent Le suivre pour être présentés devant le Roi. Il n’y aura pas du tout d’aller et retour aux cieux. Le Seigneur est à la droite de Son Père dans les cieux, et je comprends que le Seigneur Jésus-Christ sera toujours dans cette position. Il ne laisse Sa place vacante à aucun moment. L’Eglise, en tant que Son Corps aura le même privilège que le Sien. Ce n’est pas un aller et un retour. Nous serons là et assis pour toujours avec le Seigneur, avec toutes les libertés des armées angéliques et possédant des libertés et des pouvoirs encore plus grands .
EGLISE — Régnant maintenant : Ce n’est pas scriptural.
Question (1912-Z) — Est-il scriptural de dire que les membres glorifiés de l’Eglise ont régné à un moment quelconque jusqu’à présent ?
Réponse. — Non ! Ils n’ont régné à aucun moment. Du moins, s’ils ont régné, nous ne l’avons pas su et ils en ont fait un pauvre règne jusqu’à présent. Nous avons vu que tous ceux qui ont régné dans le monde jusqu’alors ont été d’une sorte plutôt pauvre. Nous devrions dire, cependant, que les rois de la terre font du mieux qu’ils peuvent faire ; ils agissent juste aussi sagement qu’ils savent comment faire sous les circonstances et conditions. Nous ne les blâmons pas spécialement.
Prenons le Tsar de Russie, par exemple ; le pauvre homme ne sait pas comment faire mieux qu’il fait. Il est probable que c’est aussi vrai de l’Empereur d’Autriche, du Président de France, du Roi George d’Angleterre, de l’Empereur Guillaume d’Allemagne, etc. Ceux-ci voudraient plutôt voir leurs peuples heureux ; mais ils sont des hommes imparfaits avec des sujets imparfaits et ils sont entourés de conditions telles qu’elles sont presque impossibles à vaincre. Par conséquent, nous ne devons pas les blâmer parce que leur règne n’est pas parfait. S’ils avaient des sujets parfaits, les conditions du monde seraient sans doute bien meilleures. Le Règne de Christ ne commença en aucun sens dans le passé. Nos amis catholiques affirment que Christ a commencé Son Règne il y a quelque temps, que pendant plus de mille ans le pape a été le représentant de Christ comme Roi de la Terre, et que ce n’est pas Christ Lui-même qui doit régner, mais Son vicaire, un titre qu’ils donnent au Pape, signifiant celui qui gouverne au lieu de Christ.
LE ROYAUME DE CHRIST ENCORE FUTUR
Nous pensons que nos amis catholiques n’ont pas bien compris. Ils n’ont pas la pensée convenable. Vous vous souvenez que l’Apôtre dit au sujet de certains : Vous avez régné sans
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nous ; déjà vous êtes rassasiés ; déjà vous êtes riches ; vous n’avez pas eu du tout de difficultés ni de persécutions. Puis, après s’être un peu moqué d’eux, il dit : et je voudrais bien que vous régnassiez, afin que nous aussi nous régnassions avec vous! — 1 Cor. 4 : 8.
Nous maintenons que ceci est toujours vrai. Quand le Règne de Christ commencera vous trouverez qu’il est un Règne si complet que tous les membres de Son Corps y auront quelque part. Aussi supposons-nous que lorsque le Royaume du Seigneur commencera Son Règne, les conditions pour le monde seront beaucoup changées. Si le Règne de Christ commençait aujourd’hui les saints seraient avec Lui ; car Il doit être le grand Juge, les saints des juges-auxiliaires ; Il doit être le grand Roi, les saints les sous-rois ; Il doit être le grand Sacrificateur, les saints des sous-sacrificateurs — “Une Sacrificature Royale”, “Rois et sacrificateurs pour notre Dieu”, qui “régneront avec Christ les mille ans”.
Avec Son Règne commencera le règne de droiture [righ-teousness], car les Ecritures annoncent que le péché sera supprimé promptement. Rien ne blessera, ou n’offensera, ou ne détruira, dans tout le saint Royaume de Dieu (Es. 11 : 9). Il ne sera rien permis de ce genre. Le grand Juge saura comment infliger les châtiments appropriés et promptement assez pour empêcher le mal de régner ; et ensuite, les habitants de la terre apprendront la justice ; par exemple, si quelqu’un désirait dire du mal de son prochain et qu’un châtiment, tel qu’une paralysie, lui arrivait seulement pour l’intention, avant qu’il ne dise du mal, ne supposez-vous pas qu’il apprendrait la leçon qu’il ne doit pas penser mal ? Il ne parlerait pas le mal, car sa langue serait paralysée avant même qu’il ait exprimé le mot. La Bible dit qu’il apprendra la leçon. “Lorsque tes jugements sont sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice” (Es. 26 : 9). Il ne leur faudra pas longtemps pour apprendre. Ils n’auront pas besoin que la calamité les surprenne de nombreuses fois avant qu’ils apprennent qu’il serait mieux pour eux de ne pas faire mal.
Ceci, bien entendu, n’affectera pas le coeur ; mais il les rendra capables d’apprendre à bien faire, de voir les effets de la justice dans le monde. Ils auront ainsi l’occasion, soit d’aimer, soit de haïr cette condition. S’ils apprennent à aimer cette condition, ils s’habitueront à l’attitude de coeur droite, plaisante et acceptable à Dieu ; et ainsi, à la fin du Règne millénaire de Christ, ils seront prêts à recevoir la pleine bénédiction de la vie éternelle ; mais même s’il ne leur sera pas permis de faire la mauvaise chose, si, au fond, ils aimeront toujours l’iniquité, avec toute la connaissance devant eux et l’expérience derrière eux, s’ils n’auront pas appris à aimer la justice et à haïr l’iniquité, ils seront de ceux dignes d’être retranchés dans la Seconde-Mort, dont il n’y aura pas de rétablissement.
EGLISE — Plaçant les membres dans le Corps.
Question (1913-Z) — Que signifie le fait que “Dieu a placé les membres, — chacun d’eux, — dans le corps, comme il l’a voulu” ? — 1 Cor. 12 : 18.
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Réponse. — Dans le temps présent il y a une Eglise de Christ à l’épreuve. Nous disons parfois que nous sommes des membres de l’Eglise militante ; mais le fait d’être un membre de l’Eglise militante ne prouvera pas que nous serons dans l’Eglise triomphante. Seuls ceux qui sont “fidèles jusque dans la mort” seront dans l’Eglise triomphante. St. Paul, que Dieu avait placé à une position élevée dans l’Eglise craignit de devenir un désapprouvé. Il dit : “mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même désapprouvé” (1 Cor. 9 : 27). Divers privilèges et occasions favorables nous sont accordés pendant que nous sommes dans la chair, et notre acceptation à la fin et notre participation dans la gloire dépendront de notre fidélité ici.
L’Apôtre déclare que les divers membres, “bien ajustés ensemble, croissent pour être un temple saint dans le Seigneur” (Eph. 2 : 21). Nous ne devons pas employer cette figure de façon trop littérale ou nous pouvons tomber dans la confusion. Les pierres du Temple sont différentes les unes des autres dans une certaine mesure. Dans ce qu’on appelle un édifice “construit à l’aveuglette” il y a des places pour des petites pierres et des places pour des grandes pierres. Sous certains aspect, ceci peut représenter le fait que nous sommes une pierre plus grande ou plus petite dans le Temple — représentant les privilèges ou l’honneur que nous pouvons avoir au-delà du Voile.
St. Paul dit aussi qu’il essayait de faire beaucoup plus, qu’il essayait d’avoir une plus grande part dans les épreuves et renoncements personnels, af in qu’il puisse avoir une plus grande part dans le travail au-delà. Ceci ne signifie pas qu’il désirait un agrandissement personnel, ou qu’il était, soit orgueilleux, soit égoïste. Et nous ne serons pas ainsi si nous voulons atteindre ce à quoi Dieu voudrait que nous parvenions — la glorieuse ressemblance au caractère de notre Maître.
EGLISE — Base d’honneur convenable dans l’ .
Question (1915-Z) — Nous lisons en Matth. 20 : 27 : “Quiconque voudra être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave”. Est-ce un désir convenable d’être le premier parmi le peuple du Seigneur, et devons-nous comprendre que les positions dans le Royaume des Cieux seront assignées entièrement sur la base du service que nous rendons ici ?
Réponse. — Le Seigneur indiquait à Ses disciples une certaine faiblesse de leur part — un désir d’être le plus grand — un désir qui se trouve en général dans la famille humaine — un esprit ambitieux. Le contexte dit que, parmi les Gentils, il y en a certains qui exercent l’autorité et qui en ont d’autres pour les servir d’une façon servile, mais que ceci ne devait pas être le cas parmi les disciples de Jésus. Ils devaient être animés par un esprit différent. Chez les disciples de Christ il ne doit pas y avoir un esprit de domination pour diriger les autres, mais un esprit d’amour, qui cherche à servir les autres, à agir pour d’autres, un esprit qui est disposé à sacrifier l’intérêt personnel dans le service des autres. Sur cette base, nous examinons davantage les paroles de
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ce texte. Il y en aura certains parmi le peuple du Seigneur qui seront les principaux. Ceci est nécessaire aussi dans n’importe quel groupe, classe ou association où les personnes ne sont pas toutes égales en talents — où certaines sont nées avec plus de talents et d’autres avec moins. Quelqu’un doit être le premier. Une égalité absolue n’est pas possible. En outre, il est souhaitable qu’il y en ait certains parmi les saints de Dieu pour guider l’Eglise. Alors, quel doit être le critère quant à celui qui doit être le premier ? Sera-t-il celui qui intimide les autres ? Non, ceci n’est pas le critère. Sera-t-il celui qui aura une influence dominatrice et des paroles plaisantes, qui dominera seulement à cause d’un certain talent, ou à cause d’une instruction ou d’une richesse supérieures — quelque chose de ce genre ? Non ; ceci ne pourrait pas être le critère. Alors, quel sera le critère quant à ceux qui seront reconnus comme des premiers dans l’Eglise ?
Ne pas avoir d’ambition pour la gloire personnelle
Nous répondons : Nous devrions regarder à ceux qui ont le plus l’esprit de service. Celui qui rend la plus grande somme de services et qui apporte la plus grande bénédiction spirituelle à la Classe — celui qui essaie le plus de servir vraiment — considérez-le comme votre chef [ou premier — en anglais : chief]. Bien que les paroles de notre Seigneur furent adressées à tous les Apôtres, et pas seulement à un individu, elles sont cependant applicables à l’individu. La pensée devrait venir immédiatement à chacun de nos coeurs, que si l’un de nous a l’ambition pour le service dans quelque capacité spéciale, nous ne devons pas faire comme les personnes du monde. Nous devrions prendre le chemin opposé, et laisser entièrement hors de la question tout honneur des hommes. Nous devrions laisser Dieu s’occuper du sujet comme il Lui semblera bon. Laissez le Seigneur voir comment vous êtes disposés à servir de toute manière. La personne sans aucune ambition ne fera jamais grand-chose. Nous avons besoin d’avoir de l’ambition si nous semons ou si nous récoltons, ou quoi que nous fassions — nous avons besoin d’ambition pour nous inciter à faire tout ce que nous faisons d’une manière satisfaisante. Et ainsi, si nous avons l’occasion de servir la Vérité, nous devrions la servir de la manière la plus capable possible. Autrement, nous ne serions pas des serviteurs capables du Seigneur.
Cependant, nous devons mettre de côté tout désir d’être le premier dans la mesure où l’ambition pour la gloire personnelle est concernée. Nous devons chercher à servir le Seigneur de la meilleure manière que nous connaissons. Si vous pouvez servir le Seigneur sous certains aspects mieux que moi, et que je peux apprendre quelque chose de vous, c’est bien et bon. Et si après vous pouvez apprendre quelque chose de moi, qu’il en soit ainsi. En réalité, nous devrions nous modeler d’après ce qui est spécialement louable et faire tout ce que nous pouvons pour avancer la Course du Seigneur. Et ce service devrait être animé par l’amour. Tout service qui n’est pas animé par l’amour n’est pas acceptable à la vue du Seigneur.
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L’HUMILITE, UNE EXIGENCE PRIMORDIALE
L’Apôtre Paul dit que ceux qui désirent la charge d’évêque désirent une bonne chose. C’est un noble service. La charge dans les jours de l’Apôtre n’était pas la position officielle élevée telle qu’elle est comprise dans les systèmes d’église nominale d’aujourd’hui. Un évêque était alors un serviteur de l’Eglise humble, sans titre, prenant soin des intérêts du troupeau. Chaque serviteur de l’Eglise devrait chercher à être efficace, devrait aimer être, aussi loin qu’il en est capable, un gardien du troupeau de Dieu. Pa rmi ces frères anciens, pasteurs de la congrégation, il y aura ceux de différentes capacités naturelles.
Chacun devrait employer ses talents, ses occasions favorables, dans le service du Seigneur, des frères et de la Vérité.
C’est une pitié qu’il y en ait aujourd’hui parmi le peuple du Seigneur qui oublient le critère que le Maître présente ici. Ceux-ci semblent penser que la charge d’ancien est devenue la leur de droit, au lieu de se rendre compte que la désignation à cette charge est acquise par vote de l’Ecclésia, l’assemblée du peuple du Seigneur, et qu’elle doit être la voix de l’Eglise. Nous croyons que l’attitude de chacun serait d’être disposé implicitement à accepter la voix de l’Ecclésia, l’Eglise. S’il est devenu un membre de l’assemblée en partageant volontairement son sort avec les autres, il est ainsi devenu assujetti aux règles qui représentent la majorité contrôlante, que ce soit à la majorité de un ou plus pour cent. Ayant fait ceci, il devrait chercher à demeurer dans cette attitude, qu’il soit choisi comme ancien ou que ce soit un autre qui soit choisi.
Très souvent, une assemblée fait l’erreur de choisir comme ancien un frère qui n’a pas les qualifications convenables. Ceci signifie parfois le mécontentement de la part de certains dans la classe, et en conduit certains à se détacher et à former un autre groupe. Nous pensons que ce n’est pas une conduite sage. Nous pensons que si la classe fait une erreur, le Seigneur est capable de la contrôler pour le bien ; et que, par conséquent, ceux qui se retirent perdent certaines expériences qui leur auraient été profitables .
Nous ne sommes pas toujours sûrs, cependant, que la classe fait une erreur. Comment pouvons-nous savoir que le Seigneur a quelque leçon dans cette affaire ? Si nous avons demandé la bénédiction du Seigneur sur quiconque serait le choix, nous devrions accepter ce choix. Si celui qui n’est pas choisi est capable de présenter convenablement la Vérité et qu’il connaît un certain nombre d’endroits où il peut être employé et utile, nous pensons que le frère devrait profiter des occasions, quelles qu’elles soient qui peuvent se présenter. Il n’a pas besoin, cependant, de quitter la classe. Il pourrait accomplir n’importe quel service venant à sa portée. Peut-être pourrait-il employer son temps et son talent dans un travail d’extension de classe — ne se sentant pas limité dans cette direction parce qu’il n’a pas été élu comme ancien. Il pourrait sortir et trouver des occasions de service. Ainsi, le changement dans les anciens pourrait signifier au frère non élu ou non réélu que le Seigneur était en train de lui indiquer un autre champ d’utilité. Les
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moyens providentiels du Seigneur pourraient conduire vers une influence et une utilité plus grandes pour lui. Nous ne devrions pas être influencés par ce que les hommes du monde diront ou penseront de nous. Ceci est sans importance, et ce que l’Eglise pensera importe peu. Nous devrions plaire au Seigneur. Nous ne devrions pas nous estimer trop hautement, mais donner plutôt une préférence aux autres dans notre estimation. Nous comprenons que les positions dans le Royaume des Cieux seront récompensées selon le degré de développement des fruits du saint Esprit ; et ceci signifie un amour qui conduira au zèle dans le service du Seigneur.
EGLISE — Quand l’Onction a-t-elle lieu ?
Question (1915) — Nous, l’Eglise, recevons-nous notre part entière dans l’onction instantanément ou graduellement ?
Réponse. — L’ expression, “onction de l’Esprit”, est légèrement différente de l’expression, “engendrement de l’Esprit”.
La pensée en rapport avec le mot “engendrement” est celle d’un travail instantané, tandis que la pensée attachée à l’“onction” est celle d’un travail plus graduel. Nous sommes sous le processus de l’onction à partir du moment où nous entrons dans la famille du Seigneur, à partir du moment où nous sommes reconnus comme membres de la famille de Christ et que nous recevons une place dans la glorieuse assemblée des Sacrificateurs Royaux. Nous savons que certains n’ont pas réussi à obtenir leur pleine onction. Certains de ceux qui ont été convenablement reçus et engendrés du saint Esprit, ne réussiront pas à être pleinement oints, et, par conséquent ils échoueront à faire partie de la classe de la Sacrificature Royale. Ils feront partie de la Grande Foule. Nous pensons, par conséquent, que l’expression “onction de l’Esprit” doit comprendre ce développement apaisant et adoucissant qui se produit quand nous croissons en grâce et en connaissance, et non seulement le moment où nous fûmes oints (engendrés) pour entrer dans la famille de la foi.
EGLISE — Changement des membres-pieds un par un.
Question (1915) — Y a-t-il un passage des Ecritures qui montre que les Membres-Pieds de Christ seront tous changés à un [seul — Trad.] moment ?
Réponse. — Nous croyons au contraire — que, au lieu que tous les membres-Pieds soient changés à un seul moment, ce sera un travail graduel. L’un peut-être changé ce soir, un autre demain, etc. ; et cependant, on peut dire qu’ils sont tous changés en un temps, dans le sens qu’ils sont tous changés dans le temps de la Moisson, tous à la fin de l’Age. Le changement de certains aura lieu à la fin de la période de la Moisson. En tant qu’affaire individuelle, ce sera une personne après l’autre. L’Apôtre dit : “Nous ne dormirons pas tous, mais nous serons tous changés”, “car la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume de Dieu”. Notre changement aura lieu “en un moment, en un clin d’oeil”. Ce ne sera pas un changement graduel à un changement individuel mais un changement instantané. Au lieu de dormir comme les saints du passé l’ont fait, quand viendra notre temps de mourir, notre changement sera instantané. Le Psalmiste dit de façon prophétique : “Moi j’ai dit : Vous êtes des
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dieux et vous êtes tous fils du Très-Haut. Mais vous mourrez comme des hommes” ; nous comprenons que ce passage des Ecritures se rapporte au processus de la mort qui vient sur tous ceux de l’Eglise, le même que celui de tous les humains en général. Nous sommes des Nouvelles-Créatures et, par conséquent, l’expression que nous “mourrons comme des hommes”, comme les hommes meurent, ainsi mourrons-nous. Les hommes meurent en groupes ; aussi ne devrions-nous pas trouver étrange si beaucoup d’entre nous mourraient en même temps. Le monde ne discernera aucune différence entre notre mort et la mort des autres hommes.
EGLISE — Offrande pour le péché, faite par le Souverain Sacrificateur.
Question (1915) — Pour quels péchés l’Eglise souffre-t-elle ?
Réponse. — Les membres de l’Eglise souffrent pour tous les péchés de la chair dont ils ne se sont pas convenablement repentis et dont ils ne se sont pas corrigés correctement.
L’Apôtre dit que si nous nous jugions nous-mêmes, si nous nous punissions nous-mêmes, si nous nous corrigions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés par le Seigneur. Si nous prêtions entièrement attention nous-mêmes à ces sujets, nous n’aurions pas besoin d’être châtiés par le Seigneur. Quand Il trouve nécessaire d’agir avec nous, c’est que nous ne pouvons pas être condamnés avec le monde.
Le monde entier est dans une condition condamnée. Dieu est en train d’en choisir certains qui seront justifiés pour la vie éternelle sur le plan spirituel. Si nous sommes fidèles, il ne sera pas nécessaire que le Seigneur nous punisse, mais plutôt qu’Il nous encourage et nous aide. Ceci ne signifierait pas que nous n’aurons pas d’épreuves et de difficultés, mais ceci veut dire que si nous nous corrigeons nous-mêmes, nous ne serons pas punis par le Seigneur pour nos péchés, pour les faiblesses de notre chair que nous aurions pu éviter et pour lesquelles nous avons été responsables dans une certaine mesure.
Nous ne devons pas supposer qu’un membre Nouvelle-Créature pécherait volontairement. S’il péchait ainsi, il ne serait plus une Nouvelle-Créature. Il serait retourné comme la truie lavée, se vautrer au bourbier. Les péchés pour lesquels le membre Nouvelle-Créature souffrirait seraient ces péchés de la chair qu’il pourrait avoir évités, et qu’il n’a pas réussi à corriger. Ces souffrances lui donneraient une appréciation plus vive de ses devoirs ; elles le disciplineraient pour son bien. Cependant, ceci peut ne pas être la pensée du questionneur. Il peut vouloir dire : “Qu’est-ce que l’Eglise a à faire avec l’Offrande pour le péché ?” L’Eglise n’a rien à faire avec l’Offrande pour le péché en tant qu’Eglise. C’est le Seigneur Jésus qui est le Seul responsable. Dans le type, ce n’était pas les sous-sacrificateurs qui faisaient l’offrande, mais le souverain sacrificateur. Aussi, ce fut le Seigneur Jésus qui s’offrit Lui-même. Il nous offre comme Ses membres, mais Il ne fait pas ceci contrairement à notre volonté. Nous désirons qu’Il nous offre comme des parties de Lui-même, afin que nous puissions avoir une part dans “les
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souffrances de Christ et de la gloire qui suivra”. C’est Son mérite seul qui donne de la vertu à notre sacrifice.
La responsabilité, par conséquent est dans les mains du grand Souverain Sacrificateur, notre Seigneur. Nous participons avec Lui dans l’Offrande pour le péché du monde, en tant que Ses membres. Nous prenons part aux souffrances qui sont comptées comme Ses souffrances. Ni vous, ni moi ne pourrions expier les péchés par nos souffrances – soit pour nos péchés, soit pour ceux des autres. Tout cela est dans les mains du Seigneur.
EGLISE — Christ Tout en Tous.
Question (1915) — “Or vous êtes de lui dans le Christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sanctification, et délivrance” (1 Cor. 1 : 30). Comment Christ est-Il devenu pour nous Sagesse, Justice, Sanctification et Délivrance ?
Réponse. — Dieu a fait Jésus pour qu’Il soit tout ceci pour l’Eglise. C’est-à-dire que toutes ces choses doivent être atteintes par l’Eglise grâce à Jésus. Vous ne pouvez obtenir aucune de ces choses par vous-mêmes. Je ne pourrais pas les réaliser par moi-même. En vérité personne ne peut le faire. Donc c’est un arrangement de Dieu que toutes ces qualités et bénédictions devraient nous venir par l’intermédiaire du Seigneur Jésus. Avant tout, Jésus est fait pour nous Sagesse. Il nous donne la connaissance nécessaire pour venir à Dieu. C’est le premier pas. “Nul ne vient au Père que par moi” (Jean 14 : 6). Vous n’êtes pas encore devenus un enfant de Dieu, mais vous avez besoin d’une certaine mesure de sagesse pour que vous puissiez venir au Père. Ainsi Jésus devient pour nous Sagesse ; et Il continue à être notre Sagesse pendant toute notre course.
Ensuite Christ “a été fait pour nous Justice [righteous-ness]” – la justification. Quand, en premier lieu, Il fut fait pour nous Sagesse, nous n’étions pas complètement justifiés. Mais nous avons été justifiés, lorsque nous avons accepté les conditions que la Sagesse nous a enseignées et que nous nous sommes consacrés en conséquence. Alors Christ est devenu notre Justification. Comment ? En nous imputant le mérite de Son sacrifice. Ceci nous justifie légalement. Combien de mérite avons-nous besoin ? Chacun a besoin d’autant qu’il lui manque pour être parfait. Il nous manque à tous quelque chose de la perfection. A certains il en manque plus et à d’autres moins. Il n’y a point de juste – parfait.
Nous pourrions placer le modèle parfait à cent. Nous pourrions dire que certains atteindraient 50 pour cent (la moitié en qualité morale d’un homme ou d’une femme). Il se peut que certains n’auraient que 25 pour cent (un quart d’un homme ou d’une femme). Que voulez-vous dire par le quart d’un homme ou d’une femme ? Je veux dire qu’ils sont dépravés, déchus aux trois quarts. Une telle personne aurait seulement un quart de ce qui serait exigé pour faire un homme parfait. Je crois qu’une personne moyenne n’atteint pas plus que 25 pour cent, ou elle est un quart de l’homme réel. Je pense que c’est à peu près la proportion. Je ne dois juger aucun cas individuel. Jugez vous-mêmes selon votre propre estimation de la chose.
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Par conséquent, la personne qui a un quart de l’homme parfait, manque de trois quarts, et c’est à Jésus de la justifier, c’est-à-dire de lui imputer les trois quarts ; car le mot justification signifie rendre juste, rendre parfait. Par exemple, si vous avez besoin d’un dollar et que vous avez seulement vingt-cinq cents quelqu’un aura besoin de vous donner soixante-quinze cents. Il en est de même avec le poids. Si vous avez seulement quatre onces [113,40 grs] et que vous voulez avoir une livre [453,60 grs], alors quelqu’un aura besoin de vous donner les autres douze onces. Il en est de même avec la justification, cent est le modèle. Si vous avez seulement 25 pour cent de caractère et de santé physique, vous avez besoin justement qu’on vous impute 75 pour cent. Si vous avez 50 pour cent, le Seigneur vous donnera les autres 50 pour cent. Pour la personne qui a seulement 10 pour cent du caractère, le Seigneur propose de donner les autres 90 pour cent. Ainsi, meilleur vous êtes naturellement moins le Seigneur fera pour vous. Bien que cette proposition puisse sembler étrange, c’est cependant le cas. Il fera pour vous le peu qu’il sera nécessaire de faire. C’est la proposition de la justification, de vous rendre juste. Personne n’a besoin d’être plus que juste, seulement d’être juste [droit -right ] .
Ensuite Jésus devient notre Sanctification dans le sens qu’Il est notre Instructeur. Nous entrons dans l’Ecole de Christ comme élèves et nous avons besoin de sanctification. Non seulement Il nous sanctifie dans le sens qu’Il nous ramène dans la parenté de l’alliance avec notre Père céleste, où nous sommes mis à part comme les enfants de Dieu en recevant le saint Esprit, mais Il continue à être notre Sanctificateur, notre Instructeur même jusqu’à la fin, en nous enseignant la Vérité, en nous mettant de plus en plus complètement à part, comme Il priait pour l’Eglise – “Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité” (Jean 17 : 17). Notre Seigneur est Celui qui applique la Vérité à l’Eglise qui est Son Corps. Et cette application de la Vérité –nous instruisant et nous conduisant dans le droit chemin – est Sa façon de sanctifier.
On pourrait dire que c’est le Père qui sanctifie et Il en est ainsi ; et on pourrait aussi dire que c’est le Père qui justifie, qui nous rend juste devant la Loi. Il est également vrai que le Père donne la sagesse, mais par l’intermédiaire de Son Fils. Dieu a honoré le Fils en Le nommant héritier de toutes choses. Il en est ainsi de la Délivrance. Elle sera le grand “chan-gement” dans la résurrection qui nous apportera ce changement, et Jésus sera notre Libérateur. Il est Celui qui appellera tous les saints du sommeil de la mort, comme Il le déclare, vous vous en souvenez : “tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu ; et ils sortiront” (Jean 5 : 28). Et nous qui vivrons et resterons à Son arrivée, nous serons changés par Lui. Il sera le Libérateur de toute Son Eglise. Bien que la Bible dise que le Père est le Grand Libérateur et que ce fut le Père qui ressuscita notre Seigneur Jésus et qui “nous ressuscitera aussi” de la tombe, cependant ce sera fait par Jésus. Toutes choses sont du Père et par le Fi l s .
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EGLISE — Certains agissent indépendamment.
Question (1916) — Un groupe d’étudiants peut-il agir indépendamment de l’ecclésia de cette localité, étant membres de cette ecclésia ?
Réponse. — Il y a bien sûr une certaine liberté chrétienne et nous croyons que le Seigneur serait content que le peuple l’exerce toujours. Par exemple, supposons qu’un frère aille à la maison d’un autre frère, et que deux ou trois voisins viennent aussi pour passer la soirée. Puis, supposons qu’un voisin ait dit : “Jouons aux échecs” et qu’un autre aurait dit : “Non, ayons une étude de la Bible”. Nous ne pensons pas que ce serait la volonté du Seigneur de dire : “Non, nous ne pouvons pas avoir une étude de la Bible, car cela n’est pas autorisé par l’ecclésia, mais nous jouerons aux échecs”. Nous pourrions raisonner convenablement que, bien qu’aucune réunion n’ait été arrangée là par l’ecclésia, il ne pourrait y avoir d’objection à avoir une étude de la Bible ou une conversation sur des sujets de la Bible. Le maître de la maison pourrait dire : “Nous inviterons la semaine prochaine plus de voisins pour une autre réunion. J’ai essayé de leur parler de ces choses et je serais content qu’ils vous entendent”.
Je ne peux voir quoi que ce soit de mauvais dans une telle démarche. Si ceux qui assistent voulaient avoir une réunion normale, alors il faudrait transmettre cela au groupe local de l’A.I.E.B. qui fournirait des conducteurs. Mais supposons maintenant que certains de l’ecclésia disent : “Nous voulons commencer une réunion normale” ; ce serait un cas tout à fait différent. Ils ont le droit de former une nouvelle ecclésia, mais en faisant cela, ils rompraient avec l’ecclésia originelle. Ils ne pourraient alors convenablement retourner à l’autre réunion et dire : “Nous voterons ici”. Il doit y avoir de la logique dans ce que nous faisons. Tous ceux qui deviennent des membres de l’ecclésia renoncent plus ou moins à leurs libertés personnelles pour pouvoir profiter de la coopération. Mais cela ne veut pas dire une contrainte telle que nous ne pourrions pas avoir d’étude de la Bible, mais qu’à la place il nous faudrait passer la soirée à des jeux.
EGLISE — Sa part dans le liement des Rois.
Question (1916) — Quelle part aura l’Eglise dans le liement des rois ?
Réponse. — Mes chers amis, en apparence, l’Eglise n’a maintenant la moindre part dans le liement des rois. Du moins, nous ne voyons pas encore comment vous et moi aurons une part quelconque dans ce travail ; nous ne voyons pas que les rois soient liés. Quelle sera plus tard la part de l’Eglise dans ce travail, nous ne le savons pas. La Bible montre que ses membres auront une part importante, mais comment ils feront usage de ce privilège quand le temps viendra, cela reste à voir. Dieu n’a pas révélé exactement, comment Son plan sera élaboré. Nous avons besoin d’être en état de faire notre part, quand le temps viendra, mais nous devons être satisfaits de laisser cette affaire dans les mains du Seigneur. Dans les armées du monde les hommes dans les rangs ne savent pas quand l’attaque aura lieu jusqu’au moment où l’ordre d’avancer sera donné. En temps voulu vous
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et moi recevrons les ordres. En attendant nous devons tenir prêt notre armement ; nous devons le tenir propre et brillant ; nous ne devons pas être endormis ou fatigués en faisant le bien, mais nous fortifier dans le Seigneur et dans la puissance de Sa force.
EGLISE — Aura-t-elle, étant glorifiée, le pouvoir de donner la vie ?
Question (1916-Z) — Dans le Millénium Jésus sera-t-Il le seul Donateur de vie au monde, ou est-ce que l’Eglise aussi Lui sera associée comme membres du Donateur de vie et aura-t-elle le pouvoir de réveiller les morts ?
Réponse. — Le sujet de donner la vie peut être considéré de différents points de vue. Dans un certain sens la mère ainsi que le père de l’enfant sont des dispensateurs de vie – dans le sens que l’enfant ne pourrait pas parvenir à l’existence individuelle sans la mère. Et pourtant à proprement parler le père seul est le dispensateur de vie ; car le germe de vie vient de lui. De même la Bible emploie cette illustration naturelle d’un père terrestre ou dispensateur de vie pour décrire une grande vérité spirituelle. Le monde est mort en Adam – sous la sentence de mort. Jésus a déposé le prix de la Rançon qui compensera cette sentence. En vertu d’une telle action, Il aura le droit, dès que le mérite de Son sacrifice sera appliqué pour le monde, de devenir le Donateur de vie à Adam et sa race. Les droits de la vie humaine qu’Il donnera, seront ceux qu’Il a Lui-même déposés dans la mort .
Mais comme Jésus, par la volonté de Dieu, a l’Eglise associée avec Lui, à la fois dans les souffrances de ce temps présent et aussi dans la gloire qui doit suivre, elle aura à faire avec la dispensation de la vie au monde. Son oeuvre est illustrée dans la Mère Eve et dans les femmes en général. Ce sera le travail de l’Eglise de nourrir tous les humains – de nourrir l’étincelle de vie qu’ils recevront du Rédempteur. Avec cette nourriture et ces soins tous ceux du monde qui coopéreront se relèveront des conditions du péché et de la mort jusqu’à la perfection. Ainsi les membres de l’Epouse de Christ auront à faire avec le don de la vie, mais seulement comme associés du grand Donateur de vie. Le Rédempteur, Jésus seul, est Celui qui peut dispenser Ses propres droits à la vie. Et Jésus a dit Lui-même “ Tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu ; et ils sortiront” (Jean 5 : 25, 29). Tout le travail que l’Eglise glorifiée pourra faire en rapport avec le rétablissement du monde, ce sera comme Ses assistants.
EGLISE — Ce que l’Eglise rachète.
Question (1916) — Est-ce que l’Eglise, les élus, rachète le monde durant ce temps de l’Age de l’Evangile ? Le paragraphe 2, p. 104 des Figures du Tabernacle semblerait l’indiquer.
Réponse. — Ce n’était l’intention d’aucun paragraphe des Figures du Tabernacle d’indiquer quelque chose de ce genre-là.
Je voudrais répéter cela dix mille fois : Rien, si ce n’est une personne ne pouvait racheter le monde, parce qu’un seul homme avait péché, et il n’y avait qu’un homme à racheter. La Rançon est un prix correspondant. Jésus s’est donné Lui-même comme une Rançon, non pas avec l’Eglise comme si cela est quelque
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chose qu’Il continue à faire par eux. Il a achevé cela au Calvaire, mais Il n’a pas fait jusqu’à présent une application réelle, mais l’apport du prix de la Rançon a été fait avant que nous entrions tout à fait dans le Plan de Dieu. Nous ne sommes pas entrés dans ce Plan avant que Jésus ait accompli Son œuvre au Calvaire. Ensuite est venue la sélection de l’Eglise. D’abord, Il devait devenir le Capitaine de notre salut, et ensuite Il pouvait avoir un corps de soldats sous Son autorité. Il devait être la Tête sur Ses compagnons. La sélection de ces compagnons a commencé après qu’Il eût achevé Son sacrifice. Jésus seul est mort , est monté en Haut, et a fait la satisfaction et l’imputation. (Dieu n’a nullement reconnu aucun membre de l’Eglise) ; ensuite, quand cela fut fait – l’Eglise n’y prit pas du tout part – Dieu par l’intermédiaire de Jésus répandit le saint Esprit. Nous n’avons rien à faire avec le paiement de ce prix. Tout ceci est l’oeuvre de Jésus.
EGLISE — Concernant son Mérite.
Question (1916) — L’Eglise a-t-elle individuellement ou collectivement un mérite qui lui soit propre, dans un sens quelconque ?
Réponse. — Je ne sais pas, ce qu’il y avait dans l’esprit de celui qui a posé cette question. L’Eglise n’avait pas de mérite selon la chair, mais l’Eglise n’est pas dans la chair. “Nous ne sommes pas dans la chair, mais dans l’esprit”. Le Corps de Christ est la Nouvelle-Création et il a déjà beaucoup de mérite. Quand Dieu a fait de nous des Nouvelles-Créatures, nous avions un certain mérite, et j’espère que nous garderons ce mérite que Dieu accorde à tous ceux qui sont Ses enfants. Chacun doit avoir un certain mérite ou sinon Dieu ne le reconnaîtrait pas du tout. En Ephésiens nous lisons que Dieu fera pour nous infiniment plus que tout ce que nous pouvons demander ou penser : il doit y avoir pour cela un certain mérite. Ensuite nous lisons qu’il faut être digne. Certaines bénédictions viendront à l’Eglise parce qu’elle sera trouvée digne.
L’Eglise a-t-elle un mérite quelconque d’un genre terrestre qu’elle pourrait affecter en faveur du monde ? Le mérite de la Nouvelle-Création est une chose, mais nous n’avons aucun mérite selon la chair que nous pourrions donner. Mais avons-nous quelque chose de ce genre ? Oui. La Bible montre que si vous souffrez dans votre chair pour la cause de la justice, alors une chose méritoire s’accomplit pour autant que cela vous concerne. Vous avez de cette façon subi une perte de vos droits. Il y a une certaine somme de mérite qui appartient à ces droits que vous avez perdus et une certaine faute de ceux qui ont causé cette perte. Dieu montre cela comme un genre d’imputation au monde. Je vous rappelle que, selon Lévitique 16, certains péchés du peuple au-delà des péchés ordinaires couverts par les sacrifices du Jour de Réconciliation devaient être expiés d’une autre façon ; et de même, bien que le pardon de tous les péchés d’Adam appartienne à Jésus, cependant, ce que nous pouvons souffrir pour la cause de la justice, toute cette souffrance pourrait aller comme un genre de crédit à quelqu’un d’autre et servir comme une compensation pour la perte à d’autres qui ont
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fait le mal au-delà de ce qui est attribuable au père Adam. Cela fera une compensation. Tout cela sera équilibré avant que l’Age nouveau arr ive. C’est la raison de la détresse future, parce que Dieu équilibrera le compte. L’Eglise aura quelque chose à son crédit selon une partie de l’image de Lévitique 16.
EGLISES NOMINALES — Peut-on les visiter.
Question (1910) — En tenant compte du fait que plusieurs chers frères et soeurs arrivent à la Vérité, est-ce que la suggestion, dans une Tour de Garde récente, de se rendre dans les églises nominales, s’appliquerait aux congrégations des “ Holy Rollers”, etc. ? Approuvez-vous la visite de telles assemblées, si oui, dans quel cas ?
Réponse. — Notre suggestion dans la Tour de Garde avait pour but de démontrer qu’il ne faut pas penser que nous commettons un péché si nous visitons une église nominale. J’ai même rencontré certains chers frères et soeurs qui pensaient que s’ils pénétraient à l’intérieur d’une église nominale, ils commettaient un péché. Je pense qu’ils se trompent, et cette erreur pourrait probablement ressurgir dans leurs expériences avec les autres, et pourrait nuire à la cause et à eux-mêmes. Par conséquent, cette réponse dans la Tour de Garde explique qu’il n’est pas incorrect de participer parfois à une réunion d’une église nominale, à une réunion de témoignages, en utilisant l’occasion de rendre témoignage ou d’offrir une prière et de chanter avec eux, si toutefois nous ne négligeons pas d’autres services pour assister à cette réunion. Je pourrais aller dans presque n’importe quelle congrégation méthodiste ou presbytérienne, étant persuadé que je pourrais y passer un moment agréable. Je pense que beaucoup d’entre eux ont de bonnes intentions. Le fait qu’ils ne soient pas aussi avancés que nous dans l’étude de la Bible, et qu’ils ne voient pas le Plan divin aussi clairement que nous le voyons, ne doit pas nous empêcher d’avoir une bonne communion avec eux dans une certaine mesure. S’ils aiment Dieu, s’ils vénèrent le nom du Seigneur Jésus-Christ, s’ils cherchent à marcher honnêtement, avec calme et décence, apprécions-les jusqu’à cette mesure. Bien entendu, je ne désire pas que l’on comprenne que je conseille à qui que ce soit de négliger les réunions auxquelles vous pouvez assister et y trouver plus d’avantages spirituels. Comme l’Apôtre dit, n’oubliez pas de vous réunir ensemble. C’est encore mieux si vous pouvez vous réunir avec ceux qui sont avancés dans la Vérité ; ceux-ci pourraient vous aider et vous pourriez, en retour, leur être une aide spéciale. Ceci devrait être votre but et c’est certainement ce que vous devriez faire.
Donc, en ce qui concerne les réunions avec les Adventistes du Septième Jour, les Holly Rollers, les adeptes de la Science Chrétienne ou encore les Spirites – je ne sais pas exactement qui le frère inclut dans sa question, mais je vous conseillerais d’éviter le contact avec de telles personnes ; pas parce qu’elles semblent être gravement dans l’erreur, selon notre jugement. Je ne pense pas que nous puissions retirer du bien ou même être utile lors d’une réunion de la Science Chrétienne. En ce qui me concerne, je suis certain que j’agirais mal en y allant
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et que je donnerais mon influence à quelque chose qui pourrait être réellement pernicieux et nuisible. Je n’aurais pas le même sentiment si je participais à une réunion chez les Méthodistes, les Presbytériens, les Baptistes, ou encore les Episcopaux ; j’aurais le sentiment de ne commettre aucune chose grave et que je pourrais peut-être avoir l’occasion de faire quelque bien.
En ce qui concerne les Spirites, je ne me réunirais avec eux sous aucun prétexte, je n’assisterais à aucune de leurs séances même si vous me donnez mille dollars. Pourquoi ? Parce que je pense sincèrement que cela vient de l’Adversaire ; j’aurais l’impression de m’exposer au mal, et qu’il est tout à fait possible qu’il survienne quelque chose à mon détriment, sans que je sache comment. Cela serait différent si je n’étais pas au courant, mais étant donné que je le suis, je suis responsable de ce que je sais ; il en est de même pour ceux qui ne connaissent pas grand chose de la Science Chrétienne. Il n’y a pas de doute qu’il existe des personnes sincères parmi eux, ainsi que d’honnêtes gens qui se réunissent avec eux. Mais, selon moi, les adeptes du spiritisme et de la Science Chrétienne renient les principes fondamentaux du Christianisme.
Maintenant, en ce qui concerne les Holly Rollers. Je ne doute pas que certains d’entre eux possèdent de bonnes intentions, ils sont en fait trompés par l’Adversaire et j’en suis désolé pour eux. Mais ceci ne signifie pas que je devrais les encourager de quelque manière que ce soit, ou même me réunir avec eux ; ma conscience ne me le permettrait pas. J’aurais l’impression de déshonorer le Seigneur, de leur faire du tort en me joignant à eux et en leur donnant l’idée d’une certaine approbation. Mais après tout, ces sujets concernent chacune de vos propres consciences, et si quelqu’un pense différemment, que Dieu le bénisse, qu’il suive sa propre conscience.
ELECTION — Des femmes instructeurs dans l’Eglise.
Question (1905) — S’il vous plaît, informez-moi si des femmes sont élues comme conductrices dans l’église d’A llegheny ? Si non, pourquoi pas ? On a dit que certaines sont élues.
Réponse. — Non, il n’en est rien, il n’y a pas de sœurs élues dans l’église d’Allegheny. Le Seigneur n’a pas élu de soeurs comme Apôtres, ou parmi les soixante-dix, et Jésus aimait les soeurs. Il aimait Marthe et Marie, de même que Lazare, leur frère. Le Seigneur n’a jamais désigné de soeurs pour parler dans l’église, et nous n’avons pas le droit de dire autrement. Je crois toujours que le Plan du Seigneur est ce qu’il y a de mieux. Dès que je commencerai à mettre en doute la compétence du Seigneur pour diriger l’église ici, je mettrai en doute Sa compétence de diriger les cieux. C’est à nous de marcher dans Ses sentiers, de ne pas établir notre propre sentier et demander au Seigneur de marcher dans notre sentier.
ELECTION — Quant au Président.
Question (1909) — Y a-t-il une raison scripturale contraire à l’élection d’un président des anciens dans une ecclésia dans laquelle se trouvent entre trois et sept anciens, et un bon nombre d’affaires à s’occuper parfois ?
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Réponse. — Non. En fait, il faut de l’ordre. A moins que l’église ait indiqué qui devrait être président, il est préférable que les anciens se choisissent le président.
ELECTION — Qualifications scripturales.
Question (1909) — Pourriez-vous donner les qualifications scripturales pour l’élection des anciens et des diacres .
Réponse. — Voyez le Volume 6 qui consacre plus de quarante pages à ce sujet. Je pense qu’il serait bon que celui qui dirige attire l’attention sur ce point un mois avant l’élection et suggère la lecture sur ce sujet dans le sixième Volume de sorte que tous puissent l’avoir pleinement à l’esprit.
ELECTION — Nombre d’anciens à élire.
Question (1910) — Notre assemblée essaie d’élire selon le volume six de l’Aurore Millénaire, mais nous ne parvenons pas à le comprendre tous de la même façon. Il semble à un endroit que tous ceux qui sont aptes à être anciens devraient être élus, et à un autre, que l’on devrait élire des anciens selon l’importance de l’ecclésia ; nous sommes en désaccord, nous vous avons écrit sur ce point, et vous n’avez pas semblé comprendre pourquoi le problème émergea. Voilà le problème : certains comprennent que, si six frères étaient également aptes à être anciens, nous pourrions les élire tous, et si l’assemblée ne comporte qu’une ou deux douzaines de membres, nous ne devrions élire que selon l’assemblée que nous avons. Par exemple, si nous sommes dix, nous pourrions en élire un ; si nous sommes vingt-cinq, nous pourrions en élire deux, et ainsi de suite.
Réponse. — Que dire de cette question de l’élection des anciens ? Est-ce que tous ceux qui sont qualifiés pour être anciens devraient être élus, ou seulement, disons environ dix pour cent du nombre ? Disons que si l’assemblée se composait de cinquante membres, dix pour cent feraient cinq, et s’ils étaient cent, dix pour cent feraient dix ? Ma réponse serait la suivante : D’après moi, tous ceux qui manifestent les qualifications d’ancien devraient être élus anciens. De sorte que si dans une assemblée de six ils avaient tous la compétence pour servir comme anciens, je les élirais tous les six, et ils serviraient alors chacun à leur tour ; cela leur donnerait l’occasion aussi de s’étendre et de tenir des réunions ailleurs. Que Dieu les bénisse – plus il y a d’anciens, mieux cela est ! Mais je pense qu’il est peu probable que d’une assemblée de six membres, tous seraient aptes à être anciens ; mais s’il y en avait six et que tous étaient qualifiés pour le service, j’aimerais que tous servent. Je comprends que Dieu veut que tous ceux qui sont oints du saint Esprit soient oints pour enseigner. Vous vous souvenez comment on lit dans la prophétie de notre Seigneur Jésus – L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi, car il m’a oint pour prêcher les bonnes nouvelles aux débonnaires. Maintenant, tous ceux qui ont reçu le saint Esprit ont une onction du Père pour enseigner. C’est à cela que sert l’onction. C’est l’autorité qu’Il nous donne d’enseigner. Si vous préférez, c’est son ordination d’enseigner. Ensuite, s’il a une bonne voix, c’est une chose ; s’il a une bonne mémoire, c’en est une autre ; s’il possède d’autres choses qui soient en harmonie avec celles-ci, elles vont toutes ensemble, et
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il est autorisé à enseigner selon son talent. Maintenant, dans le cas d’une soeur, il y a des restrictions. Une soeur ne peut pas enseigner publiquement, mais une soeur a beaucoup d’autres façons d’enseigner. Elle a de multiples occasions de venir en aide et de prêcher la bonne nouvelle. Nous pouvons tous prêcher dans notre vie quotidienne – non seulement ceux qui se tiennent derrière le pupitre ont l’occasion de prêcher, car nous sommes tous prédicateurs – et nous prêchons tous, je l’espère. Quelqu’un m’a demandé autrefois : “Combien de prédicateurs avez-vous parmi vous ?” J’ai répondu : “une bonne vingtaine de milliers”. “Mon Dieu !” s’exclama-t-il. J’ai dit : “frère, je ne veux pas que vous vous mépreniez. D’après moi, tous les membres du peuple du Seigneur sont oints pour prêcher. Parfois nous prêchons publiquement, et parfois en privé. Parfois nous ne prêchons qu’à une personne, parfois à une assemblée de deux cents, et parfois à une assemblée de dix mille.
ELECTION — Expression de la volonté du Seigneur.
Question (1910) — Nous comprenons que, dans l’élection de serviteurs, l’ecclésia exprime la voix du Seigneur. Après avoir élu un frère pour nous servir en tant qu’ancien, et que nous trouvons par la suite qu’il ne se prouve pas être ce que nous pensions qu’il était, devons-nous comprendre que c’est une erreur de l’assemblée, ou une erreur du Seigneur ?
Réponse. — Il n’est pas nécessaire de penser que c’est une erreur de l’un ou de l’autre. Cela semblerait impliquer que l’assemblée n’a pas fait preuve de suffisamment de soin. Ses membres auraient dû mieux connaître avant d’élire qui que ce soit comme ancien. L’Apôtre dit de ne pas élire de novice. Vous n’avez pas le droit d’élire un novice. Si vous le faites, ce sera bien fait pour vous. Peut-être aurez-vous une bonne leçon d’avoir eu un novice pour un temps et, si les amis dans cette assemblée ont agi de la sorte, cela sera peut-être finalement profitable ; ils apprendront à être plus prudents la prochaine fois. Maintenant, si le Seigneur leur permet d’avoir une leçon de cette façon, cela ne prouve pas que le Seigneur ne savait pas mieux, mais Il leur a permis de souffrir pour n’avoir pas suiv i Ses instructions en élisant un novice. Un novice est quelqu’un de nouveau sur ce point et, s’il était nouveau sur ce point, ils auraient dû le savoir, parce qu’ils auraient dû savoir ce qu’il était avant de voter pour lui.
ELECTION — Sur la désignation d’une présidente.
Question (1910) — Le jour d’une élection, lorsqu’un ancien désire mettre quelqu’un pour présider et mener à bien l’élection, serait-il convenable de faire présider une soeur pour cela ?
Réponse. — Je ne pense pas que je serais enclin à faire cela, sauf dans le cas où il y aurait quelque incompréhension dans l’assemblée où le frère, ou des frères, ne conviendraient pas. Il faudrait des circonstances très particulières pour que j’accepte de demander à une soeur d’agir en qualité de présidente à de telles réunions. Je ne dirais pas qu’un tel cas ne pourrait jamais se passer, mais je crois que ce serait tout à fait exceptionnel.
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ELECTION — Concernant le vote à la fois des consacrés et des justifiés.
Question (1910) — Dans l’élection dans une ecclésia, doit-on comprendre que, de tout temps, seuls les consacrés doivent voter, ou les croyants justifiés devraient-ils aussi voter ?
Réponse. — Nous avons dit, il y a quelques instants, que nous pensons qu’il devrait être dit clairement avant le vote que seuls les consacrés peuvent voter en tout temps sur toutes les questions touchant l’église, parce que nul autre n’est membre de l’Eglise, qui est le Corps de Christ. Si l’assemblée souhaitait poser une question sur le lieu des réunions, ce serait tout autre chose. La question se poserait, et vous diriez : nous pensons changer notre lieu de réunion de tel endroit vers tel autre endroit, et nous allons interroger tous les amis – pas seulement les consacrés, car tous sont concernés – nous allons demander à toute la maison de la foi de s’exprimer sur l’heure et le lieu. Mais toute question telle que le choix des serviteurs de l’église, ou toute question semblable, ne s’adresse qu’aux consacrés.
ELECTION — Quant aux colporteurs .
Question (1910) — Les colporteurs itinérants qui sont dans notre ville pour une courte période, devraient-ils voter s’ils se réunissent avec l’assemblée ?
Réponse. — Je pense que s’ils n’avaient aucune connaissance des conditions de l’assemblée, il serait plus sage de dire : Frères, je ne connais pas suffisamment bien ici pour pouvoir voter ; par conséquent, je m’abstiendrai. Mais si le colporteur avait été ici plusieurs jours ou plusieurs semaines, selon le cas, et devait y être plusieurs semaines ou plusieurs mois, je penserais qu’il serait tout aussi apte à voter que qui que ce soit d’autre. Il n’est pas exclu du fait qu’il est colporteur, mais ce serait plutôt quelque chose en sa faveur. C’est quelqu’un qui montre sa consécration en sacrifiant sa vie.
ELECTION — Au sujet du vote des frères visiteurs .
Question (1910) — Parlant des qualifications de ceux qui votent, vous avez dit que le consacré devait voter. Qu’en est-il de ceux qui visitent une ecclésia ? Est-ce qu’une certaine durée, ou une déclaration qu’ils ont l’intention d’y rester les rend aptes ?
Réponse. — Nous pensons qu’il suffirait de dire, au moment du vote, que tous les membres du peuple consacré de Dieu ici présents ce soir – ou à n’importe quel moment – qui projettent de se réunir avec cette assemblée sont sérieusement invités à voter ; on espère que tous ceux qui n’ont pas l’intention de se réunir régulièrement avec l’assemblée ne voteront pas, et que tous ceux qui ne sont pas pleinement consacrés ne voteront pas, parce que telle semble être la volonté du Seigneur sur ce point. Ce doit être une expression de l’église à cet endroit, et l’église à un certain endroit est ceux qui sont consacrés. Le fait qu’un frère ou une soeur ne se sont installés que récemment dans une ville, selon moi, ne fait aucune différence, car nous sommes tous un en Christ, que nous vivions à Jamestown, ou à Brooklyn , ou à Pittsburgh, ou la Nouvelle-Orléans ou ailleurs.
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ELECTION — Attitude d’anciens non apprpouvée.
Question (1910) — J’aimerais demander si, dans le cas d’un frère qui avait été élu ancien et que l’on a trouvé en défaut il ne serait pas sage, à la fin de son mandat, de refuser d’être réélu ?
Réponse. — Je crois que si j’étais dans cette position, j’agirais à peu près ainsi. Je réfléchirais sur un autre frère de l’assemblée, et je le proposerais ; mais si l’on me proposait, alors je dirais : voici, frères et soeurs, je vous ai servi de mon mieux, et je sais que je n’ai pas réussi à vous être agréable. Jeveux que vous sachiez que j’ai fait de mon mieux pour vous servir, mais je ne vous ai pas plu. Je le sais, car plusieurs d’entre vous me l’ont dit, et j’ai fait de mon mieux pour améliorer cela ; mais, apparemment, je n’ai pas amélioré suffisamment, car vous avez encore trouvé des fautes – du moins certains parmi vous.
Je ne vous reproche rien – je présume que c’est moi qui suis fautif. Je suis persuadé que je ne suis pas tout ce que je voudrais être, et je ne peux pas vous servir comme je l’aimerais, aussi je pense qu’il serait probablement préférable que vous suiviez mon conseil. J’ai proposé frère tel et tel, et je vous recommande de l’élire pour un temps – trois mois, ou six mois, ou ce que vous choisirez – et il se pourrait qu’il nous soit plus agréable à tous.
Je vous assure que j’essaierai de l’aider et de faire tout ce que je peux pour l’aider. J’essaierai de tout coeur de faire élire cet autre frère ; mais si, malgré tout, ils disaient : non, nous allons vous élire, même si nous vous avons trouvé en défaut, je leur dirais : il se peut que je ne fasse pas mieux la prochaine fois que précédemment ; la responsabilité est de votre côté, car je vous dis que je fais de mon mieux maintenant. Aussi ne soyez pas dur avec moi si je ne plais pas à tous. Je leur dirais ouvertement, et ils sauraient où me trouver, mais s’ils me choisissaient par une grande majorité, disons que quatre-vingt-dix pour cent ou presque de l’assemblée me préférait, alors je considérerais cela comme la voix du Seigneur, et je dirais, je ne peux pas démissionner maintenant. Je ne démissionnerais certainement pas d’une façon offensive en disant : Non, vous m’avez trouvé en défaut, je n’en veux plus maintenant. Je pense que ce serait mauvais. Nous ne voulons pas avoir cet esprit. Nous voudrions penser que le frère, sans doute, avait de bonnes raisons de trouver à redire (en supposant qu’il en soit ainsi) ; je suis persuadé qu’aucun d’entre nous n’est aussi proche de la perfection qu’il ne pourrait trouver à redire, du moins occasionnellement, et s’ils trouvent à redire, supportons-le et essayons d’en tirer du bien, soyons humbles à ce sujet, et peut-être que cela nous empêchera de devenir hautain et de trébucher.
ELECTION — Concernant les propositions.
Question (1910) — Dans l’élection des anciens, pensez-vous qu’il soit convenable qu’un des anciens précédemment élus fasse une proposition, plutôt que ce soit un membre de l’assemblée qui la fasse ?
Réponse. — Je comprendrais que lorsque le mandat pour lequel il a été élu ancien est expiré, il n’est plus ancien ; par conséquent, il est un membre de l’assemblée comme tous les
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autres, et il pourrait faire une proposition exactement comme tout autre membre, car il est pareil à tout autre. Il ne domine pas. Et je veux dire ici que je pense que c’est une proposition très peu sage pour quiconque a été ancien de se tenir derrière le pupitre et de présider l’élection s’il est possible de faire autrement.
Il est toujours désirable, si possible, de demander à quelque frère intelligent de présider, quelqu’un qui soit parfaitement juste et honnête, et quelqu’un qui peut-être n’aurait pas, ou ne serait probablement pas considéré comme ayant les qualifications pour être ancien. Ainsi, nul ne pourrait être accusé de s’être mis en avant, et l’assemblée serait plus libre de voter contre quelqu’un qui fut proposé et qui se trouvait devant eux dans l’église. Ainsi, il ne subirait pas l’embarras de mettre le vote en sa faveur, et aussi l’embarras, s’il n’était pas élu, devoir la majorité contre lui et de l’exprimer. Ce n’est peut-être pas toujours possible, mais si c’est le cas, je pense qu’il est mieux que quelqu’un d’autre que celui qui a des chances d’être proposé comme ancien préside.
ELECTION — Elisant au scrutin secret.
Question (1910) — L’harmonie serait-elle plus grande si on élisait les anciens au bulletin secret sans aucune proposition, de sorte que ceux qui auraient la majorité des votes soient élus ?
Réponse. — Eh bien, notre opinion serait peut-être un peu confuse. Je pourrais dire quelque chose en faveur des deux façons, mais la chose suivante me vient à l’esprit : le Seigneur ne l’a pas prévu ainsi. Le Seigneur l’a voulu par le vote à main levée. J’admets que ce peut être une méthode plus facile parfois de voter par bulletin secret, c’est muet, personne ne sait comment vous avez voté, mais est-ce sage de s’éloigner de la façon que l’Eternel nous a enseignée ? Si l’assemblée a décidé de voter par bulletin secret, je n’ai pas à aller à l’encontre des désirs de l’assemblée, et même si j’avais donné le conseil à ses membres et qu’ils n’avaient pas souhaité le suivre, ce n’est toujours pas à moi de surveiller l’assemblée. Je ne dois pas être comme ce juré qui disait que les onze autres jurés étaient très obstinés. De même, ce n’est pas à nous de trouver que les autres sont très obstinés parce qu’ils ne pensent pas comme nous. Après nous être exprimés, laissez s’exprimer le choix et le vote de l’assemblée, laissez l’Eternel Se charger de ce résultat, et s’ils trouvent qu’ils ont fait une erreur, ils le sauront la prochaine fois et ils feront plus attention. Ils apprendront une leçon; si nous avons agi avec sagesse, nous apprendrons une leçon ; mais je crois, frères, que j’emploierai toujours mon influence en faveur de la méthode qui semble être exprimée dans les Ecritures. Elle a cet avantage, qu’elle enseigne l’assemblée à avoir une sorte de courage moral. Vais-je lever la main en faveur d’une certaine personne que je crois ne pas être apte à cette fonction, simplement parce que j’ai des liens de parenté avec elle ? Non, c’est à mon Dieu que je dois être loyal.
ELECTION — Délibérer au sujet de ceux qui sont proposés.
Question (1910) — Lorsqu’un frère est proposé pour être
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ancien, jusqu’à quel point devrions-nous être enclins à débattre de lui avant l’élection ? Où devrions-nous fixer la limite ?
Réponse. — Je ne pense pas qu’il soit raisonnable de délibérer longuement avec ceux qui sont candidats pour servir dans l’église. L’Apôtre, vous vous en souvenez, suggère que, si nous nous mordons et nous nous dévorons mutuellement, il se pourrait que nous nous consumions mutuellement. Si vous placiez mon frère devant l’assemblée, vous pourriez lui reprocher sa façon de se coiffer, ou la couleur de ses vêtements, le nombre d’enfants qu’il a, puis une chose, puis une autre ; vous pourriez trouver bien des choses à redire, et lorsque vous l’auriez pleinement examiné et étrillé, ce pourrait être votre tour. Ainsi donc, l’assemblée tout entière pourrait y passer, mais ce ne serait pas très enrichissant. Maintenant, ma pensée serait la suivante : qu’il n’est pas nécessaire de débattre longuement sur le caractère des frères, parce qu’il est suggéré que chacun de ceux qui votent pour qu’un frère ait un service dans l’église devrait le connaître quelque peu et, s’il ne le connaît pas personnellement, alors il devrait être guidé par le jugement d’un autre frère. Par exemple, si j’étais venu récemment dans une assemblée de, disons, douze membres, et que je ne connaissais que partiellement les amis de cette ecclésia, et que je ne saurais rien contre qui que ce soit, mais que je saurais quelque chose en faveur de tous ; supposez que vienne le moment des élections et que j’avais remarqué un ou deux frères que j’ai vu être très clairs et très directs, en qui j’avais beaucoup de confiance. Si ce frère proposait un autre frère, que je ne connaissais pas particulièrement, mais que je ne savais simplement rien contre lui, je crois que je pourrais raisonnablement voter pour lui parce que le frère qui l’a proposé connaissait apparemment quelque chose en sa faveur. Si je connaissais le frère qui l’a proposé, je connaîtrais ainsi celui qui a été proposé par personne interposée. J’espère que vous me comprenez clairement. Maintenant je crois, sans débattre spécialement sur le caractère de qui que ce soit, qu’on devrait comprendre, avant que le vote ne soit fait, que chaque personne qui va user de son pouvoir de décision croit avant tout au Seigneur, qu’elle s’est détournée du péché et s’est pleinement consacrée, que seule cette assemblée doit voter ; et ceux qui s’expriment doivent chercher à voter comme ils croient que le Seigneur désire qu’ils le fassent, et pas autrement. Je crois que ce doit être tout ce qui serait nécessaire, que suffisamment de poids ou de responsabilité repose sur eux de sorte qu’ils n’aimeraient pas voter de manière irrévérencieuse pour quelqu’un dont ils ne connaissent rien, mais ils chercheraient à être guidés par le jugement ou le conseil d’autres qu’ils ont des raisons de croire ou de connaître. S’il semble qu’une erreur a été faite et qu’apparemment la mauvaise personne était élue, que dire ? Eh bien, je conclurais que la mauvaise chose a été faite. Je pense qu’il faudrait raisonnablement croire que les membres de l’assemblée allaient apprendre la leçon qu’il faut attacher plus de soin au choix de ceux qu’ils désirent élire, et si donc ils agirent à la hâte en faisant un choix, ce serait pour eux une bonne leçon ; aux prochaines élections ils apprendraient
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peut-être à être plus prudents, et il se pourrait que le Seigneur désire qu’une telle leçon soit apprise par l’assemblée pour les rendre plus prudents. En tout cas, je mettrais tout le poids de mon influence dans n’importe quelle assemblée contre tout ce qui pourrait briser un membre du peuple du Seigneur. J’ai connu des cas où on aurait vraiment pu reprocher des choses à des frères, et cependant ces choses appartenaient au passé lointain, et ils avaient complètement changé depuis le moment où ces choses avaient eu lieu. Par conséquent, je pense qu’il pourrait en être de même dans d’autres cas, et j’utiliserais mon influence contre de tels déchirements et de telles agitations parmi les brebis du Seigneur. Je penserais que cela cultiverait l’esprit du loup dans les brebis, et cela devrait donc être découragé. Cependant, si des frères demandaient à un frère en vue dans l’assemblée : Que pensez-vous de cette proposition ? Ou s’il pensait qu’il devrait donner un avis, il ne serait pas déplacé pour lui de dire : Mes chers frères, vous avez entendu la proposition, et on m’a demandé de donner un conseil. Tout ce que je dirais sur ce point c’est que je crois que l’Eternel veut que je vote comme ceci et comme cela. C’est direct, et cela orientera jusqu’à un certain point ceux sur qui il a une influence et, s’il n’a pas d’influence, cela ne devrait pas avoir d’effet.
ELECTION — Enregistrement de ceux qui ne votent pas.
Question (1908) — Devrions-nous prendre en compte les non-votants ?
Réponse. — Eh bien, selon mon habitude, j’essaie d’exposer le sujet si clairement avant que le vote ne soit pris que tous ceux qui sont présents sentiront qu’ils ou elles ont une responsabilité – une responsabilité de voter pour ou contre le candidat ; que si quelqu’un a suffisamment de connaissance pour pouvoir voter, ou s’il est consacré, qu’il a l’intention de se réunir avec l’assemblée, il est responsable de son vote ; qu’il n’a pas simplement la faculté de voter ou de ne pas voter, mais c’est son devoir de s’exprimer ainsi. Je pense que si on insiste là-dessus avant le vote, et que tous les chers amis peuvent voir la responsabilité, très peu seront enclins à se dérober. Cela doit être dit très clairement auparava n t .
ELECTION — Suivre l’habitude apostolique d’élire sept.
Question (1911) — En choisissant des anciens pour une ecclésia, ne devrions-nous pas suivre le modèle apostolique, et en élire sept ? Sinon pourquoi pas ?
Réponse. — Je ne connais aucun modèle apostolique qui désigne sept. S’il y avait un modèle de la sorte, je serais des plus ravis de le trouver. Je me souviens que l’Apôtre nomma sept diacres. Je n’ai jamais rien entendu quant à sept anciens ; c’est nouveau pour moi. De plus, si nous pensons aux diacres, cela n’aurait aucun appui, car ils élisaient de tels diacres selon le besoin des circonstances. Supposez qu’une assemblée n’en ait que six ; comment pourraient-ils alors choisir sept anciens et sept diacres ? Le Seigneur dit que l’église peut n’être composée que de deux ou trois – “là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je serai au milieu d’eux”. Notre point de vue sur ce sujet est exposé dans le sixième volume des Etudes dans les Ecritures.
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ELECTION — Apte mais non baptisé.
Question (1911) — Si un frère était qualifié selon le Nouveau Testament pour être choisi ancien, mais qu’il n’avait pas été baptisé par qui que ce soit, d’après vous, cela serait-il une raison ou une cause suffisante pour ne pas choisir un tel frère comme ancien ?
Réponse. — Assurément. Ce n’est pas que nous pensions que le baptême soit essentiel dans le sens que nos amis baptistes le disent – non pas que nous pensions que ce soit quelque chose de plus qu’un symbole, mais le frère qui n’a pas encore pu comprendre un symbole aussi simple que le baptême doit être aveugle sur ce point, en tout cas ; et s’il est aveugle sur un point, sur combien d’autres sera-t-il aussi aveugle ? J’attendrais qu’il commence à saisir ce point avant que je le mette dans une position où il enseignera à d’autres qui, peut-être, ont vu déjà plus que lui. Comprenez bien que nous ne faisons pas du tout du baptême d’eau un test de fraternité et, selon notre compréhension, un tel frère n’ayant pas été baptisé devrait être le bienvenu, à la table du Seigneur, ou comme un frère dans le Seigneur dans tous les sens du mot ; mais c’est une chose de reconnaître quelqu’un comme frère dans le Seigneur, et membre du Corps dans tous les cas, et une autre chose de le reconnaître apte à enseigner. Je pense que quelqu’un de compétent pour enseigner c’est quelqu’un qui a déjà vu l’un des points les plus simples du Nouveau Testament, que le Seigneur et les Apôtres pratiquaient tous le baptême par immersion en symbole de la vraie immersion – la consécration.
ELECTION — N’importe quand, aucune date spéciale.
Question (1911) — Quelle opinion avez-vous sur le fait de placer un frère compétent sur un programme pour qu’il fasse un sujet à des occasions spéciales, alors qu’il n’a pas été élu ancien, tout en ayant les exigences spirituelles, certaines circonstances matérielles ayant empêché son élection ?
Réponse. — Eh bien, je penserais qu’il serait très facile de l’élire si l’assemblée le voulait bien. Faites-en la proposition, et votez. Cela réglerait le problème très rapidement. Il pourrait être élu n’importe q